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"[L]ors du conseil municipal du 26 mai 2014, le conseiller municipal FN Jean-Luc Schaffhauser – qui vient d’ailleurs d’être élu député européen – a vivement dénoncé une subvention de 15.000€ pour le Planning Familial, dont les objectifs mentionnés dans la Convention 2012-2014 passée entre cette association et la ville de Strasbourg sont explicites :
- « Intégrer la dimension du genre dans la gestion des collectivités locales » - « Intégrer l’approche par le genre […] par des actions d’information dans les établissements scolaires notamment »
Cette interpellation a fait l’objet d’un vif débat au conseil municipal de Strasbourg. Seuls les deux élus FN (Jean-Luc Schaffhauser et Julia Abraham) ont voté contre cette délibération, les élus d’opposition UMP-UDI et de la majorité PS ont voté pour."
Votre liste a obtenu 0,05 % aux élections européennes. Quel bilan en tirez-vous ? Ah ah ! Le bilan que je suis nul, un homme politique de vingt-cinquième ordre et que je ferais mieux de m’en tenir à mes chères études… Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu… D’un autre côté, à défaite politique indubitable, victoire idéologique incontestable : le Grand Remplacement, le « concept », gagne tous les jours du terrain, presque aussi vite que la chose elle-même, l’horrible chose. L’expression est maintenant dans toutes les bouches, y compris celle de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire dans le sanctuaire du Front national, le grand vainqueur. Et tous les sondages sont d’accord pour dire que la préoccupation numéro un des Français, et leur principal motif pour apporter leur suffrage à Marine Le Pen, c’est l’immigration, autrement dit la sécurité, l’économie, l’emploi, mais d’abord et avant tout l’identité, la substitution ethnique et culturelle, le changement de peuple et de civilisation : bref, le Grand Remplacement. Vous remarquerez d’ailleurs que pour la caste médiatique unanime, c’est là, précisément, ce dont il ne doit être question à aucun prix. Même le soir des élections, si notre cher Zemmour n’avait pas mis son grain de sel in fine, immigration et identité – les principales raisons du vote Front national – auraient été passées sous silence. Dans le Sud-Ouest, les grands journaux et les chaînes de télévision locales n’ont pas pipé mot de notre liste, la seule qui posât ouvertement la question du changement de peuple et de la conquête coloniale en cours. Les médias sont tellement abîmés dans les vieux dogmes antiracistes, qui pourtant n’ont plus aucune prise sur le réel, que pour eux tout souci de l’indépendance et de l’identité nationales sont une monstruosité à laquelle, d’accord avec le pouvoir, ils accolent aussitôt l’étiquette ravageuse et prohibitive d’extrême droite, même si personne au sein de notre liste n’a jamais eu la moindre accointance avec ces milieux-là et si notre culture est aussi éloignée que possible de la leur. Silence total de la presse, dissuasive étiquette d’extrême droite, cinq ou six mille euros de budget, presque pas d’affiches, presque pas de bulletins de vote : c’est merveille, dans ces conditions, que nous ayons frisé les quinze cents voix. Nous en aurions eu cent, je n’aurais pas été autrement surpris. Et pourtant notre ligne générale — refus de l’immigration de masse, hostilité égale pour les politiques menées en France et en Europe mais attachement égal à la France et à l’Europe —, cette ligne-là est majoritaire dans le pays, au moins relativement. C’est là qu’on revient à ma nullité. Nous aurions dû avoir trois millions de voix… Parlez-vous à propos de la victoire du FN, comme beaucoup de commentateurs politiques, d’un « séisme » pour la France ? Oui, mais d’un bon séisme. Disons : un choc salutaire. Le paradoxe c’est que mes amis et moi, qui sommes cinq cents fois moins forts que le FN, sommes aussi plus ambitieux : nous voudrions que les mouvements antiremplacistes arrivent au pouvoir en France, certes, mais aussi en Europe, et changent radicalement les politiques de l’Union comme celles de la nation. Que devrait faire François Hollande, selon vous, qui parle de « continuer » dans la même direction ? Vous souvenez-vous de l’amiral d’Ascoyne, dans Noblesse oblige, saluant au garde-à-vous à la proue de son navire qui sombre parce qu’il a refusé de changer des ordres manifestement imbéciles ? Mais il était plus chic que notre Président. Que pensez-vous de la tribune de BHL publiée dans Le Monde, qui explique que « la France est en péril. Un quart de nos compatriotes ont voté pour le pire. Ils ont choisi le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France » et qui propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ? Que c’est un bon exemple de discours mort, de vieille mécanique rouillée, sans prise sur ce qui survient, et qui ne touche plus du tout à la réalité des choses.
