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  • Subir les « maîtres » mondialistes : une fatalité ?

    En dessous de la ceinture. Les  politiciens  français se sont livrés  ces dernières heures à une série de déclarations qui ne relèvent pas le niveau général. Pour avoir eu le front de s’opposer au parachutage de la bobo antifrontiste  Nathalie Kosciusko-Morizet pour les  municipales à Paris en 2014,  Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement et député européen, a été copieusement insultée  par  Claude Goasguen. C’est ce même monsieur qui expliquait en mars 2011 que  « Le FN est un parti de primates et l’on ne discute pas avec les primates. » M. Goasguen préfère en effet discuter avec les gens bien nés avec lesquels il use également d’un langage assez outrancier.  Président du groupe parlementaire d’amitié France-Israël, le très atlantiste  Goasguen avait déjà  fait sensation en mars 2008, en décrivant les Palestiniens comme  «un peuple sauvage de terroristes épouvantables ».  Tout en finesse Claude…D’après Le Canard enchaîné, lors d’un déjeuner récent, Claude Goasguen aurait apostrophé Mme Dati : « Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3 », aurait lancé  Claude Goasguen. Réponse de l’intéressée : « Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi? ». Ambiance garantie aussi au PS avec la sortie du livre de la très progressiste  Marcela Iacub juriste et chroniqueuse argentino-française au quotidien  Libération, évoquant  sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Un portait assez crapoteux et au vitriol de  l’ex directeur du FMI et de ses turpitudes, dont les détails ont filtré dans la « grande » presse, à la grande fureur de DSK,  mais qui n’épargne pas non plus une « autorité morale » comme Anne Sinclair.  Sur le couple DSK-Sinclair,  Marcela Iacub  ne fait pas dans la langue de bois: «J’ai compris à quel point elle (Anne Sinclair, NDLR) est convaincue qu’elle et son mari appartiennent à la caste des maîtres du monde» . «Elle m’a dit la phrase que je rapporte dans mon livre: Il n’y a aucun mal (à obtenir une faveur sexuelle) d’ une femme de ménage. Pour elle, le monde est séparé entre les maîtres et les serviteurs».

    Un mépris du « petit peuple »que l’on retrouve dans les propos  du PDG du fabricant américain de pneus Titan International, Maurice Taylor, sur les ouvriers français, même si ses réflexions sur la nocivité de la CGT et les atermoiements du gouvernement ne sont pas  toutes irrecevables. Pour le reste,  le Secrétaire général  du FN, Steeve Briois, a pointé justement « le mépris des patrons des grandes multinationales apatrides pour les ouvriers français et en particulier pour ceux de l’usine Goodyear d’Amiens », désignés «  comme du bétail oisif, interchangeable avec les travailleurs du monde entier (…)  Le  made in France  ne doit pas être ce gadget médiatique dont Arnaud Montebourg essaye de se servir comme caution morale ».

    Marine Le Pen a dénoncé  plus largement avec force hier soir sur France 2, la folle politique euromondialiste qui frappe les Français, nos entreprises et notre outil économique. Un discours  qui a fait mouche comme l’atteste un indicateur plutôt fiable: les demandes d’adhésion au FN  ont triplé dans les heures  qui ont suivi par rapport à leur rythme habituel…

    M. Montebourg a beau jouer à la  vierge effarouchée, Thomas Wieder sur le site du quotidien Le Monde le 16 février,  rapportait les propos de François Hollande lors de son déplacement en Inde qui mettent à bas sa posture alter-protectionniste en carton pâte. «  Rendant un hommage tout particulier aux grandes familles d’industriels indiens, explique ce journaliste,  M. Hollande a été très clair: Vous n’avez pas une fenêtre : toute la porte (de la France)  vous est ouverte, a-t-il ainsi lancé. Sur les craintes que peut susciter la place de l’Etat dans l’économie française, le président s’est également voulu très rassurant: Aux chefs d’Etats et de gouvernement de créer le meilleur environnement (…), mais c’est à vous, chefs d’entreprise, et seulement à vous de définir ce qu’il y a de mieux pour vos économies, et nous vous faisons confiance».

    « On se disait en l’écoutant que l’on était loin des discours des socialistes français sur le juste échange. Encore plus loin des sorties d’Arnaud Montebourg contre Lakhsmi Mittal. Et l’on comprit que ce n’était en ce lieu que le président Hollande évoquerait la possibilité de nationalisations temporaires en France… Quelques heures plus tôt, pourtant (…)  M. Hollande était venu remettre à Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1998, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur (…),   ce grand humaniste qui a passé sa vie à dénoncer les impasses du libéralisme classique (…).  Vous nous avez appris, en revisitant l’héritage d’Adam Smith, que l’économie ne se réduisait pas à la logique du marché mais qu’elle était une science morale», a rappelé M. Hollande.

    « A des journalistes qui l’accompagnaient dans son avion pour Bombay, le président confiait son émotion d’avoir ainsi décoré un auteur dont il avait enseigné les théories à Sciences Po. Cela sonnait comme un retour aux fondamentaux. Des fondamentaux sur lesquels il n’était manifestement guère opportun de s’attarder, quelques minutes plus tard, dans le grand hôtel de la capitale économique du pays. »

    Un bel exemple du double langage d’un socialisme, certes  intrinsèquement internationaliste et   qui s’est couché devant le monde de la finance mondialiste. Socialistes français qui refusent de donner à l’entreprise privée française la protection à laquelle elle a droit contre la concurrence déloyale, par la remise en place de barrières douanières protégeant raisonnablement nos productions nationales des importations venant de pays pratiquant des salaires 20 à 30 fois inférieurs aux nôtres, et dont les ouvriers, vendus au capitalisme apatride par les régimes qui les exploitent, sont dépourvus de toute protection sociale.

    Bruno Gollnisch relevait  dans son livre « Une volonté un idéal », que « le caractère destructeur du libre-échange dans le système capitaliste n’avait d’ailleurs pas échappé au XIXème   siècle à Karl Marx. Contrairement aux socialistes humanistes de son époque, celui-ci estimait que, quelque contestable que celui puisse être au plan moral, il convenait paradoxalement de faciliter la tâche de la bourgeoisie triomphante, ou au moins de ne pas l’entraver, dans la mesure où son rôle unificateur préparait l’avènement de la Révolution mondiale. »

    C’est ainsi que Karl Marx était  résolument pour le libre-échange  comme il l’écrivait dans son Discours sur le libre-échange (1848) : En général, de nos jours, le système protecteur est conservateur, tandis que le système du libre-échange est destructeur. Il dissout les anciennes nationalités et pousse à l’extrême l’antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat. En un mot le système de la liberté  commerciale hâte la révolution sociale. C’est seulement dans  ce sens révolutionnaire que je vote en faveur du libre-échange. »

    « Nous qui voulons conserver, et non pas détruire, réunir et non pas opposer, devons tracer une autre voie économique poursuit Bruno Gollnisch, qui n’est ni celle de ce libéralisme ni celle du collectivisme, l’un et l’autre destructeurs, quoique selon des modalités différentes.» Alors certes, « le commerce international peut être source d’enrichissement, s‘il est fondé sur les principes d’équilibre, d’harmonie et de réciprocité, dont l’Etat doit être le garant –et rien de plus.»

