Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • La Ligue du Nord s'inspire du FN et a le vent en poupe en Italie

    Les deux élections régionales italiennes de dimanche ont montré un paysage politique encore marqué par la crise : forte abstention et montée d'une ligue du nord désormais copie italienne du FN.

    Les deux élections régionales en Italie qui étaient organisées ce dimanche 23 novembre sont apparues comme une victoire de plus pour Matteo Renzi. Et c'est ainsi que le président du conseil italien a voulu le comprendre. En visite à Vienne, il a déclaré devant la presse que son parti avait « gagné 5 à 0 » lors de ce scrutin. Et les chiffres semblent lui donner raison : les alliances de centre-gauche ont remporté 49,1 % des voix, soit 8,8 points de plus que lors du scrutin des élections législatives de février 2013, en Emilie-Romagne, son bastion traditionnel. Mieux même, en Calabre, terre plutôt à droite où le centre-gauche n'avait récolté que 28,3 % des suffrages en 2013, l'alliance pro-Renzi a obtenu cette fois 61,4 % des voix, un record ! Matteo Renzi semble donc avoir transformé l'essai des Européennes de mai dernier, où le parti démocrate avait gagné 40 % des suffrages.

    Victoire du centre-gauche

    Sauf que le triomphalisme de Matteo Renzi n'est que de façade. D'abord, parce qu'il oublie volontairement la chute vertigineuse de la participation électorale. Surtout en Emilie-Romagne, où elle est passée de 70 % à 37,7 %. En Calabre, la chute est moindre : de 45,8 % à 44,1 %. Résultat : en nombre de voix, la « victoire » du centre-gauche est moins brillante. Le gain par rapport aux européennes est certes de 14,1 % en Calabre, mais c'est une chute de 55,9 % qui est enregistrée en Emilie Romagne, soit pas moins de 120.000 voix de moins qu'en mai. Et par rapport aux régionales de 2010, le centre gauche est en chute dans les deux régions en termes de nombre de voix. Matteo Renzi a balayé d'un revers de main cette question en estimant que « l'abstention était secondaire. »

    Forte abstention

    Sans doute, mais cette désertion des urnes est particulièrement forte en Emilie Romagne et elle a touché une région fortement ancrée à gauche, c'est donc le signe d'une certaine déception vis-à-vis de l'action du jeune premier ministre italien qui n'a pas pu mobiliser une partie de son électorat. Mais c'est aussi et surtout le signe d'un désenchantement vis-à-vis du politique. De ce point de vue, l'échec du Mouvement 5 Etoile de Beppe Grillo, parti qui entendait renouveler la politique italienne et fédérer les déçus de la politique traditionnelle et de l'austérité est un des enseignements les plus intéressants de ce scrutin.

    Baisse du Mouvement 5 Etoiles

    En 2012, l'Emilie Romagne avait été un des berceaux du succès électoral du Mouvement 5 Etoiles qui avait surpris tout le monde en emportant la mairie de Parme. Un an plus tard, aux élections législatives de 2013, le parti de Beppe Grillo gagnait 23,7 % des voix. Ce dimanche, seuls 13,2 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté pour le candidat d'un mouvement qui, dans la région, a perdu 500.000 électeurs entre février 2013 et novembre 2014. Sans doute faudra-t-il attendre d'autres scrutins pour avoir confirmation de cette tendance, car les sondages nationaux lui accordent toujours près de 20 % des intentions de vote. Mais son alliance avec les souverainistes du UKIP au parlement européen, ses positions ambiguës sur l'immigration, ses difficultés à proposer une alternative économique et, surtout, les luttes internes qui l'ont déchiré lui auront fait perdre beaucoup d'électeurs venus de gauche ou de l'abstention. Du coup, la progression électorale de Beppe Grillo appartient peut-être au passé.