Votre liste a obtenu 0,05 % aux élections européennes. Quel bilan en tirez-vous ? Ah ah ! Le bilan que je suis nul, un homme politique de vingt-cinquième ordre et que je ferais mieux de m’en tenir à mes chères études… Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été prévenu… D’un autre côté, à défaite politique indubitable, victoire idéologique incontestable : le Grand Remplacement, le « concept », gagne tous les jours du terrain, presque aussi vite que la chose elle-même, l’horrible chose. L’expression est maintenant dans toutes les bouches, y compris celle de Jean-Marie Le Pen, c’est-à-dire dans le sanctuaire du Front national, le grand vainqueur. Et tous les sondages sont d’accord pour dire que la préoccupation numéro un des Français, et leur principal motif pour apporter leur suffrage à Marine Le Pen, c’est l’immigration, autrement dit la sécurité, l’économie, l’emploi, mais d’abord et avant tout l’identité, la substitution ethnique et culturelle, le changement de peuple et de civilisation : bref, le Grand Remplacement. Vous remarquerez d’ailleurs que pour la caste médiatique unanime, c’est là, précisément, ce dont il ne doit être question à aucun prix. Même le soir des élections, si notre cher Zemmour n’avait pas mis son grain de sel in fine, immigration et identité – les principales raisons du vote Front national – auraient été passées sous silence. Dans le Sud-Ouest, les grands journaux et les chaînes de télévision locales n’ont pas pipé mot de notre liste, la seule qui posât ouvertement la question du changement de peuple et de la conquête coloniale en cours. Les médias sont tellement abîmés dans les vieux dogmes antiracistes, qui pourtant n’ont plus aucune prise sur le réel, que pour eux tout souci de l’indépendance et de l’identité nationales sont une monstruosité à laquelle, d’accord avec le pouvoir, ils accolent aussitôt l’étiquette ravageuse et prohibitive d’extrême droite, même si personne au sein de notre liste n’a jamais eu la moindre accointance avec ces milieux-là et si notre culture est aussi éloignée que possible de la leur. Silence total de la presse, dissuasive étiquette d’extrême droite, cinq ou six mille euros de budget, presque pas d’affiches, presque pas de bulletins de vote : c’est merveille, dans ces conditions, que nous ayons frisé les quinze cents voix. Nous en aurions eu cent, je n’aurais pas été autrement surpris. Et pourtant notre ligne générale — refus de l’immigration de masse, hostilité égale pour les politiques menées en France et en Europe mais attachement égal à la France et à l’Europe —, cette ligne-là est majoritaire dans le pays, au moins relativement. C’est là qu’on revient à ma nullité. Nous aurions dû avoir trois millions de voix… Parlez-vous à propos de la victoire du FN, comme beaucoup de commentateurs politiques, d’un « séisme » pour la France ? Oui, mais d’un bon séisme. Disons : un choc salutaire. Le paradoxe c’est que mes amis et moi, qui sommes cinq cents fois moins forts que le FN, sommes aussi plus ambitieux : nous voudrions que les mouvements antiremplacistes arrivent au pouvoir en France, certes, mais aussi en Europe, et changent radicalement les politiques de l’Union comme celles de la nation. Que devrait faire François Hollande, selon vous, qui parle de « continuer » dans la même direction ? Vous souvenez-vous de l’amiral d’Ascoyne, dans Noblesse oblige, saluant au garde-à-vous à la proue de son navire qui sombre parce qu’il a refusé de changer des ordres manifestement imbéciles ? Mais il était plus chic que notre Président. Que pensez-vous de la tribune de BHL publiée dans Le Monde, qui explique que « la France est en péril. Un quart de nos compatriotes ont voté pour le pire. Ils ont choisi le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France » et qui propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ? Que c’est un bon exemple de discours mort, de vieille mécanique rouillée, sans prise sur ce qui survient, et qui ne touche plus du tout à la réalité des choses.
Règlement de comptes à OK-PS à Strasbourg : « Catherine Trautmann accuse ! », titrait courageusement mardi matin – une fois n’est pas coutume – les Dernières Nouvelles d’Alsace, au lendemain de la non-réélection de l’ancien ministre de la Culture Catherine Trautmann, numéro 2 sur la liste du PS menée par Édouard Martin… Battue à plate couture dans le Grand-Est, la liste de l’ancien syndicaliste n’a sorti du chapeau électoral que son seul titulaire, au détriment de l’ancien maire de Strasbourg pressenti par Martin Schulz pour la présidence du groupe socialiste européen.
