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  • Les douze plaies de la France

    Bien sûr,  la France a encore de beaux restes. Mais pour combien de temps encore ? La dégradation de la vieille Nation, mal entretenue, mal gouvernée et envahie se poursuit inexorablement. Voici les douze plaies qu’on peut diagnostiquer. Après, j’expliquerai pourquoi il ne faut pas désespérer.

    Immigration de masse qui modifie le paysage anthropologique millénaire. Il s’agit d’une colonisation de peuplement (par le bas) qui risque d’aboutir à un remplacement de population, donc à terme, à la fin de la France, sur les plans anthropologique, culturel et même linguistique. Cette colonisation est au mieux ignorée, au pis favorisée (pompe aspirante des aides sociales,  inexpulsabilité, régularisations, naturalisations etc.) par les élites politiques, avec la complicité du système judiciaire.

    Islamisation rampante de la société qui bouleverse l’identité culturelle et qui a pour finalité, conformément à la logique universelle de l’islam, la conquête totale du pays. Sur fond d’aveuglement et de déni des élites, voire souvent de complicité collaborationniste (ethnomasochisme). L’ignorance profonde de la nature de l’islam (l’inculture des énarques) est la toile de fond du système mental de nos dirigeants politiques et médiatiques. 

    Économie étatisée, socialisée, endettée, surfiscalisée, fabrique de chômage de masse, de désindustrialisation et de récession endémique. Avec baisse du niveau de vie des classes moyennes, dégradation de la productivité et de la compétitivité du tissu économique des PME seul créateur réel de richesses et d’emplois, et poids de plus en plus coûteux de fonctions publiques pléthoriques. Les dirigeants politiques français  et les élus étant en majorité des fonctionnaires, il leur est difficile de comprendre le fonctionnement  de l’économie réelle, c’est à dire de ceux qui gagnent leur vie en produisant  

    Système éléphantesque d’Éducation publique en plein échec qui n’assure plus la transmission des savoirs, de la culture européenne et des compétences ni l’ascension sociale et la circulation des élites. L’enseignement de l’ histoire de France, dénigrée, est sabordé ; déculturation, déracinement et apologie des cultures immigrées prévalent (xénophilie) Seul l’enseignement privé payant, réservé à la bourgeoisie, reste à niveau. L’enseignement public gratuit produit illettrisme et ignorance, avec un coût de fonctionnement parmi les plus élevés au monde.

     Fuite accélérée à l’étranger des cerveaux, des fortunes, des jeunes forces vives. On estime à deux millions de Français les expatriés. Ils cherchent à échapper à une fiscalité délirante. Leur travail et leurs investissements seront toujours ça de moins pour la France. Les bac +6 sont remplacés par les bac-6. On n’aime pas les riches ni la réussite : c’est immoral. Les riches iront ailleurs créer des emplois et investir. En France, on restera entre pauvres. Mais la classe politique n’a pas de soucis à se faire, pour l’instant, elle vit sur vos impôts.

    Criminalité, délinquance, insécurité en hausse quantitative et en extension géographique constantes qui dégradent le cadre de vie. Les deux causes sont l’immigration incontrôlée et le laxisme judiciaire, provoqué par l’idéologie gauchiste de la nouvelle magistrature, appuyée par les instances européennes. Plus la criminalité (étrangère à 90%) augmente, moins on la réprime. C’est la nouvelle ”démocratie” et l’idéologie des ” Droits de l’homme”, qui sont en réalité des machines de guerre contre le peuple de souche.

    7. Dégradation de la riposte judiciaire à la criminalité, ce qui l’encourage, avec, pour corollaire paradoxal, le durcissement de la répression pour les Français de souche, en particulier dans le secteur fiscal. Deux poids, deux mesures, même dans le domaine du droit commun : tolérance pour l’étranger, sévérité pour le concitoyen. La criminalité immigrée est objectivement protégée et encouragée par l’État ”français”. La police, démotivée, est inopérante et risque d’être remplacée par des milices d’autodéfense  populaires, brutales et efficaces. 

    8. Débandade de l’État souverain, à la fois ligoté par une Union européenne mal conçue et par une soumission déshonorante de sa politique étrangère à Washington. (1) Ce à quoi il faut ajouter les coupes constantes dans le budget de la Défense, qui ont deux effets désastreux : perte progressive de l’autonomie militaire et affaiblissement de l’outil industriel de haute technologie.

    9. Liberté d’expression en déclin. Émergence d’un pouvoir répressif néo-totalitaire soft visant à punir ou à marginaliser les opinions dissidentes. La religion idéologique d’État, monopolistique, est intolérante pour qui défend l’identité française et européenne, et tolérante pour qui la combat. Logique ethnomasochiste, et syndrome du collabo, présente depuis longtemps chez les élites françaises. Les grands médias français, écrits ou audiovisuels, soumis au ”politiquement correct”, pratiquent, sauf exceptions, la censure et la fermeture d’esprit. La France est mal classée dans la hiérarchie des pays qui présentent une diversité et une liberté  d’expression publique.

    10. Médiocrité de la classe politique, pas au niveau, droite et gauche confondues. L’explication est simple : des incompétents qui font carrière. Députés en majorité fonctionnaires, énarques coupés des réalités dans l’appareil d’État, absence générale de deux choses essentielles : 1) l’amour du pays, de la patrie, dans sa dimension historique, et non pas seulement la drague démagogique envers des électeurs ; 2) la compétence, notamment en matière économique, remplacée par des dogmes idéologiques. Globalement, la carrière politique n’attire plus les vraies élites, mais les intrigants. La classe politique regroupe ce qu’on  pourrait appeler ” la lie de l’élite”.

    11. Effondrement de la créativité culturelle. L’ ”exception culturelle française”, subventionnée par l’État pachydermique, n’accouche que de souris. Le Festival d’Avignon, vitrine brisée, en est la preuve. Subventionner la culture (intermittents du spectacle !), c’est tuer la création, c’est la fonctionnariser. La force culturelle, c’est la liberté. De plus, l’enseignement des savoirs traditionnels disciplinaires (linguistiques, plastiques, etc.) étant abandonné par l’idéologie nihiliste et anarchisante dominante, la créativité futuriste est asséchée. L’arbre ne pousse que sur des racines, l’innovation est fille et n’est fille que de la Tradition.   

    12) Faiblesse démographique de la France européenne de souche. On se félicite que la fécondité française soit au dessus de celle nos voisins européens. Illusion. Déjà, en elle-même, elle n’est même pas suffisante pour renouveler les générations. Et surtout, elle est artificiellement haussée par la natalité immigrée. Globalement, la natalité française autochtone décline, comme chez nos voisins européens. C’est là le point le plus important de ce diagnostic, la plaie la plus inquiétante. Car un peuple, une nation ne sont pas des abstractions, des ”idées”. Ce sont des réalités charnelles, c’est-à-dire ethniques, comme d’Aristote à Péguy beaucoup l’ont compris. Ce qui signifie, en terme de réalisme biologique, qu’un peuple qui ne reproduit pas ses générations de souche (et qui, de surcroît, affronte une flux migratoire plus fécond) entame la pente de sa disparition. L’histoire est un cimetière.

