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  • Idées reçues sur l'Inquisition

    6a00d83451619c69e201bb0a057a71970d-250wi.jpgLe Figaro publie un article intéressant pour rétablir quelques réalités sur l'Inquisition, créée le 20 avril 1233 par le pape Grégoire IX.

    Idée reçue n°1: l'Inquisition médiévale est le signe d'un temps d'intolérance et de fanatisme

    Ce tribunal pontifical médiéval est institué par la papauté pour protéger l'orthodoxie catholique: il est créé pour lutter contre les dissidences religieuses. En contestant l'organisation de l'Église romaine et certains de ses dogmes elles menacent son unité. Ces membres sont considérés comme des hérétiques. Aussi l'objectif du tribunal est avant tout de sauver les âmes égarées, de les ramener dans le giron de l'Église romaine.

    Il s'agit davantage d'un outil de persuasion que de répression. L'Inquisition est créée pour préserver la chrétienté et ne juge que les chrétiens. Les tribunaux inquisitoriaux sont introduits en 1233 dans le royaume de France pour lutter contre les Cathares, installés dans le Midi de la France. Les inquisiteurs, nommés par le pape, s'appuient dans leur mission sur les pouvoirs laïcs. En replaçant cette organisation ecclésiastique, dans le contexte culturel et historique du Moyen Âge, on ne peut parler de fanatisme ou d'intolérance.

    Idée reçue n°2: Les juges inquisitoriaux rendent une justice arbitraire

    L'Inquisition est souvent présentée comme une justice arbitraire et archaïque, alors qu'elle apparaît plutôt moderne: elle met en place une procédure d'enquête. Le but est de ramener la personne suspectée d'hérésie dans le droit chemin, de permettre la conversion. Ainsi l'instruction est méthodique, elle ne peut débuter que sur la base de témoignages vérifiés. Il faut des preuves concrètes et des témoignages probants avant de pouvoir faire procéder à l'arrestation d'une personne par les pouvoirs civils. La justice s'appuie sur l'aveu -s'il est obtenu par la torture, il doit être réitéré «sans aucune pression de force ou de contrainte», hors de la chambre de torture pour être recevable. Le faux témoignage est par ailleurs poursuivi et condamné.

    L'historien Didier Le Fur précise dans son livre sur l'Inquisition que la sentence du tribunal est prise sur l'avis du conseil -qui comprend des membres du clergé régulier ou séculier et des laïcs désignés expressément et chacun fait serment de donner les bons conseils. On ne communique pas forcément le nom du prévenu. Enfin Il faut soulever que l'Inquisition ne condamne pas systématiquement les personnes suspectées. Il ne s'agit pas d'une justice aveugle, comme peut l'être la justice seigneuriale, souvent arbitraire et expéditive.

    Idée reçue n°3: l'Inquisition est un tribunal qui envoie des milliers de personnes au bûcher

    La légende noire de l'Inquisition, présentant les inquisiteurs comme des juges cruels, responsables d'immenses bûchers est un héritage de la littérature et de l'iconographie du XIXe siècle. Or les recherches récentes ont permis de réévaluer largement à la baisse le nombre d'occis. Ainsi selon les chiffres des sentences de Bernard Gui, inquisiteur à Toulouse pendant 15 ans, de 1308 à 1323, sur 633 sentences, seules 40 personnes sont remises au bras séculier, donc au bûcher (l'Inquisition qui ne peut en théorie pratiquer la peine de mort envoie le condamné à la justice laïque). Dès la fin du XIIIe siècle le bûcher est de plus en plus exceptionnel; il est aussi le signe de l'échec de l'Église, incapable de ramener les âmes perdues.

    Il est certain qu'au cours de son histoire l'Inquisition a pu se montrer féroce, mais il faut aussi mentionner que les abus de certains juges sont aussi punis. Ainsi Robert le Bourge -ancien hérétique converti- inquisiteur en Champagne qui envoie des dizaines de condamnés au bûcher (bûcher du Mont-Aimé) est suspendu temporairement en 1233. Lorsqu'il reprend sa mission, ses excès sont tels qu'il est révoqué et condamné à la prison à perpétuité en 1247. Mais ces dérives ne sont pas une généralité:les tribunaux inquisitoriaux sont davantage modérés dans leurs sentences que les tribunaux laïcs. Et la grande majorité des peines consiste en un temps d'emprisonnement.

