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Que faire ? par Claude BOURRINET
Quand on s’interroge sur ce qu’il faut faire, la cause que l’on défend paraît toujours quelque peu désespérée, parce que tout destin s’impose avec l’évidence d’un bloc de granit. Lorsque Lénine, en 1902, rédige son fameux essai de combat, Que faire ?, il met au service du parti son talent organisationnel. En critiquant les « économistes » et les terroristes de Svoboda, il propose de transformer les structures du mouvement en commando d’élite, en brigade de révolutionnaires professionnels, pour qui la discipline interne est aussi importante que l’efficacité externe.
Cependant, Lénine, contrairement à Trotsky, lequel avait, après le soulèvement de 1905, deviné, dans Bilan et perspectives, les potentialités d’une révolution permanente, ne pensait pas que la Russie, sous-développée, eût des chances d’instaurer le socialisme, ni même de réussir une révolution « prolétarienne », la classe ouvrière, concentrée dans des poches d’industrialisation volontariste (qui annonçaient ce que deviendrait, plus tard, l’U.R.S.S.) étant trop minoritaire dans un pays massivement paysan.
On sait que Trotsky, revenant d’Amérique, parvint à persuader Lénine, en juin 1917, de tenter le putsch, qui réussit en octobre.
Il faut, dans cette configuration historique, prendre en considération l’effondrement de la discipline dans les armées impériales, réplique de la défaite de 1905, contre le Japon, revers qui avait provoqué une insurrection. Toutefois, plus profondément, faute d’avoir poursuivi les réformes de Stolypine, l’aristocratie tsariste se condamnait, tôt ou tard, à une remise à jour historique, laquelle aurait très bien pu s’effectuer, comme quelques généraux blancs le laissèrent pressentir durant la guerre civile qui suivit la révolution, par l’extrême droite.
Mais c’était trop tard.
Finalement, Lénine n’eut pas tout à fait tort : le « socialisme » dans un seul pays était, suivant les critères qu’il définit dans L’État et la Révolution, une absurdité (car, loin de disparaître, ce fameux État devint ce que l’on sait, un Léviathan). En revanche, le stalinisme, en réduisant en esclavage la main d’œuvre russe, en mobilisant les énergies, en procédant à un exode rural intensif, en modernisant l’appareil militaro-industriel, réussit à propulser un pays sous développé au rang de super-puissance mondiale.
Je me suis attardé sur le cas russe, car nous avons là un modèle d’activisme, de volontarisme qui, en apparence, semble contredire la logique des choses, mais prouve, par la pratique, l’efficacité d’une certaine liberté humaine, pour peu qu’elle soit associée à la fermeté la plus surhumaine, à la cruauté du monstre froid qu’est l’État, et à une science de la domination que des siècles de domestication humaniste ont inculqué aux ingénieurs de la politique.
Aussi bien la question « Que faire ? » semble-t-elle se résoudre aux questions éminemment techniques du coup d’État, et de l’art de garder le pouvoir. Lénine fut perçu comme un artiste, et Staline comme un technicien. Mais le Petit Père des Peuples fut aussi un artiste de la terreur, comme Lénine (et Trotsky) fut un technicien de cette même terreur. Autrement dit, si la question « Que faire ? » aboutit à se résoudre à employer les moyens que les temps imposent, il n’est plus, dès lors, qu’un seul choix, celui d’admettre, ou de se démettre. Ce que Totsky a clairement explicité dans son essai Leur morale et la nôtre.
Non qu’il n’existe pas une morale supérieure à la morale commune (la phrase préférée de Trotsky était : « On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs »), car la doctrine ressassée du « socialisme réel » était que le sacrifice des générations présentes était nécessaire au bonheur des générations futures, mais il est évident que l’évolution de l’humanité, qui, selon le mythe du progrès, porte l’espèce vers les sommets de la civilisation, a transformé les liens humains en problèmes de gestion, c’est-à-dire en relations réifiées.
