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  • Mort d’un mercenaire américain, chef de guerre dans le bataillon Donbass

    Mark Paslavsky, officier américain, chef de guerre dans le bataillon Donbass a été abattu prés de Donetsk, le 20 août 2014. Il est pleuré à Kiev comme aux USA.

    Remontons rapidement les filières historiques pour comprendre qui est cet homme et pourquoi les milices de Kiev arborent des signes nazis sur leurs uniformes et brandissent des croix gammées. Ces milices sont fidèles à leur héros, Stepan Andriïovytch Bandera né le 1er janvier 1909 dans l’Est de l’Empire Austro-Hongrois et mort le 15 octobre 1959 à Munich. Il fut l’un des fondateurs de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) et l’idéologue et chef du mouvement nationaliste ukrainien. Il participa également à la création de la Légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht.

    Stepan Bandera fut avec Stetsko l’auteur de la Déclaration de l’Indépendance de l’Ukraine le 30 juin 1941 à Lviv. Il fut élevé à la dignité posthume de héros national par Vikor Ioutchenko, le prédécesseur de Vikor Ianoukovitch à la tête de l’Etat ukrainien.

    En Ukraine il est cependant un héros très controversé. Pour les Novorusses, proches de la Russie qui gagna la guerre contre l’Allemagne, il est au contraire détesté. On comprend ainsi le mur idéologique infranchissable qui sépare la Novorossiya de l’Ukraine de Kiev. C’est l’un des successeurs idéologiques de Bandera, Mark Paslavsky, tout auréolé de l’ancienne gloire du héros, qui vient de mourir en Ukraine, illustration du machiavélisme de la puissance américaine qui sait si bien manipuler les sentiments nationalistes des peuples pour les faire agir suivant ses plans impérialistes.

    Mark Paslavsky, en effet, était un officier des Etats-Unis, diplômé de West Point qui a terminé ses jours en Ukraine, à 55 ans, dans les rangs du « bataillon Donbass » ou cours d’une opération à Ilovaïsk le 20 août dernier, prés de Donetsk. Loin de là, de l’autre côté de l’Atlantique, il est tout aussi regretté, comme on peut le lire sur le site du New York Times où sa mort est annoncée.

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  • IL Y A DE L'EAU DANS LE GAZ" UKRAINIEN

    Ou l’histoire du toutou qui casse sa laisse....

    Rappel des faits :

    ...En décembre 2013, pour renverser le gouvernement, certes corrompu mais tout de même élu démocratiquement de Ianoukovitch, l’opposition qui sait qu’elle n’a aucune chance de gagner les prochaines élections (7% en 2010) lance l’insurrection du Maïdan et renverse le pouvoir grâce à la violence des groupes nationalistes "Svoboda" et "Prayvi Sector" notamment emmené par Dmitry Iarosh.

    Situation :

    Or ces extrémistes qui rêvent de ressusciter à Kiev un "pouvoir fort" pour reprendre leur doux euphémisme néonazi, commencent à s’apercevoir qu’ils ne sont que les "idiots utiles" d’une révolution téléguidée par Washington et la "chair à canon" d’une opération spéciale aussi criminelle que stupide (hormis peut-être le fait (soyons positifs !), qu’elle débarrasse la Terre de nombre de ces trublions dangereux...)

    Écartés progressivement du pouvoir les chiens du Maïdan montrent aujourd’hui leurs crocs amers et affamés. La grogne circule dans les rangs des bataillons spéciaux qui subissent d’énormes pertes sur le front, et considèrent que le pouvoir militaire et politique les a trahis.

    Les néo nazis sont devenus incontrôlables et menacent de l’intérieur ce pouvoir fantoche du "Piètre" Porochenko. Souvenons nous de l’ultimatum du 17 février de ce petit furher du Secteur Droit, aussitôt exécuté par le laquais étasunien de Kiev...

    Perspective :

    Nous sommes dans le mythe du Golem ou de Frankenstein, ce monstre créé pour servir son maître mais qui finit par se révolter contre lui...

    Gaston Besson, un officier du bataillon Azov me confiait il y a 1 mois "haïr les nouveaux oligarques de Kiev" et d’avoir désormais "une force de combat de 10 000 hommes" (? il doit compter ceux couchés dans le Donbass !) préparée à "monter sur Kiev et instaurer un pouvoir fort" !