     

    Faut-il désespérer ? Non

    Il ne s’agit pas d’être stupidement pessimiste ou béatement optimiste mais cyniquement réaliste. La France ressemble à un être qui a d’immenses qualités mises en danger par de terribles défauts ; à un malade qui est touché mais qui peut encore se guérir. Le problème central se résume à ce constat : c’est le peuple français lui-même, dans son tréfonds, et pas seulement dans ses élites, qui creuse sa tombe : idéal fonctionnarisé, culte du travail minimal et du ”petit loisir”, ressentiment  envers la réussite des ”riches”, égalitarisme qui préserve ses propres privilèges corporatistes, tolérance inconsciente envers l’invasion migratoire, propension apeurée à la collaboration avec les envahisseurs, etc.  

     Ce sont les valeurs qui sont en cause. Le mal touche 50% des Français, ce qui est déjà énorme. Pourtant le génie français n’est pas un vain mot, dans tous les domaines. Mais il ne concerne qu’une minorité. Une minorité active qui existe dans toutes les classes sociales. Le génie français (part intégrée du génie européen de tous nos peuples frères) n’est pas mort, il est en danger. Il est menacé à la fois par les envahisseurs et par leurs collaborateurs, chez les élites, les sabordeurs. La France ne peut pas changer tranquillement ; elle doit se reprendre par des révolutions, des crises et non par des réformes. Il faut une rage de dents pour oser aller chez le dentiste.

    Mais les choses évoluent et la prise de conscience, donc la révolte de la France profonde sont une possibilité. Le Front National  est un élément de l’équation, mais il n’est pas le seul car l’imprévu peut surgir d’où on l’attendait pas. D’un point de vue, ”dialectique”, dirions nous, l’échec de l’intégration et de l’assimilation est positif. À quelque chose malheur est bon. Le pire eût été que les immigrés se rallient en masse au modèle français, se sentent charnellement français et européens. Au contraire, la réislamisation et les revendications identitaires des immigrés sont positives en ce qu’elles marquent clairement la différence avec le peuple de souche. De même, la prise de conscience d’une cohabitation impossible, notamment avec la criminalité immigrée, peut réveiller le peuple de souche. Les lois sur les logements sociaux obligatoires, durcies à partir de 2015, vont désillusionner les Français et leur faire juger sur pièces l’enfer utopique de la cohabitation ethnique.

     Sans le savoir, le gauchisme immigrationniste et islamophile  favorise le réveil de l’identité franco-européenne, y compris dans les classes moyennes supérieures, jadis préservées. L’utopie de l’idée française comme appartenance strictement intellectuelle (ou linguistique) s’effondre. Se rétablit la vieille notion aristotélicienne, d’une justesse solaire, qu’un peuple, qu’une nation, qu’une Cité, bref que l’essence d’une communauté politique et historique sont fondées sur la philia, c’est à dire sur l’appartenance aux mêmes racines ethno-culturelles. Entre parenthèses, De Gaulle avait la même idée ethno-culturelle de la France, ce que les pseudo-gaullistes actuels, occultent.

     En cela, l’idée du Front National (influencé par l’ex-marxiste Alain Soral, créateur de l’association Égalité et Réconciliation) de mettre l’accélérateur sur l’ ”intégration” relève de l’utopie ; et d’une méconnaissance fondamentale de ce qu’est l’islam, qui ne vise ni l’égalité ni la réconciliation mais la soumission. Le fameux génie français est fragile. Si les meilleurs partent et sont remplacés par des bras cassés ou des fanatiques au cerveau de poule, l’avenir sera noir. Ce que je dis là de la  France, « cher pays de mon enfance » est applicable à nos voisins européens. Je suis patriote français et nationaliste européen –y compris pour la Russie, voire même pour l’Amérique du Nord d’origine européenne, projection de l’Europe. Mais c’est un autre débat.

     Quand on y réfléchit, les maux qui nous accablent sont très voisins de ceux qui ont précipité la fin de l’Empire romain. Ce dernier, entre la fin du IIIe siècle et le milieu du Ve a chuté pour trois causes : un État Providence (panem et circenses) dispendieux et créateur d’oisiveté entretenue, une fiscalité de vautours et une impuissance face aux invasions barbares. La seule solution pour la France, c’est, à mon sens, la révolution. Elle procèdera du choc du réel, d’un prise de conscience, d’un ”ras le bol” dans la vie quotidienne. L’hypothèse révolutionnaire est la seule crédible pour la France – et peut-être l’Europe. Seul le chirurgien peut guérir les plaies du malade, pas le psychiatre. La France doit passer au bloc opératoire. C’est dur, douloureux, mais on s’en sort. C’est mieux que de dépérir dans un lit.  La guerre ou la mort.    

     

    (1) Je ne suis pas dogmatiquement anti UE ou anti USA mais seulement critique de manière concrète.

    http://www.gfaye.com/les-douze-plaies-de-la-france-2/

  • Les suites du référendum écossais

    Beaucoup de bons esprits marqués par le jacobinisme, ont voulu voir dans la proposition d'indépendance de l'Écosse les prémisses d'une contagion. Une sorte de virus de l'édifice européen, au bénéfice d'on ne sait quelle subversion. La direction du parti nationaliste passe pour très à gauche. La Corée du nord applaudissait, avec les nostalgiques du bonapartisme.

    Ce qui devrait nous frapper, au contraire, dans ce référendum se situe en son lendemain. Le résultat, très net à l'échelle du pays, laissait des poches entières de souverainisme, dans des villes comme Glasgow ou Aberdeen. Or, au très bel appel de la Reine, tous se sont retrouvés : les vaincus pour respecter le choix de la majorité ; les unionistes pour préparer une dévolution légale plus forte encore. Le parlement d'Édimbourg disposera de pouvoirs accrus. L'ancien chef du gouvernement travailliste de Londres, Gordon Brown, Écossais lui-même avait rejoint sur ce point son successeur conservateur anglais David Cameron : la formule adoptée en 1707, – alors même que le continent était déchiré par la guerre de succession d'Espagne – sera simplement aménagée.  Nous ne cesserons pas de jouer au rugby avec cinq autres nations civilisées.

    Le promoteur de la campagne indépendantiste, Alex Salmond, se retire. Une messe de réconciliation a été célébrée dès le 21 en la cathédrale d'Édimbourg.

    Le royaume d'Élizabeth reste uni.

