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  • Belgique : légaliser l'euthanasie des mineurs parce qu'elle se pratique déjà, “tout le monde le sait”

    La Belgique a commence aujourd'hui à examiner la proposition d'élargir l'euthanasie aux mineurs. La commission réunie des affaires sociales et de la justice du Sénat a entame aujourd'hui sa première audition en se posant la question, non du principe, mais de l'opportunité de mettre en place une limite d'âge légale. Certains proposent de retenir une définition plus floue : autoriser l'euthanasie sur un mineur dès lors qu'il apparaîtra comme ayant une capacité de jugement suffisante.

    Les experts entendus – pédiatres, médecins ayant pratiqué l'euthanasie – ont insisté sur le fait que la capacité de jugement et de libre expression de celui-ci est difficile à déterminer chez le mineur, qui peut faire son choix en opposition à ses parents ou au contraire par loyauté à leur égard.

    Seul un des intervenants, le Pr Chris Van Geet, de l'université catholique de Louvain, a soutenu que l'élargissement de la loi ne s'imposait pas… En expliquant qu'aucune euthanasie sur mineur n'a été enrgistrée aux Pays-Bas depuis quatre ans.

    Mais la responsable de l'unité de soins intensifs de l'hôpital pédiatrique Reine-Fabiola a dit que – « Nous le savons tous… – loi ou pas, l'euthanasie sur les mineurs est déjà pratiquée dans les faits.

    C'est pour cela qu'ils veulent une loi ; pour se couvrir…

    La Belgique veut « moderniser » sa loi d'euthanasie : la question de l'euthanasie des mineurs étant la première d'une série d'autres mises à jour qui rendent bien visible le jeu des petits pas du lobby de la mort.

    Ce faisant le pays se tourne vers les Pays-Bas qui à bien des égards sont déjà allés plus loin. Et certains proposent d'adopter leurs critères : ainsi le commissaire au droit des enfants de Flandre verrait bien un système ou le mineur choisit librement et seul s'il a plus de 16 ans, mais doit obtenir l'accord de ses parents s'il a entre 12 et 16 ans.

    Personne ne semble poser la question de la licéité de l'euthanasie elle-même. Pas même les chrétiens-démocrates…

    Parmi les autres innovations à l'étude : l'euthanasie des déments, l'abandon de la règle du renouvellement, tous les cinq ans, du testament de vie que le lobby de l'euthanasie voudrait voir acquérir valeur permanente. Une audition sur les quatre qui précéderont la discussion de la loi portera sur le fait de savoir si la sédation palliative (ou terminale) doit être régie par la loi sur l'euthanasie, alors qu'en Belgique plusieurs scandales ont éclaté à propos de l'utilisation de ce protocole contre la volonté de malades ou de leurs proches. Plusieurs propositions de loi supplémentaires ont été déposées, notamment pour autoriser l'euthanasie des prématurés de 24 à 26 semaines ou des nouveau-nés « n'ayant aucune chance de survie » à la naissance.

    leblogdejeannesmits

  • Entrevue du C.N.C #2: Méridien Zéro

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    1)      Comment vous est venue l’idée de créer Méridien Zéro ? Quels étaient les objectifs de la création de cette émission de radio ? Estimez-vous ces objectifs atteints aujourd’hui ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Tout d’abord, merci d’ouvrir les colonnes de votre blog à notre équipe. L’idée de créer Méridien Zéro est née de la rencontre d’une volonté et d’une opportunité. La volonté, c’était celle des membres fondateurs du M.A.S (Mouvement d’Action Sociale) de s’emparer des vecteurs médiatiques que la modernité nous offre pour présenter nos analyses, nos principes et proposer nos alternatives. Nous connaissions Radio Bandiera Nera et nous avions dans l’idée de créer un équivalent francophone. Mais, partant de rien et sans connaissances précises sur le métier « radio » d'une partl et sur les spécificités d’une webradio d’autre part, la tâche nous paraissait complexe. C’est à ce moment là que le camarade Sébastien (fondateur de Zentropa) nous a avisé de l’arrêt prochain de son émission (Tuons le clair de lune) et nous a proposé de reprendre le créneau. Honorés par cette offre, nous y avons promptement répondu. Le reste, c’est beaucoup de boulot, une mise de fond matérielle mise à disposition par les camarades du M.A.S et surtout une volonté de réaliser le projet. Je dois ici remercier les tous premiers invités qui se sont jetés avec nous dans le grand bain : Georges Feltin-Tracol, Xavier Eman, Romain  Lecap, Monsieur K … Je les salue chaleureusement au nom de toute l’équipe. Enfin, rien n’existerait sans les techniciens, précieux hommes qui ne comptent ni leur temps ni les moyens pour offrir un son de qualité et des montages pertinents. Je pense ici à Lord Sergueï, pionnier de l’émission, à Igor, Lord Tesla …

    2)      Méridien Zéro est l’émission française de RBN, quels sont vos liens avec celle-ci ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Nos liens avec RBN sont d’ordres amicaux, militants et techniques. Nous avons cette chance d’être en phase avec nos amis italiens, de partager nombre de leurs analyses métapolitiques, voire l’esprit offensif et conquérant qui les anime. Ensuite, pour nous qui n’y connaissions pratiquement rien, les camarades de RBN ont été d’une aide précieuse et leur radio a constitué un formidable tremplin de notoriété. Je note d’ailleurs qu’ils font preuve du même appui avec toutes les émissions étrangères reliées à RBN. En ce sens, ils œuvrent grandement à la constitution de pôles médias autonomes. 

