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  • Les vœux de Simplet

    Il n'y avait guère le choix - et donc pas de surprise à attendre. Au passage de la nouvelle année, les vœux aux Français - puis, dans les semaines qui suivent, à tous les corps constitués - sont l'apanage du président de la République. Un exercice à l'image de sa présidence : triste. Et sans âme...
    On ne présente plus François Hollande. C'est l'élu socialiste, tel, pour les mémoires qui en ont conservé le souvenir, que certaines télévisions de l'est pouvaient en proposer l'image il y a cinquante ans : guindé ; fixe. Sans âme !
    Sans forcer beaucoup la note d'ailleurs, c'est arrivé au point que François Hollande aurait pu aller se coucher, et faire diffuser la vidéo de l'année dernière. Chômage, croissance, etc. tout y était déjà. Tout y est encore...
    Cela dit, il y a le topo, proprement hallucinant, du chef de l'État. Comment peut-on, prétendant parler « de ce que nous avons en commun et de plus cher : c'est-à-dire de notre pays » (sanglots ou violons), évoquer... l'Europe qui « a réussi, enfin, à surmonter la tourmente financière qu'elle traversait depuis 2008 ».
    Outre que le propos est mensonger, l'Europe n'est pas notre pays. Ou alors, Hollande n'est plus notre président, il faut choisir.
    Passons sur les louanges adressées au gouvernement qui « a engagé des réformes, pour rétablir nos comptes publics, améliorer la compétitivité des entreprises, moderniser le marché du travail, consolider nos retraites », etc. Nous n'appartenons décidément pas au même pays. Il n'est, pour s'en convaincre, que de se rendre au café du coin, et d'écouter le peuple ruminer en avalant son petit noir, ou sirotant son demi.
    Passons aussi sur le déni à propos du « mariage » pour tous...
    Crise ? Ou pas crise ?
    On en arrive à l'aveu inévitable: « (...) la crise s'est révélée plus longue, plus profonde que nous l'avions nous-mêmes prévu. »
    Rappelons, pour commencer, que la prévision de la crise par François Hollande est, ni plus ni moins, une fumisterie. Durant toute la campagne présidentielle, il en a refusé l'existence, n'y voyant qu'une excuse de son adversaire pour justifier les mauvais points de son bilan. Et, sitôt devenu locataire de l’Élysée, il nous a pondu un beau discours pour nous dire que la crise était derrière nous.
    Avant, bien sûr, d'être obligé - et de plus en plus - de faire marche arrière...
    Mais surtout, comment peut-on nous parler de la crise en France, et de ses pénibles effets, trois phrases après avoir affirmé que l'Europe était sortie de la « tourmente financière » ? Faut savoir !
    L'élixir du Docteur Hollande
    Et, tout d'un coup, le miracle : « Les résultats sont forcément longs à apparaître, mais ils sont là. Et j'ai confiance dans les choix que j'ai faits pour le pays. »
    Forcément, on ressort violons et mouchoirs. Et comme dans les miracles tout est permis, tout est possible : l'emploi, la réduction de la dépense publique (« j'ai la certitude que nous pouvons faire mieux en dépensant moins »), la simplification administrative, la transition énergétique (c'est même l'occasion de dire attention au réchauffement climatique)...
    La laïcité aussi, « condition pour vivre ensemble ». On le constate effectivement tous les jours.
    Et puis, comment l'oublier ? l'intransigeance « face à tout manquement, face au racisme, face à l'antisémitisme, face aux discriminations ».
    Cela rime parfaitement avec son propos sur les élections européennes qui ne doivent pas être tournées vers « l'austérité et l'égoïsme national ».
    La France, égoïste ? Non pas ; mais sans doute l'image qu'il s'en fait. Et le président de nous ressortir les violons pour son credo européen, assurant vouloir prendre des initiatives avec l'Allemagne (tant pis pour les vingt-six autres États de l'Union).
    Avec l'Allemagne ? Apparemment, François Hollande n'a pas vraiment suivi l'actualité. De ce côté-là, le torchon brûle !
    Et puis, franchement, ce discours ressemble surtout à un gag, à l'heure où la présidence tournante de l'Europe vient d'échoir à... la Grèce, c'est-à-dire à l’État qui symbolise le mieux la déficience de cette réussite européenne que François Hollande appelle de ses vœux.
    Olivier Figueras monde & vie 14 janvier 2014

  • Carrefour Royal

    L’Action française est, comme beaucoup de Français qui aiment leur patrie, atterrée par l’accélération, ces dernières années, de la dégradation de l’Etat. Elle conduit notre pays par cette errance chaotique, cette incohérence politique, vers un naufrage économique aux conséquences sociales dévastatrices.