    La Ligue, grande gagnante

    Ce n'est pas en revanche le cas de la Ligue du Nord. Le mouvement séparatiste apparaît comme le grand gagnant du scrutin de dimanche. Absent évidemment du scrutin calabrais, la Ligue a frôlé les 20 % en Emilie Romagne, alors qu'elle avait glané dans la région 2,6 % des voix lors des élections législatives de 2013 et 5,04 % lors des européennes du 25 mai dernier. Fait significatif, la Ligue devance largement Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi qui n'obtient que 8,3 % des voix. 233.000 électeurs ont voté pour la Ligue dimanche en Emilie-Romagne, soit 117.000 de plus qu'aux européennes et 164.000 de plus qu'aux législatives.

    Une Ligue copie du FN et désormais conquérante dans le sud...

    Cette progression traduit également le positionnement très à droite du leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a repositionné politiquement la Ligue du nord sur une ligne moins régionaliste. Son modèle est clairement le Front National français. Matteo Salvini va, du reste, rencontrer Marine Le Pen ce week-end à Lyon. La Ligue, entend à présent capitaliser sur un programme de réindustrialisation, de rejet de l'immigration, de protectionnisme et de sortie de l'euro. Elle séduit ainsi de plus en plus de victimes de la crise et de personnes inquiètes pour l'avenir. Plus question, comme au temps du « Senatùr » Umberto Bossi, l'ancien chef charismatique de la Ligue, de fustiger les paresseux méridionaux et proclamer l'indépendance de la « Padanie. »

    Désormais, la Ligue entend gagner des voix dans le centre et le sud du pays sur ce terrain. Dans une interview accordée à La Repubblica, Matteo Salvini promet de près de 40.000 personnes sont prêtes à s'engager dans le sud du pays dans une campagne de la Ligue. Certes, le chemin est encore loin pour la Ligue pour s'imposer au sud. Mais dans une Italie ravagée par la crise, tout semble possible. Les derniers sondages donnent un score au niveau national inédit de la Ligue : 11,4 %, non loin de Forza Italia (14,9 %), preuve que ses idées semblent prendre pied au niveau national...

    Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Matteo Renzi ?

    Pour Matteo Renzi, l'émergence de la Ligue du Nord, qui, à l'image de son modèle Marine Le Pen, réclame des élections anticipées, est une bonne et une mauvaise nouvelle. C'est une bonne nouvelle, car elle renforce l'unité du centre-gauche et de son électorat contre un parti qui s'inspire ouvertement du FN français. Mais l'envers de la médaille, c'est la radicalisation de l'opposition à l'euro. Sans compter que la montée de la Ligue vient déstabiliser le centre-droit et surtout le parti de Silvio Berlusconi. Le Cavaliere est de plus en plus contesté à la tête de Forza Italia et sa stratégie d'entente avec Matteo Renzi sur la réforme électorale pourrait bien être contestée par la droite du parti. Ce serait alors une défaite pour le président du conseil.

    source : La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEZpyuFuARIlKsvLS.shtml

  • Suite à la demande d’audit de Marine Le Pen: tableaux et histoire des réserves d’or actuelles de la France

    Le FN demande un audit des réserves et le rapatriement de l’or de la Banque de France

    Par Nicolas Flamel 

    A trois jours du référendum organisé en Suisse pour contraindre la Banque Centrale Suisse à détenir ses 20% de ses réserves en or et à stocker ses réserves sur le territoire Suisse[i][i], quelques jours après l’annonce par la Banque Centrale des Pays Bas qu’elle venait de rapatrier 122 tonnes d’or de New York et au moment où la pression se fait plus forte en Allemagne pour que la Banque Centrale rapatrie ses réserves d’or stockées hors d’Allemagne[ii], le débat de l’or national vient d’être introduit dans le paysage politique français.

    Mme Marine Le Pen, présidente du Front National, a envoyé lundi matin une lettre à la Banque de France pour réclamer un audit des réserves d’or de la France et le rapatriement en France des stocks d’or appartenant à la Banque de France qui seraient stockés à l’étranger. Elle demande que cet audit contienne, selon les termes de cette lettre (extrait)  :

    « – un inventaire complet des quantités d’or physique affichées actuellement à 2435 tonnes ainsi que leur qualité (numéro de série, pureté, barres ‘Good Delivery’…), réalisé par un organisme français indépendant (à définir). Cet inventaire, sous contrôle d’huissier, devra indiquer le pays dans lequel les réserves d’or sont stockées, en France ou à l’étranger.