    Les images de violences proviennent surtout de l'amalgame qui est fait avec l'Inquisition espagnole -fondée en Espagne, en 1479, par les rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Indépendante de Rome, elle est un temps sous l'autorité du tristement célèbre grand inquisiteur Thomas de Torquemada. Elle est instaurée pour sévir contre toutes les déviances, c'est-à-dire contre tous ceux qui ne sont pas catholiques. Il s'agit d'un phénomène politico-religieux. Abolie une première fois en 1808, elle l'est définitivement en 1834.

    Idée reçue n°4: l'Inquisition en France est une organisation pontificale puissante pendant des siècles

    L'Inquisition médiévale dans le royaume de France perd de son importance avec le déclin des hérésies cathare et vaudoise à la fin du XIVe siècle. Ainsi un siècle après sa création elle est affaiblie notamment par la royauté qui souhaite affermir son autorité et conteste celle de l'Église. Aussi dans certaines affaires -comme celle des Templiers avec Philippe le Bel- il est difficile de définir la frontière entre le domaine politique et religieux.

    La perte de l'influence du tribunal pontifical est flagrante au moment de la réforme protestante puisque ce n'est pas lui qui est au premier plan dans la lutte. En effet, les protestants sont considérés comme une menace pour la paix dans le royaume, par leur rébellion. Ce sont des criminels qui désobéissent au roi et dépendent donc de la justice laïque. Alors qu'en tant qu'hérétiques ils devraient relever du tribunal ecclésiastique, mais seuls les cas d'hérésie simple sont jugés par lui. L'inquisition reprend une certaine importance à la fin du XVIe siècle lorsqu'elle s'engage dans la chasse aux sorcières (magiciens, devins, sorciers). Les tribunaux inquisitoriaux disparaissent du royaume de France à la fin du XVIIe siècle."

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  • I-Média#197 : Loi asile immigration : minage médiatique

  • JO 2024 : arrangements avec la loi, exigences du CIO... Les dessous de la fièvre olympique dévoilés

    http://www.oragesdacier.info/2018/04/jo-2024-arrangements-avec-la-loi.html

  • Emmanuel Macron inaugure le ministère de la Vérité Vraie

    Emmanuel Macron l’avait suggéré à demi-mots dans ses vœux 2018. Le gouvernement vient d’annoncer la création d’un tout nouvel organe d’État : Le Ministère de la Vérité Vraie. Celui-ci sera doté d’une milice à la répression des fakes-news. Objectif : surveiller et filtrer les publications des médias non-officiels pour préserver la démocratie.

    Le président en est persuadé, l’élection de Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale n’est pas la bêtise, le manque d’éducation ou l’expression d’une frustration populaire, mais la conséquence de fausses informations répandues sur les réseaux sociaux, ce lieu dangereux et incontrôlé où n’importe quel terroriste intellectuel peut s’exprimer. Panique à l’Élysée alors que Jupiter prépare déjà les prochaines élections : « Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », déclarait Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse sous un tonnerre d’applaudissement. L’idée a peu à peu germé dans l’esprit de la majorité au pouvoir. Seule solution : distinguer ce qu’il est autorisé de dire de ce qu’il est interdit de dire sur internet.

    Ce matin, après trois mois de vifs débats entre les membres de la majorité, était inauguré le Ministère de la Vérité Vraie. La nouvelle administration publique, dont les fonds alloués seront de 60 millions d’euros par an, sera chargée de garantir l’ordre et la paix publique à travers le prisme de l’information. Pour se faire, sera établi un grand livre de la Vérité Vraie numérique qui distinguera la vraie vérité de la non-vérité. Comme rien n’est gratuit et que l’État doit lutter contre la dette publique, les acteurs privés pourront payer une redevance pour y inscrire une nouvelle vérité vraie. « Le système sera directement financé par les multinationales pour éviter tout endettement de l’État » a ajouté le président.

