Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 20

  • Bougez votre argent !

    Fin 2010, le footballeur Eric Cantona, choqué par les pratiques irresponsables des banques, proposait que chaque citoyen retire son argent de celles-ci pour les punir de leur cupidité. Il aurait fallu, pour que son intuition aboutisse, qu’il s’appuie sur des compétences et une stratégie dont il ne disposait pas. Ailleurs, des citoyens, journalistes, entrepreneurs et investisseurs s’y sont attelés, lançant le mouvement “Move your Money” (“Bougez votre argent”). Avec des résultats impressionnants.

    Quelques jours avant Noël 2009, Arianna Huffington -propriétaire du journal internet éponyme-, écrit sur son blog « si suffisamment de gens qui ont mis de l’argent dans l’une des six grandes banques (Américaines ndlr) le déplacent dans les banques plus petites, plus locales, alors, nous, le peuple, aurons collectivement fait un grand pas vers le rétablissement du système financier, afin qu’il redevienne ce qu’il est censé être: le moteur productif et stable de la croissance».

    Réduire la puissance des banques multinationales

    La fondation Move Your Money est lancée, ainsi qu’un site et un blog. Le spot très efficace d’Eugene Jarecki fait un gros buzz.

    La principale motivation de ce grand ‘déménagement’ bancaire est de réduire la puissance des banques multinationales et leur rôle sur les marchés financiers. Aux états Unis quitter une grande banque pour une banque locale est avantageux pour le consommateur, car le coût des services y est plus faible (en 2009, les frais de découvert étaient de 35 $ en moyenne dans les grandes banques, et 25 $ dans les petites.

    Un écart semblable existe pour les frais de chèque sans provision [1]) et, depuis plusieurs années, la satisfaction des clients y est régulièrement mieux notée [2].

    Les petites banques en prêtant plus aux entreprises (34% des prêts consentis) que les grandes (28%) [3] favorisent davantage l’économie réelle. Étroitement insérées dans une communauté locale envers qui elles sont redevables ces banques sont également plus fiables.

    A l’été 2012, 10 millions de comptes [4] avaient déjà été transférés des ‘Six Grosses’ banques de Wall Street [5] vers une banque publique (appartenant à une ville, un comté ou un État), une banque locale ou une coopérative de crédit.

    Des entreprises, églises, syndicats, universités, municipalités (Los Angeles…) et des États (Massachusetts, Nouveau Mexique…) rejoignent aussi cette relocalisation financière.

    Les britanniques rejoignent le mouvement

    Au Royaume Uni, Move Your Money UK est apparu en janvier 2012, lors d’une assemblée de citoyens organisée par la New Economics Foundation, Compass et le South Bank Centre. La campagne invite les Britanniques à retirer leur argent des grandes banques -qui ont toutes, à un certain degré, été impliquées dans la crise et les scandales financiers et n’ont toujours pas changé de comportement- pour le confier à des entreprises plus honnêtes : coopératives de crédit, mutuelles, entreprises vertes, etc.

    En juillet 2012, la révélation du scandale LiborGate (manipulation des taux interbancaires par Barklays et d’autres banques) met le feu à la campagne. Les banques vertueuses en profitent : la Cooperative Bank voit le nombre de demandes d’ouverture de comptes croître de 25% en une semaine.

    Chez Nationwide, il grimpe de 85%. « Ce sont les gens qui ont le pouvoir de changer la banque, pas les politiciens et moins encore les régulateurs, dit Bruce Davis, cofondateur de Zopa, un site de prêt mutuel en ligne. Plus qu’une décision de consommateur, c’est un choix démocratique, celui de retirer le pouvoir de l’argent à ceux qui croient qu’il leur est acquis » [6].

    Allemagne : Micro-banque coopérative

    Loin des produits financiers complexes et des parachutes dorés, Peter Breiter, 41 ans, est le seul employé de sa banque, Raiffeisen Gammesfeld. Il écrit à la main des bordereaux pour les 500 habitants du petits village allemand de Gammesfeld. La banque coopérative Raiffeisen Gammesfeld en Allemagne du Sud est une des plus petites banques du pays en termes de dépôts. Elle est aussi la seule à être tenue par un seul et unique employé.

    Les petites banques de ce type dominent dans le paysage bancaire allemand. Enracinées dans les communautés, elles offrent un éventail limité de services, de comptes bancaires et de prêts aux clients locaux, qu’ils soient entrepreneurs ou particuliers. Elles constituent même de sérieuses rivales pour les deux plus grandes banques allemandes, Deutsche Bank et Commerzbank.

    Pourquoi utiliser un distributeur automatique ?“, demande Friedrich Feldmann, un client patientant dans la petite salle d’attente de la banque lors de sa visite hebdomadaire pour retirer de l’argent liquide. “Elle coûtent de l’argent de toute façon“. Peter Breiter fournit de l’argent liquide aux habitants pour leurs besoins quotidiens et négocie de petits prêts pour les entreprises locales.

    L’employé de banque n’a même pas besoin d’ordinateur : sa machine à écrire et sa calculatrice lui suffisent amplement. Il connait tous ses clients personnellement, et joue aussi un rôle de conseiller professionnel et personnel.

    La prospérité des coopérative est étroitement liée à l’existence du Mittelstand, ces petites et moyennes entreprises, souvent familiales, qui sont au cœur de l’économie allemande et représente la clé des succès allemands à l’exportation. “Le Mittelstand est la sève de l’Allemagne, et ces entreprises sont souvent nos clients“, explique Steffen Steudel, porte-parole de l’association des banques coopératives, BVR, interrogé par Reuters.

    Parmi les clients de Gammesfeld : des fermiers, une entreprise de construction de panneau solaires d’environ 100 employés, une entreprise de fenêtres, celle qui a fourni les fenêtres de la banque.

    Si de nombreuses banques coopératives ont souffert de la crise financière, elle sont mieux résisté que d’autres banques car elles ne sont pas tombées dans le piège de l’expansion trop rapide, et ne se sont pas engagées dans des opérations à risque.

    Face au choc de l’effondrement de nombreuses grandes banques, la population porte un intérêt renouvelé aux coopératives, perçues comme stables et fiables, selon BVR. “Tout comme les consommateurs veulent savoir d’où viennent leurs aliments, ils veulent aussi voir ce que leur banque fait de leur argent”, analyse Steffen Steudel.

    Raiffeisen Gammesfeld limite ses activités à la banque de détail classique- pas de cartes de crédit, pas d’actions, pas de fonds, ni même de services bancaires en ligne. Les profits annuels s’élèvent à 40.000 euros environ et le plus gros prêt jamais accordé a été de 650.000 euros.

    En France, pas de banques locales, mais des banques plus éthiques

    En France, les banques locales ont peu ou prou disparu, elles ont du s’adosser à de grands groupes pour survivre, et sont passées, petit à petit, dans le giron d’un des huit grands réseaux bancaires. Néanmoins le collectif Sauvons les riches à créé, après l’appel de Cantona, le site internet jechangedebanque.org dans l’esprit de Move Your Money.

    Pour Les Amis de la Terre et ATTAC, deux établissements bancaires se détachent quand il s’agit d’éthique de gestion des fonds : la NEF et le Crédit Coopératif.

    La Nef agit en toute transparence, elle publie chaque année la liste nominative des prêts consentis à ses sociétaires ; on y croise le développement d’un collectif d’habitat groupé dans la Drôme qui côtoie la création d’un salon de coiffure itinérant en zone rurale dans le Finistère et la reprise d’une activité de Reliure dans l’Ain.

    Le Crédit Coopératif ne présente pas le nom de tous les emprunteurs mais c’est la première banque française à proposer aux particuliers de choisir la destination des fonds déposés sur leur compte à vue. Les sociétaires peuvent, sur leur compte chèque Agir, choisir que leurs dépôts soient prêtés « pour la planète », « pour une société plus juste » et/ou « pour entreprendre autrement ».

    Grâce à ces dépôts, la Biocoop Scarabée de Cesson, l’usine de méthanisation Geotexia à Saint Gilles du Mené ou encore le centre d’accueil et de protection infantile Raymond Lerch au Harve on pu bénéficier de prêts pour développer leurs activités. Pour la partie des fonds investie sur les marchés, le Crédit Coopératif travaille avec ECOFI une société d’investissement qui affiche ses convictions et son action pour la « finance patiente et non spéculative ». Elle figure parmi les pionniers de la finance éthique et solidaire.

