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  • Ils ont peur ? C’est bon signe

    A quelques jours du congrès du FN à Lyon, Paris-Match interroge sur son site  Christian Salmon, auteur de « Les derniers jours de la Vème république ». Il explique, tout en le déplorant, que Marine Le Pen est «bien partie» pour figurer au second tour de la présidentielle en 2017, «compte tenu de l’état de la droite» avec une UMP qui est « partie pour deux ans de lutte de clans ». «Quant au PS, il vit un approfondissement de la fracture idéologique entre les deux gauches. Ajoutez à cela que la vie politique est désormais phagocytée par le processus des primaires. A l’arrivée, le seul parti en ordre de bataille est le FN ». Un constat évident, à défaut d’être original. Nous pensons aussi que la guerre fratricide au sein de l’UMP dans la course à l’investiture présidentielle peut être dévastatrice. Dimanche soir, invité du grand jury RTL,  le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, se disait  convaincu de l’incapacité de l’UMP à générer une candidature unique et voyait (espérait) au moins deux candidats sur les rangs, ressuscitant le duel Chirac–Balladur de 1995. Candidat des médias comme l’était aussi Edouard Balladur, Alain Juppé a-t-il  été sciemment humilié par Nicolas Sarkozy ? Toujours est-il que le maire de Bordeaux a été copieusement sifflé par la salle lors de la réunion publique de l’ex chef de l’Etat à laquelle il assistait  dans sa ville le 21 novembre  «lorsqu’il vantait les mérites d’une alliance de la droite et du centre. Ce pourquoi l’UMP a été créé en 2002… » (Le Figaro). Nous touchons là aussi aux conséquences  des (im)postures d’une droite incapable de définir clairement le cap qui est le sien.

      Comme le soulignait il y a peu Valeurs actuelles commentant l’atmosphère de haine dans laquelle s’est également déroulée l’élection du nouveau président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, il n’y a guère qu’au Front National où  la compétition, dans le cadre du Congrès de Tours,  pour la présidence du Mouvement entre Marine et Bruno s’est déroulée très globalement dans un climat apaisé et en bonne intelligence. Cela est aussi une preuve de maturité.

     Cette assomption du FN agite aussi logiquement  un monde intellectuel qui ne considère plus comme impossible l’arrivée au pouvoir de l’opposition nationale.  Dans sa revue des revue, Barbara Lambert évoquait assez longuement sur atlantico  lundi deux articles parus dans l’un dans La revue des deux mondes sous la plume du professeur de sciences politiques Olivier Roy,  l’autre dans Le débat, un dialogue entre Alain Duhamel et le sociologue, historien et philosophe Marcel Gauchet, consacré au FN.

     Dans le premier intitulé « Pourquoi le Front National est-il moderne ? Parce qu’il a compris Gramsci », M. Roy part du constat théorisé par le dirigeant communiste italien Antonio Gramsci, souvent cité par nous sur ce blogue, qui veut que «l’enjeu de la prise du pouvoir n’est pas le rapport de force mais l’hégémonie culturelle » .

     A savoir qu’il n’y a pas de prise possible du pouvoir politique dans les sociétés développées, sans prise préalable du pouvoir culturel. Prise du pouvoir qui  passe certes par le contrôle  de l’Etat, mais aussi par un travail idéologique dans la société civile.

     Un pari qui est en passe d’être gagné pour le FN constate Olivier Roy. Pour autant, il  semble ne pas voir  que la réaction, identitaire au sens large, contre cette société née de mai 68, que révèle notamment la manif pour tous, mais aussi l’ascension du vote FN, ne cadre pas forcément, du moins pas toujours, avec  sa grille de lecture sur la modernité du FN. Celui-ci est  aussi plébiscité pour sa défense des valeurs traditionnelles.  Sa modernité en l’espèce est aussi d’avoir ringardisé la doxa soixante-huitarde, les Français étant nombreux à constater les ravages générés par cette hégémonie culturelle de la gauche et de la droite libérale-libertaire.

