Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • Une bonne synthèse de l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la république...

    Pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République, tous les partis qui comptent sont touchés simultanément par une crise idéologique et organisationnelle

    Nous vivons un moment sans précédent dans l’histoire des partis politiques français, depuis l’avènement de la Ve République au moins.

    Tous les partis qui comptent aujourd’hui en France sont en effet touchés, simultanément, par une crise à la fois idéologique et organisationnelle, qui les remet profondément en question voire qui les menace de mort.

    La situation actuelle apparaît ainsi comme une parfaite illustration de la célèbre phrase de Gramsci dans ses Cahiers de prison :

    « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne, on observe les phénomènes morbides les plus variés. »

    Un paysage dévasté

    A gauche, le Parti socialiste, au coeur du pouvoir, dominant dans la majorité et à gauche, a perdu 30.000 élus lors des dernières élections municipales et plus de 25.000 adhérents en deux ans. Il est profondément divisé, jusque dans le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, entre les partisans de la politique mise en oeuvre par le président de la République et le Premier ministre, et les élus et responsables qui souhaiteraient, d’une manière ou d’une autre, une orientation plus classiquement « de gauche ». Les autres composantes de la majorité, notamment EELV, s’opposent elles-mêmes le plus souvent au gouvernement quand elles ne sont pas soumises à des tiraillements internes. [...]

    Laurent Bouvet - La suite sur Slate.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-bonne-synthese-de-l-impasse

  • Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

     

    Ex: http://zejournal.mobi

     

    Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya, écrit David Hearst.

     

    L'Arabie saoudite est dirigée par une clique de vieillards cacochymes, dignes représentants d'une caste qui s'accapare la rente pétrolière et se maintient au pouvoir par tous les moyens...

     

    Il y a beaucoup de mains derrière l'attaque de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. L'Amérique n'est pas malheureuse de voir le Hamas devoir supporter tant de coups. Alors que les images des scènes de carnage dans les rues de Shejaiya venaient d'être diffusées, John Kerry a déclaré sur ??Meet NBC le même jour qu'Israël avait le droit de se défendre, et l'ambassadeur américain Dan Shapiro a déclaré sur la chaîne israélienne Canal 2 que les États-Unis feraient en sorte que les forces modérées soient [après le conflit] dominantes dans la bande de Gaza, ce qui veut dire [qu'Israël amènerait dans ses fourgons] l'Autorité palestinienne.

     

    L'Égypte n'est pas non plus écrasée de douleur. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a tenu le Hamas pour responsable de la mort des civils, après que le mouvement ait rejeté le cessez le feu [concocté par l'Égypte et Israël et totalement à l'écart du Hamas - NdT].

     

    Un troisième partenaire non déclaré dans cette alliance contre nature a cependant donné un feu-vert à Netanyahu, le couvrant à l'avance pour une opération militaire d'une telle férocité. Nous ne parlons pas d'un allié aussi impuissant que les États-Unis, car cette autorisation ne peut venir que d'un État arabe.

     

    L'attaque sur Gaza a été lancée avec une approbation royale saoudienne.

     

    Ce mandat royal n'est rien de moins qu'un secret de polichinelle en Israël et l'ex-ministre de la défense comme celui qui est en fonction en parlent de façon très ouverte. L'ancien ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz a surpris le présentateur sur Canal 10 en disant qu'Israël devait attribuer un rôle à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la démilitarisation du Hamas. Interrogé sur ce qu'il entendait par là, il a ajouté que des fonds de l'Arabie saoudite et des Émirats devraient être utilisés pour reconstruire Gaza une fois le Hamas anéanti.

     

    Amos Gilad, homme-clé au ministère israélien de la défense dans les relations avec l'Égypte de Moubarak et aujourd'hui directeur du département israélien des relations politico-militaires, a déclaré récemment à l'universitaire James Dorsey : « Tout est souterrain, rien n'est public, mais notre coopération sécuritaire avec l'Égypte et les États du Golfe est unique. C'est la meilleure période de sécurité et de relations diplomatiques avec les pays arabes ».

     

    Les félicitations sont réciproques. Le roi Abdallah a fait savoir qu'il avait téléphoné au président Abdel Fattah El-Sisi pour approuver une initiative égyptienne de cessez-qui n'avait même pas soumise au Hamas, ce qui a incité des analystes cités par le Jerusalem Post à se demander si un cessez-le feu avait été sérieusement proposé.

     

    Le Mossad et les responsables saoudiens du renseignement se réunissent régulièrement. Les deux côtés se sont concertés lorsque l'ancien président égyptien Mohamed Morsi était sur ??le point d'être déposé en Égypte, et ils sont main dans la main en ce qui concerne l'Iran, à la fois dans la préparation d'une attaque israélienne qui traverserait l'espace aérien saoudien, et dans le sabotage du programme nucléaire.

