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  • Paiement en liquide : le plafond de 300 euros entre en vigueur le 1er septembre

    Payer son loyer, ses impôts ou autres en « cash » sera désormais quasiment impossible : le 1er septembre 2014 entrera en vigueur le nouveau plafond pour les paiements en liquide aux guichets des trésoreries. Un plafond dix fois inférieur à celui précédemment en vigueur.

    En effet, alors que jusqu’à présent il était possible de payer jusqu’à 3 000 euros en liquide aux guichets des trésoreries (la nouvelle législation ne s’applique heureusement pas aux magasins), le mois prochain ce plafond sera ramené à 300 euros.

    Le plafond est journalier : il est donc possible de payer 300 euros le lundi et 300 euros le mardi et ainsi de suite, mais cela est un désagrément majeur.

    L’idée est – encore une fois sous le prétexte bidon de la protection des citoyens contre les arnaques (infantilisation) et pour lutter contre le blanchiment d’argent – d’obliger les Français à faire passer leur argent par les banques. Ce qui permet notamment de mieux les fliquer sous cet aspect.

    Source

    http://www.contre-info.com/paiement-en-liquide-le-plafond-de-300-euros-entre-en-vigueur-le-1er-septembre

  • "Dis-moi dix mots", ou la grande pitié de la langue française

    Jeanne Smits évoque l'opération nationale "Dis-moi dix mots", opération censée sensibiliser les foules aux beautés et subtilités de la langue française de par le monde. Mais il semble que les fameux "dix mots" choisis soient assez peu représentatifs de la richesse de la langue et la culture françaises. A chacun d'en juger.

    "Sous la rubrique « Actions éducatives en faveur de la langue française », le Bulletin officiel de l’Education nationale adresse aujourd'hui tous azimuts un appel à participer à l’opération nationale « Dis-moi dix mots ». Ecoliers et lycéens de tout poil, mais aussi les « jeunes placés dans les centres éducatifs fermés » et les « personnes scolarisées dans les établissements pénitentiaires » sont invités à participer à ce concours destiné à la « sensibilisation à la langue française ». Il s’agit de « produire » –collectivement, bien sûr, c’est en tant que classe que l’on participe – une œuvre littéraire ou artistique autour de dix mots choisis sous l’égide du ministère de la culture et de la communication.

    Francophonielogo+cartePF[1]

    Francophonie ? La question se pose…

    Le « concours des dix mots » et le « concours de l’imagier des dix mots » mobilise un monde inimaginable. Leur pilotage engage le ministère de la culture, mais pas seulement : il y a aussi celui de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, celui des affaires étrangères, l’Institut français et le ministère de l’agriculture. Et pour le choix des mots, la France, la Belgique, le Québec, la Suisse et l’Organisation internationale de la francophonie regroupant 77 Etats et gouvernements « dans le monde » (sic) ont travaillé dur.

    Jusque-là, tout va bien. Hormis le côté gadget.
    Oui, je peux employer ce mot anglophone dans cet article sur la langue française puisque le thème de l’année 2014-2015 est celui-ci : « Dis-moi dix mots… que tu accueilles. »
    Des « mots venus d’ailleurs, des mots voyageurs, empruntés à d’autres civilisations au gré de l’histoire des peuples »… C’est une « invitation au voyage » et davantage encore une invitation à l’ouverture des frontières. Bien sûr.
    Donc, pour la défense et illustration de la langue française version XXIe siècle, voici les mots gagnants :
    • amalgame  • bravo  • cibler  • grigri / gris-gris  • inuit(e)  • kermesse  • kitsch ou kitch  • sérendipité • wiki • zénitude.
    Si, si, la zénitude !
    Zenitude-28f78b

    On comprend qu’il ait fallu une telle débauche de recherche et de pourparlers.
    C’est ici que vous trouverez une présentation complète du concours, avec des liens vers le site qui dit vraiment tout. Et notamment la liste de l’année dernière :
    • ambiancer – à tire-larigot – charivari – s’enlivrer (non, il n’y a pas de faute) – faribole – hurluberlu – ouf – timbré – tohu-bohu – zigzag.
    La culture de mort, c’est aussi la mort de la culture…"
    Alors, bravo aux inuits du Salon beige, qui cibleront leurs grigri sur wiki en toute zénitude, afin d'offrir à leurs co-lecteurs une kermesse de phrases bienkitsch, en évitant bien entendu les amalgames, afin de promouvoir la langue française ! (Celui qui casera "sérendipité" à bon escient sera sélectiionné pour utiliser les "dix mots" de l'année dernière ...)

