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  • L'avalanche des lois dites sociétales

    Misant sur notre ingénuité, de bons esprits voudraient nous convaincre que le parti socialiste ne représente plus la gauche. Les salles de rédaction, les professionnels de la communication, les arrières boutiques du pouvoir médiatique, bref tous les revendeurs du prêt-à-penser parlent et écrivent comme si la libéralisation économique de la France était en marche, et comme si nos budgets déficitaires relevaient de la rigueur ou de l'austérité.

    Le seul débat permis sur ce point consiste d'ailleurs à disserter sur la différence entre deux concepts que personne, pourtant, n'a jamais définis de manière vraiment convaincante. Quand peut-on parler de "rigueur" ? Quand doit-on parler "d'austérité" ? On sait ne plus vraiment. Mais la seule chose que l'on peut dire avec certitude est qu'aucun de ces deux mots ne s'applique à ce que font les gouvernements de l'Hexagone qui en savent que multiplier les faux droits et additionner les taxations.

    Nous ignorons donc, en fait, à deux ans du scrutin présidentiel, son résultat.

    Mais tout le monde fait semblant de le tenir pour acquis s'agissant de l'élimination de la gauche : certains pensent même que son candidat ne figurerait pas au second tour, comme en 2002.

    Ceci explique peut-être la frénésie avec laquelle ses ministres s'emploient à légiférer dans un sens que "les républicains" auront beaucoup de mal à rectifier. Autre calcul en effet, la droite, ou ce qui en tient lieu reste très mal à l'aise pour revenir sur les mesures prises par la gauche, notamment parce que parmi ses dirigeants nombreux sont ceux qui partagent, craignent de contredire ou tout simplement approuvent les "avancées" de cette gauche que l'on peut considérer comme systématiquement "transgressive". (1)⇓

    Première salve : dans la nuit du 12 au 13 mars, l'Assemblée nationale a adopté, en première lecture, une proposition de loi destinée à aggraver encore la déconstruction de notre société, par 436 voix contre 34.

    Ceci donne la mesure du rapport des forces, entre le parti de la vie et le parti de la mort au sein de notre classe politique. À noter en revanche que le 9 mars, cinq responsables religieux - les représentants du christianisme, Mgr Philippe Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, Mgr Emmanuel Adamakis, président de l'assemblée des évêques orthodoxes de France, du judaïsme Haïm Korsia grand rabbin de France et le président de l’Union des mosquées de France Mohammed Moussaoui ­‑ avaient lancé un appel commun contre "la tentation de donner la mort, sans l'avouer, en abusant de la sédation" en rappelant que "l’interdit de tuer doit être préservé".

    Deux lois d'origine gouvernementale sont passées, sinon inaperçues en mars et avril – car elles ont reçu un large écho médiatique – mais finalement de façon presque consensuelle. Les mobilisations et protestations se sont sans doute exprimées au sein de l'assemblée nationale. mais ni celle-ci ni encore moins dans un second temps le sénat n'ont laissé, ne laissent, ni ne laisseront, autre chose transcription symbolique des opinions courageuses, mais minoritaires d'une poignée de représentants de la "minorité judéo-chrétienne". Citons notamment MM. Xavier Breton, Nicolas Dhuicq, Hervé Mariton, Yannick Moreau et Jean-Frédéric Poisson.

    Saluons aussi l'observation d'un praticien, le Dr Bertrand Galichon, urgentiste à l'hôpital Lariboisière, qui craint que "l'on passe d'une logique d'accompagnement de fin de vie - celle de la loi de 2005 - à une logique de gestion de la mort. C'est une rupture." une de plus.Remarquons aussi les courageuses réserves exprimées par Luc Ferry.

    La législation sur la fin de vie se rapproche de plus en plus de l'euthanasie. Le mot n'est plus prononcé mais la chose entre dans les esprits, plus efficacement encore de façon hypocrite, en étouffant les voix dérangeantes.

