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  • Radio France : les scandales relevés par la Cour des comptes

    Cela fait 21 jours que près de 200 techniciens et journalistes sur environ 4300 collaborateurs du groupe Radio France (France Bleu, France Info, France Inter etc…) ont commencé un mouvement de grève « pour défendre l’emploi à Radio France ».  La Cour des comptes révèle pourtant les abus scandaleux et lourds de conséquences sur le budget de cette « institution » financée avec notre argent.

    Extraits :

    Des journalistes à 14 semaines de vacances

    Les enquêteurs de la Cour des Comptes ont pris leur calculette : en plus des 25 jours de congés payés légaux, les journalistes de Radio France bénéficient de 5 jours de repos dus au passage de 40h à 39h, 4 jours dits « de modernisation », 15 jours pour récupération de jours fériés, 16 jours de RTT (si leur travail est planifié en 5/2) et encore 5 jours au-delà de 8 années d’ancienneté. Total selon la Cour : jusqu’à 68 jours ouvrés de congés et de RTT, soit près de 14 semaines de repos. Certains journalistes sont encore plus gâtés : 56 d’entre eux travaillent sur le rythme 4/3 (quatre jours de travail – trois jours de repos), 5/4/5 et même 5/3/3/5.

    > Des programmes à 20.000 euros l’heure

     

    La Cour a évalué le coût horaire de production des différentes antennes du groupe. Celui de France Culture atteint 6.215 euros, soit près du double de celui de France Info, et près de 10 fois celui de France Bleu. Les fictions diffusées par la station culturelle expliquent cet écart : elles coûtent 20.000 euros par heure à produire. Un chiffre élevé pour des audiences assez minimaliste souligne le rapport : diffusé le samedi soir, “Drôle de drames” n’a été écouté que par 39.000 auditeurs en moyenne.

    > Des auditeurs de plus en plus vieux

    La Cour souligne le vieillissement rapide des auditeurs de Radio France. Leur âge moyen est passé de 54 à 57 ans entre 2009 et 2013. Ceux de France Musique culminent à 68 ans, devant ceux de France Bleu, France Inter et France Culture – 59 ans -, France Info – 53 ans-, FIP -49 ans – et Mouv’ 34 ans.

    > Des orchestres qui ne rapportent rien

    Les recettes de billetterie des formations musicales de Radio France couvrent à peine 10% de leurs dépenses (39,1 millions d’euros), un taux deux fois inférieur à celui de la radio danoise ou à celui de l’Orchestre de Paris. Et encore : ce ratio serait encore pire si l’on tenait compte des rémunérations de la direction de la musique de la Maison ronde et les dépenses des fonctions support. Malgré de nombreuses captations de concerts, les produits dérivés (CD et DVD) n’ont rapporté que 24.000 euros en 2013.

    > Des musiciens à moins de 500 heures par an

    Grâce à leur convention collective, les musiciens bénéficient déjà d’un régime avantageux : ils n’ont que 1.110 heures de travail à effectuer par an, bien moins que la durée légale annuelle de 1607 heures. Mais grâce aux combats successifs de leurs représentants syndicaux, ceux de Radio France ont obtenu encore mieux : 739 heures pour les musiciens de l’orchestre philarmonique et 703 heures pour ceux de l’orchestre national de France. Quatorze musiciens ont même travaillé moins de 500 heures !

    > 134 emplois pour les syndicats

    Radio France compte pas moins de 388 élus ou délégués syndicaux, soit 8% de ses effectifs. Le crédit d’heures syndicales dont ils disposent représente l’équivalent annuel de 134 ETP. Des chiffres « supérieurs à ceux qui découlent du code du travail », note le rapport. De plus, la direction met à disposition des syndicats 8,5 permanents syndicats et six secrétaires.

    > Un orgue à 5 millions d’euros

    En avril 2006, le ministère de la Culture, a jugé que la Maison de la Radio n’avait plus besoin des deux orgues qui équipaient les studios 103 et 104. Ils ont donc été cédés pour 1 euro symbolique. Changement de pied en mars 2008 : la tutelle exige un orgue pour le nouvel auditorium en construction. Son achat et les travaux à entreprendre pour l’installer ont coûté près de 5 millions d’euros, selon la Cour. Au total, le chantier de rénovation de la Maison de la Radio pourrait coûter 575,5 millions d’euros, contre 261,9 millions prévus initialement.