    « La diversité des activités économiques doit être recherchée par priorité , avant l’accroissement de la production et l’abaissement des coûts. Si ces principes étaient méconnus, il est à craindre que demain les intérêts des multinationales, les doctrines  du mondialisme et les ambitions de certains dirigeants internationaux – tels que ceux que nous côtoyons dans les institutions de l’Union européenne- ne réalisant l’œuvre de  Révolution destructrice à laquelle Marx aspirait. Q’un certain capitalisme apatride réalise ce que n’ont pu les masses endoctrinées par l’idéologie communiste serait un surprenant paradoxe ; l’Histoire en a vu bien  d’autres. » Une Histoire qui s’écrira sans les  Français, et toujours plus  à leur détriment, si nos compatriotes ne sortent pas du jeu mortifère consistant à donner les clés du pouvoir en alternance aux mondialistes de droite et aux mondialistes de gauche.

    http://www.gollnisch.com

  • Jean-Pierre Petit : « L’image de notre pays est catastrophique »

    Jean-Pierre Petit, président des « Cahiers verts de l’économie » revient sur la lettre de Maurice Taylor à Montebourg. Pour lui, le PDG de Titan dit ce que le monde entier pense de la France. L’image de notre pays est « catastrophique » et la politique économique de François Hollande ne fait qu’aggraver cet état de fait. Les recettes publiques représentent 52% du PIB et les dépenses publiques plus de 56% du PIB. Une situation qui n’est pas tenable très longtemps…

    Si l’autorité de l’État, qui ne tient plus aujourd’hui qu’au fait qu’il permette encore à la structure économique de fonctionner, disparaît avec cette dernière, les tissus moral et social étant eux-même en état de déliquescence avancés, que laisse augurer l’avenir ?

    http://www.contre-info.com/

  • Le gouvernement compte revoir le cadre de la liberté d’expression

    Au Sénat, plusieurs parlementaires préparent la constitution d’un groupe de réflexion sur la liberté d’expression. Il s’agit d’imaginer plusieurs réformes pour encadrer plus fermement ce droit fondamental, en particulier sur Internet. La révision de la loi sur la liberté de la presse de 1881 est notamment envisagée. De son côté, le gouvernement soutient cette réflexion et compte y participer.

    « Notre problématique sera : ‘comment encadrer Internet sans porter atteinte à la liberté d’expression ?’. [...] J’ai conscience que c’est une question très délicate car on peut très vite saper la liberté d’expression. Mais les mots peuvent aussi tuer » Esther Benbassa, sénatrice EELV

    Nous aurons peut-être la main tremblante au moment de modifier la loi de 1881, mais sachez que cette main sera néanmoins ferme et déterminée.

    Najat Vallaud-Belkacem

    « Le canal virtuel ne rend pas moins réels les actes dont se rendent coupables ceux qui les commettent et dont les tribunaux peuvent connaître » Christiane Taubira

    Numerama

    http://www.fdesouche.com/

  • De l’amélioration de l’homme par le bombardement de terreur

    Du 13 au 15 février 1945, les forteresses volantes de la Royal Air Force et de l’U.S. Air Force déversaient sur la ville de Dresde, merveille de l’Elbe, des centaines de milliers de bombes au phosphore, détruisant une grande partie de la ville et tuant un nombre jamais encore défini d’habitants et réfugiés. Chaque année depuis la réunification de l’Allemagne, bravant les interdictions officielles et le refus de la majorité des Allemands d’y participer, de timides commémorations en mémoire des victimes se déroulent dans la ville qui a admirablement reconstruit ses trésors architecturaux. A l’occasion de ce soixante-huitième anniversaire, Tomislav Sunic, de nationalité croate, diplomate, traducteur, professeur de science politique et historien, auteur de nombreux ouvrages et articles dont certains ont été présentés par Polémia, exprime, dans une tribune libre, ses réactions sur le sort inégal réservé aux victimes innocentes de la dernière guerre. Fort de son expérience yougoslave, il fait de la ville martyre un symbole et annonce avant l’heure un cycle européen qui sera fait de violence et de guerres civiles. Polemia

    Dresde n’est pas le seul symbole des crimes alliés – symbole qui est d’ailleurs mentionné à contrecœur par les politiciens du Système. La destruction de Dresde et le nombre des victimes sont toujours relativisés dans l’historiographie du Système, étant souvent dépeints comme « un dommage collatéral dans la lutte contre le mal absolu, à savoir le fascisme ». Or le problème réside dans le fait qu’il n’y a pas eu un seul dommage collatéral dans une seule ville nommée Dresde, mais aussi des dommages collatéraux dans d’autres Dresde, dans tous les coins de l’Allemagne, et dans toutes les parties de l’Europe. La topographie de la mort, tracée par les anciens antifascistes, reste une donnée fort problématique pour leurs descendants d’aujourd’hui.

    L’inégalité des victimes

    Dans « la concurrence mondiale pour la mémoire historique », toutes les victimes ne bénéficient pas des mêmes droits. Maintes victimologies l’emportent sur les autres tandis que beaucoup d’autres sont censées tomber dans l’oubli total. Les politiciens du Système sont très zélés quand il s’agit d’ériger des monuments aux peuples et aux tribus, en particulier à ceux qui furent victimes des Européens. Un nombre croissant de dates anniversaires et de jours de réparations apparaissent sur nos calendriers muraux. De plus en plus, les dirigeants du Système européen et américain rendent hommage aux victimes non européennes. Rarement, presque jamais, ils se souviennent des victimes de leurs propres peuples qui ont souffert sous la terreur communiste et libérale. Comme mauvais auteurs de crimes figurent toujours les Européens, et surtout les Allemands, qui sont donc toujours contraints aux rites de repentance.

    Non seulement Dresde est une ville allemande, ou bien le symbole d’un destin allemand, mais elle est aussi le symbole européen d’innombrables villes croates, hongroises, italiennes, belges et françaises qui furent bombardées par les Alliés. Ce qui m’attache à Dresde m’attache également à Lisieux, un lieu de pèlerinage en France qui fut bombardé par les Alliés en juin 1944, comme un autre lieu de pèlerinage, italien celui-là, Monte Cassino, qui fut également bombardé par les Alliés en février 1944. A Lisieux, cette petite ville dédiée à sainte Thérèse, le 10 juin 1944, 1200 personnes furent tuées, le monastère bénédictin fut complètement détruit et 20 religieuses perdirent la vie. Pour dresser la liste des villes européennes de haute culture qui ont été détruites, il nous faudrait une bibliothèque – à condition toutefois que cette bibliothèque ne soit pas une nouvelle fois bombardée par les « world improvers » (*); et à condition que les livres et les documents qu’elle contient ne soient pas confisqués ni interdits de circulation.

    En France, pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 70.000 civils trouvèrent la mort sous les bombes anglo-américaines et démocratiques, chiffe qui est mentionné avec réticence par les historiens du Système. 600.000 tonnes de bombes furent larguées sur la France de 1941 à 1944, 100.000 bâtiments et des maisons furent détruits. Dans le Système actuel, les politiciens utilisent souvent les mots « culture » et « multiculture » ; or, force est de constater que leurs prédécesseurs militaires se sont distingués dans la destruction des divers monuments culturels européens.