    3)      Pouvez-vous nous éclairer sur la signification du nom Méridien Zéro ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : L’expression Méridien Zéro est tirée d’un échange épistolaire entre Ernst Jünger et Martin Heidegger. Jünger y explique que le dépassement du nihilisme (que représente la modernité finissante dans laquelle nous vivons) nécessite de franchir la ligne symbolique, le Méridien Zéro qui sépare le monde creux de celui que nous fondons. L’émission Méridien Zéro se veut le témoin de ce passage dans sa volonté de faire découvrir aux auditeurs ceux qui marchent sur les crêtes du monde, les passeurs, les éclaireurs.

    4)Quel est actuellement l’impact de MZ au sein des milieux dissidents et « non-conformes » ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Commençons par un bilan chiffré qui je vous l’avoue nous surprend toujours. Aujourd’hui, Méridien Zéro c’est 6 à 8000 auditeurs par émission et environ 30 000 visiteurs par mois sur le site. Le public est très varié en âge, provenance militante et positions politiques.

    Pour ce qui est de l’avant-garde dissidente je dirais que Méridien Zéro un foyer de ralliement autant qu'un centre d'émission. Notre liberté de ton, notre ligne ouverte nous aident à développer des thématiques transverses, à créer des synergies.

    5)      Quelles sont les émissions qui ont eu le plus de succès ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Les émissions à succès sont le résultat d’une alchimie fragile : Le bon invité, la thématique qui accroche, la corrélation avec une actualité clivante et l’état de forme des animateurs ! Bien sûr, les émissions avec des invités hauts en couleurs comme Guillaume Faye, Alain Soral, Tomislav Sunic, Gabriele Adinolfi, Piero San Giorgio  … sont très écoutées. Les « Panorama Actu » sont aussi plébiscitées tout comme les émissions sur les grandes figures (Chesterton, Mabire, Céline). Nous essayons d’équilibrer entre nécessité historique, actualité, polémiques et politique.

    6)      La der de l'année est une émission surprenante... il transparaît un certain second degré festif dans l'équipe de MZ? Cela est-il révélateur d'un état d'esprit général? Comment qualifieriez-vous « l’esprit MZ » ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Ah la Der de l’année ! Franchement, je dois vous dire qu’avec la Der de la saison ce sont là deux émissions ou l’équipe au complet ouvre les vannes. Nous y mêlons joyeusement 1er, 2nd voire même 3ème degré si le vin nous emporte ! Ces émissions hors-gabarit nous permettent également de dévoiler un peu plus l’esprit qui anime l’équipe, fait de joie et de camaraderie. Si je peux qualifier en effet « l’esprit MZ », je dirais que nous ressentons un immense privilège à proposer des émissions libres pour des hommes libres. Car c’est un privilège de combattre cette société finie et bornée, molle et dissolvante. Méridien Zéro est un navire corsaire, qui vogue au grès des vents de la guerre pour porter le fer contre le Système.

    7)      La musique que vous programmez pendant vos émissions est très éclectique et on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts, ce qui est positif. Qui choisit les titres ? Pourquoi ne pas plus passer de titres joués par des artistes de la mouvance au sens large ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Pour la musique, c’est très simple. Chaque animateur, au fil des thématiques d’émission ou selon son envie du moment et ses découvertes musicales, propose ses titres. C’est vrai que nous pourrions de temps en temps passer des titres plus « mouvance » tant le panel est large sur ce plan (folk, indus, métal, électro, classique …). Je vous avoue qu’il n’y a pas vraiment de politique musicale. Je prends bonne note de la remarque et la porterai en conférence de rédaction.

    8)      Toujours au sujet de la musique, pourquoi avoir choisi comme musique d’introduction de votre émission un titre de VNV Nation?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : D’abord parce que PGL et moi sommes fans de ce groupe et amis de longue date des membres de cette formation qui se définit elle-même comme « rétro-futuriste ». Ensuite, parce que le morceau joué à chaque début d’émission, issu d’un projet parallèle du groupe plus symphonique, s’intitule « Pro Victoria », ce qui résume parfaitement notre programme.

    9)      Quelle place occupe Méridien Zéro au sein du réseau M.A.S (Mouvement d’Action Sociale) ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Méridien Zéro est clairement le vecteur média du M.A.S. Même si nous ne faisons pas tout le temps référence à notre structure militante de rattachement, nombreux sont les membres de l’équipe qui appartiennent au M.A.S. Dans notre démarche combattante, les vecteurs de la modernité que sont les nouvelles technologies de l’information sont considérées comme des armes. Méridien Zéro est donc une arme de l’arsenal du M.A.S. C’est une arme à longue portée dans l’espace et le temps. Nous plantons des drapeaux dans le réel, nous voulons aider nos auditeurs à reprendre la lutte par d’autres moyens et sur de nouveaux fronts. Tel est l’objectif croisé de MZ et du M.A.S.