    > 103 salariés chargés de la communication

    Radio France ne lésine pas pour faire parler d’elle. Selon le rapport, l’entreprise emploie plus de 100 personnes dans ses différents départements communication : 70 équivalent temps plein (ETP) au sein des différentes antennes et 33,5 ETP directement rattachés à la direction du groupe.

    http://www.contre-info.com/radio-france-les-scandales-relevees-par-la-cour-des-comptes#more-37469

  • IVG : Jacques Bompard propose de faire écouter le cœur de l’enfant à la mère

    Dans le cadre du débat sur le projet de loi santé, les députés de l’opposition veulent tenter de réinstaurer le délai de réflexion prévu avant un avortement volontaire (IVG). Un délai supprimé en commission par un amendement de la députée PS, Catherine Coutelle.

    Si ces députés souhaitent revenir à délai de sept jours, Jacques Bompard propose – quant à lui – de l’allonger à deux semaines. Dans un autre amendement, le député du Vaucluse souhaite aussi :

    Faire prendre conscience à la mère de la réalité de ce qu’elle porte en lui faisant écouter le cœur de l’enfant.

    http://fr.novopress.info/

  • Choix cornélien au FN

    Dans cette affaire, plus question de finasser. Marine joue l’avenir politique de son mouvement au prix de l’unité familiale. Et sans doute l’avenir de la droite française.

    Le Front national est, pour les gens communément appelés « de droite », un objet d’étude intéressant car, en dépit des critiques légitimes que soulève telle ou telle partie de son programme, il constitue à droite un pôle d’attraction lent mais puissant. Nombreux sommes-nous à penser qu’il a vocation à être l’agrégateur des forces politiques souverainistes, patriotes, et partisanes d’une liberté économique tempérée. Aussi contestable qu’elle soit parfois, la politique de Marine Le Pen produit ses premiers fruits : des succès électoraux patents. Mais encore insuffisants, tant qu’elle n’aura pas convaincu une partie des électeurs de l’UMP effrayés tout à la fois par son euroscepticisme et par la réputation sulfureuse d’un parti fondé par Jean-Marie Le Pen, le patriarche, 87 ans cette année.

    Lire la suite

  • Origine de la vie : la fin d'une impasse

    Sur le chemin pavé d'embûches qui remonte aux origines de la vie, "c'est plus qu'une simple piste, c'est une véritable avancée", estime Robert Pascal, directeur de recherche à l'Institut des biomolécules Max Mousseron (IBMM/CNRS/université de Montpellier 1). Selon ce scientifique, vice-président de la Société française d'exobiologie, des chercheurs britanniques viennent d'ouvrir une voie particulièrement prometteuse dans le domaine de la chimie prébiotique, celle qui étudie les réactions permettant le passage de simples molécules inanimées à la toute première cellule vivante.

    Depuis plus d'un demi-siècle, les spécialistes se disputent pour savoir qui du métabolisme (c'est-à-dire l'ensemble des réactions chimiques permettant à un organisme de se maintenir en vie), du support de l'information génétique (ADN) ou de l'encapsulage, permettant d'isoler ces éléments du milieu extérieur (qui prend la forme d'une membrane phospholipidique chez les cellules actuelles), est apparu en premier. Un vrai casse-tête, à l'image de l'histoire de l'oeuf et de la poule dans laquelle chaque élément semble avoir besoin de l'autre pour exister. Or, dans un article récemment publié dans la revue spécialisée Nature Chemistry, l'équipe dirigée par John Sutherland au Laboratoire de biologie moléculaire (LMB) de Cambridge montre, expérience à l'appui, que ces trois éléments ont très bien pu apparaître en même temps !

    Dans leur laboratoire, les chercheurs du LMB ont fait réagir ensemble du cyanure d'hydrogène (HCN), du sulfure d'hydrogène (H2S) et des ions de cuivre (Cu), sous l'action d'un rayonnement ultraviolet simulant la lumière du Soleil. Des ingrédients simples qui ont généré une remarquable série de réactions chimiques conduisant à la formation à la fois de nucléotides - les briques de base de l'ADN -, de sucres et de nombreux acides aminés impliqués dans la synthèse des protéines et dans le métabolisme, mais aussi de glycérol, l'un des précurseurs des lipides entrant dans la composition des membranes cellulaires. "C'est très important, car cela signifie que ces éléments ont pu co-évoluer et collaborer à l'apparition de la vie", explique Robert Pascal au Point.fr. Bien sûr, rien ne dit que les choses se soient passées exactement comme dans ce laboratoire de Cambridge - c'est même peu probable -, mais la démonstration ouvre néanmoins de toutes nouvelles perspectives.

    Un élément importé par les météorites ?