    Marie Bethanie

  • Arrivée de la GPA : bébés abandonnés…

    En Angleterre, une « mère porteuse » de jumeaux, qui était tombé enceinte pour de l’argent, a dû garder l’un des deux bébés, abandonné par ses parents biologiques à cause de son handicap, rapporte le quotidien The Sun.

    Atteinte de Dystrophie myotonique de Steinert, une maladie génétique, la petite fille est restée avec sa mère. Son frère, lui, a été adopté comme prévu par ses « parents » payeurs.

    Cette histoire fait écho au scandale de Gammy, ce bébé de sept mois atteint de trisomie et de problèmes cardiaques, qui a été abandonné par ses parents biologiques australiens et laissé à sa mère porteuse thaïlandaise.

    La démarche égoïste de ces couples qui méprisent les lois naturelles et la dignité la plus élémentaire va au bout de sa logique consumériste.

    Bientôt la même chose en France, si rien ne change.

    http://www.contre-info.com/

  • Emmanuel Ratier décrypte le gouvernement Valls 2

    Le journaliste Emmanuel Ratier apporte une analyse du nouveau gouvernement présenté par Manuel Valls.


    Emmanuel Ratier sur le gouvernement Valls 2 par ERTV

  • Officier de renseignement européen: "Le Hezbollah défend l’Europe" !

    Le cauchemar de l’expansion salafiste takfirie irrite les Européens et le spectre des « djihadistes » et des kamikazes plane sur leurs rues. Bien que les populations européennes mènent une vie ordinaire, leurs services de renseignements veillent jour et nuit et guettent le danger venu d’Orient, avec chaque avancée de Daesh en Irak et en Syrie. Surtout que nombreux sont les miliciens européens qui partent faire le « jihad » sous la bannière des courants salafistes. 
    Le journal libanais al-Akhbar a révélé dans un article la teneur d’une réunion qui a regroupé des officiers européens experts dans la lutte contre le terrorisme. Ceux-ci n’hésitent pas à affirmer que « c’est une question de temps » pour qu’une explosion secoue telle ou telle capitale européenne, ou qu’une cellule terroriste dormante se réveille dans une telle autre capitale.
    Pour eux, Abou Hourayra l’Américain, Abou Hamza le Belge, Abou Talha et Abou Loqman les Allemands, ne sont qu’un spécimen parmi des centaines de miliciens terroristes occidentaux qui ont rejoint le « jihad » en Syrie et en Irak.
    Ceux-ci constituent des bombes à retardement qui ne tarderont pas à être chargés par leur groupe extrémiste de mener des attentats dans leur pays d'origine, à l’instar des attentats de Londres et Madrid, il y a dix ans. 
    Plus de 4.000 miliciens européens extrémistes
    « Les Américains sont idiots. Avec leurs alliés britanniques, ils répandent le chaos constructif qui frappe le Moyen Orient, et n’évaluent pas les répercussions de cette incendie qui brule l’Europe entière ».
    Ces officiers de renseignements, dont l’un est allemand, exposent en langue arabe impeccable les événements dans le monde.
    L’Allemand dit : « Washington comploterait contre l’Europe, même involontairement ». Partant du conflit en Ukraine, que Washington ravive, ses répercussions économiques toucheront seulement l’Europe. Les sanctions contre la Russie ont provoqué la hausse du prix du gaz russe, et des sanctions contre des sociétés européennes et occidentales. De plus, les Etats-Unis négligent la montée de l’expansion salafiste au Moyen Orient sous le titre du renversement des régimes dictateurs.
    La menace que représentent les terroristes en Europe est grande. Le nombre de miliciens européens qui ont rejoint les combats sous la bannière de l’ « Etat islamique » n’est pas encore définitif. L’officier des renseignements allemands avance le chiffre de 2000 jeunes, alors qu’une autre source de renseignements européens assure que le chiffre varie entre les 4000 et les 7000.
    Loin des chiffres, la capacité de Daesh d’attirer plus de jeunes occidentaux, pour l'investir dans sur une importante expertise médiatique en diffusant des discours en langues diverses (arabe, anglais, français, russe et perse).
    Cette question occupe la une des renseignements européens qui recherchent les responsables derrière l’envoi des jeunes en Syrie et en Irak. Ils cherchent les bailleurs de fond, les enrôleurs et les médiateurs.
    Ils recherchent aussi tout jeune dont la famille informe les services compétents de son absence. Et cette famille est placée sous le contrôle renforcé.
    Evoquant le combat du Hezbollah en Syrie, un officier européen approuve la guerre préventive qu’il mène. « Si le Hezbollah n’était pas entré en Syrie, il aurait été assiégé au Liban. Et si le Hezbollah n’avait pas pris part à la bataille, il aurait été obligé de le faire maintenant ! ».
    Interrogé sur l’inscription du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes, l’officier de renseignement répond : « Le Hezbollah mène une guerre contre le terrorisme au nom du monde, pour cette raison, il faut le soutenir, au moins dans cette confrontation ! ».
    Et d’ajouter : « Nous pouvons dire que les combattants du Hezbollah défendent aujourd’hui l’Europe ! ».
    Ceci signifie-t-il qu’il existe une coopération entre ces services et le Hezbollah ? L’officier répond, souriant : « Nous sommes prêts à coopérer s’il est nécessaire » !