    10)  L’émission Méridien Zéro est-elle l’embryon d’un projet plus ambitieux ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Oui, nous caressons clairement l’espoir de proposer plus à moyen terme. Je ne donnerai pas de détails ni en terme de délais, ni en terme de contenus, mais nous poursuivons notre réflexion sur un développement plus ambitieux de MZ. Pour le moment, les contraintes sont simples : manque de temps, nécessité d’étoffer les équipes d’animateurs – c’est ici un appel très direct aux bonnes volontés. Je rappelle que pour beaucoup d’entre nous l’engagement militant ne se limite pas à MZ. Il y a le M.A.S, Solidarité Populaire, les revues, les maisons d’éditions …

    11)  Quelles sont vos références idéologiques principales ? Même s’il y un certain nombre de contributeurs à l’émission, certaines doivent être communes à tous…

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Je dirais qu’il y a une certaine « biodiversité » sur ce plan à MZ. Nos parcours militants, nos goûts, notre formation doctrinale font qu’à MZ Nietzsche côtoie Paretto, Evola rencontre Valois, Chesterton dialogue avec Proudhon. Finalement, une grande quantité de sources s’articulent et s’imbriquent sans se brouiller. C’est le caractère symbiotique de l’équipe. Pour autant, cela ne conduit pas à de fades synthèses, mais bien plutôt à une stimulante émulation. C’est très enrichissant. Nous retrouvons également cela dans la sphère ô combien explosive du religieux puisque l’équipe MZ fait cohabiter Catholiques, Païens, Athées et agnostiques.

    12)  Merci d’avoir répondu à nos questions. A quoi peut-on s’attendre de la part de MZ dans un futur proche ?

    Lt Sturm pour l’équipe MZ : Les mois prochains apporteront leur lot d’invités de marque. Vous verrez aussi se développer des émissions de débats, vous retrouverez les jeunes moussaillons pour leur second appareillage, des Pano Actu très chargés … et quelques surprises. Bref, que du bon ! Merci à vous pour cette invitation et bravo pour le travail du Cercle Non Conforme. Vous faites par l’écrit ce que nous produisons en radio, pourvu que cela dure.

    Et comme il n’est pas possible de nous quitter autrement : « A l’abordage et pas de quartier ! »

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

    Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

    VNV Nation - Pro Victoria

    Liens:

    Site du M.A.S

    Blog d'information du M.A.S

    Méridien Zéro

    Radio Bandiera Nera

    Zentropa

  • La politique de la Ville : un échec à 90 milliards d’euros

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Mardi, le Premier ministre a présenté une énième réforme de la politique de la Ville. Elle prévoit une série de mesures visant notamment à concentrer les moyens existant vers les quartiers les plus en difficultés. En trente ans de « crise des banlieues », c’est près de 2.500 quartiers dits « difficiles » qui ont fait l’objet de programmes de rénovation de l’habitat, de subventionnement de l’emploi et associatif, afin de retrouver la paix sociale et l’emploi.

     

    Depuis 1989, la politique de la Ville a coûté 90 milliards d’euros : 50 milliards d’euros entre 1989 et 2002, et 42 milliards supplémentaires pour le plan Borloo pour les banlieues entre 2003 et 2012 ! Où va cet argent ? Nul ne semble vraiment le savoir. La Cour des comptes a critiqué les subventions massives, distribuées sans contrôle à 15.000 associations dont souvent on ignore tout. En juillet dernier, elle a encore pointé du doigt le saupoudrage confus des crédits

    L’échec est sévère : le dernier rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles montre que le taux de chômage est, dans ces quartiers, 2,5 fois plus élevé que dans le reste du territoire national ! Un tiers de la population y vit sous le seuil de pauvreté. L’échec scolaire y est désespérant. Tous les services publics y sont plus difficiles d’accès. Enfin, l’insécurité y empire sans cesse. La politique de la Ville a été incapable d’atteindre son objectif de rétablir la paix sociale, l’emploi et la sécurité régnant ailleurs en France.

    En résumé, la politique de la Ville est un incroyable enchevêtrement sans cohérence de programmes, de dispositifs et de périmètres, s’applique sur des quartiers durablement déstructurés par l’immigration de masse et où l’idéologie du droit à la différence a fait des ravages.

    Selon Xavier Raufer, la réformer nécessiterait de suivre trois phases simples et claires : « Pacification, confiance, retour à la norme et au travail. »

    http://fr.novopress.info

  • L’Hexagone en coupe réglée par Georges FELTIN-TRACOL

    Le travail d’enquêteur journaliste est souvent risqué. Il risque de donner à celui qi le fait une vision très noircie de l’actualité. Le roman Mafia chic en est un bel exemple. Co-écrite par la journaliste Sophie Coignard, responsable des fameux rapports annuels Omerta qui dénoncent les enterrements de l’information et les connivences entre les médias et les politiciens, et l’éditeur Alexandre Wickham, l’intrigue nous plonge dans les coulisses nauséabondes de la classe politique française.