    Anéantissement culturel

    Ces églises et ces musées européens devaient être détruits car ces endroits, y compris Dresde, n’entraient pas dans la catégorie de la culture. Plus au sud, à Vienne, en mars 1945, le Burgtheater fut bombardé par les avions américains. Plus à l’ouest, au nord de l’Italie, l’opéra de « La Scala » de Milan fut bombardé, ainsi que des centaines de bibliothèques à travers toute l’Europe centrale. Plus au sud, en Croatie, des villes de grande culture, telles que Zadar et Split, furent bombardées en 1944 par les « world improvers », et ce panorama d’horreur n’a pas de fin. Des politiciens allemands et des touristes allemands prennent souvent des vacances sur la côte croate, alors que le long de la côte il y a de nombreux charniers de cadavres de soldats allemands. Sur l’île croate de Rab, où les nudistes allemands aiment bien s’amuser, il y a une énorme fosse commune contenant les ossements de centaines d’Allemands assassinés par les communistes yougoslaves. Les diplomates allemands en Croatie n’ont rien fait pour ériger des monuments à ces soldats martyrisés. Récemment, la soi-disant communauté de valeurs démocratique s’est montrée très préoccupée du nettoyage ethnique en ex-Yougoslavie et s’est donné beaucoup de mal pour traduire les accusés serbes et yougoslaves devant le Tribunal de La Haye. Mais ces accusés yougoslaves avaient eu des modèles parfaits parmi leurs ancêtres yougo-communistes et leurs alliés anglo-américains. Vers la fin de 1944, et au début de 1945, il y eut, en Yougoslavie, un énorme nettoyage ethnique des Allemands de souche par les communistes yougoslaves. En mai 1945, des centaines de milliers de réfugiés croates, pour la plupart des civils, se sont rendus aux autorités anglo-américaines au sud de la Carinthie, à côté de Klagenfurt en Autriche méridionale. Dans les jours qui suivirent, ils furent tous livrés aux bouchers yougo-communistes.

    On tue et on expulse

    En ce qui concerne les millions d’Allemands de souche chassés de Silésie, de Poméranie, des Sudètes et du bassin du Danube vers la fin de la guerre (**), je pourrais parler pendant des heures. Vu que ces victimes sont dues aux bourreaux communistes, je ne vais pas pour le moment les attribuer aux « world improvers » occidentaux. Rétrospectivement, nous voyons toutefois que les réformateurs occidentaux n’auraient jamais pu réaliser leurs projets de rénovation du monde sans l’aide des bourreaux communistes, y compris les soi-disant antifascistes. Certes, la plus grande migration de l’histoire du peuple allemand et des autres peuples non allemands en Europe centrale et en Europe de l’Est fut suscitée par les communistes et l’Armée rouge, mais jamais ces gigantesques crimes communistes n’auraient pu avoir lieu sans l’aide aérienne massive des « world improvers ». Donc, on utilise deux poids et deux mesures quand on commémore les morts de la Seconde Guerre mondiale.

    Les droits de l’homme à la carte

    Comme le grand spécialiste de droit international, l’Allemand Carl Schmitt, nous l’a enseigné, nous faisons face ici à un problème dangereux quant au droit international moderne et quant à l’idéologie des droits de l’homme. Une fois l’adversaire militaire déclaré « monstre » ou « vermine », les droits de l’homme ne s’appliquent plus à lui. Les monstres et les vermines ne sont protégés par aucune loi. C’est la composante principale du Système actuel. De même, dès qu’un intellectuel européen, un universitaire ou un journaliste non conformiste commence à contester les mythes du Système actuel, il court le risque d’être traité comme un « homme d’extrême droite », c’est-à-dire comme « un monstre fasciste ». Par conséquent, ce monstre d’extrême droite ou ce fasciste et cette espèce inhumaine ne peut jamais devenir un homme ; par conséquent, aucune idéologie des droits de l’homme ne peut lui venir au secours. Il devient sujet à l’ostracisme social et à la mort professionnelle. Le Système se targue de sa tolérance envers toutes les personnes du monde et envers toutes les nations du monde, mais non envers ceux qui sont a priori étiquetés comme inhumains, à savoir les pseudo-extrémistes de droite. Aux yeux des « world improvers », les civils allemands de Dresde, ici sur cette place, en février 1945, n’étaient pas perçus comme des êtres humains mais comme un genre spécial de vermine qu’on devait supprimer. On trouve des sentiments similaires aujourd’hui chez les « world improvers » dans leurs opérations militaires en Irak ou en Afghanistan.

    On nous accuse parfois d’exagérer le chiffre des victimes de Dresde dans le seul but de banaliser les crimes fascistes. Cela n’a pas de sens. Cette proposition mensongère peut facilement être inversée. Les médias du Système et ses faiseurs d’opinion ont besoin, même 70 ans après la guerre, du danger fasciste, dans le seul but de mieux cacher leurs propres désastres économiques et leurs propres crimes de guerre d’antan.

    Fragilité du Système multiculturel

    Effondrement de la Yougoslavie - Les nations en Yougoslavie au début des années 1990

    Effondrement de la Yougoslavie – Les nations en Yougoslavie au début des années 1990

    Par ailleurs, les historiens du Système ainsi que les faiseurs d’opinion ignorent que le Système multiculturel actuel est par force conflictuel : chaque doctrine victimaire persiste dans sa propre unicité et ne se propage qu’aux dépens des autres. Cela montre la fragilité du Système multiculturel. En fin de compte, cela conduit à la balkanisation, à la guerre civile et à l’effondrement du Système. Voici un exemple : l’atmosphère victimaire d’aujourd’hui, dans le Système multiculturel, conduit chaque tribu, chaque communauté, chaque immigré non européen à croire que sa doctrine victimaire doit être unique. Il s’agit là d’un phénomène dangereux, car chaque unicité victimaire exclut les autres victimes qui se trouvent en concurrence avec elle. Une telle mentalité victimaire ne contribue ni à la prévention des conflits ni à la paix. Elle conduit à la violence multiethnique et rend le conflit inévitable.

    Suite à la banalisation et la relativisation des crimes libéralo-communistes contre le peuple allemand, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas eu de climat de compréhension mutuelle ni de réconciliation. Au lieu de cela, un climat de fausses mythologies et de victimologies conflictuelles est né, où chaque homme, et chaque tribu, se perçoit comme la victime de son voisin.

    L’exemple classique est à nouveau l’effondrement de l’ancien Etat artificiel de Yougoslavie où les différents peuples furent pendant cinquante ans victimes des historiens communistes et où la propagande communiste dépeignait le peuple croate comme une « nation nazie ». En 1991, après la chute du communisme et après la fin de la propagande communiste, le résultat ne fut pas la compréhension mutuelle entre les divers peuples yougoslaves mais la haine mutuelle et la guerre terrible où toutes les parties s’insultèrent en se traitant de « fascistes ». Ce qui nous attend bientôt dans l’UE n’est pas le plaisir exotique d’une société multiculturelle, mais un nouveau cycle similaire et balkanique de violence et de guerres civiles.