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupAEZEVyVAsNdiGDI.shtml

  • Béziers et Maaloula jumelées : bonne nouvelle pour ces chrétiens qui se sentaient « abandonnés par la France »

    Robert Ménard, maire de Béziers, vient d’annoncer le jumelage de sa ville avec le petit village syrien et chrétien de Maaloula.  Un village martyr, occupé pendant sept mois par les djihadistes de Jabat-al-Nosra, qui reprend vie depuis sa libération par l’armée syrienne aidée du Hezbollah le 14 avril dernier. Reportage à Maaloula.

    Une bonne nouvelle puisque ses habitants confiaient il y a quelques jours se sentir « abandonnés par la France ». Ils sont nombreux à regretter le temps où la diplomatie française faisait exception en honorant ses promesses dans la région, tout particulièrement celle d’être protectrice des Chrétiens…

    La politique Française, alignée sur celle des Etats-Unis depuis quelques temps n’a cessé d’accroître l’insécurité dans laquelle vivent les Syriens depuis trois ans, et tout particulièrement ces Chrétiens menacés doublement par les djihadistes, comme Syriens puis comme Chrétiens.

     

    Libéré il y a quelques mois, la village reprend doucement vie et quelques 300 familles ont déjà choisi de s’y installer à nouveau, le curé hésite encore et reste pour l’instant à Damas, conscient que s’il revenait à Maaloula, tous le suivraient : « les djihadistes sont nombreux et sont encore dans les parages, je ne peux pas prendre ce risque tout de suite »confiait-il.

    Mais il revient régulièrement pour dire la messe aux courageux, suivre l’évolution des travaux dans les maisons de ses fidèles mais également dans les églises sérieusement abîmées… Partout demeurent les traces d’une haine anti-chrétienne glaçante : églises brûlées, évangiles déchirés, icônes cassées, statues décapitées… Mais le spectacle n’altère pas la détermination des habitants. Quelques bénévoles de l’association françaiseSOS Chrétiens d’Orient sont là pour financer la restauration de l’une des églises, Saint Georges, et les habitants sont heureux d’accueillir ces pèlerins qui, en plus de les aider, annoncent un retour de la vie presque normale… « Nous avions énormément de touristes et de pèlerins avant la guerre, ces jeunes sont les premiers étrangers à venir si l’on oublie les journalistes. Quelle joie, merci » lance une habitante.

    « Nous sommes quelques uns à être rentrés tout de suite » confie Saba, un épicier d’une quarantaine d’année qui a combattu avec les « gardes » du village en septembre lors de la prise du village, comme en avril lors de sa libération.