     Dans la revue Le débat et son dossier « Droite, gauche : la déliquescence », Marcel Gauchet souligne que  « Le jeu de Marine Le Pen consiste à récupérer les déçus de la nation à droite et les déçus de la redistribution sociale à gauche. Du point de vue de la structure politique, elle se situe au point de confluence des revendications nationales et des revendications sociales, confluence qui forme la synthèse la plus forte dans l’espace politique français, celle que le gaullisme a incarnée en son temps et à laquelle la situation européenne redonne une actualité. (…) C’est une situation très inquiétante parce qu’on ne voit pas bien comment on pourrait, cette fois, déloger aisément le Front National de sa position de force. Il paraît être devenu une composante incontournable de la politique française ».

     « Il importe de souligner, constate encore Marcel  Gauchet, combien (l’involution du personnel politique) frustre les attentes des citoyens qui, au milieu de leur dépolitisation, au milieu de la priorité donnée à l’économie, au milieu de leur usage massif de nouveaux médias, n’en continuent pas moins d’entretenir des aspirations qui ne trouvent pas de débouché sur la scène officielle. La politisation française, résiduelle mais insistante, se retrouve précisément dans le vote pour le Front National qui est, à beaucoup d’égards, un vote de protestation contre cette dérive de la vie publique et la crise de fonctionnement de la société politique ».  Plutôt bien vu de la part d’un intellectuel qui, certes opposé au FN, n’en avait pas moins déclaré avec autant de sagesse que de justesse que  «le cadre national demeure le vrai cadre politique où les gens affirment leur appartenance et leur désir de peser sur le destin commun».

     Dans ce climat de dynamisme des idées nationales et patriotiques, autant dire que les attaques vicieuses, sous la ceinture, souvent parfaitement mensongères,  dont  le microcosme est coutumier à l’encontre du FN ne vont pas faiblir.

     Canal plus diffusait ainsi hier soir dans son émission «Spécial investigation»,  un reportage sentant le  réchauffé, souvent maladroit, visiblement partial, involontairement comique et surtout très approximatif de Thierry Vincent,  consacré au «retour» des « violences d’extrême droite ».Violences auxquelles cette émission tente de raccrocher le FN par la bande et qui mettrait à mal sa «dédiabolisation» croit savoir Mediapart.

     Dans le même registre, les medias feignent de s’interroger, maniant le sous-entendu fielleux et creusant la veine complotiste, sur les raisons pour lesquelles  le FN à contracté un prêt auprès de la First Czech Russian Bank dans le cadre des prochaines campagnes électorales.

     Le Monde l’a rapporté  «l’intermédiaire entre (le FN, NDLR) et la First Czech Russian Bank» est un «ancien consultant chez Dassault», le député européen Jean-Luc Schaffhauser, tête de liste du FN-RBM lors des dernières élections muncipales à Strasbourg, «l’un des dirigeants de l’Académie européenne», une « fondation » œuvrant pour un rapprochement entre l’UE et la Russie.

     Pourquoi cette banque et pas une autre? «J’ai pris contact avec un grand nombre de banques françaises et de banques européennes, j’ai eu quelques réponses, c’étaient toujours des réponses totalement négatives », a expliqué  le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just auprès de France info.

     Sur France 5, Marine a pareillement précisé : «je suis allé partout ailleurs qu’en France, puisqu’en France je n’ai pas trouvé une banque française qui accepte de nous prêter de l’argent». «Est ce que les banques sont frileuses depuis que Nicolas Sarkozy a triché à la présidentielle ? Est-ce qu’ils ont peur de prêter de l’argent au FN? Nous, on nous répond  non. J’ai été contrainte d’aller à l’étranger, je suis allé aux Etats-Unis, en Asie, et il se trouve qu’une banque tchequo-russe a accepté de nous prêter de l’argent».

