Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 63

  • Les modèles sont mortels: exemple avec la Finlande

    L’affaire de la Grèce prend la tournure à laquelle il fallait s’attendre: après deux ou trois ans d’austérité qui ont vu son PIB régresser d’un tiers et après le retour à la case départ, c’est-à-dire à l’année de l’entrée dans l’Euro, les Grecs en ont par-dessus la tête et finissent par s’y prendre mal avec des dirigeants qui jouent les enfants terribles et des habitudes de ne pas payer leurs impôts qui deviennent déplaisantes.

    Ils n’ont pas raison de prendre leurs partenaires pour des abrutis. Ils n’ont pas raison de ne faire de réformes que celles qui ne coûtent pas trop chères aux contribuables. Mais les autres pays de l’Eurozone, n’ont pas raison de ne pas écouter les messages que passent mal les Grecs. Les Allemands, en premier, ont tort d’afficher des airs offusqués à la manière de la vieille tante sans enfants qui ne supporte pas le bruit de la marmaille des autres.

    On le sait, l’Allemagne se prend pour un modèle. Elle n’est pas la seule en Europe à avoir eu cette idée. Pour autant, l’Allemagne devrait se souvenir que les modèles sont des denrées fragiles et qu’il suffit de quelques mois pour que s’inversent des tendances qu’on croyait écrites dans le marbre. L’exemple de la Finlande devrait sonner douloureusement dans l’oreille de sa grande sœur en méritocratie. 

     

    La Finlande, ce pays qui ne ressemble pas à la Grèce

    Si on devait comparer les Finlandais avec les Grecs, on dirait qu’ils sont parfaitement opposés. Les souvenirs du passé démarrent quelques siècles après JC en Finlande et quelques millénaires avant en Grèce. La Grèce a une belle collection de temples grecs, en Finlande, il y a une gare centrale en granit (On a les Parthénon qu’on peut!). Enfin, on sait qu’il y a en Finlande autant de lacs qu’il y a d’îles en Grèce! La Finlande serait en creux ce que la Grèce est en bosse?

    Une autre différence? Le village du Père Noël est en Laponie. La Finlande serait le pays du Père Noël et des cadeaux aux petits comme aux grands? Ne nous leurrons pas ! Voici une autre différence avec les Grecs: la Finlande n’est pas le pays qui aura offert à l’Humanité des cadeaux qui secouent les civilisations. Le village du Père Noël est un coup touristique.

    Selon certains linguistes, le mot “cadeau” n’existerait pas dans les langues finno-ougriennes ! L’installation du père Noël ne peut donc qu’être récente. La preuve? Son peu d’effet sur le comportement social des Finlandais. Les Espagnols l’ont bien compris. Pas de cadeaux à attendre des Finlandais. Revenons en arrière: l’Espagne est à genoux, son système bancaire a explosé en plein vol, ravagé par une crise immobilière monstre comme les subprimes avaient ravagé le système bancaire britannique après avoir démoli l’américain.

    Les Finlandais ne connaissent pas les “cadeaux”

    L’Europe de l’Euro s’est mobilisée et a voulu mettre en place des mécanismes de sauvegarde de même qu’elle était intervenue au secours de l’Irlande et de son système bancaire tout aussi désastreusement atteint. A peine ces idées avaient-elles cheminé que la Finlande excipait de son sens des responsabilités, de son respect total à l’égard des obligations européennes et particulièrement celles qui étaient attachées à son inclusion dans l’Eurozone. Elle parla fort et haut des pays du Sud, cigales quand elle avait toujours su demeurer fourmi.

    Lire la suite

  • Faire du FN son ennemi politique héréditaire est suicidaire pour l'UMP

    De Denis Tillinac sur Atlantico à propos de la charte proposée par le FN pour le 3ème tour des départementales :

    Charte_departementale"Il y a un minimum de connivence entre les deux électorats. C'est un phénomène  que Sarkozy, en qualité de président de l'UMP, devrait prendre en considération. Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée de définir le FN comme un ennemi  privilégié. C'est un adversaire, au même titre que le PS. Nous sommes dans un  faux ni-ni. On menace d'exclusion immédiate quelqu'un qui ferait le moindre  accord avec le FN. Or, lors des législatives partielles du Doubs, Juppé  et NKM ont appelé à voter socialiste contre le FN – rompant alors le ni-ni. Je  n'ai pas entendu dire qu'ils étaient exclus. Faire du FN son ennemi  politique héréditaire est suicidaire pour l'UMP (...)