À ce propos, sans développer ce que l’on doit à Spengler, il devient urgent de manier avec précaution certains concepts comme « Occident », « Civilisation », « Progrès » etc. La dernière éructation de Niall Ferguson, sur la légitimité de la domination occidentale, du fait de sa supériorité civilisationnelle, doit nous prémunir contre les raccourcis, les préjugés et les illusions. La civilisation, si l’on comprend bien Nietzsche, c’est plutôt le règne du spécialiste, du dernier homme attaché, de manière utilitariste, à la satisfaction d’un ego réduit à la simple expression de sa médiocrité, à la philautie couillonniforme, comme dit Rabelais. Rien à voir avec la puissance existentielle des temps barbares, où la jouissance d’être était probablement sans commune mesure avec les frétillements de poisson rouge en bocal qui caractérisent l’humanité actuelle. Nous nous sommes éloignés du divin, et, par suite, nous avons perdu de la gravité ontologique, pour n’être plus que l’ombre de notre ombre.
Pour ma part, je vois la civilisation à la manière cicéronienne, et je pense que c’est un pis aller, car la puissance d’exister s’est réfugiée, petit à petit, dans l’âme de l’individu. Ainsi l’objectif suprême de tout progrès est-il de permettre à quelques individus doués pour cette tâche de se délecter aux œuvres de l’esprit, à la beauté, au plaisir de la création, à la fréquentation des dieux.
On voit par là l’influence de Platon. Le peuple ne comprendra jamais ce qui est bien et beau. Il n’est pas fait pour cela. La sagesse politique doit commencer par ce constat.
Mais revenons à notre grande politique. Il n’est sans doute pas invraisemblable que les temps qui couvent nous annoncent des heures bien plus terribles que ce que nous avons connu au XXe siècle. La population mondiale est pléthorique, les progrès dans les transports ont ouvert les écluses, les crises, écologique, économique, politique etc., fragilisent les sociétés, la planète est sur-armée…
Du reste, sans évoquer la déflagration apocalyptique, l’état mental, intellectuel, spirituel, est déjà une catastrophe.
Au fond, qu’est-ce qui nous fait croire que le système va s’effondrer, et qu’une solution se révèlera dans le ciel où une femme enfantera et où le combat final entre Michel et le dragon se produira ?
Une partie de la réponse est dans ma question. Nous n’en avons pas fini avec le pli prophétique, apocalyptique, pris il y a deux mille ans, et qu’un Marx illustrait à sa manière.
D’autres croient encore aux vieilles lunes démocratiques. C’est le fonds électoral des partis. On assure que le peuple serait intelligent, qu’il aura un jour accès à la vérité, une fois qu’on l’aura bien informé et qu’il pourra choisir en toute conscience. On dit cela de son comportement consumériste, de ses choix socio-économiques. La modernité repose sur le mythe d’un individu libre et souverain.
Laissant ces amusantes frivolités de côté, on se rabattra sur ceux qui pensent que le système s’effondrera de lui-même, empêtré dans ses contradictions. L’hypothèse que le système soit dans une transition qui nous portera vers plus d’aliénation n’est pourtant pas absurde. Mais ce qu’il faut voir, dans cette illusion un peu paresseuse, c’est qu’elle est fondée sur la certitude que l’homme ne peut tolérer l’insupportable que jusqu’à un certain point, et qu’il se révoltera un jour, quand son être vital sera touché.
C’est une erreur. L’homme est un animal qui s’habitue à tout.
Et c’est bien là son malheur.
Aussi vois-je, pour ce qui est de notre lutte, et de cette interrogation, « Que faire ? », deux voies : l’une serait la voie poétique, la contemplation; l’autre, la voie activiste, mais, somme toute, désespérée, à la manière des samouraïs.
Il est vrai que ces derniers avaient souvent un seigneur, un maître, auquel ils se dévouaient corps et âme. Quant à nous, nous sommes des orphelins.
Claude Bourrinet
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La guerre par les médias et le triomphe de la propagande
John Pilger, journaliste australien, ancien correspondant de guerre en Afrique et en Asie, est aussi scénariste et réalisateur. L’un de ses premiers films, Year Zero, a attiré l’attention de la communauté internationale sur les violations des droits de l’homme commises par les Kmers rouges.
♦ « Il ne suffit pas pour les journalistes de se considérer comme de simples messagers sans comprendre les intentions cachées du message et les mythes qui l’entourent » John Pilger.
John Pilger dénonce l’autocensure, la déformation et la servilité des médias et, plus spécialement des journaux, au Pouvoir.
PolémiaPourquoi tant de journaux ont-ils succombé à la propagande ? Pourquoi la censure et les déformations sont-elles de pratique courante ? Pourquoi la BBC se fait-elle si souvent le porte-parole d’un pouvoir rapace ? Pourquoi le New York Times et le Washington Post trompent-ils leurs lecteurs ?
