Article paru sur Boulevard Voltaire
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Article paru sur Boulevard Voltaire
José Gulino, Grand maître du Grand Orient de France, a déclaré, entre autres inepties :
« J’ai l’impression de me retrouver au temps de l’Inquisition. »
« Nous sommes dans un climat de montée de l’intégrisme, du fascisme, du racisme. »
« Nous devons sécuriser nos locaux, prendre des précautions, faire un travail de mémoire, redire l’Histoire. »
« Mais quand la République est en danger, il faut la préserver et la défendre. »
Ce qui est excessif est insignifiant. Mais on comprend mieux d’où viennent les demandes de rafles policières.
Lu dans Le Monde :
"Au sein de l'UMP, un autre point de clivage apparaît : celui des sanctions à prendre vis-à-vis des élus de droite qui fricotent avec les partisans du FN. Le parti de M. Copé a prononcé le 14 mai l'exclusion d'Arnaud Cléré, candidat UMP à Gamaches (Somme), qui a annoncé son intention de faire une alliance avec le FN. Mais Roland Chassain, maire UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), qui s'était désisté en faveur du parti frontiste aux législatives, n'a reçu qu'une lettre d'avertissement. Deux poids deux mesures ? " Il n'a pas été jusqu'à nouer une alliance effective avec le FN ", se défend M. Copé. Pour Xavier Bertrand et François Fillon, l'UMP ne doit pas attendre que des élus franchissent le pas pour les exclure. Le député de l'Aisne s'est dit favorable à l'exclusion de tous ceux qui souhaitent faire une alliance avec le FN, comme... Roland Chassain.
Lors de la campagne des municipales, l'UMP risque de se retrouver de nouveau confrontée à des rapprochements entre ses candidats et ceux du parti de Marine Le Pen."
"Dans ce Sud-Est où l'UMP est omniprésente, se pose évidemment la question des alliances. " Nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous rejoindre. Il n'y a d'ailleurs pas que des gens de droite qui viennent vers nous ", avance M. Bay. Il cite le cas - particulier - d'Anna Rosso-Roig, candidate Front de gauche aux législatives de 2012, qui vient de rejoindre le FN. Il concède cependant que " dans la majorité des cas, ce sont des gens de l'UMP ". Le FN explique volontiers qu'il n'a pas besoin de démarcher, les " contacts " viennent d'eux-mêmes. Ce phénomène s'explique, selon M. Bay, par une " fracture entre la base UMP et la direction nationale ". Les militants UMP " ne se sentent pas en phase avec le discours officiel. D'un côté, Jean-François Copé leur envoie des signaux et de l'autre, il leur pose un interdit définitif concernant les alliances ", affirme-t-il."
L’hebdomadaire L’Express s’est arrêté très longuement fin février sur ce qu’il est convenu d’appeler l’Affaire Tapie (la dernière en date). Rappelons là brièvement. En 2007, alors qu’il avait appelé à voter Sarkozy quelques mois auparavant (il récidivera en descendant François Hollande en 2011 dans Le Point), l’Etat UMP, via le Trésor public, permettait à M. Tapie d’empocher 210 millions d’euros dans le cadre du règlement de l’affaire Adidas. Soit les 165 millions d’euros, après impôt, versés à la société GBT dont il est actionnaire à plus de 90% et 45 millions d’euros au titre du « préjudice moral » -un record en France- une somme non imposable. En 2011 ce « règlement » à l’amiable refait surface lorsque la Cour des comptes décida de transmettre à la Cour de discipline budgétaire et financière – chargé de sanctionner les fautes lourdes commis par les agents de l’Etat dans la gestion des finances publiques – un rapport mettant en cause Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR). C’est ce CDR qui est en effet chargé de liquider le passif du Crédit Lyonnais. M. Rocchi, aurait notamment « convaincu le conseil d’administration du CDR, d’abandonner les procédures judiciaires opposant l’ancien Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d’Adidas, pour recourir à un tribunal arbitral privé », affirmait alors le Nouvel Obs. C’est ce tribunal qui aurait accordé à l’homme d’affaires ses indemnités faramineuses. Toujours selon le Nouvel Obs, Jean-François Rocchi aurait menacé de démissionner et même modifié des procès-verbaux de séance du conseil d’administration pour que le « pauvre » Bernard empoche le pactole. Christine Lagarde est alors elle aussi mise en cause. Elle aurait donné l’ordre à Jean-François Rocchi de recourir à un tribunal arbitral -procédure sans précédent s’agissant d’une personne privée face à l’État- , affirmant à l’époque que Bernard Tapie toucherait « seulement » un maximum de 50 millions d’euros. Dans une lettre transmise à l’AFP, Jean-François Rocchi a démenti avoir contourné le conseil d’administration du CDR.
