
Il n'y a pas que la vague de chaleur. En l’espace de sept jours, une vague d’agressions au couteau a saisi la France de façon très brutale. Angers, Metz et Rennes la semaine dernière, puis Rouen, hier, où un pauvre homme s’est fait poignarder dans un restaurant, sous les regards choqués de la clientèle. Cet été 2022, en plus d’être marqué par un record caniculaire, sera-t-il aussi marqué par ce triste record ? Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin reste pourtant bien discret. Ces attaques au couteau touchent désormais n’importe qui : le malheureux non-fumeur qui ne pourra donner une cigarette au voyou qui la lui demande ; le passant qui paiera de sa vie un regard jugé trop appuyé ; le courageux rugbyman qui, tente de défendre une femme victime de harcèlement sexuel, comme à Angers. Symbole fort d’une France qui se tiersmondise, la récurrence des attaques au couteau dans les villes du pays dit autre chose : l’échec patent de l’État à protéger sa population.