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  • Pourquoi l’Afrique du Sud est-elle en proie à des émeutes xénophobes ?

    Article de Bernard Lugan publié dans le Huffington Post, le 27/04/2015

    Depuis les années 2000, en Afrique du Sud, les émeutes xénophobes constituent un phénomène récurrent[1], inscrit dans un contexte de crise économique, de chômage, d’insécurité, de crise sociale et de flux migratoires incontrôlés.

     

    Les actuelles émeutes débutèrent fin mars 2015 dans la région du Natal, encouragées par le roi des Zulu. Elles s’étendirent ensuite aux townships (zones urbaines réservées aux non-Blancs) de la région de Johannesburg, où les immigrés africains, Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians, furent pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires, pendant que leurs maigres biens étaient pillés. Pour tenter de mettre un terme à ces violences, l’armée fut déployée dans les townships, comme dans les années 1980-1990, aux pires moments de la lutte contre le régime blanc.

    Au début du mois d’avril, ces violences "xénophobes" prirent une telle ampleur que le Malawi décida d’évacuer ses ressortissants, pendant que le Mozambique demandait fermement aux autorités sud-africaines d’assurer la protection de ses nationaux.

    Les Zulu, une des principales ethnies d’Afrique du Sud, apparaissent en pointe dans ces tragiques événements pour trois grandes raisons :

    1) C’est par le port de Durban que débarquent nombre de clandestins. Et, la région du Natal a une frontière commune avec le Mozambique, pays d’origine de nombreux immigrés et relais pour ceux venus d’autres régions d’Afrique.

    2) Nombreux dans les mines et les industries de la région de Johannesburg, les Zulu dénoncent la concurrence à l’embauche exercée par les immigrés.

    3) Dans la perspective des prochaines élections présidentielles auxquelles le président zulu, Jacob Zuma, ne pourra pas se représenter car la Constitution interdit de briguer un 3e mandat. Certains extrémistes zulu craignent des naturalisations massives qui feraient pencher le vote vers un non Zulu.

    La xénophobie n’est cependant pas l’apanage des Zulu puisque la région du Cap, où la population zulu est quasiment inexistante, est également touchée.

    L’émigration vers l’Afrique du Sud s’explique car le pays a longtemps fait figure d’eldorado. De plus, après 1994, année qui vit l’accession d’une majorité noire au pouvoir, l’idéologie de la nouvelle Afrique du Sud post-raciale fut l’ouverture et le multiculturalisme. Il est également important de rappeler qu’ayant très largement participé à la lutte contre le régime blanc, le Zimbabwe et le Mozambique estimaient qu’en retour, leurs propres ressortissants avaient, en quelque sorte, droit aux fruits de la libération.[...]

    La suite sur Le blog officiel de Bernard Lugan

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-l-Afrique-du-Sud-est-elle

  • Pérou : La sécheresse combattue par une technique… vieille de 1.500 ans

    Au Pérou, le principe des « amunas », mis au point avant les Incas, va être reprise pour amener de l’eau à Lima, la capitale qui subit de dures sécheresses chaque année. En retenant l’eau dans la montagne durant la saison humide, ces canaux la redistribuaient sur les cultures pendant la saison sèche. Une technique efficace et jamais oubliée.

    Chaque année, Lima, la capitale du Pérou, deuxième plus grande ville désertique du monde (après Le Caire), manque d’eau durant plus de six mois. Pourtant, pendant la période de fonte des neiges, les rivières coulent si violemment qu’elles provoquent des inondations. Installée au bord de l’océan, la grande cité s’approvisionne en effet par les rivières qui descendent de la cordillère des Andes. Mais les glaciers andins régressent d’année en année, comme nous l’avait expliqué Bernard Francou, de l’IRD, et la situation devient problématique. Une des solutions est de construire une nouvelle usine de dessalement d’eau de mer. L’ONG Condesan a poussé un autre projet, original, mis en œuvre par Sedapal, société de gestion de l’eau.

    Un dessin explicatif des amunas montré sur le site de l’association Agricultures Network. Sans traduction des termes en espagnol, le schéma est compréhensible. Les pluies de la saison humide alimentent, sur les sommets, des torrents et des rivières descendant dans la vallée. Les canaux artificiels, dont l’un est représenté ici à 4.400 m d’altitude, détournent une partie de l’eau d’un cours d’eau et la fait couler lentement, ici vers la gauche, bien au-dessus des cultures. Cette eau va s’infiltrer dans le sol et descendre lentement dans le sous-sol (les flèches noires), au lieu de dévaler la pente en surface. Pendant la saison sèche, elle nourrira ainsi les nappes aquifères de la vallée, humidifiant le sol et grossissant les cours d’eau de basse altitude. © Agricultures Network

     

    L’idée est de reprendre une technique connue depuis les Huari, ou Wari, une civilisation installée dans les Andes avant les Incas, entre 550 et 900 après Jésus-Christ.

    Le principe des amunas, ou mamanteaos, est de détourner l’eau des torrents en haute montagne, à plus de 4.000 m d’altitude, à la fin de l’hiver quand les glaciers fondent. Des rigoles l’envoient dans des zones situées 1.000 à 1.500 m au-dessus des cultures. Ces petits canaux libèrent l’eau dans le sol, là où il est suffisamment fracturé pour être perméable. Elle s’enfonce donc et descend lentement. Quelques mois plus tard, quand les torrents seront à sec, elle sera parvenue au niveau des champs cultivés, humidifiant le sol, emplissant les aquifères et alimentant les rivières.