    Le 18 février 2012, le candidat Hollande donnait le ton : il n'est pas favorable, assure-t-il, à l'euthanasie, mais au "droit de mourir dans la dignité"(2)⇓

    À noter une fois de plus que le catholicisme a été gommé des comités d'éthique. Le point à retenir est que le "droit de mourir" a été transformé en "droit de liquider". On en est même arrivé à parler de légiférer en faveur d'un "droit au suicide", médicalement assisté bien sûr et remboursé par la sécurité sociale sans doute.

    Mais c'est encore plus le fourre-tout indécent de la loi "Touraine" qui devrait donner à réfléchir.

    Cet amas bureaucratique de mesures, isolément chacune lourdes de sens, n'est guère combattu, là aussi, que par des parlementaires isolés, par une poignée d'intellectuels et par des intérêts sectoriels.

    Il est salué par Le Monde qui en liste les avancées avec gourmandise.

    Le tiers payant généralisé était promis par le candidat Hollande "les Français ne paieront plus chez le médecin." Cela heurte encore, certes, les derniers représentants de la médecine libérale. Mais il s'agit bien d'un projet global de transgression, dont les salles dites "de shoot" ne représentent qu'une face émergée de l'iceberg. Il faut voir en regard l'intransigeance et l'intolérance des pourfendeurs du tabac.

    Mars : loi sur la fin de vie. Avril : loi sur la santé.

    Que nous réserve le joli mois de mai, qu'on appelait autrefois le mois de Marie ?

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1.  J'adopte ici sans hésiter cet heureux emprunt langagier au vocabulaire de la géologie opéré par M. Charles Hægen, chroniqueur de l'excellent hebdomadaire catholique alsacien "L'Ami du peuple" 
    2.  cf "Hollande réplique à Sarkozy sur les valeurs" 

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  • Le miracle marocain : un roi, sinon rien (article paru dans L’Action Française 2000, 16 avril 2015)

    La monarchie est la clef du miracle marocain, comme l’explique en substance Jean-Claude Martinez, dans un petit livre à paraître le mois prochain, où l’auteur souligne les bienfaits d’un roi « stabilisateur », ayant notamment préservé son pays des vents violents du Printemps arabe.

     

    Il n’y a pas de miracle en politique. En revanche, il y a des exceptions, c’est-à-dire des situations singulières, mais explicables, dès lors que, contrairement aux miracles, elles ont des causes. Tel est le cas de ce que l’on a pris l’habitude, depuis quatre ans, d’appeler “l’exception marocaine”. Car, de fait, il s’agit bien d’une exception. Début 2011, alors que des autocraties que chacun pensait indéracinables, en Égypte et en Tunisie, s’effondrent en quelques heures au grand vent du Printemps arabe, le Maroc ploie sans rompre, et profite même de l’occasion pour accélérer le train de ses réformes et donner un coup de jeune à son organisation constitutionnelle. De même, à l’automne 2011, lorsque les islamistes du PJD (Parti de la justice et du développement) remportent les élections législatives et se trouvent propulsés à la tête du gouvernement, le royaume ne connaît ni les troubles suscités en Tunisie ou en Égypte par la victoire d’Ennahdha et des Frères musulmans, ni, a fortiori, l’abominable guerre civile qui ensanglanta l’Algérie durant des années après le triomphe du FIS (Front islamique du salut) en 1991. Au lieu de cela, on assiste à une tranquille passation de pouvoirs, selon « une procédure dont la modestie sciemment organisée a voulu symboliquement montrer qu’il n’y avait là qu’un cours ordinaire des choses, enlevant aux résultats des élections toute dimension de révolution », comme le souligne Jean-Claude Martinez dans un ouvrage publié au lendemain de l’attentat de Tunis, Le Roi stabilisateur.

