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  • Les adversaires de NKM à la mairie de Paris

    Extrait des portraits dans Minute :

    M"Son plus sérieux adversaire, Jean-François Legaret, est maire du 1er arrondissement et conseiller régional d’Ile-de-France. Il préside le groupe UMP au Conseil de Paris. Fils du sénateur CNIP de Paris Jean Legaret, il fut l’adjoint aux finances de Jean Tiberi entre 1995 et 2001. Il a fait une campagne résolument à droite et a pris part à toutes les manifestations contre le mariage homosexuel. Soutenu ouvertement par Jean Tiberi, il paraît le plus à même de pouvoir battre NKM.

    Le Corrézien Pierre-Yves Bournazel, élu du XVIIIe arrondissement, est, lui, un adepte du grand écart à la mesure de son ambition, dévorante : jadis membre de la Diagonale, un club de sarkozystes de gauche très en pointe sur les questions sociétales, il est désormais proche de la Droite forte, le club de son grand ami Geoffroy Didier et de Guillaume Peltier. En 2011, il était favorable au mariage gay, au nom de l’« égalité des droits » ; il ne l’est plus. [...]

    Franck Margain fait figure de petit poucet dans cette élection. Malgré leur différend sur le mariage homosexuel, il est assez proche de NKM."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le 26 mai ou l’imitation du socialisme soviétique par le socialisme français

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    Le nombre

    C’était écrit à l’avance, depuis plusieurs jours, notamment depuis cette rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les dociles représentants des médias qu’il avait convoqués : dimanche 26 mai, selon la préfecture, Civitas rassemblerait 2.800 personnes et la Manif pour tous 150.000. Défense de rire, circulez, il n’y a rien à voir, tout est dit.

    Les incidents

    Et puisque Manuel Vals était l’auteur du scénario du roman de la journée, il était aussi stipulé qu’il y aurait des “incidents”. D’ailleurs, afin d’effrayer les braves gens et de dissuader de participer à l’une ou l’autre des manifestations de dimanche, Manuel Vals s’est invité au journal télévisé de 20h sur France 2 samedi soir et a pris le ton le plus glacial pour mettre tout le monde en garde (à vue, serait-on tenté d’ajouter).

    Donc, pour respecter le scénario du ministre de l’Intérieur, tout a été fait pour créer des incidents là où il n’y en avait pas. Dès le début de la journée, contrôles d’identité arbitraires, vexations et intimidations se multiplient partout : dans la rue, dans le métro, à la sortie des gares, à la terrasse de cafés,…

    A l’issue de la manifestation de Civitas, vers 18h, alors que l’essentiel de la foule a déjà quitté la place de l’Opéra et que j’y termine quelques interviews, des CRS reçoivent ordre de la préfecture d’encercler 25 personnes qui discutaient paisiblement. Ces personnes seront interpellées et gardées dans un commissariat jusque 23h pour, selon la version journalistico-policière, avoir refusé d’obtempérer à un ordre de dispersion qui, bien entendu, n’a jamais existé, et pour cause puisque nous avions l’autorisation d’occuper la place de l’Opéra jusque 19h.

    Ailleurs et plus tard, sur les Invalides, après la fin de la Manif pour tous, c’est le retour des barbouzes. Des policiers en civil, portant parfois des insignes nazis -caricature oblige-, jouent le rôle de “casseurs d’extrême droite” parmi les nombreux jeunes venus simplement exprimer leur légitime colère devant la promulgation d’une loi infâme. Belle mise en scène ! Plus loin, comme l’ont immortalisé des images filmées par une agence de presse et visibles sur internet, des policiers en uniforme jettent copieusement des bouteilles vides dont les éclats de verre peuvent sérieusement blesser des Français qui ont pour seul tort d’être venus défendre la Famille, socle de base de la société.

