Feu le pénaliste Jean-Pierre Delmas-Saint Hilaire – fondateur de l’Institut de sciences criminelles de Bordeaux et le premier à y avoir institué un cours de criminologie – avait coutume d’inaugurer son cours de droit pénal en faisant observer que la lecture du Code pénal renseignait fidèlement sur l’état plus ou moins permissif de la société, tandis que celle du Code de procédure informait de la valeur que ladite société accordait aux libertés.
A cette aune, la société préparée par Christiane Taubira s’annonce comme un véritable un enfer.
Le déconstructivisme au service de la haine
C’est devenu un truisme d’affirmer que depuis l’arrivée de François Hollande et de ses troupes à la tête de ce qui reste de l’Etat, c’est le déconstructivisme qui règne à tous les étages. D’abord, déconstruction des réalisations du quinquennat Sarkozy ce qui tend à démontrer que la haine ad personam tient lieu de programme de gouvernement pour ces pieds nickelés de la politique. Ensuite, déconstruction sociétale avec l’instauration d’une contrefaçon de « mariage » inverti, preuve que les lobbys, fussent les plus minoritaires, constituent le vrai gouvernement du pays (relayant efficacement leurs homologues LGBT disséminés au sein des institutions européennes). La PMA (antichambre des revendications en faveur de la GPA) ainsi que le « statut du beau-parent », achèveront de renverser la famille. Déconstruction anthropologique, dès la petite enfance, avec les « ABCD de l’égalité », cherchant à délocaliser les sexes biologiques vers des appartenances de genres librement choisies. Sans oublier la déconstruction territoriale visant à rendre nos terroirs européo-compatibles. Et en attendant la destruction du lien unissant citoyenneté et nationalité par l’adoption du vote des étrangers, la dame Taubira, grande prêtresse des ligues des vertus antiracistes, nous concocte une réforme pénale sans précédent. Arrêtons-nous un peu sur les motivations profondes de cette dernière. La vérité oblige à dire que cette passionaria indépendantiste guyanaise (jusqu’en 2012, elle présida aux destinées du parti indépendantiste Walwari, qu’elle fonda près de vingt ans plus tôt) a un sérieux compte à régler avec la France, ancienne puissance colonisatrice, blanche et chrétienne au riche passé plurimillénaire. Les injures et autres lazzis dont elle est régulièrement la cible, sont à due proportion de la haine vomitive et venimeuse qu’elle voue à notre pays.
Sa loi de 2001 imposant la thèse de la France esclavagiste, son refus d’entonner l’hymne national (sauf à ce qu’elle soit royaliste !), sa dilection pour les éléments les plus violemment antifrançais de nos riantes banlieues, sont autant d’indices concordants de sa détestation absolue de notre pays, de son peuple, de sa civilisation. Certes, elle n’est pas la seule à adopter une telle posture antinationale au sein du gouvernement (les laïcistes Peillon, Belkacem et Hamon, les francs-maçons tels Rebsamen ou Cazeneuve, la concurrencent avantageusement), mais elle est la seule à la porter à une telle incandescence dévastatrice. Mais il y a pire. Il est impossible de la critiquer. Par une odieuse mécanique rhétorique, elle neutralise d’avance toute contestation à son encontre par une assimilation a priori de celle-ci, à une attaque à sa propre personne, donc à du racisme.
Trop de détenus ? Vidons les prisons !
Il faudra pourtant bien sortir de ce processus infernal et totalitaire, proprement incapacitant et de nature impolitique. Son intention délirante de vider les prisons au nom de la lutte contre la récidive, en substituant l’enfermement par une pseudo « contrainte pénale » bien mal dénommée, doit être combattue avec force, 75% des Français estimant que cette prétendue réforme serait tout simplement nocive pour la société (sondage IFOP, octobre 2013). Sur cette folle lancée, elle s’apprête également à supprimer les peines planchers instituées par la majorité précédente, et à contraindre les collectivités publiques à octroyer des aides sociales aux condamnés (RSA, CMU, CAF…). Nos habituels gangs albanais, russes, asiatiques et africains écumant nos villes et campagnes ne pouvaient mieux rêver d’une telle bienveillante complicité au plus haut niveau de l’Etat ! Chez nos a-nationaux socialistes, le « social » sublime le crime et le criminel. Tel est l’avatar de la doctrine de la Nouvelle défense sociale prônée par Marc Ancel dans les années soixante-dix, d’où jaillit la « victimologie », cette méthode consistant à donner à la victime, non pas tant la place qui lui revient d’occuper par suite d’une atteinte injustifiée à sa personne ou à ses biens, que le rôle qu’elle aurait éventuellement joué dans cette atteinte, de façon à atténuer la responsabilité de l’auteur de l’infraction. La conséquence en est que l’absurde est érigé en politique pénale, suivant le poncif selon lequel la prison serait l’école du crime.
Pour Taubira, le problème réside moins dans la pénurie des centres d’incarcérations que dans le nombre pléthorique de détenus. Comme le rappelle Philippe Bilger, « ce n’est pourtant pas la prison qui crée le crime, mais le criminel », expliquant que « ce qui permet à la gauche de s’abandonner à son penchant idéologique pour ceux qui troublent et transgressent (…) tient à cette banalité progressiste que, la condamnation édictée, les victimes ont eu leur dû ». Partant, Taubira est véritablement le symbole de cette gauche éthérée nourrissant une dilection particulière pour les superstructures idéologiques, tout en négligeant volontairement les infrastructures contingentes, c’est-à-dire, in fine, le substrat humain qui sous-tendent les premières. Sa (non) politique est tout simplement contre-intuitive, l’utopie achoppant inexorablement sur le réel.
Aristide Leucate - L’AF 2890 - lactionpolitique.hautetfort.com
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Taubira-aime-les-delinquants-plus