    Et ce n’est pas nouveau !... Et même si "comparaison n’est pas raison", souvenons nous d’Al Quaida ou plus récemment de L’EIIL qui échappant au contrôle de leurs maîtres étasuniens veulent être "calife à la place du calife" et reprendre la stratégie du chaos à leur profit...

    Pour "Piètre" Porochenko ça risque d’être chaud chaud chocolat et pour les occidentaux aussi qui auront du mal à continuer de soutenir l’insoutenable...

    En attendant la pauvre Ukraine persiste et signe dans sa descente aux enfers !

    Erwan Castel

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?IL-Y-A-DE-L-EAU-DANS-LE-GAZ

  • Le projet de la grande mosquée de Bordeaux ne fait pas l'unanimité

    Le projet de construction d'un complexe islamique énorme à Bordeaux est loin d'emporter l'adhésion de tous. Alain Wagner, président de l’association de l’Union de défense du citoyen et du contribuable (UDCC), annonce qu'il va attaquer la mairie de Bordeaux devant le tribunal administratif afin de faire annuler cette "maison de la charia". Une interview vidéo d' Infos Bordeaux, relayée par l'observatoire de l'islamisation.

      Projet grande mosquée de Bordeaux

    Affaire à suivre ...

    Marie Bethanie

  • Paris : le préfet de police se fait baffer…

    …Et on ne va pas pleurer pour lui ! Rappelons-nous du rôle qu’il a joué dans la répression des manifestants il y a seulement quelques mois.

    Samedi après-midi, vers 16 heures, le préfet de police Bernard Boucault, accompagné de Jacques Meric, ancien conseiller police de Manuel Valls place Beauvau et actuel patron de la sécurité publique de l’agglomération parisienne, débarquent à proximité du Sacré-Coeur.

    Au bas de la butte Montmartre, les habitants et les touristes sont régulièrement importunés -certains agressés verbalement ou physiquement – par des joueurs de bonneteau ou par des « tresseurs ». Ces derniers nouent des bracelets autour du poignet des promeneurs, lesquels, une fois ferrés, doivent les « acheter ». Lorsqu’ils refusent, la situation peut dégénérer.

    C’est dans ce contexte que le préfet effectue sa sortie. Le trio – Boucault, son chauffeur et Meric – descend de son véhicule afin de mettre fin au manège des tresseurs. Mais les contrebandiers ont du répondant. Le préfet de police reçoit alors une gifle, Jacques Meric un coup de pied et le chauffeur un coup de poing.

    SourceLe Point

    http://www.contre-info.com/

  • L’ex-ministre Thomas Thevenoud ne payait pas son loyer et ne déclarait pas son entreprise

    Il y a une semaine, nous apprenions que l’ex-secrétaire d’Etat Thomas Thevenoud avait omis de déclarer ses revenus pendant plusieurs années. Alors que tout homme d’honneur aurait, dans la même situation, démissionné de ses fonctions publiques (comment rester en place et gérer l’argent public alors que l’on est soi-même négligeant au point d’en oublier de payer son impôt ?), on sait que notre homme n’est pas de cette veine et s’accroche coûte que coûte à son mandat. Rien de bien surprenant de celui qui, toute honte bue, avait accepté d’être vice-président de la commission d’enquête sur l’affaire du fraudeur socialiste Cahuzac…

    Mais aujourd’hui, ce sont de nouvelles révélations à son sujet qui sont faites. Nous apprenons en effet que Thevenoud a également oublié depayer son loyer pendant 3 ans… Décidément, notre homme est très, très négligent, au point que l’on peut même se demander s’il n’est pas un peu malhonnête.

    D’autant que cette négligence n’est pas systématique. Quand il s’agit de faire des montages sophistiqués, il sait faire… Ainsi, nous apprenons également aujourd’hui qu’il n’a pas déclaré l’entreprise qu’il possédait en tant qu’entrepreneur individuel. Et ce triste sire nous explique sans rire qu’il « n’a jamais gagné d’argent avec cette entreprise », assurant avoir «créé cette activité simplement pour rémunérer la femme de ménage de (sa)permanence ». Là, on aimerait bien comprendre le montage. Créer une entreprise pour payer sa femme de ménage, on a du mal à suivre… Quelles étaient les ressources de cette entreprise ? on ne le sait pas… Du reste, le droit commercial est très clair, la création d’une entreprise n’est licite que si elle a une activité réelle (c’est son objet social), et en aucun cas ne peut être créée que pour rémunérer une femme de ménage. Bref, le montage est des plus tordus, ainsi que l’argumentation de l’intéressé qui justifie ne pas avoir déclaré l’activité « parce que comme je ne touchais aucune rémunération, ce n’était pas un sujet selon moi. »). Or, dans la déclaration, les activités bénévoles devaient également être signalées.