    Des ententes locales sur des propositions claires n'ont rien  de scandaleuses. Je rappelle quand même que Jean-Pierre Soisson a gouverné la  région Bourgogne pendant trois mandats avec des voix du FN, cela n'a pas empêché  Mitterrand de le nommer. Jacques Blanc a gouverné le Languedoc-Roussillon  pendant trois ou quatre mandats avec les voix du FN de façon revendiquée, ça n'a  pas gêné grand monde.

    Evidemment Marine Le Pen joue un jeu tactique en les mettant  dos au mur. L'UMP doit avoir l'intelligence de ne pas se laisser piéger pour faire plaisir à trois journalistes de gauche indignés qui dénonceront une  alliance avec le fascisme. Son électorat est plus près du FN que du PS.D'un  autre côté, l'électorat FN préfère voter, à tout prendre, pour l'UMP plutôt que  pour le PS. C'est une réalité fondamentale (...)

    La diabolisation ne marche plus. On a l'impression que même  Hollande y renonce. Il a reçu deux fois Marine Le Pen. Il ne faudrait pas que l'UMP soit la dernière à tomber dans  ce panneau grossier. Le FN est un parti comme les autres, il participe aux  élections, il n'a jamais contesté le verdict des urnes même quand il lui était  défavorable. En cela, le FN est aussi républicain que le PS ou l'UMP.

    Il y une frontière politique et stratégique. Marine Le Pen  veut la peau de l'UMP et Sarkozy veut la peau du FN. Ce sont des questions de  pouvoir. La porosité que les observateurs remarquent entre les deux électorats  est une évidence.

    Oui, gouverner avec le PS serait une faute politique et morale. Lâcher tous les électeurs qui ne supportent pas l'idéologie socialiste serait très mal vu. Surtout qu'aucun élu cantonal FN n'est en mesure d'accéder à la présidence. S'il y a une négociation raisonnable sur un programme  départemental, ça ne me paraît pas attenter à l'ordre républicain (...)"

    Philippe Carhon

  • Départementales : la Sainte-Alliance UMPS dans toute sa splendeur

    Objectivement, le résultat de ce second tour des élections départementales est décevant à plusieurs titres.

    Il l’est d’abord en raison de l’autisme de l’UMP. Si le PS est touché, il n’est pas coulé. Cette campagne électorale a démontré que l’UMPS n’est pas qu’un fantasme. Nicolas Sarkozy et ses poissons-pilotes ont favorisé les candidats socialistes partout où il leur a été donné de le faire, en bénéficiant évidemment d’une réciprocité. D’abord, en se désistant purement et simplement. Ensuite, en gelant des voix qui auraient pu servir à bouter les socialistes hors des départements.

    Il l’est ensuite parce que l’UMP remet en selle des individus qui devraient être exclus des affaires publiques. On connaît le goût de Nicolas Sarkozy pour les repris de justice. Il a plusieurs fois essayé d’imposer l’ancien maire de Grenoble, Carignon. Il traîne derrière lui – faisant mine d’y être contraint – les Balkany, cela depuis des lustres. Le riche département des Yvelines va réélire M. Bédier à sa tête. Or, le 12 décembre 2006, celui-ci a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux. Joli palmarès pour un gestionnaire de deniers publics. Comme cette assemblée sera totalement UMP, sans aucun contre-pouvoir, on imagine les carambouilles futures et cela n’effraie personne ! Aux dernières nouvelles, élu dans l’Essonne, Georges Tron, impliqué dans une affaire de viol, n’aurait pas été choisi par ses pairs pour présider le conseil départemental.

    Lire la suite

  • L’Entropie dans l’Histoire (1/4)

    « Dès lors, considérer que « La nation, c’est la guerre » est une antienne de la doxa d’aujourd’hui. »

    Introduction conclusive

    L’Histoire, conçue comme l’identification objective d’événements passés, est envisageable comme la manifestation de la recherche de l’optimum écosystémique. L’écosystème est l’espace où sont optimisés l’usage des ressources et le contingentement des contraintes auxquelles sont soumis les individus, les populations et les communautés. L’écosystème est donc l’espace où, par des relations de réciprocité, ces entités se perpétuent. Envisagée ainsi, l’Histoire est la chronologie de crises majeures provoquant des ruptures irréversibles pour tendre vers l’optimum écosystémique. Nos génomes sont l’épicentre de cette dynamique. Ils réunissent des gènes spécifiques à l’origine de nos déterminismes biologiques et comportementaux en tant qu’individus, populations, communautés, lignées.