    Une leçon de civisme pour la France. Une leçon de subsidiarité pour l'Europe.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2014/09/les-suites-du-referendum-ecossais.html

  • Économie : L’oligarchie ment aux Français

    Tribune libre de Paysan savoyard

    La situation économique et sociale conduit à constater que les Français sont en la matière victimes d’un double mensonge: l’oligarchie leur ment ; et ils se mentent à eux-mêmes. Commençons par le premier volet. Un autre article suivra pour traiter du second.

    Contrairement à ce qu’ils cherchent à faire croire, les politiciens n’essaient pas de régler les difficultés économiques et sociales

    En apparence, un débat nourri existe au sein de la classe dirigeante  pour faire face aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie française: débat entre la politique de l’offre et de la demande ; entre austérité et relance ; entre libéralisme et social démocratie ; entre remèdes de gauche et solutions de droite…

    La classe dirigeante donne ainsi l’impression d’essayer sincèrement de s’attaquer aux problèmes, de réfléchir aux solutions, de les tester l’une après l’autre, de s’adapter à la conjoncture. C’est là un complet enfumage.

    Contrairement à ce que veut faire croire l’oligarchie, la France, et plusieurs pays européens avec elle, ne sont pas confrontés à des difficultés qui se sont imposées à eux et dont ils essaient de sortir. Ces « difficultés » (chômage, faible croissance, finances publiques dégradées) sont en effet le résultat inévitable, assumé, attendu, et même désiré, des décisions prises par l’oligarchie depuis 40 ans.

    Rappelons les trois principales décisions stratégiques prises par les dirigeants occidentaux en matière économique ces quatre dernières décennies : forte diminution des droits de douane ; libération des mouvements de capitaux ; élargissement de l’Europe à des pays à bas coût.

    Ces décisions ont permis d’atteindre les objectifs souhaités par l’oligarchie occidentale : la mondialisation de l’économie; sa financiarisation; et la délocalisation de l’industrie (et aussi d’une partie de l’agriculture et des services) dans les pays à bas coût.

    Dans plusieurs pays d’Europe, en France notamment, les délocalisations ont occasionné des suppressions d’emplois massives (et corollairement une baisse de la production et une baisse des recettes publiques). La mondialisation certes n’a pas eu les mêmes conséquences négatives dans tous les pays européens.

    L’Allemagne en particulier en a au contraire plutôt profité, en ayant su se spécialiser dans le haut de gamme, en délocalisant dans sa zone d’influence européenne, et en  en constituant des excédents commerciaux vis-à-vis d’autres pays européens. Dans le cas de la France en revanche, la mondialisation a eu des conséquences gravement négatives: chômage, faible croissance, dégradation des finances publiques.

    Insistons-y. Ces conséquences résultent de décisions qui ont été prises sciemment, délibérément. Elles ont été confirmées et réitérées à plusieurs reprises. Ce qui nous arrive ne tombe pas du ciel : cela a été voulu. Les politiques et les oligarques ne sont nullement en train d’essayer de trouver des solutions à une situation qu’ils déplorent : ils l’ont tout au contraire désirée et fabriquée.

    Les oligarques vont même profiter de la situation pour améliorer encore leur position

    Second mensonge. Non seulement la classe dirigeante n’a aucune intention de modifier le cap, un cap gravement défavorable aux intérêts de la majorité des Français, mais la situation économique dégradée est l’occasion d’essayer de faire passer de nouvelles mesures de libéralisation, qui vont améliorer encore la situation de la couche dirigeante et dégrader encore celle de la classe salariée : report de l’âge de la retraite, baisse des pensions, allongement de la durée de cotisation, libération du droit du travail, augmentation de la durée du travail, baisse des cotisations sociales à la charge des entreprises…

    Pour ce faire les oligarques prendront le prétexte de la nécessité d’améliorer la compétitivité des entreprises dans la compétition mondiale. Or l’argument est triplement fallacieux. Premièrement, comme rappelé plus haut, la mise en concurrence des salariés français avec les économies à bas coût a été voulue par les oligarques.

    Deuxièmement la restauration de la compétitivité française vis-à-vis des pays à bas coût est de toute façon illusoire, sauf à ce que les salariés français acceptent de travailler et d’être payés comme des chinois. Le rétablissement de la compétitivité vis-à-vis de l’Allemagne, troisièmement, est tout aussi inatteignable, la place du positionnement haut de gamme étant déjà prise.

    De façon générale les oligarques vont essayer de prendre appui sur « la crise » (après l’avoir fabriquée de toutes pièces) pour déconstruire les cadres de l’Etat social démocrate qui protégeaient les intérêts du plus grand nombre (privatisations, mise en concurrence de la sécurité sociale…).

    En prenant ces décisions contraires aux intérêts de la plupart, les oligarques cherchent en plus à donner l’impression qu’ils « se battent avec courage pour l’intérêt général ». Et une partie du bon peuple, moins nombreuse qu’avant, certes, mais toujours majoritaire, continue à y croire et à leur faire crédit.

    Parler des « difficultés des Français » relève de la manipulation : certains Français tirent en effet le plus grand parti des politiques suivies

    Dernier enfumage et dernière erreur d’analyse, liées aux précédentes, commis par la plupart des électeurs. Dire que « la France fait face à d’importantes difficultés » ne correspond à rien. Parler de « la France » et « des Français » de façon générale ne veut rien dire. En effet les Français ne sont aucunement dans la même situation selon la catégorie à laquelle ils appartiennent.

    La classe moyenne et de façon générale les salariés Français voient leur situation se dégrader, et ce n’est qu’un début : en raison du chômage ; mais aussi parce que la hausse des impôts et le durcissement des retraites pèsent essentiellement sur eux.

    Les immigrés, en revanche, profitent de la situation : occupant la plupart des emplois manuels et d’exécution, leur rémunération, quoique limitée au Smic, est sans commune mesure avec ce qu’ils recevraient dans leur pays d’origine. Ils bénéficient en outre d’un assistanat massif.

    Les professions libérales, commerçants et artisans conservent une activité profitable grâce au pouvoir d’achat des riches (et à la fraude fiscale).

    Quant à la couche supérieure, elle se « gave ». Les dirigeants et propriétaires des grandes entreprises et des banques ont vu leurs profits s’envoler depuis 40 ans (grâce aux délocalisations; grâce à l’emploi d’immigrés ; grâce au chômage, qui, comme l’immigration, tire les salaires à la baisse ; grâce à la fiscalité basse sur les revenus du capital ; grâce aux profits tirés des marchés financiers ; grâce à l’endettement des États ; grâce aux paradis fiscaux et aux multiples opportunités d’évasion fiscale).

    Insistons sur ce phénomène bien connu mais que l’on a souvent tendance à oublier quand même : en matière économique ce qui est mauvais pour les uns n’est pas nécessairement mauvais pour les autres. Et souvent même c’est le contraire. C’est ainsi que le chômage n’est pas un problème pour ceux qui possèdent le capital. Et même il améliore sa situation puisqu’il permet de comprimer les salaires.