     Bref, il  n’est pas nécessaire d’y voir la main de M. Poutine comme les Français ne verront peut être pas forcément celle des élites euromondalistes dans le refus des banques françaises, européennes, états-uniennes ou asiatiques d’accorder un prêt au premier parti de France. 

    http://gollnisch.com/2014/11/25/ils-ont-peur-cest-bon-signe/

  • Explosion des impots fonciers La France assassinée

    Explosion des impôts fonciers … La France « assassinée »
    Enquête en Haute-Savoie d’Armel Joubert des Ouches

    Comment vont réagir les Français lorsque des dizaines de milliers d’entres eux vont recevoir à leur domicile une lettre des impôts leur réclamant 10.000, 20.000 ou 30.000 euros au titre de la nouvelle taxe sur les terrains à bâtir ?
    Afin de « forcer » la vente des terrains constructibles, la Loi de Finances 2013/2014 a prévu une majoration automatique de la taxe foncière. C’est la nouvelle trouvaille du gouvernement pour  » trouver de l’argent  » et imposer aux propriétaires terriens de vendre leurs parcelles pour faire construire des logements.

    Dans les territoires où la taxe sur les logements vacants est applicable, le Code des impôts prévoit donc ceci : « la valeur locative cadastrale des terrains constructibles est majorée d’une valeur forfaitaire fixée à 5 euros par mètres carrés pour les impositions dues au titre des années 2015 /2016, puis à 10 euros » l’année suivante. L’UNPI, l’Union Nationale de la Propriété Immobilière considère cette réforme particulièrement « attentatoire » au droit des propriétaires qui souhaitent conserver leur terrain.

    En Haute-Savoie, les élus, maires et députés se mobilisent pour contrer cette mesure.
    Reinformation.tv

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Femen à Strasbourg : quand l’État va-t-il enfin se décider à intervenir ?

    Après la profanation de l’Eglise de Strasbourg par les Femen, l’abbé Pierre-Hervé Grosjean réagit en exclusivité pour FigaroVox.

    Une militante Femen est montée en début d’après-midi sur l’autel de la cathédrale de Strasbourg, seins nus, pour dénoncer le caractère politique de la visite du pape François, prévue mardi dans les institutions européennes. Faut-il réagir à ce genre de provocation ?

    L’abbé Grosjean : La venue du Pape au parlement européen ne scandalise personne, au contraire !... Tant sa sagesse et sa bienveillance pour tous marquent les coeurs et les esprits... Sa parole est attendue, on le croit capable de redonner à cette Europe qui doute d’elle-même le sens de sa mission. Tout le monde se réjouit d’écouter cette voix de la sagesse... sauf Jean-Luc Mélenchon et les Femen ! C’est dire... Ces dernières le font savoir à leur façon : simulacre d’enlèvement d’un prêtre, action indigne dans la cathédrale de Strasbourg... Faut-il encore réagir à leurs provocations ? On est partagé. D’un côté la réticence à leur faire de la publicité. Elles n’attendent que ça, n’existent que pour ça. Le silence, l’indifférence et l’ignorance sont sans doute ce qu’elles redoutent le plus. On a même un peu de compassion pour elles, au fur et à mesure qu’elles s’enfoncent dans le pathétique. Même Caroline Fourest, autrefois fervente admiratrice, s’éloigne peu à peu d’elles... Et puis, il est bien plus utile de parler de ce que le Pape va dire. L’évènement, c’est lui. Pas elles.

    Alors pourquoi choisir de vous exprimer ...

    Mais de l’autre côté, reste l’intuition que la profanation d’un lieu de culte n’est jamais anodine. Qu’on ne peut ni ne doit s’y habituer. Qu’à l’heure où des familles vivent dans l’angoisse l’attente du retour d’un fils ou d’un père otage, on ne peut admettre que d’autres jouent sur ce registre, et fassent ainsi l’apologie de la violence. C’est odieux. Alors on se dit qu’une fois encore, il ne faut pas se taire. Nous avons le droit, nous aussi catholiques, tout comme nos frères d’autres religions, au respect de nos lieux de culte, de ce que nous sommes, de ce qui est sacré pour nous. La laïcité, ce n’est pas de nous faire taire, ou de faire taire le Pape. La laïcité, c’est d’abord le respect. Il est urgent que l’État prenne les moyens de garantir à tous ce respect là.

    Pierre-Hervé Grosjean est prêtre du Diocèse de Versailles, secrétaire Général de la Commission Ethique & Politique du Diocèse, et curé de Saint-Cyr l’Ecole.