    Le Label Finansol est un autre moyen pour identifier les produits financiers qui œuvrent pour l’économie humaine. Décerné par un comité indépendant depuis 1997, il évalue les caractéristiques éthiques et solidaires des produits de placement. Actuellement, 119 produits de finance solidaire sont labellisés par Finansol.

    Mettre son argent au service de sa vision du monde devient plus facile. Investissons dans nos idées !

    Notes :

    [1] Source : Moebs Economic Services
    [2] Source : JD Power & Associates
    [3] Source : Federal Deposit Insurance Corporation
    [4] Source : projet Move your Money
    [5] Il s’agit de JP Morgan/Chase, Citibank, Bank of America, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley
    [6] Cité par Zoé Williams, The Guardian, 4 juillet 2012

    REUTERS et Kaizen-Magazine Via l’excellent blog Au Bout De La Route

    http://fortune.fdesouche.com

  • L’armée et la tactique militaire sous Louis XIV

    Le règne personnel de Louis XIV (1661-1715) est riche d’évolutions et d’innovations sur le plan militaire. Il voit l’abandon de l’armée de levée pour une armée permanente, composée essentiellement de sujets du royaume, une armée quasiment nationale : les mercenaires étrangers ne constituent plus qu’un faible pourcentage des troupes. Les armes évoluent : le fusil remplace le mousquet et la baïonnette fait disparaître la pique. Particulièrement bien disciplinée et entraînée, l’armée française, capable de tenir tête seule à l’Europe (guerre de la Ligue d’Augsbourg), sert de modèle pour les autres États européens.
    I. Une armée d’une taille inédite
    Le règne de Louis XIV voit l’armée s’accroître d’une façon inédite. Jusqu’au début du XVIIe siècle, les forces en temps de paix ne dépassaient pas 10.000 hommes, et en temps de guerre rarement plus de 70.000. Louis XIII monte ses forces jusqu’à 125.000 hommes après l’entrée dans la guerre de Trente Ans.

    Sous Louis XIV, l’armée en temps de guerre atteint 340.000 hommes au cœur de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697), qui voit la France seule (avec l’appui de l’Empire ottoman et des jacobites irlandais) face à l’Europe coalisée. Dans un pays qui compte 21 millions d’âmes, cela fait approximativement un soldat sur 20 hommes adultes valides. Vers 1700, l’armée en temps de paix compte 150.000 hommes, soit 15 fois plus par rapport au début du siècle ! Elle sert alors tant pour la défense que pour la surveillance des populations. Ce chiffre ne sera plus atteint jusqu’à la Révolution française.
    ● Les dépenses militaires

    En 1683, les dépenses militaires s’élèvent à 54 millions de livres (47 % du total des dépenses du royaume), en comprenant 8 % pour les fortifications. L’armée de terre vient loin devant la marine (9,50 %), la Cour (8,50 %) et les bâtiments royaux (6,27 %). Le budget de la guerre passe de 47 % des dépenses en 1683 à 51 % en 1687, 63 % en 1690, 73 % en 1691. Dans le même temps, les dépenses de la marine et des galères montent de 9,5 à 10 %, 14 % et 16 %.

    ● L’organisation de l’armée

    L’infanterie est organisée en régiments, comprenant un ou plusieurs bataillons (l’unité tactique étant le bataillon). Un bataillon comprend environ 800 hommes (ce nombre tend à évoluer à la baisse) qui sont répartis entre 12 et 16 compagnies. A partir des années 1630, les Français alignent leurs mousquetaires sur 6 rangs, sur le modèle suédois. Lorsque les pertes sont importantes, on réduit les rangs à 5.

    La cavalerie est également organisée en régiments comprenant plusieurs escadrons, chaque escadron étant formé de (généralement) 3 compagnies de 50 hommes pendant la guerre de Hollande, de 30 à 35 pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Un régiment de cavalerie à quatre escadrons comprenant chacun 3 compagnies de 35 hommes compte donc 420 hommes en théorie.

    II. Les armes et la tactique
    L’armée française est à son sommet dans le dernier tiers du XVIIe siècle, avec d’impressionnantes séries de victoires durant la guerre de Hollande (1672-1678) et la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Elle sert de modèle pour le reste de l’Europe.

    ● Du mousquet au fusil

    Le mousquet reste l’arme de base pour l’infanterie durant tout le XVIIIe siècle. Il s’agit d’une arme d’épaule se chargeant par le canon, avec un système à mèche. Si la balle peut être envoyée à 250 mètres, le tir n’est efficace que jusqu’à 80 mètres. La cadence de tir n’est que d’un coup par minute, avec un taux de ratés proche de 50 %. Le chargement est dangereux, et il arrive que le mousquetaire se fasse sauter en manipulant la mèche allumée en présence de poudre.

    Jusqu’à la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), qui voit le triomphe du fusil et de la baïonnette, l’armement français reste pourtant inférieur à celui des armées ennemies. Ce choix ne relève pourtant pas d’une timidité vis-à-vis des armes nouvelles mais plutôt de contraintes d’ordre technique.

    Une impressionnante série d’expériences est menée de 1668 à 1691 sur les mousquets et les fusils, pour trouver l’arme idéale. Il faut dire aussi que le fusil coûte alors 14 livres alors que le mousquet ne revient qu’à 9 livres, et qu’il s’agit de fabriquer pas moins de 300.000 fusils pour l’armée la plus importante d’Europe. Par ailleurs, l’industrie métallurgique de la France est insuffisamment développée pour répondre à une telle demande, et il faut apprendre aux soldats à manier cette arme nouvelle.

    Ce n’est qu’en 1699, peu avant la guerre de Succession d’Espagne, qu’une ordonnance de Louis XIV élimine complètement le mousquet au profit du fusil. Le retard dans l’équipement ne traduit pas donc pas une hostilité vis-à-vis de la nouveauté mais un souci de ne changer d’armement que pour une arme sûre.

    ● De la pique à la baïonnette

    La pique est au XVIIe siècle la compagne du mousquet. D’une longueur d’environ 4,5 mètres, surmontée d’une pointe en fer et cerclée de bandes de métal sur 1 mètre à partir de la pointe (pour éviter qu’elle ne soit tranchée d’un coup d’épée), elle sert surtout d’arme défensive contre la cavalerie. La lenteur du chargement du mousquet rend souvent nécessaire la présence de piquiers, lesquels permettent aux mousquetaires d’aller se réfugier derrière leurs rangs, sans quoi ils se trouvaient taillés en pièces par la cavalerie.

    Lorsque le fusil gagne de l’importance, la pique perd son efficacité. Plus maniable, il rend moins nécessaires la protection de piquiers. Mais surtout, la baïonnette, introduite vers 1640, ne cesse de se perfectionner. Au début simple lame de couteau grossière (et fixée dans le canon, empêchant tout tir), elle est remplacée par une lame fixée à une douille autour, et non pas à l’intérieur, du canon du fusil. Cette innovation de Vauban (dont le rôle ne se cantonnait pas aux fortifications) permet au soldat de recharger son arme tout en laissant en place la baïonnette. La baïonnette revient également moins cher que l’épée (24 sols contre 50 sols) ou que la pique (40 à 50 sols). La baïonnette à douille se généralise à partir de 1692, avec une ordonnance du roi.

    Les piques perdent ainsi du terrain, même si elles gardent des partisans comme d’Artagnan, et chez les soldats, les piquiers recevant une plus haute paye que les mousquetaires et fusiliers… Les manuels du début du XVIIe siècle recommandent trois piques pour deux mousquets. Une ordonnance de 1650 requiert une pique pour deux mousquets. Dans les années 1670, le rapport tombe à une pique pour trois mousquets et fusils. En 1690, dans les troupes réglées d’infanterie, on compte 8,4 % de piquiers, 15,5 % de fusiliers et 76,1 % de mousquetaires. En 1703, les piques ont disparu.

    ● La cavalerie

    Contrairement à l’infanterie, la cavalerie évolue peu. La cavalerie lourdement cuirassée n’est à l’époque de Louis XIV qu’un vestige des époques précédents ; avec le régiment des Royal-Cuirassiers. En 1679, le sabre remplace l’épée dans la cavalerie française, sur le modèle autrichien. Les cavaliers disposent aussi de pistolets, et la carabine rayée (arme précise présentant l’avantage de ne pas s’encrasser rapidement) progresse chez les unités d’élite. Il y a deux carabiniers par compagnie de cavalerie en 1679, puis une compagnie de carabiniers par régiment en 1690, avant que ne soit constitué un régiment de carabiniers, en 1693. Autre évolution : dans les années 1690, les Français ajoutent des hussards qui combattent dans le style hongrois, mais ceux-ci restent peu nombreux.