     

    Candidat à la présidence de la République, Xavier est Premier ministre. C’est un héritier; son père fut lui aussi un homme politique d’envergure nationale. Désireux de réaliser des coups médiatiques, il veut visiter  le Buisson d’Argent, « une hideuse ville nouvelle qui, dans les années soixante-dix, avait surgi du cerveau malade de quelques architectes post-staliniens » (p. 46). Il se dit « préoccupé par tous les phénomènes d’exclusion, par ce qu’il appelle la déchirure sociale » (p. 46). En préparant la visite, mairie et autorités contactent Sélim, le caïd de la cité, pour qu’il fasse en sorte que tout se déroule parfaitement. Sinon, « en cas de pépin […], déclare un officier de police, ce n’est pas seulement votre avenir, Sélim, qui se trouvera compromis. Il faut que vous compreniez bien que les bâtiments où habitent d’éventuels fauteurs de troubles seront détruits. Au nom de la politique de la Ville, officiellement » (p. 105). Il faut à tout prix empêcher la violence « des citoyens dignes de respect mais vivant mal leur francité » (p. 102). L’enjeu est d’importance, car Xavier a prévu d’y passer une nuit !

     

    Le séjour se serait excellemment passé si la sœur de Sélim, une rappeuse désignée pour accompagner le grand homme dans l’appartement réquisitionné, n’avait pas volé un dossier ultra-secret : plusieurs sachets de cocaïne ! Accro à la coke, Xavier se trouve en réalité au cœur d’un gigantesque réseau politico-mafieux qui prospère aux dépens de la population. Pratiquant d’une manière industrielle la corruption et les fonds secrets, cette pègre politique se retrouve souvent dans un vieux monastère restauré dans la campagne corse et occupé par de faux moines trafiquants de drogue. Sa puissance et sa richesse viennent des multiples arrangements avec les collectivités locales, d’où le développement des travaux de voirie ! « Il y a eu les ronds-points […]. C’était moins juteux, mais on pouvait en construire plus. Si les Français savaient pourquoi ils ne peuvent plus faire dix kilomètres sans tomber sur un giratoire ! » (p. 136), s’interroge Xavier qui possède toujours sur lui au moins vingt mille francs en liquide…

     

    Sélim recontacte Éloïse Mazurier, une journaliste de terrain qui fut naguère l’amie intime de Xavier. Dans un bistrot parisien, il lui remet les sachets avec les empreintes du personnage dessus. Éloïse décide alors de rencontrer Arnaud Vitale, le fiancé actuel de Laure. Fils d’artisans d’origine italienne, c’est une figure prometteuse de la magistrature, car il vient d’être nommé à « la Commission de censure » (p. 22), la XVIIe chambre correctionnelle du tribunal de Paris qui juge des délits de presse.

     

    Obsédé sexuel et cocaïnomane, Xavier est donc soutenu par sa sœur Laure, pleine « de vitalité et d’énergie » (p. 59). Cette croqueuse d’hommes s’est attiché de Vitale. Apprenant qu’un ancien soutien de son père et de son frère va publier un livre dénonçant leurs turpitudes, elle s’imagine influencer son nouveau fiancé à maintenir cette « censure douce » (p. 67) en interdisant l’ouvrage. Lassé du comportement de sa promise, Arnaud s’éprend d’Éloïse et refuse la mafia chic de sa belle. Au cours d’une violente altercation avec lui, Laure lui lance : « Mais l’État, c’est nous, espèce d’imbécile ! Ça fait plus de vingt ans que ma famille dirige ce pays de merde, et on s’en est pas trop mal sortis » (p. 390).

     

    Les auteurs du roman se font alors féroces pour le petit monde de la presse et de l’édition. Ils éreintent le grand éditorialiste « Jean de Vézelay, fameux journaliste qui dirigeait l’hebdomadaire des cœurs sensibles et laissait tomber chaque semaine, depuis la guerre d’Algérie qui l’avait hélas épargné, ses opinions sur l’état du monde » (p. 90). Quelle observation savoureuse ! Le dit-personnage se considère comme une Grande Conscience morale. Fidèle larbin du pouvoir, Jean de Vézelay ne veut surtout pas déplaire et justifie son attitude en pontifiant que « mon journal a le sens de l’État » (p. 339) ou que « notre métier est l’information, pas le ramassage des poubelles » (p. 347).

     

    Ce copinage entre la presse et l’État s’accentue du fait de l’inculture croissante des journalistes à qui on inculque dans les écoles de journalisme le prêt-à-penser, et de leur paresse proverbiale de ne jamais faire d’enquête qui gâcherait l’occasion de déjeuner ou de dîner dans un restaurant réputé. Par ailleurs, « vous avez déjà vu un journaliste acheter un livre ? » (p. 333).