    Du reste, au delà de ces péripéties, cette affaire nous montre que la politique n’est pour certains qu’un moyen d’enrichissement. Dans notre république, ce n’est pas la vertu et la recherche du bien commun qui poussent les hommes à s’engager, mais les prébendes et autres avantages qu’ils peuvent obtenir. Un aperçu de la déclaration qu’il avait faite est éclairant : on y apprend que dans le civil, Thomas Thevenoud est formateur à ERDF et qu’il touchait à ce titre et jusqu’à ce qu’il devînt député 1.950 € nets/mois, c’est à dire un salaire moyen. Mais ses activités politiques ont fait exploser ses revenus : Ainsi, il a été directeur de cabinet de la communauté urbaine du Creusot, ce qui lui a valu un cachet de 3.600 € nets/mois entre 2004 et 2008. A partir de 2008, il est devenu vice-président du conseil général de Saône et Loire, ce qui lui a rapporté 1.990 € nets/mois auxquels il faut ajouter 1.139 € nets mensuels au titre de la vice-présidence de la communauté Le Creuot-Montceau. Ainsi, entre 2004 et 2012 (année où il devient député), son salaire dû à son travail civil a pratiquement été triplé grâce aux émoluments dus aux mandats politiques (mandats locaux seulement). Comme quoi, si M. Thevenoud est souvent négligent, il sait comment se servir sur la gueuse.

    PS : Ceux qui veulent signer la pétition appelant à la démission de Thevenoud de son poste de député, c’est ici.

    http://www.contre-info.com/lex-ministre-thomas-thevenoud-ne-payait-son-loyer-et-ne-declarait-pas-son-entreprise

  • LE SOCIALISME, C’EST PARTOUT ET TOUJOURS UN NIVEAU DE VIE PLUS BAS !

    Cette association de copains et de coquins qui accaparent depuis trop longtemps les rouages de notre société à leur profit exclusif. On ne compte plus les procès et les scandales qui, du nord au sud de l’Europe éclaboussent cette clique de maffieux. Ils sont une nouvelle « nomenklatura » qui défend ses privilèges, acquis au détriment du peuple qu’ils trahissent en permanence.

    Mais lentement et sûrement, les yeux s’ouvrent et les réactions ne se font plus attendre, par des manifestations nombreuses et massives de « bonnets rouges » bretons, de petits commerçants et artisans étranglés par les charges et de citoyens anonymes qui ploient sous les taxes et les impôts toujours plus nombreux.

    Même si la Droite n’est pas exempte de critiques, c’est quand même la Gôche, ce salmigondis de « bien-pensants », d’écolos, de chrétiens « humanistes » et de marxistes attardés, qui nous clamait qu’il était interdit d’interdire. Ce sont eux, ces soixante-huitards aidés de leurs complices libéro-capitalistes qui nous ont imposé leurs lois liberticides depuis 45 ans ! Ils sont au gouvernement, aux commandes de l’Etat-Providence et dirigent la Justice, l’Enseignement et dictent leurs quatre volontés aux médias.

    Depuis des lustres, cette gauche pervertie nous inonde de sa propagande et nous impose une immigration de colonisation, au nom de la société multiculturelle qui nous coûte des milliards d’euros, en période de chômage de masse.

    Ces socialauds écrasent les travailleurs pour rembourser les banques qui souscrivent aux emprunts d’état, afin de multiplier les subventions aux immigrés nouveaux venus –version Léonarda – qui n’ont jamais payé la moindre cotisation sociale. C’est la Gôche de la préférence étrangère, celle qui vous classe comme « raciste » et « fasciste » quand vous protestez. Cette clique de carriéristes a multiplié sa clientèle pour laquelle elle a créé des millions de postes de fonctionnaires, parasites inutiles qui s’engraissent sur le dos des travailleurs asservis.

    Cette politique de l’Etat-Providence va droit dans le mur, sans mesures structurelles à long terme, telles que le recul de l’âge de la retraite, la diminution d’une grande partie des élus régionaux, nationaux et européens qui ne servent à rien, la hausse de la productivité et de l’emploi, la suppression des privilèges dans l’administration, le retour à la semaine de 40 hres sans augmentation des salaires et la nécessaire convergence des régimes de retraites publics et privés pour instaurer entre eux une équité. L’avenir va nous imposer la cruelle réalité des chiffres et nous serons tous obligés à réduire notre niveau de vie, parce que les pourriticards ont refusé de tenir un langage de vérités.