    L’entropie est alors envisageable comme le moyen d’explorer de nouvelles postures et organisations écosystémiques. Dit en termes plus hermétiques, l’entropie est un facteur d’exploration de l’espace des phases des systèmes vivants à tous niveaux, des procaryotes à la biosphère.

    La discipline de référence pour étayer cette vue est l’Ecologie intégrant la Thermodynamique et la Sociobiologie. Quatre articles courts vont nous permettre d’appréhender l’Histoire sous cet éclairage.

    Article I de l’Entropie dans l’Histoire : le conflit comme moyen de survivre durablement.

    Victor Serge et Ilya Prigogine

    A l’occasion d’un exposé sur Victor Serge, figure de la Révolution russe, un historien résumait l’histoire de ce territoire à l’alternance de périodes longues, très rigides, entrecoupées de périodes plus courtes où tout était possible. Ainsi, proche de nous, à la Révolution russe succède le glacis stalino-bréjnévien. Aux errances gorbatcho-eltsiniennes succède la stabilité poutinienne…, jusqu’à maintenant. On verra ensuite. Dans des périodes plus reculées, l’ancienne Russie est déstabilisée au Temps des troubles (1598-1613) pour être extraordinairement stable de Pierre le Grand jusqu’à Nicolas II. De telles alternances sont observables partout, mais en Russie cela est particulièrement contrasté.

    Issu de ces contrées, le physicien russe francophone Ilya Prigogine a résumé l’évolution des systèmes en non-équilibre thermodynamique (vivant ou non-vivant) par la succession d’états stationnaires longs et d’états marginaux brefs. Physiquement, la distinction entre ces deux états est caractérisée par la capacité ou non du système à absorber le « désordre ». En termes physiques, cela correspond aux situations où l’amplitude d’une fluctuation thermodynamique, donc d’origine entropique, est inférieure ou non à la longueur de cohérence du système. Pour les spécialistes, le modèle de référence pour formaliser ces situations est les équations de Lyapounov appliquées à la stabilité des systèmes dynamiques.

    Que Prigogine, personne de haute culture connaissant parfaitement les vicissitudes de son pays, ait été à l’origine du modèle bio-physico-chimique qu’il a inventé ne ferait aucun doute pour un épistémologue. Personnalité scientifique majeure du XXe siècle, il eut l’intuition d’analyser la crise écologique ou environnementale en prenant appui sur la notion d’entropie qu’il a contribué à préciser. Ces travaux ont irrigué une multitude de disciplines, dont l’écologie. L’histoire envisagée à travers cette grille de lecture nous permet de saisir les raisons des changements profonds et des ruptures affectant nos écosystèmes artificiels que sont les sociétés humaines. L’histoire à travers ce prisme métapolitique n’est que la succession de stabilités et de ruptures brutales. Les ruptures ultimes sont les guerres intraraciales, c’est-à-dire celles opposant des individus semblables, distinguables uniquement par leurs emblèmes et leurs uniformes.

    Pourquoi la guerre ?

    Aujourd’hui, le fait est que nous vivons un état stationnaire depuis 1945. Le monde est en paix. Aucun conflit n’a opposé frontalement les grandes puissances. Certes, il y eut des morts lors de guerres périphériques, mais aucune n’atteignit les sommets de 1914-1918 et de 1939-1945. En outre, elles n’ont pas changé grand-chose à l’ordre du monde issu du dernier conflit mondial. Beaucoup voient dans ce succès le résultat de la disparition de l’état-nation dissous dans des ensembles fédérateurs. Dès lors, considérer que « La nation, c’est la guerre » est une antienne de la doxa d’aujourd’hui.