    Tel un bateau ivre sans capitaine, notre pays plongé dans une tempête idéologique fantasmatique, balloté par les scandales, les abus de pouvoir, les agissements irresponsables des lobbies de toutes sortes, s’éloigne dangereusement des horizons du réel pour satisfaire les intérêts d’un empire lointain.

    Mais l’Action française n’a pas pour habitude de se lamenter. Nous savons que le redressement est possible, notre France millénaire en a vu d’autres dans son histoire.

    Ce carrefour royal a pour objet de rappeler les atouts de la nation face à l’oligarchie mondialiste et, en particulier, le rôle bénéfique d’un Etat qui assumerait ses réelles prérogatives régaliennes, ce qui suppose la capacité de durer et l’indépendance absolue face aux groupes de pression quels qu’ils soient. Pour relever le pays il faut donc redonner une réalité à l’Etat. Mais, cet Etat devra également garantir le développement social, économique et culturel des peuples placés sous sa protection. Ce point important constitue un thème de réflexion de notre mouvement : Comment permettre l’épanouissement de la diversité des identités qui, tout au long des siècles, ont participé à la construction de notre pays en retrouvant les comportements naturels, les gestes simples, la bienveillance spontanée, tout ce qui contribue au renforcement des solidarités nationales ?

    Les défis du XXIe siècle nécessitent, pour qu’ils soient relevés, une prise de conscience, nationale, des atouts de notre pays, lesquels sont en permanence combattus, érodés, stigmatisés par les cliques qui se succèdent au pouvoir depuis l’assassinat de celui qui fut l’incarnation permanente et historique de l’Etat : le roi de France.

    Des aventuriers cousus d’or au XVIIIe siècle, des affairistes « vertueux » se présentant comme « idéalistes », des salonards prétentieux parce qu’ils avaient lu les philosophes des Lumières ont cru pouvoir mettre en lieu et place du roi, de la famille royale, une simple représentation idéologique dont une prostituée désormais constitue à juste titre le modèle pictural. Ce fut d’une violence effroyable, mais on ne fait, pas dit on, d’omelette sans casser des œufs. Ce faisant, ces émules de Pandore ouvraient les portes à la grande finance qui organisa la révolution suivante, fille naturelle de la première, la révolution industrielle qui livrait le peuple sans défense aux prédateurs dont la seule morale était dictée par les cours des marchés.

    Ainsi naissait l’exploitation de l’Homme par l’Homme.

    L’Union Européenne aujourd’hui, l’antichambre du mondialisme, n’est que la poursuite logique de cette funeste révolution, acte violent s’il en est, destiné à mettre au pas du libéralisme anglo-saxon une nation indépendante et libre.

    On l’aura compris, la condition incontournable pour le salut de la France est la chute de la république, laquelle, occupée par les prébendes et les plans de carrière, se contente d’exécuter les ordres des oligarchies mondialistes. La radicalisation idéologique du Gouvernement, la répression policière et judiciaire, l’incohérence de nos politiques économiques, sociales, éducatives, de défense et de politique étrangère, ponctuée par des affaires aux parfums de scandale médiatique mettant durement à l’épreuve les nerfs du pays réel, sont autant de signes annonciateurs que les temps sont venus.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Carrefour-Royal

  • La Manif Pour Tous 35 a interpellé Jean-François Copé à Rennes

    Les Rennais profitent de la venue du président de l'UMP, Jean-François Copé, pour montrer leur pleine détermination. Dès 18h, un groupe de manifestants se placent au Triangle (salle de conférence à Rennes) et patientent plus d'une heure à l'entrée de la salle. A 19h, M. Copé arrive tout en sachant que nous l'attendions avec une banderole. Tout d'abord surpris par sa taille (plus de 15 mètres de long !!), il est interpellé par un des manifestants :

    - Monsieur Copé il faut abroger la loi si vous voulez des voix pour l'UMP !

    - Oui, je le sais !! Je vais la réécrire...

    Monsieur Copé vous n'avez pas compris : Si vous voulez des voix : Abrogez la loi Taubira !!!