    Examinons maintenant les éléments de cette "recette". Étaient-ils bien présents dans l'environnement de la Terre primitive, quelque part entre - 3,2 milliards d'années (où de premiers fossiles convaincants témoignent de la présence du vivant sur Terre) et - 4,4 milliards d'années (c'est-à-dire quand la Terre a été suffisamment refroidie pour abriter des océans) ? "La présence de sulfure d'hydrogène (H2S) est assez évidente puisqu'il s'agit d'un produit rejeté par les volcans qui étaient alors très nombreux et très actifs. Pour ce qui est du cuivre, on pense que l'océan primitif en contenait peu, mais si on se dit qu'il y avait une diversité d'environnements, il est tout à fait vraisemblable qu'il ait pu être abondant à certains endroits et pas du tout à d'autres", note Robert Pascal.

    "Ce qui pose le plus question, c'est le cyanure d'hydrogène (HCN). Il a pu être apporté par les météorites [c'est d'ailleurs ce que suggère l'équipe de John Sutherland, NDLR], sauf que celles que nous avons analysées jusqu'ici n'en contiennent pas beaucoup. Il a pu aussi éventuellement se former sous l'effet des UV et des éclairs, à partir des éléments présents dans l'atmosphère, mais il y a là une inconnue, car on ignore la composition précise de celle-ci", reconnaît le vice-président de la Société française d'exobiologie.

    La piste mérite maintenant d'être creusée. D'autant plus que dans cette équation, HCN semble bien être la seule source de carbone nécessaire à l'émergence du vivant. Une constatation qui est loin d'être sans intérêt pour la recherche de la vie ailleurs dans l'Univers.

    source : Le Point 

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuklVVuVpZCKzGJfVa.shtml

  • 1783 : Louis XVI homme de progrès

    Féru de science et de physique, Louis XVI découvre un étrange ballon venu du Vivarais. Le 17 octobre, sous des acclamations frénétiques et le regard du roi, l'oeil collé à sa lorgnette, une montgolfière s'élève dans le ciel de Versailles. Avec à son bord un coq, un canard et un mouton.

    Cette année-là, la neuvième de son règne, Louis XVI, vingt-neuf ans, féru de science et de physique, avait entendu parler de l'expérience inouïe réalisée le 4 juin à Annonay, en présence des États du Vivarais, par les frères Joseph et Étienne Montgolfier.

    Vision du diable ?

    Respectivement quarante-trois et trente-huit ans, douzième et quinzième enfants du célèbre papetier de Vidalon-lès-Annonay Pierre Montgolfier, les deux frères se passionnaient depuis quelques années pour les propriétés de l'air chaud. Déjà, dans quelques châteaux environnants, ils avaient discrètement confectionné avec du taffetas et des cordages un petit ballon qui, placé sur un feu de laine et de paille humide, s'était élevé de terre, sous les yeux de quelques amis pétrifiés... Mais le 4 juin, bravant la pluie, c'est une masse bien joliment ronde de neuf cent quatre-vingt-quatorze kilos qui, en neuf minutes et demi, s'éleva à deux mille mètres sur l'horizon annonéen, avant de retomber deux kilomètres plus loin en feu sur une vigne, et de provoquer la fuite éperdue des paysans croyant voir le diable... Il n'en reste pas moins que ce premier aérostat qu'on allait bientôt appeler la montgolfière était la réalisation de l'un des plus vieux rêves de l'humanité.

    L'expérience d'Annonay fit en moins de trois mois grand bruit dans l'Europe entière. Louis XVI déclara qu'il ne s'agissait « pas seulement de spectacles surprenants par leur nouveauté mais surtout d'expériences scientifiques à suivre sous le contrôle d'une commission déléguée à cet effet ». L'Académie des Sciences réclama les inventeurs. Toutefois Pierre Montgolfier commençait à trouver que ces jeux de ballons ne favorisaient pas les affaires de la papeterie... Joseph n'aimant pas les mondanités, seul Étienne, écrivant quotidiennement à Joseph, vint en août à Paris, où dans sa jeunesse il avait suivi les cours d'architecture de Soufflot. Les ballons agitaient alors toutes les têtes de la capitale. La mode s'en emparait (coiffures, robes, bibelots). Un rival, le physicien Charles (dont beaucoup plus tard la veuve allait faire rêver Lamartine au lac du Bourget...) fit partir, le 26 août, du Champ-de-Mars un ballonnet gonflé à l'hydrogène.

    Étienne Montgolfier, attendu à Versailles le 19 septembre, s'affairait alors dans les jardins de la manufacture de papiers peints de son ami Réveillon, faubourg Saint- Antoine, à mettre au point un énorme ballon d'une demi-tonne... qu'un ouragan détruisit le soir du 12 ! On s'acharna sans compter et tout fut miraculeusement prêt pour le transport à Versailles le matin du 19 ! Détail inattendu : Étienne annonça que le vol serait habité d'un coq, d'un canard et d'un mouton !