    Depuis, il nettoie, répare et restaure sa petite boutique : « il faut que ces monstres comprennent qu’ils ne gagneront jamais la Syrie. Nous résisterons tant qu’il le faudra pour retrouver le pays calme et paisible que nous avons perdu il y a trois ans » affirme-t-il avant d’ajouter : « mais les occidentaux doivent comprendre que leurs gouvernements se trompent… Si la liberté et la démocratie impliquent la destruction de nos églises millénaires, nous n’en voulons pas. Qu’ils nous laissent vivre ! » 

    Tous tiennent un discours encourageant, même si l’avenir est parfois difficile à imaginer. Parmi les djihadistes à s’être révoltés à Maaloula, il y avait de nombreux habitants du village et la confiance sera difficile à regagner… Mais tous n’ont qu’une envie : y arriver. « Comme avant, ceux qui refusent la présence chrétienne en moins » sourit Fadi, jeune maçon revenu le jour même de la libération.

    http://www.contre-info.com/beziers-et-maaloula-jumelees-bonne-nouvelle-pour-ces-chretiens-qui-se-sentaient-abandonnes-par-la-france#more-34231

  • Je suis partout. Anthologie (1932-1944). Editions Auda Isarn (2012)

    Je suis Partout (JSP), le nom maudit... ou tout du moins mal connu. On a tous, en général, des idées sur ce qu'était ce fameux journal « collaborationniste » à la réputation sulfureuse; on a parfois lu quelques articles ici et là mais pas de quoi, je pense, se faire une idée très précise sur cette aventure de presse française à la sauce fasciste... La présente anthologie de textes parus sur 12 ans est donc une excellente introduction en la matière. En effet, le choix des articles reproduits ici diverge tant par les sujets que par les auteurs, ce qui permet d'obtenir un aperçu assez général de ce que fut JSP. 

    Le ton de nombre d'articles du présent recueil sera considéré comme radical voire violent. Oui, Je suis Partoutétait un journal de conviction où l'on ne mâchait pas ses mots et où l'on revendiquait haut et fort les étiquettes de fasciste, de nationaliste, d'antisémite ou d'anti-maçon. C'est l'époque. Tous les contributeurs de JSP n'avaient pas forcément les mêmes parcours ou idées sur tout, même si tous partageaient antisémitisme et anti-bolchevisme. En tout cas, les noms de Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Robert Brasillach, Georges Blond ou encore Alain Laubreaux en disent suffisamment... En plus de nombre d'articles des précités, on trouvera dans cette anthologie énormément d'articles écrits par des collaborateurs occasionnels, dont certains de renom: Abel Bonnard (alors membre de l'Académie française) ou encore Pierre Drieu La Rochelle... C'est dire la qualité générale de tous ces papiers où l'on trouve une langue française riche, imagée et souvent savoureuse. Vous avez donc droit ici à environ 80 articles du journal, soit 650 pages pour la somme très raisonnable de 30 euros.  

    1932-1944. 12 années durant lesquelles JSP évoluera ; que cela soit politiquement ou au niveau de l'équipe de rédaction. On pourrait déjà distinguer les deux grandes périodes du journal: l'avant guerre et les années 1941-1944 (Et dans celles-ci, le tournant de 1943 qui voit le départ de Brasillach du journal; celui-ci devenant en plus en plus radical aux mains de Rebatet et de Cousteau). Pour un historique plus complet, le lecteur se reportera à l'émission consacrée par Méridien Zéro à JSP (Emission n°95).

