Bruno Retailleau « horrifié »
Samedi après-midi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est dit « horrifié par cette violence gratuite, résultat d’une perte de repères et de l’effondrement de l’autorité », ajoutant : « Je pense avec émotion à sa famille, dévastée par la perte de leur enfant. Refaire de la France un pays où les parents n’ont plus à craindre de voir leur enfant assassiné pour rien sera un chemin long et difficile. » pour Retailleau, « cela exigera la mobilisation de tous pour tourner le dos à une culture de l’excuse qui a plongé une partie de notre jeunesse dans un profond sentiment d’impunité ». Comme pour Philippine, Retailleau est monté immédiatement au créneau. Très rapidement, les Français vont exiger des actes, et des engagements au-delà des postures et des mots, non seulement de la part de Retailleau, mais du Premier ministre lui-même et du ministre de la Justice.
François-Xavier Bellamy pose la question de la réforme de la justice des mineurs
Autre personnalité LR à réagir, le député au Parlement européen François-Xavier Bellamy a pointé, lui, le profil des meurtriers : des mineurs récidivistes, déjà « très défavorablement connus » (Le Figaro) de la police et de la justice pour des affaires de vol. Selon Le Monde, « l’un avait fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en décembre 2023 pour des faits de vols et extorsion. Ils avaient tous les deux été présentés à la justice le 30 octobre 2024 pour des faits de vol commis avec violence, et ils avaient interdiction de contact entre eux. » Bellamy plaide pour une réforme de la justice des mineurs. Une pierre dans le jardin de M. Darmanin qui, désormais, est ministre de la Justice.
Le député européen RN Matthieu Valet dénonce « l'ensauvagement »
Le RN a également réagi par la voix de Matthieu Valet, sur X : « À force de tout excuser et de tout pardonner, l’ensauvagement vient d’emporter un jeune ado de 14 ans/ »
Marie-Claire Carrère-Gée, une mère bouleversée et une élue révoltée qui pointe certaines responsabilités
Mais l'une des réactions politiques les plus précoces et les plus fortes est incontestablement celle d'une élue LR du XIVe arrondissement de Paris, sénatrice et conseillère municipale de Paris, éphémère ministre du gouvernement Barnier : Marie-Claire Carrère-Gée. Dans son communiqué de presse, elle fait part de sa révolte : « Je suis, comme tous, bouleversée. Comme élue et avant tout comme mère, j'en suis aussi révoltée. Les parents doivent le savoir : oui, quand votre enfant va faire son entrainement de foot dans le sud du XIVe ou quand il sort du conservatoire de musique situé dans le même quartier, il peut ne pas revenir. » Mais surtout, faisant fi des procès en récupération, elle n'hésite pas à désigner les responsables d'une insécurité effrayante dans cet arrondissement. Selon elle, « c'est le résultat d'une inaction coupable de la mairie du XIVe et de la mairie de Paris qui ont laissé s'installer, voire ont organisé, la ghettoïsation de tant de quartiers du XIVe en se voilant la face sur la grave insécurité qui y règne. La maire du XIVe l'a reconnu elle-même, sur BFM TV : elle avait connaissance depuis un an d'agressions régulières, de violences et de menaces contre les jeunes sportifs du centre sportif Jules-Noël. » Ainsi, la mort du jeune Élias n'est-elle pas un simple fait divers.
Un maire écolo-socialiste dépassé
Mme Carrère-Gée faisait allusion aux déclarations décalées du maire Les Écologistes Carine Petit, dont le logiciel idéologique est incapable d'appréhender non seulement les causes et les remèdes réels à cette situation folle, mais aussi l'onde de choc qui est en train de se répandre dans son arrondissement, dans Paris et dans tout le pays.
Ce dimanche, toujours aussi déconnectée, elle mettait en avant les « très beaux équipements sportifs » pour répondre à cette violence...
Le sénateur Renaissance qui noie le poisson
Et puis il y a cette réaction tout aussi hallucinante de Xavier Giacovelli, sénateur Renaissance, qui, après l'expression de sa compassion, va chercher à noyer le poisson : ne serait-ce pas la faute à la censure, qui aurait privé de budget les associations ? Certes, il affirme ne pas chercher d'excuses mais c'est tout comme. Les Parisiens et la France entière découvrent avec stupeur qu'ils ont confié leur sécurité et celle de leurs enfants à des idéologues incompétents.