     

    Il y a même été dit de bonne source que les Saoudiens financent l'essentiel de la très coûteuse campagne d'Israël contre l'Iran.

     

    Pourquoi l'Arabie Saoudite et Israël font-ils à ce point bon ménage ? Pendant des décennies, les deux pays éprouvaient une sensation identique quand ils regardaient autour d'eux : la peur. Leur réaction a été similaire. Chacun sentait qu'ils ne pouvaient se prémunir contre ses voisins en les envahissant (Liban, Yémen) ou par le financement de guerres et coups d'État (Syrie, Égypte, Libye). Ils ont des ennemis ou rivaux en commun : l'Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas dans la bande de Gaza, et les Frères musulmans ailleurs. Et ils ont des alliés communs : les lobbys militaro-industriels américains et britanniques, l'homme fort du Fatah et l'atout des États-Unis Mohammed Dahlan qui a essayé autrefois de prendre le contrôle de Gaza et qui serait probablement prêts à le faire à nouveau.

     

    La différence aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire de leurs deux pays, une coordination militaire a été mise en place. Le prince Turki, neveu du roi Abdallah, est le visage public de ce rapprochement rendu visible par la publication d'un livre sur l'Arabie écrit par un universitaire israélien. Le prince s'est rendu à Bruxelles en mai pour rencontrer le général Amos Yadlin, l'ex-chef du renseignement israélien qui a été inculpé par un tribunal en Turquie pour son rôle dans l'abordage du Mavi Marmara.

     

    On pourrait faire valoir qu'il n'y a rien de sinistre dans l'implication du prince Turki dans le débat israélien et que ses motivations sont à la fois paisibles et louables. Le prince est un fervent partisan d'une initiative de paix proposée par le roi saoudien Abdallah. L'Initiative de paix arabe soutenue par 22 États arabes et 56 pays musulmans aurait effectivement été une base pour la paix si Israël ne l'avait pas ignoré il y a quelques 12 ans.

     

    Le prince Turki est très lyrique sur les perspectives de paix dans un article publié par Haaretz. Il y écrit : « Et quel plaisir ce serait d'être en mesure d'inviter non seulement les Palestiniens mais aussi les Israéliens que j'allais rencontrer de venir me rendre visite à Riyad, où ils pourraient alors visiter ma maison ancestrale dans Dir'iyyah, qui a souffert aux mains de Ibrahim Pacha le même sort qu'a subi Jérusalem aux mains de Nabuchodonosor et des Romains ».

     

    C'est les moyens utilisés, pas la fin en soi qui exposent le véritable coût humain de ces alliances. La promotion par le prince Turki de l'Initiative de paix arabe se fait au prix de l'abandon par le royaume de son soutien historique à la résistance palestinienne.

     

    L'analyste saoudien Jamal Khashogji fait ce même constat quand il parle en langage codé du nombre d'intellectuels qui attaquent la notion de résistance : « Malheureusement, le nombre de ces intellectuels ici en Arabie Saoudite est plus élevé que la moyenne. Si une telle tendance se poursuit, elle va détruire la louable prétention du royaume d'avoir soutenu et défendu la cause palestinienne depuis l'époque de son fondateur, le roi Abd Al-Aziz Al-Saoud ».

     

    La paix serait en effet la bienvenue pour tout le monde, et surtout pour Gaza en ce moment. Mais les moyens par lesquels les alliés d'Israël en Arabie saoudite et l'Égypte veulent y arriver, en encourageant Israël à donner au Hamas un coup fatal, amènent à douter de ce qui se trame vraiment. Le père de Turki, le roi Faisal bin Abdulaziz se retournerait dans sa tombe s'il voyait ce que son fils fait en son nom.

     

    Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya.

     

    Source : David Hearst

     

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/07/23/israel-et-l-arabie-saoudite-une-alliance-forgee-dans-le-sang-des-palestinie.html

     

  • Pour répondre à la restalinisation

    Krivitsky-vign

    Les puissants du jour s'efforcent volontiers de gommer les aspects de l'Histoire qu'ils jugent dérangeants. Une très vaste entreprise s'attache, et de longue date, à réhabiliter en particulier Staline. Le but de cette opération de prétendue "réconciliation avec l'Histoire", – c'est-à-dire de négation de l'Histoire, – ne doit pas être laissé de côté : elle tend à blanchir la classe des privilégiés, bénéficiaires du régime communiste, devenus accapareurs des richesses frauduleusement privatisées du pays après 1991.

    Malheureusement, pour les peuples dont les dirigeants trafiquent la vérité, celle-ci trouve toujours, à leurs dépens, les voies de sa propre revanche. (1)⇓

    En occident, on s'emploie à faire rétrospectivement de Staline un allié plus présentable que le criminel paranoïaque décrit par le Rapport Khrouchtchev de 1956.