    Par exemple, si une entreprise comme Bayer publie une nouvelle étude sur les bienfaits des pesticides pétrochimiques sur l’environnement, garantissant la croissance économique de la France, l’entreprise pourra payer une redevance pour rentrer l’information dans le grand livre de la Vérité Vraie. Ensuite, le MVV, chapeauté par l’animateur Cyril Hanouna devra s’assurer qu’aucun média n’affirme une opinion contraire sous peine de sanction. Pour le plus grand bonheur des consommateurs, les contre-expertises de petites associations gauchistes ou écolo-bobo disparaîtront du web et leurs pages seront bloquées pour garantir la stabilité de la corpocratie. La milice se chargera enfin de détruire les ordinateurs des crypto-anarcho-communistes dans leur yourte. Et tout le monde Marchera heureux dans une seule et même direction jusqu’à la fin des temps.

    La signature de l’ordonnance. Un moment d’une grande émotion. (Annika Haas (EU2017EE))

    Stop, ceci n’a rien de drôle (à partir d’ici, en vert, tout est vrai)

    On aurait aimé pouvoir rédiger ce « poisson » jusqu’au bout. Délirer en ce premier avril sur une société qui dériverait en mode Orwell, cet enfer technocratique où un quelconque politicien dicterait ce qu’il faut lire ou pas en France. Mais nous n’en avons pas le goût. De trop nombreuses informations récentes rendent cette fiction beaucoup trop plausible pour pouvoir en rire. L’heure est réellement grave pour les médias alternatifs, la liberté d’informer et par conséquent le sens même de la démocratie, ou ce qu’il en reste. En effet, s’il n’existe pas encore de ministère de la Vérité au sens propre, la liberté d’informer est lourdement menacée. Mais nous sommes en 2018, et cette dérive liberticide se réalise de manière bien plus pernicieuse, loin des regards et de la compréhension de la population, à grand renfort de confusion, de peur et de discours séduisants.

    Le véritable projet de loi signé Macron sur les fakes

    C’est début 2018 qu’Emmanuel Macron a fait savoir lors de ses vœux à la presse que le gouvernement travaillait à la mise en place d’une loi contre les « fake news ». Quelques semaines plus tard, la ministre de la culture, Françoise Nyssen, en divulguait les premiers éléments. En périodes de scrutin, le juge pourra être saisi en urgence et ordonner « le déréférencement d’un site ou le retrait des contenus, s’il estime qu’il s’agit d’une « fausse-nouvelle ». Il pourrait également être ordonné de fermer des comptes Twitter et Facebook. Enfin, les réseaux sociaux seront également visés par une « obligation de coopération », notamment pour empêcher que des contenus sponsorisés servent à répandre de fausses nouvelles. Reste qu’il appartiendra aux juges de déterminer ce qu’est vraiment une fausse nouvelle et ce qui ne l’est pas.

    Ces éléments laissent présager de nouvelles formes de censure politique et économique sur les réseaux sociaux. Certains contenus seront-ils interdits a priori par Facebook, de peur de se faire condamner ? Il est légitime de le penser. De fait, les principales plateformes de fact-checking se disent inquiètes des mesures annoncées, notamment parce qu’elles pourraient, si elles entrent en application, être utilisées à des fins partisanes. L’univers des combats politiques (et de la lutte des classes) étant avant tout basé sur des valeurs et des idéaux, ne va-t-on pas vider, notamment par l’auto-censure, le débat des positions contraires à l’establishment ?

    Le contrôle de l’espace médiatique

    Emmanuel Macron a su, pendant ces derniers mois, soigner son image médiatique et mettre certains journalistes dans ses propres rangs. Tout d’abord en s’entourant de membres de la profession, comme Bruno Roger-Petit, nommé ensuite porte-parole de l’Élysée. Une nomination qui pose problème parce que la même personne était auparavant journaliste politique, commentant le profil des candidats pendant la présidentielle de 2017, a priori, de manière neutre. En réalité, avait-il un parti pris pour le futur président et déjà des contacts avec celui-ci à cette époque là ? Le fait n’est pas isolé, puisque qu’il concerne également par exemple l’ancienne journaliste Laurence Haim. Par ailleurs, entre Konbini, Paris Match, et Laurent Delahouse, le Président a également réussi d’importantes opérations de communication aux cours d’interviews policées jugées « complaisantes ».