    L’Etat-Providence ne s’est pas adapté aux nouveaux risques sociaux : les moins de 30 ans sont plus souvent touchés par la pauvreté qui se répartit inégalement selon les Régions. Le marché du travail est grippé et le taux de chômage est là pour le prouver.

    Selon certains économistes et chercheurs, « nos performances en matière de chômage n’ont rien de remarquables. On veut une réforme, on sait qu’elle est indispensable, mais on a la trouille. » Ils constatent que la concertation sociale est dans l’impasse et que l’Etat est aux abonnés absents.

    « Pourtant le modèle allemand nous montre que ce sont les partenaires sociaux qui sont les moteurs des avancées sociales. Cela devrait quand même interpeller les nôtres… »

    A l’heure de la rigueur budgétaire, des hausses d’impôts et des taxes à répétition, les politiciens ne peuvent plus fermer les yeux. Ils doivent activement réprimer les fraudes fiscales et sociales qui, année après année, privent les caisses de l’Etat de dizaines de milliards de recettes.

    Pieter Kerstens

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/le-socialisme-cest-partout-et-toujours-un-niveau-de-vie-plus-bas_116141.html#more-116141

  • Figures de la Nouvelle Droite

    Une question qui pourra paraître surprenante de prime abord, mais qui fait sens : quelles sont les motivations personnelles qui vous poussent à enquêter sur l’extrême droite radicale, la Nouvelle Droite plus particulièrement ? Quel est votre parcours ? Ou pour le dire différemment, d’où parlez-vous ?
    Stéphane François : D’où je parle ? Vaste question. Premièrement, je viens d’une famille de résistants, avec un grand-père que j’adorais et qui était un militant anarchiste. Je pense qu’inconsciemment, il m’a beaucoup influencé… Ensuite, la mode en musique à la fin de mon adolescence était le Dark Folk. J’ai donc été bercé par Death In June, Non, Sol Invictus, Current 93, etc. Dans le mouvement, j’ai trainé mes guêtres dans le milieu indus lillois pendant mes études, dévorant les fanzines sur le sujet, dont un certain nombre était des titres téléguidés par des nationalistes-révolutionnaires, qui faisaient beaucoup de publicité à la Nouvelle Droite et à ses tendances. C’est ainsi que je l’ai découvert. Enfin, je dévore depuis mon adolescence tous les livres sur les marges (contre-cultures, ésotérisme, etc.). Lorsque j’ai eu assez de recul, je me suis rendu compte qu’il y avait un sujet. J’ai commencé à m’y plonger. Cela fait 20 ans maintenant, et je ne pense pas encore avoir fait le tour…
    En lisant votre ouvrage, on comprend bien les origines idéologiques völkisch de la Nouvelle Droite, ce qu’elle doit à aux « révolutionnaires conservateurs », à Dominique Venner et à son groupe Europe Action, et surtout à Alain de Benoist. Pourriez-vous revenir, à grands traits, sur l’histoire et la signification de ce courant politique ?
    En fait, les völkschen sont l’une des influences de la Nouvelle Droite, comme je le montre. Historiquement, la Nouvelle Droite est apparue en 1968, avec la création du GRECE, lui-même composé d’anciens de la FEN et d’Europe-Action. Sa principale caractéristique à l’époque était, déjà, son rejet du nationalisme et sa défense d’un européisme. Il y avait alors en son sein un certain nombre de personnes qui firent par la suite carrière, soit dans la haute administration, soit dans l’université, soit dans le journalisme.
    La Nouvelle Droite, en particulier sa principale structure le GRECE, a marqué la vie culturelle de la droite non-conformiste depuis 1968. En effet, son positionnement idéologique est sujet à controverse : l’expression « Nouvelle Droite », est le nom donné par les adversaires du GRECE, lors de la campagne médiatique, extrêmement violente, de l’été 1979. Les néo-droitiers ont refusé la filiation droitière avant de l’accepter. Jusqu’en 1979, la Nouvelle Droite, renvoyait au couple GRECE/Club de l’Horloge. Mais vers 1985, à la suite des départs et des scissions de membres ne se reconnaissant plus dans le GRECE, la Nouvelle Droite devient un entrelacs de personnalités