En juillet 2008, François Bayrou affirmait que cette décision d’indemnisation de M. Tapie était « un renvoi d’ascenseur par Nicolas Sarkozy au soutien de Bernard Tapie lors des Présidentielles 2007 ». Ce qui est certain c’est que cette affaire a l’étrange propriété de réunir plusieurs acharnés adversaires du FN. Front National dont le slogan «tête haute et mains propres » sonne comme une insupportable provocation pour beaucoup de gamellards et autres habitués des fromages ripoublicains.
Au premier rang de ses antinationaux de choc, Tapie lui-même, héraut du Système dans sa lutte contre le FN dans les années 90, jusqu’à ce que la prison le rattrape en 1997. Un hâbleur manipulateur comme le constata en pratique Bruno Gollnisch qui, avec le goût de la confrontation des idées qui est le sien, accéda à sa demande et lui donna l’occasion de s’exprimer dans une réunion publique du FN à Orange (Vaucluse) en 1992, lors de la campagne pour les régionales. Nanar s’y ridiculisa, insulta avec des arguments bien pauvrets l’assistance et fit quelques heures plus tard, devant des micros complaisants, un compte rendu particulièrement mensonger de ladite réunion , traitant les électeurs frontistes de « salauds » coupables de pulsions génocidaires !
L’Express rapporte que trois autres vieilles connaissances du FN composaient ce fameux tribunal arbitral si compréhensif vis-à-vis de M. Tapie : « Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Denis Bredin, avocat et Pierre Estoup, magistrat, tous acceptés par toutes les parties en tant que Juges-Arbitres. » Les domiciles de ces derniers ont été perquisitionnés dans le cadre de cette affaire tout comme ceux de « Bernard Tapie et de Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Mme Lagarde (…), les cabinets de Maurice Lantourne, l’avocat de Bernard Tapie (…) de Me Gilles August (…), le domicile et le bureau de Claude Guéant, ex-Secrétaire général de l’Elysée (…). »
Le juriste Pierre Mazeaud, accessoirement président de la Fondation Charles-de-Gaulle, est un farouche ennemi de l’opposition nationale, populaire et sociale depuis toujours. Le JDD rappelait en juin 2012, juste après les législatives, que « Sa détestation des idées du Front National n’a pas faibli avec le temps: Les alliances prônées par certains UMP avec le FN sont monstrueuses. Je me félicite de l’échec de Mme Morano aux législatives. Alors que la p’tite Kosciusko-Morizet a résisté et a été élue! » Comme c’est émouvant…
L’académicien Jean-Denis Bredin, autre adversaire vigilant du FN, met régulièrement en garde contre les nationaux. En mars 1997 il s’était même fendu d’une tribune solennelle et ampoulée dans Le Monde dans laquelle il appelait au « combat nécessaire » contre le FN. Le magistrat à a retraite Pierre Estoup, ancien premier président de la cour d’appel de Versailles (Yvelines), est un cas tout aussi intéressant, mais un peu à part.
L’Express rapporte que ce tribunal arbitral du trio Mazeaud-Bredin-Estoup « s’est partagé (pour ce travail) 1 million d’euros et 99 000 euros de frais. » Or, « Aujourd’hui, les soupçons de proximité de (Pierre Estoup, NDLR), l’ancien juge, âgé de 86 ans, avec l’avocat de Bernard Tapie, (Me Maurice Lantourne, NDLR) pourraient provoquer la remise en question de l’arbitrage de 2008 favorable à l’homme d’affaires (…). Car ces relations (avec Me Lantourne, NDLR) , qu’il reconnaît désormais, l’arbitre s’était bien gardé d’en parler lors de sa désignation, alors que la loi l’y contraint. Cette disposition a même un nom: l’obligation de révélation (…).»
