S’il y a en France un mot utilisé en toute circonstance et dans tous les discours c’est bien celui de valeurs : celles de l’islam, de la laïcité, de la gauche, de la droite, du football, de la pétanque, etc., etc. C’est un mot-clef type répété et ressassé ad nauseam par tous, sans plus de précision.
Manuel Carlos Valls Galfetti, préposé à Matignon sous le nom de Manuel Valls, est un fervent usager de ce concept vague. Après les attentats récents il a annoncé, le 22 janvier, de nouvelles mesures pour mettre la laïcité et la transmission des valeurs républicaines au cœur de la mobilisation de l’école.
Comme le dit 24heuresactu.com : « Chaque semaine Manuel Valls joue à l’Assemblée nationale sa pièce favorite : “Les valeurs de la République”. Avec dans le rôle principal : Manuel Valls. Dialogue et adaptation de Manuel Valls. Tremblottes et postillons de Manuel Valls. Production : l’impôt des Français. »
C’est ainsi que, le 10 mars dernier, cet énergumène (Personne exaltée qui parle, gesticule avec véhémence, excitée, selon le dictionnaire Larousse) s’en est pris avec la violence verbale d’un forcené à Marion Maréchal Le Pen à qui il a promis de stigmatiser le FN et d’affirmer à nouveau les valeurs de la République. Cependant, une fois de plus, il a omis de préciser ce que sont celles-ci.
Pour La-Croix.com, le 22 janvier 2015, « Le débat national devrait éclairer ce que sont ces “valeurs de la République” (liberté, égalité, fraternité), cette laïcité, cet enseignement moral et civique que les professeurs devront proposer à leurs élèves. »
Face à la vacuité du discours de nos dirigeants, à leur comportement, et à leurs actes, il importe de dénoncer ce que recouvre aujourd’hui dans notre pays ce concept qu’ils emploient à tout bout de champ. Il faudrait un livre. Bornons-nous dans le cadre de cet article à l’essentiel et à ce qui blesse le plus.
Leçons de morale républicaine, tricherie, corruption et mépris du peuple.
Pour ce qui concerne la vie politique intérieure, ce qui est le plus grave du point de vue de la démocratie – autre mot-clef martelé sans cesse – est le mépris puis la limitation et bientôt le refus du suffrage universel. L’exemple le plus flagrant est celui de la Constitution européenne refusée par le peuple français à une large majorité et qui lui a été refourguée avec cynisme par un chef d’Etat vassalisé grâce à un vote presque unanime du Parlement.
Le PS et les autres partis de gauche ont réuni environ un tiers des suffrages exprimés au premier tour de l’élection de 2012. Ils étaient donc loin de réunir ne serait-ce que la majorité de l’opinion française. C’est la raison pour laquelle la victoire de Hollande au second tour à une courte majorité, si elle lui donnait à l’évidence le droit de gouverner, ne lui donnait pas la légitimité d’imposer des bouleversements de la société et de la famille française au nom d’un programme idéologique qui n’a rien à voir avec l’intérêt national qui constitue la dernière de ses préoccupations. C’est encore plus vrai aujourd’hui, au vu de la confiance que lui accorde l’opinion.
Que Hollande ait été élu grâce au vote musulman constitue un fait reconnu. Malgré le rejet aussi bien de sa politique que de sa personne, il entend bien le renouveler grâce à une grande complaisance à l’égard des musulmans et de l’immigration et des naturalisations massives au mépris de la population des Français de souche.
Le tripatouillage par Valls, le héraut des valeurs républicaines, de la structure des cantons et du mode électoral départemental n’a eu pour objet que d’assurer de bons résultats à son parti. Il en résulte un sérieux désordre institutionnel et une aggravation des finances publiques territoriales. Cette manipulation du suffrage universel est inscrite dans les gènes de la gauche et les exemples historiques sont nombreux.