     

    Vu sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Femen-a-Strasbourg-quand-l-Etat-va

  • L'avortement et la croissance de la culture de mort

    Un débat sur l'avortement a récemment été annulé à l'université d'Oxford parce qu'il s'agit d'un sujet dont on ne doit pas débattre. Tim Stanley, catholique, a donc diffusé l'intervention qu'il n'a pas pu prononcer. Extraits de la traduction de Jeanne Smits :

    A"[...] je suis ici pour débattre d’un point précis : oui ou non la culture de l’avortement fait-elle du mal à la Grande-Bretagne. Je définis la culture de l’avortement comme une culture où l’avortement est si fréquent qu’il commence à apparaître comme une forme habituelle de contraception, comme le suggèrent les statistiques ; où l’opinion est largement partagée selon laquelle il s’agit d’un droit, qu’il n’est associé à aucun risque, et que de fait il représente une sorte libération pour les femmes qui y ont accès. Dans une culture de l’avortement, le débat même sur l’avortement serait controversé, voire impossible. Les tentatives pour empêcher cette discussion raisonnable suggèrent qu’une telle culture existe bien.Mais je pense que la culture de l’avortement aggrave en réalité certaines injustices au sein de notre société. [...]

    Puisque nous parlons de la pression de la culture, parlons aussi de la « disponibilité ».L’avortement à la demande alimente l’idée selon laquelle nous avons tous droit à une entière autonomie et à être libérés de toute responsabilité à l’égard d’autrui.C’est une bonne nouvelle pour les forts, elle est mauvaise pour les vulnérables.

    Pensez maintenant à cette étrange hypocrisie. Nous vivons dans une société où les droits des personnes handicapées nous importent beaucoup – ainsi que le montre l’opposition aux réformes gouvernementales à propos des subventions en leur faveur – et nous nous disons toujours qu’ils ont droit à l’entière citoyenneté.Mais nous disons également aux femmes enceintes que si leurs enfants sont handicapés, elles ont alors un droit absolu à avorter.Les résultats sont assez inquiétants. Neuf bébés sur 10 porteurs d’un diagnostic de spina bifida sont avortés. La proportion est à peu près la même pour les enfants trisomiques.De fait une étude de 2009 a montré que chaque jour trois bébés sont avortés pour trisomie.

    Je le répète : je ne dis pas que les femmes ne doivent pas être libres prendre cette décision. Tout ce que je dis, c’est que dans une culture de l’avortement, il y a une pression favorable pour l’avortement, qui apparaît comme une option d’une facilité mythique. [...]

    Il est en outre parfaitement raisonnable qu’une culture qui considère la vie comme jetable a un bout du cycle de la vie puisse la considérer comme tout aussi jetable à d’autres moments de cycle. Ce point de vue a été exprimée avec brio dans un article du Journal of Medical Ethics par Alberto Giubilini et Francesca Minerva, qui soutenaient que les nouveau-nés ne sont pas de vraies personnes et n’ont pas un droit moral à la vie : après tout ils ne sont pas, tout comme l’embryon dans le sein maternel, entièrement autonomes par rapport à leurs parents. Ils ont soutenu que les enfants etles parents doivent être en mesure de faire tuer leur bébé s’il s’avère qu’il est handicapé à la naissance. Il est parfaitement naturel d’étendre cette logique qui à l’euthanasie[...].

    Je n’ai pas toujours été pro-vie. Je le suis devenu lorsque mes recherches historiques sur le mouvement conservateur américain m’ont contraint, à mon corps défendant, à lire des textes pro-vie.J’ai été horrifié de découvrir à quel point l’avortement est sordide. A quel point il peut être douloureux. Il y a des preuves montrant ses effets psychologiques à long terme. [...] Pourquoi ne le savais-je pas ? Parce que, tandis que l’avortement provoque des traumatismes dans notre société, nous réglons le problème en l’ignorant. Cela est tout à fait dans la logique qui fait que nous ignorons les taux de suicide épouvantablement élevés en prison ; que nous ignorons le niveau de soins déplorable dans les maisons pour personnes âgées ; que nous ignorons les abus et les viols d’enfant dans les services spécialisés pour l’enfance. Et voici ce qu’il y a de doublement pervers dans la culture de l’avortement : nous avons ont effectivement ouvert les vannes à quelque chose, et puis nous avons refusé de parler de sa réalité. L’avortement est au centre même de l’état thérapeutique : l’état qui anesthésie la douleur avec des solutions simplistes plutôt que de s’intéresser à leurs causes complexes."