    Ne nous faisons pas d’illusions. Dresde est, certes, un endroit symbolique contre toutes les guerres, et également l’endroit où nous devons nous incliner devant les victimes innocentes. Mais demain, Dresde peut facilement devenir le symbole de catastrophes titanesques. On peut déjà imaginer ce qui nous attend dans les prochaines années. Certains parmi nous qui possèdent une longue conscience historique savent fort bien qu’un monde a pris fin. L’âge libéral est mort depuis longtemps. Les temps qui viennent seront mauvais. Mais ces mauvais temps nous offrent, à nous tous, une chance.

    Tomislav Sunic
    13/02/2013
    www.tomsunic.com

    Les intertitres sont de la rédaction

    Notes :

    (*) Ceux qui « améliorent » le monde, les réformateurs.
    (**) « Les Expulsés »

    Correspondance Polémia – 21/02/2013

  • Variations sur William Lecky et l’éternel retour des idées du FN

    Un énième sondage du Monde, toujours sourcilleux en la matière, fait état d’une progression des idées du Front national dans l’hexagone et d’une banalisation des idées du mal absolu qu’incarne ce parti. Au bout de trente ans (déjà...) de banalisation des idées du Front national, il serait peut-être temps de faire le point en cette matière, à peine de nous retrouver vers 2043, quand nous seront tous bien morts ou bien chenus, et bien barbus, face à une autre et énième dénonciation de la banalisation des idées du Front national par les idiots de l’alors tiers-monde et des autres médias.

    ***

    Que nous apprend ce sondage commenté par les sempiternels experts dans le genre de Perrineau ? Certains (30 % ? 70 % ? 100 % ?) Français considèrent donc qu’il y a trop d’immigrés en France ! Mon Dieu ! Certains Australiens aussi, certains Norvégiens encore plus, certains Américains, tout le monde en fait sur la planète considère qu’il a trop d’immigrés dans son pays ! Même les Qataris ! Certains Français considèrent ensuite que l’islam est une menace pour nos valeurs républicaines, laïques (voyez ce qu’elles ont fait subir au christianisme, ces valeurs, avant de les juger démocratiques), notre liberté, etc. Là aussi, on est effrayé de tant d’originalité ; est-il besoin d’être membre actif du Front national pour douter que l’islam soit une religion d’amour et de tolérance ?

    Enfin (mais je vais arrêter, on se moque quand même trop de nous) certains Français considèrent que l’on assiste à un déclin français, alors que tout ne s’est jamais si bien porté dans notre beau pays, surtout sa dette immonde ! On devrait pourtant juger d’un bon oeil l’agenda néocolonial en Lybie, au Mali, en Syrie, qui nous ramène au meilleur des jours de nos précédentes républiques. « Les races supérieures doivent civiliser les races inférieures », disait le grand Ferry.

    Et elles n’y manquent pas.

    ***

    Je plaisante, mais bien sûr je ne plaisante pas. Un tiers des Français se disent donc proches des idées du Front national, qui sont aujourd’hui des truismes, en matière d’immigration, d’islam ou de théorie du déclin (encore un avatar de la théorie du complot !). Mais bien sûr les Français considèrent que les gens du Front national sont incapables de résoudre les problèmes qu’ils ont eux-mêmes soulevés ou même soulignés. On est à 30 % de sympathisants mais à 12 % de croyants ! Les scores de 1984 ! Quel progrès dans la salle ! Quel effroi dans les salles de rédaction politiquement bien-pensantes et surtout psychiquement ronflantes !!!

    Entendons-nous bien ; je ne veux pas du tout démoraliser les militants ou les encore trop rares électeurs du Front national, je veux simplement dire que l’on se fiche de nous.

    Résumons-nous en somme : trente ans après la théorie de Fabius, toujours ministre, et préposé aux bombardements hexagonaux en Afrique et ailleurs, nous découvrons que le Front national apporte des réponses fausses à de vraies questions ! Rien n’a changé entre-temps, sinon l’âge de la population, la taille de l’immigration et bien sûr de notre dette immonde.

    Maintenant je dis ce que j’en pense du sondage ; il ne fait pas peur, mais alors pas du tout à l’élite ; il permet simplement comme aux temps de 2007, plus proches de nous que les élections européennes de 2004, de recadrer le débat à droite et de faire peser l’opinion vers une droite décomplexée, comme on aime à dire pour la millième fois, qui osera prétendre face à la gauche, qu’il y a trop d’immigration, trop de dette, trop de déclin ; mais pas assez d’Europe, pas assez de lois contre le racisme, pas assez d’euros et pas assez d’immigrés travailleurs qualifiés ! Le tour sera joué et l’on pourra encore revoter pour les mêmes. Copé nous fera goûter au brouet de la France pour tous, après ses prédécesseurs. Idem en Amérique avec Hillary ou Jeb Bush.

    ***

    Certains peuvent s’amuser de ce jeu démocratique. Ceux qui aiment entrer dans un palais départemental, sortir en Citroën de luxe, bavasser quarante fois sur la réforme de l’Etat, lancer des drones à Kaboul et arpenter les trottoirs et faire crépiter les Twitter. Certains peuvent s’en lasser. Je découvre en ce moment un excellent auteur irlandais et protestant de son état, de la fin du XIXe siècle, William Hartpole Lecky. Cet homme est un savant humaniste qui a beaucoup lutté contre l’antisémitisme. Et il fait les observations suivantes, entre 1893 et 1896 :

    - Le régime des partis est mauvais pour un pays. Et un régime parlementaire est moins démocratique qu’un royaume autoritaire tempéré par une représentation rationnelle des métiers ou des ordres comme sous l’ancien régime. Cette évidence scandaleuse est une évidence tout de même.

    - Un régime parlementaire et démocratique est une ruine pour la société. Lecky compare la France de la troisième république à l’époque des Bourbons et la voit ruinée (déjà ! Encore ! Rendez-vous dans cent ans ! On braillera sur la dette !) par le colonialisme (déjà), le militarisme, les grands travaux et les infrastructures. Le Brésil post-impérial est aussi ruiné en quelques années par le parlementarisme. Il faut gagner son électeur !

    - Lecky remarque que la démocratie parlementaire est la proie rêvée des banquiers, comme l’Europe d’aujourd’hui, puisqu’on y emprunte à tout-va et la démagogie et le laisser-aller sont les clés du pouvoir et d’une élection. On comprend alors que les guerres démocratiques ont souvent pour mission de soumettre un pays récalcitrant à une banque, mondiale ou autre.

    - Le parlementarisme crée un clientélisme et un socialisme pervers et festif qui ruine aussi la société et creuse la dette, qui s’était maintenue en France jusqu’en 1870. Lecky voit aussi que la France fera bientôt la guerre : on est en 1896, et la république ou la patrie sera une volonté non pas de vivre mais de mourir ensemble. Nous sommes toujours en guerre, après d’abominables boucheries. La démocratie n’est pas à cela près, voyez donc Thucydide.