    La charge reste le mouvement tactique principal, mais elle ne se fait pas à toute allure. Une charge au trot permet de garder la cohésion de la formation tandis qu’une charge à une allure rapide augmente le choc de la charge. Les Français font un compromis en avançant au trot pour garder la cohésion et ne pas fatiguer les chevaux avant de se lancer au galop sur les 50 derniers mètres.

    ● L’artillerie

    La pièce d’artillerie principale est le canon avec son projectile, le boulet. Il est aussi utilisé de la mitraille, ensemble de petites balles et divers projectiles qui ont un pouvoir destructeur sur les rangs ennemis. Les mortiers sont utilisés pour les sièges. Vauban calcula que dans les meilleures conditions, un canon lourd peut projeter un boulet à 2,5 kilomètres. Sur un champ de bataille, la portée effective ne dépasse pas 500 mètres. Pour endommager les murailles d’une forteresse il fallait placer les canons lourds à moins de 550 mètres du mur.

    En ce qui concerne le mortier, dans les années 1680, Louis XIV et Louvois (ministre de la Guerre) sont fascinés par cette arme en raison de la terreur qu’elle inspire aux populations et des dégâts occasionnés. Ressemblant à un pot renversé, il projette son obus à haute altitude, permettant de toucher la ville de l’intérieur, en passant au-dessus des murailles. A Mons en 1683, les Français envoient 2500 à 3000 obus sur la ville, sur ordre de Louvois.

    Durant le règne de Louis XIV, la moyenne est d’un canon pour 1000 hommes. A Entzheim (1674), Turenne dispose de 30 canons pour 25.000 hommes. A Neerwinden (1693), Luxembourg aligne 71 canons pour 80.000 hommes. A Malplaquet (1709), Villars en possède 60 pour 75.000 hommes.

    III. L’art de la guerre : le siège plutôt que la bataille
    Lors des batailles louis-quatorziennes, la victoire ne revient pas à celui qui infligera les plus grandes pertes physiques à l’ennemi mais plutôt à celui qui saura maintenir sa cohésion tout en encaissant de lourdes pertes. Le maréchal Catinat écrit que “l’on prépare le soldat à ne pas tirer et à réaliser qu’il est nécessaire de supporter le feu de l’ennemi, étant donné que l’ennemi qui tire est assurément battu quand on reçoit la totalité de son feu”. Deux formations d’infanterie pouvaient se tenir à courte distance et tirer l’une sur l’autre alternativement, avec des pertes effrayantes, ce qui suppose chez le soldat un grand sens de l’auto-sacrifice. De fait, l’entraînement est basé sur l’obéissance aveugle et la contrainte, et non pas seulement sur le maniement des armes.

    Mais les batailles restent rares, car considérées comme hasardeuses, avec un résultat imprévisible. Elles ne sont jamais décisives – à la différence des batailles napoléoniennes -, l’ennemi parvenant à mobiliser d’autres hommes issus d’un autre front (par un jeu de bascule) ou de garnisons de forteresses. Lorsqu’un belligérant remporte une bataille, cela lui suffit pour poser des conditions de paix plus dures.

    L’art de la guerre à la fin du XVIIe siècle n’a pas grand chose à voir avec l’art de la guerre napoléonien. Les mouvements de troupe sont lents et le siège est au temps de Louis XIV la forme la plus courante d’opération militaire. Les forteresses contrôlent des régions, servent de verrous pour l’adversaire et de “pont” pour les Français. La guerre de siège paraît être la forme la plus rationnelle de la guerre.

    Sources :
    CORVISIER, André. Louvois. Fayard, 1983.
    LYNN, John A. Les guerres de Louis XIV, 1667-1714. Perrin, 2010.
    http://www.fdesouche.com/ 

  • Politique et management

    La politique contemporaine, du moins celle qui sert de règle de conduite aux partis dits « de gouvernement », s’inspire depuis le tournant des années 70 (avec quelque hésitation au début) du mode de gestion cultivé par la pratique de management. Les « effets d’annonce » apparemment stériles, les déclarations biaisés, la pratique du sondage comme appréhension marketing du corps électoral, les compressions de personnels de la fonction publique, les faux airs de convivialité avec le peuple, les plans com. sont l’attirail dont se servent les politiciens pour enfumer les électeurs potentiels vus comme autant de clients et des parts de marché.
    Si nous avions la patience de suivre à la trace le déferlement de mesures annoncées par Sarkozy et consort depuis 2007, le résultat serait édifiant. Les Français le savent, mais, chaque fois, le matraquage est tel que la sidération se perpétue. Ainsi, clopin-clopant, va-t-on jusqu’à la fin du mandat.
    Tout cela est de l’enfumage, certes, dans la logique des théories fomentées par la Trilatérale : pour faire oublier le désastre, l’impossibilité de faire vivre décemment 80% de la population, on les amuse avec des histoires, on joue le rôle du volontariste, et on tente d’endormir l’attention par une distribution de miettes et la pratique du tittytainement.
    La politique de Sarkozy, qui a été mis en place par les Américains avec la bienveillance active de l’ « élite » française et européenne (médias, monde économique, lobbies, etc.) tient finalement à peu de chose, si l’on se rappelle que sa véritable fonction a consisté à liquider la France comme Nation. En gros, il a libéralisé le travail, l’économie, arrosé les classes libérales, ouvert les frontières, réformé les retraites comme on sait, aligné diplomatiquement et militairement le pays sur l’Amérique. D’autre part, si l’on sait que les lois appliquées sont en grande majorité celles de la Commission européenne, et que la Cour européenne de justice prévaut sur le droit national, cela ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre.
    C’est pourquoi les déclarations de Laurent Wauquiez donnent une impression de déjà entendu. Encore un effet d’annonce, bien sûr, d’autant plus que les mesures qu’il préconise, sont soit difficilement applicables (l’imposition de 5 heures hebdomadaires de travail d’intérêt général pour les bénéficiaires du RSA coûterait bien trop cher et demanderait une organisation très compliquée), soit inconstitutionnelles, comme l’interdiction pour les immigrés présents depuis moins de cinq ans en France de toucher des prestations sociales, le droit actuel français prônant l’égalité en la matière.
    Quels sont les objectifs de Wauquier ? D’abord, marquer sa place, son territoire. Il est encore jeune, il veut qu’on parle de lui et prendre date pour l’avenir. Pour cela, rien de vaut la provoc.. D’autre part, caresser dans le sens du poil les petites professions libérales, commerçants, restaurateurs (à qui Sarkozy a fait de gros cadeaux), et tous les habitués du café du commerce, lesquels n’ont pas de mots assez tendres pour les fainéants, les tricheurs etc. (qui existent, bien sûr, mais pourquoi s’en prendre aux pauvres ? Par exemple, pourquoi Laurent Wauquiez n’a-t-il pas évoqué ces hauts administrateurs qui touchent une retraite de préfet, sans en avoir exercé la fonction ? Et d’autres cas semblables ?).
    Peut-être l’objectif le plus certain est-il au fond de rendre service à la gauche. Celle-ci se trouve dans un sale pétrin, avec ses luttes internes, certes, mais surtout parce qu’elle n’a rien à proposer pour résister au choc de la mondialisation et à la destruction des emplois que celle-ci induit. Au contraire même : elle est de plus en plus ouvertement libérale, et ce n’est pas Strauss Kahn qui va démentir cette tendance. Elle ne peut, pour soigner une image sérieusement abîmée, que proposer les sempiternels « emplois jeunes », oubliant du même coup les « vieux ». On connaît le résultat : ces lois ne durent qu’un quinquennat (c’est pratique), les bénéficiaires, une fois le contrat terminé, n’ont plus que les yeux pour pleurer, et ne trouvent pas forcément un travail qui n’existe de toute façon pas. Bref, un cautère sur une jambe de bois. Alors, vous pensez que les déclarations de Wauquier sont une aubaine : elles permettent de se faire passer pour ce qu’on n’est plus, en hurlant au loup galeux, de se refaire une virginité, à laquelle plus personne de croit. La rhétorique gauchère qui consiste à accuser Wauquiez de vouloir capter l’ « électorat d’extrême droite » est stupide, et ne tient pas compte du positionnement social de Marine Le Pen (qui constitue le vrai danger pour la gauche !).
    Tout cela relève donc d’un jeu de phrases assez puant et démagogique. Les rôles d’une mauvaise pièce de théâtre sont bien établis, pour abuser de la crédulité d’un public de plus en plus rétif, et tenté par le jet de tomates et autres navets. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise de constater la complicité de ces gens qui ont subi la même formation, se connaissent comme cochons en foire, et poursuivent les mêmes objectifs.
    Il est d’ailleurs intéressant d’en savoir davantage sur la formation politique d’un Lautrent Wauquiez, qui est passé par l’institut Aspen France (Aspen est une station de ski très chic du Colorado), institut dont le financement provient d’entreprises (BNP Paribas, Veolia), de fondations (Gabriel Peri – tiens, tiens, les communistes ! – Jean Jaurès – les socialistes ! – fondation pour l’innovation politique – Raffarin -), et qui a pour objet de former les politiciens à la pratique du management. Wauquiez a été lauréat en 2006. Pêle mêle, parmi les administrateurs et participants, on note aux USA Clinton, Madeleine Albright, et, en France, Simone Weil, Rocard, Messier, Notat (elle est partout !), Christian Blanc, …. Voynet et Duflot !
    Du beau linge !
    Claude Bourrinet    http://www.voxnr.com/

