Le jouet est en train de dépasser Hollande; vous savez, c’est une manifestation énorme ! C’est vraiment digne de 1984 – Eric Zemmour
I-télé, ça se dispute, édition spéciale du dimanche 13 janvier 2013
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le jouet est en train de dépasser Hollande; vous savez, c’est une manifestation énorme ! C’est vraiment digne de 1984 – Eric Zemmour
I-télé, ça se dispute, édition spéciale du dimanche 13 janvier 2013
En dépit d’un climat défavorable, une véritable marée humaine a envahi Paris ce dimanche, avec probablement près d’un million de participants au total ! Le record en matière « sociétale » depuis 30 ans.
Le chiffre de 340 000, avancé par la préfecture, est d’évidence absurde.
Voici en accéléré le passage d’un des trois cortèges de la « Manif pour tous », parti de la place d’Italie :
Il y avait donc cette gigantesque manifestation, soutenue par l’Eglise de France et l’UMP, malheureusement cornaquée par un trio de farfelus qui aura dit et fait beaucoup de bêtises ces dernières semaines.
Il y avait aussi un quatrième cortège, à l’initiative de l’institut Civitas, où cette fois les catholiques n’étaient pas obligés de se cacher et qui était ouvert aux associations et mouvements.
Il a lui aussi connu un vif succès avec des dizaines de milliers de manifestants, un record pour cette mouvance :
(nous mettrons une meilleure video dès que possible)
Ce défilé-là aura subi un traitement inadmissible de la part des autorités : celles-ci appliquant avec zèle les exigences de « Frigide Barjot » qui demandait que le cortège catholique soit maintenu très à l’écart ; les manifestants ont du poireauter trois heures dans le froid avant que la police les laisse démarrer…
La démonstration de force de ce dimanche va-t-elle porter ses fruits ?
On peut craindre que non. François Hollande, en bon démocrate, avait déjà dit dans l’après-midi d’hier qu’en dépit d’une mobilisation « consistante », son ignoble projet serait maintenu, sans débat supplémentaire.
Le gouvernement ne se fait pas « dicter sa conduite par la rue ». Sauf quand c’est la gauche qui défile, bien sûr.
Comment peut-on encore dire que cette question du mariage pour tous est accessoire et n’intéresse pas les Français ? Certes le journaliste de Marianne, Nicolas Domenach, résumant l’analyse officielle de la caste, a vu hier sur I-télé dans cette démonstration de force, le combat d’arrière-garde d’ « une foule blanche et catholique », un rassemblement des défenseurs d’une France qui n’existe plus, submergée par le progrès. En attendant les foules impressionnantes d’hier, parmi lesquelles de très nombreux jeunes, ont apporté un démenti cinglant à ceux qui ont enterré un peu vite les capacités de réaction de notre peuple. Car s’attaquer à la famille c’est s’attaquer a un pilier de notre société déjà bien vacillante et fragilisée, s’est porter un nouveau coup à notre identité culturelle, civilisationnelle. Que ce coup là émane des mêmes milieux que ceux qui s’acharnent à noyer notre pays, par le bas sous l’immigration de peuplement, et par le haut par notre inféodation accrue à l’idéologie ultra libre échangiste bruxelloise, n’est pas pour surprendre.
Le « peuple de droite » est descendu massivement dans la rue hier et la droite nationale, populaire et sociale état logiquement à ce rendez vous avec le soutien de Marine. Les organisateurs de la manifestation contre le mariage homosexuel annonçaient 800 000 personnes hier à 17h30. Dans un communiqué diffusé à 20h, « La Manif Pour Tous » évoquait une mobilisation d’ « environ un million de personnes. « A 19h30, de nombreux manifestants continuaient encore d’affluer sur le Champ de Mars ! » relevait Le Figaro qui relève que les chiffres annoncés par les organisateurs –en tout état de cause beaucoup plus proche de la réalité que les 340 000 manifestants comptabilisés par la préfecture de police… « Ce qui en ferait, en termes de fréquentation, le troisième plus important rassemblement dans la capitale en trente ans, juste derrière le défilé pour la révision de la loi Falloux en 1994 et celui pour la défense de l’école libre de 1984, où un million d’hommes, de femmes et d’enfants avaient battu le pavé parisien pour faire reculer le pouvoir socialiste». Alain Escada, a affirmé de son côté que la manifestation organisée par l’institut Civitas qu’il préside a été un « immense succès » : « Près de 50.000 personnes se sont retrouvées place Pinel pour prier pour la France et pour dénoncer l’épouvantable projet de loi que les gouvernants, tels des apprentis sorciers, ont tenté de présenter »
Parti de la Porte Maillot avec la délégation FN, Bruno Gollnisch a été chaudement félicité tout au long du parcours et notamment lors de l’arrivée au Champ-de-Mars, par de très nombreux manifestants pour sa défense résolue de la famille et des valeurs traditionnelles. Invité hier soir de BFM-TV, il s’est réjoui du succès historique d’une manifestation qui en terme d’affluence est une des plus importantes en France depuis quarante ans a-t-il confirmé. Cinq membres du Bureau exécutif du Front National avaient notamment fait le déplacement, dont quatre de ses cinq vice-présidents (Marie-Christine Arnautu, Louis Aliot, , Jean-François Jalkh, Alain Jamet) et le Secrétaire général Steeve Briois, ainsi que les deux députés Marion-Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, plusieurs dizaines de conseillers régionaux et de secrétaires départementaux. Des centaines de militants, des dizaines de milliers d’électeurs frontistes ont également défilé aux côtés de la délégation du FN où dans les différents cortèges provinciaux
Reprenant le souhait formulé de longue date par Marine Le Pen et le FN, l’UMP s’est prononcée après Frigide Barjot, la principale organisatrice de cette « Manif pour tous », pour un referendum sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe. Au nom des « principes « et des valeurs » ( sic), le ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a réaffirmé qu’une consultation du peuple français était inenvisageable. « Le gouvernement est totalement déterminé à réaliser cette réforme, ce progrès historique qui n’est pas la victoire d’un camp contre un autre mais un progrès pour toute la société »a-t-elle ajouté.