    Tandis que la cour du château était noire de monde et qu'un embouteillage jamais vu obstruait la route, Louis XVI demanda pour suivre attentivement l'expérience un memorandum à Étienne, lequel, affolé à l'idée de perdre du temps, dut prendre vite congé du roi pour aller surveiller les préparatifs.

    À la conquête de l'espace

    Mais bientôt, fendant la foule, le roi, accompagné de Marie-Antoinette, du comte d'Artois (futur Charles X) et de Madame Élisabeth s'approcha, bravant l'odeur du feu que l'on activait. À une heure et huit minutes de l'après-midi, le globe s'éleva majestueux sous les acclamations frénétiques, puis, stupeur, se stabilisa incliné lors d'un coup de vent, descendant se coucher en douceur dans le bois de Vaucresson.

    Étienne, une fois de plus affolé, monta quatre à quatre vers les appartements royaux où le roi avec sa lorgnette ne perdait rien du spectacle et put ainsi dire à l'inventeur où était tombé le ballon, mais cela ne suffisait pas. Étienne attendait des nouvelles des petits voyageurs... Le repas avec le contrôleur des Finances, d'Ormesson, et les académiciens ne commença pour lui à bien passer que lorsque l'émissaire du roi vint rapporter que les animaux se portaient bien ! Si le coq avait l'aile égratignée, c'était seulement d'un coup de patte du mouton... Adulé de tous côtés, Étienne avait fini par se perdre dans les couloirs du palais quand on vint lui annoncer qu'il était attendu par la reine qui s'enquit de ses projets... et de la santé du mouton.

    Quelques semaines plus tard, le roi, sur les instances d'Étienne, donna son accord à Pilâtre de Rozier et au marquis d'Arlandes pour qu'ils accomplissent le 21 novembre, de Gonesse à la Butte aux Cailles, le premier voyage humain dans l'espace.

    La face du monde allait changer grâce au concours de deux audacieux inventeurs vivarois et d'un roi confiant dans l'avenir. Entente encore manifestée par les lettres de noblesse que Louis XVI délivra à Noël à la famille des Montgolfier.

    Dix ans plus tard, sous la Révolution qui n'aimait pas les savants, le roi serait guillotiné, et, si Joseph participerait à la création du conservatoire des Arts et Métiers, Étienne, lui, échapperait de justesse à la mort...

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 5 au 18 février 2009

  • GPA : elle refuse de toucher le bébé qu'elle a porté, pour ne pas s'y attacher

    Refuser de toucher l'enfant qu'on a pourtant senti dans ses entrailles pendant 9 mois, faire entrer la commanditaire dans son intimité le jour de l'accouchement pour qu'elle s'approprie tout de suite l'enfant... bienvenue dans le monde merveilleux de la gestation pour abandon :


    GPA: "Je ne pouvais pas directement toucher le... par LEXPRESS 

    Louise Tudy

  • L’oligarchie a peur : vive la peur !

    « Mais cela vise à nous faire croire que la progression du Front national se réduirait à une question de communication ou de casting. Encore un bobard politicien ! »

    « Car cette progression révèle avant tout un phénomène de société : l’entrée en dissidence du peuple français : une dissidence pour le moment électorale parce que les Français restent un peuple politique et policé. Mais si ce message politique ne devait pas être entendu, cette dissidence populaire pourrait, elle, finir par changer de nature. »

    « C’est la peur ? Non, messieurs les oligarques, c’est la révolution qui s’annonce. »

    L’oligarchie a peur : vive la peur !

    Après les diatribes théâtrales du premier ministre contre le Front national avant le premier tour des élections départementales, voici que Nicolas Sarkozy a affirmé son intention, le 24 mars 2015, de lancer contre ce même parti une attaque, « brutale » et « frontale ».

    La gauche battue réclame de son côté, avec le premier secrétaire du Parti socialiste, la mise en place d’un « désistement républicain » au second tour des élections départementales – ce qui veut dire en novlangue un soutien réciproque des partis institutionnels pour empêcher toute élection d’un candidat du Front national.

    Le même jour, Pierre Gattaz, président du MEDEF, part aussi en guerre contre le programme économique du Front national qui nous ferait nous « recroqueviller sur nous-mêmes » : ce qui est non seulement un pléonasme, mais surtout un crime ès-mondialisation.

    Enfin, le même jour aussi, Mgr Pontier, président de la Conférence des évêques de France, fustige opportunément « une renationalisation de la pensée caractérisée par la méfiance affichée à l’égard de l’autre » et enjoint aux chrétiens de se tenir éloignés de « toute tentation de repli sur soi ».