  • Philosophie et discours biologique

    Lorsqu'on lit des livres de biologistes qui se mettent à « philosopher » comme si cela était le prurit de leur fin de carrière, en général on en apprend plus sur leurs idées politiques que sur la biologie.
    Cela revient la plupart du temps à remâcher des obsessions humanistes ou anti-humanistes en utilisant tout l'attirail de la biologie c'est-à-dire son vocabulaire pour enrober leur vision du monde d'une légitimité scientifique. Il y a au final toujours un combat entre ceux qui veulent discriminer les hommes et même établir des hiérarchies et ceux qui postulent l'égalité entre les hommes et lorsqu'ils ne peuvent que constater des différences veulent n'y voir qu'une richesse dans la diversité. Ce combat de donation de sens feutré entre universitaires peut devenir violent sur le plan politique. Choisir le « mauvais » camp peut détruire une carrière universitaire. Il y a toujours derrière cela le désir de justifier l'ordre établi et surtout la répartition des richesses entre les hommes. Les hommes veulent aussi se différencier. Le discours « tous pareils » n'est pas toujours séduisant pour certains. Un biologiste juif cherchait un gène «juif» dans l'ADN. Les sujets passionnels qui reviennent de façon cyclique sont l'idée de race, l'héritabilité de l'intelligence ou plus généralement des dons, l'acquis et l'inné, l'origine de l'homme, le déterminisme génétique, le rôle de la femme dans la société. Est-elle soumise « génétiquement » à l'homme ? Bref nous analyserons ici tous les sujets qui échauffent les esprits.
    Avant d'aborder les sujets ayant une portée sociale et politique, il y a le débat entre le vitalisme et le mécanisme.
    Pour le vitalisme, la vie ne se réduit pas à des réactions physico-chimiques.
    Le mécanisme lui réduit la vie à des relations physiques et chimiques. Pour Descartes par exemple, les corps sont des machines. Le corps est un ensemble de rouages. Les animaux comme les humains sont des machines. Kant s'opposa à cette vision : « un être organisé n'est pas seulement une machine ».
    Jacques Monod dans le Hasard et la nécessité dira que l'être vivant est mu par un projet.
    Toutes ces théories provoquèrent des débats passionnés mais guère politiques si ce n'est que Monod excluait l'idée de Dieu. Nous allons maintenant résumer deux théories qui s'opposèrent aux religions et donc à l'ordre social, le transformisme et le darwinisme.
    Le transformisme de Lamarck
    Les êtres selon lui sont distribués du plus simple au plus complexe. Il y a presque un principe de complexité. Le milieu agit chez Lamarck sur les êtres. L'organisme fait un effort biologique pour répondre aux exigences du milieu. Un point important chez Lamarck est l'hérédité des acquis.
    Weismann refusera l'hérédité de l'acquis. Darwin avait repris l'hérédité de l'acquis mais le néo darwinien Weismann la remplacera par un mécanisme de sélection naturelle.
    Le néodarwinisme abandonnera la notion de cause et de déterminisme pour des explications probabilistes (on a une explication similaire en mécanique quantique).
    Le darwinisme
    Tout d'abord il serait plus exact de dire néo-darwinisme. Dans le néo-darwinisme dû à Weismann, l'évolution dépend des variations et de la sélection.
    De petites différences donnent des avantages à certains individus. Le tri des variations se fait par sélection naturelle. La « lutte pour la vie » peut prendre des aspects divers puisqu'il n'y a pas de transmission des caractères acquis, le capital génétique ne change pas. Sur le plan religieux, la doctrine de Darwin remettait en question la doctrine chrétienne.
    La vulgate darwinienne revenait à dire : « l'homme descend du singe » ou « l'homme est un animal comme les autres ». Le christianisme avait toujours bien séparé l'homme (avec une âme) du reste du monde animal. En dehors de la religion on s'est aussi servi du darwinisme pour une utilisation politique : le darwinisme social. Il y a des individus supérieurs et d'autres inférieurs. Les eugénistes redoutaient, que les inférieurs supplantent démographiquement les supérieurs. Galton (fondateur de l'eugénisme) pensait que certaines races sont moins évoluées. Un certain libéralisme économique s'appuiera sur l'idée de compétition sociale naturelle.
    Konrad Lorenz (prix Nobel père de l'Éthologie) ne voulait pas que les « parasites sociaux » (on dirait maintenant les cas sociaux) se multiplient. Dans la théorie de l'évolution, l'origine de l'homme fut bien sur une affaire politique. Il y a d'ailleurs beaucoup d'interrogations. Et les théories se font et se défont chaque fois qu'on découvre une nouvelle Lucy. Pour les « humanistes » il faut absolument que les hommes aient la même origine en Afrique de préférence même si le concept « Afrique » n'a pas grand sens à l'époque du début de l'humanité. Il existe toujours l'obsession raciale même en négativité.
    La Sociobiologie s'est voulue une synthèse englobant le social et la sociologie. Le livre d'Edward Wilson : Sociobiology, The new synthesis date de 1975. Ce travail fut intéressant car il suscita une polémique très forte, ce qui oblige les biologistes à affiner leurs positions. Cette vision du monde vivant concernait toutes les espèces homme compris. La sociobiologie se définit comme « étude systématique du fondement biologique de tout comportement social ». On découvrait une « morale du gène » qui est égoïste.
    Wilson expliquait tout par le gène : la guerre, la xénophobie, l'altruisme, la soumission des femmes... Edward Wilson n'a jamais cherché à plaire aux féministes. La critique que l'on a fait à la sociobiologie est que l'homme n'est pas un automate génétique à la différence des autres animaux. Il y a chez lui tout un processus d'apprentissage et la culture. La sociobiologie fut « étiquetée comme raciste, élitiste, discriminatoire d'être d' « extrême droite » bref ce qui fatalement sentait le soufre ».
    L'hérédité de l'intelligence
    Ce débat fut très vif aux Etats-Unis où les tests de quotient intellectuel sont systématiques.
    Le prix Nobel Schockley fut un donateur de sperme de prix Nobel. L'intelligence aurait une base génétique. Les noirs auraient un quotient intellectuel inférieur en moyenne selon lui. Tout ce que l'on sait comme le dira l' « Humaniste » Jacquard, s'il existe des gènes de la débilité, il n'y a pas de gènes de l'intelligence. Si l'on constate des différences de dons, d'intelligences spécifiques, l'explication biologique ou génétique est encore de nos jours hasardeuse ou prématurée. Il y a bien sûr chez l'homme toute une part d'acquis. Ce débat sur l'intelligence, son hérédité, fut d'autant plus vif qu'il avait une connotation raciale et de légitimation des classes sociales. Individuellement l'intelligence est perçue comme la valeur suprême sur le plan social.
    Le biologisme
    Courant qui consiste à fonder la société sur le caractère biologique de l'animal humain. La façon dont réagit un individu est déterminée par les propriétés des molécules d'ADN, de son cerveau et de ses cellules germinales. L'homme est réduit à la biologie, et donc aussi aux lois de la chimie.
    Si l'homme accepte l'utilisation de la physique et de la chimie pour expliquer le monde extérieur à lui, il refuse par orgueil ou pour des raisons morales de l'appliquer à lui-même. Il appelle cela un réductionnisme biologique, moléculaire ou autre. Les déconstructeurs de la science comme Heidegger ou Feyerabend ont été nombreux au XXieme siècle. On a parlé des gènes de la criminalité, des gènes pour les QI déficients. Le biologisme a détourné de la science de nombreux individus. Nous citerons Horkheimer (un des fondateurs de l'école de Francfort) « Le rejet philosophique de la science est un soulagement pour la vie privée, mais pour la société un mensonge ». Horkheimer croit encore peut-être un peu naïvement à l'objectivité et à la neutralité de la science.
    L'idée de la race
    Les bonnes âmes nous expliquent qu'elles n'existent pas. Dans les manuels scolaires on écrit : « les races n'existent pas » « Il n'y a pas de races, il y a une race humaine ». On a des phrases qui dans le fond ne veulent rien dire mais qui ont un fort contenu idéologique. En philosophie analytique, on appelle cela des performatifs c'est-à-dire des énoncés dont la fonction n'est pas de décrire mais d'agir, ici sur le plan politique et idéologique. En tout cas, dans l'ADN, on retrouve la race d'un individu, ce qui veut dire une corrélation entre le génotype et le phénotype. L'idée de la race a obsédé les hommes, même chez les humanistes qui cherchent à tout prix à la nier ou la détruire par le métissage. Pourquoi détruire ce qui n'existe pas ? Dans le Cantique des Cantiques de la Bible, on a la phrase « Je suis belle mais noire ». Buffon dans son Histoire Naturelle présente les lapons comme abjects et les Hottentots « se trainant à quatre pattes ». L'argument esthétique était important au XVIIIeme siècle. Linné a fait une classification raciale des hommes. Comme au XIXeme siècle, on a mesuré sans cesse les crânes humains pour savoir ceux qui avaient la capacité crânienne la plus importante, au XXeme siècle, on a mesuré les quotients intellectuels (comme le fit Eysinck aux États-Unis) pour hiérarchiser les hommes et aussi les races. Il va de soi que les tests de Q.I. ne mesurent pas toute l'intelligence comme l'intelligence corporelle, musicale, psychologique ou la sensibilité gui permet de ressentir plus fortement, la créativité... On s'est engouffré dans ces failles pour décrédibiliser les tests et ainsi les classements établis qui dérangeaient les bonnes consciences.
    Conclusion
    Dans l'affrontement qui s'est opéré entre « humanistes » et ceux que l'on nomme « anti-humanistes » ou différentialistes la soi-disant neutralité de la science a été mise à mal. De nos jours, il va de soi que tout individu qui veut faire une carrière universitaire a intérêt à se rattacher au courant humaniste imposé par le politiquement correct. La biologie se trouve (à la différence de la physique) mêlée de très près aux convictions morales, religieuses ou politiques. Certains refusent encore la théorie de l'évolution et prônent le créationnisme. En tout cas, en biologie on peut dire que l'innocence n'existe pas. Des qu'un « scientifique » veut donner du sens à la « science biologique », la frontière entre savoir et opinion devient de plus en plus floue.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Philippe Ploncard d'Assac : « L'impérieuse nécessité et la brûlante actualité de la doctrine nationaliste »