    Sale besogne pour des forces de l’ordre bien moins présentes et répressives lorsqu’il s’agit de traiter les racailles qui incendient des voitures et pillent des boutiques au Trocadero.

    La résistance

    Mardi soir, toutes les télévisions ont montré François Hollande nous expliquer, sur un ton professoral, que le mot “résistance” est réservé à la seconde guerre mondiale et ne peut être utilisé par les défenseurs de la Famille. Mais notre président-professeur a la mémoire bien courte. Pour le seul vingtième siècle, s’il y eut la résistance au national-socialisme, il y eut aussi, jusque bien longtemps après la seconde guerre mondiale, la résistance au socialo-communisme. Est-ce parce que la république socialiste française s’inspire de plus en plus des méthodes autrefois pratiquées dans l’union des républiques socialistes soviétiques que François Hollande occulte ainsi la portée du mot “résistance” ? Le nom de Soljénitsyne lui est-il inconnu ? Les écrits de ce résistant russe vont pourtant précieusement pouvoir inspirer la nouvelle génération de résistants français. Car, dans l’esprit de Manuel Vals, du “mariage pour tous” au goulag pour tous, il n’y a qu’un pas…

    Alain Escada,

    président de CIVITAS

  • Tugdual Derville : “C’est l’âme de la France qui est en train de se réveiller”

    Extrait de l’interview de Tugdual Derville sur France Info :

    “Cette manifestation est la dernière d’un cycle ; il y aura d’autres manifestations dans les années à venir pour défendre l’enfant, pour protéger la famille. (…)

    Ce fut une fête des mères extraordinaire ! La manifestation est historique par sa taille. Pourquoi tant de personnes pour une loi promulguée, démocratiquement votée mais qui, à nos yeux, blesse en profondeur la démocratie parce qu’elle ne respecte pas l’enfant qui est le plus fragile. (…)

    Depuis le début, on a toujours été piétiné, étouffé, méprisé. Notre colère s’exprime dans la non-violence ; c’est la seule solution. Le gouvernement a fait une lourde faute politique en ne voulant pas nous entendre. Nous sommes entrés dans une forme de résistance intérieure. (…)

    Nous avons toujours dit que les élus étaient les bienvenus dans notre mouvement, de droite comme de gauche, mais nous avons voulu récuser, depuis toujours, toute récupération politique. Aucun parti politique n’est capable de rassembler de telles foules. Notre mouvement est inédit.(…)

    Les dizaines de milliers de jeunes qui se sont mobilisés vont construire une nouvelle société non pas individualiste, comme la montré la loi Taubira, mais altruiste ; c’est l’âme de la France qui est en train de se réveiller. (…)

    Nous n’avons pas été compris parce que nous ne nous battons pas pour notre intérêt, mais pour un altruisme qui doit construire une société qui respecte les plus faibles et les plus fragiles”

    source Le Salon Beige

    http://fr.altermedia.info

  • [Paris] Mercredi 5 juin 2013 : BERNARD LUGAN AU CERCLE DE FLORE

    VENEZ NOMBREUX AU CERCLE DE FLORE, LE MERCREDI 5 JUIN 2013 À 19.15

    ÉCOUTER BERNARD LUGAN, historien français spécialiste de l’Afrique, directeur de la revue "l’Afrique Réele"

    Il viendra nous parler de

    LES GUERRES D’AFRIQUE, des origine à nos jours, objet de son dernier livre.

    Le Cercle de Flore - 10 rue Croix-des Petits-Champs, 75001 (M° Palais-Royal) Escalier A, 2étage.