    Le premier corps de doctrine du GRECE (allant grosso modo de 1968 à 1979) développe les thèmes suivants : un national-européisme ; une critique de l’égalitarisme à travers la critique du christianisme ; une conception non linéaire du temps (sphérique et/ou cyclique) sous l’influence de Nietzsche ; un éloge du paganisme (quêtes des origines indo-européennes) ; un anti-universalisme ; un anti-occidentalisme, l’Occident étant incarné par les États-Unis ; un antilibéralisme ; un tiers-mondisme « de droite » pour éviter le déracinement et l’immigration ; et enfin un enracinement régionaliste. Cette doctrine prétend appuyer ses analyses et ses conclusions sur les derniers travaux historiques, philosophiques, ethnologiques, ainsi que sur ceux de la biologie et de l’anthropologie.
    Cependant, la toute première doctrine de la Nouvelle Droite (les textes entre 1968 et 1972) se caractérisait par un racialisme pro-occidental, un positivisme (qui tournera en scientisme), un antiégalitarisme, un antimarxisme virulent, un antitechnocratisme et une vision romantique et virile de la révolution. De fait, ce tout premier corpus doctrinal est encore marqué par les idées développées par Europe-Action. Elle commence à faire la promotion du paganisme.
    Au début des années 1980, la Nouvelle Droite évolue : elle devient holiste et anti-occidental. Elle a aussi affirmé son paganisme et son anti-occidentalisme, l’Occident incarnant l’acculturation et l’américanisation des mœurs, défendant une démocratie organique et prônant le différentialisme. Hostile au matérialisme, au capitalisme et à la mondialisation, le GRECE, a alors pour ennemis la société de consommation et les États-Unis, des points qu’il défend toujours. Après l’échec du gramscisme de droite et du projet élitaire, la Nouvelle Droite se mit à prôner un discours européiste et antitotalitaire marqué. Mais, surtout cette période voit l’essor du discours mixophile de Benoist, qui défendit le droit des peuples, prônant l’éloge de la différence à la suite de la lecture de Lévi-Strauss et Jaulin, ce qui va provoquer le départ d’un certain nombre de cadres, comme Vial, au milieu des années 1980. Le GRECE ne se remettra jamais de cette hémorragie. Les années 1980 correspondent aussi à la découverte des théoriciens de la Révolution conservatrice allemande, qui deviennent des références importantes
    Enfin, il se relèvera petit-à petit à partir de la décennie suivante. Cette dernière évolution doctrinale poursuit la seconde, mais en y intégrant les thèmes écologistes et décroissants. Il s’agit de la période où Benoist se réapproprie les théoriciens du syndicalisme-révolutionnaire, comme Sorel, et les auteurs marxistes. En fait, le GRECE a tant évolué qu’il se met à défendre ce qu’il avait condamné au début des années 1970…
    J’ai longtemps cru que Georges Dumézil était un fervent défenseur de la Nouvelle Droite. Vous faites preuve de davantage de réserve. En revanche, à aucun moment, je n’aurais imaginé l’utilisation des concepts développés par Claude Lévi-Strauss ou même Henri Lefebvre, marxiste hétérodoxe. Quel rapport la Nouvelle Droite entretient-elle avec les intellectuels ? En quoi l’idée d’un gramscisme de droite (que sauf erreur, vous n’évoquez pas) peut-elle sembler pertinente ?
    La Nouvelle Droite est friande d’intellectuels. Les néo-droitiers en lisent un grand nombre, les discutent et se réapproprient leur concept. Alain de Benoist en outre les sollicite pour ses revues, Krisis et Nouvelle Ecole. Il dialogue en outre avec des universitaires de différents pays, dont l’Italie, les Etats-Unis, la Russie, etc. Benoist se réfère à un grand nombre d’intellectuels, venant de disciplines différentes : archéologie, science religieuse, droit, histoire, science politique, ethnologie, anthropologie…
    Enfin, le sommaire du premier Liber Amicorum Alain de Benoist montrait la présence non négligeable d’entre-eux. Le second montre plutôt un retrait de ceux-ci, à l’exception (et à l’arrivée) d’universitaires italiens. Benoist, n’ayant pas de position universitaire, recherche, malgré une bibliographie imposante, une forme de légitimité intellectuelle.
    Concernant la stratégie du gramscisme du droite, j’ai traité de la question dans un précédent ouvrage (Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite, paru en 2008). Comme il s’agit d’un échec patent, à la suite de la campagne de 1979, mon constat dans cet ouvrage, je n’ai pas jugé utile d’y revenir.
    Vous rappelez, et c’est assez ahurissant, l’islamophilie et le tiers-mondisme d’Alain de Benoist. Pourriez-vous revenir sur ces deux points ? 