Un progrès pour qui ? Philippe Randa cite dans sa dernière chronique une étude sociologique britannique, Sexual Behaviour in Britain, dont on peut extrapoler les résultats à la France : « Une certaine littérature pro-homosexuelle affirme qu’entre 3 et 10 % de la population sont gays, alors que les statistiques les plus récentes et les plus fiables aux États-Unis aujourd’hui atteignent à peine le chiffre inférieur du pourcentage précédent. Pendant ce temps, les derniers chiffres les plus fiables en Grande-Bretagne montrent que seulement 1 % des hommes et moins d’une femme sur 200 ont eu une expérience homosexuelle quelconque, alors que seulement 0,4 % des hommes et 0,1 % des femmes revendiquent être exclusivement homosexuels dans leur pratique »
« Rappelons que les homosexuel(le)s représentent à peine 6 % de la population et qu’il n’y a pas 1 % de ces 6 % qui envisage aujourd’hui ou demain (de se marier, NDLR); pour preuve les statistiques du Pacte civil de solidarité (Pacs) depuis qu’il a été voté en 1999 : sur un million de pacsés en France au 1er janvier 2010, les couples homosexuels ne représentaient que 6 % du nombre total de pacsés début 2009. Tout ça pour ça ! (Sources : www.lefigaro.fr, 8 février 2011). »
« On ne recule jamais quand on interroge le peuple » a déclaré le député UMP Henri Guaino répondant à distance à Mme Vallaud-Belkacem. Il est grand temps que l’UMP le découvre. Quand ce parti était au pouvoir, le seul referendum qu’il organisa, en 2005 sur la constitution européenne, et qui se solda par son rejet par les Français, fut effacé par un vote des élus UMP en janvier 2008 avec l’appui implicite du PS, qui imposa ladite Constitution.
Marine Le Pen pointait ce matin sur RTL le « gouffre » existant entre les orientations de l’Assemblée nationale et les vœux de notre peuple. C’est aussi à cette réaction, à cette prise de conscience là qu’invite le FN car c’est par un vote massif en faveur des vrais défenseurs des valeurs, de notre identité et de notre souveraineté nationales que cette course à l’abîme pourra être stoppée.
C’est 1 million de Français, au bas mot, qui ont manifesté, ce dimanche 13 janvier contre la dénaturation du mariage et de la filiation pour exiger le retrait pur et simple du projet de loi. Moins intelligent que François Mitterrand, qui avait reculé sur la question de la soviétisation de l’école, il n’est pas sûr que François Hollande comprenne immédiatement le message adressé par le peuple de France à un pouvoir autiste.
Déjà, la Taubira a déclaré qu’un référendum serait anticonstitutionnel et qu’il n’en était pas question, comme si l’exécutif, depuis de nombreuses années avait hésité à modifier la Constitution à son avantage, au plutôt à celui de l’oligarchie européenne. Pourquoi Taubira et Hollande, otages du LGBT, ne l’envisagent-ils pas pour demander au peuple son avis sur l’avenir de la famille ?
DE TOUTE FAÇON, CE QUE LES FRANÇAIS RÉCLAMENT, CE N’EST PAS UN RÉFÉRENDUM, MAIS LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET DE LOI !
Un pouvoir autiste est-il capable de le comprendre ?
François Hollande, création du parti socialiste, alors que le Parti socialiste avait été la création de Mitterrand, sera-t-il capable de suivre l’exemple de son aîné ?
Malheureusement, rien n’est moins sûr. C’est pourquoi, contre Hollande, mannequin des LGBT,
LA MOBILISATION NE FAIT QUE COMMENCER I
L’Action Française sera de toutes les manifestations contre la dénaturation du mariage et de la filiation jusqu’au retrait du projet de loi !
Voir également Le Figaro
Le projet de loi sur le mariage des personnes de même sexe comporte de grands risques pour la société. Cette loi institutionnaliserait en effet une situation artificielle et confuse pour tous, même pour les familles ‘naturelles’, pour lesquelles le sexe des parents géniteurs serait nié, contre toute évidence, par les étiquettes de ‘parent 1’ (ou A) et parent 2’ (ou B).