    - Enfin et surtout, la démocratie est dominée par des lobbies. Lecky décrit des minorités habiles et autocentrées (self-seeking and skilfully organised minorities) qui contournent les intérêts de la majorité comme à Bruxelles ou Washington. Et la démocratie parlementaire est donc mauvaise pour la liberté. C’est presque aussi bien démontré que Tocqueville ou Ostrogorski (j’en reparlerai).

    ***

    Une banalisation des idées du Front national trente ans après l’élection de Belleville (13 % pour JMLP déjà) et après les européennes ! Mais de qui se moque-t-on ?

    Lisez ce très beau livre écrit dans un anglais impeccable, c’est-à-dire francisé ou presque (a great proportion of the deputies are agents for instigating to expense), allez à la pêche ou en randonnée et oubliez les sondages sur la banalisation des idées du Front national.

    On se réveillera pour faire la révolution. Ou alors on mourra. Mais cela coûtera cher.

    Je laisse la parole au prophète pour conclure démocratiquement !

    Les hommes dorment ; et quand ils meurent, ils se réveillent.

    Le prophète Mahomet

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info


    William Hartpole Lecky, "démocracy and liberty", 2 volumes, téléchargeables sur le phénoménal site <archive.org>.
  • 4,7 millions de Françaises vivent dans la pauvreté

    Avec un niveau de vie inférieur au seul de pauvreté de 964 euros mensuels pour une personne seule, 4,7 millions de femmes (contre 3,9 millions d’hommes) vivent dans la grande précarité.

    William Bouguereau, Famille indigente, 1865

    70 % des “travailleurs pauvres” sont des femmes et le risque de précarisation est aggravé pour les familles monoparentales. Ce sont les derniers enseignements d’un rapport remis par la délégation aux droits des femmes du Conseil économique, social et environnemental.

    Les chiffres donnent le vertige. Plus des trois quarts des 1,5 millions de personnes en sous-emploi sont des femmes. Le taux de féminisation des emplois à temps partiel dépasse 82 % et pour 31 % d’entre elles, cette situation est subie. Enfin, les deux-tiers des salariés à bas salaire sont des femmes.

    Ces vies précaires ont un impact sur l’état de santé et le niveau des retraites. Les femmes en France perçoivent une pension deux fois plus faible que celle des hommes (879 euros contre 1.657 euros mensuels). Les moins favorisées recourent moins que les autres aux examens de dépistage, notamment du cancer et en dépit de l’instauration de la CMU-C, elles déclarent plus souvent que les hommes (18,5% contre 12,3% des hommes) renoncer à des soins pour raisons financières.

    Elles sont également plus vulnérables en matière de santé au travail : les troubles musculo-squelettiques (TMS) les concernent à 58 %. Pourquoi ? Parce qu’elles sont surreprésentées dans les professions d’agents d’entretien, d’aides aux personnes ou de vendeuses dans lesquelles les postures sont contraignantes et répétitives.

    Les mères isolées connaissent encore un risque aggravé de précarisation. Elles représentent la quasi totalité des 190.000 allocataires du RSA socle.

    Viva   http://fortune.fdesouche.com/

  • Michel Platini et l’esclavage

    [En exclusivité pour Contre-info.] Par Laurent Glauzy.

    La FIFA, Fédération internationale de football, a accordé au Qatar l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Il s’agit d’arrangements entre petits amis. L’hebdomadaire France Football quiaccuse sans concession : « Ils ont acheté le Mondial 2022 », évoque « une odeur de scandale qui oblige à se poser la seule question qui vaille : ce vote doit-il être annulé ? » Les lourds « soupçons de compromission » concernant le vote en faveur du Qatar sont étayés par les personnalités du monde du football qui ne supportent plus ce climat malsain.

    Sa candidature était portée par un budget colossal de 33,75 millions d’euros… France Football explique : « La marge est étroite, presque invisible, entre collusions d’intérêts et corruption ». Platini, le patron de l’UEFA (Union européenne des associations de football), ému en diable, et qui avait dans un premier temps envisagé de donner sa voix aux Etats-Unis, proteste : « Croire que mon choix se serait porté sur le Qatar en échange d’arrangements entre l’Etat français et le Qatar n’est que pure spéculation ». Ben, voyons… Le 23 novembre 2010, une réunion secrète avait eu lieu au Palais de l’Elysée, une dizaine de jours avant le vote de la FIFA, entre le président de la République, Nicolas Sarkozy, le prince du Qatar, Tamin bin Hamad al-Thani, et Michel Platini.

    La « commission d’éthique » de la FIFA vient d’affirmer son « intention de mener une enquête approfondie » sur les « allégations concernant des événements survenus dans le cadre de la procédure d’attribution de la Coupe du monde ». Interdit de rire… Le monde du football est aussi entaché par l’esclavage. Cette réalité n’épargne pas la réputation si controversée de Michel Platini.

    Alors que la Russie s’apprête à accueillir la coupe du monde de football en 2018, un joueur professionnel évoluant dans un club de première division de ce pays, a révélé en 2011 avoir été brutalisé par ses dirigeants. Nikola Nikezić est monténégrin. En 2007, il joua une fois avec le maillot de la sélection nationale du Monténégro. Aujourd’hui, ce joueur âgé de 31 ans tente d’oublier les blessures infligées par le FC Kouban de Krasnodar, ville située dans la région du Nord-Caucase, à 1 200 km au sud de Moscou. Bien que son contrat prenait échéance fin 2011, il dut quitter son club précipitamment : il affirme avoir été frappé à plusieurs reprises. Des rumeurs disent que les clubs russes traitent de plus en plus mal leurs joueurs. Nikezić a osé briser la loi du silence : il témoigne publiquement des brimades qu’il a reçues. En 2010, l’entraîneur-assistant l’a convoqué dans son bureau et le roua de coups. Son club voulait se débarrasser de lui sans verser d’indemnités de licenciement. Ses performances étaient médiocres : attaquant, il avait seulement inscrit quatre buts en trente-et-une rencontres. Plus tard, alors que les membres du club suivaient des stages d’entraînement en Turquie et en Espagne, il resta à Krasnodar pour courir quatre heures par jour dans la neige. « Il me semblait que j’étais un animal », relate Nikezić, « mais je n’ai jamais songé à abandonner ».

    Le 5 mars 2011, il était assis en compagnie de l’entraîneur-assistant. La porte s’ouvrit et deux hommes entrèrent. Ils posèrent un document sur la table. Il s’agissait d’un contrat de dénonciation. Ils portaient des lunettes noires, des vestes en cuir et deux pistolets rangés dans des étuis. Ce qu’il se passa ensuite, Nikezić le décrivit dans une lettre adressée à Michel Platini, déjà Président de l’UEFA. Le jeune monténégrin fut passé à tabac et étranglé par les deux hommes qui manquèrent de l’estropier. Sans défense, Nikezić signa les documents mentionnant qu’il renonçait à la somme de 165 000 euros, comprenant notamment le reste de son salaire jusqu’à l’échéance du contrat. Dans le cas où il parlerait, ses tortionnaires le menacèrent de le retrouver ou de s’en prendre à sa famille. Le joueur ne se laissa pas impressionner. A l’aide de son portable, Nikezić prit des clichés de ses blessures et les transmit à un membre de la Fifpro, une organisation syndicale et internationale pour les joueurs professionnels. Il quitta ensuite Krasnodar. L’UEFA affirma qu’elle n’était pas compétente en la matière, car ce cas était du ressort de la FIFA et de la Fédération russe de football. En avril 2011, la commission d’éthique de la FIFA a condamné le FC Kouban de Krasnodar a un paiement somme toute modique de 45 000 euros au motif que le club ne respectait pas le code du travail. Il ne fut pas question des violences physiques. Dans ce même club, un autre joueur, le Serbe Sreten Sretenovic, dénonça avoir été victime des mêmes méthodes : étranglé pour résilier son contrat.