Pourquoi n’enseigne-t-on pas aux jeunes journalistes à comprendre les préoccupations des médias et à contester les hautes prétentions et les basses intentions de leur fausse objectivité ? Et pourquoi ne leur enseigne-t-on pas que la substance d’une grande part de ce qu’on appelle les médias mainstream n’est pas l’information, mais le pouvoir ?
Ces questions sont urgentes. Le monde fait face à un risque majeur de guerre, peut-être une guerre nucléaire – avec les Etats-Unis clairement résolus à isoler et à provoquer la Russie et finalement la Chine. Cette vérité est travestie dans tous les sens par les journalistes, y compris par ceux qui se sont faits les chantres des mensonges qui ont mené au bain de sang irakien de 2003.
La propagande, c’est le gouvernement.
Les temps que nous vivons sont si dangereux et si déformés dans la perception qu’en a le peuple que la propagande n’est plus, comme l’appelait Edward Bernays, un « gouvernement invisible ». Elle est le gouvernement. Elle règne directement sans craindre la contradiction et son principal objectif c’est de nous conquérir : notre vision du monde, notre capacité à séparer la vérité des mensonges.
L’ère de l’information est en réalité une ère des médias. C’est par les médias qu’on a la guerre ; par les médias la censure ; par les médias la démonologie ; par les médias les châtiments ; par les médias les diversions – une chaîne de montage surréaliste de clichés de soumission et d’hypothèses erronées.
Cette capacité à forger une nouvelle « réalité » se construit depuis longtemps. Il y a quarante-cinq ans, un livre intitulé The Greening of America [Le Verdissement de l’Amérique] avait fait sensation. Sur la couverture on pouvait lire ces mots : « Une révolution arrive. Elle ne ressemblera pas aux révolutions du passé. Elle émergera de l’individu. »
J’étais correspondant aux Etats-Unis à l’époque et je me souviens de l’accession instantanée au rang de gourou de son auteur, un jeune universitaire de Yale, Charles Reich. Son message c’était que la vérité et l’action politique avaient échoué, et que seules la « culture » et l’introspection pourraient changer le monde.
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Becket défend le patrimoine français avec ses pieds
Au lieu d'écrire des vœux toujours plus ou moins identiques et abstraits, le passage de 2014 à 2015 peut se montrer par la mise en valeur d'actions qui donnent espoir en la France.
Le jeune archéologue Mohamed Bekada, surnommé "Becket", vient d'achever le tour de France débuté voici un an pour sensibiliser l'opinion à la sauvegarde du patrimoine. Révolté par les millions dépensés stupidement pour la Tour Eiffel au nom de la rentabilité, il a accomplis à pieds 6.500 kilomètres pour répertorier des "perles" méconnues du passé artisanal et historique de nos régions.
Son aventure est expliquée dans l'article suivant du "Figaro".
Certains pourront se choquer qu'un défenseur du patrimoine et de l'identité française se prénomme Mohamed. Mais faut-il préférer un Dupont-Durand perverti par le mondialisme et "l'art" contemporain à un Mohamed qui, comme dans la vidéo ci-dessous, déplore l'abandon des églises parossiales du XVème siècle?
Mohamed Bekada, jeune historien de 26 ans, vient d'achever un parcours pédestre de 6500 km effectué durant toute une année en France afin de sensibiliser l'opinion à la sauvegarde de ses monuments.
La Tour Eiffel est un ouvrage français reconnu au-delà des frontières. Mais à l'ombre de ce géant de fer, de nombreux autres monuments modestes font partie du patrimoine hexagonal. Certains d'entre eux sont d'ailleurs menacés. Afin de sensibiliser l'opinion à la sauvegarde de ces monuments, Mohamed Bekada, historien de 26 ans, s'est lancé en 2014 dans une odyssée pédestre. Il a achevé samedi 27 décembre son parcours de 6500 kilomètres.
«Quand j'ai vu qu'on a mis 25 millions d'euros pour refaire le sol panoramique de la Tour Eiffel en 2012, ça m'a fait un électrochoc!», confie-t-il, frustré par cette considération à géométrie variable. C'est ce qui a décidé ce titulaire d'un master d'histoire et d'archéologie au sourire chaleureux à se consacrer pendant deux ans à son projet. Face au chômage, à la crise économique et aux déficits publics, la sauvegarde du patrimoine est «loin d'être une priorité» pour les ministères et les 531 communes contactées pour participer au projet, déplore Mohamed Bekada, qui a déboursé 30.000 euros pour l'aventure.