    – Un recensement de tout contrat d’engagement financier officiel ou secret vis-à-vis de banques et sociétés privées, ou de prêt bilatéral entre la France et des institutions nationales ou internationales, ayant gagé l’or de la France afin de garantir le sauvetage de l’euro. Dans ce cas, l’audit exhaustif devra contenir les conditions des contrats d’engagement ou de prêts. »

    Mme Le Pen mentionne également les ventes d’or décidées en 2004 par la France dans les termes suivants (extrait)  :

    Lire la suite

  • Les jeux vidéo renforcent le patriotisme de la jeunesse russe

    Désormais, le patriotisme est également enseigné aux jeunes russes au moyen de jeux vidéo militaro-historiques. Ce type de divertissement électronique participe à l’éducation des enfants, et rapporte également des revenus substantiels aux concepteurs.

    Une balle fuse et se loge dans un sac à proximité d’une pièce d’artillerie, un obus explose dans le ciel, forçant l’avion à virer à droite. Un soldat de l’Armée rouge lance au ralenti une grenade en direction d’un tank nazi. Le tout accompagné par la reprise moderne d’une célèbre chanson du front. Ce clip vidéo La victoire est à nous, une promotion du jeu War Thunder produit par Gaijin, totalise près de 4 millions de vues sur YouTube en l’espace d’un mois. Un indicateur parmi d’autres de la popularité croissante des jeux vidéo militaro-historiques en Russie.

    Apprendre l’histoire en jouant

    Les jeux vidéo militaro-historiques en ligne constituent l’un des outils les plus efficaces pour faire découvrir aux enfants l’histoire de leur pays. Pratiquement tous les jeux liés à l’histoire remplissent déjà une fonction éducative, explique à RBTH Anton Pankov, directeur des relations publiques de la filiale russe de la société Wargaming, développeur du jeu militaro-historique « World of tanks », populaire tant en Russie qu’à l’étranger.

    Durant la période soviétique, cette fonction était remplie par les clubs de modélisme aériens et nautiques DOSAAF (Société volontaire d’assistance à l’armée, l’aviation et la flotte), ainsi que d’autres sports militaro-techniques, explique Sergueï, lieutenant-colonel à la retraite et père d’un jeune de 12 ans passionné de jeux vidéo. Dans ces clubs, les enfants apprenaient à connaître la structure des avions, des navires, apprenaient également à les construire par eux-mêmes, étudiaient l’histoire de l’aviation et de la flotte, en premier lieu celle de leur pays. C’est de cette façon que le patriotisme était enseigné aux jeunes.

    Ces derniers peuvent désormais obtenir toutes ces informations grâce aux jeux vidéo. « Nous fournissons aux joueurs des informations uniques sur les équipements miliaires utilisés durant les conflits. Au cours du jeu, nos joueurs se familiarisent avec les véhicules ainsi qu’avec les détails historiques à travers notre site, les réseaux sociaux, les chaînes vidéo », indique Anton Pankov.

    Ce dernier reconnaît la présence d’éléments pédagogiques et patriotiques dans les jeux et les initiatives offlines de la société, mais précise toutefois que dans le cadre de ses projets, l’entreprise s’efforce de ne pas se limiter à une vision unilatérale des conflits historiques les plus célèbres (par exemple, la Seconde Guerre mondiale).

    Lire la suite

  • Le droit fondamental de tout être humain, c'est la vie !

    De l’Observatoire Socio-Politique des AFC 44 à propos de la résolution en cours de disccussion :

    " [...] Ce texte n’a pas de portée normative mais il exprime l’avis de l’ensemble de l’Assemblée nationale : il a donc une portée symbolique forte.