Ce serait une sorte de mensonge légal, préjudiciable au climat de clarté indispensable à l’éducation, et de mauvaise augure pour l’avenir de notre civilisation. De plus pour satisfaire le désir d’enfant de certains adultes, la loi priverait l’enfant soit d’un père soit d’une mère. Enfin, si elle allait jusqu’à la procréation médicalement assistée, la loi serait contraire à l’éthique en instrumentalisant la personne donneuse de gamètes et en gommant délibérément pour l’enfant à naître l’identité d’un de ses géniteurs biologiques. Présentée comme une ‘réforme de civilisation’ par le Garde des Sceaux, cette loi mérite donc un profond débat. Mais il est actuellement étouffé, car déclarer son opposition au projet de loi c’est très probablement s’exposer à être taxé d’homophobie : très peu se risquent donc à contester ouvertement le projet.
Le projet de loi identifie par un même mot et gouverne par une même règle deux réalités de nature aussi différente que le mariage d’un homme et d’une femme, et l’union de deux personnes de même sexe. Or ces deux réalités sont fondamentalement différentes pour la société puisque la première produit les enfants qui formeront la société future, tandis que la deuxième est stérile. On ne peut donc éviter de se demander les implications à long terme d’une telle démarche.
Pourtant, par un préjugé dominant, celui qui émet un doute sur le bien-fondé du projet de loi s’expose au jugement d’homophobie. Même dans les conversations privées, le débat est largement verrouillé, la cause est entendue : c’est une bonne loi, elle va dans le sens de l’égalité en supprimant des discriminations entre les couples. Et s’il n’était pas signe d’homophobie, un désaccord sur ce projet ne pourrait être que ringardise. Le sujet est donc pratiquement tabou. Il s’ensuit que l’opinion majoritaire des Français est inconnaissable. Rien ne prouve qu’en leur âme et conscience ils soient majoritairement favorables à ce projet et à la refonte correspondante du code civil. Mais, fort de sa majorité politique dans les deux chambres, le gouvernement peut faire passer le projet en très peu de temps, alors que rien ne presse pour réformer des centaines de paragraphes du code civil ! Si cela arrivait je songe à la civilisation dans laquelle évolueraient plus tard nos enfants et petits enfants, et cela m’empêche parfois de dormir. [...]
par Odile MACCHI, de l’Académie des Sciences - La suite sur France Catholique
Attention, ne vous trompez pas de lieu de rendez-vous.
Plusieurs cortèges partiront en effet cet après-midi du 13 et le gros des manifestants défilera plus ou moins sans le savoir « contre l’homophobie ».
En effet, la réaction populaire contre le projet de « mariage » entre invertis a été scandaleusement détournée par des agitateurs sans repères : une « Barjot » adepte des nuits « gays » parisiennes, une militante de gauche et un militant homosexuel, tous partisans de l’« amour (sic) homosexuel ».
Le discours de ce trio infernal reste en partie inacceptable, comme son choix de mettre en place un « char dansant gay », sa volonté de cacher les chapelets et les soutanes, d’interdire qu’en fin de cortège les associations catholiques fassent un défilé… normal.
Les catholiques sont encore les dindons de la farce, à la remorque de la gauche, et alors qu’ils constituent le gros des troupes, ils feront pour beaucoup, dimanche, semblant de ne pas être catholiques pour tenter de plaire aux médias et au lobby homosexuel… Croient-ils obtenir un réel succès et le secours de Dieu de cette façon ?
La manifestation qui débutera place Pinel sera, elle, une démonstration de normalité, de catholicité, ouverte aux Français de bon sens.
Organisée par Civitas, elle est soutenue par diverses organisations : Renaissance catholique, SOS Touts-petits, Parti de la France, Renouveau français, etc.
Contre-info invite ses lecteurs à y participer.
Par ailleurs, la paroisse St Nicolas du Chardonnet organise un rosaire qui sera récité près de l’Assemblée Nationale, square Edouard HERRIOT, le mardi 29 janvier de 20h00 à 22h00, pour demander l’échec du projet de loi.
Première alerte pour la présidente du FN.
Ça, c’est fait. Suite à la pression exercée sur la direction du Front national depuis la parution du dernier numéro de « Minute », mercredi dernier (1), pression qui n’a cessé de monter en puissance, le bureau politique du FN a adopté une motion claire et nette en faveur de la participation à la Manif pour tous de dimanche. Plus fort encore : Louis Aliot et Steeve Briois ont annulé leurs galettes des rois pour y être ! Merci qui ?