    Mais si le Président fait tout pour exposer le meilleur de lui-même dans les médias, s’arrachant la première page de très nombreux magazines, il est apparu à plusieurs reprises que pendant et après la campagne présidentielle les équipes d’Emmanuel Macron avaient mis une pression importante sur les rédactions de presse dont le story telling ne plaisait pas, ne correspondait pas à l’histoire que Macron voulait raconter de lui même. Certains journalistes témoignent même avoir été blacklistés après avoir tenu des propos jugés trop critiques. Des pratiques qui font écho aux écrits de Noam Chomsky sur la Fabrique du Consentement.

    Les injonctions du gouvernement concernant la Syrie

    Le récent communiqué du gouvernement demandant aux journalistes d’éviter certaines zones de conflit aura fait bondir certains syndicats. Dans une note envoyée à toutes les rédactions courant mars, le Quay D’Orsay demandait en effet de renoncer à l’envoi de journalistes dans la Ghouta orientale et le district d’Afrin, en Syrie. Mais outre la demande “de bien vouloir renoncer à tout projet éventuel de [se] rendre dans ce pays”, le document contient également la recommandation de vigilance lors de « l’acquisition de reportages de journalistes indépendants ».

    Selon les syndicats de journaliste SNJ, SNJ-CGT et CFDT exigence « consiste en réalité à inciter les rédactions à rester à distance, et pire, à les inciter à ne pas acquérir et diffuser les reportages des journalistes indépendants qui couvrent le conflit sur place » ou, en d’autres termes, à ne plus évoquer le conflit, qui est pourtant au cœur d’une bataille géostratégique mondiale. Une demande vraiment inhabituelle sachant que les médias sont, en principe, libres de couvrir les sujets qu’ils décident de couvrir sans se soucier des injonctions d’un quelconque gouvernement.

    Source : http://www.unpeudedroit.fr/editorial/jupiter-et-ses-messagers

    Ces accords malsains entre « grands médias » et les GAFAM

    Que ce soit par l’intermédiaire de fondations ou de contrats privés, de grands médias, comme « Le Monde » et « Libération », sont liés financièrement à Facebook et à Google. Que ce soit le fond pour l’innovation de Google ou Facebook qui réclame de l’aide pour la « chasse aux fakes news », les sommes allouées se comptent en centaines de milliers d’euros. À titre d’exemple, Google a respectivement versé 256 408 et 192 900 euros à « Le Monde » et « Libération » ce qui met une fois encore en question leur totale indépendance.

    Bien que les principaux intéressés nient en bloc le danger de tels accords économiques, il est évident que ces contrats financiers mettent ces médias dans une situation de dépendance financière vis-à-vis de certaines des entreprises les plus influentes au monde. Bien que les journalistes des journaux restent à ce jour relativement libres, les rédactions respectives ne pourront à l’avenir empêcher que Google et Facebook fassent pression sur eux, brandissant peut-être un jour la menace de mettre fin à tel ou tel accord financier. La situation est dangereuse et malsaine, car c’est bien l’indépendance des journalistes qui est en cause.

    La censure n’est pas un signe de bonne santé démocratique

    De manière générale, le recours à la censure institutionnalisée, fake-news ou non, montre la difficulté des gouvernements à conserver un monopole de « la vérité », de « leur vérité ». D’autant qu’en principe, la France dispose déjà, avec la loi de 1881 sur la liberté de la presse, des outils nécessaires pour faire condamner les personnes qui répandent des rumeurs ou des informations calomnieuses. Mais ces outils vont plus loin, en ouvrant la possibilité de fermer et interdire l’accès à un média en particulier par Internet.