    Sans avoir pris le temps de discuter avec ces manifestants, il passe son chemin pour se rendre au meeting. Fin de l'histoire. A-t-il pris conscience que nous voterons pour un candidat ayant pris des engagements en faveur de notre combat ?

    C Michel Janva

  • l’enjeu du 26 janvier

    Depuis des années, le Conseil représentatif des Institutions juives en France (CRIF) défend l’immigration en Europe tandis que son bras armé, la LICRA, harcèle tous ceux qui s’opposent à l’invasion. De cette dernière surgissent des monstres comme Fofana ou Mohamed Merah. Aujourd’hui, c’est monsieur Mbala Mbala qui pousse le bouchon trop loin et un roquet en profite pour rétablir la censure en France.
    Les résistants n’ont pas à prendre parti entre deux cliques qui souhaitent le remplacement de notre population, de sa culture et de sa civilisation. Certes, on peut déplorer ce nouvel arbitraire mais, de toute manière, l’état de droit n’existait déjà plus dans notre république bananière. Laissons-les donc s’entredéchirer par le biais de leurs médias et Dieu reconnaîtra les siens.
    Exigeons plutôt la démission de ce président qui a la quenelle en folie. Au moment où tant de Français souffrent, il ne s’intéresse qu’à ses galipettes. Le 26 janvier prochain, avec jour de colère, donnons-lui l’occasion de s’y consacrer à plein temps, en abandonnant des fonctions qu’il a ridiculisées !
    Gerard Pince

  • Les peuples doivent impérativement se réveiller, au premier rang desquels le peuple français.

    Closer plutôt que l’Esprit des Lois
    Pendant que les médias distraient les Français avec les coucheries présidentielles, la séparation des pouvoirs passe à la trappe…

    En droit constitutionnel français, une ordonnance est une mesure prise par le gouvernement dans des matières relevant normalement du domaine de la loi. Cette pratique était appelée “décret-loi” sous les IIIe et IVe Républiques.

    Dans le cadre de la Cinquième République, le gouvernement ne peut prendre des ordonnances que s’il y a été habilité par le Parlement, conformément à l’article 38 de la Constitution (ou autorisé par la Constitution s’agissant de certaines dispositions relatives à l’outre-mer : article 74-1).

    Cet article 38 de la Constitution de 1958 est ainsi rédigé :

    « Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Les ordonnances sont prises en conseil des ministres après avis du Conseil d’État. Elles entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant le Parlement avant la date fixée par la loi d’habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que de manière expresse. À l’expiration du délai mentionné au premier alinéa du présent article, les ordonnances ne peuvent plus être modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif. »

    Ce système des ordonnances est toujours très critiqué par les juristes et les démocrates car il contrevient à l’un des fondamentaux essentiels de la démocratie : le principe de la séparation des pouvoirs (entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire) tel qu’il fut théorisé par Montesquieu dans son célèbre ouvrage, paru en 1748, intitulé L’Esprit des Lois.

    Ce système contestable a été imaginé pour des raisons qui tiennent à l’encombrement de l’ordre du jour législatif, ou à une volonté affichée d’efficacité et de rapidité, mais, beaucoup plus souvent, pour contourner l’impopularité des décisions à prendre. Elles sont notamment utilisées pour transposer en bloc en droit interne les directives européennes et dans des domaines touchant à l’essence du domaine de la loi. Ainsi des ordonnances ont été prises pour rédiger la partie législative de plusieurs Codes (de justice administrative, d’éducation…) ou pour « simplifier » la législation.

    La loi d’habilitation doit fixer les domaines et la durée où le gouvernement pourra prendre des ordonnances, sous peine d’être sanctionnée par le Conseil constitutionnel français pour incompétence négative.

    La première utilisation d’une ordonnance sur le fondement de l’article 38 de la Constitution remonte à la loi du 4 février 1960, qui permettait au Gouvernement de prendre des mesures de maintien de l’ordre en Algérie. C’est toutefois resté longtemps une pratique assez rare. L’ordonnance permettait par exemple à un Gouvernement de faire passer des mesures d’urgence plus rapidement, avec l’accord du parlement.

    Ces périodes d’ordonnance, autorisées par le parlement, sont évidemment plus faciles à obtenir lorsque la majorité parlementaire est de la même couleur que celle de l’exécutif (gouvernement et président de la République). Le délai est fixé par le parlement et ce délai tend à devenir de plus en plus long. Fixés à quelques mois dans les débuts de la Ve République, ils sont désormais scandaleusement longs puisque le dernier délai, fixé en 2010, avait été… de 4 ans. Quatre ans de dessaisissement du Parlement sur des sujets de première importance, quelle dictature fait mieux ?