Celui qu'on surnomme «Becket» a bouclé sa grande boucle samedi, au pied de la Tour Eiffel - un symbole -, où étaient venus l'accueillir une dizaine d'élus rencontrés à travers la France depuis son départ le 1er janvier 2014. Soit près d'un an à sillonner la France à pied sur une trentaine de kilomètres en moyenne par jour, en tractant sur une charrette 75 kg de matériel (tente, GPS...). «L'effort physique est un outil de sensibilisation incroyable. Plus l'exploit est grand, plus cela parle aux gens», glisse-t-il.
Soutien à l'Église Saint Rita, menacée de démolition
Au cours de son périple, «Becket» a recensé des perles oubliées en prenant plus de 50.000 photos et en filmant ses rencontres avec les habitants soucieux de protéger leurs trésors. Comme cette petite chouette en bois sculpté rencontrée à Maromme (Haute-Normandie), ces tableaux retrouvés dans le grenier d'une église près de Beaufort (Savoie), les remparts médiévaux de Bollwerk (Haut-Rhin) ou ce cinéma-théâtre à l'architecture atypique à Challans (Vendée)... Une masse de documents dont Mohamed Bekada espère réunir dans un ouvrage, qu'il prévoit d'intituler Ma France méconnue.
«Un monument mis en valeur peut rendre les commerces aux alentours attractifs et générer des emplois», plaide-t-il en donnant l'exemple «formidable» d'une ancienne corderie d'Etaples-sur-mer (Nord-Pas-de-Calais), transformée en un musée de la marine à succès (40.000 visiteurs par an) et qui emploie d'anciens pêcheurs mis sur le carreau.
Avant son arrivée sous la Tour Eiffel, «Becket» n'a pas pu s'empêcher de faire un petit détour à l'Eglise Sainte Rita dans le XVe arrondissement de Paris, célèbre pour sa messe des animaux, et menacée de démolition par des promoteurs immobiliers. «C'est formidable d'avoir son soutien», a déclaré le maire du XVe Philippe Goujon. -
Ecotaxe abandonnée : une facture de 839 millions d'euros pour l'Etat
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Libye : le but de la guerre était-il d’assassiner le colonel Kadhafi[1] ?
Mardi 16 décembre 2014, à Dakar, lors de la clôture du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, acclamé par les participants, le président tchadien Idriss Déby a lâché une véritable bombe quand, en présence du ministre français de la Défense, il déclara qu’en entrant en guerre en Libye : "l’objectif de l’OTAN était d’assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint".
Cette accusation est gravissime car, si ce qu’a dit cet intime connaisseur du dossier est fondé, c’est en effet toute l’histoire d’une guerre insensée et aux conséquences dévastatrices qui doit être réécrite. Sans parler d’une possible saisine de la Cour pénale internationale. D’autant plus que ce conflit rationnellement inexplicable fut déclenché au moment où, paradoxalement, le régime libyen était devenu notre allié à la fois contre le jihadisme et contre les filières d’immigration.
Revenons donc en arrière : l’intervention décidée par Nicolas Sarkozy influencé par BHL ne prévoyait originellement qu’une zone d’exclusion aérienne destinée à protéger les populations de Benghazi d’une prétendue "extermination". Il n’était alors pas question d’une implication directe dans la guerre civile libyenne. Mais, de fil en aiguille, violant avec arrogance la résolution 1973 du 17 mars 2011 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la France et l’Otan menèrent une vraie guerre tout en ciblant directement et à plusieurs reprises le colonel Kadhafi.
L’attaque la plus sanglante eut lieu le 1er mai 2011 quand des avions de l’Otan bombardèrent la villa de son fils Saif al-Arab alors que s’y tenait une réunion de famille à laquelle le colonel assistait ainsi que son épouse. Des décombres de la maison furent retirés les cadavres de Saif al-Arab et de trois de ses jeunes enfants.
Réagissant à ce qu’il qualifia d’assassinat, Mgr Martinelli, l’évêque de Tripoli, déclara : "Je demande, s’il vous plaît, un geste d’humanité envers le colonel Kadhafi qui a protégé les chrétiens de Libye. C’est un grand ami." Telle n’était semble t-il pas l’opinion de ceux qui avaient ordonné ce bombardement clairement destiné à en finir avec le chef de l’État libyen sans tenir compte des "dégâts collatéraux"... La guerre "juste" permet bien des "libertés".