    Tant de débats sur les fake-news sont-ils légitimes ? Jusqu’à ce jour, les études réalisées par différents chercheurs relativisent fortement l’impact des fausses informations sur les électeurs. En réalité, le débat sur les fake-news apparaît à un moment où les lectures du monde et des grands faits sociaux diffèrent de plus en plus, non seulement sur fond de crise sociale et écologique, mais également avec le développement d’une géopolitique multi-polaire qui prêtent forcément à des interprétations différentes (éventuellement alimentées par des fausses informations). L’information a toujours été un jeu d’influence au sein des sphères de pouvoir.Avec les réseaux sociaux, les sources d’information se sont multipliées et les puissants en perdent le contrôle. Blogueurs et citoyens peuvent s’informer à leur manière pendant que certaines vidéos publiées en live font le tour du monde en quelques minutes. Médias traditionnels et politiques rencontrent des difficultés croissantes à s’adapter à cette nouvelle réalité, car ces nouvelles sources sont difficilement contrôlables par définition. Et, comme face à toute évolution qui met en péril un pouvoir, ces institutions rivalisent d’ingéniosité pour maintenir le statuquo.

    Le ministère de la Vérité Vraie est déjà là mais ne dit pas son nom

    Aujourd’hui, il existe une méfiance de principe à l’encontre de ceux qui ont un message déviant, contraire à l’ordre socio-économique et politique en place. De manière générale, les évolutions décrites plus haut laissent entrevoir comment l’information est progressivement « mise sous pression » pour corroborer une certaine vision du monde et de l’économie. Sortir des chemins battus, faire de l’investigation (parfois au prix de poursuites juridiques), devient déjà en soit un acte périlleux. Il n’y a donc pas de Ministère de la vérité : mais des structures économiques et sociales qui rendent difficile de faire entendre des messages discordants et des structures dominantes qui défendent leurs propres intérêts. Dans ce contexte la loi sur les fakes news est l’aboutissement de ces dérives.

    À toutes ces inquiétudes politiques s’ajoutent nombre de problématiques structurelles et économiques. Par exemple, le fait que la majorité des médias classiques aient été rachetés par de grands industriels, vendeurs d’armes ou grandes fortunes dont les intérêts économiques sont tentaculaires. Mais également ces mécanismes sociologiques invisibles qui rendent les organisations conservatrices par nature, avec une soumission systématique de tous les éléments à des hiérarchies verticales. Parlons également de ces millions d’euros de subvention que reçoivent les grands médias, alors que la plupart des petites mains rédactrices vivent dans la précarité, payés au lance-pierre. Évoquons enfin l’assassinat tragique de trop nombreux journalistes d’investigation et blogueurs au cœur même de l’Europe, dont Daphné Caruana Galizia ou Jan Kuciak. Alors, en effet, nous n’avons pas le cœur à en rire. Le monde de l’information est en crise. Une seule question nous anime : ce type d’article sera-t-il encore autorisé longtemps au royaume du monde libre ?

    Source :https://mrmondialisation.org/creation-du-premier-ministere-de-la-verite-vraie/

    https://www.cadoitsesavoir.fr/emmanuel-macron-inaugure-le-ministere-de-la-verite-vraie/

  • Oui, le lobby LGBT a menti, comme d'habitude

    6a00d83451619c69e201b7c9628a16970b-250wi.jpgEn 1998, lors des débats sur le Pacs, Elisabeth Guigou, alors ministre, avait déclaré qu'il n'était pas question qu'elle reconnaisse le mariage et l'adoption pour les homosexuels. 10 après le Pacs, elle reconnaissait avoir menti pour arracher la décision des indécis.

    De même, Jean-Luc Roméro avait avoué avoir menti à propos du Pacs, qui ne devait pas aboutir à la dénaturation du mariage, qui ne devait pas aboutir à la fabrication d'enfants pour les LGBT, par PMA ni par GPA... Ce même Roméro milite pour l'euthanasie qui ne concerne, bien entendu, que les cas exceptionnels, comme on le voit en Belgique ou aux Pays-Bas, où il ne suffit plus d'être dans des souffrances atroces pour demander la mort, mais qu'un mineur peut être euthanasié, comme un dépressif, un malade mental.

    Aujourd'hui c'est Libération qui avoue avec fierté les mensonges LGBT :

    "[G]lobalement, la Manif pour tous avait raison. [...] Elle avait peur que l’ouverture du mariage aux couples du même sexe entraîne la possibilité pour eux d’adopter et oui, c’est aussi exactement ce qui s’est passé. Malgré les nombreuses difficultés encore rencontrées au quotidien par les couples engagés dans cette démarche, la loi autorise depuis cinq ans les gays et les lesbiennes à adopter des enfants.