    En son temps on le présentait comme le "coryphée des Sciences et des Arts". Aujourd'hui, on n'oserait plus, ou pas encore, lui attribuer la création musicale ou l'activité scientifique de son pays. À l'usage des Russes, on s'attache donc à le présenter :

    1° comme un grand chef de guerre, premier mensonge ;
    2° comme l'artisan de l'industrialisation, deuxième mensonge ;
    3° et, suprême argument mythique, comme le grand dirigeant qui aurait vaincu le "fascisme" – ce que répètent encore à l'envi les agents d'une certaine propagande.

    Tout ceci revient d'abord à nier les échecs flagrants du stalinisme en tant que tel : sur le terrain de l'industrialisation comme de l'agriculture ; mais aussi sur le terrain stratégique. L'aveuglement du dictateur soviétique, l'impréparation de son armée, l'épuration sanglante et cynique de son État-Major entre 1938 et 1941 ont entraîné lors de l'attaque du 22 juin 1941 des conséquences impardonnables.

    La même opération frauduleuse de réhabilitation tend dès lors à entourer aussi d'un rideau de fumée le contexte abominable de l'URSS des années 1930.

    Pour répondre à cette campagne tendant à réhabiliter la période communiste, une nouvelle édition des révélations exceptionnelles apportées par Krivitsky en 1939 s'imposait.

    Il existe certes plusieurs sortes de témoignages éclairants sur la réalité historique de l'URSS. L'œuvre immense et puissante d'Alexandre Soljenitsyne, par exemple, nous montre le système répressif et concentrationnaire, vu d'en bas, du point de vue des "zeks" réduits en quasi-esclavage dans le Goulag, mais aussi des ingénieurs captifs dans le Premier Cercle, ou des innombrables vies brisées comme celle d'Ivan Denissovitch. Dès le milieu des années 1920, les descriptions du régime répressif ou de la dérive dictatoriale à l'époque même de Lénine auraient pu, et donc auraient dû, éclairer les Occidentaux.

    C'est en 1935 que Boris Souvarine publie son fondamental "Staline" auquel, lors de sa réédition 40 ans plus tard, il juge inutile de rajouter une page.

    L'angle d'observation complémentaire que dévoile Krivitsky, cet "homme qui en savait trop", se révèle pourtant irremplaçable : il s'agit du témoignage d'un important officier de Renseignement militaire responsable de l'Europe occidentale.

    Né en 1899 dans une ville de la Galicie, partie de l'Empire austro-hongrois, il s'était engagé, sous le nom de Walter Krivitsky, dans l'Armée Rouge. Il la servit jusqu'en 1938, sans jamais appartenir à la terrible police politique. Sous les noms successifs de Tchéka, Guépéou, puis NKVD cette abominable organisation totalitaire développait progressivement son emprise et son étau au service du maître du Kremlin.

    Après avoir cherché quelque temps à surmonter ses désillusions, le général Krivitsky n'accepta pas l'alliance qui se dessinait entre l'URSS et l'hitlérisme. Cette opération à laquelle le dictateur croyait dur comme fer, se révéla catastrophique.

    Krivitsky rompit avec Moscou en 1938. Son livre fut écrit et publié aux États-Unis en octobre 1939 au moment du pacte Staline-Ribbentrop. (2)⇓ Il en explique largement la mise en place. Une traduction française parut en 1940 alors que la France vivait les premiers mois de la guerre, que l'Europe orientale subissait le partage et que la Finlande résistait victorieusement à son agresseur.

    Les révélations qu'il contient ne mettent pas seulement en cause les crimes, les reniements de l'idéal et les trahisons du régime. Ils en éclairent le mécanisme et l'abominable logique, implacable, totalitaire, paranoïaque.

    En particulier le rôle du stalinisme dans la guerre d'Espagne, et l'imposture du soi-disant mot d'ordre "antifasciste", y sont mis en lumière.

    C'est seulement en 1979, qu'à Paris on voulut le rééditer. (3)⇓ À cette époque Brejnev avait entrepris la lente réhabilitation de Staline. Et les réseaux communistes s'employèrent à étouffer la publication des révélations antistaliniennes du général Krivitsky, datant pourtant de l'avant-guerre.

    Quelque temps après la publication de son livre, en août 1940, Trotski venait d'être assassiné au Mexique. Willi Münzenberg avait été liquidé en France pendant l'été. De ce jour Walter Krivitsky, principal transfuge issu du Renseignement militaire, traqué depuis des mois, sut qu'il figurait désormais au premier rang des cibles désignées aux tueurs du NKVD. En février 1941, âgé de 52 ans, il était trouvé mort "mystérieusement" dans un hôtel de Washington.