    Il énonce deux contre-vérités :

    • L’IVG serait « un droit fondamental », ce qui est juridiquement faux car l’IVG est en réalité une dérogation au principe de « respect de l’être humain dès le commencement de sa vie » (article 16 du code civil)
    • Il existerait un « droit universel des femmes à disposer de leur corps », alors que ce droit n’existe dans aucun texte national ou international.

    La portée symbolique est d’autant plus forte que ce texte est signé non seulement par les présidents des groupes de la majorité de gauche, mais encore par les présidents des deux groupes de l’opposition UMP (Christian Jacob) et UDI (Philippe Vigier).

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne et président du groupe de travail de la Conférence des Evêques de France « Phénomène social de l’avortement  et enjeux éducatifs » a dénoncé dans un texte transmis samedi dernier à l’AFP une banalisation sans précédent de l’avortement :«Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié?»

    Après le remboursement à 100 % de l’avortement en 2013, ce fut la fin de la notion de détresse en janvier 2014. Avec une légèreté qui relève d’un profond mépris pour les femmes qui vivent cette acte – qui n’est jamais anodin – la Ville de Nantes a  cru bon de se vanter de cette dernière avancée dans l’édition 2014 d’un guide destiné aux 16-25 ans scandaleusement partisan : « qu’il ne faille plus être en « situation de détresse » pour pouvoir avoir recours à l’IVG, voilà qui est mieux ! L’avortement est un droit inaliénable, on ose l’espérer. »

    La majorité en place n’a pas déçu cet espoir en s’apprêtant à affirmer ce « droit » comme fondamental.

    Comment réagir ?

    Cette déferlante de la Culture de Mort ne semble pas nous laisser le moindre répit.  Après la Loi du mariage pour tous et les incursions de l’idéologie du genre à l’école, ce rajoute depuis la rentrée le débat l’Euthanasie. Face à tous cela comment réagir en tant que laïc catholique?

    D’abord prier

    Et cela tombe bien car justementce Samedi 29 novembre, des Veillées de Prière pour la Vie sont organisées dans toute la France. A Nantes elle aura lieu à St Pasquier à 20h30

    Au-delà cette soirée, il y a également l’excellente initiative de la Neuvaine pour la France. La prière nourrit l’action et lui donne sa fécondité profonde (Lien entre Prière et Action à creuser ici) [...]

    Et parfois ce témoignage prendra parfois des formes militantes, comme les pétitions, les courriers au élus ou encore la manifestation publique. C’est pourquoi comme les années précédente et en attendant d’avoir une pareille initiative à Nantes  : La Fédération des AFC de Loire Atlantique appelle à participer largement à la Marche pour la Vie qui aura lieu cette année le dimanche 25 janvier à Paris ! [...]"

    Michel Janva

  • Sarkozy, candidat en France ou en Israël ? La sécurité d’Israël est le combat de sa vie, déclare-t-il…

    Nicolas Sarkozy brigue la présidence de l’UMP. Avant de récupérer celle de la république française ? C’est, du moins, son ambition. Pourtant, à lire l’une de ses dernières déclarations, on peut légitimement s’interroger : ne vaudrait-il pas mieux que Nicolas Sarkozy soit candidat aux élections en Israël ? 

    Mardi soir, Nicolas Sarkozy a appelé les parlementaires de l’UMP à voter contre la proposition de résolution socialiste sur la reconnaissance d’un Etat palestinien. Cette proposition de résolution socialiste sera débattue à l’Assemblée nationale le 28 novembre, suivie d’un vote le 2 décembre. Le Sénat examinera cette résolution le 11 décembre.

    « Je demande à mes amis de voter contre ».

    « Je me battrai pour que les Palestiniens aient leur État. Mais une reconnaissance unilatérale quelques jours après un attentat meurtrier et alors qu’il n’y a aucun processus de paix, non ! ».

    Jusque là, c’est une opinion politique comme une autre. Mais c’est la suite qui surprend :

    « Je n’accepterai jamais que l’on remette en cause la sécurité d’Israël. C’est le combat de ma vie ».