« Il n’y a pas eu d’effet Martin : il n’arrive même pas en tête à Florange », a persiflé insidieusement le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, demandant son désistement dès l’annonce du résultat.
Quant à l’ancienne eurodéputée sortante, lors de la réunion du conseil fédéral du PS 67 lundi soir, elle a dressé sans ménagement un « sévère réquisitoire sur l’échec annoncé d’une stratégie élaborée par le PS à Paris dans son dos ». Et de rappeler comment, bien que plébiscitée par les militants, elle avait été dégommée juste avant la tenue du bureau national du PS, chargé de désigner les têtes de liste pour chaque région.
"[...] Je suis particulièrement préoccupé par ce qui arrive à ma famille politique et qui menace de libérer un immense espace politique entre le Front National et ce qui reste du Centre après le départ de Jean-Louis Borloo, dont je regrette comme tant d’autres, l’intelligence vive et l’ouverture d’esprit.
Ce vide serait terrible. Il surviendra si dans la crise identitaire que traverse notre pays,nous choisissons pour notre famille politique une identité floue plutôt qu’une identité forte.
Nous échouerons si nous n’avons pas d’autres réponses aux difficultés actuelles qu’un recentrageet une arithmétique partisane dont l’histoire nous a si souvent montré qu’elle transformait les additions de voix en soustraction le jour des élections.
Je veux travailler avec les centristes comme je l’ai toujours fait, comme l’ont toujours fait les gaullistes sociaux, mais je ne veux pas devenir centriste.
Les meilleures alliances sont celles où chacun sait qui il est. A l’UMP, il y a des centristes, des libéraux, des gaullistes, des tenants d’une droite plus traditionnelle.
La cohésion de l’ensemble ne peut être assurée que si nous dépassons nos différences, mais certainement pas par la recherche d’un plus petit commun dénominateur. Sans oublier dans cette quête, que, depuis la guerre, le seul ciment de toutes les droites –il y a toujours eu plusieurs droites- fut ce que l’on nomma « le Gaullisme ». Même si le mot « droite » ne peut pas résumer la leçon du Gaullisme, cette ambition de dépasser la droite et la gauche, d’incarner une idée de l’Etat, de la Nation et de la République, la volonté humaine dans l’histoire, l’autorité, et de réconcilier l’ordre et le mouvement.
Ceux qui veulent tout tirer vers le Centre parce qu’ils ont toujours cru qu’en réduisant la vie démocratique à deux seuls partis, l’un de centre gauche, l’autre de centre droit, on rassemblerait tous les Français et que ces deux partis pourraient indéfiniment se partager le pouvoir, ceux-là ne voient pas le démenti de l’histoireque la crise politique actuelle nous jette pourtant à la figure et mettent dangereusement en péril non seulement la cohésion de l’UMP dont ils attisent les déchirements, mais aussi l’équilibre même de notre démocratie.
Opposer un refus résolu à cette tentation n’est qu’un préalable à la reconstruction intellectuelle et morale dont la France a besoin. Mais c’est un préalable décisif.
De 1940 à 1945, près de 60.000 Français sont morts sous les bombardements alliés. De Dunkerque au Havre, en passant par Nantes et Cherbourg, des centaines de villes sont dévastées, certaines étant tout simplement rasées par les raids aériens de la Royale Air Force.
Peu de régions françaises échapperont à cette pluie de feu et d’acier, qui fera près de 74.000 blessés et détruira quelque 300.000 habitations. Le littoral français devient une nouvelle ligne de front. Car pour les Anglais, la stratégie du bombardement est la clé de la victoire contre l’occupation allemande. Retour sur une histoire longtemps occultée de la Seconde Guerre mondiale.
S’appuyant sur les archives françaises et britanniques, ainsi que sur des témoignages inédits, l’historien Andrew Knapp, spécialiste des stratégies aériennes durant la Seconde Guerre mondiale, lève ici un tabou : les Américains et les Anglais ont-ils tout fait pour éviter le sacrifice de tant de vies? Fallait-il bombarder la France? Toutes les frappes étaient-elles pertinentes ? Pourquoi tant de destructions? Ces raids, étaient-ils nécessaires?