Marine Le Pen a certes ses défauts mais elle a aussi des qualités, notamment celle de sentir venir… les emmerdes. Or un avis de forte tempête, de force 11 sur l’échelle de Beaufort – le dernier stade avant l’ouragan –, était annoncé sur le Carré, le siège du FN à Nanterre, pour lundi matin 10 heures, soit l’heure fixée pour la réunion du bureau politique. A l’origine de cette alerte politico-météorologique : les atermoiements de la présidente du FN au sujet de la manifestation nationale de dimanche contre le mariage homosexuel et l’autisme de son conseiller numéro un, Florian Philippot, qui, pour paraphraser Alain Juppé parlant alors du pape Benoît XVI, « commence à poser un vrai problème ».
Chacune de leur côté, les différentes figures légitimes du FN avaient prévu de monter au créneau pour réclamer un engagement clair, net et carré du FN, non seulement contre le mariage des homosexuels mais en faveur de la participation à la manifestation. A cet égard, le communiqué publié vendredi par Marine Le Pen, mi chèvre mi chou, qui avait pour but de régler l’affaire en mettant le bureau politique devant le fait accompli, a plutôt eu pour effet d’envenimer les choses.
La présidente du FN, tout en affirmant son opposition au mariage homo et à tout ce qui en découle et en soutenant, du bout des lèvres, les frontistes qui entendaient participer à la « manifestation citoyenne » (sic) de dimanche : 1. dénonçait une « instrumentalisation » de ces défilés par l’UMP et le PS (?); 2. rappelait qu’elle était favorable à un référendum sur le sujet (ben non, quand c’est « non », c’est « non »!); 3. dénonçait encore un « enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS […] visant à détourner l’attention des Français des questions urgentes que sont la sécurité, la prospérité », etc.; 4. indiquait qu’en conséquence, elle n’irait pas à cette manifestation.
Ce communiqué surprise en forme de coup de Jarnac, limite coup de force, alors qu’il avait été officiellement annoncé que la ligne du parti serait fixée par le bureau politique du 7 janvier, a été extrêmement mal perçu en interne. D’autant que l’inspiration « philippotiste » du texte n’a échappé à personne. Or, plutôt que de se résigner une fois de plus, le moment de colère passé, chacun a décidé d’agir. De sorte que, sans concertation entre les différents clans, une sorte de front… unitaire était en train de se constituer qui aurait pu aboutir à un « Tous ensemble! » du plus mauvais aloi.
En arrivant lundi matin au Carré donc, où « Minute » était sur toutes les lèvres, Bruno Gollnisch était bien décidé à passer à l’offensive. Ainsi que Marion Maréchal- Le Pen, député du Vaucluse, qui n’avait pas digéré de s’être fait souffler dans les bronches – une fois de plus… – par sa tante qui lui avait expliqué, à elle qui avait dit dès le départ qu’elle serait à la manifestation, qu’elle ne comprenait rien à la politique! Ainsi que Louis Aliot, compagnon de Marine mais farouche adversaire du mariage homo.
Ainsi, également, que Steeve Briois, le secrétaire général du parti, mariniste certes et depuis longtemps, mais lui aussi opposé au dit mariage. Ainsi, enfin, que Jean-Marie Le Pen, lequel avait redonné espoir aux vieilles troupes en déclarant, la veille, que, absent de Paris, il participerait « mentalement » à la manif, ajoutant: « Je crois que le bureau politique de lundi va quand même étudier la question, peut-être faire revenir la présidente sur sa décision de non-participation. »
Alerte rouge donc dimanche chez Marine Le Pen. Elle qui avait méprisé « Minute » – alors que, de l’aveu de nombreux cadres, ce numéro a « libéré la parole en interne » –, qui n’avait pas tenu compte des nombreux appels de militants courroucés au standard du FN, qui avait dédaigné de répondre aux vives inquiétudes de responsables départementaux, a tout de suite com pris, quand elle a lu les propos du président d’honneur, ce qui lui pendait au nez. Un fait inédit dans les annales du parti; un séisme politique à l’onde de choc immaîtrisable : une mise en minorité par « son » propre bureau politique!
Et elle allait se retrouver avec, pour seuls soutiens, les plus improbables des alliés par rapport à la « modernité » qu’elle entend incarner: deux fervents « cathos tradis », Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, et un conseiller régional hostile à toute participation à une manifestation soutenue « par l’Eglise conciliaire » (sic), selon ses propos tenus lors du bureau politique du 7 décembre; et un gaullo-chevènementiste, Florian Philippot. Auxquels il faut ajouter, pour être complet, son « conseiller spécial » – et ancien directeur de cabinet – Eric Domard, mais pour un autre motif: il est, lui, favorable au mariage homo.
La meilleure défense étant… le repli stratégique sur une position bricolée la veille à la hâte, c’est tout sourire que Marine Le Pen est arrivée au bureau politique. Le Pen (père) était lui aussi d’agréable humeur ainsi que Florian Philippot, qui a même pris la peine de serrer des louches, fait assez rare pour être signalé. Et la guerre n’a pas eu lieu… « Il y a longtemps que je n’avais pas assisté à un bureau politique aussi serein », nous confie l’un des participants, propos confirmé par un autre: « Ce fut très consensuel. »
Et pour cause… Marine Le Pen avait fait préparer une motion qui ne pouvait que faire consensus… de tous ceux qui s’apprêtaient à batailler contre sa position. Et c’est d’ail leurs, de façon tout à fait exceptionnelle, sous le titre « Motion du bureau politique du Front national » que le communiqué de presse a été envoyé, comme cela avait été le cas… lors de chacune des crises internes.