     

    Les éditeurs en prennent aussi pour leur grade. On moque leur suffisance : « On était É-DI-TEUR jour et nuit, de la crèche au cimetière. Éditeur n’était pas un métier, une carrière, un moyen de gagner sa vie. C’était tout autre chose : une vocation, un destin » (pp. 327 – 328). En fait, « tous ces gens que l’on prenait pour des intellectuels n’en étaient évidemment pas. Rien ne les ennuyait plus que de lire. Ce qu’ils aimaient, c’était déjeuner. Et dîner. Avec des amis, des auteurs, des vedettes, des journalistes. Et à la rigueur, quand on ne pouvait vraiment faire autrement, avec des écrivains. En revanche, se taper de gros manuscrits parsemés de fautes de frappe, non merci ! » (p. 214). Cela ne peut que rappeler la célèbre phrase de feu Marchais vantant la « liberté de publication en U.R.S.S. ».

     

    La mafia chic veut l’interdire en mobilisant les immenses ressources de la loi. « Sur le papier, c’était limpide. respect scrupuleux de la légalité. Prosternation devant la loi de 1881 que le monde entier nous envie. Arbitrage nécessaire entre la liberté d’information et la protection des personnes, notion désormais placée au centre de notre droit » (p. 119). La réalité est sensiblement très différente. « Diffamations possibles à l’égard du bas peuple, mais vivement déconseillées envers la France de tout en haut. [On] immunisait la classe politique dans son ensemble ainsi que trois catégories de patrons-membres du CAC 40, P.D.-G. de multinationales pharmaceutiques ou de l’agro-alimentaire disposant de moyens quasi illimités pour alimenter une guérilla judiciaire, et bien entendu patrons de groupes possédant des médias » (p. 207). Cette protection particulière procède de la « loi de 1970 qui considère que tout ce qui est gênant relève du domaine de la vie privée […], s’exclame un éditeur, ami d’enfance de Vitale.  Tu reçois des enveloppes, mais tu les refiles à ta maîtresse, comme ça s’est su ces dernières années ? Vie privée ! Tu as une fille dépressive dont les cures sont payées par un potentat africain pourri et protégé par la France depuis quarante ans ? Vie privée ! Tu nommes la nénette que tu baises au C.S.M. ? Vie privée encore ! Tout est privé, chez nous ! Et j’oublie les vacances de nos grands hommes ! Qui raque les hôtels à trente mille balles la nuit pour ces messieurs – dames ? Toi et moi. Et leurs croisières sur les bateaux des amis ? Des amis en contrat avec la Mairie ou le Département, oui ! C’est quoi ! Eh oui, de la vie privée toujours » (pp. 196 – 197). Dans le jugement qu’il rend, Arnaud rejette l’interdiction, mais le livre explosif est étouffé en étant peu imprimé, mal distribué et sans aucune publicité. Résultat, le public ignore sa sortie tandis que Arnaud subit les foudres de son administration pour cette faute professionnelle.

     

    Et quand la justice se montre réticente ou insuffisante, on peut recourir à la police politique de la République : les fameux R.G. Ceux-ci scrutent les moindres faits et gestes de la classe politique, y compris les plus intimes. « La moindre coucherie du personnel politique y était consignée sur du papier bible, tapée à la machine à interlignes simples. Pour les IIIe et IVe Républiques, il y avait les Gouin, Blum, Le Troquer, Pleven, Herriot… mais la Ve remplissait des étagères plus longues encore » (pp. 21 – 22). Les membres des R.G. sont capables de réaliser « des actes délictueux au nom de l’intérêt général » (p. 23), puis, après diverses missions, « l’alchimie politico-administrative de la patrie des droits de l’homme transformait […] les poseurs de bretelles d’écoutes téléphoniques en hauts fonctionnaires veillant sur le respect de l’État de droit » (p. 292). Ils agissent aussi par des pressions diverses (« Plus de dérogation pour que leurs mômes aillent à Louis-le-Grand ou à Condorcet » [p. 296]) ou des intimidations comme les inspections d’hygiène ou les contrôles fiscaux. Les R.G. travaillent aussi l’opinion en orientant l’information. Comment ? « Tu copines avec un journaliste d’investigation, tu bois des coups avec lui dans des bistrots faussement stylés de la rive droite, tu lui donnes dans des biscuits. Tu le maintiens sous perfusion pendant plusieurs années. Ce naze est trop content d’arriver durant son rédacteur en chef pour lui annoncer qu’il “ a des choses ”. Qu’on va pouvoir mettre “ Exclusif ”,“ Révélation ” en tête d’un papier qui a été fabriqué de A à Z dans l’usine à mensonges de l’État » (pp. 82 – 83).