    Les déficits publics et la dette ne sont pas un problème pour les propriétaires des banques et les détenteurs du capital: au contraire ils offrent une source de revenus puisque ce sont eux qui prêtent à l’État. Les impôts élevés pour financer les dépenses publiques liées au traitement social du chômage (allocations et embauche de fonctionnaires) ne sont pas un problème pour les oligarques puisqu’ils parviennent à échapper à l’impôt (voir plus haut). Le principe de base de cette mécanique est connu : privatisation des profits et socialisation des charges.

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    La couche supérieure de la société tire donc un grand profit de la situation, une situation qu’elle a voulue et fabriquée de toutes pièces. Les politiques, qui font partie de cette strate ou qui sont à ses ordres, n’ont donc aucune intention de modifier le cours des choses et leur préoccupation affichée face au chômage et aux déficits est du pur théâtre.

    Terminons sur ces deux remarques. Les résultats macro économiques atteints par les gouvernements (croissance, emploi, finances publiques) conséquences obligatoires des politiques suivies en toute connaissance de cause, sont mauvais : la majorité en place perd donc les élections.

    Cela n’est pas un problème pour l’oligarchie: à la faveur du pseudo débat entre gauche et droite et des pseudo alternances, elle conserve le pouvoir et continue d’appliquer les mêmes orientations.

    Deuxième remarque. Les difficultés de l’économie française ont un autre intérêt : elles permettent à l’oligarchie de faire porter l’essentiel du débat public sur les questions économiques et sociales : la croissance, la dette, la politique allemande, Bruxelles…

    La question de l’immigration peut ainsi passer au second plan. Cette occultation relative est vitale pour l’oligarchie pour la raison suivante : le sujet de l’immigration doit être le moins possible mis en lumière parce qu’il fait apparaître encore plus nettement que ne le fait la sphère économique l’ampleur de la trahison commise par l’oligarchie./.

    http://fortune.fdesouche.com/356559-economie-loligarchie-ment-aux-francais#more-356559

  • TERRE & PEUPLE Magazine n°60

    Dans son éditorial, Pierre Vial juge que les dernières élections européennes ont tourné une page : en France, malgré une forte abstention, 42% des ouvriers ont voté FN, 38% des employés, 37% des chômeurs ! Les syndicats, inquiets, perdent le contrôle de leur base et qualifient le mouvement de 'délire identitaire'. Mais Le Nouvel Observateur parle d'une Europe sans les peuples.

    Ouvrant le dossier central, Pierre Vial rappelle que la guerre de 1914 a liquidé neuf millions d'hommes, trois empires et les aristocraties européennes.  Citant Dominique Venner, il impute à la guerre de 1914 la seconde guerre mondiale, le déclin de l'Europe, la décolonisation, l'américanisation, l'immigration et le terrorisme.  Il cite Jean Giono, dans 'Le grand troupeau', pour évoquer la saignée de la paysannerie française, que révèle dramatiquement les listes de familles entières sur les monuments au morts, dans les villages.  L'Europe a tué ses meilleurs fils.

    Alain Cagnat reprend le titre de l'historien anglais Christopher Clark 'Les somnambules' pour désigner les gouvernants des pays belligérants, aveugles à la réalité des horreurs déclenchées.  L'Alsace et une partie de la Lorraine avaient été récupérées au nom de l'unité culturelle et linguistique par l'Allemagne à qui Napoléon III avait sottement déclaré la guerre, pour se faire battre.  La revanche va alimenter chez les Français la haine patriotique des 'Boches'.  Le Sultan du Maroc, auquel la France imposait un protectorat de fait, en avait appelé au Kaiser, qui s'était déclaré prêt à la confrontation. L'Angleterre, les Etats-Unis et l'Italie avaient aussitôt réagi.  En 1911, une nouvelle crise marocaine verra l'Allemagne renoncer à ses intérêts au Maroc contre un territoire que la France lui cède au Cameroun.  Le détonateur se déplace vers les Balkans, où la décrépitude de l'Empire ottoman a encouragé la Grèce et nombre de petits peuples slaves à conquérir leur indépendance.  Les Anglais, redoutant une unification panslave, ont veillé qu'ils restent petits et faibles et déchirés par leurs querelles.  Profitant de cette situation trouble, l'Empire austro-hongrois qui assurait l'administration de la Bosnie-Herzégovine l'a annexée purement et simplement, alors que 51% des Bosniaques sont serbes. 

    En 1912, la Ligue balkanique (Serbie/Bulgarie/Grèce/Monténégro) attaque l'Empire ottoman et le bat sévèrement.  L'année suivante, la Bulgarie attaque la Serbie, qui l'écrase avec l'appui de la Grèce, de la Roumanie et de la Turquie.  La poudrière balkanique est près d'exploser.  Mais les rivalités des puissants sont plus graves.  La Weltpolitik du Kaiser alarme l'Angleterre.  Pendant ce temps, la Russie connaît une croissance fulgurante (10% an).  Pour l'Angleterre, il s'agit de conserver son amitié à tout prix, de la décourager de s'entendre avec l'Allemagne et de l'empêcher de s'étendre en Turquie et en Perse.  En 1882, l'Italie avait rejoint l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pour former la Triplice, accord de dupes vu la rivalité des Italiens et des Autrichiens dans les Balkans.  Pour y faire pièce, l'Angleterre, la Russie et la France forment l'Entente Cordiale (1904).  Et c'est alors la course aux armements, florissants suite aux progrès de la technique.  Le service militaire est prolongé à trois ans.  L'Amiral Tirpitz reçoit du Kaiser l'ordre de construire une flotte équivalente à celle de l'Angleterre.  Le Général Joffre ne pense qu'en termes d'offensive.  Le Plan Schlieffen des Allemands vise à contourner la puissance française par la Belgique.  Le 28 juin 1914, un attentat préparé par un mouvement panserbe réussit par hasard et l'Archiduc héritier de l'Empire austro-hongrois et son épouse sont tués.  La presse accuse aussitôt le gouvernement serbe.  Pourtant, prévenu par ses informateurs, le premier ministre de Serbie Nikola Pasic avait averti l'ambassadeur d'Autriche du risque que courait l'archiduc à Sarajevo, mais on avait cru à une manoeuvre. 