    À notre époque, où une certaine propagande s'emploie à gommer cette période de l'Histoire la redécouverte de ce témoignage capital, vivant et réaliste, nous semble donc nécessaire à la cause de la vérité et de la liberté. (4)⇓

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/07/pour-repondre-a-la-restalinisation.html

    Apostilles

    1.  La même négation des abominations de la Révolution a parcouru l'historiographie française, au cours du XIXe siècle. Or, en réhabilitant les crimes jacobins, sous prétexte de "patriotisme", on a enfoncé la France dans la décadence et le conformisme "républicains" dont elle mourut longtemps à petit feu, et depuis une trentaine d'années à grands pas. 
    2.  cf. les documents et les cartes que j'ai rassemblés et publiés sous le titre"L'Alliance Staline-Hitler".
    3.  aux éditions Champ Libre. Cette maison d'extrême gauche non stalinienne avait été fondée par Gérard Lebovici lui-même proche du situationniste Guy Debord. Disparues en 1991, leur fond est partiellement continué par les éditions Ivrea. Celles-ci diffusent encore le livre de Souvarine. Voici comment Champ libre présentait l'aventure qui lui survint alors : Ce livre a été aussitôt saisi à la demande d'une maison d'édition dite "La Pensée sauvage" qui prétendait mensongèrement avoir acquis chez un éditeur américain les droits du même livre dans l'intention de le publier à très bref délai. Cette intention prétendue n'ayant été suivie d'aucun effet pendant deux ans, on se trouve obligé de conclure que l'intervention policière, et la longue obstruction judiciaire, dont les éditions dites de "La Pensée sauvage" ont pris la responsabilité – sans détenir le moindre droit et sans rien vouloir faire de leur imposture – n'étaient objectivement destinées qu'à couvrir les crimes de la politique stalinienne, en empêchant le public français de prendre connaissance de cet important document. Avis aux amateurs : le gibier qui se dit sauvage est très souvent, dès l'origine, apprivoisé. 
    4.  on peut commander ce livre :
       - sur la page catalogue des Éditions du Trident
       -ou en téléchargeant et en imprimant la plus récente circulaire de nouveautés de l'éditeur. 
  • La France, nouvel homme malade de l'Europe ?

    La situation économique française ne s'améliore pas selon les analystes de Oxford Economics. Compétitivité, croissance, emploi... Va-t-on rattraper la Grèce ? Par Luc Meier, Oxford Economics.
    La France continue de sous-performer ses voisins en zone euro. La baisse de 1,7% de la production industrielle en mai par rapport à avril a été plus importante qu'en Italie et la plus forte baisse depuis 20 mois. L'investissement et la production de biens de consommation ont connus une baisse en mai, la production manufacturière étant quant à elle en baisse de 2,3% par rapport à Avril.
    Prévisions en baisse 
    Dans ce contexte, nous avons révisé à la baisse nos prévisions de croissance du PIB pour la France: nous prévoyons désormais une croissance de 0,6% pour 2014 contre 0,7% initialement, et une croissance de 1,1% en 2015 contre 1,2% initialement. 
    En regardant dans la seconde moitié de l'année, les perspectives maussades du marché du travail avec un taux de chômage demeurant élevé et une hausse des salaires plus modeste que dans les autres pays de la zone euro, continueront de peser sur la demande intérieure. Nous ne nous attendons pas à ce que les dépenses de consommation profitent significativement de la faible inflation actuelle. En juin, l'inflation IPC s'est élevé à seulement 0,5%, en ligne avec l'inflation de la zone euro, mais à son plus bas niveau depuis Novembre 2009.
    Incapacité à investir 
    De plus, la compétitivité extérieure de la France a continué de se dégrader depuis le début de l'année. La France affiche désormais le déficit commercial le plus élevé des grands pays de l'Eurozone. Sa part des exportations en dehors de la zone euro a diminué, ce empêche la France de bénéficier des avantages de la modeste reprise du commerce mondial. Nous prévoyons une hausse des exportations de 3% en moyenne en 2014-2015.
    Pendant ce temps, les bénéfices avant impôts publiés par les entreprises françaises stagnent, en contraste avec le reste de la zone euro. Alors que les entreprises françaises affichent déjà les taux de profits les plus faibles de la zone euro, ceci va limiter encore leur capacité à investir par rapport au reste de la zone. Enfin, les grandes lignes des budgets 2015 à 2017 publiés cette semaine confirment que la consolidation fiscale restera un frein à la croissance. Nous nous attendons à une croissance des dépenses du gouvernement actuel d'environ 0,4% par an sur cette période. 

    source latribune.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupykuZupuLIBAhDwO.shtml

  • Russie : Le trésor perdu des Romanov

    On sait qu’en 1917, parce qu’ils avaient besoin de liquidités, les bolcheviques ont vendu une partie des biens de valeur trouvés au Kremlin, ainsi que ceux que Nicolas II avait cachés au couvent Saint-Jean de Tolbolsk, en Sibérie. Mais qu’est devenu le trésor de la Maison Romanov ? Une enquête qui démêle mythes et vérités historiques.