Les chefs d’État africains qui s’étaient quasi unanimement opposés à cette guerre et qui avaient, en vain, tenté de dissuader le président Sarkozy de la mener, pensèrent ensuite avoir trouvé une issue acceptable : le colonel Kadhafi se retirerait et l’intérim du pouvoir serait assuré par son fils Seif al-Islam et cela, afin d’éviter une vacance propice au chaos. Cette sage option fut refusée, notamment par la France, et le colonel Kadhafi se retrouva assiégé dans la ville de Syrte soumise aux bombardements incessants et intensifs de l’Otan. [...]
La suite sur le blog officiel de Bernard Lugan
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Libye-le-but-de-la-guerre-etait-il
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La dernière mauvaise nouvelle de l'année 2014 pour les socialistes
Jean-Pierre Maggi, député PS des Bouches-du-Rhône, élu en tant que suppléant du décédé Olivier Ferrand,a fait savoir qu'il voulait quitter le groupe socialisteau Palais-Bourbon. C'est dans une lettre envoyée au président de l'Assemblée nationale qu'il a formulé sa demande. Á Claude Bartolone, il explique qu'il veut se rattacher au groupe RRDP, celui des radicaux de gauche. Il accuse Bruno Le Roux, président du groupe, de «mépris envers les députés de base».
Avec ce départ, la majorité absolue sera définitivement perdue pour le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
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États-Unis : Attention au krach pétrolier
“Il n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’OPEP de baisser leur production, quel qu’en soit le prix“, a déclaré au Financial Times Ali al-Naimi, le ministre saoudien du pétrole depuis 1995, la personnalité considérée comme la plus influente de l’industrie énergétique mondiale. Même si le prix du baril atteignait 20 dollars, précise-t-il.
Dans la revue spécialisée Middle East Economic Survey, il affirme que, selon lui, le baril de pétrole ne reviendra jamais à 100 dollars, suggérant par-là que les prix actuels perdureraient sur le long terme.
Pourquoi une telle obstination? Cette politique n’a rien de suicidaire, au contraire : si l’Arabie Saoudite se mettait à baisser sa production, “les prix repartiraient à la hausse, et les Russes, les Brésiliens et les producteurs américains de pétrole de schiste prendraient notre part“, explique-t-il.
Manifestement, les pays du Golfe veulent absolument éviter que les États-Unis deviennent énergiquement indépendant, et cherchent carrément à saborder un pan entier de leur économie. La première puissance mondiale va-elle rester les bras croisés, ou va-t-elle rappeler que leur sécurité dépend d’elle ? Nous verrons, mais la tendance écrite par les prix est très claire.
Pour bien enfoncer le clou, le ministre saoudien a rajouté que l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe pouvait aisément supporter un prix du baril de pétrole extrêmement bas puisque leur coût de production s’élève à 4 à 5 dollars. À l’inverse, celui du pétrole de schiste américain est estimé entre 70 et 80 dollars. “Ils seront blessés avant que nous ressentions la moindre douleur“.
La facture de ce baril à prix bas risque d’être douloureuse : “La chute des prix du brut menace de mort 1.000 milliards de dollars de projets énergétiques” titre le Financial Times. Aux États-Unis, les producteurs pétroliers ont emprunté environ 500 milliards de dollars pour financer leurs nouveaux forages. Comment vont-ils rembourser cette dette avec un prix du baril inférieur à leur coût d’extraction ?
Une grande partie de la timide reprise économique américaine provient du secteur pétrolier, mais désormais il semble qu’il faille se préparer à l’éclatement d’une bulle. Car au-delà des fondamentaux (un baril à 100 dollars, ce qui rentabilise l’exploitation du schiste), désormais hors-jeu, ces investissements ont été excessivement encouragés par la politique de taux zéro de la Fed, exactement comme les subprimes avaient reçu le renfort de la baisse des taux initiée par Alan Greenspan après 2001.
Jamais autant de projets n’auraient été lancés avec des taux d’intérêt réels positifs et significatifs, ce qui correspond à la situation normale d’une économie. Encore une fois, la Fed peut s’en mordre les doigts.
Bien sûr cette baisse du prix du pétrole augmente mécaniquement le pouvoir d’achat des Américains, avec tous les effets positifs que cela induit, mais la progression des revenus des ménages jusqu’en 2007 n’a en rien amoindri le krach des subprimes, ces grandeurs ne fonctionnent pas dans le même registre.