Réalisé par Emmanuel Blanchard Catherine Monfajon Fabrice Salinié (France 2014)
Notes:
Liste non-exhaustive de villes durement touchées par les bombardements anglo-américains: Aulnoye, Avignon, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Brest, Cagny, Calais, Cannes-La Bocca, Chartres, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Creil, Le Creusot, Dunkerque, Gennevilliers, Juvisy-sur-Orge, Laon, Lens, Lille, Lisieux, Le Mans, Lorient, Mantes, Modane, Montluçon, Nantes, Nevers, Nice, Noisy-le-Sec, Orléans/Les Aubrais, Reims, Rouen, Saint-Lô, Saint-Nazaire, Sète, Somain, Tergnier, Toulouse, Tours, Trappes, Villeneuve-Saint-Georges…
Le 20 avril 2012, les Mexicains découvraient dans leurs salles obscures le film « Cristeros», racontant une page importante, récente, mais quelque peu oubliée de leur histoire. A la fin des années 20, le président Calles et son gouvernement instaurent des lois anticatholiques radicales, provoquant peu à peu une révolte populaire…
Porté par des acteurs internationalement reconnus, le film est un succès au Mexique et est rapidement projeté aux Etats-Unis. Il faut attendre près d’un an avant de le voir également dans certaines salles européennes, en Pologne et en Espagne, deux des derniers grands bastions catholiques du vieux continent. Et la France, me direz-vous ? Elle récompense à cette époque deux œuvres cinématographiques d’un tout autre genre, le film lesbien « La vie d’Adèle » et surtout le film à la gloire de la théorie du genre « Guillaume et les garçons à table ». Dans la vie politique, l’année 2013 est marquée par la loi autorisant le mariage homosexuel et par les manifestations massives contre ce projet. Les catholiques de France descendent alors dans la rue pour crier leur ras-le-bol face à la décadence de la société et l’inversion totale des valeurs, et font face à cette occasion à un mépris total du gouvernement et une violence policière démesurée, menant de nombreux jeunes de « bonnes familles » dans les geôles de l’Etat, l’un d’eux faisant même plusieurs semaines de prison à Fleury-Mérogis, dans la cellule voisine de Rédoine Faïd, braqueur, meurtrier de policiers et ennemi public numéro 1 !
Alors que le gouvernement dit français refuse une pétition de centaines de milliers de signatures, s’en prend à « l’obscurantisme » de l’Eglise Catholique et réprime des manifestations, il n’est pas interdit de voir dans la non-sortie du film dans l’hexagone une volonté politique. En effet, ces différentes dérives trouvent un écho flagrant dans l’histoire des Cristeros.
Un an plus tard, ce qui - si vous avez bien suivi jusque-là - nous amène à ce mois de mai 2014, les manifestations ont cessé (mettons de côté l’échec de l’initiative « Jour de Colère »), laissant la place de poil à gratter du gouvernement au Front National et à ses scores historiques lors des élections municipales et européennes. Cependant un réseau s’est créé lors de l’année écoulée, et par l’intermédiaire notamment du blog Catholique « Le Salon Beige », une forte pression est exercée sur les chaînes de cinéma du pays afin que le fameux film soit distribué.
L’opération est une réussite, et c’est donc le 14 mai 2014 que les Français peuvent enfin découvrir « Cristeros ». Ils ont tout de même droit à une dernière insulte, le diffuseur ayant en effet jugé malin de passer la bande annonce de « Welcome to New York » avant le film, qui raconte les aventures de DSK avec bien sûr des scènes de sexe à foison. Bref, les salles sont pleines partout en France (avec même les Renseignements Généraux dans les salles) et c’est donc une belle victoire.
Le film commence par un message religieux, puis par un rappel du contexte historique. En 1926, quelques années après la Révolution, le président Plutarco Elias Calles renforce les lois anticatholiques de la constitution mexicaine de 1917 : Les évêques, prêtres et pasteurs nés à l’étranger sont expulsés ; les prêtres qui critiquent le gouvernement sont condamnés à cinq ans de prison, et le port d’habits religieux en public est interdit. Très vite, la répression entraîne la mort de nombreux catholiques n’ayant pas bafoué leurs convictions. Ces mesures provoquent d’abord une réaction pacifique de la « Ligue pour la Liberté Religieuse » puis une opposition armée menée par des femmes et des hommes libres du pays : les Cristeros.
Nous découvrons peu à peu les personnages principaux, tous ayant réellement existé.
Le Père Christopher, interprété par Peter O’Toole (Lawrence d’Arabie, La Bible, Caligula, Le Dernier Empereur, Troie…) refuse de se battre mais il refuse également de se soumettre aux lois liberticides. Il accueille le jeune José Sanchez pour en faire un enfant de chœur, ils sont cependant tous deux vite rattrapés par le conflit et le petit mexicain doit alors prendre des décisions d’homme.