    RIVAR0L : Vous fêtez cette année les dix ans de votre Lettre d'Information des Cercles Nationalistes, La Politique (1), que vous animez. Quel bilan tirez-vous de cette décennie pour vous mais aussi pour le mouvement national ?
    Philippe PLONCARD D'ASSAC : La leçon évidente est que, « qui veut peut » !
    Lorsqu'en avril 2001, Serge de Beketch qui, jusqu'alors m'avait ouvert les colonnes de son Libre Journal et son émission de Radio Courtoisie, pendant près de deux ans, m'enjoignait par un courriel, de ne plus analyser la Nouvelle-Droite et son gourou Alain de Benoist, la gnose et ses vecteurs parmi les catholiques de tradition et ceux et celles qui, dans "nos" milieux, applaudissaient à ces énormités, je constatais deux choses :
    1° Que toutes ces déviations avaient un point commun, une connotation maçonnique dont la gnose est le support, et la disparition de toute référence à nos principes constitutifs, remplacés par ceux de 1789.
    2° Que dans l'inculture de la droite dite nationale et des milieux catholiques, personne ne semblait comprendre où ces thèses allaient mener.
    L'IMPORTANCE DE LA FORMATION
    Telles furent les raisons du lancement de La Politique, comme organe de formation doctrinale et d'analyse de l'actualité à la lumière des principes nationalistes.
    J'allais reprendre tous les sujets que Beketch avait prétendu m'interdire de traiter.
    Bien évidemment, ceux et celles que je dérangeais firent tout pour établir un « cordon sanitaire » sur ce que j'écrivais, m'insultèrent ou encore lancèrent la formule : « le père oui, le fils non ».
    C'était occulter que mon père avait été le premier à dénoncer les dérives anti-nationalistes et antichrétiennes de la Nouvelle-Droite d'Alain de Benoist et de Dominique Venner, déjà dans Europe Action.
    Cela explique l'évolution du Front national par l'arrivée de membres issus de la Nouvelle droite et du Club de l'Horloge, avec les Bruno Mégret, Yvan Blot, entre autres, qui plus est, gaullistes.
    Progressivement, les cadres nationalistes qui avaient formé l'ossature première du Front, furent soit dégoûtés, soit poussés dehors. Ces cadres que Le Pen allait insulter en assurant dans Le Choc du Mois, n°3 :
    « Toute ma vie j'ai traîné l'extrême droite comme un véritable boulet » (2) allusion à la droite nationaliste et pétainiste qui l'avait fait.
    R. : Vous présidez également les Cercles nationalistes et la Société de Philosophie Politique. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux structures et quels sont vos projets ?
    Ph. P. d'A. : - La création des Cercles Nationalistes a découlé du constat que j'avais fait en 1993 que le Front National ne pouvait pas être le vecteur de la reconquête idéologique et physique de la France.
    Il fallait commencer par recréer des cadres politiquement formés, conscients de l'importance de nos principes constitutifs si l'on voulait à terme, redresser notre pays.
    On nous demande très régulièrement comment se rattacher aux Cercles nationalistes, aussi dans La Politique, de juillet-août, nous sommes revenus sur leur mode de fonctionnement très particulier. Ce ne sont pas des cercles de rencontre, mais de travail.
    Ils sont indépendants les uns des autres, et ceux qui souhaitent se rattacher aux Cercles existants ne le peuvent pas.
    C'est à eux de former leur propre Cercle avec ceux qu'ils connaissent en travaillant, en cellule, les sujets de formation que nous donnons au travers de La Politique et des ouvrages que nous publions.
    Cette formule à laquelle nous nous sommes arrêtés, constitue le seul moyen d'éviter les noyautages indésirables qui pourraient contaminer l'ensemble.
    Cela nous permet aussi de jauger de l'engagement dans le combat idéologique de ceux qui nous rejoignent.
    On ne fera pas l'économie de la formation doctrinale, car comme je le rappelle régulièrement « toutes les révolutions qui ont abouti ont commencé par être des révolutions intellectuelles ».
    Pour cela il faut des cadres capables d'assumer des responsabilités lors des bouleversements socio-économiques voulus par le mondialisme pour imposer sa dictature mondiale messianique.
    Sans les loges maçonniques au XVIIIe siècle, dont le Club des Jacobins et les Illuminés de Bavière, la Révolution dite française n'aurait pas abouti.
    Pas plus que la révolution bolchevique sans ses cadres révolutionnaires juifs.
    Toute révolution a besoin d'une élite qui est comme le levain dans la pâte.
    C'est donc pour répondre à cette nécessité de formation que j'ai lancé la Société de Philosophie Politique, chargée d'éditer et de diffuser nos ouvrages de formation doctrinale.
    Avec la S.P.P , La Politique, les Cercles nationaliste et notre site < nationalisme-francais.com >, nous avons les outils de notre combat nationaliste, ce qui dérange évidemment ceux qui visent, jusque dans "nos" milieux, à infiltrer, neutraliser et dévier toute réaction au processus de destruction de la nation (3).
    R. : De plus en plus de nationaux (Journaux, personnalités) se rallient à Marine Le Pen depuis le congrès de Tours. Qu'en pensez-vous et que pensez-vous du comportement de Bruno Golnisch qui reste au Front alors que ses proches sont exclus ?
    Ph. P. d'A. : C'est effectivement le cas de différents organes, par attachement à Bruno Gollnisch et aussi pour ne pas déplaire à un certain lectorat. Malheureusement lorsque l'on rentre dans ce cercle vicieux de crainte de déplaire, on n'est plus libre. Dès lors, il ne faut pas s'étonner que ce que l'on appelle la Réaction perde toutes ses batailles politiques et religieuses. Au lieu de se battre sur les principes que ces gens prétendent défendre, ils pactisent avec ceux de l'ennemi, vont à la soupe, se mettent « au diapason » !
    Certains lecteurs de RIVAROL ont encore des illusions sur le Front national "dédiabolisé". Qu'ils n'oublient pas entre autres les déclarations de Marine Le Pen au quotidien israélien Haaretz, le 7 janvier 2011, quelques jours avant le congrès de Tours, « Le Front national a toujours été un parti pro-sioniste », elles devraient les "refroidir"... !
    Soyons juste cependant avec Marine Le Pen, elle ne suit que la dérive commencée par la trahison de son père des principes de départ en l'accentuant, en l'aggravant et en l'accélérant. Il est donc fallacieux à mon sens de faire pièce à Marine Le Pen en lui opposant son père.
    LA CRAINTE DE DEPLAIRE DES BIEN-PENSANTS
    Quant à Bruno Gollnisch, comme je l'ai analysé dans l'Histoire d'une trahison, je ne peux que constater qu'après avoir "chauffé" ses partisans contre Marine, il les a laissés tomber après l'élection de celle-ci en s'y ralliant par son discours de Tours et en laissant exclure les uns après les autres ses proches, le dernier en date étant Yvan Benedetti qui fut pourtant son bras droit et le coordinateur de sa campagne l'an dernier. Hélas il sacrifie ainsi tout à la fois la défense des principes et celle de ses partisans. Edulcorant le rôle de la maçonnerie, il affirmait dans la revue L'Héritage n° 2, été 2005 : « La Trilatérale ça existe mais ce n'est pas maçonnique » (sic).
    Ces "positionnements" d'aujourd'hui rappellent celui des "bien-pensants" lors du débat sur la séparation de l'Église et de l'État en 1905, d'où la déclaration méprisante à leur endroit de Jean Jaurès :
    « Nos adversaires nous ont-ils répondu ?
    Ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ?
    Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la Révolution l'entière pensée catholique qui revendique pour Dieu, le droit non seulement d'inspirer et de guider la société spirituelle, mais de façonner la société civile ?
    Non, ils se sont dérobés, ils ont chicané sur des détails d'organisation ».
    C'était la raison de mon interpellation sur les raisons des échecs politiques et religieux répétitifs de la droite dite "nationale" et "catholique" cornaquée par des « compagnons de route » de la judéo-maçonnerie qui neutralisent et détournent le combat.
    Un peuple qui ne connaît plus ses principes constitutifs, qui a perdu la notion de ses racines, de son héritage, bref sa mémoire nationale et qui ne connaît pas ses ennemis, parce qu'on le trompe, ne sait réagir.
    C'est pourquoi, avec d'autres, je veux être un "éveilleur" !
    R. : Vous commencez à l'automne une « Chronique nationaliste » mensuelle dans RIVAROL. Quels seront les sujets traités et quels sont les objectifs ?
    Ph. P. d'A. : Tout d'abord, merci de votre invitation à assurer cette Chronique. L'écho que mon action rencontre de plus en plus vous doit beaucoup par les annonces que vous en faites, ainsi que de mes livres par les analyses pertinentes de F.-X. Rochette. Avec le succès de mes vidéos sur le nationalisme, la maçonnerie et le complot mondialiste (4), réalisées grâce au dynamique Franck Abed, le mur du silence sur mon entreprise de reconquête idéologique s'effondre. Il aura fallu dix ans de travail acharné pour que ce que j'écrivais dès 2001 finisse par percer, pour que ceux qui croyaient, comme on le leur disait, que j'étais « un fou attaquant tout le monde » se rendent compte, les événements aidant, que mes mises en garde, n'étaient, hélas, que trop vraies.
    LE REFUS CONSTANT DES COMPROMISSIONS
    Aucun de ceux qui m'ont imputé des mensonges n'ont pu les démontrer, car c'est par leurs propres textes que je mets en lumière leur duplicité !
    Si la France est dans l'état où elle est, c'est grâce à ces "conservateurs" et autres "bien-pensants" qui n'osent dénoncer l'ennemi, préférant combattre les sonneurs de tocsin dont l'exemple les juge.
    Mon objectif constant a été la formation doctrinale et la mise en garde envers ceux qui, par naïveté, faiblesse ou compromission, paralysent le combat nationaliste en faisant croire qu'il n'y a pas de complot judéo-maçonnique (5).
    Parmi le très nombreux courrier que je reçois, je voudrais citer la lettre d'un lecteur belge de RIVAROL :
    « Par la rubrique "Droit aux Lettres" de RIVAROL j'ai été fortement intéressé par les réponses acerbes, mais combien justifiées de M, Ploncard d'Assac [...]. L'article "Pourquoi la Réaction perd-elle toutes les batailles", est tout bonnement pertinent ».
    Ce texte démontre que ma critique vaut pour tous les peuples, le mal étant le même, les agents étant les mêmes.
    De même, ce mail d'un jeune Français de 27 ans résidant en Allemagne : « Je me permets de vous dire que votre travail est vraiment exceptionnel » [...]. « Vos interventions sont claires et indispensables pour comprendre le monde actuel. »
    Voilà pourquoi pendant près de dix ans certains se sont efforcés d'empêcher que mes analyses soient connues, car ceux qui les découvrent retrouvent une raison d'espérer et d'agir.
    Ils comprennent à quel point ils ont été "baladés" pendant des années avec l'illusion d'une "bonne élection", sans qu'au préalable la critique des principes qui nous détruisent, ait été faite, car comme je le martèle régulièrement : « On ne restaure pas un pays avec les principes qui le détruisent ».
    Si nombre de Français le découvrent aujourd'hui, c'est aussi grâce à la nouvelle équipe qui a donné une dynamique nationaliste à RIVAROL. Votre émouvant rappel sur la France du Maréchal dans le numéro du 22 juillet à l'occasion du soixantième anniversaire de sa disparition est un monument de piété envers notre France !
    Propos recueillis par Jérôme BOURBON. Rivarol du 1er sept 2011
    (1)BP 30030,83952 La Garde cedex.
    (2)P. P. d'Assac, Histoire d'une trahison. 20 € franco
    (3)P. P. d'Assac. Le Double visage de la maçonnerie et de ses « compagnons de route », 10 € franco
    (4)Dailymotion, Entretiens de P. P. d'Assac avec Frank Abed, cf. aussi Ripoublik.com et Gloria.com, ainsi que le site d'Alain Soral, parmi plus de 70 autres sites.
    (5)P. P. d'Assac. La Maçonnerie. 35 € franco. (Au chapitre Les Compagnons de route, les déclarations de ceux qui nient tout complot judéo-maçonnique) et Le Complot mondialiste, 18 € franco.