     

    Mais ces « services secrets de l’intérieur » ne sont pas monolithiques. Les luttes d’influence internes entre les coteries sont permanentes. La franc-maçonnerie y est puissante puisque un « agent de base [est] passé inspecteur puis commissaire à la suite d’un concours un peu arrangé – il avait eu les sujets de l’écrit, la veille, grâce à un initié de la Fraternelle de la police qui comptait des maçons de toutes obédiences » (p. 23). Dans Le Point (18 janvier 2006), Sophie Coignard assurait que « la police est un nid de francs-maçons, notamment chez les commissaires ». Il faut aussi compter avec le lobby gay qui cherche, dans le roman, à sauver la tête du patron des R.G. renvoyé pour cause d’incompétence. « Le département gay de la Grande Banque des Promesses avait toujours enregistré d’excellents résultats. Mettre dans le coup le représentant de la France au Comité exécutif du F.M.I. Ce serait marrant d’instrumentaliser le F.M.I. pour sauver un membre de la communauté » (p. 345).

     

    Le roman s’achève avec l’élection de Xavier à la présidence. Arnaud et Éloïse avertissent l’entourage du nouvel élu qu’ils cacheront les preuves compromettantes s’ils bénéficient d’une grande tranquillité.

     

    Mafia chic est une histoire osée. Dès la première page, Sophie Coignard et Alexandre Wickham avertissent que « tout dans ce roman est bien sûr imaginaire, si ce n’est que ces événements se passent aujourd’hui en France. La fiction n’est-elle pas désormais le dernier moyen de chroniquer l’époque et de laisser s’exprimer le mauvais esprit ? » (p. 7). De mauvais esprit, les auteurs en ont à revendre puisqu’ils ont le toupet de « parler de mensonges, d’imposture, ou de déliquescence de la Ve République et de son système » (p. 419) et de penser qu’on serait « en période de guerre civile larvée » (p. 102) ! Auraient-ils trop lu le très remarquable Avant-guerre civile d’Éric Werner sur l’action néfaste des États contre leurs propres peuples ? Sophie Coignard et Alexandre Wickham versent sans complexe dans ce populisme infâme qui ronge notre Belle Démocratie ! Oublieraient-ils que le monde entier envie nos politiciens désintéressés et compétents, nos journalistes consciencieux et nos éditeurs courageux ? Les décrire comme des êtres avides de fric et de baise, corrompus et prêts à tout pour une reconnaissance officielle est choquant et scandaleux. Nul ne l’ignore : le personnel politique se sacrifie pour servir l’Intérêt général. Seule une infime minorité verse dans la délinquance. Mafia chic favorise en réalité les extrémismes et veut peut-être détruire les valeurs républicaines, socle et fondement de la cohésion nationale. Le lecteur ne devrait pas faire confiance à Mme Coignard qui a déjà commis des pamphlets tels que La Nomenklatura française (1986), La République bananière (1989) ou Les bonnes fréquentations : Histoire secrète des réseaux (1997), car il sait depuis Montesquieu que la République ne peut être que vertueuse.

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com

     

    • Sophie Coignard, Alexandre Wickham, Mafia chic, Fayard, 426 p., 2005.

  • Après le mariage inverti, voici l’euthanasie active !

    Rivarol13.pngA peine l’Assemblée nationale avait-elle voté en première lecture le projet de loi dit du « mariage pour tous » que l’Ordre national des médecins publiait un texte sur la « fin de vie » ouvrant la voie le plus officiellement du monde à l’euthanasie active. Comme toujours lorsque l’on veut faire accepter l’inacceptable, on procède de manière ambiguë et sibylline. On commence par réaffirmer vertueusement un code de conduite conforme à la morale pour mieux inviter à le transgresser ensuite. « En préambule, l’Ordre tient à rappeler les principes éthiques qui ont toujours été ceux des médecins depuis l’origine : ne pas donner délibérément la mort mais s’interdire toute obstination déraisonnable. » Officiellement soucieux de répondre aux cas où la loi Leonetti (laquelle autorise l’arrêt des soins, fussent-ils ordinaires, comme l’alimentation) « peut n’offrir aucune solution pour certaines agonies prolongées ou pour des douleurs psychologiques et/ou physiques qui, malgré les moyens mis en œuvre, restent incontrôlables », l’Ordre national des médecins propose une “sédation” mise en œuvre à la demande expresse du patient et sous réserve d’un accord médical “collégial” : « Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins palliatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu’elles soient identifiées comme telles, non par un seul praticien mais par une formation collégiale. » On ne voit pas en quoi le fait de demander l’avis de plusieurs médecins peut rendre moralement acceptable le fait de donner volontairement la mort à un patient. C’est pourtant ce que pense l’Ordre des médecins qui écrit : « L’interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui, au mépris de toutes les considérations précédemment exposées, ne saurait être transgressé par un médecin agissant seul. » Autrement dit à deux ou à trois il devient licite de donner la mort ? De qui se moque-t-on ?