Nous n’en sommes qu’au début, mais cette bulle du pétrole qui éclate illustre les méfaits du dirigisme en économie : l’OPEP qui n’est rien d’autre qu’un oligopole cherchant à contrôler les prix (pourquoi l’OMC et l’UE n’engagent-elles pas de poursuites pour défendre la concurrence “libre et non faussée” ?), et la Fed qui impose son taux directeur à zéro. Ces deux organismes étatiques sont lancés comme deux trains fonçant l’un vers l’autre, le choc va faire mal.
Par Philippe Herlin
http://fortune.fdesouche.com/370073-etats-unis-attention-au-krach-petrolier#more-370073
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Un économiste français en vogue, Thomas Piketty, refuse la Légion d’honneur!
L’économiste, Thomas Piketty faisait partie de la promotion du 1er janvier 2015 avec L’infirmière française de Médecins Sans Frontières contaminée par Ebola et désormais guérie, l’écrivain Patrick Modiano (déjà récompensé par le Prix Nobel), les économistes Thomas Piketty et Jean Tirole, (ce dernier déjà récompensé par le prix Nobel également), l’actrice Mimie Mathy. Cette promotion civile comptait 691 décorés dont 571 chevaliers, 95 officiers, 19 commandeurs, cinq grands officiers. Et un seul grand’croix, le résistant et historien de la Seconde guerre mondiale Jean-Louis Crémieux, dit Crémieux-Brilhac.
Jean-Louis Crémieux… a-t-il un rapport avec le ministre Crémieux, auteur du décret Crémieux ? Pour rappel, le 24 Octobre 1870, un décret promulgué à Tours donne la nationalité française à 37 000 juifs d’Algérie, mais un autre décret prévoyait que les musulmans d’Algérie soient ravalés au statut d’indigènes. Le ministre, auteur de cette loi était un « juif du pape », originaire de Carpentras.
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La "révolution conservatrice n'est que le mouvement naturel d'un peuple attaché à son héritage"
Les voeux de Charles Beigbeder, qui vient de soutenir la proposition de loi de loi de Jacques Bompard pour la défense des traditions françaises (et par conséquent, des crèches) :
"En cette fin d’année 2014, permettez-moi de formuler des vœux de renaissance et d’espoir pour notre pays !
Pour la première fois depuis l’après-guerre, nous assistons à un réveil national d’une ampleur inédite qui traverse comme une lame de fond la société française. Refus du sens de l’histoire dicté par la gauche progressiste, dénonciation de la pensée unique véhiculée par un parti socialiste moribond, remise en cause généralisée de la politique du gouvernement et de la capacité du chef de l’Etat à être à la hauteur de ses responsabilités, attachement aux racines chrétiennes de la France et défense de notre identité, promotion de la famille durable et défense de nos libertés, l’année 2014 aura été riche en combats menés contre l’idéologie mortifère de la gauche qui atrophie de plus en plus les forces vives de notre nation.
Ce que d’aucuns ont nommé une révolution conservatrice n’est en fait que le mouvement naturel d’un peuple attaché à son héritage et désireux de rester enraciné dans une culture qui a fait la grandeur de notre pays, en un mot, de continuer la France !
La route est encore longue mais les premiers jalons, posés au cours du sursaut familial de 2013, commencent déjà à porter de bons fruits. Partout, à droite, la politique est oxygénée par de nouvelles têtes issues d’une génération décomplexée et imperméable aux oukases des bien-pensants.
Il faut surtout bien comprendre la nature de cette révolution d’un nouveau style et ne pas la juger à l’aune des critères habituellement retenus en politique pour mesurer l’influence d’un mouvement. Nous n’avons pas à faire à une énième coalition de partis d’opposition menant intrigues politiciennes et manœuvres électorales, nous sommes en face d’une révolution métapolitique dont personne ne peut revendiquer la paternité et qui s’enracine au plus profond des consciences de nos concitoyens. Une révolution culturelle dans toute la noblesse que peut revêtir ce terme ! Nul ne peut prédire jusqu'où elle se déploiera mais une chose est sûre, rien ne l’arrêtera. Plus profonde est son fondement, plus durables seront ses effets.
L’espérance est le moteur de notre engagement, la jeunesse en est le souffle, la France en est l’horizon.
Bonne année à tous"