    Pour ceux qui le désirent, Bernard Lugan signera son ouvrage à la fin de sa conférence

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les vieux chefs de l’UMP ont peur

    D'Alain Dumait dans Les 4 Vérités :

    "Toujours, quand la gauche est amenée à constater son propre déclin, elle s’efforce de manipuler l’opinion pour affaiblir son adversaire, la droite parlementaire, dite « de gouvernement ». Ses tiroirs sont pleins de bombinettes, dont les matières explosives s’appellent « modification du mode de scrutin », « droit de vote des étrangers », « taxe exceptionnelle sur les riches »… En 2012, ce fut donc le mariage homo. Le sujet ne concernait que quelques milliers de personnes, et même peut-être quelques centaines seulement. Mais c’était un marqueur. Comme la peine de mort trente ans plus tôt. François Hollande, en bon politicard, devait savoir que le projet de loi, qui plus est défendu par une ex-indépendantiste guyanaise, mettrait la France « normale » en révolte. Qu’il y avait des risques de guerre civile, en tout cas de débats sans fin et inopportuns. Une sorte de nouvelle « affaire Dreyfus », du point de vue de la césure entre les pour et les contre au niveau de l’opinion.

    Et tout ça, 1) pour « embêter » l’UMP, 2) pour occulter la situation économique calamiteuse. Pour ce qui est de l’UMP, le « coup », comme disent les journalistes politiques, est peut-être bien joué. On verra d’ici peu si l’appareil entend ses troupes – accessoirement présentes sur le pavé le 26 mai – et, au-delà, le peuple de droite, hier couché et maintenant debout. On voit bien que les vieux chefs de l’UMP ont peur. Ni Juppé, ni Raffarin ne sont à l’aise. Jusqu’à NKM qui voudrait que le mariage homo « n’interfère » pas sur les primaires à Paris ! Comme s’il revenait aux stars de dire aux électeurs-téléspectateurs ce qu’ils doivent considérer…

    Compte tenu de ces circonstances, les primaires pour la désignation du chef de file UMP en vue des élections municipales à Paris de mars 2014 seront plus qu’un test, un moment de vérité. Le taux de participation sera un premier indicateur. Les caciques parisiens tablaient sur 12000 votants. Il y en a déjà plus de 16000. Qu’il y en ait finalement plus de 20000 et on pourra mesurer l’influence des réseaux numériques participant activement à cette nébuleuse qu’il faut bien appeler – comme Christophe Barbier – « teaparty à la française ». Qu’il y ait un deuxième tour serait aussi inattendu que la victoire de Copé sur Fillon à la présidence de l’UMP!… Mais, bien sûr, le nom du vainqueur sera l’essentiel. J’espère que ce ne sera pas NKM, mais plutôt JFL, c’est-à-dire Jean-François Legaret, le plus fidèle à la « Manif pour tous » des quatre élus (dont trois « parisiens ») candidats à cette primaire."

    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Nouvelle coupure du pays en deux

     

    130528aLe rassemblement du 26 mai aura infligé plusieurs démentis à tous les perroquets qui se prennent pour de bons esprits. Il confirme une importante réaction de rejet d'un texte débattu depuis un an, voté depuis un mois, promulgué depuis une semaine, mais qu'on présente aujourd'hui pompeusement comme "la loi de la république". Autant dire, une fois de plus, qu'elle a été donnée par Dieu à Moïse sur le mot Sinaï et que cette modification du code civil ne pourra plus jamais être réécrite. Ceux qui en envisageraient la réforme seront privés de dessert.

    Or, on aurait sans doute pu éviter cette emphatique déchirure en formulant la loi autrement.

    Le 27 mai sur le plateau de "C dans l'air", Mme Vallaud-Belkacem,  lâché le morceau, sans peut-être sans rendre compte. Porte parole du gouvernement Hollande–Ayrault elle avait joué en 2007 le même rôle dans l'équipe de la candidate Ségolène Royal. Cette dernière, comme on a pu le remarquer estime aujourd'hui qu'on aurait gagné en ne prononçant pas le mot "mariage". Le responsable de l'émission a donc demandé à son ancienne collaboratrice, actuellement ministre, de se prononcer entre les deux points de vue.