    Theo van Seggelen, le secrétaire général de la Fifpro, affirme qu’il a connaissance de plusieurs faits semblables : « Il ne s’agit pas de centaines mais de milliers de cas. La crise financière et la corruption n’ont pas épargné le football russe, et de tels récits sont dans ce pays de plus en plus fréquents ».

    Suren Mkrtschian, directeur général du club de Krasnodar, contesta les accusations de Nikezić. Devant les journalistes, il prétexta : « Nous sommes affligés par la réputation d’une Russie criminelle datant du siècle dernier ». Mais que l’on se rassure, le FC Kouban de Krasnodar n’est pas une formation raciste ou antisémite ; et c’est bien là l’essentiel. Le club a recruté trois perles noires du football africain : deux Ivoiriens et un Angolais ainsi que quelques Roumains et Portoricains. Quant à Nikola Nikezić, son expérience pourrait compléter de manière idéale le livre de Michael A. Hoffman, They Were White and They Were Slaves (Ils étaient blancs et ils étaient esclaves) (voir ici).

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com

    Extrait de l’Atlas de Géopolitique révisée (Tome II)

    Laurent Glauzy est aussi l’auteur de :
    Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
    Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
    Atlas de géopolitique révisée, tome I
    Chine, l’empire de la barbarie
    Extra-terrestres, les messagers du New-Age
    Le mystère de la race des géants

  • Tunisie : fin des illusions, par Champsaur

    tunisie,ben ali,chokri belaidL’assassinat de l’avocat Chokri Belaid, deux ans quasiment jour pour jour après les révoltes contre Ben Ali, son clan et son système, incite à relire comment ces évènements ont été perçus et rapportés (sottement baptisés révolution du jasmin … ?). Nous n’avons pas été la majorité à être réservés, voire soupçonneux, voire à ne pas croire une seconde qu’un parti se réclamant ouvertement de l’islam allait préserver l’embryon de sécularisation péniblement greffée depuis Habib Bourguiba.

    Il est édifiant de relire les retours romancés, les spéculations purement intellectuelles, les rêveries autour de la laïcité (on tremble quand on sait que personne ne sait définir le mot en français), repris en chœur selon le mode d’une réaction chimique qui diverge.

    Deux années sont un intervalle calendaire très court à l’échelle d’évènements géopolitiques. Ce qui montre que le ferment est bien présent, et ne demande pas beaucoup de temps pour s’échauffer. L’islam a pris très rapidement le contrôle du pays, et c’est un exercice futile de chercher des indices contraires. Nos intellectuels germanopratins durent se rendre à l’évidence : le Monde du 24 Octobre 2012, « La transition politique est en panne ».

    Arrêtons-nous à ce qu’écrivait Chokri Belaid peu de temps avant son assassinat: « Quand on les laisse prêcher la violence dans les mosquées et les universités de Tunis… s’adonner à la violence… s’accaparer les prières du Vendredi… prononcer leurs discours incendiaires pour inciter à la zizanie, aux assassinats, aux blasphèmes, à la discorde entre nous, et à la négation de notre identité tunisienne … on oublie qu’ils ne savent rien de la Tunisie ! … Cela nous mène à offrir une légitimité à l’entité sioniste en tant qu’État juif. L’État n’est plus que religieux ! Nous ne pouvons plus parler ni de patrie, ni d’union ! Nous ne sommes plus affiliés ni à la patrie, ni à la citoyenneté, ni à l’équité ! Nous ne sommes plus fidèles à nos pays ! Nous ne pouvons plus penser « Al dine lil’Lah wal watan lil’jamih » [La religion pour Dieu et la patrie pour tous] ! Observez où tout cela nous a déjà menés aujourd’hui. Observez notre jeunesse délibérément égarée ; le responsable de cet égarement étant « un gouvernement mêlé à certaines transactions », transactions qui sont la cause de la transformation des maisons de Dieu en lieux d’endoctrinement. Et, c’est notre peuple qui en paie les frais aujourd’hui ! De jeunes adolescents, sans éducation, sans savoir, et sans expérience. Il a suffi d’une « fatwa » lancée par un individu installé sous un « climatiseur » en Orient, en Arabie saoudite, ou au Qatar, capitale de la normalisation avec l’entité sioniste, pour que nos enfants, la chair de notre chair, aient à en payer les frais !»

    Nous n’en sommes pas les auteurs. Et la Tunisie n’est pas loin de la France … Nous ne pouvons que revenir aussi aux propos de Mezri HADDAD, archives sur le site de lafautearousseau

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Interview de Jean-Jacques Annaud à Pravda.ru

    Monsieur Annaud, vous avez réalisé l’an dernier un film sur l’or noir. Pourquoi vos sujets tournent presque toujours autour du récent passé et de l’exotisme, des paysages de grande aventure ?

    Jean-Jacques Annaud : Le passé récent, oui, aussi, si on considère que l’époque néanderthalienne où se situe « LA GUERRE DU FEU » fait partie d’un moment proche dans l’aventure de l’évolution humaine, que le moyen-âge du « NOM DE LA ROSE » était hier, et que les néolithiques de « SA MAJESTE MINOR » vivaient avant-hier.

    Quatre de mes films sont situés dans les années 1930 (« L’AMANT », « LES AILES DU COURAGE (IMAX 3D) », « DEUX FRERES », « OR NOIR ». Ils sont encadrés par un film situé pendant la première guerre mondiale, « BLACK AND WHITE IN COLOR », et « ENEMY AT THE GATES » pendant la seconde.

    Je vis très agréablement dans le monde contemporain. La ville, les aéroports, les salles de cinéma sont mon univers quotidien. Quand je vais au cinéma, j’aime sortir de ce quotidien, voyager dans le temps et dans l’espace. J’aime les films qui me transportent ailleurs, dans un monde plus beau, plus fort, plus dangereux, plus émouvant et différent que celui de ma cuisine.
    Comment vous était venue l’idée de tourner un film sur Stalingrad ? Comment avez-vous osé prendre le parti, à Hollywood, d’un soldat soviétique et de l’Armée rouge ?

    J.-J. A. : J’avais depuis très longtemps envie de traiter de la Russie. Je suis très touché depuis toujours par cet immense pays, par l’âme douloureuse et talentueuse de son grand peuple. J’avais envie de faire partager cette pulsion aux publics qui ne vont pas spontanément voir des oeuvres issus de la cinématographie russe. Une cinématographie qui pourtant a été décisive pour moi, grâce à un de mes maîtres de l’école de cinéma, Georges Sadoul, grand communiste devant l’éternel et fabuleux connaisseur du 7e Art d’Union Soviétique.