  • La France de 1950, la France de 2013…sur la route du progrès

    Le rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dont nous nous faisions l’écho en novembre 2011, enregistrait une augmentation de 14% des «  violences aux personnes » depuis 2005, de 2,5 % en un an des « atteintes volontaires à l’intégrité physique », de 7 % dans le même laps de temps des violences dites « crapuleuses » . Les services de police et de gendarmerie avaient enregistré 7,4 atteintes pour 1 000 habitants, un niveau record jamais atteint depuis 14 ans. Multipliant par trois les chiffres officiels alors claironnés par le gouvernement UMP, nos compatriotes avaient déclaré avoir été victimes de quatre millions de vols l’année passée. Pour 2009-2010, 280.000 personnes de 18 à 75 ans avaient déclaré également avoir été victimes de violences sexuelles (hors ménages). Pourtant, seules 10.000 plaintes avaient été enregistrées en 2010…

    Selon le dernier rapport de l’ONDRP portant sur l’année 2012, ce sont 352 600 cambriolages, en hausse de 8,5% en un an,  qui ont été répertoriés, chiffre colossal  qui équivaut à un cambriolage toutes les 90 secondes ! Dans trois cas sur quatre, les victimes ne retrouvent jamais les biens qui leur ont été volés.

    Directeur de l’ONDRP Christophe Soullez expliquait sur l’antenne de RTL que les campagnes sont particulièrement touchées par les razzias des cambrioleurs. « On a maintenant affaire à des réseaux criminalisés très professionnalisés, qui viennent notamment des pays de l’Est. (…) Ces vols sont rapides et organisés avec une hiérarchisation des tâches. Les chefs restent souvent dans leur pays d’origine et peuvent par exemple exploiter des mineurs, qui ont des objectifs à remplir ». Sont bien évidemment  pointés ici  les gangs mafieux roms…

    Les voyous « n’hésitent plus à couvrir des centaines de kilomètres lors de raids nocturnes pour repérer puis investir des demeures isolées »  note encore le rapport de l’ONDRP. Vive l’Europe sans frontières…

    Bien sûr,  l’angélisme aussi délirant que pathétique de la gauche au pouvoir et d’une Christine Taubira, l’impuissance d’un Manuel Valls dissimulée derrière ses accents de  matamore, ne pourront enrayer le phénomène.