    Bref, l’oligarchie nous apporte ainsi une nouvelle preuve de sa connivence totale dès lors que l’essentiel, et non plus l’accessoire politicien, est en cause. Et l’essentiel, c’est la poursuite de la progression et de l’implantation du Front national dans l’opinion.

    Le seul ennemi de l’oligarchie

    Car l’oligarchie n’a qu’un ennemi. Non pas l’islamisme, ni le terrorisme, ni le chômage, ni l’insécurité, ni le réchauffement climatique, ni même le terrible Poutine. Non, l’ennemi principal, le vrai, c’est le peuple français qui décide de s’écarter de plus en plus de la voie choisie pour lui par l’oligarchie.

    Au plan politique, ce mouvement de coupure grandissante entre la France d’en bas et la France oligarchique se traduit dans la progression du vote pour le Front national.

    Au plan culturel il se traduit dans la contestation croissante, par les intellectuels, des postulats sur lesquels repose le Système et dans la dénonciation du politiquement correct.

    Au plan européen il se traduit par le refus populaire croissant de l’islamisation et de la politique économique conduite par l’Union européenne.

    La peur comme système

    L’oligarchie, qui fait profession de bannir la peur de l’autre dont seraient affligés, paraît-il, ces cochons de Français autochtones (*), en réalité est la seule à avoir aujourd’hui vraiment peur. La peur change de camp, ce qui affole nos maîtres.

    Voilà plus de 30 ans, en effet, que l’oligarchie occidentale règne sans opposition grâce au savant mélange de séduction et de peur qu’elle inspire :

    -la séduction d’une consommation facile grâce à la domination du marché et à l’ouverture des frontières ; la séduction médiatique pour nous faire croire que nous sommes devenus des personnages de téléfilms américains qui vont bientôt bénéficier du happy end de rigueur ; la séduction d’une « libération » de l’homme de toutes les normes et disciplines morales et sociales ;

    -mais aussi la peur de perdre son emploi qui réduit les salariés au silence, la peur de voir fondre ses économies, la peur de l’insécurité, la peur de l’islamisme comme hier du communisme ou du fascisme ; une peur subtilement entretenue par le Système qui ne manque aucune occasion de brandir en outre « les heures sombres de notre histoire » pour réduire au silence toute contestation.

    Mais aujourd’hui ce subtil mélange de séduction et de peur ne fonctionne plus.

    Le Système séduit de moins en moins

    Car la séduction publicitaire se heurte à la réalité de la paupérisation et du déclin de la classe moyenne européenne :

    -comme les médias perdent en crédibilité depuis que le réel devient par trop différent de l’image lénifiante qu’on veut donner de lui ;

    -comme les hommes « libérés », donc réduits à l’état d’atomes sociaux, se réveillent comme simples ressources humaines jetables, au service du Système ;

    -comme le mythe de l’ouverture des frontières fait que les étrangers se trouvent de plus en plus nombreux à être « chez nous, chez eux ».

    La séduction tourne donc partout au cauchemar européen.

    La grande peur des bien-pensants.

    Surtout, à rebours de ce que prétend chaque jour l’oligarchie, les Français ont de moins en moins peur.

    De moins en moins peur de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas comme le montrent les réponses aux sondages d’opinion ou le succès du livre d’Eric Zemmour, Le Suicide français. De moins en moins de respect pour le politiquement correct aussi. De moins en moins peur de descendre dans la rue pour défendre la famille. De moins en moins peur de douter des bienfaits de l’immigration « chance pour la France ». Et de moins en moins peur de voter pour le Front national.

    Les sondages montrent ainsi qu’une majorité de nos concitoyens considèrent désormais que le Front national est un parti comme les autres, sinon mieux que les autres, et qu’il n’y a donc aucune raison de l’ostraciser. Voilà ce qui fait vraiment peur à l’oligarchie !

    C’est la peur ? Non, Sire, c’est la révolution qui vient.

    Car aucune des mesures prises pour contrer le développement du Front national ne se révèle pour le moment efficace. Ni les manipulations, ni les menaces, ni l’invocation des mânes de Charlie, ni l’union nationale sortie de la naphtaline républicaine, ni la mise au pas d’Internet au prétexte de « lutter contre le terrorisme ». Et on peut penser que les nouvelles rodomontades de Nicolas Sarkozy auront un effet nul sinon répulsif, comme le personnage lui-même.

    Les médias, toujours simplistes, nous vantent à longueur d’antenne la réussite de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen.

    Mais cela vise à nous faire croire que la progression du Front national se réduirait à une question de communication ou de casting. Encore un bobard politicien !