«Selon le professeur de droit spécialiste de l’arbitrage, Thomas Clay, l’information aurait sans doute conduit à sa récusation. Pierre Estoup ne pouvait l’ignorer. Depuis sa retraite de la magistrature, en 1991, il s’est spécialisé dans l’arbitrage. Certaines de ces décisions, comme dans l’affaire Elf, ont déjà prêté à controverse. Un nouvel épisode est venu nourrir la suspicion. Le 28 juillet 2011, Pierre Estoup se voit récuser d’un arbitrage à la demande du Cameroun. Pour faire valoir sa démarche, ce pays a mis en avant le défaut d’indépendance et d’impartialité de l’arbitre. La raison? La présence de Me Lantourne dans le dossier. La cour d’appel de Paris annulera un peu plus tard la sentence d’arbitrage. »
Pierre Estoup présidait la cour d’appel de Versailles qui, le 18 mars 1991, condamna Jean-Marie Le Pen à la somme délirante de 1 200 000 francs de dommages et intérêts (plus de 183 000 euros !) pour ses propos tenus sur RTL le 13 septembre 1987, dans l’affaire dite du détail, lancée alors médiatiquement par feu la très à gauche Agence centrale de Presse (ACP).
Le Menhir dut noyamment payer 100 000 francs à chacune des neuf associations parties civiles : la Licra, l’Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (UNADIF), la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance ( F.N.D.I.R) , l’Amicale des anciens déportés juifs de France (AADJF), l’Amicale des déportés de Blechhammer-Auchwitz III, l’Amicale des anciens déportés de Bruna Monowitz-Auchwitz III, l’Association pour la fondation de la mémoire d‘Auschwitz, l’Association des fils et filles de déportés juifs de France, l’Union des tziganes et voyageurs de France…
Rappelons-le, Jean-Marie Le Pen avait indiqué à l’antenne de ce Grand Jury RTL son attachement à la liberté d’expression et de recherche historique, puis avait ajouté en réponse à une question : « Je suis passionné par l’histoire de la seconde guerre mondiale. Je me pose un certain nombre de questions (…). Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu moi-même en voir. Je n’ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale. »
Point de détail. Partie d’un tout. Comme l’est aux yeux de nos impeccables juristes anti frontistes l’argent des contribuables français qu’ils ont accordé si généreusement à l’ex patron de l’OM, constate Bruno Gollnisch. Que le juge Estoup, arbitre en son temps des élégances sémantiques, soit aujourd’hui rattrapé (?) par l’Affaire Tapie, personnage emblématique de la ripoublique, a valeur de symbole. La vengeance de Toutanklepen a-t-elle a encore frappé ?
L’État, les syndicats et les organisations patronales sont un peu les trois petits singes du système social français. Mais par son interventionnisme, l’État est parvenu à « fonctionnariser » les organisations de salariés.
Rien n'est plus révélateur de la place que les organisations professionnelles, tant syndicales que patronales, occupent au sein du système politique français, que la tentative de l’État d'enterrer le rapport du député Nicolas Perruchot sur le financement desdites organisations - avec le concours empressé de Bernard Accoyer, alors président de l'Assemblée nationale, qui menaça de lourdes sanctions quiconque aurait le mauvais goût de rendre public ce document officiellement voué à l'oubli.
À quelque temps de là, l'hebdomadaire Le Point n'en a pas moins mis en ligne le document sur son site Internet. Il en ressort ce qui n'était un secret pour personne, à savoir que les syndicats français sont très peu financés par leurs propres adhérents et vivent très largement, au contraire, des subventions de l’État, notamment en ce qui concerne les syndicats de salariés, et du paritarisme, toujours avec la bénédiction de la puissance publique. De quoi douter de leur réelle indépendance, surtout quand on sait que le taux de syndicalisation ne dépasse pas 7,5 % de la population active française et que ce taux est trois fois plus élevé dans le secteur public que dans le secteur privé.
L’État a tout fait pour encourager cette sur-syndicalisation du secteur public (ou para-public), notamment après 1981 : « Les socialistes s'appliquèrent alors à institutionnaliser le syndicalisme, en donnant aux syndicats de nombreuses prérogatives consultatives, dans toutes sortes de secteurs de la vie publique, nous explique un expert des affaires sociales(1), de sorte qu'aujourd'hui, une union départementale de syndicats, par exemple, a des mandats de représentation dans tant de commissions publiques - comité de développement économique, comité consultatif des personnes âgées, commission départementale de l'eau, commission municipale des taxis, etc. -, qu'elle ne peut fonctionner qu'avec des permanents. Les organisations professionnelles ont vite compris qu'en jouant ce jeu de l'institutionnalisation, elles avaient donc moins besoin de militants que de permanents. Où les trouver ces permanents ? Précisément dans la fonction publique, par le jeu des mises à disposition et des dispenses d'activité, comme l'a justement souligné le rapport Perruchot. »
Le même rapport Perruchot expose une autre raison qui conduit les syndicats à recruter en priorité au sein de la fonction publique : les différents ministères subventionnent très largement les organisations syndicales, à des titres divers, mais notamment au titre de la contribution des organisations syndicales au dialogue social dans la fonction publique. À cette fin, chaque ministère dispose d'une enveloppe attribuée aux organisations syndicales, qui ont donc tout intérêt à être bien représentées dans le secteur publique...