    Le tournant de la modernité

    Dans cet essai au titre significatif, l’auteur, ex-député européen mais aussi ancien directeur des études de l’ENA du Maroc, entend précisément répondre à la question évoquée plus haut : cette (étonnante) exception marocaine, quelles peuvent en être les causes ? Et pour Jean-Claude Martinez, une réponse s’impose, de toute évidence : c’est la présence d’un roi. D’une monarchie qui, après avoir construit le Maroc au cours d’une histoire millénaire, lui permet aujourd’hui de prendre, de façon prudente mais résolue, le tournant de la modernité. Sans l’institution monarchique, assure Martinez, le pays s’effondrerait du jour au lendemain : « Il n’est pas besoin d’être grand futurologue pour savoir ce qu’il adviendrait en moins de cent jours si une chimère politique, issue d’un nouveau printemps, remplaçait des siècles de stabilité alaouite par quelques semaines d’aventure démocratico-participative, à l’égyptienne d’hier sinon à l’irakienne de maintenant. »

    Le commandeur des croyants

    Le propos de de l’ouvrage est d’abord d’éclairer en quoi, et comment, le roi du Maroc produit un tel effet. Un effet que Martinez attribue en premier lieu à sa double dimension temporelle et spirituelle – naguère affirmée dans le fameux article 19 de la constitution, qui fut, pendant des décennies, la bête noire des progressistes –, et qui demeure, selon lui, la grande force du système. Sur un plan spirituel, le monarque est qualifié d’amir al-mouminine, commandeur des croyants, un titre que même le roi d’Arabie saoudite, “gardien des deux saintes mosquées”, ne lui discute pas. En tant que tel, le monarque marocain se trouve en mesure de promouvoir une lecture modérée de l’islam, celle que propose le rite malékite – et, ce faisant, de s’opposer de façon crédible, aux yeux des musulmans eux-mêmes, aux entreprises des fondamentalistes. Il constitue par conséquent un indispensable « stabilisateur religieux » et, de nos jours, un contrepoids capital à « la fascination du Califat ». Mais cette fonction permet aussi au roi d’être un « stabilisateur social » – comme il le montra au début des années 2000 en imposant, contre une approche intégriste, une vision relativement ouverte et libérale de la condition féminine – et un « stabilisateur politique », ou géopolitique, dans une région aussi stratégique pour l’Afrique que pour l’Europe. En tant que roi, ancrant sa légitimité dans la tradition et dans l’histoire, et non dans le hasard de volontés changeantes et plus ou moins contraintes, il bénéficie du consensus et de la durée. Peu importe son âge, le roi sait qu’il n’est qu’un passeur, et qu’après lui, son fils lui succédera comme lui-même a succédé à son père. Ce qui lui « permet d’attendre et de voir venir ce qui est en marche inéluctablement » : par exemple, dans cette région, le jour sombre où, vers la fin des années 2030, l’Algérie, ayant définitivement épuisé ses réserves d’hydrocarbures, se réveillera à la fois ruinée, révoltée et surpeuplée, et deviendra quelque chose comme une bombe à fragmentation accrochée au flanc Sud de l’Europe. « C’est ce maelström d’agitation et de manipulation que le roi, bénéficiaire de la durée, peut », mais peut seul, tenter de « stabiliser ».

    Le Maroc, un verrou migratoire

    Cependant, Jean-Claude Martinez, s’il est universitaire, est aussi et d’abord un politique. À ce titre, il ne se contente pas d’expliquer les causes de l’exception marocaine. Il souligne, à l’attention de la France et de l’Europe, à quel point ce Maroc équilibré et équilbrant leur est objectivement nécessaire. Et combien il serait périlleux de faire mine de ne pas le comprendre, au nom d’intérêts médiocres ou de lubies idéologiques. Stabilisateur, le Maroc l’est en particulier en tant que « verrou migratoire », « garde-frontières » entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe de l’Ouest : c’est pourquoi « la politique européenne de voisinage, en Méditerranée ne repose plus pour l’essentiel que sur ce pays et sa stabilité, et donc, sur sa royauté qui la garantit. Que l’on déstabilise celle-ci [...] et toute la Méditerranée [...] accélère son déversement. » Que l’on prête la main à de telles folies, et ce sont, aux portes de l’Europe, mille Lampedusa qui risquent de fleurir, d’innombrables “camps des saints” qui se multiplient sans que personne soit en mesure de les gérer jusqu’à la catastrophe ultime.