    La procédure anti-démocratique des ordonnances, qui s’est considérablement accélérée depuis 2000, vient de franchir un nouveau pas en janvier 2014

    Or, non seulement les délais accordés par le parlement à la demande du gouvernement sont devenus de plus en plus longs mais la pratique des ordonnances elle-même s’est considérablement accélérée depuis quelques années.

    De 2000 à 2005, les gouvernements successifs ont ainsi pris 184 ordonnances, dont 83 pour la seule année 2005, contre 102 dans les quarante années précédentes (1960-1999). La plupart des ordonnances prises depuis 2003 avaient pour objet, selon le gouvernement, de “simplifier” la législation dans de nombreux domaines du droit.

    En ce début 2014, un nouveau pas très important est franchi dans la marginalisation complète du Parlement, donc de la démocratie, avec le projet gouvernemental de réforme du Code Civil et du Code du Commerce par la voie d’ordonnances.

    Après que l’Assemblée, dite “nationale”, française a avalisé cette procédure (avalisant la compétence non plus du pouvoir législatif, devenu inutile, mais de l’exécutif), c’est désormais au tour du Sénat de se prononcer : http://www.senat.fr/leg/pjl13-175.html

    Certes, la procédure des ordonnances est ainsi encadrée par la Constitution, et limitée dans le temps. Mais elle  n’en reste pas moins un coup de force du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif. Ce coup de force est d’autant plus caractérisé que la procédure législative accélérée a été mise en œuvre pour faire passer ce texte [1].

    Où exactement se situe l’urgence politique à modifier les lois civiles concernant les contrats ou les voies d’exécution ?

    Une dérive de plus en plus dictatoriale, dans le droit fil des institutions européennes

    Cette manifestation d’autorité, tendant à confier à l’exécutif les pouvoirs du législatif, et à supprimer ainsi le principe même de la séparation des pouvoirs à l’origine de la démocratie, était somme toute prévisible : elle s’inscrit en droite ligne des institutions européennes où la Commission est à la fois détentrice du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif (puisqu’elle détient, seule, l’initiative des lois).

    Les détenteurs du pouvoir exécutif en France ont tous, depuis de nombreuses décennies, grâce aux traités européens successifs, opté pour le dessaisissement de leur propre pouvoir de gouverner qui leur avait été confié par leur peuple. Ils l’ont fait au profit d’instances supranationales non élues, indépendantes des peuples mais pas de l’oligarchie détentrice de l’argent, oligarchie représentée par les grandes entreprises industrielles et commerciales et les grands établissements financiers.

    C’est ainsi que le terme “gouverner” a  insensiblement glissé vers celui, lointain, flou et inconsistant, de “gouvernance”. Le grand Traité transatlantique matérialisera prochainement cette prise de pouvoir des puissances économiques sur les peuples.

    Cette fin annoncée de la séparation des pouvoirs et de la démocratie au profit de la toute puissance de l’oligarchie, se passe en catimini ces jours-ci en France.

    Les esprits sont trop accaparés, par la grâce des médias, à décortiquer les rebondissements nauséabonds des amours en goguette d’un président discrédité, pour avoir le temps de s’intéresser à la fin de la démocratie. Du grand art !

    Le pouvoir politique national se cache ainsi derrière les jeux du « cirque » pour nous faire officieusement, mais de plus en plus réellement, entrer en dictature.

    Les peuples doivent impérativement se réveiller, au premier rang desquels le peuple français.

    Jamais le slogan de l’UPR (“L’union du peuple pour rétablir la démocratie”) ne s’est révélé aussi prémonitoire et aussi urgent.

    Spartacus Gallicus 

    http://francelibre.tumblr.com/post/73670556577/les-peuples-doivent-imperativement-se-reveiller-au#.UtpAoPZKFMM

  • [Entretien] Oskar Freysinger à L’Action Française : " Sans frontières pas de diversité "

    Avec De la Frontière, ce n’est pas seulement un livre utile qu’Oskar Freysinger a publié, c’est aussi un beau livre. Homme politique et poète — ils sont rares aujourd’hui à être l’un et l’autre à la fois —, Oskar Freysinger poursuit un parcours original dont les bien-pensants ne retiennent que ce qui choque leur prêt-à-penser sans approfondir la démarche d’un homme qui est à la fois attaché de toutes ses fibres à ses racines helvétiques et reste ouvert sur l’universel.