La gauche s’est toujours posée en donneuse de leçons de morale. La famille socialiste fournit pourtant un nombre impressionnant de voyous et de corrompus. Citons quelques cas : J.C. Cambadélis pour recel d’abus de confiance, J.M. Ayrault pour délit de favoritisme, H. Désir pour recel d’abus de biens sociaux, J.P. Huchon pour prise illégale d’intérêts dans des marchés publics, R. Navarro, sénateur de l’Hérault, pour abus de confiance. Nous connaissons la situation délictuelle des socialistes dans le Pas-de-Calais, département où les socialistes ont volé les pauvres qu’ils prétendent défendre, et dans les Bouches-du-Rhône, à la suite des révélations médiatiques de G. Dalongeville, ancien maire d’Hénin-Beaumont, lui-même condamné, les dirigeants de ces départements ayant bénéficié d’une grande indulgence de la part du secrétaire général du PS de l’époque. Rappelons que, sans l’affaire du Sofitel, ce serait DSK qui serait aujourd’hui à l’Elysée.
En face on n’est pas de reste, A. Juppé étant un excellent exemple. C’est Pierre Bédier qui a notre faveur : condamné en 2008 à 18 mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour corruption passive et abus de biens sociaux, il est redevenu le président UMP du Conseil général des Yvelines en 2013 et sera probablement réélu aux élections départementales de mars 2015.
Le suffrage universel ne doit pas être une valeur républicaine au vu de la condamnation de Sylvie Andrieux, député des Bouches-du-Rhône qui achetait des voix dans les banlieues de Marseille grâce à des subventions financées par l’argent public et versées à des associations communautaires fictives. Cette pratique est en réalité fréquente. Sur I-Télé, Razzi Hammadi, député de Seine-Saint-Denis et ancien président du Mouvement des jeunes socialistes, a dénoncé les « lâchetés » des élus locaux face à la montée du communautarisme, avant d’avouer que « certains (élus locaux) ont négocié les mosquées contre des voix ».
La France est peu ou mal gouvernée et suradministrée. Communes, communautés de communes et d’agglomérations, cantons, arrondissements, départements et régions s’entassent les uns sur les autres et pèsent lourdement sur les finances publiques par la multiplication des recrutements de personnels, leur absentéisme et le nombre des élus que la parité des conseillers départementaux ne fait qu’accroître. En fait, les collectivités territoriales sont les mamelles nourricières d’un monde politique parasite, notamment de gauche, et de son clientélisme.
Enfin, les revenus, retraites et privilèges des élus nationaux pèsent lourd. Il y a en France 577 députés et 348 sénateurs, sans parler des sinécures du Conseil économique et social. Par comparaison, aux USA on compte 435 représentants et seulement 100 sénateurs pour une population cinq fois plus élevée. A titre d’exemple, ce 19 mars, à l’unanimité du Parlement les parlementaires se sont octroyé un privilège supplémentaire : celui-ci permet de doubler l’indemnité dite de « fin de mandat » que perçoit un élu battu à sa propre réélection, pendant six mois après avoir quitté son poste. Le rapporteur du texte est un député PS prévoyant.
L’avènement de Big Brother.
Les valeurs républicaines déboucheront-elles un jour sur une tyrannie républicaine, en fait une tyrannie des forces de gauche ? Ce n’est peut-être pas encore le cas mais nous en prenons le chemin. N’oublions pas que le pouvoir actuel n’est pas celui d’une social-démocratie classique et respectueuse des opinions et de l’opposition. C’est celui d’une extrême gauche fanatisée fortement présente au sein du PS et d’écologistes rouge vif qui pèsent par leur chantage permanent sur Hollande et son gouvernement.
Le système est très organisé. Les lois mémorielles scélérates sont destinées à museler les opinions sur les grands sujets sociétaux. Les médias de propagande, vigilants, dénoncent et organisent la traque en cas de propos jugés condamnables. Des associations, faibles en nombre mais fortes en subventions publiques, se portent parties civiles. La justice, partiale et politisée, condamne sans faiblir comme dans le cas d’un grand hebdomadaire : Valeurs actuelles. Bientôt les condamnations seront pénales.
D’ailleurs, la politisation de la justice constitue visiblement une valeur de la République. Rappelons-nous le Mur des cons du Syndicat de la magistrature qui arborait d’une manière abjecte le visage du général Schmitt, père d’une malheureuse jeune femme massacrée dans un train de banlieue par une chance de la France.