    Et c’est sans doute l’une des grandes leçons de ce précieux petit livre : que la France a, plus que jamais, intérêt à soigner cet allié de toujours. Et qu’elle doit se souvenir que, dans certains cas, la loyauté est la plus payante et la plus raisonnable des politiques.

    Frédéric Rouvillois

    Jean-Claude Martinez, Le Roi stabilisateur, Jean-Cyrille Godefroy, à paraître le 7 mai 2015, 233 p., 15 euros.

    Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-miracle-marocain-un-roi-sinon

  • Christian Vanneste relaxé en appel pour ses propos sur le pouvoir des lobbies homosexuels

    Dans une vidéo accordée au site libertepolitique.com, en 2012, Christian Vanneste, député du Nord, avait fait une déclaration contre le pouvoir exorbitant des lobbies homosexuels. Il fustigeait au passage la falsification de l’Histoire et la « légende » de leur déportation durant l’occupation.

    Malgré l'évidence historique, il a été poursuivi. Jusqu'en appel par le Parquet. Aujourd'hui, il a été relaxé.

    A l'UMP, à l'époque, Bruno Le Maire, Sébastien Chenu et Nadine Morano avaient été les premiers à saisir le bureau politique pour réclamer l'exclusion de Christian Vanneste. Feront-ils amende honorable ?

    Et tous les médias qui avaient largement relayé l'affaire, accorderont-ils la même place dans leurs colonne à cette relaxe ?

    Michel Janva

  • Vote obligatoire : pour récupérer l’abstention des musulmans ?

    Rendre obligatoire le vote ? François Hollande, qui a reçu hier matin le rapport de Claude Bartolone sur « l’engagement citoyen et l’appartenance républicaine » dit ne pas avoir tranché en laissant le débat ouvert.

    Pour sa part, Jean-Marie Le Guen défend vigoureusement cette idée : « La démocratie ne doit pas être une valeur commerciale: on consomme ou on ne consomme pas, j’y vais si ça me rapporte. La démocratie, ce sont des droits et aussi des devoirs, des gens sont morts pour avoir le droit de vote, que l’on considère aujourd’hui avec trop de légèreté et une vision individualiste ».

    Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

    Est-ce pour tenter de récupérer des électeurs qui leur ont fait défaut aux trois derniers scrutins que les socialistes font cette demande de circonstance par la voix de Claude Bartolone ?

    Il est à se demander si quelques zélés membres du parti socialiste pour palier au manque d’électeurs n’ont pas compulsé quelques statistiques religieuses, voire ethniques avant de proposer que le vote devienne obligatoire.

    En effet, si les musulmans votent traditionnellement surtout à gauche (86% des musulmans ayant voté l’on fait pour Hollande en 2012), c’est une population qui est largement abstentionniste (79%, cf tableau joint).

    http://fr.novopress.info/

  • Sarkozy : du neuf avec de l’ancien

    Malgré tout son talent, malaisé de réussir à nous faire prendre des vessies démasquées pour des lanternes magiques.

    Depuis sa brillante élection comme président de la République en 2007, du temps a passé sur Nicolas Sarkozy.

    Un quinquennat, à mon sens discutable, pour rester mesuré.

    Une défaite en 2012, qui a entraîné la droite dans un naufrage dont elle n’est pas encore remise malgré ses succès électoraux relatifs.

    Un ostensible effacement qui laissait en permanence apparaître que Nicolas Sarkozy bouillait d’impatience et d’envie pour obtenir une session de rattrapage en 2017.

    Une présidence de l’UMP qui, par rapport à la période antérieure, est parvenue à afficher facilement un apaisement et une volonté de rassemblement.