Que dit ladite motion? Que le FN « a toujours fait de la défense de la famille un pilier de sa politique », que son opposition au mariage homo et à l’adoption est « historique », que le FN « condamne l’insolence et le mépris avec lesquels ce gouvernement entend imposer une modification aussi radicale des règles fondatrices et plurimillénaires de notre société et de notre civilisation », et que le parti « appelle » tous ceux qui veulent manifester leur opposition à ce projet de loi à se retrouver dimanche. Bref, une motion comprenant très exactement les mots qui étaient attendus mais qui n’étaient pas parvenus à sortir de la bouche de Marine Le Pen depuis des semaines… Une fois quelques lignes ajoutées pour donner un lieu de rendez- vous (porte Maillot, en bas de l’avenue de la Grande Armée), le texte a été adopté à l’unanimité.
Après quoi la présidente du FN s’est lancée dans une de ses diatribes contre « le véritable ennemi » (« le mondialisme ») et contre les médias qui lui veulent tant de mal (« Le Monde » et « Minute » étant mis dans le même sac, avec une mention particulière pour nous puisque nous serions « appelés à disparaître ». Jean- Marie Le Pen a rappelé qu’il serait de bon ton de ne pas oublier le problème vital de l’immigration – à bon entendeur… Et Steeve Briois a annoncé la nomination de deux nouveaux responsables départementaux, faisant sourire l’assemblée en disant qu’il allait mettre « deux ex-mégrétistes homosexuels » – en fait non, un père de famille de sept enfants et une mère de famille de trois enfants –, tandis que certains, qui n’avaient pas encore lu « Minute » à cause des fêtes, se le refilaient discrètement.
Au final, et comme quoi il est des décisions faciles à prendre pour peu qu’on le veuille bien, Louis Aliot, qui avait commis une grosse, grosse boulette en disant qu’il passerait une tête à la manifestation de Perpignan, qui n’existe pas, a annulé sa présence à la galette des rois organisée à Castres dans le Tarn – à deux heures et demie de Perpignan, soit dit en passant – et manifestera dimanche à Paris. Steeve Briois, qui devait de son côté présider une galette des rois à La Roche-sous- Foron, en Haute-Savoie, a également annulé sa venue et manifestera lui aussi dimanche à Paris. Avec tous les élus du FN qui auront fait le déplacement, dont Nicolas Bay, conseiller régional de Haute-Normandie et désormais secrétaire général adjoint du FN, qui a la charge d’organiser le défilé frontiste.
Ne manquera à l’appel que Marine Le Pen, qui campe sur sa ligne personnelle et dont Louis Aliot a pris la défense en ces termes: « Ce n’est pas la place d’un dirigeant d’un parti d’opposition » que de défiler dans la rue. Jean-François Copé, Christine Boutin, Philippe de Villiers, Frédéric Nihous ou encore Carl Lang ne seront donc pas à leur place dimanche.
Antoine Vouillazère http://fr.novopress.info
(1) Disponible sur : www.minute-hebdo.fr
Anna Cabana journaliste au Point expliquait ce matin dans sa chronique sur BFM TV que si « les élus UMP donnent de la voix pour dire tout le mal métaphysique et sociétal qu’ils pensent du mariage gay », ce n’est qu’un « bruit de fond. » « Aucun discours ne se détache. Ce n’est pas faute de tenter d’instrumentaliser l’événement, selon l’expression d’un proche de Copé, qui explique que l’UMP doit se servir du mariage homosexuel comme d’un prétexte miraculeux pour ressouder des troupes déboussolées par les guerres d’ego psychodramatiques des derniers mois. Encore faudrait-il incarner cette lutte, non pas des classes, mais des mœurs ». Une impossibilité qui tient déjà au fait, comme nous l’avons souligné dans nos articles récents, de la politique antifamiliale menée avec constance par tous les gouvernements dit de « droite » depuis quarante ans, qui, sous l’influence des idées progressistes, ont largement renoncé à défendre les valeurs fondatrices de notre civilisation.
Si le lobby LGBT au sein de l’UMP ne manifestera bien évidemment pas dimanche prochain, d’autres personnalités, soutenant François Fillon ou Jean-François Copé, ont annoncé leur refus de toute participation. Outre M. Fillon, Alain Juppé, François Baroin, Christian Estrosi, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Rachida Dati, Luc Chatel, ou encore Jean-Pierre Raffarin resteront à la maison pour regarder Michel Drucker. Tout comme le député filloniste Jérôme Chartier qui explique que s’il ne défilera pas c’est au nom de « la responsabilité conférée au parlementaire » de représenter les Français « sur les plateaux de télévision et dans l’hémicycle ». Nous sommes priés d’admirer l’intelligence de la justification…
Unanimement opposé au mariage et à l’adoption pour les couples d’un même sexe, le Front National est le seul mouvement politique d’envergure qui, non pas pour des motifs trivialement politiciens, mais au nom de l’essence même de la philosophie politique qui est la sienne, s’oppose à ce projet. Le Mouvement national, et les Français le comprennent instinctivement, même ceux d’ailleurs qui ne votent pas pour lui, est crédité d’une fermeté et d’une constance dans la défense des fondamentaux : identité, souveraineté, tradition, culture. Et dans ce cadre la famille est aussi pour les cénacles mondialistes, un « verrou à faire sauter » pour instaurer ce monde gris, indifférencié, peuplés d’individus interchangeables sans attaches ni racines, ou les communautés nationales auront laissé place aux masses manipulables régies uniquement par leurs désirs consuméristes.
