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  • Éditorial de L’AF 2900 : VŒUX POUR LA FRANCE

    En ce 1er janvier 2015, L’Action Française 2000 et le Centre Royaliste d’Action Française adressent leurs meilleurs vœux à Mgr le comte de Paris, duc de France, au prince Jean, le dauphin, au jeune prince Gaston, ainsi qu’à toute la famille de France.

    Des vœux, qui vont également aux lecteurs du journal, dont l’augmentation régulière est le signe que nos analyses, frappées au coin du bon sens nationaliste, rencontrent de plus en plus l’adhésion de nos compatriotes, ainsi qu’aux militants et sympathisants de l’Action française, dont le succès croissant, notamment auprès de la jeunesse, est un gage d’espérance en ces jours sombres pour le pays.

    Car c’est principalement à nos compatriotes et à la France que nous souhaitons une bonne année 2015, le service de la France et des Français étant la justification première et ultime de l’existence d’une famille éminente, et, dans une mesure plus modeste, de l’engagement au sein de l’Action française.

    Oui, c’est bien pour la France et les Français, que seuls des esprits superficiels distinguent, que nous formons nos vœux les plus sincères et les plus ardents. Dans notre dernier éditorial de 2014, nous disions notre colère de l’état dans lequel nos gouvernants laissent la France à l’aube de défis toujours plus menaçants. Une colère légitime, compte tenu des immenses ressources d’un pays que mille ans de monarchie ont patiemment édifié et porté au plus haut avant qu’une révolution suicidaire — car c’est d’elle qu’il convient de faire débuter le suicide français — ne soit le prélude à son lent affaissement.

    Oui, il faut que nos rois aient réalisé, avec la France, une œuvre magnifique et vraiment solide pour qu’elle ait pu résister — mais dans quel état ! — à cinq républiques, dont les quatre premières se sont terminées dans la défaite ou la gabegie. Quant à la cinquième, elle semble destinée à parachever l’œuvre de mort de ses quatre devancières, en offrant librement chaque jour davantage à l’étranger, sans même l’excuse d’une défaite militaire, les rênes du pays.

    Car nous voulons en ce 1er janvier 2015, la seule fois peut-être de l’année, laisser de côté la politique politicienne pour ne penser qu’à la France. Non que nous ne pensions à elle lorsque, à travers et malgré le pays légal, ce pire des pires évoqué par Maurras, qui dicte sa loi illégitime au pays réel, nous nous efforçons de montrer le cap et de trouver, en dépit de tout, des signes d’espérance, le plus souvent contraint, malheureusement, d’indiquer le moins pire... Nous ne pensons même qu’à elle. Mais aujourd’hui, détournant notre regard des médiocres ambitions personnelles, des trahisons quotidiennes d’une élite dénationalisée, des jeux stériles des partis politiques, nous voulons prendre le temps de dire pourquoi nous espérons encore dans la France, pourquoi notre colère se transforme en détermination à rendre à la France son destin millénaire, pourquoi nous refusons de voir son vrai visage dans celui, sans âme, d’une icône abstraite. Car s’il y a bien une chose, encore insuffisante, parce que négative — mais c’est une étape nécessaire — que nous réussissons, auprès des jeunes patriotes qui nous rejoignent, chaque année plus nombreux comme l’a révélé notre dernier camp d’été, c’est bien à éradiquer en eux la croyance en un régime d’imposture, le respect d’une illusion mortifère. Leur confiance dans la France et son régime naturel s’en trouve épurée. Même si la vie ou le découragement l’éloigne du militantisme, le Français passé par l’Action française est définitivement perdu pour la république : il restera ainsi jusqu’à la fin de sa vie disponible pour la vérité politique.

    Car il n’entre aucune nostalgie dans notre détermination à ramener le Roi à Paris. Nous ne voulons aucun retour en arrière. Nous n’idéalisons pas un « ancien régime » qui n’a d’ailleurs jamais existé, tant la monarchie capétienne a su, à travers ses mille ans d’existence, accompagner, susciter même, les changements nécessaires. Et si notre fidélité envers la maison de France, incarnée aujourd’hui par Henri VII, est indéfectible, c’est que cette maison, à travers les vicissitudes des temps, a toujours su conjuguer ces trois composantes de la légitimité que sont l’histoire, le service rendu et l’amour des Français.

    Certes, nous voudrions nos princes plus présents en ces temps incertains, mais nous savons qu’ils sont là et que notre rôle est de préparer les cœurs et les esprits d’une élite déterminée à rendre à la France son vrai visage. Car son vrai visage n’est pas cette médiocrité affichée à la face du monde par des politiques soumis qui ne croient plus en elle ; son vrai visage n’est pas cette démission constante de la république devant les empires quand la monarchie capétienne fut au contraire le refus constant de la loi des empires ; son vrai visage n’est pas cette laïcité caricaturale, religion de substitution d’une société qui ne croit plus en elle, et dont le vide abyssal est un appel d’air aux communautarismes étrangers ; son vrai visage, ce ne sont pas ces jeux politiciens et nombrilistes, qui laissent les Français aussi méprisants pour leurs élites que seuls face à leurs problèmes.

    Nous nous refuserons toujours à parler de la France au passé simple. Nous nous refuserons toujours à lui faire un enterrement de première classe. Car la France, ce n’est pas seulement une histoire millénaire, une langue d’une fécondité sans pareille, une terre bénie des dieux et baptisée depuis Clovis. La France est un héritage toujours vivant, c’est-à-dire tourné vers l’avenir, une personne ou une déesse, comme l’on veut, mais que seul un poète — les poètes parlent la langue des dieux — a su définir, et définir comme « mère des arts, des armes et des lois ».