    L’Ordre national des médecins avait eu une attitude plus honorable au moment du vote de la loi Veil. Il avait alors condamné la dépénalisation de l’avortement, ce qui à l’époque lui avait attiré les foudres du député RPR pro-IVG Bernard Pons qui, à la tribune du Palais-Bourbon, avait moqué cette « église sans fidèles ». Mais aujourd’hui toutes les résistances se diluent ou trahissent. Et il ne fait aucun doute qu’après le vote du mariage inverti le Parlement va s’empresser de légiférer sur l’euthanasie, la gauche qui détient la majorité absolue à l’Assemblée nationale et au Sénat y est massivement favorable ; la loi devrait donc être votée sans grande difficulté. La maçonnerie ne chôme pas et a même décidé de mettre les bouchées doubles. Nous vivons actuellement une accélération impressionnante de la décomposition, le triomphe insolent de toutes les transgressions, le viol délibéré des tabous les plus immémoriaux. De toute façon la légalisation de l’euthanasie faisait partie du programme présidentiel de François Hollande et la gauche, contrairement à la droite, tient toujours ses promesses : elle avait dépénalisé l’homosexualité en 1981, remboursé à 80 % l’avortement en 1982, à 100 % en 2012, créé un délit d’entrave à l’IVG en 1993, institué le Pacs en 1999. Elle légalise le prétendu mariage gay en 2013 et s’apprête à dépénaliser l’euthanasie. […]

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  • Petition : Pour la mise hors d’etat de nuire des Femens

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    Appel de l’AGRIF

    Considérant que le groupement de section d’assaut du lobby LGBT-OGM des « femhaines » ne cesse de se livrer à de violentes provocations antichrétiennes.

    Observant qu’en Ukraine ces femhaines se sont très exactement comportées comme les talibans en Afghanistan, en démolissant des œuvres d’art religieux.

    Rappelant l’évidence que nul ne saurait contester que si elles s’avisaient de faire de même irruption dans la grande mosquée de Paris ou dans la grande synagogue, elles seraient immédiatement mises hors d’état de nuire, incarcérées, jugées en flagrant délit et leur organisation dissoute.

    N’acceptant pas que les chrétiens soient donc traités comme des citoyens de catégorie inférieure, comme véritables parias devant supporter indéfiniment non seulement les injures et la dérision mais désormais les voies de fait et les agressions délibérés.

    Dénonce le climat de racisme qui se développe contre eux, rappelant les périodes annonciatrices des persécutions et exterminations perpétrées par le jacobinisme, le nazisme et le communisme, selon les cas contre les chrétiens ou contre les juifs.

    Considérant que le groupe relève de l’article L212-1 du code de la sécurité intérieure stipulant que : « Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait qui, soit provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence. »

    Réclame du gouvernement la dissolution du groupe raciste des femhaines.

    Sans attendre, adressez à l’AGRIF vos signatures et celles de vos proches, en cliquant ici.

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  • Connaissez-vous l’ultra-gauche ? par Georges FELTIN-TRACOL

    Piètre spécialiste des radicalités identitaires rebelles et non conformistes, Christophe Bourseiller est en revanche un bon expert pour tout ce qui concerne l’extrême gauche. Il nous le montre une nouvelle fois avec son étude sur l’ultra-gauche.

     

    Qu’est-ce que l’ultra-gauche ? Alors que l’extrême gauche (anarchiste, trotskyste, autonome, maoïste naguère) occupe principalement le terrain électoral et social, l’ultra-gauche qui ne relève pas du gauchisme, est un ensemble composite s’impliquant principalement dans le domaine culturel.

     

    Le discours de l’ultra-gauche est radical puisqu’il rejette avec une rare constance une lecture dogmatique du marxisme, conteste les différentes expériences communistes dans le monde, critique sévèrement les sociétés capitalistes occidentales, dénonce le totalitarisme, le centralisme démocratique, la bureaucratie syndicale, le parlementarisme, la technocratie administrative, la social-démocratie, la trahison bolchevique et le gauchisme.

     

    Christophe Bourseiller évoque tour à tour l’étonnante Gauche communiste germano-hollandaise, la surprenante Gauche communiste italienne avec les « bordiguistes », la désormais célèbre Internationale situationniste conduite par Guy Debord, le très méconnu Socialisme ou Barbarie animé par Cornelius Castoriadis et Claude Lefort. On y croise aussi le communiste hétérodoxe Henri Lefebvre, l’incroyable O.P.B. (Organisation – Pensée – Bataille) qui tente de s’emparer de la Fédération anarchiste, les « Enragés de Nanterre » en 1968…

     

    Ayant peu de prise sur les appareils politiques et pourchassés par eux, l’ultra-gauche se contente de cercles minuscules, de périodiques confidentiels et de quelques théoriciens. Ainsi, auteur des Conseils ouvriers qui fonde le « conseillisme », le Néerlandais Anton Pannekœk se montre un chaud partisan de la démocratie ouvrière à la base. Il oppose la démocratie formelle  – qu’on trouve tant dans les régimes bourgeois que dans les systèmes socialistes – à la démocratie réelle, celle du « communisme des conseils ». Pannekœk ne voit en effet aucune différence de nature entre les pratiques politiques de l’Est et de l’Ouest. « Le dualisme est parlant, souligne Bourseiller. Anton Pannekœk met le doigt sur un point essentiel. Ne vivons-nous pas effectivement sous des formes démocratiques, qui dissimulent parfois des pratiques barbares ? »

     

    La singularité de l’ultra-gauche ne se réduit pas à la seule interprétation politique. Elle se manifeste dès l’Entre-deux-guerres par un anti-antifascisme virulent. « Par-delà les différences apparentes, remarque encore Bourseiller, le fascisme et la démocratie sont perçus comme relevant tous deux du même système capitaliste, puisque les rapports de classes et d’exploitation y demeurent inchangés. » L’anti-antifascisme devient une constante de l’ultra-gauche militante, hormis chez quelques communistes libertaires qui, autour des S.C.A.L.P. (sections carrément anti-Le Pen), du REFLEX (Réseau d’étude, de formation et de liaison contre l’extrême droite) et de No pasaran s’activent pour mieux amuser la galerie médiatique et cacher leur embourgeoisement.