Le site Polemia le rappelait parfaitement le 4 janvier dernier, « L’inscription dans le débat du mariage homosexuel relève du leurre », « puisque cela n’est pas la préoccupation de l’immense majorité des Français (…) » et de « la démarche idéologique aussi, puisqu’il s’agit d’une étape de plus dans la déconstruction des repères et des identités. On est ici au cœur de l’idéologie médiatique dominante fondée sur l’alliance du capital (attaché au mondialisme et à la suppression des frontières) et de la caste journalistique (attachée à la destruction des traditions). Après s’être attaqué à la nation (du latin « natio ) il est logique de s’attaquer à la naissance, au risque d’effacer les repères de la généalogie. »
Gilles-William Goldnadel pointait pareillement il y a quelques mois sur Atlantico, cette volonté de « déstructuration de la société française et même de l’individu attaqué non seulement dans son identité culturelle, nationale mais encore aujourd’hui sexuelle par l’élaboration des théories du genre », conjointe à cette attaque contre la famille.
Le site Nouvelles de France a publié en exclusivité jeudi une remarquable tribune l’écrivain français et agrégé de philosophie Thibaud Collin (parue dans le livre Tous pour le mariage – Le mariage homosexuel en question). Il relève que « l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe porte nécessairement en elle la possibilité de la PMA (procréation médicalement assistée) , de la GPA (gestation pour autrui) et la levée de la monogamie. En effet, à partir du moment où le mariage s’est séparé de son référent dans un ordre naturel antérieur auquel son caractère institutionnel s’adossait, au nom de quoi limiter a priori les volontés contractuelles ? (…). Au nom de quoi empêcher trois ou quatre adultes de créer une vie commune organisée par des droits et devoirs réciproques et leur permettant de réaliser des projets parentaux à géométrie variable ? »
« L’ouverture du mariage aux couples de même sexe signifie donc sa radicale contractualisation puisque l’État n’a plus de référent externe pour déterminer des limites objectives. On entre ainsi dans la logique de l’arbitraire où seuls l’état des mœurs et la mentalité présente sont les critères momentanés du permis et de l’interdit. Le vote de cette loi illustrerait ce que l’on pourrait appeler un État libertaire. Autant dire que l’État nierait sa responsabilité de garantir les droits des plus faibles, en l’occurrence de certains enfants qui seraient privés de biens essentiels nécessaires à leur développement. »
Figure emblématique du Système, le milliardaire rose Pierre Bergé, parrain et bailleur de fonds de SOS racisme, du sidaction et du magazine Têtu, a d’ailleurs vendu la mèche en affirmant le 16 décembre dernier sur le site du Figaro : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».
Ce qui est vraiment choquant, comme l’a rappelé Paul-Marie Couteaux sur France 3 dans l’émission de Frédéric Taddéi, c’est le risque assumé par les tenants de l’idéologie libérale-libertaire d’une « rupture anthropologique dans la civilisation », « le refus de la loi naturelle que protège toutes les transcendances », « une violence faite à la nature et qui coûtera très cher comme toutes les violences faires à la nature »
Ce que nous voyons ici à l’œuvre est aussi du ressort de l’idéologie révolutionnaire, « faustienne », portée par un certain nombre de sectes humanistes et autres clubs et cercles de réflexions qui font profession de républicanisme mais certainement pas d’un attachement viscéral à une réalité charnelle, la France, la plus vieille nation du monde avec la Chine.
Il y a quelques années déjà, l’écrivain Jean Raspail pointait le travail de sape du, des lobbies antinationaux qui trahissent la France au nom d’une idéologie dite républicaine mais qui n’est en fait que le faux nez de la folle et destructrice utopie cosmopolite .
« Ce que je ne parviens pas à comprendre » écrivait-il , « c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française. »
C’est au réveil, au sursaut salvateur que le FN convie le peuple français. C’est là sa raison d’être. Marcher le 13 janvier dans les rues de la capitale, notamment aux côtés de Bruno Gollnisch, c’est aussi marquer son refus de cette descente au tombeau de notre civilisation. A dimanche !
TOURS (Novopress) — Depuis plus de 3 années, derrière le slogan Défends la Terre de tes Pères, Vox Populi s’est imposé comme une véritable force autonome sur l’échiquier politique tourangeau. A tel point que certains affirment qu’il est difficile aujourd’hui (même au niveau national) de ne pas avoir entendu parler de l’équipe emmenée par Pierre-Louis Mériguet.