    Lire la suite

  • La théorie du genre : le livre que doit lire Najat Vallaud-Belkacem

    La ministre de l’Education, qui avait affirmé que « la théorie du genre n’existait pas », vient d’annoncer son plan d’action pour l’égalité entre filles et garçons. Eugénie Bastié lui conseille de lire La théorie du genre, de Bérénice Levet,qui a enquêté sur cette thèse controversée.

    « La « théorie du genre », ça n’existe pas ! C’est comme le monstre du Loch Ness, tout le monde en parle, mais personne ne l’a vu ! », déclarait Najat Vallaud Belkacem dans une interview au Point en juin 2013.

    Circulez y a rien à voir ! Quiconque relaye cette « rumeur » ou cette « prétendue théorie du genre » (comme l’écrit l’AFP) est taxé immédiatement d’obscurantiste, d’ufologue ou pire, de crypto-soralien. Les « experts » de la question, renvoient les « braves gens » à leurs hallucinations, se croyant suprêmement malins de faire la distinction entre d’une part les « gender studies », champ universitaire absolument objectif décrivant la part de constructions sociales dans l’altérité homme-femme, et d’autre part une « théorie du genre » fantasmée par les catholiques intégristes.

    Bérenice Levet ne tombe pas dans le panneau et assume le vocable tabou. Son livre La théorie du genre ou le monde rêvé des anges est un véritable ABCD du genre, et probablement ce qu’on a écrit de plus complet sur la question. Dans cet essai de 200 pages, cette docteur en philosophie remonte patiemment, avec érudition et pédagogie, le fil de cette idéologie, du fameux « On ne nait pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, aux écrits de Judith Butler, papesse américaine du gender, en passant par les expériences du docteur John Money.

    John Money, vous connaissez ? Les partisans du genre n’aiment pas trop qu’on évoque ce cas douloureux. C’est pourtant par lui que tout commence. En 1955, il invente la notion de gender. Il travaille alors sur les enfants hermaphrodites, auxquels il attribue arbitrairement un sexe, d’abord « culturellement », puis chirurgicalement. Le pauvre Bruce en fit les frais : le pénis mutilé par une circoncision raté, Dr Money ordonne à ses parents qu’on l’éduque dès lors comme une fillette, rebaptisé Brenda. Mais à la puberté, quand vient le temps de l’opération chirurgicale censée donner à l’enfant le vagin conforme à sa nouvelle identité, Brenda se rebiffe, et reprend le nom de Bruce, en même temps qu’il (elle ?) tente de retrouver son identité masculine. « Troublé » dans son genre (comme aime à dire Judith Butler, pour qui c’est le summum de la liberté), Bruce finira par se suicider en 2002. Triste épilogue d’une réactualisation du mythe de Prométhée [...]

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-theorie-du-genre-le-livre-que