    Il est vrai que les grands conflits depuis les guerres de la Révolution française ont comme pivot l’Etat-nation, seul capable de mobiliser les millions d’hommes appelés à porter les armes. Avant cela, pourtant, il y eut des conflits gigantesques comme la Guerre de Trente Ans, la Guerre de Sept Ans, etc., mais généralement celles-ci étaient le fait de chevaliers encadrant des cohortes de déclassés sociaux qu’une guerre de succession de quelque chose permettait d’occuper, assimilant dans cet esprit la guerre à de l’hygiène sociale pour les plus optimistes.

    Cependant, ces morts et les désolations créées étaient déjà de trop, suscitant l’imagination pour les limiter. Ainsi, tout le monde aujourd’hui revendique les propos de Montesquieu qui dans De l’esprit des lois affirme que « Où il y a des mœurs douces, il y a du commerce », et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces. A cela les marxistes répondront que l’essence du commerce, c’est le capitalisme ; que celui-ci conduit à l’impérialisme ; et l’impérialisme à la guerre – guerre que le maréchal Helmut von Moltke portait aux nues : « La guerre est sainte (…). Elle empêche les hommes de tomber dans le plus répugnant matérialisme. » Ce à quoi Maupassant répondait : « Entrer dans un pays, égorger l’homme qui défend sa maison (…) et laisser derrière soi la misère et le choléra : voilà ce qu’on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matérialisme… ». Etc.

    Indépendamment des justifications possibles de la guerre se pose ainsi la question de ses déterminants avec comme seule réponse qu’il est impossible de les identifier à une seule cause. Les motifs pour faire la guerre sont innombrables. Un seul constat s’impose : c’est un phénomène récurrent dont il convient encore de réfléchir sur ses causes premières, amenant la vox populi à clamer que « la guerre est dans l’homme ». Allant plus loin, Ernst Jünger a pu écrire dans La Guerre comme expérience intérieure : « La guerre n’est pas instituée par l’homme (…), elle est loi de la nature. »

    Un écologue ne pourrait désavouer ces propos car le conflit est immanent à la nature. Votre voisin est votre garde-manger, mais vous êtes son garde-manger. Et pourtant, tous vivent les uns à côté des autres. C’est donc cette loi de la nature irrépressible que nous allons éclairer à la lueur de l’écologie, de la thermodynamique et de la sociobiologie sur le fondement d’une idée-clé : les compétitions intra- et inter-espèces garantissent paradoxalement la pérennité des lignées interagissant.

    Pourtant, l’heure n’est pas à l’exaltation de ces attitudes. Les générations nées pendant ou après le baby-boom n’ont jamais porté les armes et donc n’ont jamais participé à ces ordalies décisives. Une conscience de soi réduite à l’individu domine nos esprits actuellement.

    Cependant, la conclusion s’imposant est que la guerre, ou le conflit en général, participe au façonnage des écosystèmes artificiels et à leur rééquilibrage, l’écosystème étant le lieu où les individus et les lignées constitutives se perpétuent. Le conflit est alors envisageable comme un phénomène éliminant les constituants et pratiques obérant la perpétuation des parties viables, mais aussi une réaction à la croissance de l’entropie irréversible que subit toute structure en non-équilibre thermodynamique. Il s’agit dans tous les cas de pérenniser leurs lignées constitutives.

    Ainsi envisagé, le moteur de l’Histoire n’est pas le cheminement vers une fin, mais la perpétuelle adaptation à des changements. L’histoire est la manifestation de nos gènes, c’est-à-dire de la Vie, à se perpétuer. Nos aïeux qualifiaient cela de « vitalisme ». Ceci se fait à travers des génomes, des individus, des lignées, des populations, des communautés à la recherche d’un optimum écosystémique inaccessible en raison, d’une part, des changements perpétuels de la géosphère, et, d’autre part, de la croissance irréversible de l’entropie selon le second principe de la thermodynamique. Paradoxalement, la Vie ou plutôt nos gènes imposent ces ordalies que sont les guerres pour survivre. A l’issue de ces conflits, les systèmes politiques se recomposent sur des bases plus efficientes. Les personnalités dirigeantes changent ; des peuples entrent dans l’histoire ou en sortent ; les populations se restructurent sur des fondements plus viables ; les communautés se recomposent, etc. En résumé, l’ordre métapolitique mute.