A la tête de l’armée catholique des Cristeros, nous découvrons le général Enrique Gorostieta Velarde, militaire à la retraite et autrefois sous les ordres du président Huerta, joué ici par Andy Garcia (Le Parrain 3, Ocean’s Eleven…). Le film commet d’ailleurs l’une de ses rares erreurs en nous le présentant comme un athée se convertissant au fur et à mesure des évènements, et sous l’influence de sa femme (jouée par Eva Longoria, surprenante dans son rôle). La famille du général Gorostieta a en effet indiqué à la sortie du film que leur aïeul était déjà un catholique fervent au moment de s’engager dans cette lutte.
Victoriano Ramírez (interprété par Oscar Isaac, prochainement à l’affiche de Star Wars Episode VII), lui, s’est fait connaître dans l’armée par un fait d’arme impressionnant ; il a tué quatorze hommes de l’armée régulière mexicaine à lui seul avant de rejoindre la rébellion, accompagné de ses hommes. C’est avec surprise qu’il y découvre le père Vega, prêtre-soldat, ainsi que de nombreuses femmes qui participent à l’effort de guerre.
Ces héros se rencontrent tour à tour mais de nombreuses rancœurs perturbent le bon déroulement de leurs combats. Embauché comme mercenaire, le Général Gorostieta doit convaincre les hommes les plus durs de son dévouement et ne peut contrôler le sanguin Ramirez. Le Père Vega quant à lui est à l’origine de l’un des crimes les plus violents commis par les Cristeros, en faisant brûler –par mégarde- un train qui n’avait pas été évacué, ce qui entraîne des représailles très dures du président Calles. Les tribulations politiques sont nombreuses, et les mexicains connaissaient les pires horreurs de la guerre.
C’est finalement l’arrivée dans les rangs des Cristeros du petit José et le martyre qu’il va connaître qui va souder l’armée. Serviable et courageux, le garçon est capturé au cours d’une bataille. Il est questionné, menacé, torturé, mais il ne livre pas ses compagnons qui eux sont à sa recherche. Pire pour ses adversaires, il refuse de renier le Christ, et est ainsi livré à un véritable Chemin de Croix. Ensanglanté, les pieds nus, il est traîné dans les rues de sa ville, il chute à plusieurs reprises mais se relève, une dernière occasion d’avoir la vie sauve lui est donnée s’il trahi ses frères et renie sa Foi. Il n’en fait rien et est exécuté devant sa famille, impuissante mais fière, et devant le Général, arrivant quelques instants trop tard.
L’épilogue nous apprend le destin des différents protagonistes et d’autres héros des Cristeros. José Luis Sanchez del Rio, 14 ans à sa mort, et douze autres mexicains furent reconnus comme martyrs et béatifiés par le cardinal José Saraiva Martins le 20 novembre 2005 sous le pontificat du Pape Benoît XVI. Le père Christopher et vingt-quatre de ses compagnons martyrs, prêtres et laïcs, avaient déjà été canonisé le 21 mai 2000 par le Pape Jean-Paul II.
Bande annonce :
Dean Wright, réalisateur du film mais principalement connu pour son travail sur les effets visuels (Titanic, Le Seigneur des Anneaux, L’Homme Bicentenaire…),choisi de ne pas montrer le dénouement politique de cette guerre Mexicaine - le Président Calles faisant des concessions mais éliminant tout de même de nombreux anciens Cristeros - et en fait ainsi une œuvre avant tout profondément catholique. Même si certaines scènes font peut-être un peu trop jouer la corde sensible du spectateur, nous voyons pendant près de deux heures et demie le courage d’hommes, de femmes et d’enfants s’étant battu pour leur Foi. Nous voyons au travers de ces évènements historiques qu’il n’y a pas qu’une seule manière de se battre et que chaque bonne volonté peut apporter beaucoup à la lutte ; cela marquera ceux qui ont participé à toutes les actions de défense de la Famille, manifestations, veilleurs, sentinelles, mères veilleuses…
Souvent pointés du doigt pour une supposée mollesse, les Catholiques de France se sont réveillés et ont même été les têtes de proue d’un grand mouvement d’opposition, qui n’a d’ailleurs pas été sans lendemain puisque le journal La Croix rapportait le 27 mai dernier que 21% des pratiquants réguliers avaient voté pour le Front National lors des élections européennes de dimanche dernier, contre 4% en 2009. Même si la France n’a pas connu de martyr durant cette période récente, il est assez aisé et sain finalement de faire de « Cristeros » un film symbole des nouveaux combats de notre siècle.
En ce jour de l’Ascension 2014, et en hommage à ces combattants catholiques d’Amérique du Sud, « Longue vie au Christ Roi et à Notre Dame de Guadalupe » !