    À cette question d'Yves Calvi la réponse signifiait bien clairement que le pouvoir avait choisi, de façon volontaire, la voie la plus provocatrice. C'est cela qui aura indigné une partie de la France depuis un an, laissant des traces durables de cette nouvelle fracture du pays. On ne s'étonnera donc pas d'apprendre qu'au soir de l'immense et pacifique "manif pour tous" de dimanche, les officines du ministère de l'Intérieur aient tout fait pour entacher cette journée d'une image de violence, complètement artificielle. Les seuls casseurs obéissaient manifestement aux ordres régimistes.

    "Ils" ont essayé : "ils" ont cependant échoué.

    Un mouvement pour la défense de la Famille française peut espérer se développer. Diverses nouvelles échéances ne manqueront pas d'apparaître. Il ne manquera pas de se prévaloir des centaines de milliers de manifestants alertés par la Loi Taubira. Son organisation a été rodée ; elle ne doit rien à la classe politique, quoique, là aussi, on ait cherché à tirer argument de la participation de quelques élus de droite. De cela personne ne saurait demeurer dupe.

    À ce jour, 14 pays sur 192 États membres de l'ONU ont donc adopté des législations similaires. Mais l'opposition à la dénaturation de la famille et de la société s'est montrée cette année plus nette en France que partout ailleurs. En cherchant la cause de cette singularité, on se demandera peut-être si ce pays, hélas de trop longue date, s'est situé aux avants gardes des idéologies artificielles et décadentielles du socialisme. (1)⇓

    Et cela contribue à dramatiser la coupure du pays en deux.

    Celle-ci ne date certes pas d'hier. Mais la loi Taubira, dans sa rédaction comme dans ses conséquences pratiques, dans la procédure de son adoption comme dans l'autisme de nos dirigeants face aux opposants, n'aura fait que l'aggraver.

    Peut-être la révèle-t-elle à ceux qui croient encore aux caractéristiques de la constitution de 1958. D'essence bonapartiste, car le gaullisme fonctionne comme un surgeon des deux aventures napoléoniennes et de la clownerie boulangiste, elle continue cette vieille maladie. Elle se donne l'illusion d'unifier le pays autour d'un chef hissé sur le pavois.

    En réalité elle engendre tout le contraire.

    Car depuis le regretté président Pompidou, on a vu successivement Giscard en 1974, Mitterrand en 1981, Chirac en 1995, Sarkozy en 2007 et maintenant Hollande. Irrésistible pente déclinante.

    Chacun énonçait des promesses de changement. Ce mot faisait rire un Coluche qui demandait déjà : "À part la poêle Tefal qui représente un progrès extraordinaire par rapport à la poêle ordinaire, et je ne crois pas que Giscard y soit pour grand-chose je voudrais bien savoir ce que c'est que le changement".

    On parlera même en 2006 de "rupture".

    Chacun s'empressait, une fois élu sur cette base, de la retirer d'autant plus aisément que l'abaissement des chambres, l'aplatissement du conseil constitutionnel et l'opacité du pouvoir anonyme de la "citadelle Bercy" facilitent l'escamotage.

    Or, chacun des épigones et diadoques a su, son tour venu, faire regretter son prédécesseur même à ceux qui, exécrant celui-ci avait cru bon de se rallier à celui-là.

    Ce n'est donc même plus la "forme" républicaine du gouvernement mais le fond socialo-maçonnique, (2)⇓ gauchisant et décadent, commun aux deux cliques alternantes, l'une ouvertement de gauche, l'autre faussement de droite que les Français rejettent.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/    

    Apostilles

    1. On épargnera au lecteur l'évocation franchement écœurante du festival de [Strauss]-Cannes.
    2. On se réfère ici au "Socialisme maçonnique" de AG Michel.
  • Témoignage sur la soirée du 26 mai aux Invalides

    Une manifestante nous écrit :

    "Enfin de retour de Paris dans ma tranquille petite ville de province, je prends le temps de vous envoyer ma part de témoignage.