Une chasse gardée de la Fonction publique
On en arrive ainsi à une situation de quasi-fonctionnarisation d'un syndicalisme institutionnel, dont les permanents sont des fonctionnaires détachés, soit payés sur des subventions de l’État, soit directement rémunérés par leur ministère d'origine ! Le syndicalisme lui-même devient une sorte de chasse gardée de la fonction publique, à tel point que l'on trouve des fonctionnaires jusqu'au sein des conseils d'administration des caisses de retraites du secteur privé, à commencer par la Cnav...
Il en résulte plusieurs effets pervers : en premier heu, les syndicats défendent en priorité leur principale clientèle, c'est-à-dire les fonctionnaires et assimilés. C'est ainsi qu'en 2008, on a vu le président de l’Arrco (régime de retraite complémentaire du privé), Bernard Devy, se battre à Matignon pour sauver les très généreux régimes spéciaux de retraite du secteur public, avec une fougue qui n'avait pas été déployée à l'époque où les retraites du privé avaient fait les frais des réformes. Parallèlement, les salariés du secteur privé se détournent toujours davantage des syndicats.
Autre effet pervers : en raison de la puissance des syndicats de la fonction publique, les ministres ont tenté d'acheter la paix sociale au sein de leurs ministères en promouvant des syndicalistes, ce qui entraîne une confusion des genres : ainsi le père de l'ex-secrétaire général de la CFDT François Chérèque, Jacques Chérèque, fut dirigeant syndical (secrétaire général adjoint de la CFDT) puis ministre de François Mitterrand... « Tout cela contribue à créer dans les ministères une espèce d'endogamie : on ne sait plus très bien au fond, qui dirige qui... », commente notre expert des affaires sociales.
Enfin, la première mission qui incombe à un syndicat devrait plutôt consister à représenter les salariés auprès de la direction d'une entreprise, qu'à siéger au sein de la commission départementale de l'eau...
À cet égard, l'interventionnisme permanent de l’État fausse aussi les négociations entre syndicats et patronat. « Les syndicats savent qu'in fine, c'est le législateur qui décidera, ils ont donc intérêt à faire du lobbying politique plutôt que de négocier avec le patronat. Et du côté du patronat, les chefs d'entreprise n'ont pas intérêt à être mieux-disants sur le sujet social, ni trop imaginatifs, puisque l’État ou le législateur peuvent intervenir à tout moment, en leur dictant leur conduite. L'interventionnisme n'encourage donc pas la culture de la négociation », observe encore notre expert.
Mais ce que le syndicalisme y a perdu, l'administration l'a gagné...
Hervé Bizien monde & vie
1. Notre correspondant a souhaité garder l'anonymat.
« Comment l’extrême droite a pénétré la revue de Polytechnique ». À cette question majeure, qui fait bien évidemment froid dans le dos des citoyens du monde et des humanistes, la jeune journaliste Florencia Rovira Torres, consacrait un long article sur le site de Rue 89 il y a quelques jours. Ainsi, le nom de l’universitaire Catherine Rouvier apparaît dans La Jaune et la Rouge, la revue des anciens étudiants de l’École polytechnique, notamment dans le cadre de « son gros dossier sur la démographie ». Horreur absolue « Dans son papier Pourquoi les Européennes ont-elles si peu d’enfants ? (depuis retiré du site web de la revue, mais encore disponible en cache), Catherine Rouvier part de ce qui pour elle est un constat ; l’image de la maternité est victime d’un dénigrement et celui-ci est une des causes majeures du faible taux de natalité en Europe. »
Cela va sans dire, mais comment pouvait-il en être autrement vu de gauche ? ; « l’article de Catherine Rouvier a suscité la consternation de plusieurs lecteurs, certains se disent même choqués » (sic). Sur le site de la revue, des internautes se demandent pourquoi La Jaune et la Rouge a choisi de le publier. »
Pas de doute, la Bête est belle et bien débusquée : Catherine Rouvier est « une militante d’extrême droite. Elle a été parachutée par le Front National dans la 19e circonscription du Nord, pour les élections législatives de 2012, sous l’étiquette Siel (Souveraineté, indépendance et libertés) et sera candidate FN à Aix-en-Provence pour les élections municipales de 2014. »
Pire encore (?), « en 2010, cette chroniqueuse de la réactionnaire Radio Courtoisie avait été invitée, par l’Institut de géopolitique des populations (IGP) fondé et présidé par le professeur Yves-Marie Laulan– un lobby nataliste de droite dont une des préoccupations majeures est l’immigration incontrôlée qui détruit peu à peu la France – , à participer à un colloque à l’Assemblée nationale où elle a tenu un discours devant des élus sous la rubrique savante Les femmes devant le déclin démographique ».