    Car cette progression révèle avant tout un phénomène de société : l’entrée en dissidence du peuple français : une dissidence pour le moment électorale parce que les Français restent un peuple politique et policé. Mais si ce message politique ne devait pas être entendu, cette dissidence populaire pourrait, elle, finir par changer de nature.

    C’est la peur ? Non, messieurs les oligarques, c’est la révolution qui s’annonce.

    Michel Geoffroy,26/03/2015

    Note :

    (*) Ces « bons petits blonds » qui enquiquinaient tant le candidat UMP lors de la législative du Doubs.

    http://www.polemia.com/loligarchie-a-peur-vive-la-peur/

  • Pour un discours communautariste

    Julien Rochedy, homme politique français, ancien directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ), conseiller municipal de Montélimar…

    ♦ L’auteur de cet article est Julien Rochedy, l’ancien directeur du Front national de la jeunesse (FNJ) . Le moins qu’on puisse dire est qu’il a rompu avec la langue de bois. Pour lui l’assimilation de 10 à 15 millions de gens venus de pays africains ou musulmans est tout simplement impossible.

    En tenant ce discours le FN fait de la politique-com mais cela l’empêche de prendre un coup d’avance!

    Rochedy plaide donc pour la communautarisation des Français de souche pour que les Auvergnats et les Bretons restent ce qu’ils sont. Un texte fort qui a le mérite d’ouvrir un débat.

    Polémia.

    Pendant des années, je me suis convaincu que le meilleur message à porter était celui de l’assimilation. Plusieurs raisons m’y poussaient.

    D’abord, ce principe était abandonné par les autres, la gauche et la droite, lesquelles prirent le parti de l’intégration voire de « l’inclusion », c’est-à-dire autant de systèmes laissant aux personnes d’origine immigrée le privilège de conserver, sinon l’entièreté de leur culture, au moins la fierté de leurs origines et tout ce qui va avec. La nature ayant horreur du vide, il y avait là un principe on ne peut plus républicain à récupérer et à porter d’un point de vue politique.

    Ensuite, je pensais que ce principe correspondait particulièrement à, disons, l’âme française. La France étant une nation singulièrement culturelle, et les Français n’ayant, par nature, presque aucune conscience ethnique (contrairement aux Allemands, Anglais et autres Italiens), nous ne pouvions que demander aux habitants de France de respecter une culture majoritaire. Ce message, me semblait-il, non seulement pouvait être entendu et apprécié par les Français, mais il présentait de plus l’avantage – considérable – de ne pas prêter le flanc, ou très peu, aux accusations de racisme qui ont toujours plu sur le mouvement national.

    Je supposais aussi que l’arbre français était capable de supporter de nouvelles branches et que, perdus pour perdus, le mieux qu’il nous restait à faire était de transformer un maximum de personnes d’origine immigrée en parfaits Français « culturels », c’est-à-dire prenant en eux-mêmes, le plus qu’ils le pouvaient, une partie de notre héritage civilisationnel afin de le transmettre, eux-aussi.

    Ce discours de « l’assimilation », avec tous les avantages qu’il procurait, devint celui que choisit Marine Le Pen pour parler d’immigration. C’est toujours le sien aujourd’hui, et, en tant que l’un de ses porte-parole pendant des années, je véhiculais avec lui dès qu’un micro ou un auditoire m’étaient offerts.

    Aujourd’hui, je dois le dire, je veux faire mon « coming-out » communautariste. Là encore, plusieurs raisons m’y poussent.

    D’abord, même si je tentais d’y penser le moins possible, je savais très bien qu’il est impossible d’assimiler dix à quinze millions de personnes. L’argument est banal mais il est valable : on peut assimiler des individus mais pas des peuples. A l’échelle de ces chiffres, nous avons affaire à des peuples, non plus à des individus ayant été transférés dans des familles d’accueil. Cela ne s’est jamais produit dans l’Histoire, et puisqu’elle est, pour nous, notre seule véritable école politique, nous ne voyons pas comment un tel exploit serait possible aujourd’hui, d’autant que les conditions, ne serait-ce que pour essayer, sont désormais les pires possibles. En effet, la puissance d’attraction de la culture et de la civilisation françaises a fortement diminué. Nous ne sommes, hélas, plus au XVIIIe ou XIXe siècle. Nous avons cédé face aux cultures anglo-saxonnes depuis déjà trop longtemps, et, tandis qu’un certain nombre de Français de souche n’ont déjà quasiment plus beaucoup d’attirance pour leur propre civilisation, on voudrait que des Français de fraîche date devinssent des Jean Gabin et récitassent du Corneille ou du Racine ? Cela paraît hautement improbable.