    C’est cette entropie consubstantielle à tout système en non-équilibre thermodynamique qui anime cette dynamique. (A suivre)

    Frédéric Malaval, 9/03/2015

    http://www.polemia.com/lentropie-dans-lhistoire-14/

  • «Nouvel épisode d’enterrement de la démocratie»

    Sic. C'est ainsi que le socialiste Saïd Benmouffok qualifie la suppression de la subvention de la mairie FN de Mantes-La-Ville à la Ligue des Droits de l'Homme.

    Le maire Cyril Nauth explique :

    "C’est un choix politique et symbolique: nous ne souhaitons plus subventionner cette association très politisée. D’autant que la section locale, dirigée par une personnalité d’extrême gauche élue d’opposition, l’est tout particulièrement".

    Par ailleurs, au début du mois de mars, le maire n'a pas renouvelé la convention qui liait depuis vingt ans l’association à la ville et de lui a retiré le local municipal qu’elle occupait gratuitement ainsi que ses permanences dans un centre de vie sociale.

    On se souvient qu'en 2007, la LDH avait distingué un représentant du trotskisme et la représentante d’un parti qui se dit toujours communiste.Autrement dit les héritiers des régimes qui ont le plus violemment et longuement violé tous les droits de l’homme.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Kiel et Tanger de Charles Maurras : essai géostratégique visionnaire et source intellectuelle de la Vème République

    La constitution de 1958, fixant les bases de la Vème République, n’est pas née uniquement de la guerre d’Algérie et de la crise institutionnelle qui secouaient alors la France. Elle est avant tout fille de la pensée politique du général de Gaulle qui a synthétisé les mouvements nationalistes et monarchistes à la croisée des siècles. Ainsi, Kiel et Tanger, l’essai géopolitique de Charles Maurras, paru en 1910, apparaît comme une source d’inspiration de la Vème République. Le livre développe également une puissante analyse de la politique européenne d’avant la Première Guerre Mondiale.

     

    Charles Maurras incarne, sur la boussole de notre monde politique, une droite honnie, réactionnaire et hostile à la République que la classe dirigeante regarde aujourd’hui avec défiance. Pourtant, son œuvre, tombée dans l’oubli, n’est pas une succession de textes haineux et d’appels aux pogroms. Malgré un antisémitisme assumé, qui n’est pas le cœur de sa réflexion, la lecture de Maurras reste précieuse pour celui qui s’intéresse à l’histoire des idées et de la politique française. Ses écrits monarchistes ont en effet structuré une partie de la droite française et inspiré paradoxalement la constitution de la République sous laquelle nous vivons actuellement.

    D’une alliance à l’autre

    La thèse de Kiel et Tanger est simple : seule la monarchie est capable de diriger la France car la République est impuissante à mener une vraie politique étrangère, stable et libérée des passions politiques. Dans une période agitée par la rivalité franco-allemande, la France risque de céder à l’instabilité politique. Celle-ci la mine de l’intérieur et la rend impuissante à l’extérieur. Afin d’illustrer sa thèse, le chantre du « nationalisme intégral » analyse le renversement d’alliance qui s’opère dans la politique étrangère française entre les deux bornes chronologiques que sont la rencontre au large de Kiel entre les escadres russes, allemandes et françaises, en 1895, et le coup de Tanger, événement politique majeur provoqué par l’arrivée surprise de l’empereur allemand au Maroc en 1905.

    Kiel est le symbole de l’alliance franco-russe mise en place par le gouvernement conservateur et son ministre des Affaires étrangères, Gabriel Hanotaux. Cette stratégie est marquée par le rapprochement entre les deux pays et l’Allemagne. Une alliance contre nature puisque depuis la défaite de 1870, la France cultive un esprit de revanche afin de récupérer ses provinces perdues. L’objectif est d’unir ces puissances continentales contre la thalassocratie anglaise qui domine les mers et le commerce mondial. Une stratégie absurde selon Maurras, car la France choisit d’affronter la première marine de guerre du monde sans développer la sienne qui reste faible au regard de la flotte britannique. La République lui paraît donc incapable d’assumer ses ambitions stratégiques. Cette hostilité à l’encontre de la puissance britannique débouche sur la crise de Fachoda en 1898 qui oppose alors la France et la Grande Bretagne sur une question de frontières coloniales en Afrique subsaharienne. Les deux pays sont au bord d’une guerre, finalement désamorcée par la négociation et un recul français jugé déshonorant par Maurras et les milieux nationalistes [...]

