Fidèle à la feuille de route établie par Terra Nova, le gouvernement socialiste ne cesse de donner des gages aux populations immigrés. Dernière décision en date, prise par Najat Vallaud-Belkacem, permettre in fine aux mères voilées d’accompagner les sorties scolaires. C’est ce que la ministre de l’Education nationale a indiqué à l’Observatoire de la Laïcité le 21 octobre dernier.
Interrogé par Le Figaro, Malika Sorel, ancien membre du collège du Haut Conseil à l’Intégration et de sa mission Laïcité, conteste cette décision.
Ce n’était pas nécessairement le cas il y a vingt ans, mais nos hommes et femmes politiques ont depuis parfaitement pris conscience de la réalité des enjeux. Ils savent également qu’une femme qui se voile devient pour les autres musulmanes une leçon de morale ambulante qui peut ouvrir la voie à l’exercice, sur ces dernières, d’une pression de leur entourage ; d’où la prolifération des voiles que l’on observe. Le voile n’est donc pas neutre et peut se muer en instrument d’amputation de liberté pour un certain nombre de femmes. Par ailleurs, comme le mettent en évidence nombre d’enquêtes sur les signes religieux – la dernière en date étant celle du Crédoc, les Français se sentent de plus en plus dérangés par ces signes, et sont 81 % à souhaiter les voir interdits dans les entreprises privées. Je ne vois donc pas en quoi la décision de Najat Vallaud-Belkacem pourrait être assimilée à un quelconque geste d’apaisement ou de tolérance.
Maintenant, cela fait malheureusement bien longtemps que notre classe politique ose tout et risque tout, y compris la déstabilisation des fondations de la maison France, sans vraiment prendre garde aux conséquences: il y a fort à parier que le peuple français n’est pas mort, ne s’est pas suicidé et qu’il est en train de sortir, peu à peu, de sa longue anesthésie.