    Elle avait peur que la «loi Taubira», comme elle l’a appelée, entraîne l’autorisation de la PMA pour les lesbiennes et les célibataires et oui, c’est le chemin que prend la France. Incomplète, la loi de 2013 a en effet permis aux lesbiennes d’adopter des enfants mais pas de les faire. Alors beaucoup de couples ont recours à l’insémination artificielle pratiquée en Espagne ou en Belgique, deux pays où la PMA est ouverte à tout le monde. Ces mêmes couples reviennent ensuite en France pour faire suivre les grossesses dans les hôpitaux français, accoucher dans les maternités françaises puis scolariser leurs enfants à l’Education nationale. Bref, la France accueille ces enfants et leur permet devant le droit d’avoir deux mamans (puisque la mère qui n’a pas porté l’enfant peut l’adopter) mais, hypocritement, demande aux lesbiennes d’aller les faire ailleurs. [...]

    Elle avait peur que la PMA ouvre la voie à la GPA et oui, quand les femmes pourront concevoir leurs enfants en France, pourquoi les hommes ne le pourraient pas, en recourant à une mère porteuse ? [...] Ainsi, reconnaissons-le cinq ans après : les craintes profondes de la Manif pour tous étaient fondées."

    Ces gens passent leur temps à mentir, comme leur père, pour arriver à leurs fins.

    C'est pourquoi, lorsqu'ils disent que l'euthanasie sera limitée aux cas exceptionnels, ne les croyez pas. Lorsqu'ils racontent que la GPA sera uniquement altruiste, ne les croyez pas. Lorsqu'ils affirment que la PMA ne sera pas eugéniste, ne les croyez pas.

    Ils mentent comme ils respirent.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fausse nouvelle concernant le FN et la famille Beltrame, par Francis Bergeron

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    9097-20180421.jpgLa nouvelle était tombée jeudi à l’aube. Alors qu’une quarantaine de villes prévoyaient de donner le nom du colonel Beltrame à une rue ou à une école, la famille du héros et martyr français avait fait savoir qu’elle interdisait aux municipalités FN de baptiser une rue à son nom. L’information émanait, semblait-il, de la revue L’Essor de la gendarmerie nationale.

    Aussitôt, sans aucune vérification, l’information a été relayée d’un bout à l’autre de l’hexagone, et jusqu’à l’étranger. C’était une terrible humiliation pour le FN, pour les millions de personnes qui se reconnaissaient dans le Front national, et pour ces municipalités qui se voyaient ainsi interdites d’admiration et de reconnaissance à l’égard de l’héroïque officier.

    BFMTV avait largement diffusé la nouvelle. Le site gauchiste des Inrockuptibles en avait fait l’évènement de la journée, et pendant une dizaine d’heures, les chaînes d’information continue ont relayé l’affreux message. Les débats commençaient à s’ouvrir : cette interdiction ne concernait-elle que les villes FN, ou aussi les villes proches des sensibilités du FN, comme Orange ou Béziers ?

    On attend le mot d’excuse

    Jusqu’à ce qu’un journaliste du Parisien ait l’idée d’interroger la mère du colonel Beltrame. « Arnaud Beltrame est français. Il appartient à tout le monde », a répondu madame Beltrame, avec une parfaite dignité. C’est à peu près la même réponse que celle de la famille Knoll à ceux qui voulaient interdire au Front national de rendre hommage à Mireille Knoll.

    Ainsi donc il ne s’agissait que de « fake news », d’une fausse information, probablement diffusée à dessein.

    Puisqu’une loi est annoncée contre les « fausses nouvelles », il y a là un cas pratique qui justifierait de remonter jusqu’aux concepteurs de la fausse nouvelle, en passant par ses propagateurs, et de tester les peines d’amende, voire de prison, dont sont menacés les fabricants de telles nouvelles. Quant à tous ceux qui ont relayé avec sarcasme l’information, à commencer par les Inrockuptibles, on attend le mot d’excuse à la famille, au FN, et d’abord à leurs lecteurs, trompés (une fois de plus, serait-on tenté d’écrire) par le traitement non professionnel de l’information dans ce support.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • Affaire Bourdin-Plenel : avons-nous un Président florentin ?