    Comment ne voudrions-nous pas pour elle le meilleur ? Le meilleur c’est-à-dire une famille penchée génération après génération sur son avenir, la protégeant avec la seule avarice qui ne soit pas un péché : le souci constant de lui épargner le pire, c’est-à-dire l’impôt du sang, quand la république fut si prodigue de celui d’enfants qui n’étaient pas les siens, mais ceux du pays réel. Oui, nous voulons pour les Français cette figure tutélaire du roi, incarnation d’un Etat juste et fort, d’autant plus fort qu’il sait remettre à sa place l’Or et laisse ses « sujets », c’est-à-dire des citoyens agissants et responsables, s’administrer eux-mêmes dans la limite du bien commun de la cité. Le roi est l’incarnation d’une institution dont la pérennité se confond avec celle du pays et qui libère, de ce fait, de la nécessité même de l’homme providentiel, cet homme que la république, paniquée, cherche à intervalles régulier pour compenser les conséquences de ses vices congénitaux — faiblesse, anarchie, soumission à l’Or, pauvreté, guerre civile, invasion, grand remplacement...

    Nos vœux pour la France seront donc des vœux de labeur : amener les Français vers leur avenir en les amenant au Roi.

    François Marcilhac - L’AF 2900

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2900-VOEUX-POUR

  • La crise grecque fait tanguer la galère européenne

    La Grèce est entrée dans la zone euro non par effraction, mais par fraude et avec la complicité des locataires. Costas Simitis (Κώστας Σημίτης), Premier ministre grec socialiste de l’époque, a fait croire à un « miracle grec » à coups de hausses d’impôts et de privatisations, pour afficher des chiffres falsifiés en matière de déficit et d’inflation. Comme d’autres pays intégrés n’étaient pas non plus aux normes sur la dette, l’irresponsabilité des dirigeants, notamment socialistes, de l’époque les a entraînés à être les complices bienveillants de l’entrée du voleur dans la maison. Les sociaux-démocrates au pouvoir en Allemagne, Lionel Jospin en France ont soutenu par camaraderie cette arrivée. La « droite » française, avec son aveuglement habituel, a fait passer le « politiquement correct » avant « l’économiquement sérieux ». Au Parlement européen, Hortefeux qui succédait à Sarkozy vota pour. Giscard eut, paraît-il, un de ces mots qui traduisent la prétention culturelle des politiciens français : « On ne fait pas jouer Platon en seconde division… » Comme s’il y avait le moindre rapport logique entre une monnaie d’aujourd’hui et un philosophe vieux de 25 siècles ! D’ailleurs, si Giscard avait lu Platon, il aurait appris à se méfier des images… Des élus CDU-CSU allemands, toujours réalistes, s’y opposèrent, malgré l’avis favorable de la Commission de Bruxelles, de la BCE et du rapport émis par l’eurodéputé luxembourgeois Goebbels, dont on mesure aujourd’hui la pertinence, l’efficacité, voire l’utilité… Mais Goldman Sachs avait accompagné le redressement – ou plutôt le camouflage – grec et Moody’s relevé la note du pays…

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  • Lio renie Mai 68

    Lio récidive :

    "Avec un discours volontairement opposé aux mères porteuses, aux familles monoparentales, à la procréation médicalement assistée, et ses confessions sur le difficile quotidien de sa famille pas si heureuse ("Je suis en psychanalyse lourde trois heures par semaine et toutes les semaines pour essayer d'accompagner mes enfants"), les derniers propos de Lio sur le plateau de France 2 avaient choqué.

    Aujourd'hui, au magazine Gala, la chanteuse pop des années 80 s'explique et revient sur ses critiques. "Ce que je voulais faire, c’était parta­ger mon expé­rience de mère, parta­ger une expé­rience" analyse Lio. Maman de six enfants nés de quatre pères différents, la famille de Lio n'a rien d'un modèle classique. Mais celle qui a toujours revendiqué son "droit de tomber amou­reuse, de faire des enfants avec qui (je) veux, de (me) séparer vingt fois, de vivre plusieurs amours, de vivre plusieurs vies, d’être plusieurs femmes" s'assagit aujourd'hui et fait un lourd bilan de maman :"J'ai telle­ment porté ça en avant que mes enfants, derrière, je ne les ai pas regar­dés. Et leur souf­france m’a forcée à les regar­der. Parce qu’ils m’ont dit qu’ils n’al­laient pas bien".

    Ses erreurs Lio les reconnait ("Je suis longtemps restée Peter Pan. J’ai démarré ce métier à seize ans et, quelque part, ce milieu est abso­lu­ment infan­ti­li­sant, donc oui, je n’avais pas grandi.") mais les "maux" de ses enfants, Lio les assume : "Cela ne retire en rien ma respon­sa­bi­lité qui est pleine et entière".

    Alors qu'elle a toujours "refuser d'interdire", aujourd'hui Lio se rend compte que seul le "discours d'amour" n'est pas suffisant :"Je pensais que ce serait facile pour les enfants, à partir du moment où on était justement dans le dialogue et dans l’amour, d’as­su­mer les frères, les sœurs et les papas diffé­rents. Il s’avère que non. Ça ne suffit pas. Il faut poser des actes construc­teurs. Moi, je suis une enfant de Mai 68, d’une géné­ra­tion pour laquelle les règles juste­ment étaient mal vues. Celle du 'Il faut inter­dire d’in­ter­dire'. Or il faut des inter­dic­tions, des limites, des frus­tra­tions pour se construire."

    Michel Janva