    Michel Janva

  • [Exclusivité Novopress] Nicolas Bay : “Rétablir notre peuple dans ses droits fondamentaux”

    Dans le cadre du Congrès du Front National (FN) se tenant les 29 et 30 novembre prochains, et de l’élection de son nouveau comité central, NOVOpress a décidé de donner la parole à plusieurs cadres du parti de Marine Le Pen.

    Après Louis Aliot, c’est aujourd’hui Nicolas Bay, député français au Parlement européen et Secrétaire général adjoint du FN, qui répond à nos questions.

    Propos recueillis par Renaud Leroy

    Un certain nombre de nos lecteurs seront sans doute aussi électeurs pour le Comité Central du Front National, comment vous présenteriez-vous à eux ?

    Âgé de 36 ans, je suis marié et père de trois enfants. Je suis engagé dans le combat politique depuis longtemps puisque j’ai commencé à militer au Front à l’âge de 14 ans. Aujourd’hui encore, par delà mes responsabilités dans la direction du mouvement ainsi que mes mandats de député européen, de conseiller régional de Haute-Normandie et de conseiller municipal d’Elbeuf, je me considère d’abord comme un militant.

    Dans une tribune publiée en septembre sur le site Boulevard Voltaire, vous vous êtes livré à un éloge de la frontière que n’aurait pas renié Régis Debray. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre vision du protectionnisme ?

    Volontiers, et je précise que l’écriture de ce billet faisait suite à un vif échange lors d’une émission de télé avec une élue PS ancienne directrice de Terra Nova, Juliette Méadel. Je considère tout simplement qu’il ne peut pas y avoir de nation sans protection, et que l’incarnation tangible de cette protection est la frontière. Frontière qui délimite un territoire et donc l’ordre politique, économique, social, qui règne au sein de celui-ci. La frontière n’est pas un mur mais une porte : elle permet de choisir qui, ou quoi, nous laissons entrer dans notre espace et aussi à quelles conditions. De la même façon que tout foyer a une porte, toutes les nations du monde se servent de leurs frontières pour protéger leur économie, leur mode de vie ou leur cohésion. Je considère d’ailleurs que le projet du Front National, en défendant un protectionnisme complet (économique et social, environnemental, mais aussi culturel, et même désormais sanitaire), démontre une cohérence absolue. J’ajoute que le rétablissement de notre souveraineté territoriale n’est pas une manière de s’enfermer ou de se « bunkeriser » comme le prétendent bêtement certains de nos adversaires quand ils se trouvent à cours d’argument : lorsqu’elle maîtrisait ses frontières, la France a commercé et rayonné à travers le monde infiniment plus qu’aujourd’hui, enfermée qu’elle est dans le carcan bruxellois.

    Aujourd’hui encore, par delà mes responsabilités dans la direction du mouvement ainsi que mes mandats de député européen, de conseiller régional de Haute-Normandie et de conseiller municipal d’Elbeuf, je me considère d’abord comme un militant.

    Quels sont selon vous les chantiers du FN pour les 3 semaines, les 3 mois, et les 3 ans à venir ?

    Dans les 3 semaines qui viennent, nous allons poursuivre le développement et la structuration du mouvement. Les remarquables résultats électoraux obtenus récemment lors des élections municipales, européennes et sénatoriales, constituent bien sûr une exigence pour nous : si les Français se tournent vers le Front National et nous confient, dans les prochaines années, le pouvoir politique, il faudra être prêts à exercer ces lourdes responsabilités et à ne pas les décevoir.

     

    Cela nécessite donc que le Front National poursuive son développement, se professionnalise encore et renforce son implantation locale. Nous disposons désormais d’un maillage de 1 600 élus locaux mais ce n’est pas encore suffisant. Les élections départementales de mars 2015 peuvent nous permettre de compléter cet ancrage. Notre objectif, auquel je m’attelle actuellement en priorité, est de permettre à tous les Français de voter Bleu Marine à ces élections en présentant des candidats dans la totalité des 2.052 cantons.