    Vu d’Hollywood, monter un film à gros budget autour d’un héros non Américain relève d’un défi assez fou. J’ai été aidé par un des « exécutifs » de la société de production avec laquelle j’étais sous contrat et qui était lui-même descendant d’émigré Russe. Je suis connu à Los-Angeles pour préférer les sujets atypiques. J’ai décidé de tourner en langue anglaise pour ne pas cantonner à travers le monde le film aux circuits d’Art et Essais. J’ai choisi de faire interpréter les Russes, les « gentils » par des Européens donc par des Anglais (Jude Law, Jo Fiennes, Rachel Weiss), et les méchants, les Allemands, par des Américains (Ed Harris). Paramount m’a suivi dans cet autre défi.
    Quel était votre intérêt pour cette guerre ? Où avez-vous trouvé la documentation ?

    J.-J. A. : J’ai acheté comme d’habitude une centaine de bouquins. Sur la bataille elle-même, sur le front russe en général, sur Staline et son entourage, sur Hitler, sur les armements des deux camps, sur les snipers et leur technique. Le livre qui m’a le plus impressionné est "Vie et Destin", le chef d’oeuvre de Vassili Grossman, ancien correspondant de la Pravda à Stalingrad.

    J’ai par ailleurs visionné un très grand nombre de documentaires de toute nationalité. Je me suis fait projeter à Moscou tous les documents inédits détenus par les archives de la cinémathèque. Idem en Allemagne. J’ai passé une semaine à Volgograd au musée et dans les archives où j’ai retrouvé le carnet de mon héros Vassili Zaitsev avec ses notes quotidiennes. Je me suis adjoint les services d’une historienne de l’Université de Moscou, Maria Zezina (prière de vérifier orthographe et titre à l’Université.)
    Avez-vous étudié les historiens russes pour préparer votre film ? Si oui, lesquels ? Sinon, pourquoi ?

    J.-J. A. : Outre le texte de Grossman, j’ai été très intéressé par les livres de Simonov. Et bien entendu par le livre d’interviews d’anciens combattants de William Craig "Enemy at the Gates" dans lequel mon scénariste Alain Godard, lui aussi de descendance Russe, avait dégotté les trois pages consacrées à l’histoire édifiante du sniper Zaitsev.

    A quelques mois de la sortie, un historien anglais a publié un gros bouquin intitulé "Stalingrad". Il niait la réalité historique du personnage de Zaitsev. Il s’est donné un mal considérable pour entamer la crédibilité du film. Les anciens combattants soviétiques m’ont donné du fil à retordre aussi. Ils ont regretté que je ne donne pas plus à voir le grand nombre d’Allemands qui avaient péri sous leurs balles.
    Vous êtes un grand voyageur. Quelles régions de la Russie et de l’ancienne Union soviétique connaissiez-vous le mieux ?

    J.-J. A. : Je suis venu de très nombreuses fois à Moscou. Saint-Pétersbourg est une de mes villes de prédilection au monde. J’y allais déjà à l’époque où elle s’appelait Leningrad. Au sud, j’ai un souvenir émerveillé de la région proche de la Lettonie, en particulier du monastère fortifié de Peskov (je crois que c’est le nom, je le cite de mémoire ; orthographe à vérifier).
    En tant que cinéaste, vous êtes cinéphile et un grand amateur du cinéma soviétique : quels sont les maîtres qui vous ont le plus marqué, sinon inspiré ?

    J.-J. A. : Mon travail est sans doute souvent inspiré par l’oeuvre de Poudovkine, de Dziga Vertov, de Donskoi, et évidemment d’Eisenstein. J’ai nourri une très grande passion pour ses films puissants, de Potemkine à Newski ,de Octobre à Ivan. Il va sans dire que j’adore les partitions de Prokofiev. Je suis un fan de musique russe, de littérature russe, de peinture russe.
    Vous vous réclamez souvent d’un cinéma épique et d’un cinéma d’aventure : pouvez-vous expliquer ce choix ?

    J.-J. A. : J’ai grandi dans la banlieue de Paris, un lieu à cette époque doux et aimable où il ne se passait rien. La rue bordée d’arbres ne donnait nulle part. J’aimais le cinéma de quartier, le moment où l’écran s’ouvrait, large, avec le souffle de l’espace, sur une vie plus grande que la vie - en tout cas plus grande que la mienne.

    Quand j’ai intégré l’école de cinéma la « Nouvelle Vague » n’en finissait pas d’être nouvelle et de s’empêtrer dans la stérilité pédante de redites. J’enrageais que la France, pays de l’invention des Frères Lumière, une nation qui avait donné depuis des décennies des films étourdissants et magnifiques se spécialise dans les drames étriqués de chambres de bonnes et de salles de bain.
    Quels sont les films ou les cinéastes qui vous intéressent aujourd’hui ? Vous restez cinéphile ? Que pensez-vous du tout-numérique du cinéma grand public américain ?

    J.-J. A. : Je reste très attaché à un cinéma narratif porteur de sens. J’admire mes confrères qui ont su y ajouter une dimension spectaculaire, et au bon sens du terme « divertissante ». Je pense aux grandes oeuvres de Milos Foreman, Roman Polanski, Francis Ford Coppola, Ridley Scott, Zhang Yimou, Ang Lee. Un jour le premier cité m’a envoyé une lettre à la sortie de projection d’un de mes films. « Tu me rends jaloux » était-il écrit. C’est le plus grand bonheur que je puisse personnellement avoir à la sortie d’un film. Dieu merci, je l’ai souvent.

    Le cinéma américain, tout le monde le sait et le dit que ce soit à New-York ou à Hollywood, perd son âme. La mondialisation et la piraterie poussent au succès instantané, aux chiffres de la première séance. Il faut donc mobiliser le seul public immédiatement disponible le jour de la sortie, celui qui est formé par Internet et les jeux vidéo, celui qui passe infiniment plus de temps à regarder l’écran numérique que la vie. Ce public va au cinéma pour voir la même chose, mais en plus grand. D’une certaine manière, je me réjouis que les goûts bougent, que le monde change.

    Le numérique remplace le support traditionnel. Je n’ai pas de nostalgie pour le ruban perforé de 35 mm et sa couche argentique. J’ai été le premier en Europe à adopter la dématérialisation de l’image. La projection numérique offre une plus grande définition, un rendu des couleurs spectaculaire, et fait disparaître l’usure des copies.

    La génération de l’image elle-même par l’ordinateur effraie ceux qui ont eu l’habitude de faire de la fiction en filmant du « vrai ». Mais un acteur est-il le « vrai » personnage ? Le décor construit en studio, avec des paysages en maquette ou fond photographique est-il « vrai » ? Le cinéma s’est ingénié depuis les origines à fabriquer du vraisemblable avec du faux, à recycler les tours de passe-passe des prestidigitateurs, les superpositions, les fonds bleus, les fausses perspectives, le maquillage, le vent de ventilateur et la pluie de rampes à eau. L’ordinateur est seulement outil nouveau, facile, pas cher, un outil de plus à la disposition des auteurs. Faut-il encore qu’ils le soient, qu’ils aient quelque chose à dire.
    Enfin, vos projets sont en Chine. Pouvez-vous nous donner des détails à ce sujet ?