    Pour se ménager son opinion, Pasic a alors promis, si les Autrichiens exploitaient « ce regrettable événement », que les Serbes se défendraient.  Leur promettant son soutien contre l'avis de son chancelier, le Kaiser encourage alors les Autrichiens à adresser un ultimatum martial à  cette « bande de brigands serbes ».  Le Tsar aurait calmé le jeu, mais le Président Poincarré va en Russie l'en dissuader.  Chacun espère l'emporter au bluff et, c'est dans cette partie de poker-menteur que l'Autriche adresse à la Serbie un ultimatum en dix points, dont plusieurs sont des atteintes à sa souveraineté.  Bien que le Tsar l'ait invité à le rejeter, Pasic l'accepte, à l'exception d'un seul point.  Alors que le Kaiser croit la paix sauvée, l'Autriche refuse toute négociation et rappelle son ambassadeur.  C'est la guerre.  La mécanique des traités est enclenchée : c'est la guerre mondiale. Jean-Patrick Arteault rappelle l'itinéraire de la Société des Elus de Cecil Rhodes et le jeu d'influence du Groupe Milner, à propos du célèbre roman d'espionnage 'Les 39 marches', paru en 1915. 

    Son auteur John Buchan est, comme Rhodes et Milner, sorti  d'un collège d'Oxford, coeur de la civilisation anglo-saxonne.  Supérieurement informé, il est correspondant du Times, qui est devenu l'organe du Groupe Milner, et il est un proche des quatre membres les plus influents du groupe et finira Gouverneur général du Canada.  Dans son roman, il 'imagine' une conspiration, menée par une alliance 'd'anarchistes instruits' avec des financiers internationaux, pour déclencher à partir des Balkans une guerre entre l'Allemagne et la Russie.  Afin de profiter du chaos pour établir un nouvel ordre mondial conforme aux aspirations des idéologues comme des capitalistes. 

    Deux ans avant la sortie du roman, les financiers de Wall Street avaient constitué la Réserve Fédérale, mettant la main sur la création monétaire américaine.  Leur entente complémentaire avec les banquiers de la City dessine le nouveau consortium des puissances maritimes, qui ressent les empires germaniques et russe comme des obstacles à éliminer. Robert Dragan dresse les tableaux saisissants des chiffres officiels des forces en présence dans les deux guerres mondiales et des pertes respectives, avec le relevé des victimes pacifiques : civils et prisonniers, y compris les 30.000 résistants français fusillés (20,5 par jour!).  Mais non comptés les centaines de milliers de viols par les armées soviétiques, américaines et françaises.  Robert Dragan, encore fait le bilan d'un siècle de révolution culturelle de la muflerie bourgeoise.  Elle débouchera sur le refus de vivre, plus dévastateur encore que les deux terribles saignées des deux guerres.  L'art populaire est alors passé d'une émotion collective pour le beau à une cote fixée par un marché, dans un comédie sociale montée pour un grand public qu'on a amputé dès l'enfance de tout sens critique. 

    C'est en Allemagne que la réaction folkloriste a été la plus vivace, autour du mouvement völkisch.  Celui-ci sera mis sous l'étouffoir, en 1945, par Hollywood, vrai ministère de la culture et de la propagande US.

    Jean Haudry ouvre le dossier des trahisons allemandes qui ont saboté les défenses atlantiques de la Wehrmacht, si redoutables à l'égard du hasardeux débarquement allié que le Général Bedell Smith n'estimait qu'à 50% les chances de succès.  Les cas cités sont innombrables et certains plus que suspects.  C'est bouleversant, indépendamment des faits, matériellement constitutifs ou non de trahison, et des mobiles de leurs auteurs, bas ou élevés, notamment l'espoir de poursuivre la guerre ensemble avec les occidentaux qu'ont nourri des militaires approchés par les services secrets britanniques, maîtres en manipulation.

    Sur le même thème démoralisant, Godefroid Landemer rapporte l'opinion d'un expert en la matière, Friedrich Georg ('Verrat in der Normandie'), sur les éléments qui se sont superposés à la trahison caractérisée : il est moins difficile de percer les intentions de l'ennemi que de persuader un chef qui a une idée préconçue ; les théoriciens appellent 'friction' l'effet d'innombrables aléas (complexité de l'organisation militaire, rivalités, doctrines divergentes, transmission déficiente des ordres, sottise) qui contrecarrent l'exécution d'un plan ; les Américains jouissaient d'une logistique pléthorique ; les interventions parfois malheureuses d'Adolf Hitler dans des détails d'exécution, à rebours de l'Auftragstaktik (principe militaire prussien, qui laisse au subordonné pénétré de l'esprit de la mission une large autonomie dans l'exécution de l'ordre). Robert Dragan dénonce la 'peste blanche', mortelle pour la famille, qu'a semée la révolution sexuelle du début des années '60. 

    La diffusion explosive des contraceptifs et la libération de la femme ont encouragé le vagabondage sexuel.  L'auteur remarque que les sociétés matriarcales acceptent l'homosexualité masculine, voire la valorisent.  Prétendument judéo-chrétienne, notre patrilinéarité est en fait indo-européenne.  Pour lui, l'effondrement démographique (suicide des Blancs) a été programmé.  L'ONU et les ong font du contrôle des naissance une entreprise humanitaire.  La femme libérée (du salaire de son mari) poussant les salaires à la baisse, comme l'immigration consécutive au dépeuplement.

    Roberto Fiorini sonne l'alarme ; le projet de Marché Transatlantique vise à soumettre l'UE aux USA.  Il met en place au tribunal arbitral 'indépendant' qui condamnera à réparations les pays qui imposeraient aux investisseurs américains des mesures plus lourdes (par exemple de protection sociale) que les nouvelles 'normes mondiales' (américaines).  Les amendes seront à la charge des contribuables.  Il n'y aura pas de consultation populaire (Traité de Lisbonne) et Obama s'efforce d'écarter tout débat.

    Claude Valsardieu poursuit sa captivante étude sur les racines du monde blanc.  Il en relève les traces ( gravures rupestres, pierres 'écrites', dolmens et autres mégalithes,) de l'Atlas saharien jusqu'aux côtes méditerranéennes.  Il éclaire le cas de Guanches, repliés sur les Canaries, et celui des Basques, grands marins devant l'éternel, qui parlent une langue agglutinante et synthétique, comme toutes celles de l'aire cromagnoïde.

    Paul Durand  présente son Guide dissident de l'Allemagne et de l'Autriche, qui vient d'être réédité chez Facta (328 pages, 26€).  C'est le produit de longues années de pérégrinations d'un 'passeur de mémoire', qui a mené des recherches méthodiques très poussées, dans la documentation touristiques depuis ses origines, dans les ouvrages d'architecture et dans la documentation historique, mais surtout sur le terrain.  Il a notamment relevé des tombes inconnues.  Des victimes des crimes de l'extrême-gauche, policiers ou militants nationalistes avant la désignation d'Hitler comme chancelier.  Des traces qui s'effacent, notamment les églises dédiées à sainte Hedwige (1174-1243, qui n'est pas la reine de Pologne que Jean-Paul II a canonisée en 1986!), que les Silésiens, 'déplacés' dans la Rhur, y ont édifiées sous la protection de la patronne de leur région devenue territoire polonais.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/28/terre-peuple-magazine-n-60-5455078.html

  • En liberté surveillée par Pierre LE VIGAN

    L’actuel Premier ministre Manuel Valls (ou hyper-premier ministre ?) représente parfaitement la mise en cohérence du système politico-médiatique dominant. D’un côté, nous avons le libéralisme économique, de l’autre, nous avons un libertarisme sociétal mais qui est obligatoire. En d’autres termes, l’idéologie libertaire, celle du libéralisme sociétal (pas celle de Proudhon bien sûr, non plus celle de Bakounine), est appliquée autoritairement. Il est ainsi obligatoire d’acquiescer à ses prémices sous peine d’être exclu du « cercle de la raison » et d’être assimilé à des « factieux ». Du coup, des moyens disproportionnés sont mobilisés contre les ennemis des lois « libertaires », lois qui ne sont autres que celles qui appliquent à la société les principes du libéralisme marchand.