    La suite sur Philitt

    via http://www.actionfrancaise.net/craf/?Kiel-et-Tanger-de-Charles-Maurras

  • Ça fonctionne encore ?

    Il fallait si attendre, l’ubuesque enquête déclenchée par le président socialiste du parlement européen, Martin Schulz, visant le statut des assistants des députés du FN  a été instrumentalisée avec gourmandise en France.  Saisi le 11 mars à la suite d’une dénonciation émanant des rangs de l’oligarchie euromondialiste bruxelloise -certains murmurent même  que Manuel Valls ne serait pas étranger à cette manœuvre  opportunément déclenchée en pleine période électorale-, le parquet de Paris  a ordonné, le 24 mars  une enquête préliminaire visant le Front national, pour «  abus de confiance ». En toute impartialité bien sûr, qui se permettrait d’en douter avec un ministre  de la Justice comme Christiane Taubira… Qu’est-il en fait  reproché aux  assistants  FN ? Tout simplement  de ne pas travailler au profit  de  l’Union dite  «européenne » mais bel et bien pour les  idées patriotiques défendues par le FN c’est-à-dire pour la France…le crime des crimes! Cette enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Bruno Gollnisch a fait justice de ces accusations infondées et stupides, des méthodes indignes utilisées pour mouiller le Front   en intervenant  dans l’hémicycle du parlement  le 11 mars –voir la vidéo en ligne sur ce blogue.

     C’est devant ce même Office anticorruption de la police judiciaire  à Nanterre (Hauts-de-Seine),  que trois proches de Nicolas Sarkozy responsables de la campagne présidentielle de ce dernier en 2012,  ont été placés en garde à vue ce matin dans le cadre de  l’enquête Bygmalion sur un système présumé de fausses factures. Soit l’ex directeur de campagne Guillaume Lambert, actuellement  préfet de Lozère, l’ex trésorier le député UMP Philippe Briand, et l’avocat de l’UMP Philippe Blanchetier. M. Sarkozy était lui, ce matin également,  interrogé par des juges au pôle financier du TGI de Paris. Il s’agissait cette fois pour le président de l’UMP de répondre aux questions dans  l’affaire des pénalités qui lui avaient été infligées après l’invalidation de ses comptes de campagne lors de cette même présidentielle  mais qui avaient été réglées par l’UMP.

     Autre sujet d’inquiétude à l’UMP, après l’ex ministre de l’Intérieur de  Sarkozy, Claude Guéant, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, faux et usage de faux, c’est au tour de son fils, François  Guéant, d’être dans le collimateur, mis en garde à vue lundi dans l’affaire dite du   financement illégal (présumé)  de la campagne sarkozyste de 2007  par la Libye de Mouammar Kadhafi  qui fait planer sur le système Sarkozy les soupçons de corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits

     Très proche ami de Jean-François Copé, l’homme d’affaires Ziad Takieddine aurait servi d’intermédiaire dans cette affaire. Ce dernier  estimant être lâché  par ses anciens copains de l’UMP, a affirmé qu’il « existe des preuves » d’un financement illégal.

     Autre figure de l’UMP,  le député-maire de Draveil (Essonne),  Georges Tron, ex ministre de Sarkozy,  tombeur du  PS dans le département présidé jusqu’alors  par Jérôme Guedj, a  fait parler de lui ces dernières heures par sa volonté de  succéder à  M. Guedj à la tête de  l’exécutif départemental. M. Tron conteste   ainsi le résultat du mini-primaire qu’il a mis en place, puisque la droite locale l’a finalement écarté lundi, par 15 voix contre 12, au profit de François Durovray, maire UMP de Montgeron.

     Une mise à l’index, du moins une volonté de ne pas  trop mettre dans la lumière M. Tron qui s’explique par  son possible renvoi aux assises suite aux accusations de  viol et d’agressions sexuelles formulées à son   encontre  par deux de ses ex employées municipales. Cela ne mange pas de pain,  le maire de Draveil se justifiait de cette affaire en arguant qu’il s’agissait d’un complot du FN. De manière toute aussi délirante il affirme aujourd’hui qu’il postule la présidence du Conseil départemental pour « lutter contre l’extrême droite »… au motif que François Durovray, est proche du député « souverainiste »   Nicolas Dupont-Aignan !