En réalité, comme l’a si bien montré Laurent Obertone, c’est une société et un système politique du type Big Brother que les tenants de ces valeurs républicaines mettent en place.
La porte ouverte à l’immigration à l’insu des Français.
D’eux-mêmes les gouvernants républicains ont ouvert les portes à la submersion de la France par l’immigration du tiers-monde. Depuis plus de dix ans c’est l’équivalent d’une ville comme Rennes qui entre chaque année dans notre pays. A terme ce sera mécaniquement le Grand Remplacement du peuple français et sa disparition.
Jamais, sur une question aussi existentielle pour une des plus grandes cultures de l’histoire humaine, ils n’ont demandé aux Français leur avis par référendum. Ils savent trop bien quelle serait la réponse et ces grands démocrates préfèrent l’éviter.
Il en va de même de l’insécurité qui, parfois, pourrait prendre la forme d’une guérilla. Laurent Obertone l’a exposée avec talent dans France Orange mécanique, nous n’y reviendrons pas. Un seul exemple cependant : il y aurait 300 viols par jour en France. 300 !! Et cela n’émeut ni le ministère de la Justice ni les associations féministes.
Que font les tenants des valeurs républicaines ? Ils mettent en place des lois laxistes qui encouragent les criminels et abaissent et humilient encore plus les victimes. Face aux crimes, ils regardent ailleurs et se défilent en racontant des fariboles. Dans certains cas d’assassinats commis par des allogènes, musulmans ou non, ils affirment d’emblée que les criminels sont des blonds aux yeux bleus même s’ils portaient un casque de moto. Il arrive même que les médias les rebaptisent avec des noms chrétiens.
Vers la préférence étrangère et la disparition du peuple français.
A plusieurs reprises nous avons entendu la gauche réfuter le principe de la préférence nationale comme étant contraire aux fameuses valeurs républicaines. En fait c’est la préférence étrangère qui, à leurs yeux, en fait partie, au mépris et au détriment de notre peuple et des Français de souche. Au plan concret c’est le cas de l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées, ex minimum vieillesse) dont bénéficient des milliers d’étrangers sans avoir cotisé ou de l’Aide médicale d’Etat (AME) qui permet aux clandestins d’être soignés dans notre pays.
Malika Sorel a décrypté la feuille de route du gouvernement Ayrault pour lutter contre les discriminations à l’occasion d’un entretien avec leFigaro.fr le 6 février 2014 :
« Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. Cela se lit très bien au travers de plusieurs mesures comme, entre autres, la mesure 29 : “Cette démarche conduira le gouvernement à promouvoir l’obtention du Label Diversité par l’ensemble des administrations publiques (…). A retenir en particulier : la mise en place de classes préparatoires intégrées, la formation des membres de jury de concours sur les stéréotypes, le développement des recrutements hors concours (…)”. De nombreuses mesures sont destinées à donner la préférence aux personnes d’origine extra-européenne. Ce qui se traduira mécaniquement par le fait que des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-Français. »
En réalité, il s’agit d’en finir avec le modèle républicain d’intégration et de faire table rase de l’identité française au profit d’un communautarisme qui est très exactement le contraire du principe deux fois séculaire de la République une et indivisible. C’est particulièrement patent dans le cas de la religion. Que devient le principe fondamental de laïcité quand les collectivités locales – Bordeaux, Marseille – financent la construction de mosquées ? Ce principe n’est devenu qu’un prétexte pour faire disparaître la religion catholique et la civilisation chrétienne de notre pays.
La gabegie, l’autodestruction de l’Etat providence et la ruine des Français.
Depuis près de quarante ans, la gouvernance républicaine, de gauche comme de droite, se confond avec une sur-fiscalisation des personnes comme des entreprises, des déficits abyssaux des finances publiques et de la balance des paiements et une montée angoissante de la dette. La gabegie est générale, particulièrement dans les collectivités territoriales. La fraude sociale, estimée par le rapport Tian à 20 milliards €, est évaluée par un magistrat spécialisé, Charles Prats, à plus de 50 milliards € par an.