    Je suis Partout était bien sûr avant tout un journal politique d'opinion, traitant de l'actualité nationale et internationale. Nationaliste français et maurrassien puis de plus en plus fasciste, voire national-socialiste en 1943-1944. Les ennemis sont tout désignés: la démocratie parlementaire, la république et ses serviteurs qui trahissent la France, toute la clique des ennemis intérieurs de la France -socialistes, communistes, antifascistes...-, les tièdes -bourgeois (pas au sens de classe sociale mais d'esprit bourgeois précise Rebatet) et réactionnaires-, les juifs etc. Avec la guerre, la liste s'allongera à différents "traîtres" tels les gaullistes ou ce "haut clergé oublieux, ingrat et infidèle au point de travailler pour l'étranger". Bref, JSP est "en guerre avec tout le monde" pour reprendre quelques mots de Philippe d'Hughes, préfacier de cette anthologie. Robert Brasillach fait quant à lui, en septembre 1942, la liste des "sept internationales contre la patrie": communiste, socialiste, juive, catholique, protestante, maçonnique et financière. L'éditeur, Auda Isarn, a eu d'ailleurs la bonne idée de reproduire plusieurs caricatures, notamment de Ralph Soupault, qui illustrent bien la manière dont on représentait tous ces ennemis... Parmi les textes les plus corrosifs, on trouvera évidemment ceux, extrêmement politiquement incorrects, du grand Rebatet (qui, pour certains d'entre eux, avaient déjà été édités il y a quelques années dans des recueils d'articles dont le tirage était resté assez limité). On mentionnera par exemple son fameux article de 1941 sur Marseille, "la vie la plus malhonnête de France" pour reprendre ses mots ou encore « Le fait juif » de 1944.

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    Ne réduire le journal qu'à cela serait toutefois stupide et cette anthologie permet justement à tout un chacun de se faire une réelle idée du contenu du célèbre hebdomadaire: à côté des textes politiques, se trouvaient des articles aux visées plus idéologiques mais également nombre de papiers culturels (allant des chroniques littéraires aux considérations historiques en passant par toutes sortes d'articles traitant qui de patrimoine, qui de tourisme).

    Autre grand attrait du journal: ses reportages ou l'évocation d'épisodes de la guerre par des témoins directs. Les "choses vues" sont de premier intérêt, on suit ainsi les journalistes de JSP en Allemagne (1936, à l'occasion du congrès de Nuremberg; en 1941; en 1943), dans l'Espagne en guerre (1938), à Katyn en 1943 etc. Le journal, durant la guerre, se soucia toujours grandement du sort des prisonniers français et on trouvera notamment dans ce volume un bel article de Robert Brasillach contant ses souvenirs de captivité. JSP était aussi célèbre pour ses rubriques sur le cinéma et la musique et les romans publiés en feuilletons (par René Barjavel ou d'autres). Cette formule politique/culture assura le grand succès du journal qui tirait ainsi plus de 300.000 exemplaires en 1944, à l'aube de la "libération".

    Si les articles des années 30 ont toute leur place (on y voit l’intérêt du journal pour les différents fascismes européens), ceux datant des années 1941-1944 me semblent de premier intérêt car on y voit l'évolution du regard porté sur les évènements de cette époque vécue alors à JSP comme charnière. On retrouve l'atmosphère d'alors qui est décrite par l'un des rédacteurs du journal, fin 1941, comme une "sorte de cataclysme historique" car on a "l'impression d'assister à l'écroulement de tout un monde de valeurs et d'habitudes, et de voir s'édifier peu à peu sous nos yeux une société nouvelle, de nouvelles façons de vivre et de sentir". Le IIIe Reich, continue-t-il, lutte "pour le bien et le salut de l'Europe, contre la bestialité bolchevique". L'Allemagne nouvelle? C'est, pour François Dauture, "un motif d'espérer et un enseignement exaltant". Rebatet, en 1943, dans un article titré L'espérance est fasciste déclare quand à lui: "Si c'est justement à sa trop grande latinité qu'a tenu la faiblesse du fascisme italien, eh bien! disons: "l'espérance est national-socialiste". A partir de 1943-1944, la situation paraissant de plus en plus difficile pour l'Allemagne et pour l'Europe tant espérée, le journal se veut jusqu'au boutiste et ne fait que renforcer sa virulence à tous égards, les textes de Lucien Rebatet en témoignant mieux que n'importe quel discours. Pour l'auteur des Décombres, le national-socialisme, c'est "la révolution juste, nécessaire, la seule qui puisse sauver l'Europe et lui rendre son équilibre".