    Nul paradoxe à cela, pour celui qui a compris que l’universel ne peut être visé, sinon atteint, que d’un lieu qui est le sien, sous peine de n’être qu’une abstraction vide de contenu réel et que remplit très vite l’idéologie, l’argent ou l’empire — la nature ayant horreur du vide. Comme Barrès, homme de la terre natale, comme lui également — on oublie trop souvent la part germanique de l’auteur des Déracinés — nourri à deux cultures qui sont également les siennes, Oskar Freysinger, conseiller national au Parlement suisse et conseiller d’Etat dans le canton du Valais — qu’il chante comme Barrès chantait la Moselle —, a su changer le regard de sa jeunesse ou plutôt comprendre que celui-ci exclut trop souvent des dimensions qui se complètent. Barrès est passé du culte du moi à l’amour d’une terre qui donne à ce moi toute sa dimension à travers les générations et permet la transition vers l’universel. Freysinger, lui, avoue : « Adolescent, je rêvais d’un monde sans frontières, d’espaces illimités, de liberté absolue », avant de comprendre, passé la trentaine, qu’il convient avant tout de se libérer de ses prisons intérieures, comme ne sait précisément pas le faire la panthère encagée de Rilke, « qui choisit de porter sa tombe au fond de son âme longtemps avant sa mort », alors que les frontières réelles sont avant tout protection et lieu de passage, condition d’accès à l’universel. Maurras ne disait pas autre chose : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis Romain, je suis humain ». « Faites tomber les frontières, écrit Oskar Freysinger, et vous détruirez l’inconnu à découvrir au-delà de celles-ci, vous rendrez impossible la recherche de l’autre dans sa spécificité, sa différence, vous sacrifierez la diversité. [...] Un monde dont on a effacé l’horizon ne permet plus de s’élever. » Et de juger lucidement un occident qui a nié ses racines : « On pourrait même dire que le slogan omniprésent “à bas les frontières !” qui est le leitmotiv de notre époque prend sa racine dans cette première et capitale abolition : celle de la transcendance. » L’amour lui-même, demande encore Oskar Freysinger, n’a-t-il pas besoin de frontières pour s’exprimer — celle des corps ?

    Nul mieux que lui ne pouvait dans ces conditions évoquer la Suisse et sa particularité, mais, par-delà sa spécificité, sa leçon vaut pour toute nation historique qui veut persévérer dans l’être, dans un même refus des empires, dans l’affirmation tranquille de soi, laquelle permet seule le dialogue avec autrui, et son accueil, qui n’est pas un droit.

    F. M.

    Oskar Freysinger, De la Frontière, Editions Xenia (Sion, Suisse), 80 pages, 2013.

    Oskar Freysinger à l’Action Française : «  Sans frontières, pas de diversité »

    L’ACTION FRANÇAISE - Un éloge des frontières à l’heure de la mondialisation, n’est-ce pas une provocation ?

    OSKAR FREYSINGER - Je ne pense pas. L’économie globalisée est en train de s’essouffler. On constate qu’un système sans garde-fous politiques, axé uniquement sur l’aspect économique, jette les plus faibles en pâture aux plus riches. Il ne faut pas abattre les frontières, mais les réinventer intelligemment.

    La frontière, dites-vous, n’est pas seulement barrière, elle est aussi protection : le « village mondial » ne serait-il qu’une imposture ? La frontière serait-elle la condition paradoxale de la diversité ? « La promiscuité que génère une proximité contrainte dégage une odeur de mort », écrivez-vous...

    Sans frontières, pas de diversité, en effet. Le village global est un miroir aux alouettes favorisant la fuite de l’homme devant lui-même en lui donnant une illusion d’omniprésence. [...]

    La suite dans L’AF 2878

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-Oskar-Freysinger-a-L

  • Paris : manifestation d’extrémistes juifs, avec complicité de la police

    Quelques dizaines de Juifs liés à la Ligue de Défense juive (un groupe violent, interdit aux Etats-Unis pour terrorisme), ont manifesté hier place de la Bastille, avant d’essayer de s’approcher du théâtre de Dieudonné.

    Plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre étaient déployées, et CRS et gendarmes mobiles encerclaient ces manifestants, qui scandaient des slogans favorables à Israel.
    Bien que cette manifestation n’ait pas été déclarée, ce trouble à l’ordre public n’a pas été dispersé.
    Pis, les militants juifs ont longuement molesté un journaliste, sous l’œil impassible des policiers qui n’ont pas levé le petit doigt (video ci-dessous).

    J’ai pas le droit d’intervenir » avoue un policier.
    Quelle différence de traitement avec les manifestants catholiques pour la défense du mariage !

    Ces manifestants se sont ensuite dirigés vers le passage de la Main d’Or, où se trouve le théâtre dans lequel se produit Dieudonné. Toujours encerclés par les forces de l’ordre, ils y faisaient face à plusieurs dizaines de partisans de Dieudonné. Les deux camps échangeaient des provocations verbales et invectives, mais aucun incident majeur n’a été constaté.

    Plus tard, les militants juifs ont saccagé la terrasse d’une brasserie, forçant cette fois la police à intervenir (video ici).

    http://www.contre-info.com/paris-manifestation-dextremistes-juifs-avec-complicite-de-la-police

  • Où sont passés les « intellectuels » mégaphones de la Socialie ?

    Mise à part la récente affaire Dieudonné qui fait intervenir la sphère médiatico-bisounours, il semblerait que les porte-paroles de la désintégration de la société – sous toutes ses formes – aient prolongé leurs vacances de Noël, pardon leurs fêtes de fin d’année, République laïque oblige. Mais que font Pierre Bergé, Caroline Fourest ou encore notre Sartre des bacs à sable, ce cher BHL ?
    Peut-être que tous les thèmes de campagne ont été taris et qu’il n’y a plus besoin d’eux pour le moment. Certes, mais c’est oublier l’euthanasie, la PMA-GPA, les procédures d’adoption à l’étranger, la réforme du divorce par consentement mutuel, ou encore la récente intervention en Centrafrique.
    À cette fin, on peut aussi analyser le fait qu’il y a encore très peu de temps, le gouvernement cherchait à se donner raison par le biais de l’autosuggestion, et pour cela rien de tel que des « intellectuels » pour leur donner raison. Seulement, l’évolution de notre société montre qu’aujourd’hui, ils ne semblent plus avoir besoin de justification ni de légitimation, nous sommes réellement passés à un stade supérieur de la fin de l’État de droit. C’est-à-dire que le politique n’a plus besoin de la sphère intellectuelle pour se donner une légitimité et agit directement. Pierre Bergé et Caroline Fourest, pour la réforme sociétale à venir, on les appellera vraiment quand on en aura besoin, sinon on fait passer les textes en force. La Centrafrique, BHL on l’appellera si vraiment l’intervention devient impopulaire, pour le moment, on attaque un point c’est tout.
    La centralisation administrative et politique a été renforcée en quelques semaines, rassurant notre État jacobin sur ses appréhensions totalitaires. Une réforme sur les peines de prison existe, peu importe, il manifeste de l’autre côté, on lui donne de la prison ferme, alors que les autres condamnés à la même peine attendent toujours d’aller en prison. Les penseurs et toutes les personnes qui suivent ces penseurs de l’opposition ou même qualifiés d’extrémisme, on envoie directement des groupes, des milices, agissant en toute impunité. Nous qui pensions que le temps du SAC était révolu, il semble bien que l’État socialiste s’en soit inspiré pour laisser agir leurs idiots utiles du système. Un humoriste ne plait pas, on l’interdit, et le Conseil d’État d’avaliser la position gouvernementale au risque de respecter autant les droits et libertés fondamentales que sous une République bananière. Peu importe, ils veulent avoir le dernier mot, faisant fi de l’art et la manière. Mais gare à ceux qui, dans l’opposition, agiraient de la même manière !
    Nous ne sommes pas dans un État totalitaire, mais à reprendre la grille de lecture d’Annah Arendt, nous sommes sous un régime qui reprend fortement les caractères des États totalitaires, de la dictature même : contrôle des médias, confusion des pouvoirs, usage intensif des forces de police, censure, justice arbitraire voire expéditive.
    Ah, il y a encore peu, le camp du Bien, de M. Valls et Mme Taubira, aimaient bien dire que le régime de de Gaulle en 1962 était totalitaire. Finalement, ceux qui le critiquent le plus sont peut-être ceux qui s’en inspirent le mieux…
    http://dextra.fr/2014/01/16/ou-sont-passes-les-intellectuels-megaphones-de-la-socialie/