    Benoist a toujours défendu l’islam. Il rejette l’immigration, mais a beaucoup d’intérêt pour l’islam. Il se rend d’ailleurs régulièrement en Iran et discute avec des intellectuels musulmans. En fait, la Nouvelle Droite a toujours eu une position favorable à cette religion. Cela fait partie d’une tradition d’une certaine extrême droite d’être islamophile, pour différentes raisons : ethnodifférentialisme, défense d’une forme de tradition, etc. et cela dès le début des années 1980. Je me suis intéressé à cette question dans La Nouvelle Droite et la « Tradition », ainsi que dans un chapitre, co-écrit avec Nicolas Lebourg, à paraître dans un ouvrage collectif à la fin de cette année.
    Quant à son tiers-mondisme, il est afférent à sa relecture de Lévi-Strauss et de Jaulin. Il est aussi la conséquence de sa défense du droit des peuples, notamment vis-à-vis de l’impérialisme occidental. Il l’a déjà dit ou écrit plusieurs fois : il est contre toute forme de colonialisme au nom du droit à rester soi-même, notamment dans un ouvrage publié en 1986 (Europe Tiers-Monde même combat). Il est loin le temps, où dans Europe-Action et au début de l’aventure de la Nouvelle Droite, il défendait les régimes racistes de Rhodésie et de la République Sud Africaine… je pense que cette évolution es sincère.
    couv vents du nord
    La Nouvelle Droite semble avoir été à son apogée à la fin des années 1970 et au début des années 1980, avant les scissions. En quoi a-t-elle imprégné la droite « de gouvernement » ? Quels sont les liens persistants avec le Front national ?
    Il n’y a guère de lien avec le FN, bien qu’Alain de Benoist trouve un intérêt à Marine Le Pen, malgré des divergences importantes (rejet de l’islam et des musulmans, jacobinisme). S’il y a des liens, ils se font surtout par le passage de membres du GRECE vers ce parti. Par exemplaire, l’attaché parlementaire de Marion Maréchal Le Pen est un ancien gréciste.
    La Nouvelle Droite a imprégné au début des années 1980 les idées de certains militants de l’UDF et du RPR (provocant au retour de vifs rejets de la part d’autres militants de ces partis), qui étaient membres de l’un et de l’autre, notamment via le Club de l’Horloge. Nous pouvons donc penser que certains de ces militants ont gardé ces idées, qui se sont retrouvés ensuite à l’UMP… En fait, son influence est faible, l’entrisme ayant été un échec.
    Dans un chapitre qualifié d’excursus, vous abordez la question du National Socialist Black Metal. Quel est le poids de cette scène musicale et ses liens avec les théoriciens du GRECE ? On a du mal à imaginer Alain de Benoist à un concert de Death in June… 

    Pour une bonne raison : il n’aime pas ça… Benoist est plutôt un amateur de musique traditionnelle issue des différentes civilisations de notre planète. Il est aussi un amateur de musique classique et de jazz. En fait, les scènes indus, néofolk, black metal, etc. attirent plutôt les jeunes militants, voire les militants d’autres familles politiques, comme les nationalistes-révolutionnaires ou l’équipe de Réfléchir & Agir. De ce fait, à l’exception de quelques cas personnels, il n’y a pas de liens entre ces scènes et ces milieux. Concernant le poids de cette scène en France ? Entre quelques centaines et quelques milliers pour les groupes les plus connus/côtés, mais guère plus. Il y a eu quelques publicités pour un magasin online vendant ce type de musique, enfin indus/néofolk, dans Eléments, mais c’est tout…
    Parmi les grands spécialistes des extrêmes droites ethnodifférencialistes, on ne peut méconnaître le travail de Pierre-André Taguieff et vous le citez à de nombreuses reprises. Que vous inspire sa progressive conversion aux thèses néoréactionnaires ?
    C’est simple : regardez quels ouvrages ou articles j’utilise… Ma réponse est là : je ne cite aucun ouvrage récent, à l’exception de son Dictionnaire (auquel je participe il est vrai), qui est très bien grâce au travail immense d’Alain Policar.

    note : Entretien avec Stéphane François paru dans CQFD, n°124, juillet 2014, pp. 12-13.

    SourceFragments sur les temps présents :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EupAAFElApXSjiJZad.shtml