    L’une des conséquences inattendues de l’effondrement de l’URSS est un regain d’intérêt pour l’or, les bijoux et autres objets précieux qui appartenaient au tsar et à ses proches. Ils sont nombreux à fouiller les archives, à compulser des catalogues censés répertorier diverses pièces ou à courir les salles des ventes, à l’instar de Nadejda Danilevitch, qui a fait partie de la commission d’enquête sur l’exécution de Nicolas II, et à tenter de retracer le parcours des biens personnels des Romanov. L’oligarque milliardaire Alexeï Ivanov, lui, rachète les mythiques œufs Fabergé, fleurons du trésor du tsar.

  • Fureurs sans frontières


    Cela se passe désormais en France, on ne peut plus faire l'autruche. Hélas, l'attitude dominante et bien-pensante de ces derniers temps n'apporte pas, même dans la bêtise, beaucoup de nouveauté par rapport à ce que l'on entend à Paris depuis un demi-siècle.

    Avouons-le cependant aussi : il faut une bonne dose de stoïcisme pour supporter la masse de fadaises, de prétendus jugements moralisateurs, de tartufferies, de découvertes tardives, de fausses ou de véritables naïvetés qui nous sont servis ces derniers temps. etc.

    Donnons ici un exemple. Le sujet est demeuré indifférent, et je le regrette, à la plupart des Français. Ils le recevront donc sans l'aveuglement de la passion. Les gens qui, comme je m'y essaye, restent attentifs à la cause de l'hellénisme ne manquent pas, depuis quelques mois, de se féliciter que les Occidentaux, du moins certains d'entre eux, découvrent l'immoralité, l'incongruité, l'illégalité, l'inconfort, et, désormais l'inconvénient stratégique, de l'occupation par l'armée turque du nord de Chypre envahie il y a exactement 40 ans.

    Cette prise de conscience vient malheureusement un peu tard quand on sait que le secrétaire général de l'OTAN n'a même pas, à l'époque, en juillet-août 1974, interrompu ses vacances, que les bases militaires britanniques sont demeurées intactes, etc.

    Ah, j'oubliais : on découvre aussi désormais que la zone maritime exclusive de l'île contient d'importants gisements d'hydrocarbures, excellent carburant pour alimenter la machine aux Droits de l'Homme.

    Or, trop de sophismes courants et de déchaînements passionnels sont construits comme si, par exemple, l'antagonisme entre Juifs et Arabes devait être tenu pour une révélation, comme si ses premières manifestations étaient apparues à la faveur des récents et sanglants événements de Gaza… alors que de toute évidence il est la cause qui a conduit à cette tragédie… et non la conséquence.

    En France même un tournant s'est esquissé avec l'affaire du "gang des Barbares" et de leur victime Ilan Halimi. En cette occasion, à partir de janvier 2006, la partie la plus lucide de la communauté juive a pris conscience du danger qui la menace et qui ne vient certainement pas de "l'extrême droite".

    Mais les institutions bien-pensantes, y compris le CRIF, persistent dans le radotage "antifasciste" tel qu'il fut inventé et mis au point par le Komintern en 1935, – tel que la propagande poutinienne le propage encore hélas avec un certain succès, limité cependant à sa sphère d'influence.

    Tout le mal, c'est bien connu, vient des fascistes. Qui sont les fascistes ? Ceux que les communistes désignent pour leurs adversaires.

    Et puisque les "mauvaises" manifestations doivent être interdites elles laissent place aux bonnes. La prochaine sera donc organisée ce 23 juillet à l'appel d'un "Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens" – et son service d'ordre sera assuré par la CGT, qui fait partie du comité organisateur, au côté de la "Ligue des droits de l'homme", du "Nouveau parti anticapitaliste", ou encore de "l'Union nationale des étudiants de France". Le tour est donc joué.

    Mais au fait que doit-on entendre par "une paix juste et durable"?

    En quoi cela dépend-il des braves gens qui vont défiler à Paris ?

    Comment imaginer, près d'un demi-siècle après la guerre des Six-Jours de 1967 que l'État d'Israël revienne pacifiquement dans les frontières de fait qu'il occupait à l'époque précédente et que d'ailleurs ses voisins ne reconnaissaient pas ? Le petit territoire de Gaza, 360 km2 pour 1,8 million d'habitants, quasiment autonome depuis 1994, peut-il imaginer servir impunément de base permanente menaçant son voisin ? Celui-ci ne plaisante certes pas. "Cet animal est très méchant, quand on l'attaque il se défend."

    L'explosion désormais irréversible de l'État irakien nous donne l'occasion d'y réfléchir. Elle va poser un problème beaucoup plus vaste : elle remet en cause tout le système de frontières du proche orient, issu de la partie asiatique de l'ancien empire ottoman.