    Par Yves-Marie Adeline

    Yves-Marie Adeline a réagi hier dans Boulevard Voltaire à l'entretien télévisé du président de la République avec Jean-Claude Bourdin et Edwy Plenel. Il en dit avec talent, érudition, sagesse politique et lucidité ce que nous en avons nous-mêmes pensé et pas encore publié... Nous lui laissons la parole. Le sujet est d'importance car il touche au statut régalien - ou non - du Chef de l'Etat. Promoteur de ce dialogue sulfureux dans son essence, Emmanuel Macron, a-t-il prémédité une manoeuvre florentine pour discréditer ces deux journalistes ? Pourquoi pas ? Yves-Marie Adeline risque cette hypothèse. Une autre explication, il est vrai plus classique, est qu'il est bien difficile sous notre république de restaurer une verticalité du pouvoir qui dure plus d'une ou deux saisons. LFAR

    L’irrespect intentionnel des deux journalistes invités de l’Élysée fait glisser toujours plus la Ve République vers une forme plus authentiquement républicaine…

    Celle qui, à l’instar des Ire, IIIe et IVe, répugne à reconnaître un chef d’État. Son principe remonte au sacrifice rituel de Louis XVI, qui fit résonner notre mentalité primitive (tuer le père, tuer le lion, etc.), quand bien même l’on recouvrait cette pulsion primaire d’un semblant de civilisation par une forme caricaturale de procès.

    Depuis lors, en dépit d’une recherche continue d’arracher la France à ses deux racines fondatrices – le christianisme adopté sous l’empire de Rome et la figure du chef d’État imposée depuis César (qui tranchait avec la faiblesse des royautés gauloises étroitement dépendantes du pouvoir druidique) et continuée par les royautés franques -, la France, secouée dans la longue tempête politique du XIXe siècle, a toujours eu un chef d’État entre Bonaparte Premier consul – bientôt Napoléon 1er – et Napoléon III. On sait que le principal dessein de De Gaulle aura été de rétablir cette figure du chef, réalisant une sorte de mariage entre la royauté – un chef avec son Premier ministre, cette fonction étant typique d’une monarchie depuis le maire du palais mérovingien – et la république avec son fonctionnement oligarchique. Après lui, la présidence de la République, nourrie au lait républicain, a été mise à mal, d’abord dans la volonté affichée depuis Giscard de lui donner une apparence démagogique, puis dans le passage au quinquennat, qui transforme le Président en simple chef de majorité et repousse dans l’ombre le Premier ministre.

    Plus fondamentalement encore, certains politiciens de gauche souhaitent un retour en arrière, une « VIe République » qui rendrait le pouvoir à l’Assemblée. C’est aussi remettre en cause notre puissance nucléaire, qui n’est dissuasive que si l’ennemi sait qu’un seul homme peut décider de son usage sans en rendre aucun compte, ce pouvoir lui ayant été implicitement reconnu au moment de son élection.

    On reconnaîtra à M. Macron d’avoir tenté de rendre un peu de prestige à la fonction présidentielle, notamment en se tenant à distance des feux de la rampe médiatique, où l’on se brûle plus souvent que l’on brille. Mais alors, lui auquel on peut reprocher de n’avoir pas su s’entourer, mais certainement pas d’avoir du talent à revendre, quelle mouche l’a donc piqué pour inviter à sa table – en pleine crise sociale, qui plus est ! – le sulfureux M. Plenel, communiste affiché et manipulateur d’informations, et M. Bourdin, que son désir de revanche sociale conduit à humilier les personnalités politiques – exercice facile avec le personnel incompétent d’aujourd’hui ? Il entre aussi dans leur arrogance un appétit de puissance médiatique, démagogique par essence. Chacun se souvient de la désinvolture du journaliste Poivre d’Arvor demandant au Président Sarkozy s’il ne se sentait pas « petit garçon ravi de jouer dans la cour des grands ». L’insolent a confié plus tard « qu’il aimait cela, et que cela plaît aux téléspectateurs ». Depuis, c’est l’appellation même de « Président » qui écorche les lèvres de Plenel et Bourdin, au motif que, selon Plenel, M. Macron redeviendra demain un simple citoyen, que l’on est donc tous égaux : la distinction entre la fonction et son dépositaire, pensée depuis au moins la crise donatiste au IVe siècle, lui est inconnue. Quant à M. Bourdin, il se justifie ainsi : « Puisque nous étions sur le même plateau pour parler du pays, il n’y avait aucune raison d’être déférent. » Autrement dit, « le plateau » est le nouveau pavois… et les journalistes les nouveaux prétoriens.