     Mardi,  Le Figaro faisait ainsi état d’une « explosion historique » des cambriolages à Paris  avec une hausse de près de 59 % dans la capitale  intra muros en janvier 2013 par rapport au même mois de 2012. Pour les vols à la tire dans le métro et le RER, la hausse est également de 58 %, selon le quotidien. Tous les autres départements français ont enregistré cette explosion.

    Envolée des cambriolages, des vols avec violences, des atteintes à l’intégrité physique, notamment au détriment des femmes…Contrairement à une certaine droite frileuse, veule,  sous la coupe du magistère moral d’une gauche laxiste, le FN une fois au pouvoir entend appliquer des mesures très fermes pour restaurer la sécurité, première des libertés affirme Bruno Gollnisch.

    Il rappelle ainsi que si «  l’immigration sauvage est  une des causes principales de l’explosion de l’insécurité, il s’agirait d’expulser systématiquement  et à vie les délinquants étrangers, de  réprimer  sans faiblesses les crimes et délits. Soit l’établissement d’une échelle des peines cohérente ET effectivement appliquée,  conforme à la nécessité d’empêcher la récidive des criminels les plus dangereux. Bien sûr il s’agirait aussi urgemment de rétablir  les contrôles aux frontières.»

    Dans ce contexte de tiers-mondisation de la France qui s’exprime aussi par la montée en puissance des violences et des atteintes aux biens, le livre d’un jeune journaliste de 28 ans, considéré par Michel Houellebecq comme l’un des grands talents  de demain, Laurent Obertone, a fait l’effet d’une bombe.  « La France Orange Mécanique » c’est son titre, publié en fin d’année, entend pulvériser  le politiquement  correct, les dissimulations et l’hypocrisie autour de la réalité de la délinquance en ce début de millénaire.  L’omerta médiatique autour de son livre  na pas résisté au bouche à oreille et il figure actuellement  parmi les meilleures ventes.  

    Un ouvrage encensé par de nombreux blogs de la mouvance nationale, mais aussi  par  les journalistes Eric Zemmour et  Robert Ménard, l’ex magistrat  Philippe Bilger ou encore le criminologue Xavier Raufer qui l’a préfacé. «  La France Orange mécanique » livre, à travers l’exposé de  faits divers monstrueux, la réalité froide, nue, terrible. Celle, souvent, du laxisme coupable d’une justice gauchisante, des statistiques tronquées pour ne pas alarmer l’opinion,  de l’ultra violence des nouveaux barbares qui ravagent  notre pays dans lequel sont perpétrés  tous les jours 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols…

    Bien sûr, cet ouvrage a fait hurler la  gauche et la droite bobo, notamment  le sociologue Laurent Mucchielli, auteur d’un livre dont le titre est tout un programme «  L’Invention de la violence ».  « Ce livre  (de Laurent Obertone, NDLR) est parfaitement scandaleux affirme t-il. C’est le dernier avatar du lobby sécuritaire (sic) ». « Il s’agit de marketing commercial pour faire peur. Ces chiffres étaient connus depuis longtemps.» « Il finit en conclusion par dire que la violence, c’est la faute des immigrés. »

     Rappelons que ce sujet est apparemment la ligne jaune à ne pas franchir pour M. Mucchielli. Il avait déjà attaqué le  sociologue Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS, qui dans  son ouvrage, «Le déni des cultures», paru en 2010,  établissait notamment  un lien entre délinquance et appartenance ethnique.  Laurent Mucchielli s’était alors scandalisé de cette « ethnicisation » des analyses sociologiques.

     Pourtant en juillet 2004, relevait alors Bruno Gollnisch,  dans un dossier sur la délinquance paru dans le très conformiste magazine Le Point,  Laurent Mucchielli reconnaissait  que « près de la moitié des mis en cause pour vol sont des étrangers » et que « les étrangers sont nettement surreprésentés en matière d’homicides et de tentatives d’homicide »… Et encore étaient  ici écartées les considérations ayant trait aux bi-nationaux…

    Mais laissons le mot de la fin à Laurent Obertone qui, sur le site Boulevard Voltaire répondait dans un billet à ses détracteurs : « La criminalité ne dit absolument rien de notre société, c’est évident. En 1950, on ne brûlait pas de voitures pour fêter le réveillon. En 1950, on ne tabassait par les gens qui n’avaient pas de cigarette. En 1950, on ne violait pas collectivement les adolescentes en fugue. Mais tout ça ne veut rien dire, on ne va tout de même pas commencer à analyser les choses, à se servir de faits pour poser un diagnostic, ce serait empirique, tout à fait contre-utopiste. La criminalité s’est officiellement multipliée par 7 depuis le laxisme judiciaire et l’immigration massive, c’est le cas dans tous les pays d’Europe, mais tout ça relève du hasard le plus total. Allez, je le dis pour vous : faut pas généraliser .  Padamalgam »… ».  Nul n’est censé ignorer la réalité, certes, mais combien de temps encore les Français supporteront-ils les mensonges de ce Système ?

    http://www.gollnisch.com/

  • Mélenchon : « On a une langue commune avec les arabes, c’est l’arabe »

    Jean-Luc Mélenchon, président du Front de Gauche, était l‘invité d’Europe 1, le 19 février dernier. Et il nous fait une révélation, qui doit faire retourner François 1er dans sa tombe : la langue de la France serait en effet aussi bien le français…que l’arabe. »On a deux langues en commun : le français et l’arabe » dit-il en parlant des arabes.

    Pour rappel, c’est l’ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, qui a fait du français la langue officielle et administrative de la France. Et Monsieur Mélenchon, qui n’est pas chef d’État, s’arroge le droit de faire de l’arabe, sous la pression migratoire, la langue du pays au même titre que le français !

    Lorsqu’une population entre massivement dans un autre pays et impose sa langue, au point qu’elle devienne l’égale de la langue autochtone, on donne un nom à ce phénomène : la colonisation. Subversive celle-ci, car elle ne s’impose pas par les armes mais par l’immigration et la démographie…

    http://www.contre-info.com/

  • Pays du goulag levant (ex-USA): L’humiliation du congrès devant le lobby israélien…

    Nous avons traduit ici le dernier article du Dr. Paul Craig Roberts qui nous le rappelons, est un ancien secrétaire aux finances du gouvernement républicain de Ronald Reagan (parti républicain). Son analyse interne de la situation politique yankee est de prime importance, car on ne peut pas lui reprocher de faire de « l’anti-américanisme primaire », argument tellement classique de la pensée unique pré-formatée à usage des lobotomisés du système, que c’en est devenu un poncif du genre. Roberts dénonce et fustige la dérive totalitaire de son pays et cela doit sans aucun doute lui remuer les tripes que de dire et écrire cela. Nous ne partageons pas ses idées politiques, ni sa conception de la société (il est un des pères des « reaganomics », branche néolibérale d’inepties économiques), mais c’est tout à son honneur que de reconnaître ces dérives et d’essayer de l’intérieur, de corriger ce qu’il pense pouvoir l’être.

    D’autre part, tout ce qui se passe outre-atlantique finit par arriver chez nous avec quelques rames de métro de retard… Sarkozy avait mis la France au diapason du pays du goulag levant, Hollande poursuit la fuite en avant larbiniste d’état et l’inféodation à l’empire, à preuve la politique néo-coloniale en vigueur. Rien ne peut se faire en notre nom… si nous le décidons ! Pour les accrocs du « patriotisme », c’est par là que le patriotisme passe: par refuser de ramper devant les intérêts particuliers des cartels. L’assemblée nationale n’étant depuis belle lurette qu’une annexe des conseils d’administration du CAC40 et de la City de Londres, nous confirmons que voter est bien faire le jeu de l’oligarchie et renoncer à son mandat souverain populaire.

    Boycott du vote et des intérêts particuliers, dilution du pouvoir dans le peuple, autogestion et confédération des communes libres sont nos armes pour vivre enfin et arrêter de survivre au gré des humeurs de nos oligarques criminels et eugénistes.