    Un Nicolas Sarkozy qui se domine, parle bas, joue à contre-emploi, à contre-caractère, mais qui, dans l’intimité et des échanges prétendument officieux mais voués à être rapportés, se lâche avec aigreur et mépris sur certains de ses proches et alliés.

    Ce ne serait pas trop grave car qui peut soutenir que dans l’entre-soi il demeure toujours convenable dans le fond et dans la forme ?

    Mais il y a plus préoccupant.

    Le hasard de la semaine écoulée a permis une confrontation passionnante et éclairante entre trois interventions médiatiques qu’il est bon de jauger, de juger, chacune par rapport aux deux autres, principalement celle de Nicolas Sarkozy (Le Journal du Dimanche) au regard d’un long entretien remarquable avec Alain Finkielkraut et de la vigoureuse réplique de François Bayrou à ceux qui le prennent de haut (Le Point). Comparer les proclamations et engagements du premier avec les vérités salubres des seconds offre un enseignement qui ne manque pas de pertinence.

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  • Auditions de la Commission d’enquête sur le droit de manifestation

    0Compte tenu de l’ampleur et de la fréquence historique des événements de La Manif Pour Tous depuis novembre 2012, Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont, respectivement Présidente et Vice-Président de La Manif Pour Tous, ont été auditionnés ce jeudi 16 avril à l’Assemblée nationale par la Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, présidée par M. Noël Mamère.

    Ils ont d’abord rappelé la finalité du mouvement : rappeler que nous sommes tous nés d’un homme et d’une femme en soulignant qu’il est aberrant et injuste de faire délibérément des orphelins de père ou de mère (mariage et adoption pour les couples de même sexe, avec la PMA « sans père » et la GPA qui en résultent).

    1Ils ont souligné que la libre expression de ce qui devrait être une évidence, c’est à dire la promotion du mariage homme-femme et de la filiation père-mère-enfant, avaient soulevé de grandes difficultés.

    S’appuyant sur de nombreux faits concrets, précis et datés, ils ont évoqué les interdictions ou menaces d’interdiction nombreuses et souvent signifiées très tardivement (signifiées le vendredi soir pour le dimanche, elles ne peuvent plus faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif, celui-ci étant fermé le samedi !), les manifestants victimes de jet de gaz lacrymogène sur des parcours autorisés, les interpellations injustifiées et très nombreusesalors même qu’elles n’avaient aucun fondement légal.

    2Ils ont rappelé qu’au printemps 2013, le Conseil de l’Europe a condamné l'usage disproportionné des forces de l'ordre face aux manifestations populaires de La Manif Pour Tous. Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont ont également exposé leurs inquiétudes quand àl’évolution constatée d’un régime de déclaration des manifestations vers un régime d’autorisation.

    Albéric Dumont a présenté à la commission d’enquête des propositions qui favoriseraient le respect du régime de déclaration. Les dirigeants de La Manif Pour Tous ont en outre souligné leurs préoccupations sur le projet de loi Renseignements actuellement en débat puisque Bernard Cazeneuve a refusé d’exclure les mouvements sociaux du champ du texte.

    « Il est incroyable qu'un mouvement comme le nôtre, pacifique et responsable, fondé sur la défense du plus faible et animé par la volonté d’agir dans l’intérêt général, se trouve catalogué dans les groupes à surveiller au même titre que les terroristes ou que tous ceux qui représentent un quelconque danger pour notre pays ».

    Également auditionné, Jacques Toubon, le défenseur des droits a notamment relayé les "réclamations" de La Manif pour tous. Il estime que certaines actions des forces de l’ordre n’ont

    "pas été conformes au principe de liberté d’aller et de venir, de manifestation, de liberté d’expression". "Nous en avons parlé au ministre de l’Intérieur". "Est-ce que la procédure de vérification d’identité, a été détournée de sa finalité ? (…) Certaines personnes ont été envoyées au poste alors qu’elles étaient porteuses d’un document d’identité ou qu’on ne leur avait pas demandé de présenter ces papiers".