Sous couvert des grands principes de l’Etat providence que les tenants des valeurs républicaines bafouent et au bout du compte détruisent, la France régresse dans le classement des économies nationales et est tiersmondisée aux plans économique, industriel et financier. L’appauvrissement, qui trop souvent devient clochardisation, s’étend à une partie de plus en plus importante de la population française. Depuis de nombreuses années et de plus en plus, nos grandes industries appartiennent au capitalisme étranger et financent les retraites américaines.
La double vassalisation de la nation française avant sa disparition.
Au plan international, en près de 20 ans, notre pays, autrefois si soucieux de sa souveraineté et de son indépendance nationales, est devenu le vassal d’un vassal. Les clefs de l’Europe ont été laissées à l’Allemagne qui en est devenue le maître et à qui les ministres républicains vont, la corde au cou, demander un délai supplémentaire pour réduire des déficits auxquels ils sont et seront incapables de remédier. Parmi les valeurs républicaines de nos gouvernants figure l’humiliation.
Mais l’Allemagne, elle-même, est à la botte du grand suzerain, les Etats-Unis, qui dominent Bruxelles, imposent leurs directives de politique internationale comme les sanctions contre la Russie, exigent notre participation à leurs guerres et s’emploient à organiser une grande fusion des économies occidentales au travers d’un Traité transatlantique qui menace en fait les fondements de notre culture.
Ce à quoi tendent les tenants des valeurs républicaines comme Hollande et Valls, c’est à la dissolution de la France, ou de nos provinces, dans un grand magma atlantique sous l’autorité de Washington et de la FED. C’est ce que veut dire le concept de politique de peuplement qu’a osé proférer Valls dans l’indifférence bienveillante de la fausse droite. Au fond, la disparition de la France leur semble constituer un progrès. A côté d’eux et de leurs comparses, Pierre Laval ferait figure de patriote intègre.
De quel droit donnent-ils des leçons aux Français sur la République et sur leur pays ?
Le préposé à Matignon a, le 22 mars, adjuré la « droite » de ne pas commettre de faute morale et politique, histoire de ne pas perdre trop de sièges de conseillers départementaux. Mais de quel droit donne-t-il des leçons de morale politique ? Qui est-il pour le faire ?
Il n’a pas une minute de travail productif à se reprocher : maire d’Evry, il a laissé une situation financière difficile, malgré une nette augmentation de la pression fiscale qui est devenue l’une des plus élevées de France pour une ville de cette importance. Enfin, il est loin d’avoir observé la vérité lorsqu’il se présentait comme un pauvre immigré méritant, fils d’opposants au franquisme.
Surtout, il ne se rend pas compte du caractère grotesque de son comportement de donneur intraitable de leçons aux Français de souche sur la France, la République et la démocratie alors qu’il a été naturalisé français de fraîche date comme Sergio Coronado, Esther Benbassa, Najat Vallaud-Belkacem ou Eduardo Rihan Cypel.
En définitive.
A peu près tous les Français admettent les principes fondamentaux de la République qui se confondent dans leur esprit avec la France et y sont attachés : liberté, égalité des droits, respect de la constitution, existence d’un Parlement, responsabilité du gouvernement devant celui-ci, etc. Il est à craindre que l’escroquerie politique que constitue le dévoiement du concept de valeurs républicaines n’amène nombre de citoyens français à se dégoûter de la vraie République et à s’éloigner de celle-ci. L’abstention est déjà un signe fort. Rappelons également les résultats de la 5e édition de l’enquête annuelle intitulée « Baromètre de la confiance politique » dont l’intégralité a été publiée par Valeurs actuelles :
–75% des Français ne font plus confiance à l’Etat ni à la République ;
–50% ne croient plus à la démocratie et souhaitent avoir à la tête du pays un homme fort qui n’ait pas à se préoccuper du Parlement et des élections.
Jean Raspail a écrit que la patrie était trahie par la République. Celle-ci n’est qu’un régime politique et institutionnel. Que les escrocs des « valeurs républicaines » y prennent garde afin d’éviter que ce régime ne soit sacrifié pour sauver les valeurs de notre vraie mère qui est la France, notre patrie.
André Posokhow, Consultant pour Polémia, 29/03/2015