    Du même coup, les humoristes qui ont le malheur de faire de l’humour sur des sujets décrétés « sensibles », et a fortiori quand ils sont tabous, sont privés de toute liberté d’expression, comme si la loi devait se faire l’arbitre des convenances, des élégances, des bonnes manières. C’est ce qui est arrivé à Dieudonné et c’est ce que relate Georges Feltin-Tracol dans En liberté surveillée.

    Son ouvrage a le grand mérite d’aborder, au travers d’exemples nombreux et significatifs, le processus de limitation ou même de suppression des libertés en France. Nous sommes passés d’un État « territorial et militaire » à un État « pénal, policier et carcéral ». L’ennemi de l’État est désormais à l’intérieur. La grande menace est interne, et le contrôle social (et la préemption fiscale) devient la grande affaire de l’État. Il y déploie, sous les ministres de l’Intérieur successifs, quelle que soit leur « couleur » politique, une grande énergie, toujours dirigée dans le même sens, c’est-à-dire visant à ne laisser subsister que les « petites différences », les « petits oppositions », les marges folkloriques du système, celles qui ne le mettent pas en cause, mais en constituent en quelque sorte le colifichet décoratif.

    Pour le contrôle de tous et l’intégration de tous au grand ordre mondial de la sécurité et de la marchandise, tous les moyens de l’État sont mobilisés, mais aussi ceux des groupes privés proches de l’État, des institutions judiciaires, etc. Louis Althusser appelait cela les appareils idéologiques d’État. Il convient de parler aujourd’hui plutôt d’« État profond » pour mieux caractériser la forme actuelle de ce réseau, réseau tissé de convenances non dites mais évidentes, de connivences, d’ambitions, de renvois d’ascenseurs, de dissuasion aussi si nécessaire. Une carrière peut aussi vite être accélérée qu’elle peut être brisée.

    Le domaine sociétal fait partie du champ d’application de la nouvelle intolérance. Plus les innovations pseudo-égalitaires, en fait niveleuses, et hostiles à toute sexuation, sont délirantes et de mauvais goût, plus elles sont encouragés, voire même obligatoires. Professeur(re)s et recteur(e)s prônent la « journée de la jupe » avec le soutien de toute l’institution éducative. La Grande Rééducation est en marche, et elle marche vite (aujourd’hui avec la bien jolie et si bien utilisée Najat Vallaud-Belkacem, Young Leader 2006 de la French-American Foundation, tout comme l’atlantiste extrême Jean-Marie Colombani, Aquilino Morelle, Yves de Kerdrel et tant d’autres, représentatifs de toutes les fausses gauches et les fausses droites que le bon Dieu voudra bien imaginer).

    Il s’agit, avec la révolution sociétale déjà bien engagée, d’éradiquer toutes les différences. Il s’agit d’aller vers une société androgyne. Pour rééduquer, la méthode est toute trouvée : il s’agit de considérer le peuple comme une classe d’élèves, et le gouvernement, aujourd’hui « socialiste », comme de bons instituteurs(trices). Cela tombe bien puisque, avec la gauche, l’idéologie du progrès se caractérise par le fait que l’homme (la femme aussi !) est considéré comme une table rase, sur laquelle il convient, par l’éducation, d’inscrire les idées adéquates et de programmer le comportement adéquat. C’est ainsi que la loi s‘invite, nous rappelle Feltin-Tracol, dans le lit des hommes et des femmes, statuant sur tel homme « pas assez actif » sexuellement avec sa conjointe. Délire occasionnel ? Bien plutôt, c’est l’aboutissement logique d’un mouvement de publicisation de l’espace privé (qui est le revers de la privatisation de la politique, notamment par la création de milices privées à la place des armées).

    Plus aucun acte n’est d’ordre privé, l’État a le droit et même le devoir de regard sur tout. Il ne s’agit plus seulement de juger ce qui est dit mais ce qui pourrait être dit – jurisprudence Dieudonné, on interdit le spectacle avant que soient peut-être tenus des propos qui tomberaient sous le coup de la loi. Il s’agit même d’investiguer sur ce qui pourrait être pensé sans être dit. Le désir non conforme est interdit, par exemple celui éprouvé depuis quelques milliers de générations par des hommes pour des femmes faisant profit de leur charme. L’exemple de la prostitution, que le gouvernement veut interdire, est emblématique. Il s’agit non d’interdire une offre mais de mettre au pénal la demande qui s’exprimerait en face de cette offre. On ne fait pas plus hypocrite. La parole des femmes précisant se prostituer volontairement est niée. On ne saurait trop remarquer l’importance de ce retournement. La modernité a été l’assomption du sujet. Or, nous n’en sommes plus là du tout. Le sujet est agi dans certains domaines, il n’est pas libre. Voilà ce que nous dit l’idéologie. Qui le sait mieux que lui ? Qui sait « qui agit qui » mieux que le sujet ? Qui peut nous dire par qui les prostituées, y compris celles qui s’affirment libres, sont agies ? La réponse est simple, ce sont les associations qui peuvent nous dire le vrai, ces fameuses associations, celles légitimitées par des financements publics (ce qui assure le bouclage du système : l’État n’est pas en première ligne, il met en première ligne des structures qui dépendent de lui. De même, la « Nuit de Cristal » ne venait pas officiellement de l’État, mais de mouvements pseudo-« spontanés » de nazis de base). Ces associations ne sont pas n’importe lesquelles. Ce sont les associations dites féministes, celles qui sont à la fois le produit de l’idéologie dominante et ses agents de contrôle.

    Les bien-pensants développent ainsi, comme le remarque fort bien Georges Feltin-Tracol un véritable discours d’exclusion. À l’égard de qui ? À l’égard des gens simples, normaux, des sans voix, des sans grades, des sans associations.  Il s’agit de changer le peuple à coups de réformes sociétales. Et c’est finalement plus facile que d’être accepté ou aimé par le peuple.