    Michel Janva

  • Éditorial de L’AF 2907 : La république contre nos libertés

    À peine les élections départementales passées, voilà que les grandes — ou plutôt les basses — manœuvres politiciennes ont commencé en direction non seulement des régionales de la fin de l’année, mais surtout de la présidentielle de 2017.

    C’est ainsi qu’il faut lire à la fois le lamentable spectacle donné par le Front National ces deux dernières semaines, les gesticulations de Sarkozy tirant sur tout ce qui bouge, les pricrocholines querelles intestines de l’UDI et la préparation du soixante-dix-septième congrès du parti socialiste, qui aura lieu du 5 au 7 juin à Poitiers et qui verra s’opposer quatre motions — le choix de l’une d’elles devant officiellement définir les orientations stratégiques du PS jusqu’au congrès suivant.

    Avec les départementales, il s’agissait seulement pour les partis politiques de prendre une photographie réelle de l’opinion à l’aube de cette seconde phase du quinquennat qui ne sera, évidemment, pas plus que la première, consacrée au relèvement du pays. D’où la « nationalisation » du scrutin par toutes les formations. En république, ce qui importe uniquement, c’est de remporter les élections, avec l’espoir que le manque de résultats concrets dans la gestion du pays soit compensé par une politique de communication et des mesures démagogiques prises en faveur de ce qu’on pense être son électorat ou de celui qu’on espère attirer — faute de réussir contre le chômage, le PS est agressif depuis deux ans en matière de lois dites sociétales, les dernières étant particulièrement inspirées par l’instinct de mort, qu’il s’agisse de la banalisation pleine et entière de l’avortement, de la légalisation de l’euthanasie, de la création de salles de « shoot » ou du don du sang conçu comme un « droit pour tous », en dépit de l’opposition du Comité consultatif national d’éthique. Il est vrai que les socialistes ont une longue expérience en matière de sang contaminé...

    Nous ne le redirons jamais assez : le problème de la république, ce ne sont pas les élections elles-mêmes, ce sont à la fois les élections appliquées à tout, notamment à la désignation du chef de l’Etat, et la perversion partisane des seules élections — locales et régionales — dans lesquelles le pays réel pourrait s’exprimer librement si on lui en laissait la possibilité, c’est-à-dire hors de tout chantage politicien. Or les partis politiques, tout en laissant croire aux Français qu’ils élisent eux-mêmes leur chef d’Etat alors qu’ils ne font qu’avaliser par leur vote les candidats désignés par l’oligarchie, interdisent à ces mêmes Français de gérer librement leurs propres affaires. Oui, les partis pervertissent le débat politique lui-même en privant les citoyens de l’exercice de leurs libertés fondamentales.