    Juste à la fin de la manifestation, après que la pelouse des Invalides se soit bien vidée, une journaliste a commencé à se faire filmer par son caméraman pour son résumé de la manif. A plusieurs, nous nous sommes amusés à danser juste derrière elle avec des drapeaux LMPT et a crier des sloggans, d'une manière festive et franchement bon enfant. Elle s'est donc arrêté très vexée, en nous demandant d'arrêter. Nous lui avons répondu que nous la laisserons travailler quand elle racontera la vérité.

    A cet instant, un homme métis, avec un bandage à la main, surgit d'un coup et donne un coup de poing par derrière dans la caméra que tenait le caméraman sur son épaule. Nous nous précipitons sur lui le faisant reculer en lui criant d'aller s'énerver ailleurs, que ce n'est pas de cette façon que nous voulons agir. Jetant des coups d'oeil vers la journaliste, il se met à dire bien fort : "c'est parce que je suis noir que vous me virez, c'est ça?" On pouffe de rire, en lui répondant qu'il est complètement malade.

    La journaliste s'en va et lui s'éloigne vers l'entrée de la rue où les CRS ont monté un mur anti-émeute (rue saint Dominique ou rue de l'université, je ne sais pas, je ne suis pas parisienne...). A ce moment, un cousin me glisse à l'oreille que ce type pourrait bien être un flic en civil. Un groupe d'une dizaine de jeunes hommes se dirigeaient dans la même direction, juste derrière lui. Je cours donc vers eux et leur glisse : "attention, c'est peut être un flic en civil, il vient de frapper une caméra." Un de ces jeunes crie alors : "alerte, flic en civil".

    L'homme se retourne immédiatement vers nous, ainsi qu'un autre homme que je n'avais pas remarqué. Ils se mettent alors à courir vers les CRS, en fuyant mon groupe de jeunes hommes qui s'élancent à leur poursuite. Le mur anti émeute s'ouvre alors pour eux et nos deux hommes se réfugient derrière. CQFD, je l'ai vu de mes propres yeux et j'arrive pas à y croire pour de vrai".

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Vidéo : la montée sans violences de Génération Identitaire sur le toit du siège du PS

    Vidéo : la montée sans violences de <em>Génération Identitaire</em> sur le toit du siège du PS

    PARIS (NOVOpress) – Nous avons relaté l’occupation temporaire pacifique du toit du siège du Parti Socialiste par Génération Identitaire dimanche. Toit sur lequel ces jeunes gens ont déployé une banderole “Hollande démission”. Nous avons aussi relaté les suites judiciaires de ce que Harlem Désir, premier secrétaire du PS a qualifié d’attaque du siège du Parti socialiste”. A la kalach ou bien au camion bélier ? Sans compter les appels à la dissolution de Génération Identitaire par des représentants du PS pour ce sacrilège : être monté sur le toit du siège du Parti Socialiste.

    Mais nous n’avions pas publié la vidéo qui montre le caractère non-violent et sans effraction de la montée sur ce toit.

    Une banale échelle en plusieurs parties qui s’emboitent, il suffisait d’y penser ! Mais quelle organisation cela a du nécessiter, en repérage, en déplacement au nez à la barbe des milliers de policiers qui quadrillaient Paris ce jour-là, etc. ? Il faut dire que ces amateurs ont déjà l’expérience de l’organisation d’escalade à grand spectacle, lors de l’opération sur le toit du chantier de la future mosquée cathédrale de Poitiers, pour réclamer un référendum sur l’immigration et la construction de mosquées.

    On remarque, à partir de 2min13 les jeunes gens restés en bas, vite replier l’échelle et s’en aller avec elle pour que la masse de policiers qui allait être très vite alertée ne puisse pas l’utiliser à son arrivée. Elémentaire mon cher Watson !