  • 1137 : Un mariage de rêve

    L'année marque l'apothéose du règne de Louis VI le Gros. Le 25 juillet, quelques jours avant sa mort, son fils Louis épouse Aliénor d'Aquitaine. Une chance fabuleuse pour le royaume en train de se former.
    Cette année-là, la vingt-neuvième de son règne, Louis VI le Gros, cinquante-six ans, n'avait point cessé d'exercer une activité surhumaine en nettoyant vigoureusement le pays de quelques grands seigneurs qui n'étaient que de grands brigands, de même qu'en aidant puissamment à la naissance des communes de France qui reçurent leurs premières chartes - véritables viviers de libertés florissantes. Nous l'avons déjà vu à l'oeuvre dans L'AF 2000 du 5 mars 2008. Nous l'avons également suivi en 1124 dans son combat victorieux, grâce à la mobilisation des chevaliers et des bourgeois, contre l'empereur germanique Henri V, époux de Mathilde, la petite- fille de Guillaume le Conquérant, et nous avons montré alors dans L'AF 2000 du 19 juin 2008 le sentiment national en train de naître. En outre, à la suite de son père Philippe 1er, Louis VI avait mis fin aux pratiques simoniaques en matière de charges ecclésiastiques et réglé pour le mieux la question de son droit de regard dans la nomination des évêques.
    L'abbé Suger,ami du roi
    Avec tout cela la dynastie s'était considérablement affermie, la paix et la sécurité régnaient dans le royaume, et le fidèle abbé Suger pouvait écrire : « Le prince Louis ayant dans sa jeunesse mérité l'amitié de l'Église en la défendant généreusement, soutenu la cause des pauvres et des orphelins, dompté les tyrans par sa puissante vaillance, s'est trouvé ainsi, avec le consentement de Dieu, amené au faîte du royaume suivant le voeu des prud'hommes et pour le plus grand malheur des méchants dont les machinations l'en auraient exclu si la chose avait été possible. » On ne saurait trop insister sur le rôle extraordinaire de cet abbé Suger, enfant de pauvre devenu dès les bancs de la petite école de Saint-Denis l'ami du futur roi. Orateur, théologien, dialecticien, poète, le jeune clerc avait vite acquis une expérience affinée des affaires tant religieuses que séculières et administratives. Il resta toujours auprès du Gros un collaborateur indispensable, jamais servile, jamais courtisan, pour qui la politique était essentiellement une affaire de mesure et d'arbitrage. 
    1137 allait marquer l'apothéose du règne. Le fils aîné de Louis VI, Philippe, associé au trône dès sa jeunesse, étant mort à quinze ans en 1131, le roi avait aussitôt fait sacrer (la préoccupation restait nécessaire...) son deuxième fils Louis, né en 1120, lequel, ce 25 juillet 1137, à dix-sept ans, contractait en la cathédrale de Bordeaux le plus brillant mariage dont il pouvait rêver.
    La belle Aliénor
    Guillaume X, duc d'Aquitaine, était mort quelques mois plus tôt en confiant au roi son unique héritière, la superbe Aliénor, âgée de quinze ans. En grand politique, Louis VI s'était empressé de conclure... le mariage de la jeune duchesse avec le jeune roi. Et quelle chance fabuleuse pour le royaume en train de se former ! Elle apportait en dot l'Aquitaine, c'est-à-dire le Poitou, le Limousin, une grande partie de l'Auvergne, le Périgord, le Bordelais et la Gascogne (dix-neuf de nos actuels départements !).
    Cette héritière de la plus opulente maison ducale était la deuxième à épouser un Capétien. Souvenons-nous du mariage d'Hugues Capet avec Adélaïde. Les ducs d'Aquitaine, tous lettrés et amis des arts, épataient depuis longtemps l'Europe entière. Les empereurs les traitaient comme des égaux. Guillaume IX, le grand-père d'Aliénor, le premier troubadour, avait été un personnage romanesque qui n'avait consenti qu'une apparition furtive à la Croisade avant de découvrir l'amour courtois et de le chanter. En somme Aliénor héritait d'une lignée d'hommes et de femmes pieux et généreux mais aussi de gaillards enivrés de culture et de plaisir, peu enclins à supporter trop de contraintes...
    Peur de rien
    Les jeunes époux étaient aux anges. Dès leur première rencontre, le très aimable Louis, bien fait de sa personne, tomba irrésistiblement amoureux de cette fille du soleil fine et raffinée. Quant à elle, elle vit en lui l'image d'un prince des contes et légendes chevaleresques à la mode.
    Hélas le deuil vint les frapper sur le chemin du retour, quand, alors qu'ils séjournaient à Poitiers, la nouvelle leur parvint de la mort du roi Louis VI le 8 août à Paris. Il laissait à son fils ce conseil : « Souvenez-vous, mon fils et ayez toujours devant les yeux que l'autorité royale n'est qu'une charge publique, dont vous rendrez un compte très exact après votre mort. »
    Voici donc Louis et Aliénor, alors qu'ils viennent juste de faire connaissance, roi et reine de France ! Lourde responsabilité sur des épaules bien jeunes ! Si follement épris l'un de l'autre, ils n'avaient peur de rien... Mais la mariée n'était-elle pas trop belle ? Réponse dans notre prochain numéro...
    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 2 au 15 juillet 2009