Structuré en mouvement indépendant de tout appareil politique déjà existant, Vox Populi cherche de manière quotidienne à influer sur l’actualité de sa région. Pour cela, ses militants n’hésitent pas à faire appel aux divers outils politiques qu’ils ont acquis au fils des années. Manifestions, conférences, lobbying, actions surprises… toutes les idées sont bonnes pour se faire entendre du plus grande nombre. En travaillant sur différentes thématiques militantes, ils ont gardé pour objectif principal de rappeler aux Tourangeaux qu’ils ont des racines profondes qu’il ne faut pas négliger à l’heure où le raz-de-marée global tente de noyer les peuples avec toutes leurs différences.
L’esprit sectaire ne semble pas trouver place chez Vox Populi. En effet, après avoir répondu présent à l’invitation des Identitaires pour leur convention d’Orange (photo ci-dessus) et à celle du Front national pour la venue de Louis Aliot à Tours, le mouvement tourangeau est aujourd’hui invité à participer au congrès annuel du Siel de Paul-Marie Coûteaux, qui se déroulera à l’assemblée nationale le 28 janvier. Deux jours avant, Vox Populi organisera sa troisième marche de la fierté tourangelle, sous forme d’une marche aux flambeaux parcourant les rues de la capitale tourangelle. Décidément, les militants tourangeaux interpellent le camp patriote et l’année ne fait que commencer …
“Nous avons voulu dès notre constitution en préfecture devenir des militants enracinés sur leur propre terre. Etre des acteurs de proximité, accessible par tous. Cela pour mieux cibler les préoccupations des habitants et agir en conséquence. Nos méthodes tranchent littéralement avec celles des professionnelles de la politiques institutionnalisée qui ne s’intéressent au peuple quand période électorale. A Tours, vous pouvez aussi bien nous croiser sur un marché que dans une manifestation ou dans une salle de sport. Nous refusons l’engagement partiel, la marginalité ou les caricatures ! Pour nous, être militant politique c’est un mode de vie, pas un hobby”, nous a expliqué Pierre-Louis Mériguet par téléphone.
Il n’est donc pas étonnant de voir les enracinés tourangeaux n’appartenant “pas plus au Front National qu’au Bloc Identitaire” s’intéresser, à l’échéance de 2014 dans leur ville. Ils ont d’ailleurs pris les devant en publiant un communiqué qui annonce la couleur, en appelant les patriotes de différentes familles à rejoindre une liste unitaire qui pourra peser dans la balance électorale : “Cette autonomie ne doit en aucun cas être synonyme d’autarcie ! Nous refusons de jouer la carte de la ghettoïsation que nos adversaires souhaitent tant pour nous diviser et nous affaiblir. C’est uniquement dans une perspective d’unité populaire qu’une liste de résistance enracinée prendra tout son sens pour mieux triompher. Le passé nous enseigne les erreurs à éviter. Rappelons-nous qu’en 2008, le FN n’avait pas réussi à constituer de liste à Tours. Ne laissons pas cette expérience se reproduire demain. Nous désirons vivement mettre en avant ce que nous partageons pour ne faire qu’un lorsque cela est nécessaire. C’est donc dans ce cadre que nous nous engagerons dans cette campagne en prônant prioritairement l’union des patriotes…”
Appel du pied fait au Rassemblement Bleu Marine ou candidature frappée du poing levé ? L’avenir nous le dira.
L’apparition de la Mahr.
Elfes et nains prennent aussi parfois l’aspect d’esprits nocturnes et de démons incubes, venant tourmenter les bonnes gens dans leur sommeil en leur faisant faire des cauchemars. Dans le nord de l’Europe, ces esprits étaient nommés mahr (mahren au pluriel), nom qui forme la racine de tous les mots qui, dans les différentes langues européennes, désignent le sommeil accompagné d’oppression et agité de rêves malsains : maren en danois, nightmare en anglais, Nachtmar en allemand, cauchemar en français ; mot forgé à partir du terme néerlandais mare, "fantôme", et de l’ancien verbe français chaucher, "peser" ; le cauchemar est donc un fantôme qui pèse sur le dormeur, qui l’oppresse. Chez les Latins, le cauchemar se disait phantasma, mot qui a donné "fantôme" et "fantasme".