    Et sur la situation de la France? Que trouve-t-on? La défaite de 1940 est une expérience amère mais la politique de collaboration avec l'Allemagne laisse entrevoir des lendemains bien plus radieux que ceux qu’incarnait la république déchue qui a amené la France au désastre. En 1941, Robert Brasillach souligne bien un accord de principe sur la Révolution Nationale. Cela n'empêche pas Je suis Partout de dire ce qu'il pense réellement de celle-ci et de critiquer la mollesse et tous les (nombreux) travers d'icelle. Le même Brasillach, en octobre 1941, déclare ainsi, un an après Montoire: "Montoire n'était pas seulement le symbole de cette réconciliation, pas seulement l'espérance de la prochaine liberté. C'était aussi le symbole que beaucoup de choses allaient changer en France et que la justice, en particulier, serait faite". Déçu par un an de politique française, il déclare encore: "nous voulons seulement espérer- notre espérance, c'est de voir préciser les directives de l'an passé". La déception de l'équipe de JSP sur la situation politique française ne fera que se renforcer, celle-ci se positionnant nettement pour un fascisme à la française qu’on ne retrouvait pas à Vichy. Fin 1943, Pierre-Antoine Cousteau profite ainsi de ses articles pour fustiger très violemment le régime de Vichy auquel est reproché de ne pas être fasciste et de n'avoir pas collaboré avec les réels fascistes français qui, eux, voulaient vraiment utiliser le pouvoir pour faire quelque chose de grand, de neuf. La Révolution Nationale a été faite, dit-il, par une clique d'anciens notables de la IIIe république et non pas par les authentiques fascistes français. Cela explique: "Tous les balbutiements. Tous les ratages. Toutes les extravagances. Toutes les trahisons.". D'ailleurs, pour Pierre-Antoine Cousteau, il n'y a pas que Vichy qui est en faute mais également les français qui ne savent pas ce qu'ils veulent et qui agissent comme un troupeau hébété qui n'a que faire de ceux qui ont tenté de l'éveiller, à l'image de Céline ou de Rebatet. Cependant, ajoute PAC, "Le reproche que l'on pourrait faire à Céline et à Rebatet, ce serait d'avoir surestimé la France, d'avoir trop fait confiance aux facultés de ce malheureux pays. Tout ce que nous voyons chaque jour -il suffit d'ouvrir les yeux- dépasse les peintures les plus sombres des deux visionnaires. (...) neuf français sur dix se comportent quotidiennement comme si de jure, ils avaient droit à l'étoile". Avec les articles de la dernière période de JSP (1943/1944) on comprend justement "en direct" que toute l'espérance qui avait été mise dans le rêve d'un nouveau monde était peu à peu mise à mal au regard de la guerre qui ne prenait pas la direction voulue (notons cependant qu'à l'image de Rebatet, plusieurs journalistes de JSP crurent en la victoire finale de l'Allemagne jusqu'à l'exil à Sigmaringen). L'amertume se mêle alors à la réaffirmation totale du journal en ses idéaux et ce, malgré toutes les difficultés du moment, chaque jour plus nombreuses (situation intérieure en France, menaces de mort sur les rédacteurs...). La fidélité à leur engagement fasciste était, pour les journalistes deJSP, une réalité à toute épreuve. Ils pouvaient affirmer effectivement en 1944: "Nous ne sommes pas des dégonflés".

    Rüdiger / C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2012/07/05/chronique-de-livre-je-suis-partout-anthologie-1932-1944.html

  • Le "Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons"

    Décryptage :

    "La nouvelle est venue sous forme de communiqué de presse le 30 juin. L’ABCD de l’égalité était retiré au profit d’un "Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons". Pâle succédané de son illustre prédécesseur pour les uns, amplification d’un endoctrinement de masse pour les autres, le projet a, dès ses prémices, suscité la polémique. Peu pourtant ont pris la peine d’analyser les tenants et les aboutissants de ce nouveau dispositif. Les lignes qui suivent, s’appuyant sur les informations laissées par le Ministère de l’Education Nationale, essaient d’entrevoir ce qui attend sur ce point les élèves à l’occasion de la prochaine année scolaire.

    Une extension de la formation à l’égalité
    La rue de Grenelle l’annonce fièrement, ce "plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons" est un "plan d’action ambitieux". En effet, un tableau comparant les objectifs de l’ABCD de l’égalité à ceux de cette nouvelle entreprise est éloquent sur ce point : "avant", assure le document, il n’y avait que "10 académies" concernées par la formation, "maintenant", "toutes" le sont. De même, si l’ABCD ciblait le public des élèves du "premier degré", le dispositif mis en oeuvre s’appliquera au public du "premier degré (maternelle et élémentaire) et second degré". On le voit donc, le Ministère est passé du stade de l’expérimentation à celui de la généralisation : autocrate en ses directives, Monsieur Hamon procède à une nationalisation de l’égalité qui s’appuie sur une stratégie de la planification.