    Quant à nous, quelle que puisse être l’opinion de chacun sur sa politique, on ne peut approuver cette humiliation d’un chef d’État par deux échotiers infatués d’eux-mêmes. À moins que M. Macron n’ait prémédité l’événement pour discréditer la caste journalistique ? Alors, nous aurions à la tête de l’État un nouveau florentin, comme l’était Mitterrand…  

    Ecrivain 
  • BENZEMA A DÉCOUVERT POURQUOI IL NE CHANTAIT PAS LA MARSEILLAISE

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    Les supporters de l’équipe de France ont enfin l’explication du silence de Benzema durant l’hymne national. Non, il ne chantait pas. La séquence, même diffusée au ralenti, ne laissait aucun doute sur la question. La mâchoire ne bougeait pas, les lèvres étaient inactives. Certains se consolaient en imaginant qu’il était peut-être ventriloque. Qu’il parvenait à chanter dents serrées, bouche fermée. Une sorte de sportif de haut niveau doté d’une grosse aptitude pour le music-hall. Un surdoué, quoi ! Eh bien, non.

    Dans une interview accordée au magazine Vanity Fair, l’ex-« non-chantant » des Bleus dévoile enfin les vraies raisons de son mutisme. « La Marseillaise, dit-il, si vous l’écoutez bien, appelle à faire la guerre. Et j’aime pas ça. » Tant de pacifisme nous interpelle au niveau du vécu. Allez taper dans un ballon après avoir chanté des étendards sanglants et autres égorgements de fils et de compagnes… Il aurait pu, mais à condition qu’une cellule psychologique arrive immédiatement sur la pelouse pour tenter d’effacer le traumatisme causé par ces paroles épouvantables. Entendre ses collègues entonner de telles horreurs était, en soi, une épreuve déjà bien difficile. La partie la plus dure de la soirée. Le truc qui vous coupe les pattes d’entrée.

    Il y a quelques années, Benzema se justifiait au nom de la liberté individuelle. « On ne va pas me forcer à chanter », disait-il, citant également Zidane qui restait, lui aussi, muet comme une carpe durant la chanson. Autres temps, autre motif.

    Mais regardons vers l’avenir. Dans l’hypothèse d’un retour de Benzema dans l’équipe de France, une adaptation des paroles de la « Marseillaise » à son hypersensibilité pourrait-elle le voir enfin interpréter l’hymne à gorge déployée ? « L’étendard charmant est levé… Ils viennent jusque dans vos bras chatouiller vos fils et vos compagnes… » Par exemple. Plus aucune raison de rester de marbre. Quelques modifications judicieuses pourraient arrondir les angles des états d’âme du champion. Dopé par des paroles de paix et d’amour, Benzema chanterait même PENDANT le match. Impossible de l’arrêter. Quelques buts par-ci, par-là, histoire d’agrémenter la partie musicale. Quarante-deux « Marseillaise » au compteur en fin de rencontre. Épuisé, vidé, mais heureux d’avoir su allier sport et paix.

    Que nous réserve la prochaine justification de Benzema ? Laryngite chronique ? Cordes vocales en réparation ? Aucune allusion à l’Algérie dans le texte ? Manque de youyou dans la mélodie ? L’athlète doit prendre le temps de mettre au point une nouvelle explication. Que nous attendons avec impatience…

    http://www.bvoltaire.fr/benzema-a-decouvert-ne-chantait-marseillaise/