    Dans les 3 prochains mois, nous allons accentuer le rythme de la formation de nos cadres, afin que nos candidats soient les mieux armés possible pour affronter les scrutins à venir (élections départementales mais aussi régionales en décembre) et représenter plus efficacement encore le FN et Marine Le Pen auprès des nos compatriotes.

    Dans les 3 ans à venir, nous devrons achever notre implantation locale sur l’ensemble du territoire et ainsi disposer de véritables relais au sein de la population, et nous devrons travailler à la grande alternative de 2017 par l’élaboration d’un projet ambitieux et novateur, capable de faire enfin entrer la France dans ce nouveau millénaire. Il nous faut pour cela présenter un projet résolument tourné vers l’avenir mais profondément enraciné dans notre civilisation française et faire preuve de pédagogie sur l’ensemble de nos constats et propositions. La situation dramatique dans laquelle sont plongés la France et son peuple d’une part, et la sclérose des partis du système UMPS d’autre part, rendent possible une victoire en 2017. Actuellement, les enquêtes d’opinion montrent que seule Marine Le Pen est certaine de se qualifier pour le 2e tour de la présidentielle ce qui permettra à la France de sortir du faux débat droite/gauche, UMP/PS, pour poser le vrai clivage et recomposer la vie politique en fonction de celui-ci : les patriotes que nous sommes face aux mondialistes qu’ils sont.

    Vous l’aurez compris, l’objectif de ces réformes serait de stopper immédiatement les appels d’air en faveur de l’immigration afin d’enrayer le glissement de la France vers le chaos inhérent aux sociétés multiculturelles. Toutes ces mesures peuvent être mises en œuvre dès lors que l’on n’a pas peur de dénoncer les traités européens actuellement en vigueur.

    Selon vous quelle serait la première mesure que devrait prendre un gouvernement réuni autour de Marine Le Pen et du Front National si celle-ci était victorieuse lors de l’élection présidentielle 2017 ?

    Permettez-moi de répondre plutôt par un groupe de mesures et d’initiatives, allant toutes dans la même direction et visant toutes le même objectif : l’abrogation du regroupement familial, la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française à 18 ans pour les étrangers nés en France, la suppression de l’AME, le rétablissement dans le code pénal du délit d’aide à l’immigration clandestine, la sortie de l’espace Schengen, l’organisation d’une grande rencontre entre les chefs d’État du pourtour méditerranéen pour mettre en place une politique commune de lutte contre l’émigration et l’immigration clandestines. Vous l’aurez compris, l’objectif de ces réformes serait de stopper immédiatement les appels d’air en faveur de l’immigration afin d’enrayer le glissement de la France vers le chaos inhérent aux sociétés multiculturelles. Toutes ces mesures peuvent être mises en œuvre dès lors que l’on n’a pas peur de dénoncer les traités européens actuellement en vigueur.

    Le projet politique du Front National vise à protéger et promouvoir l’identité du peuple français et la souveraineté de la nation.

    Comment définiriez-vous le projet politique du FN en une seule phrase ?

    Le projet politique du Front National vise à protéger et promouvoir l’identité du peuple français et la souveraineté de la nation.

    Un dernier mot ?

    Nous vivons aujourd’hui une époque charnière, je crois que nous en sommes tous conscients. Les résultats des différentes enquêtes d’opinion, nos résultats électoraux, les formidables mobilisations – et en particulier celle de la jeunesse française – pour défendre la famille, ou encore les récents succès littéraires (je pense au dernier ouvrage d’Eric Zemmour bien entendu, mais aussi aux succès du livre de Philippe de Villiers sur Jeanne d’Arc, de « la France Orange Mécanique » de Laurent Obertone, ou encore des livres de Lorant Deutsch) : tous les signes d’un réveil français sont bien là ! S’il y a donc tout lieu d’espérer, il faut aussi s’engager. Le retour de la France est sans doute là, pas très loin, mais c’est notre action qui sera désormais déterminante. Notre force tient aujourd’hui au fait que nous disposons d’un chef (je n’ai pas peur pour ma part d’employer ce terme), d’un projet politique clair et cohérent et d’une vraie stratégie de conquête du pouvoir pour rétablir notre peuple dans ses droits fondamentaux.