    J.-J. A. : Je tourne en Mongolie, en Mandarin et Mongol, un film adapté du grand roman autobiographique chinois "Le Totem du Loup", le plus grand succès d’édition... depuis le petit livre rouge de Mao. Quel honneur !

    Monsieur Annaud, nous vous remercions !
    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Les deux aspects de l'histoire

     

    Les deux aspects de l'histoire
    La différence totale entre les méthodes de pensée humaine représentées par les idées centrales du Destin d'une part, et de la Causalité d'autre part, fut nettement accentuée pour la raison que seule l'une d'entre elles est adaptée à la compréhension de l'Histoire. L'Histoire est le récit des destins accomplis – des Cultures, nations, religions, philosophies, sciences, mathématiques, formes d'art, grands hommes. Seul le sentiment d'empathie peut comprendre ces âmes jadis vivantes à partir des archives dépouillées restantes. La Causalité est ici impuissante, car à chaque seconde un nouveau fait est jeté dans le réservoir de la Vie, et à partir de son point d'impact, des cercles toujours plus larges de changements se propagent. Les faits souterrains ne sont jamais écrits, mais chaque fait change le cours de l'histoire des faits. La vraie compréhension d'un organisme, qu'il soit une Haute Culture, une nation ou un homme, consiste à voir derrière et sous les faits de cette existence l'âme qui s'exprime au moyen des événements extérieurs, et souvent en opposition avec eux. C'est seulement ainsi qu'on peut séparer ce qui est significatif de ce qui est sans importance.

    Significatif est donc censé signifier : avoir une qualité de Destin. Fortuit signifie : sans relation avec le Destin. C'était le Destin de Napoléon que Carnot ait été ministre de la Guerre, car un autre homme n'aurait probablement pas vu le projet de Napoléon pour une invasion de l'Italie à travers les Monts de Ligurie, étant enterré sous les dossiers du ministère. C'était le Destin de la France que l'auteur du plan ait été un homme d'action aussi bien qu'un théoricien.

    Il est donc évident que le sentiment de ce qui est Destin et de ce qui est Incident a un contenu hautement subjectif, et qu'un regard plus profond peut distinguer le Destin là où le plus superficiel ne voit que l'Incident.

    Les hommes sont donc aussi différenciés selon leur capacité à comprendre l'Histoire. Il y a un sens historique, qui peut voir derrière la surface de l'histoire, jusqu'à l'âme qui est le déterminant de cette histoire. L'histoire, vue à travers le sens historique d'un être humain, a donc un aspect subjectif. C'est le premier aspect de l'Histoire.

    L'autre, l'aspect objectif de l'Histoire, est également incapable d'établissement rigide, même s'il peut sembler l'être à première vue. L'écriture d'une histoire purement objective est le but de la soi-disant méthode de référence, ou narrative, de présenter l'histoire. Cependant, elle sélectionne et ordonne inévitablement les faits, et dans ce processus l'intuition poétique, le sens historique et le flair de l'auteur entrent en jeu. Si ceux-ci sont totalement exclus, le produit n'est pas de l'histoire écrite, mais un livre de dates, et ceci, encore une fois, ne peut pas être fait sans une sélection.

    Ce n'est pas non plus de l'histoire. La méthode génétique d'écrire l'histoire tente de présenter les développements avec une complète impartialité. C'est la méthode narrative avec un certain type de philosophie causale, évolutionnaire ou organique, surimposée pour retracer la croissance du suivant à partir du précédent. Celle-ci ne parvient pas à atteindre l'objectivité parce que les faits qui survivent peuvent être trop peu ou trop nombreux, et dans les deux cas le talent artistique doit être employé pour combler les vides ou faire une sélection. L'impartialité n'est pas possible non plus. C'et le sens historique qui décide de l'importance des développements passés, des idées passées, des grands hommes passés. Pendant des siècles, Brutus et Pompée furent tenus pour plus grands que César. Vers 1800, Vulpius était considéré comme un plus grand poète que Goethe. Mengs, que nous avons oublié, était considéré à son époque comme l'un des grands peintres du monde. Shakespeare, plus d'un siècle après sa mort, était considéré comme inférieur en tant que dramaturge à plus d'un de ses contemporains. Le Gréco était inaperçu il y a 75 ans. Cicéron et Caton étaient tous deux tenus, jusqu'après la Première Guerre Mondiale, pour des grands hommes, plutôt que des faiblards retardateurs de Culture. Jeanne d'Arc n'était pas incluse dans la liste de Chastellain, établie à la mort de Charles VII, de tous les commandants d'armée qui combattirent contre l'Angleterre. Finalement, pour le bénéfice des lecteurs de 2050, je pourrais dire que le Héros et le Philosophe de la période 1900-1950 étaient tous deux invisibles à leurs contemporains dans les dimensions historiques sous lesquelles vous les voyez.

    La Culture Classique apparaissait d'une manière à l'époque de Winckelmann, d'une autre manière à l'époque de Nietzsche, encore d'une autre manière aux XXe et XXIe siècles. De même, l'Angleterre élisabéthaine se satisfaisait de l'adaptation de Shakespeare du César de Plutarque, alors que l'Angleterre fin-de-siècle avait besoin de Shaw pour adapter le César de Mommsen. Wilhelm Tell, Marie Stuart, Götz von Berlichingen, Florian Geyer, tous devraient être écrits différemment aujourd'hui, car nous voyons ces périodes historiques depuis un angle différent.

    Qu'est-ce alors que l'Histoire ? L'Histoire est la relation entre le Passé et le Présent. Parce que le Présent change constamment, l'Histoire change aussi. Chaque Epoque a sa propre Histoire, que l'Esprit de l'Epoque crée pour cadrer avec sa propre âme. Avec le passage de cette Epoque, qui ne reviendra jamais, cette image particulière de l'Histoire a passé. Vue de ce point de vue, toute tentative pour écrire l'Histoire « telle qu'elle s'est vraiment déroulée » est de l'immaturité historique, et la croyance dans des standards objectifs de présentation de l'histoire est une auto-tromperie, car ce qui ressortira sera l'Esprit de l'Epoque. L'accord général des contemporains avec un certain regard sur l'Histoire ne rend pas ce regard objectif, mais ne fait que donner son rang – le plus haut rang possible qu'il peut avoir comme expression exacte de l'Esprit de l'Epoque, vrai pour ce temps et cette âme. Un degré supérieur de vérité ne peut pas être atteint, ce coté de la divinité. Quiconque se vante d'être « moderne » doit se souvenir qu'il se serait senti tout aussi moderne dans l'Europe de Charles V, et qu'il est voué à devenir tout aussi « démodé » pour les hommes de 2050 que le sont les hommes de 1850 pour lui. Une vision journalistique de l'Histoire indique que son possesseur manque de sens historique. Il devrait donc s'abstenir de parler de questions historiques, qu'elles soient passées ou en cours d'accomplissement.
    Francis Parker Yockey http://www.voxnr.com
    notes :
    Extrait de Imperium (1948), pp. 17-20.