    Le califat, ou le pseudo-califat, apparu ces dernières semaines à Mossoul peut disparaître du jour au lendemain : le fait même qu'il ait été proclamé à la charnière de deux États arabes devrait laisser des traces. Nous serons amenés, hélas, à y revenir dans une prochaine chronique.

    Or, si l'on s'en tient aux apparences, le bruit court que cette question de frontières passionne une partie de l'opinion publique internationale, faute, sans doute, de pouvoir continuer à regarder le "Mundial" sur les petits écrans. En France, elle sert ainsi actuellement de prétexte à des mobilisations et à des provocations d'un genre sinon absolument nouveau du moins fort préoccupant pour ce qu'on appelle encore la "cohésion sociale" entre Barbès et Sarcelles.

    Trop de sottises malheureusement n'ont jamais cessé d'être proférées dans ce registre et sur ce sujet.

    Face à tous ceux qui d'un cœur froid manipulent des têtes chaudes essayons de garder la tête froide et le cœur ardent, au service de notre pays, de la vérité et de la liberté.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Pourquoi, chaque jour, deux restaurants disparaissent à Paris

    Challenges a obtenu les chiffres inédits de l'évolution du nombre de restaurants à Paris. Résultat, la capitale a perdu 884 établissements en 2013... Comment expliquer ces disparitions massives ?

    Selon la rumeur, il se créerait un restaurant par jour à Paris... Challenges a souhaité vérifier. Première surprise en découvrant les chiffres inédits que nous a délivrés le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris : ce n'est pas un restaurant qui se crée chaque jour dans la capitale, mais plus de trois ! En 2013, on a ainsi recensé 1.337 immatriculations à Paris (soit 3,66 par jour). Pas étonnant donc que le Parisien qui déambule dans les rues de Montparnasse, Bourse ou Opéra à l'heure de la pause déjeuner ait l'impression de découvrir chaque semaine de nouvelles enseignes. Elles poussent comme des champions.

    Mais le chiffre des destructions des restaurants s'avère bien plus impressionnant encore : six périssent chaque jour. Soit deux fois plus que le nombre de créations. En 2013, on a ainsi dénombré 285 défaillances et 1.936 "radiations volontaires à l'initiative du dirigeant ou d'office à l'initiative du greffier". En comparaison avec l'année 2012, qui avait recensé 196 défaillances et 1.442 radiations, les disparitions ont donc augmenté de 26%. Alors que les immatriculations n'ont elles, pas bougé d'un iota, passant de 1.334 en 2012 à... 1.337 en 2013. Au total, le solde est donc négatif : Paris a perdu 884 restaurants en 2013.

    Pas de barrières à l'entrée 

    Surprenant ? Pas pour Bernard Boutboul, directeur général de Gira conseil, cabinet spécialisé dans la restauration. Ce connaisseur du secteur ne croyait pas à la légende. Quand Challenges lui avait énoncé l'adage selon lequel chaque jour verrait l'apparition d'un restaurant parisien, il avait répondu: "Ca m'étonnerait, je le croirais plus si on me disait un restaurant supprimé par jour à Paris." Quelques semaines plus tard, nous avons à nouveau frappé à sa porte, lui annonçant les chiffres du Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, qui confirmaient son impression.

    "Je trouve cela triste mais en même temps je ne suis pas étonné", a-t-il reconnu. "C'est un secteur qui a attiré beaucoup de personnes grâce à un taux de TVA bas, qui est passé en 2009 de 19,6% à 5,5%." Depuis, la TVA est remontée à 7% puis à 10% et pourrait grimper jusqu'à 12 ou 13% dans quelques années en raison d'un changement de législation européenne. "Le secteur était attractif, il l'est moins, ce qui explique la baisse des créations", résume Bernard Boutboul.

    Le nombre croissant de destructions s'explique de son côté par plusieurs facteurs. Tout d'abord, l'absence de barrières à l'entrée sur ce marché. "Heureusement ou malheureusement", complète Bernard Boutboul. "Pour ouvrir un salon de coiffure il faut un CAP coiffure, pour ouvrir un restaurant il ne faut rien. Il y a une barrière financière mais il n'y a pas de barrières de diplôme, de contrats." 

    "C'est un métier de plus en plus complexe" 

    Conséquence ? Les entrepreneurs pensent trop souvent qu'ouvrir son bouillon est un jeu d'enfant. "C'est un métier de plus en plus complexe et pourtant c'est un secteur qui attire des non professionnels qui pensent que c'est un métier facile", regrette Bernard Boutboul. "Je rencontre souvent des gens qui me disent: 'Je cuisine, ma femme pourrait faire le service.' Ils oublient qu'il y a l'électricité, les charges, le salaire, le loyer... Sans compter que c'est un métier de plus en plus compliqué en termes de positionnement, il faut être attentif au marché, les Français se montrent très exigeants avec la nourriture." 