    http://fr.novopress.info/178874/exclusivite-novopress-nicolas-bay-retablir-notre-peuple-dans-ses-droits-fondamentaux/#more-178874

  • 23e Fête du Livre, dimanche 7 décembre 2014 à Villepreux

    La 23e Fête du Livre de Renaissance Catholique se tiendra dimanche 7 décembre à Grand’Maisons (Villepreux, à 20 km à l’ouest de Paris et 20 mn de Versailles) de 10 h à 19 h. Venez en famille pour la journée.


    Retrouvez Philippe de Villiers à Villepreux où il dédicacera ses ouvrages.

    Après le roman de Charette puis celui de Saint Louis vous publiez cette année un Roman de Jeanne d’Arc. N’êtes vous pas en train de créer un nouveau style littéraire entre la biographie et le roman historique ?pvja

    Philippe de Villiers — Jeanne d’Arc est et demeure le plus formidable trait d’union que l’Histoire ait jamais inventé entre le Ciel et la Terre.

    Et en même temps, elle est et elle demeure le plus pur chef d’œuvre que le génie allégorique français ait jamais déposé dans notre littérature.
    Elle est donc une héroïne incomparable, la plus grande de notre Histoire. Elle est chantée, louée, portée sur les autels par-delà les siècles, les « sensibilités » comme on dit aujourd’hui, les opinions parce qu’elle est plus grande que chacun d’entre nous et que chacune de nos singularités.

    En faisant cette trilogie – sur la résistance populaire avec Charette, sur la tempérance et le bien commun avec Saint Louis, et sur l’espérance avec Jeanne d’Arc – j’ai voulu mettre à la portée des générations ce triple retour, à travers cette trilogie, à la source primordiale de la grandeur française.

    Il y a deux ans vous nous avez décrit la vie d’un homme qui a incarné la résistance populaire pour la liberté, l’année dernière sous les traits de Saint Louis vous avez décrit le chef d’État idéal pour notre pays, cette année en racontant sainte Jeanne d’Arc, quel message voulez vous faire passer à vos lecteurs ?

    Jeanne d’Arc, je veux lui rendre son humanité et la mettre à la portée des nouvelles générations. Je trouve que depuis trop longtemps et trop souvent, on la regarde comme une sainte d’enluminure, accrochée tout là-haut, tenture sacrée, et j’ai voulu déposer la tapisserie et lui rendre une part de ses fragilités, de ses vraisemblances, retrouver la vérité de ses émois, de ses désarrois, de ses éblouissements.

    Quelles leçons Jeanne d’Arc peut-elle donner à notre société contemporaine ?

    À travers la vie de Jeanne d’Arc, il y a plusieurs permanences qui trouvent aujourd’hui toute leur actualité.

    D’abord la trahison des élites : on y pense inexorablement quand on compare le traité de Troyes au traité de Maastricht. A un moment donné, les élites trouvent que la souveraineté est trop lourde à porter, on la transfère à l’étranger, hier aux Anglais, aujourd’hui à Bruxelles, ou à Washington, ou à Berlin.

    Il y a une deuxième permanence, qui est très importante : pour Jeanne le pouvoir s’imprègne de pérennité et de sacralité, c’est pour cela qu’elle veut absolument conduire le Dauphin à Reims, parce qu’elle dit : « Charles de Valois recevra plus de force d’une seule goutte d’huile sacrée que de dix mille lances ». Qu’est-ce que le pouvoir ? Qu’est-ce que la légitimité du pouvoir, Qu’est-ce qu’un pouvoir légitime ? Grandes questions d’actualité, au moment où on voit que la politique est devenue un cloaque, un marécage, où il n’y a plus de pouvoir, où il n’y a plus de politique.

    Et puis la troisième leçon, la plus importante : quand tout est désespéré, rien n’est désespéré, il y a toujours l’espérance. La France est un mot qui rime avec souffrance et avec espérance, pour que les jeunes gens qui voient la France s’abîmer ne désespèrent pas.