    Et puisque de toute façon nous n’avons pas commencé, depuis trente ans, par l’assimilation, nous nous trouvons en face de gens déjà formés par leur propre culture. En somme, c’est déjà trop tard. Ajoutez à cela des cultures profondément différentes des cultures européennes, parce que africaines, musulmanes, etc., et vous vous retrouvez dans une situation impossible.

    En définitive, désormais, l’assimilation relève du rêve ou de la gageure. Les communautés se forment déjà sur notre territoire, tout à fait naturellement. Un million de hussards noirs, sveltes et sévères, qui ressusciteraient, n’y pourraient rien. Et de toute façon, nous ne les avons pas. Le sort est donc jeté.

    Mais puisque nous parlons de « messages politiques », venons-en. Les plus malins du Front national ne croient pas plus à l’assimilation de quinze millions de personnes que moi, mais rétorquent habilement que ce discours reste le plus utile à tenir. Il rassure les Français sur une vieille illusion de paix sociale garantie par une forte culture commune, et peut même agréger au mouvement des personnes d’origine immigrée qui auraient fait le choix personnel de s’assimiler parfaitement.

    Oui, ça peut marcher, et d’ailleurs, dans une certaine mesure, ça marche.

    Toutefois, je crois qu’il est possible que le FN ait un coup d’avance en assumant une donnée qui sera la réalité incontestable de demain. En vérité, puisque le communautarisme tiendra lieu de système social dans la France – voire l’Occident tout entier – de demain, la question qui reste à trancher est celle de son application : sera-ce un communautarisme larvé et conflictuel ou, au contraire, ordonné ?

    Les intérêts politiques d’un tel discours seraient les suivants :

    Déjà, il serait plus proche des réalités et du possible. Alors certes, dans la « politique com », ce n’est plus vraiment l’essentiel, mais pour celui qui voudrait se préparer à exercer, effectivement, le pouvoir, intégrer à son logiciel la vérité et les éléments du possible n’est pas chose superfétatoire.

    Il réaliserait aussi l’équation assumée de ce qui est déjà, à savoir que le Front national est le parti des Français, de ceux qui se ressentent et se respirent comme tels, et dont la plupart, qu’on le veuille ou non, ne sont pas d’origine immigrée.

    De plus, ce message serait loin de faire fuir les voix des personnes d’origine immigrée. Je m’explique : j’ai été frappé de constater qu’un tel discours responsabilise et rassure les Français musulmans ou simplement d’origines étrangères. Il ne leur somme pas de devenir de « parfaits Français », ce qu’ils n’ont pas envie d’être, à de rares exceptions, mais leur permet de rester ce qu’ils sont, organisés, respectés, avec comme seules conditions d’honorer les lois du pays en n’étant pas à sa charge. En clair, il rehausserait le drapeau et l’Etat au dessus des communautés, lesquelles seraient, le plus possible, encouragées toutes à leur porter allégeance. Nous aurions là des Français, tous rassurés dans leur manière de vivre, mais travaillant de concert pour leur bien propre.

    Alors, certes, on va me dire que ce modèle est celui des Etats-Unis. Oui, c’est vrai. Là-bas, dans l’archétype, les communautés existent et vivent plus ou moins comme elles l’entendent, du moment qu’elles respectent les lois de l’Etat et soient capables de le servir dans une conscience rehaussée de servir quelque chose qui les dépasse et les garantit dans leurs modes de vie.

    Ce n’est pas l’idéal, bien entendu. Mais nous n’avons plus quinze ans : l’idéal est derrière nous. Nous devons faire au mieux avec les conditions sociales qui sont les nôtres, et tant pis si celles-ci ressemblent désormais aux sociétés multiculturelles anglo-saxonnes. Ce n’est pas de notre faute si c’est ainsi. S’il n’en avait tenu qu’à nous, il n’y aurait pas eu d’immigration et tous ces problèmes ne se seraient jamais posés.

    De toute façon, quelle est l’alternative ? Entendu que quinze millions de personnes, sans doute vingt demain, ne deviendront jamais, tous, des Auvergnats et des Bretons classiques, il va bien falloir organiser un peu tout cela. Ne serait-ce que – parce que nous y tenons – pour conserver le type classique de l’Auvergnat et du Breton. Reste des solutions de guerre civile, de remigration massive ou de génocides, mais personne, en l’état, en raison et en morale, ne peut proposer de telles solutions. Dès lors, organiser en vue de la France des communautés qui de toute façon existent et existeront encore plus demain, semble la seule solution d’avenir à la fois pacifique et salutaire. Le reste n’est qu’illusions, anarchie et sang.