    La barrière financière, quant à elle, rend la tâche encore plus difficile. "Déjà, au niveau de la France, le taux de défaillances est supérieur au taux de création à cause de la crise, parce que c'est un secteur qui a attiré beaucoup de monde, mais surtout parce que les fonds de commerce sont très chers", constate le directeur du cabinet de conseil. "C'est encore plus vrai pour Paris, où on a vu des fonds de commerce à 800.000 euros pour des petites surfaces, ou 3 millions d'euros pour des restaurants avec service à table ."

    La durée de vie des restaurants chute 

    Résultat, les restaurants souffrent de mort précoce dans l'Hexagone. "Avant, la durée de vie moyenne d'un restaurant en France était de 7 ans, aujourd'hui elle est de 2 ans", déplore Bernard Boutboul. A Paris, la tendance est probablement la même, si ce n'est pire. La Coface a ainsi recensé 306 défaillances de restaurants entre mai 2013 et avril 2014, une augmentation de 24% par rapport à la même époque l'an passé. Au même moment, les défaillances de restaurants pour l'ensemble de l'Ile-de-France ne progressaient que de 15%, soit près de dix points en moins. Pas étonnant donc que les défaillances de restaurants parisiens représentent ainsi 38% du total en Ile-de-France.

    La preuve, s'il en fallait encore une, qu'il existe bien un phénomène parisien de la restauration. "On dit que dans la restauration il y a Paris et le reste de la France", confirme Bernard Boutboul. "A Paris, les clients potentiels, les chalands et les touristes sont si nombreux que cela créé une prolifération d'offres - même Marseille ou Lyon, qui sont pourtant de, grosses agglomérations, ne présentent pas les mêmes caractéristiques." A Paris, cette prolifération rend le secteur ultra-concurrentiel. Doit-on se préoccuper de voir les défaillances augmenter ? Non, répond le consultant. "C'est inquiétant pour l'offre et le consommateur, car celui-ci bénéficiera de moins de choix, mais si vous interrogez les restaurateurs, ils diront que c'est une bonne chose car le marché s'assainit. Je suis d'accord avec eux, car certains établissements font n'importe quoi, et le client les sanctionne très vite." 

    Conclusion ? 

    La clé pour percer dans la jungle de la restauration? La RE-MI-SE EN QUES-TION ! "Si vous ne vous remettez pas en cause vous êtes vite hors marché, les clients vont trouver mieux, plus différenciant", explique Bernard Boutboul. "Avant les Français cherchaient la nouveauté de façon occasionnelle, maintenant ils en veulent tous les jours."

    Que les Parisiens ne se fassent pas de mouron cependant. Leur estomac trouvera toujours de quoi se rassasier dans la Ville lumière. L'offre reste nombreuse et variée, notamment dans les grands fiefs de la restauration parisienne que sont, selon Bernard Boutboul, les 1er, 2ème, 8ème et 9ème arrondissements, ainsi que Montparnasse, Bastille et de plus en plus les quais. En 2013, on a dénombré 13.643 restaurants actifs selon le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris. Si l'on rapporte le solde négatif (-884) à ce total, c'est l'équivalent de 6,5% des restaurants qui ont disparu. Un chiffre notable, mais qui ne menace pas encore la capitale de famine. "Paris est la ville la plus visitée au monde. Paris est sauvée par ses flux", estime Bernard Boutboul.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/pourquoi-chaque-jour-deux-restaurants.html

  • Irak : les Etats-Unis partagent une lourde responsabilité

    Communiqué de l’Action française :

    "Alors qu’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef djihadiste qui se prétend le « calife Ibrahim », a menacé de mort les chrétiens d’Irak, notamment de Mossoul, s’ils se ne convertissaient pas à l’islam ou ne quittaient pas le territoire du prétendu califat,...

    ...l’Action française dénonce avec consternation le manque de réactivité du gouvernement français et de la communauté dite internationale devant ce que le conseil de sécurité de l’ONU a qualifié à juste titre de possible « crime contre l’humanité » dont les auteurs devront « rendre des comptes ».

    Il n’en reste pas moins que la situation actuelle, qui a vu en vingt ans chuter de moitié la population chrétienne d’Irak, où elle est chez elle depuis les origines du christianisme, est principalement due à la politique américaine dans la région qui a visé, comme en ex-Yougoslavie, à favoriser délibérément les islamistes aux dépens de la stabilité et de l’entente entre toutes les communautés.

    L’Action française estime donc que les dirigeants américains et ceux des Etats complices de cette politique attentatoire à la paix partagent une lourde responsabilité dans ce « crime contre l’humanité » et devront être jugés aux côtés de ceux qui l’ont directement exécuté."