     Une  bête immonde qui a le dos large mais qui sert beaucoup aux pontes de  l’UMP pour se dédouaner de leurs échecs ou de leurs turpitudes. Après  la levée de son  immunité parlementaire le mois dernier, le député-maire UMP de Levallois (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, a fait très fort dans ce registre décidemment inépuisable. Dans une enquête visant également son épouse Isabelle, M. Balkany a ainsi été mis en examen en octobre pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale,  soupçonné d’avoir monté un système d’évasion fiscale.

     Comme moyen de défense, M. Balkany  avait évoqué  « le déferlement insensé de mensonges » et « la violence du déchaînement des médias », «  une sorte de justice en place publique qui rappelle les plus sombres heures de notre histoire ».Il fallait oser la  comparaison. A la décharge de M. Balkany,  ce type de dérive intellectuelle et sémantique a été  fortement banalisé,  encouragé depuis des décennies  par toutes celles et ceux  qui instrumentalisent les drames du passé au nom de leurs intérêts et leurs croisades actuels.

     Le comble du grotesque, de la mauvaise farce a  été atteint ces dernières heures par le couple médiatique Beate et Serge Klarsfeld , actuellement en tournée de promotion de leurs  Mémoires. Occasion offerte d’attaquer de nouveau le  FN  car  a affirmé M Klarsfeld à l’Afp «  Marine Le Pen peut arriver au pouvoir à la faveur de la présidentielle ».  Or, «  on aimerait qu’il y ait un grand parti de centre-droit et un grand parti de centre-gauche et que les extrêmes soient les plus réduits possibles ».

     Le couple Klarsfeld était  invité  de Jean-Pierre Elkabbach  sur  Europe1 mardi. M Klarsfeld a  tenu des propos d’une violence aussi consternante qu’ahurissante : «  le parti nazi les a eu aussi (ses voix)  librement le FN est porteur d’un fascisme à la française, de changer la mémoire de ce qui s’est passé pendant la guerre: Marine Le Pen n’a pas rompu avec son père».

     Le combat d’un couple. « On va se battre pour que Marine Le Pen ne gagne pas et ne devienne pas présidente de la République française », a renchéri Beate Klarsfeld. « Si la catastrophe se produisait, on continuerait le combat de l’extérieur », a prévenu Serge Klarsfeld.

     Une saillie  abracadabrantesque note Bruno Gollnisch,  qui vise à conforter ce  système en place en diabolisant la seule force politique porteuse d’une  alternative crédible. . Prisonnier de  ses gimmicks et de ses formules usées jusqu’à la corde, en plein déni du réel, le couple Klarsfeld est à l’image d’une caste démonétisée, réduite à faire appel à leurs services  pour conserver leurs avantages pitoyables. Indigne et pitoyable. 

    http://gollnisch.com/2015/04/01/ca-fonctionne-encore/

  • Marine Le Pen sur Public Sénat

    Marine Le Pen était l’invitée de la « La Preuve par 3 » sur Public Sénat en collaboration avec l’AFP et Dailymotion.

  • Jean Roucas n’est pas Charlie

    Jean Avril prit pour pseudonyme le nom du quartier de Marseille où il avait grandi : le Roucas-Blanc. Il fit rire la France entière avec « Le Bébête Show » et avec ses « Roucasseries ». Depuis quelque temps, on le voit moins à la télé, et certains de ses spectacles ont été déprogrammés à Gardanne, Livry-Gargan, Coutances, Saint-Maximin et Saint-Pierre-des-Corps. Récemment, Jean Roucas jouait dans une pièce à Paris mais, hier, Jacques Mailhot, directeur du théâtre des Deux-Ânes, a décidé de « mettre fin à sa participation dans les plus brefs délais ».

    Jean Roucas a-t-il détourné de l’argent vers la Suisse ou le Maroc ? A-t-il eu des rapports sexuels avec des mineures ? A-t-il été complice de Coulibaly ? A-t-il précipité un Airbus sur une montagne ? Non, Jean a posté un tweet. À l’instar de Dieudonné ou de Richard Millet, Jean ne bénéficie pas du joker Charlie, Jean n’est pas de gauche : la liberté d’expression ne s’applique pas à lui. Depuis 2013, Jean Roucas soutient le Front national, le parti qu’il est légal, voire obligatoire, de stigmatiser selon monsieur Manuel Valls, Premier ministre.

    Lire la suite