Et cet article de rapporter encore des propos forcément effroyables de Mme Rouvier ; qui « n’hésite pas à faire appel à Pétain et sa politique nataliste, à s’en prendre à l’avortement » et qui a osé déclarer : Ne soyez pas les complices de la destruction de notre civilisation bimillénaire. (…) Nos batailles à nous, ce sont nos maternités. » Histoire d’aggraver son cas Mme Rouvier aurait ajouté : « Black is beautiful […] Mais white aussi is beautiful. Et white is dying, ending… »
Si Christian Marchal a été président du groupe X-DEP (Démographie, Économie, Population) pendant 17 ans, il ne l’est plus depuis deux ans et « a été remplacé par l’économiste Jean-Claude Prager, décidé à tourner la page des visions traditionalistes (sic) de son prédécesseur ». Mais c’est M. Marchal « qui s’est chargé de coordonner le fameux dossier sur la démographie », qui a ouvert les colonnes de La Jaune et la Rouge à Mme Rouvier se désole Rue 89.
Faut-il brûler Polytechnique, y opérer une descente de la Licra, du Mrap, de SOS Racisme ou de la LDH ? Cette question mérite d’être posée puisque faisant preuve d’une ouverture d’esprit assez peu citoyenne et bien peu politiquement correcte , « Laurent Billès-Garabédian, le président de l’association des anciens polytechniciens, assume la publication de ce texte ».
« Est-ce que je me reconnais dans l’article ? La réponse est non. Est-ce que je publierais ce texte à nouveau ? Je vais peut-être vous choquer, mais la réponse est oui. Il explique que la revue cherche à présenter une pluralité d’opinions tout en soulignant que l’association reste apolitique. »
Bruno Gollnisch constate que la recension de cette « affaire » par cette journaliste de Rue 89 illustre assez bien dans sa naïveté, et à son corps défendant certainement, le tabou des tabous qui perdure très largement au sein du microcosme au sujet des questions démographiques, de l’immigration de peuplement. Comme si les Français ne devaient pas avoir la confirmation par les chiffres de ce que leurs yeux constatent dans la rue.
Adversaire de longue date du FN, insoupçonnable de collusion avec « l’extrême droite », membre (jusqu’alors) du « sérail », une démographe comme Michéle Tribalat a ébranlé le mur du mensonge, enfoncé un coin dans la pratique de l’omerta avec son ouvrage retentissant Les yeux grands fermés. Elle démontre la sous-estimation méthodique des chiffres officiels, le règne de la tromperie généralisée sur la réalité de l’immigration..
« Dans la défunte revue Identité, Jean-Marie Le Pen notait en 1991 qu » » après s’être attaqué aux institutions et à l’organisation sociale », il s’agit pour les forces obscures du mondialisme de « dissoudre les peuples qui composent les nations d’Europe, en leur extirpant de l’âme leur culture et leurs traditions. Voilà pourquoi on a persuadé les Européens que l’enfant est une charge insupportable et que l’Autre, c’est-à-dire les peuples d’immigration, nous fournira la population qui nous manque. Les femmes du tiers-monde seraient ainsi les mères porteuses de notre standing matériel maintenu ? Tel est le prédicat devenu slogan à décerveler (…). »
« Si l’absurdité économique et démographique d’une telle proposition saute aux yeux, sa perversité n’en est pas moins grande. Sous le travestissement de l’intérêt matériel immédiat se cache le projet de supprimer physiquement les peuples, par une instillation régulière et massive d’un sang non européen. Car Babel est la cité idéale des lobbies et puissances occultes, particulièrement de ceux dont le vagabondage intellectuel et l’errance sont une constante historique. »
Ainsi, vouloir garder la France française serait donc la marque d’un insupportable racisme. « Nos adversaires voudraient confondre et assimiler au racisme la défense de l ’identité » notait-il encore dans le magazine FDA en 1996 à l’occasion d‘un colloque du Conseil scientifique du FN sur Les origines de la France, à l’occasion des 1500 ans du baptême de Clovis.