     

    Maintes fois, les analyses lucides de l’ultra-gauche rejoignent dans leurs conclusions les critiques qu’assènent les pensées radicales rebelles au monde moderne. Cette convergence étonnante inquiète fortement Bourseiller, d’autant qu’elle n’est pas récente. Dès 1920, le K.A.P.D. (Parti communiste ouvrier d’Allemagne) doit composer, d’une part, avec une tendance nationale-bolchevique (Ernst Niekisch) et, d’autre part, avec la « Gauche de Hambourg » de Heinrich Laufenberg et Fritz Wolffheim, qui refuse le Diktat de Versailles et suggère la reprise de la Grande Guerre. C’est l’apparition d’un courant national-communiste. Bourseiller parle alors d’une « tentation rouge-brune ». Dans les années soixante, cette tentation réapparaît avec le négationnisme, via les bordiguistes qui ne le sont pas, mais qui estiment que le capitalisme est le véritable responsable du génocide. Le négationnisme se cristallise, une décennie plus tard, chez les lointains héritiers de Socialisme ou Barbarie et de Pouvoir ouvrier, regroupés autour de la librairie La Vieille Taupe de Pierre Guillaume.

     

    Malgré quelques appréciations critiquables car partiales et subjectives, l’Histoire générale de l’ultra-gauche est un ouvrage incontournable pour comprendre tout un continent idéologique ignoré. Autre « perdante » de la Modernité et bien que faisant souvent fausse route, l’ultra-gauche mérite de la considération, car ses travaux contribuent elles aussi à miner « ce monde vétuste et sans joie ».

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com

     

    • Christophe Bourseiller, Histoire générale de l’ultra-gauche, Denoël, 2003, 546 p., 25 €.

  • La semaine d’action anticoloniale : la France trainée une fois de plus dans la boue

    Du 16 février au 1er mars 2013, doit se tenir, partout en France, la huitième édition de la « Semaine Anticoloniale et Antiraciste » organisée à l’initiative de plus de 60 organisations associatives, syndicales et politiques, toutes fortement marquées à gauche.

    Au nom de la lutte contre un « système colonial » que notre pays perpétuerait à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières, cette initiative donnera l’occasion à ses promoteurs de condamner les « crimes coloniaux » contemporains commis par la France. Pêle-mêle, dans une vaste bouillie pour les chats, seront ainsi passés en revue la « traque » des « sans-papiers », les discriminations à l’égard des « roms » ou des « minorités » dans les « quartiers populaires », la résurgence de la « Fançafrique », le sort tourmenté des relations franco-algériennes, le poids intolérable de la dette haïtienne, ou bien encore la persistance de conflits endémiques, de la Palestine au Sahara occidental…

    Appelée à être fortement médiatisée, cette nouvelle opération de repentance se tiendra une semaine après l’organisation à Paris du « Colonial Tour », imaginé par des élus Verts et le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Jacques Boutault, maire écologiste du IIème arrondissement de Paris n’a pas caché le motif véritable qui a justifié pareille stigmatisation des sites parisiens liés à l’histoire de la décolonisation et de l’esclavage : « Décoloniser l’imaginaire des Français, c’est aussi lutter contre le racisme ».

    Une fois de plus, la France se voit traîner dans la boue. Cette nouvelle offensive politico-médiatique, derrière laquelle se cache un insupportable dessein idéologique, doit être dénoncée avec force. Manipuler sans arrêt l’histoire de notre pays, en salissant l’image de la France, c’est entretenir dans l’esprit de nos compatriotes un sentiment de culpabilité récurrent à l’égard des épisodes fondateurs de notre passé ; convoquer en permanence la France au banc des accusés, en ravivant les plaies anciennes, c’est conforter encore et toujours le désamour des Français à l’égard de leur patrie et ainsi asseoir davantage les sombres revendications politiques, économiques et sociales de ces nouveaux inquisiteurs.

    La France n’a rien à gagner à flétrir ainsi son passé. Dépositaire d’une histoire illustre qu’elle ne doit pas avoir honte d’assumer fièrement, à l’exemple des grandes nations du monde, notre pays doit cesser d’outrager sa mémoire de la sorte : c’est à cette condition absolue que la France demeura toujours désirable dans le cœur de nos compatriotes et dans celui de ceux qui, nombreux à l’étranger, éprouvent encore pour notre pays un attachement sincère.

    Karim Ouchikh, Président exécutif du SIEL, Administrateur du RBM.

    http://www.actionfrancaise.net