La Mahr est souvent considérée comme l’esprit d’un mort malfaisant qui revient hanter le sommeil des vivants, comme le démontre cette anecdote du XIIème siècle : "Après son décès, un homme est enterré par les soins diligents de son épouse et de ses proches, selon la coutume. La nuit suivant son inhumation, le mort entre dans la chambre de son épouse, la réveille et l’écrase de son poids qu’elle peut à peine supporter". (Guillaume de Newbury : Historia rerum Anglicarum)
Dans les pays scandinaves, une légende affirme que la Mahr prend plaisir à tirer l’homme par les cheveux, comme les lutins de l’ouest de la France s’amusent à tirer les crins des chevaux. Un témoignage datant du Xème siècle en apporte un sinistre exemple : "Après avoir épousé Drifa en Finlande, le roi Vanlandi regagne Uppsala. Avant son départ, il promet à sa femme de revenir dans un délais de trois ans, mais dix années s’écoulent sans qu’il songe à tenir sa promesse. Drifa convoque la magicienne Huld et lui remet une somme d’argent afin que, par ses sortilèges, elle fasse revenir son époux ou le tue. La magie de Huld provoque chez Vanlandi un vif désir de revoir sa femme, mais ses amis et ses conseiller le mettent en garde : ce désir est dû aux maléfices des Finnois, disent-ils. Vanlandi est alors pris de sommeil – réaction typique d’un homme qu’un esprit attaque ou visite – ; il va se coucher et s’endort. Il s’éveille peu après en criant que la Mahr l’a piétiné. On saisit alors la tête du roi, mais la Mahr se met à écraser ses jambes. On prend ses jambes, mais la Mahr empoigne la tête de Vanlandi et le tue". (Snorri Sturluson : L’Orbe du monde)
Il existe aussi une maladie dans laquelle les cheveux prennent la consistance du feutre, et que l’on appelle marlock en suédois, mahrenzopf en basse Allemagne et mahrenflicht en allemand, mots qui désignent une chevelure tressée et bouclée par la main de la Mahr.
En allemand, cauchemar se dit également Alp, mot dérivé de "elfe". C’est ainsi que les Allemands surnomment le cauchemar Alpdruck (pression de l’elfe) ou Alptraum (rêve elfique).
Paul Sébillot confirme la part que prennent les élémentaux dans les terreurs nocturnes des hommes : "La visite d’une catégorie assez nombreuse d’esprits, généralement de petite taille, est au contraire redoutée ; il en est qui pénètrent dans les demeures des hommes ou des bêtes que pour y exercer leur malfaisance ou tout au moins leur espièglerie : des lutins s’asseyent sur la poitrine des gens endormis, les oppressent et leur donnent le cauchemar ; d’autres s’amusent à tresser la crinière des chevaux pour s’en faire des étriers ou des balançoires, ou ils les tourmentent de telle sorte qu’au matin ils ruissellent de sueur. Les paysans emploient, pour les chasser, sans compter l’eau bénite et les talismans catholiques, des procédés variés. Le plus habituel consiste à placer, dans un récipient en équilibre, des pois, du millet ou de la cendre : le lutin, en arrivant à l’étourderie, le heurte et le renverse, et comme il est obligé de ramasser une à une ces innombrables graines, il est si ennuyé de cette besogne qu’il ne se risque plus à revenir. En Auvergne, il suffisait de déposer des graines de lin dans un coin ; le drac s’en allait plutôt que de les compter ; dans le même pays, on étendait des cendres sur le passage du betsoutsou, qui essayait en vain d’en savoir le nombre". (Paul Sébillot : Le Ciel, la nuit et les esprits des airs)
C’est également le cas du lutin nommé chaufaton dans la haute vallée d’Aulps, en Haute-Savoie, qui prend un malin plaisir à fouler de ses pieds les hommes et les femmes endormis : "D’autre fois, quand ils étaient couchés sur le foin à deux ou à trois, le chaufaton venait les oppresser et les paralyser sous un poids très lourd, comme s’ils avaient eu une pierre sur eux, les uns après les autres". (Christian Abry et Charles Joisten : De lutins en cauchemars)
Selon Claude Lecouteux (Les nains et les Elfes au Moyen Âge), ce génie domestique se transformant en cauchemar est une réminiscence du culte des ancêtres : "Nous croyons que les traditions populaires gardent le souvenir des temps anciens ; il nous semble en effet très significatif que ce soit justement un génie domestique, le chaufaton qui puisse jouer le rôle du cauchemar, car de tel génies sont souvent la forme que prend le bon ancêtre décédé, et leur culte se confond avec celui des morts bien-veillant, tutélaire". En effet, le révérend Kirk indique : "Il existe beaucoup d’endroit appelés monts-de-fées que les habitants des montagnes croient impie de saccager ou de découvrir en enlevant la terre et le bois, croyant par superstition que les âmes de leurs ancêtres vivent là. Et ils disent que dans ce but un monticule ou petit mont était élevé à côté de chaque cimetière pour recevoir les âmes jusqu’à ce que les corps qui reposent là soient ressuscités ; et ce monticule devenait ainsi mont-de-fées". (Robert Kirk : La République mystérieuse)
L’apparition de la Mahr, spectre d’un mort malfaisant, correspond donc certainement au moment historique où le culte des ancêtres tombe en désuétude. Les vivants n’honorent plus leurs défunts comme ils le devraient ; et ces derniers reviennent donc les hanter pour les punir de leur oubli et de leurs manquements.
Edouard BRASEY ( http://edouardbrasey.com/ )
Enquête sur l’existence des Fées et des Esprits de la Nature.(Filipacchi 1996).
Voir également, du même auteur : http://lapres-mididesmagiciens.hautetfort.com/archive/201...