« Le Front National reconnaît comme socle fondateur de notre société l’appartenance à une communauté de destin appelée nation. Une telle conception se situe à l’opposé du racisme biologique auquel les obsédés de l’antiracisme font aujourd’hui allusion. Peu importe la race, la religion ou l’option philosophique, dès lors qu’à l’instar du Front National, on reconnaît la nation comme cadre essentiel du développement harmonieux des rapports humains ». C’est bien en effet cet attachement à la nation et au peuple qui la compose qui explique la haine tenace dont le FN est l’objet de certains cénacles.
PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Suite aux mobilisations des derniers mois et plus particulièrement des dernières semaines le pouvoir est aux abois. Face aux initiatives toutes plus créatives et insolentes que les autres, le gouvernement n’a que la répression et l’interdiction à offrir.
Manuel Valls a annoncé lundi qu’il réfléchissait « à la dissolution de mouvements d’extrême droite ». A travers ce terme, il englobe et amalgame plusieurs mouvements différents en mettant notamment dans le même sac Identitaires, Jeunesses nationalistes, Renouveau français ou même, plus surprenant, le Printemps français, prouvant ainsi son peu de connaissances sur le sujet.
La manifestation de ce dimanche, les affrontements avec les forces du gouvernement ainsi que l’occupation pacifique de la terrasse du siège du Parti socialiste par des militants de Génération identitaire témoignent d’un élan de la jeunesse qui inquiète le pouvoir.
Là où une remise en question devrait avoir lieu, le gouvernement n’engage qu’une politique de répression qui ne peut être que contre‑productive. Au lieu de relever l’incompétence du préfet de Paris, le gouvernement joue les gros bras et menace des militants qui sont de toute façon prêts à affronter ces menaces.
(La suite économique de François Reloujac)
Il ne fait pas bon être un petit pays en Europe. Après Chypre, la Slovénie est dans l’œil du cyclone des financiers internationaux et des autorités européennes : exemple frappant qui illustre les dangers de l’euro pour la souveraineté des nations.
Début avril, alors que l’on commençait à peine à entrevoir la solution à mettre en œuvre pour « sauver » l’économie chypriote, les opérateurs financiers ont montré des signes d’inquiétude sur la situation des banques slovènes. Depuis l’entrée de la Slovénie dans l’Union européenne, ses entreprises industrielles se sont considérablement endettées afin d’investir dans de nouvelles chaînes de production pour alimenter les nombreux marchés qui s’ouvraient à elles (italien et allemand en priorité). Ces investissements ont encore augmenté lorsque le pays est entré dans l’euro en 2007. Mais la crise économique qui frappe l’Europe a rendu ces investissements démesurés et fragilisé les entreprises industrielles qui les avaient réalisés.
Alenka Bratusek, président du gouvernement slovène, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Les discussions sont engagées...
Vers la faillite ?
Les autorités européennes ont ainsi constaté que les créances fragiles des banques slovènes représentaient près de 20 % du total des crédits qu’elles avaient accordés. Si ces créances ne sont pas remboursées à leur échéance, celles-ci perdront plus de 7 milliards d’euros. La faillite assurée ! Le FMI, l’agence de notation Fitch, la Bank of America ou encore Merrill Lynch, s’accordent à penser que, pour sécuriser le système bancaire, il convient d’augmenter le capital des trois principaux établissements publics slovènes.
Le problème est que, selon ces observateurs internationaux, le gouvernement slovène n’a pas les moyens de faire face à cette obligation. Le secrétaire général de l’OCDE, Yves Leterme, a cependant une solution : il suffirait de « privatiser » – c’est-à-dire de placer sous contrôle étranger – les établissements viables et de démanteler les autres.