    Pour plus d’info concernant le programme de la journée cliquez ici

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/23e-fete-du-livre-dimanche-7-decembre-2014-a-villepreux_121954.html#more-121954

  • La dangereuse complaisance des médias à l’égard des candidats djihadistes…

    Plus c’est horrible, plus on en parle !

     

    L’actualité récente a été envahie par un sujet : la présence de « Français » parmi les assassins de l’« État islamique ». Que le sujet soit préoccupant est une évidence. Que la manière de le traiter soit une aberration en est une seconde plus inquiétante, peut-être, que les faits eux-mêmes. J’ai entendu un commentateur vanter les mérites, s’extasier presque, en « spécialiste » du savoir-faire de « Daesh », l’acronyme arabe utilisé pour ne pas stigmatiser l’islam. Cette « exécution » de masse de prisonniers de l’armée régulière syrienne, celle que la France aide à combattre, quel exploit médiatique !

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  • La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle

    A l'occasion de la venue du pape à Strasbourg, le philosophe Thibaud Collins'interroge sur la place de Dieu, de l'Eglise et de la prière dans les sociétés européennes. Extraits :

    S"[...] Jean-Paul II, dans un discours magistral, un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force: «La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.» Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

    [...] Les nations européennes sont traversées par le doute. Doute sur leur identité, c'est-à-dire sur leurs racines mais peut-être plus encore sur leur finalité. [...] La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle et les institutions de l'UE n'ont pas les moyens de les aider à en sortir car leur critère de diagnostic est fermé à la vie de l'esprit. Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue [...]".

    Michel Janva

  • L’UMP de la discorde

    Un meeting RATÉ ? L’UMP est plus divisée que jamais entre les partisans de Juppé et ceux de Sarkozy. On pouvait s’y attendre, quoique ...

    Alain Juppé cherche avant tout un rassemblement entre la droite et le CENTRE, encore faut-il que le centre donne son accord.

    Bien entendu, cette tactique du "sauve qui peut" devant un Front National surpuissant et en BONNE VOIE pour un second tour en 2017, ne pourra fonctionner que le temps des compromis. Le centre ne disposant que de peu de voix de réserve, l’UMP joue là un va-tout très hypothétique.

    Quant à la ligne Sarkozy, elle reste "droitière DE gauche", mollasse parmi les tièdes qui cherchent à récupérer, sans y croire, les voix patriotes. Comment faire confiance aux uns et aux autres, alors que Juppé ne représente rien politiquement avec un charisme douteux, vaniteux, qui ne convainc pas grand-monde loin de là, à part les notables de Bordeaux... M. Sarkozy, après sa défaite face à une gauche nulle et néanmoins dangereuse pour l’avenir de notre pays, ne fait que jouer sur sa harpe désaccordée, les nombreux refrains plaisants de la lutte contre le mariage pour tous, miroir aux alouettes pour les militants de la Manif pour tous, qui joueraient en l’occurrence le rôle de pigeons électoraux.

    Ne nous laissons pas impressionner par ces discours qui ne correspondent pas à la réalité du pays. Les Français n’en peuvent plus de la situation économique, du manque de cohésion de la nation, de l’égoisme ambiant. C’est la FRANCE que l’on assassine sous nos yeux !

    La gauche, c’est la destruction. La droite est complice de la gauche : Juppé le prouve à Bordeaux avec ses connivences pro-Islam. A force de jouer le jeu de la gauche sans s’affirmer vraiment patriote, l’UMP a perdu la bataille DES idées. Les Français reprennent le pouvoir dans leur propre pays. Il est assez de voir COMME la gauche et la droite ont détruit tous les fondements de notre France : traités européistes, dévoiement de la vie politique, destruction de la famille, politique éducative à deux sous, mise en danger des armées, cohésion nationale détruite.

    Tous les coups seront permis pour empêcher le Front National d’avancer ses pions. Les royalistes doivent-ils se réjouir d’une telle poussée ? Probablement, puisqu’il faut prendre soin de l’héritage avant que n’arrive l’héritier. Les royalistes devront également peser en propositions et ne pas se faire oublier lors des débats et des campagnes qui, c’est certain, ne manqueront pas de secouer un système politique immoral et absurde.

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-UMP-de-la-discorde