    Michel Janva

  • Pierre Boutang ou LE NATIONALISME COMME ÉTHIQUE

    En rééditant La Politique, de Pierre Boutang, les éditions Les Provinciales ont rendu un service inappréciable à l’intelligence française en ces temps troublés où le souci politique même de l’homme — tel est le sous-titre de l’ouvrage — est remis en cause, notamment par ce monstre froid, l’Europe, qui veut, conformément au souhait saint-simonien, remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses. 

    Or ce remplacement, en niant la dimension fondamentale du citoyen, fait de l’homme même une chose — un risque que prennent naturellement nos belles démocraties au nom d’un humanisme et d’un universalisme dont l’instrumentalisation trahit l’objectif affiché. Comme le remarquait déjà le jeune Boutang — le livre est paru en 1948 —, «  l’humanisme éternel, auquel se réfèrent les plus honnêtes des “moralistes” comme Albert Camus, n’a d’autre tort que de rejeter la politique, au lieu de l’assumer et de la transformer. » Aujourd’hui nos moralistes ne sont plus honnêtes : leur cynisme technocratique leur sert d’éthique.

    Car ce livre se veut avant tout une réflexion sur la nature politique de l’homme, que le philosophe découvre dans la figure du père, une figure que la révolution attaquera dans celle du Roi, avant que notre époque contemporaine, brouillant les repères fondamentaux de la famille elle-même, ne l’attaque plus radicalement encore en s’en prenant à l’enfant lui-même, légalement devenu objet d’un désir indéfini, voire monstrueux, en même temps que le citoyen se voit dépouillé de toute réalité. « [L’autorité], où l’enfant la découvrirait-il sinon dans son père [...] A l’origine, l’idée du père (et elle seule) donne son sens et sa valeur vivante aux interdictions [...] La réflexion politique ne pouvait alors me trouver désarmé. [...] Qu’y avait-il dans l’enseignement officiel d’une démocratie, dont la fonction première eût dû être de former des citoyens, qui permît vraiment de choisir ? Mais la politique ne pouvait justement être pour moi affaire d’opinion ni de préférence. Une idée était venue mesurer toutes les autres. La métaphysique même, où je m’élançais joyeusement à l’entrée de la classe de philosophie, ne pouvait déterminer la politique : c’est, au contraire, la politique, pour autant qu’elle prolongeait ma réflexion sur le rapport au père, sur cette situation idéale et non-choisie, qui avait mesuré, limité, la métaphysique naturelle [...] Le nationalisme, dont je trouvais les lignes claires, dessinées dans l’œuvre de Charles Maurras, ne m’était pas une doctrine à laquelle je dusse adhérer de volonté : il était une éthique, une manière d’agir exprimant mon rapport à une communauté de naissance que je n’avais pas choisie, pas plus que je n’avais choisi mon père. »

    C’est sur cette figure, trois fois fondatrice — comme Créateur, père et Roi —, que dès lors Boutang fait reposer le paradoxe constitutif du souci politique de l’homme, qui « se trouve à la jonction de l’universalité et de la singularité empirique : l’homme naît dans une communauté qu’il n’a pas choisie. Cet événement contingent et relatif constitue pour lui un engagement nécessaire et absolu, [...] un absolu que consacre l’Eglise lorsqu’elle commande de rendre à César ce qui est à César. »

    Ecrit en un temps où se disputaient deux matérialismes dont Boutang récusait la fausse querelle — le marxisme et le libéralisme : le second est encore vivace ! —, ce livre majeur, comme le note Michaël Bar-Zvi dans sa postface, « nous raconte, comme dans un récit, ce que peut et doit être la politique dans la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort ». Oui, plus encore qu’un traité, ce livre est un récit, qui fait sa part à la légitimité de l’être politique de l’homme non pas comme identité close, qu’il est toujours possible de travestir — c’est le mensonge démocratique au semble-citoyen des Etats modernes — mais comme totalité vivante et paradoxale, engagée dans l’histoire, une histoire où chacun doit faire son salut sans que celui-ci s’y réduise (c’est le mensonge du marxisme : quant au libéralisme, c’est l’idée même de salut qu’il récuse). Car c’est par l’histoire que «  l’homme n’est pas “jeté dans le monde” mais qu’il s’y reconnaît, y retrouve son sens par le soin qu’il accorde aux jardins, aux saisons et aux cités mortelles. »

    Ou quand la politique devient souci existentiel.

    Axel Tisserand - L’AF 2890

    Pierre Boutang, La Politique, la politique considérée comme souci, avec une postface de Michaël Bar-Zvi, Les Provinciales, 2014, 160 pages, 15 euros. EN VENTE À LA LIBRAIRIE DE FLORE

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pierre-Boutang-ou-LE-NATIONALISME