Les raisons d’un échec
Comment la Slovénie s’est-elle trouvée dans une telle situation ? A-t-elle, comme Chypre, un système bancaire surdéveloppé ? Non ! Ses actifs bancaires ne représentent qu’à peine plus que son PIB contre huit fois pour Chypre et trois fois pour la moyenne des pays européens (plus de vingt fois pour le Luxembourg). Par ailleurs, les trois principales banques, dont le capital est détenu par l’état, ont essentiellement prêté aux entreprises industrielles slovènes. Son taux de chômage est-il, comme celui de l’Espagne, très élevé ? Non ! Il n’était même que d’un peu plus de 5,8 % au moment où la crise a commencé à atteindre le pays, en 2009. Son endettement public est-il, comme celui de la France ou de l’Italie, proche de la valeur de son PIB annuel ? Non ! Avec moins de 60 % d’endettement (moins de 40 % en 2010), la Slovénie est même encore l’un des rares pays de la zone euro à respecter les critères de Maastricht. Sa politique économique est-elle aventureuse ? Non ! Depuis plus de trois ans, le gouvernement a adopté la politique de rigueur imposée par l’Europe. Alors de quels maux souffre donc l’économie slovène ?
Anne Cheyvialle a donné une première réponse dans Le Figaro, daté du 11 avril 2013 : « économie très ouverte, la Slovénie souffre d’une trop forte dépendance aux exportations (véhicules, pièces détachées, machines…) dont l’essentiel est destiné à la zone euro avec l’Italie comme deuxième partenaire commercial derrière l’Allemagne. » La bonne santé de l’économie slovène provenait donc de ses exportations vers l’Europe, notamment vers l’Italie et l’Allemagne. Mais ses clients – y compris ses clients allemands – sont aujourd’hui touchés par la crise. Facteur aggravant : le plan d’austérité adopté dès février 2012 – qui a entraîné la suppression du 13e mois de salaire de tous les fonctionnaires avant d’être déclaré illégal par le tribunal de Ljubljana le 8 avril 2013 – a cassé la demande intérieure. En a résulté une triple conséquence : baisse du PIB qui pourrait atteindre aux alentours de 2 % en 2013, augmentation rapide du taux de chômage qui pourrait grimper jusqu’à plus de 9,5 % et déficit budgétaire qui, dans ces conditions, devrait atteindre au moins 3,5 % du PIB. Sans compter un changement de gouvernement et un mécontentement social loin d’être apaisé.
La priorité du nouveau gouvernement est de faire face à la dégradation de la situation des banques qui ne peuvent plus répondre aux demandes d’investissement des entreprises, lesquelles ont pourtant un urgent besoin de nouveaux débouchés. D’où la pression des opérateurs financiers qui refusent désormais de prêter aux banques et à l’état à un taux supportable. Et, compte tenu de la situation générale, faire porter sur les contribuables de nouvelles charges est inenvisageable.
Depuis son entrée dans la zone euro en 2007, la Slovénie a pourtant mis en œuvre toutes les réformes prônées par l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les retraites et le fonctionnement du marché du travail. Mais l’état n’ayant pas les moyens de relancer seul la machine économique et ses banques n’ayant plus véritablement accès aux marchés financiers internationaux, la « sortie de crise » dépend en fait du seul bon vouloir de la BCE.
Trouver de nouveaux investisseurs
La marge de manœuvre du gouvernement est faible. C’est pourquoi le Président de la République socialiste slovène, Borut Pahor, a confirmé que le capital de l’une des trois grandes banques nationales allait être ouvert aux investisseurs étrangers : « Entre garder une mauvaise banque nationale ou avoir une banque solide appartenant à l’étranger, je préfère la seconde solution », s’est-il justifié. Cela ne suffira cependant pas à relancer l’économie des principaux clients de la Slovénie qui, au-delà de l’Italie et de l’Allemagne, sont actuellement la Croatie, la Hongrie et la Serbie. Vivant d’exportations industrielles mais n’ayant pas la puissance de frappe de l’Allemagne, la Slovénie doit avant tout diversifier ses partenaires économiques, au risque que les investisseurs étrangers qui auront consolidé temporairement une de ses banques nationales la liquident.
L’exemple slovène, après l’exemple chypriote, montre combien il est devenu impossible à un petit pays membre de la zone euro de mener une politique économique indépendante. Et, pour autant, la solidarité des grands ne leur est pas automatiquement assurée !
* Analyse économique parue dans le n° 118 de Politique magazine, Mai 2013.
… ou un épisode de la clownerie barjotesque.