    Georges Feltin-Tracol a le mérite d’aller à l’origine de ce processus de réduction toujours plus grande des libertés. L’idéologie « de gauche » a en fait gagné toute la droite. L’idéologie du genre n’a pas été mise en place par Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem, elle date – au moins –, dans sa prise en charge institutionnelle, de Luc Chatel. Pourquoi ? Parce que la droite et la gauche ont tout intérêt à détourner le peuple des problèmes économiques, sociaux et politiques. Parce que les gouvernants ont tout intérêt à faire du « sociétal » à la place du social qu’il ne peuvent plus faire, pour cause de désindustrialisation, de chômage de masse, de choix mondialistes et du soutien de toute la classe politique à la financiarisation de l’économie. Il s’agit soit d’endormir le peuple soit de lui fournir des dérivatifs.

    Il s’ajoute à cela autre chose, très présent dans l’affaire Dieudonné : la culpabilisation due à la reconnaissance par Chirac de la responsabilité de la France (et non seulement du régime de Vichy) dans les déportations de Juifs pendant l’Occupation. A partir de là s’est répandu dans les élites une course au « rachat ». Il s’agit de ne plus jamais être en retard d’une lutte pour les droits humains. Mais ceux-ci n’ont plus guère de rapports avec les droits de l’homme de 1789 (même s’ils en sont l’aboutissement logique et incestueux), il s’agit désormais du « pourtoussisme », des droits pour tous à tout. L’indifférenciation généralisée est à l’horizon de cette lutte « pourtoussiste ». Ce projet est logique : pour l’idéologie dominante, les identités, les peuples n’existent pas. La France ? C’est une marque touristique qu’il s’agit de bien vendre. C’est au mieux la somme des entreprises françaises. C’est tout, sauf une patrie. Sexe masculin et féminin n’existent eux-mêmes guère plus que les peuples. Il n’y a plus d’hommes mais des gens qui ont une « orientation hétérosexuelle ». De même, il n’y a plus de Français mais des gens qui ont une « orientation française » (ou pas, et on appelle cela la « diversité »).

    Indifférenciation, sans-frontièrisme, mondialisation, tels sont les fondamentaux de l’idéologie dominante. Elle se raidit. Elle recherche le contrôle sur tout : sur les semences, qui ne sauraient être produites par tout un chacun (loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006), sur les médicaments, sur les idées, qui doivent être agréées, sur les comportements, qui doivent être conformes aux normes jugées « appropriées » par l’idéologie, sur le porte-monnaie des  citoyens, qui doivent être endettés – sous prétexte de « relancer » la croissance – ce qui permet de les contrôler par le crédit.

    Nous en sommes là. C’est très exactement un néo-totalitarisme post-démocratique. Il s’agit, comme avec tous les totalitarismes, de réduire la diversité du vivant. Tout doit être contrôlé et marchandisé. Or, le contrôle nécessite de rationaliser le vivant. Voilà les enjeux que Georges Feltin-Tracol nous aide à comprendre. Ce qui n’est pas mince. À lire pour retrouver (ou garder !) une joyeuse lucidité. Et l’envie d’enlever leurs masques aux imposteurs.

    Pierre Le Vigan

    • Georges Feltin-Tracol, En liberté surveillée. Réquisitoire contre un système liberticide, Les Bouquins de Synthèse nationale, 284 p., 23 € (+ 3 € de port), à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris, chèque à l’ordre de Synthèse nationale.

    • D’abord mis en ligne sur Métamag, le 18 septembre 2014, puis repris par Synthèse nationale, Vox N.-R. et Polémia, le 19 septembre 2014. Merci à ces sites amis !

    http://www.europemaxima.com/

  • Action française [Paris] Rentrée de la nouvelle section Paris-Est, le mardi 14 octobre

    Chers adhérents, chers sympathisants, chers voisins, chers amis,

    Nous sommes heureux de vous convier à la réunion de lancement de notre toute nouvelle section Paris-Est qui aura lieu le mardi 14 octobre.

    Nous vous attendons autour un apéritif à 20h au 6 rue Paul Bert 94160 Saint Mandé (métro St Mandé Tourelle - tramway T3a Alexandra-David-Néel).

    Ce sera l’occasion pour tous de faire connaissance, de discuter des orientations pour notre section et de vous exposer nos rendez-vous pour l’année à venir.

    Espérant vous voir nombreux,

    Amitiés royalistes

    Jean-Baptiste de l’Aviath Délégué Paris-est

    paris-est@actionfrancaise.net

  • Cette République qui se républicanise encore...

    La situation politique en France ouvre de nouvelles perspectives et de nouveaux débats, et j’ai bien l’intention d’y prendre ma part dans les mois prochains, autant que mon emploi du temps et les corrections de copies (entre autres…) m’en laisseront l’occasion.

    Pour l’heure, il me semble important de répondre aux objections ou aux interrogations sur la monarchie et ses possibilités, ses aspects et ses principes. Ainsi, Raphaël P. évoque dans son commentaire (reproduit ci-dessous) à un de mes articles la grande question de la démocratie et de ses formes souhaitables telles qu’il les envisage, et me demande si, en définitive, la République ne serait pas, aujourd’hui, trop peu républicaine pour en mériter le nom :

    « Mais comment s’assurer qu’un roi ne serait pas plus soumis aux puissances économiques et financières que nos actuels gouvernants ? Le risque ne serait-il pas plus grand (car pas de renouvellement possible) ? Une solution ne serait-il pas au contraire un plus grand contrôle démocratique, qui empêcherait nos élus de se détourner totalement de leurs promesses électorales (sûrement une des causes du vote front national : l’impression que la droite et la gauche ont échoué alors que ce n’était qu’une parodie de gouvernement de gauche au pouvoir pendant deux ans, le gouvernement s’empressant de réaliser le programme de son opposant plutôt que le sien), l’utilisation du mandat impératif, le contrôle des élus pendant (référendum d’initiative populaire) et après le mandat (l’élu devant répondre de ses décisions), une meilleure séparation des pouvoirs (notamment par le non-renouvellement des mandats, empêchant ainsi l’assemblée d’être soumise aux directives des dirigeants du parti majoritaire (un député s’il veut être réélu se doit d’obéir. Cf l’ANI qu’Hollande demandait (ordonnait ?) de voter "à la virgule près")). Bref des changements qui, il me semblent, n’ont que peu à voir avec la Quatrième ou la Première République, et que préconisent de nombreux défenseurs de la Sixième République. En résumé il me semble que vous accusez cette République d’être en quelque sorte trop républicaine. Mais n’est-ce pas au contraire qu’elle ne l’est pas assez ? »