    A l’inverse quel manque d’organisation de la Préfecture de police et du ministre de l’intérieur Manuel Valls. Le jour où ils savaient que des centaines de milliers de personnes allaient manifester à Paris contre la loi instituant le mariage homosexuel, ne pas avoir protégé le siège du Parti Socialiste par deux ou trois policiers en faction ! Le Préfet de Police de Paris et Manuel Valls vont-ils démissionner ?

    http://fr.novopress.info/

  • Romantisme et Révolution de Charles Maurras

    Accaparé par les nécessités du combat politique et la rédaction de ses articles quotidiens, Maurras n’a pas pu écrire tous les livres dont il avait le projet. Heureusement - et ceux qui ont beaucoup fréquenté son oeuvre le savent bien -, il a souvent donné de précieuses indications à leur sujet dans les nombreux avant-propos ou préfaces qu’il a rédigés à l’occasion des fréquentes rééditions de certains de ses textes sous forme d’anthologies. C’est le cas en 1922 avec le volume Romantisme et Révolution qui unit L’Avenir de l’Intelligence à Trois Idées politiques et dont la préface est l’objet de notre article.
    Il affirme dans ce long prologue son intention d’entreprendre un vaste « exposé d’histoire politique et littéraire » qui compléterait sa critique du romantisme encore éparpillée dans plusieurs textes comme les deux réédités dans le volume ou comme ses célèbres Amants de Venise, consacrés à George Sand et Musset. Le projet ne verra jamais le jour mais la préface de Romantisme et Révolution en constitue, comme nous allons le voir, une version synthétique déjà substantielle.
    Maurras veut d’abord y disculper le classicisme de l’accusation d’avoir accouché de la Révolution : les auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles partagent la même écriture mais pas la même pensée, le même goût pour l’art des orateurs républicains de l’Antiquité mais éclairé par l’étude de l’Histoire chez les uns, aveugle et sans réserve chez les autres. L’Histoire nous l’apprend en effet : « ces antiques expériences du gouvernement populaire […] comportaient des conditions très spéciales, la servitude par exemple, et ces conditions favorables ne purent épargner au régime insensé des conséquences qui font figures de sanction. » C’est toute une interprétation de la Révolution comme conséquence logique du mouvement de l’humanisme et du classicisme - interprétation attribuée par Maurras à Taine mais que l’on retrouve au XXe siècle chez un Guénon par exemple - qui est ici récusée.
    La réalité et l'idée
    Au-delà d’un simple plaidoyer en faveur du classicisme, Maurras dénonce l’opposition des faits et de la raison dans laquelle se fourvoie une certaine contre-révolution anti-rationaliste et anti-intellectualiste. Il faut montrer au contraire que les idées révolutionnaires sont pernicieuses non parce qu’elles sont abstraites mais parce qu’elles sont fausses. « La réalité et l’idée n’ont rien d’opposé ni d’incompatible. Il y a des idées conformes au réel, ce sont les idées vraies ; il y a des réalités conformes aux plus nobles idées, ce sont les choses saintes et les personnes grandes. S’il y a une opposition qu’il vaille la peine d’instituer, c’est celle des idées vraies et des idées fausses, des réalités bonnes et des mauvaises. » Maurras nous invite donc à ne pas calomnier la raison et à attaquer l’idéologie révolutionnaire non seulement sur le terrain de l’Histoire mais aussi sur celui de la philosophie et des principes.
    Il prend l’exemple de l’article II de La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Son énoncé n’est pas seulement contestable parce que, voulant fonder la cité sur des principes universels, elle en oublie que la politique s’occupe d’hommes concrets qui vivent dans une société réelle, mais surtout parce que, sur le plan même des idées pures, son raisonnement est faux. Relisons-le : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. »