    PS : J’ajoute, pour ceux qui rêvent de « remigration », que celle-ci ne pourrait être envisageable que dans un contexte de communautés clairement identifiées. Tous les exemples de mouvements de population dans l’Histoire en témoignent.

    Julien Rochedy, 19/03/2015

    SourceRochedy.fr

    http://www.polemia.com/pour-un-discours-communautariste/

  • La tripartition n'est pas le tripartisme...

    Depuis le premier tour des élections départementales, un terme nouveau a fait sa percée dans le vocabulaire politique et journalistique : le tripartisme, selon lequel le paysage électoral serait divisé en trois partis se partageant les électeurs et, donc, qui aurait tous la possibilité d'exercer le Pouvoir d’État, selon une cadence plus ou moins bien réglée. En fait, cela me fait sourire (tristement...) et m'apparaît comme un simple miroir aux alouettes destiné à brouiller un jeu déjà passablement ennuyeux, tout démocratique qu'il soit : le tripartisme n'existe pas, et je ne sais pas s'il faut s'en féliciter, ou non.

    Nous assistons plutôt à une tripartition du paysage politique entre trois forces principales, mais pas dominantes de la même manière : la Droite dite républicaine, la Gauche social-démocrate et le Front national. Les résultats des dernières élections infirment la thèse du tripartisme pour la simple raison que, dans une démocratie représentative (en particulier dans le système français de la Cinquième République, « majoritaire » plutôt que « proportionnel »), ce qui compte, ce n'est pas tant le nombre de suffrages exprimés pour tel ou tel parti, mais le nombre de sièges obtenus par chacun d'entre eux. Le constat est clair : la tripartition électorale ne se confirme pas en tripartisme départemental : les 25 % de suffrages exprimés pour le mouvement lepéniste n'aboutissent qu'à un maigre lot d'élus (une trentaine de binômes sur plus de deux mille cantons, soit moins de 2 % de sièges obtenus), et le bipartisme n'est nullement remis en cause, qu'on le regrette ou non. Maurras disait qu'une politique se jugeait à ses résultats, et l'on pourrait en dire de même en arithmétique électorale, évidemment avec une certaine ironie...

    Dans un système électoral fondé sur le scrutin majoritaire à deux tours, seul le résultat en terme de sièges compte, et un parti isolé n'a que peu de chances d'emporter la mise, au contraire d'un système proportionnel, sans doute plus juste quant à la représentation politique et démocratique, mais périlleux pour les capacités de décision et d'action de l’État. Certains y verront un moyen pour le « pays légal » de pérenniser son pouvoir sur les institutions et les rouages du Pouvoir, et ils n'auront pas tort, mais, en politique, il ne suffit pas d'avoir raison pour être efficace. Les élections régionales pourraient bien confirmer cette formule, une fois de plus, même si un scrutin proportionnel de liste peut favoriser une plus grande représentation des partis politiques et présenter une certaine dispersion de celle-ci dans les exécutifs locaux.

    Dans l'un ou l'autre des cas, au scrutin majoritaire ou au scrutin proportionnel, les Français se sentent de moins en moins concernés par une démocratie qui semble « faire sans eux », et le divorce entre le « pays légal » et le « pays réel » est bien consommé, même si ni l'un ni l'autre ne s'y résout complètement : se contenter de ce constat n'a d'ailleurs guère de sens ni d'intérêt au regard des défis de demain, et il s'agit bien plutôt de repenser de nouveaux modes d'accord entre les citoyens et leurs représentants, y compris au-delà de la simple représentation. La « nouvelle citoyenneté » que les monarchistes des années 1970-80 voulaient promouvoir passe aussi par le moyen institutionnel : la Monarchie, conçue comme fédérative , en renforçant la magistrature suprême de l’État et l’État tout entier (sans que celui-ci soit invasif et jacobin), permettrait de rendre de nombreux pouvoirs concrets aux familles, aux communes, aux professions, aux régions (voire aux départements, puisqu'ils existent encore...) sans, pour autant, attenter à l'unité française et à l'équilibre national, et limiterait l'influence des partis qui, aujourd'hui, résument la démocratie à une foire d'empoigne sans gloire...

    Pour en finir avec la « fatigue civique » dont l'abstention et le ressentiment électoral sont les signes tangibles, cette révolution royaliste de l’État et des pouvoirs est plus que jamais nécessaire : comme le disait Arnaud Dandieu et Robert Aron dans les revues non-conformistes des années 1930, « quand l'ordre n'est plus dans l'ordre, il est dans la révolution »...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1210:la-tripartition-nest-pas-le-tripartisme&catid=49:2015&Itemid=60