    Qu’on se le dise ! – Résistance 71 –

    L’Amérique encore humiliée : Un peuple colonisé

    Dr. Paul Craig Roberts, le 17 Février 2013

    url de l’article original:

    http://www.paulcraigroberts.org/2013/02/17/america-shamed-again-a-colonized-people-paul-craig-roberts/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ 

    Les Américains ont été humiliés à maintes reprises par leurs représentants élus qui ont répétitivement et avidement rampés devant des intérêts particuliers et ont trahi le peuple américain. Mais aucune attitude honteuse préalable ne peut rivaliser avec l’attitude des membres républicains du sénat dans l’audition de la confirmation de poste du ministre de la défense Chuck Hagel.

    Quarante sénateurs républicains ont mis en évidence que non seulement ils refusent de mettre leur service à la nation devant leur service à Israël, mais qu’ils ne veulent pas non plus mettre leur service à la nation sur le même pied d’égalité que leur service à Israël. A la honte de tout citoyen américain, les républicains ont démontré devant le monde entier qu’ils ne sont qu’une entité subsidiaire possédée par le lobby israélien (le lobby israélien n’étant pas leur seul maître; ils sont en effet aussi possédés par de puissants groupes d’intérêts tels que Wall Street et le complexe militaro-industriel).

    L’attitude la plus embarassante provint du veule Lindsey Graham, qui, tout en démontrant sa totale inféodation en rampant sur le ventre devant le lobby israélien, défia Hagel de nommer une seule personne au congrès qui a peur du lobby d’Israël.

    Si j’avais été Hagel, j’aurai laissé tombé ma nomination et aurai répondu: “Vous, sénateur Graham et vos 40 collègues veules et lâches.” En fait Hagel aurait pu même répondre: le congrès dans son entièreté incluant Rand Paul qui prétend être différent mais qui ne l’est pas.

    La véritable question est la suivante: Qui au congrès des Etats-Unis, n’a pas peur du lobby d’Israël ?

    Le boulot de porte-flingue fait à l’encontre de Hagel est motivé par la peur de ce lobby.

    Le pire des affronts peut-être jamais infligé par les repésentants du peuple américain à l’armée américaine fut la couverture totale de la mission d’attaque par air et par torpille du navire américain USS Liberty en 1967. L’attaque israélienne a echoué à couler le USS Liberty mais tua ou blessa la vaste majorité de son équipage. Les survivants furent ordonnés de la fermer et il s’écoula 12 ans avant que l’un d’eux ne se décide à parler et révéla ce qu’il se passa ce jour là (James Ennes, , Assault On The Liberty). Même pas l’amiral Thomas Moorer, chef des opérations navales et chef d’état major des armées, ne put obtenir de Washington de révéler les faits.

    Les faits sont maintenant bien connus, mais aussi loin qu’est concernée Washington, ce ne sont que lettres mortes. L’évènement dans sa totalité a été évacué dans un univers parallèle.

    Pourquoi les sénateurs républicains détruisent-ils Hagel pour Israël ?

    La réponse est que, lorsque Hagel était lui-même un sénateur, il refusa de se laisser intimider par Israël et son lobby et déclara: “Je suis un sénateur des Etats-Unis et non pas un sénateur israélien”, En d’autres termes, Hagel perpétra l’interdit; il a dit qu’il représentait les intérêts des Etats-Unis, pas ceux d’Israël. La position de Hagel implique le fait que les intérêts des deux nations ne sont pas identiques, ce qui constitue une hérésie.

    La seconde partie de la réponse vient du fait que Hagel ne pense pas que ce soit une bonne idée pour les Etats-Unis de commencer une guerre avec l’Iran ou même pour les Etats-Unis de permettre à Israël de le faire. Mais une guerre des Etats-Unis avec l’Iran est ce que le gouvernement israélien et ses agents néo-conservateurs ont essayé d’imposer au régime Obama. Israël veut se débarasser de l’Iran parce que l’Iran soutient le Hezbollah au Liban Sud, empêchant ainsi Israël d’annexer ce territoire et ses ressources aquifères et aussi parce que l’Iran soutient le Hamas, la seule organisation palestinienne qui essaie de s’opposer au vol complet de la Palestine par Israël, et ce bien que l’Iran n’ait jamais suppléé le Hamas avec de l’armement.

    Les deux organisations qui s’opposent à l’expansion territoriale d’Israël, le Hezbollah et le Hamas, représentent un grand nombre d’Arabes. Quoiqu’il en soit, les deux sont déclarées, sur les ordres d’Israël, des “organisations terroristes” par le ministère des affaires étrangères américain très servile, qui de toute évidence dans la réalité, devrait être appelé ministère des affaires étrangères israélien puisqu’il ne met jamais les intérêts des Etats-Unis avant ceux d’Israël.

    En d’autres termes, Hagel ne s’est pas couché. Il n’a pas dit combien il adore Israël et comment ce serait un honneur pour lui que de sacrifier tout autre intérêt à ceux d’Israël, combien il avait attendu toute sa vie pour avoir enfin la chance de servir Israël en tant que ministre de la défense des Etats-Unis.

    Hagel n’est pas un opposant à Israël; il a simplement dit “je suis d’abord un Américain”. De fait son manque de veule soumission est inacceptable pour le lobby israélien, qui l’a déjà étiqueté d’ “antisémite”.

    Lindsey Graham par contraste, a tout ce qu’il faut pour être le choix parfait de ministre de la défense US pour Israël.

    Graham se couperait en quatre pour servir le lobby israélien. Il mettrait les holàs et se comporterait avec un maximum de servilité envers une puissance étrangère dans son effort d’humilier le président des Etats-Unis et son nominé, un ancien combattant et un ancien sénateur qui pense tout simplement que le congrès des Etats-Unis et la branche exécutive devraient faire passer avant tout les intérêts des Etats-Unis.

    Le leader de la majorité au sénat, Reid, a utilisé les règles du sénat pour maintenir la candidature de Hagel en vie. Si Lindsey Graham réussit à faire le sale boulot du lobby israélien, il aura mis en échec le président américain et offert cette défaite au premier ministre israélien, qui a désavoué le president des Etats-Unis pour ne pas avoir suivi Israël dans ses plans d’attaque de l’Iran.

    Les Américains sont un peuple colonisé. Leur gouvernement représente des puissances coloniales et leurs intérêts: Wall Street, le lobby israélien, le complexe militaro-industriel, les cartels de l’agro-alimentaire, pharmaceutiques, de l’énergie, des mines et du bois.

    Deux représentants élus du peuple américain qui ont réellement essayés de représenter le peuple, Ron Paul et Dennis Kucinich, ont trouvé que le gouvernement représentatif est un endroit inhospitalier pour les quelques-uns qui essaient de représenter les intérêts du peuple américain.

    Tout comme Ron Paul, Dennis Kucinich et Gerald Celente, je me situe du côté de nos pères fondateurs qui s’opposèrent à l’intrication de l’Amérique dans des guerres étrangères. Dans un effort de prévenir cette intrication, la pères fondateurs avaient donné le pouvoir de déclarer la guerre au seul congrès des Etats-Unis Au fil des ans, le congrès a graduellement cédé son pouvoir au président jusqu’au moment où il n’y a plus ce pouvoir au congrès. Le président peut maintenant commencer une guerre n’importe où, n’importe quand, simplement en déclarant que ceci n’est pas une guerre mais “une action militaire cinétique limitée en durée et en action”. Il peut tout aussi bien utilisé un autre vocabulaire qui n’a aucun sens.

    Dans les quelques premières années du XXIème siècle, la branche exécutive des Etats-Unis a envahi deux pays, violée la souveraineté de cinq autres au cours d’opérations militaires et a établi des bases militaires en Afrique afin de contrecarrer la pénétration économique de la Chine sur le continent et de sécuriser les ressources naturelles pour les Etats-Unis et les entreprises européennes, augmentant ainsi les chances de plus de guerres futures. Si les républicains réussissent à bloquer la confirmation de Hagel comme ministre de la défense, le projet de guerre avec l’Iran sera propulsé de l’avant.

    En abdiquant son pouvoir de guerre, le congrès des Etats-Unis a totalement perdu le contrôle des fils de la bourse. Alors que la branche exécutive cache de plus en plus d’informations à la vue et à la scrutinité des comités de surveillance du congrès, le congrès devient de plus en plus affaibli. Alors que la dette de guerre de Washington s’envole exponentiellement, l’attaque de Washington sur le filet de sécurité social va s’intensifier. Les institutions gouvernementales qui donnent les services aux Américains vont reculer alors que de plus en plus d’argent des impôts est dirigé vers les coffres des intérêts spéciaux et des intrications étrangères.

    La connexion précaire entre le gouvernement américain et les intérêts de ses citoyens est en train d’être totalement rompue.

    http://resistance71.wordpress.com/