    Maurras remarque que ce texte définit la société comme une simple “association” (proposition irrationnelle puisque la société préexiste à l'individu et à son éventuelle volonté de s’associer) et lui assigne pour but non le Bien commun (l'intérêt du tout étant nécessairement supérieur à celui des parties) mais la conservation de “droits”, en particulier du droit de propriété. Les rédacteurs de cet article auraient été bien inspirés de relire le livre I de La Politique d’Aristote dont Maurras reprendra, en se situant justement sur le terrain philosophique, la démonstration dans une autre préface, celle de Mes Idées politiques.
    Bouleversement de la sensibilité
    Le maître de l’Action française peut alors proposer sa propre généalogie des idées révolutionnaires. Il convient pour cela de prendre la mesure du bouleversement de la sensibilité initié par Rousseau qui introduit derrière le classicisme apparent de l’écriture, une révolution intellectuelle et morale qui fait du "Moi" le juge de tout et le critérium des valeurs, en opposition totale avec la pensée classique. « Les arts, les lettres, les sciences, la tradition, le passé, en un mot tout ce qui était fait, n’importaient plus, car la nature pure introduisait immédiatement au divin : elle seule pouvait parler au monde le langage infaillible de l’avenir. On donnait la parole, entre les hommes, à l’homme ignorant, entre les peuples, au peuple en retard. » Maurras opère donc un tri à l’intérieur de la littérature du XVIIIe siècle entre les éléments matériels, qui prolongent la langue et l’écriture du siècle précédent, et les éléments spirituels, en particulier l’exaltation de la conscience individuelle et l’opposition entre la nature et la civilisation, qui annoncent l’avènement du romantisme au siècle suivant. Que des romanciers et des poètes romantiques aient - dans un premier temps - été favorables à la Restauration ne doit pas masquer cette parenté profonde entre romantisme et révolution.
    Crise individualiste
    Maurras veut regarder la littérature comme un témoin particulièrement révélateur de la crise individualiste moderne par l’exaltation du style propre à chaque auteur et de son prétendu génie au détriment de l’écriture et de la pensée. « Soeur légitime de ce que les philologues appellent le langage individuel, une littérature individualiste tendait à supprimer tout autre lecteur que l’auteur : comment n’eût-elle pas attiré l’attention sur le système social qui oppose le citoyen à l’État et, au nom d’un État meurtrier de lui-même, provoque tour à tour aux fureurs de l’insurrection et aux torpeurs de l’indifférence civique ? » La solidarité de fond de la Révolution et du romantisme réside donc dans le drame d’une liberté absolue revendiquée par le créateur dans le domaine littéraire ou artistique et par le citoyen dans le domaine politique qui, au bout du compte, aboutit dans un cas à la ruine de l’oeuvre, dans l’autre à la ruine de la cité. Pour la littérature, Maurras rapporte ce jugement très pénétrant de Barrès sur les conséquences de ce primat de la liberté et de la spontanéité de l’écrivain : « Chose étrange, au XIXe siècle, il est plus aisé de citer des noms immortels que des oeuvres qui ne périront pas. »
    Aux yeux de Maurras, qui développe ici un véritable Art poétique, ce n’est pas l’intensité de ce que ressent le créateur qui importe mais l’art avec lequel il va traduire ses émotions, comme l’indique l’étymologie du terme "poète" (du grec "faire") : « la structure de son nom donne son signe exact. Il est celui qui fait quelque chose avec ce qu’il sent. Les autres n’en font rien que le vulgaire usage pour vivre et pour mourir. » On peut dire que la poétique maurrassienne en se situant à égale distance du romantisme, qui subordonne l’art aux forces brutes du sentiment, et du Parnasse, qui prône l’art pour l’art, rejoint le classicisme éternel dont la formule consiste à équilibrer inspiration et technique. C’est ce dialogue permanent entre poétique et politique qui fait de la préface de Romantisme et Révolution, un texte exemplaire de l’oeuvre de Maurras.
    L’Action Française 2000 du 17 au 30 novembre 2005