    La doctrine égalitaire infusée par le haut
    Autre changement, qui se déduit du précédent, si l’ABCD de l’égalité avait pour cible le public des élèves, le plan nouvellement conçu s’appuie essentiellement sur la formation des enseignants. Intarissable sur ce point, le document du Ministère s’honore des directives suivantes : 
    - Mise en place d’un "enseignement spécifique dans le tronc commun de toutes les écoles supérieures de professorat et de l’éducation."
    - "Diffusion d’outils pédagogiques adaptés et généralisés pour aider les enseignants à transmettre l’égalité filles-garçons."
    - Mise à disposition de "séquences pédagogiques enrichies préparées par les enseignants".
    - Création, enfin, d’instruments divers comme "un nouveau site internet", la possibilité d’une "formation à distance", de "séminaires académiques", sans oublier l’indispensable "mallette pédagogique."
    Essentiellement technique et professionnelle, l’ambition du Ministère suscite deux remarques. Premièrement, cette infusion par le haut reprend typiquement la stratégie des partisans dugender. Ainsi, l’ancienne Convention interministérielle pour l’égalité du gouvernement Ayrault préconisait de "prévoir une formation à l’égalité et de déconstruction des stéréotypes de genre dans le cahier des charges de la formation des personnels enseignants." Deuxièmement, le fait de transmettre la doctrine en passant par le personnel enseignant permet à coup sûr d’échapper au contrôle du grand public. Dans cette fonctionnarisation de l’égalitarisme, n’importe quelle théorie peut s’immiscer sans bruit et infiltrer par degré tous les niveaux de la pyramide scolaire.

    Une indécision conceptuelle
    Or précisément, ce qui frappe à la lecture du document laissé par la rue de Grenelle est le flou théorique sur lequel s’engage le projet entrepris. Cette "égalité ente les filles et les garçons", proclamée à toutes les lignes du décalogue, quelle est-elle au juste ? S’agit-il d’une équité déjà garantie à chacun par le fait de la loi ou doit-on s’attendre, comme on a pu le constater auparavant, à une équivalence fondée sur l’indifférenciation des sexes ? Sur ce point, capital entre tous, le Ministre reste muet, se contentant d’invoquer, à chaque entretien consacré à son initiative, une inédite "culture de l’égalité de l’égalité fille-garçon". Nous ne pouvons donc que nous étonner de voir, en ce début d’année scolaire, la mise en place d’un programme qui affiche des moyens considérables tout en ignorant, ou taisant, sa finalité propre. Ce "plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons", en dépit de ses tonitruantes annonces, cache mal ce qu’il promet pourtant d’être : un projet sans objet, digne emblème d’un Ministère démissionnaire.

    Face au vide de l’institution, réagissons en citoyens responsables 
    Abyssale et indigne d’un service que l’on aimerait encore croire public, cette béance doit réveiller nos consciences. "L’idéologie", disait Jean-François Revel, "c’est ce qui pense à votre place". Le "Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons", conçu dans la hâte par Monsieur Hamon, n’a fait l’objet d’aucune consultation nationale, n’a été précédé d’aucun débat public. Aussi est-ce à chacun de reprendre l’initiative. Que les futurs professeurs interrogent leurs formateurs sur les cours qu’on leur dispense à ce sujet, qu’ils informent l’opinion publique de la doctrine inculquée. Que les professeurs en titre fassent de même, et soient un relais fidèle et sûr auprès des parents. Que ces derniers, enfin et surtout, demandent des comptes à une institution qui prétend légiférer sans leur secours. A cet égalitarisme qui nivelle et masque bien des subterfuges, opposons la vigilance et la responsabilité de tous. Remplaçons l’école égalitaire, venue d’un Ministère incompétent, calculateur et prétendument frondeur, par une implication volontaire, partagée et constante. Face à cet Etat qui décide sans partage, soyons des citoyens informés, unis et responsables."

    Michel Janva