    Alors que notre pays doit faire face à tant de menaces, internes et externes, et relever tant de défis, comment ne pas être écœuré par le spectacle lamentable des partis qui, sans aucune pudeur, étalent leurs divisions internes, les éventuelles fractures idéologiques n’étant le plus souvent que le prétexte à des luttes d’égo et à des conflits d’intérêts auxquels le pays ne sert que de champ de bataille. Comment lire autrement, à l’UDI, les désaccords stratégiques entre Hervé Morin qui, en s’alliant avec l’UMP, veut prendre sa revanche sur Christophe Lagarde qui l’a battu aux élections internes et ce dernier, qui se rêve déjà un destin à la VGE toisant le candidat « gaulliste » — Sarkozy, dont le discrédit irait croissant jusqu’au printemps 2017, réduit au rôle de Chaban en 1974 ? Comment interpréter, sinon, l’attitude agressive à l’égard de Hollande, de Bayrou ou du « clan Le Pen », d’un Sarkozy qui peine à reconquérir les Français ? Pour l’heure, son principal adversaire n’est aucun de ces trois-là mais bien Alain Juppé, que les sondages d’opinion continuent de placer à près de vingt points devant lui (53% contre 35%, selon le baromètre OpinionWay pour Metronews/LCI publié dimanche 13 avril) ? Exister auprès des Français en s’arrogeant le titre de principal opposant, dans le seul but de flinguer avant même les primaires le maire de Bordeaux, qui a déjà promis, en cas de victoire, la place de premier ministre à Bayrou : telle la pitoyable ambition de Sarkozy pour 2015... Quant au parti socialiste, spécialiste des cotes mal taillées, il a l’habitude d’étaler, à chaque congrès, ses luttes fratricides comme autant de preuves de son bon fonctionnement démocratique. Son premier secrétaire, Cambadélis, a semble-t-il réussi à rallier sur sa motion « Le renouveau socialiste Réunir ! Réussir ! Renouveler » — tout un programme ! — la fausse dissidente et vraie ambitieuse Aubry dont le principal adversaire n’est ni Sarkozy, ni Marine Le Pen, ni même François Hollande, encore moins le chômage ou la finance, mais bien Manuel Valls. D’où le refus de « la » maire de Lille de suivre dans leur impasse les « frondeurs », qui n’ont pas réussi à cristalliser l’espérance des Français dans une autre politique, faute d’avoir mis en jeu leur confort parlementaire. D’où aussi sa volonté de recouvrer une dimension nationale — et de piéger au passage Valls ? — en ralliant la motion du premier secrétaire, amendée par le premier ministre lui-même.

    Le Front National, enfin, en étalant devant les Français une querelle familiale comme un événement d’‘importance nationale, qu’a-t-il fait d’autre que de prouver aux yeux de ceux qui en doutaient encore qu’il est un parti comme les autres ? D’aucuns ont suggéré — des complotistes, sans doute — que la querelle, surjouée, avait été concoctée en famille... Seuls Bruno Gollnisch et Marion Maréchal-Le Pen ont su adopter dans cette affaire une attitude politique en déniant aux grands media, qui venaient de piéger le patriarche, le droit de dicter leur loi à un parti en quête de crédibilité entre provocation stérile et soif de normalisation propre à toute formation candidate au système.

    Un système qui, en tout cas, devant d’éventuelles menaces, cherche à accroître ses capacités de défense. Le projet de loi sur le renseignement, actuellement en discussion au parlement et auquel ne s’oppose que mollement l’UMP, constitue une véritable menace pour nos libertés politiques, voire notre vie privée. S’il en fallait une preuve, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, nous la fournirait lui-même. N’a-t-il pas osé déclarer à Libération, le 10 avril, qu’ « il importe d’adapter la précédente loi [sur le renseignement], qui date de 1991, aux méthodes des terroristes qui ont changé, à la société numérique dans laquelle nous vivons, et à la nécessité de mieux protéger les libertés publiques après des épisodes comme l’affaire Snowden » ? Cazeneuve veut apparaître comme un nouveau Clemenceau créant les Brigades du Tigre pour adapter les méthodes policières à celles des criminels : malheureusement pour lui, son mensonge apparaît clairement quant on sait que le texte couvre un champ bien plus large que la lutte contre le terrorisme et que celle-ci n’est finalement qu’un prétexte pour surveiller de près les citoyens... Les moyens techniques dont il facilitera l’emploi par nos services de renseignement permettront peut-être de surveiller de près quelques candidats au djihadisme : l’expérience nous conduit à penser que le pouvoir les dirigera surtout contre les défenseurs de la société et les patriotes.

    Nous n’avons pas le droit de baisser la garde !

    François Marcilhac - L’AF 2907

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-republique-contre-nos-libertes

  • Marine Le Pen fait partie des 100 personnalités les plus influentes au monde

    Marine Le Pen fait partie du classement des 100 personnalités les plus influentes au monde établi chaque année par le magazine américain Time.

    “C’est une femme leader, ce qui n’est pas très commun et elle rappelle ici Margaret Thatcher”, explique Renaud Thillaye, le directeur adjoint du think tank Policy Network.

    http://fr.novopress.info/