    Tout d’abord, il me semble important de rappeler que, oui, nous sommes bien en République, et qu’elle est bien dirigée par des républicains, et non par des monarchistes déguisés : elle est même de plus en plus républicaine depuis la réduction du mandat présidentiel à cinq ans et depuis que les grands partis « font » l’élection du Chef de l’Etat par la désignation d’un candidat (que cela soit par le biais d’une primaire ou par le simple jeu de la prise de contrôle d’un appareil politique…) qui dispose, grâce à son appartenance à un parti de gouvernement (aujourd’hui principalement deux, l’UMP et le PS), de moyens financiers de plus en plus importants (parfois encore insuffisants à leurs yeux, d’où les incessants soupçons sur le financement des campagnes et le dépassement des sommes autorisées, comme c’est le cas pour la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012). Sans doute la Cinquième République était-elle plus, à l’origine et par la volonté de son fondateur, une sorte de « monarchie républicaine » qui redonnait à la fonction de Chef de l’Etat une certaine sacralité et une liberté de parole et d’action, une capacité de décision indépendante des intérêts particuliers et partisans. En somme, une monarchie élective qui était aussi une monarchie toujours provisoire, donc incomplète, faute de s’inscrire dans la continuité d’une famille royale… De Gaulle, monarchiste de cœur, avait bien pensé au comte de Paris pour lui succéder en 1965, mais il avait renoncé à ce projet, persuadé que la France n’y était pas assez préparée : dommage, sans doute…[....]

    Le principe électif de la Cinquième République pour la magistrature suprême de l’Etat la distingue d’une royauté héréditaire qui, elle, ne doit rien aux jeux électoraux et aux manipulations d’appareil et qui, de ce fait, est statutairement indépendante des partis politiques, ne leur devant ni sa légitimité ni son autorité. Mais il est vrai que, dans le même temps, les Français, au moins jusqu’à une période récente (c’est sans doute moins vrai en 2014), ont apprécié de pouvoir « sacrer » de leurs votes le Chef de l’Etat, dans une démarche à la fois populaire et, inconsciemment, « monarchique », l’élection « couronnant » le président et le corps électoral lui confiant ainsi les clés de la « maison France » et de la force de dissuasion atomique, ce qui n’est pas rien, tout de même !

    Or, l’attitude des deux derniers présidents de la République a désacralisé l’élection et la fonction, ceux-ci se mettant « au niveau des électeurs » quand ceux-là attendaient plutôt que, tout en restant à leur place de magistrat suprême « au dessus des particuliers », les locataires de l’Elysée se mettent à leur écoute et à leur portée, ce qui n’a ni le même sens ni le même impact. Les électeurs se sont alors sentis floués, et cette désacralisation présidentielle a été perçue comme une sorte de « dépossession démocratique » par ceux qui étaient si fiers, quel qu’était le résultat de l’élection présidentielle lui-même, d’avoir participé, en allant glisser un bulletin dans l’urne, au rituel de légitimation sacrale du Chef de l’Etat. Cette dépossession symbolique a donné aux électeurs l’impression d’une forme d’usurpation de la part du président élu, impression aggravée par la dichotomie de plus en plus grande entre les discours électoraux (le fameux discours du Bourget de M. Hollande, en particulier, qui dénonçait une Finance dont, une fois au pouvoir, il s’est largement accommodé…) et les politiques réellement appliquées. Non pas que cette dichotomie n’existait pas auparavant, mais la séparation alors marquée entre Droite et Gauche laissait au moins l’illusion aux « souverains électeurs » que, la fois suivante, ils pouvaient faire jouer l’alternance en décapitant électoralement (et symboliquement) celui qui les avait trompés : M. Giscard d’Estaing en avait fait les frais en 1981, mais aussi ces premiers ministres de cohabitation qui, en voulant être calife à la place du calife, voyaient leur tête rouler parfois durement au pied de l’échafaud électoral… MM. Chirac, Balladur, Jospin… connurent tous ce sort, un seul des trois survivant à cette épreuve pour mieux triompher la fois suivante. Les électeurs y croient-ils encore ? Possible, au regard des sondages flatteurs pour Marine Le Pen… Mais, de l’élection-sacre, il semble que l’on soit passé à l’élection-sabre : punir plutôt que choisir !

    En fait, la monarchie républicaine du général de Gaulle, que certains monarchistes trouvaient inachevée et qu’ils considéraient, d’une certaine manière, comme l’hommage du vice (républicain) à la vertu (monarchique), a tourné en République monocratique, dans un mouvement d’inversion qui était aussi un changement de perception et de pratique de l’Etat : on peut situer ce retournement à l’année 1974, date de l’arrivée au pouvoir de M. Giscard d’Estaing, caricature de monarque, beaucoup plus féodal que royal… Depuis, la République n’a pas cessé de se républicaniser, éloignant un peu plus, à chaque révision constitutionnelle, les institutions de la Cinquième de l’esprit « monarchique » de leur illustre fondateur.

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1169:cette-republique-qui-se-republicanise-encore&catid=48:2014&Itemid=59

  • Madame, votre congé parental ne durera probablement que 18 mois

    La prime de naissance risque, elle aussi, d'être rabotée. Le gouvernement, qui doit présenter lundi un plan de 21 milliards d'euros d'économies pour 2015,compte, d'après le Parisien, encore une fois sacrifier les familles :

    "Comme d’habitude, le gouvernement tentera de faire passer ces coupes budgétaires en les justifiant par de la « justice sociale ». Un exemple : le congé parental, dont la durée devrait être réduite à dix-huit mois pour les femmes selon nos informations. Actuellement, une mère peut interrompre partiellement ou totalement son activité pendant trois ans, moyennant une allocation versée par la Caisse d’allocations familiales allant jusqu’à 530 € mensuels. Seule condition : avoir déjà un enfant.

    Une réforme a déjà été votée cet été afin de ramener ce droit à deux ans et demi pour les femmes. Car, à compter du 1er octobre, les pères pourront aussi prendre ce congé pendant six mois pour élever leurs bambins. Mais le gouvernement envisage d’aller encore plus loin dès 2015. Il s’agirait de couper la poire en deux en accordant un an et demi de congé à chacun des parents. Officiellement, au nom de la fameuse égalité hommes-femmes. Officieusement, car il y a des économies à la clé. 

    Le gouvernement table en effet sur le fait que les hommes seront peu nombreux à faire valoir ce droit, donc à réclamer la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PPEE). Ce jeu de passe-passe pourrait rapporter « entre 300 et 400 millions d'euros », selon une source proche du dossier. Et, en jouant la carte de l’égalité et non la réduction pure et simple d’un droit, le gouvernement espère éviter les cris d’orfraie des associations familiales et des députés frondeurs. 

    Autre arbitrage délicat au menu de la branche famille -qui doit contribuer pour 700 à 800 M€ d’économies : la prime de naissance de 930 € versée à l’arrivée de chaque enfant. Il s’agit de réduire son montant pour les familles les plus aisées à partir du deuxième enfant. Un coup de rabot censé rapporter autour de 200 M€, qui va mettre le feu aux poudres au sein des associations familiales."

    Le 5 octobre, soyons nombreux dans la rue pour manifester contre ce gouvernement familiophobe.

    Louise Tudy