     

    La technique des amunas serait efficace et économique

    Ce système est encore utilisé au Pérou, à San Andrés de Tupicocha, dans la province de Huarochirí. Les spécialistes en hydrologie sont en train de répertorier les canaux existants et de voir où l’eau ressort, comme l’explique Bert de Bièvre, de Condesan à la revue New Scientist. Selon une étude présentée par Gena Gammie (Forest Trends Water Initiative) lors d’un forum à Pékin en 2014 (Making the Case for Green Interventions for Water Management: Experience from Lima, Peru), il suffirait de reconditionner 50 amunas existants pour augmenter de 60 %, soit 26 millions de m3, la quantité d’eau disponible dans les rivières alimentant Lima.

    Les hispanophones pourront consulter cette vidéo pour suivre une explication du procédé. Un budget de 12 millions de dollars (environ 11 millions d’euros) doit être alloué à ce projet. D’après Bert de Bièvre, il existe d’autres moyens de retenir l’eau dans la montagne, notamment la plantation d’arbres. Mais la technique des Huari serait la plus économique de toutes…

    FUTURA Environnement

    http://fortune.fdesouche.com/381005-perou-la-secheresse-combattue-par-une-technique-vieille-de-1-500-ans#more-381005

  • Bruno Gollnisch répondait aux question de Jean-Jacques Bourdin sur RMC

    Bruno Gollnisch était ce matin l’invité de l’émission « Bourdin Direct » sur RMC.

    Audio Player

  • Livre : les viols massifs de femmes allemandes par les troupes alliées en 1945

    Si les viols massifs de femmes allemandes étaient relativement connus, les recherches de l’historienne allemande Miriam Gebhardt, montrent que les Français, les Américains et les Britanniques pourraient avoir violé 270 000 femmes allemandes.

    Derrière la Libération, des faits beaucoup moins glorieux. Entrés dans l’histoire comme les libérateurs, ils ont violé des centaines de milliers d’Allemandes : une historienne écorne l’image des Alliés occidentaux héroïques, Américains en tête, en dévoilant les violences sexuelles massives lors de la chute du IIIe Reich. « Au moins 860 000 femmes et jeunes filles mais aussi des hommes et de jeunes garçons ont été violés par des soldats alliés (…) à la fin de la guerre et dans la période d’après-guerre. Ça s’est produit partout« , écrit dans son ouvrage Lorsque les soldats arrivèrent (« Als die Soldaten kamen », éd. DVA) l’historienne allemande Miriam Gebhardt.

     

    « Quand les soldats venaient : le viol des femmes allemandes à la fin de la deuxième guerre mondiale »

    Publié en mars, l’ouvrage a connu un fort écho en Allemagne, où ces viols à grande échelle étaient certes connus, mais quasi exclusivement attribués aux soldats soviétiques. Les viols commis par les GI américains sur des Françaises après le débarquement en Normandie, en juin 1944, étaient certes documentés, mais, globalement, les Alliés de l’Ouest – américains, français et britanniques – restaient auréolés du prestige immaculé des vainqueurs de la barbarie nazie. À l’inverse, l’image des troupes de Staline déferlant en avril 1945 sur Berlin et se jetant sur des femmes réduites au statut de gibier sexuel a longtemps imprégné l’imaginaire et la recherche allemands, a expliqué lors d’une conférence à Berlin Miriam Gebhardt, enseignante à l’université de Constance (Sud). [...]

    Ils évoquent une « chasse aux femmes et aux jeunes filles« , violées et parfois même tuées, à l’image de cette Munichoise, « harcelée puis abattue » en pleine rue par des Américains. Selon les calculs de Miriam Gebhardt, sur les 860 000 Allemandes violées, « environ un tiers » (270 000) l’ont été par des soldats occidentaux : 190 000 par des GI, 50 000 par des Français, 30 000 par des Britanniques. De leur côté, les Soviétiques auraient, selon elle, commis au moins 590 000 viols. [...]

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/588027-livre-les-viols-massifs-de-femmes-allemandes-par-les-troupes-alliees-en-1945

  • Réforme Belkacem - la fronde s'organise

    Cela a mis du temps mais la révolte anti-Belkacem semble désormais bien enclenchée. Commentaires véhémente sur les réseaux sociaux, indignations dans les rangs d'associations de parents d'élèves, messages d'indignation émanant de certaines sociétés de professeurs, réactions syndicales (à l'exception des "syndicats" décandentistes inféodés au pouvoir socialiste), appels à la résistance lancés par des associations de défense d'une Ecole française de qualité, articles de presse, appel à la grève le 19 mai prochain, montée au créneau d'intellectuels (comme, par exemple, Régis Debray) ou d'hommes politiques (y compris de gauche, comme, par exemple, l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault ou encore, l'ancien ministre de la Culture, puis de l'Education, Jack le Fripé — qui a osé lire : le fripier, hein, qui a osé ?)... partout il est question de la réforme du collège — et de la levée de boucliers qu'elle a fini par susciter —, dont les grandes lignes ont été annoncées par le ministre de l'Education nationale, voilà quelques semaines.

    RIVAROL peut s'enorgueillir d'avoir été l'une des premières voix à dénoncer le caractère pernicieux et foncièrement malfaisant des mesures voulues par Najat Belkacem et ses sbires. Il est vrai que contrairement à la presse dite de droite, presse bourgeoise et conservatrice (au mauvais sens du terme), laquelle ne réserve généralement à la question scolaire qu'un souci mineur, quand il n'est pas carrément marginal, la rédaction de RIVAROL sait (comme le savent aussi malheureusement les "Rouges" actuellement au pouvoir en France) que la politique scolaire et éducative constitue aujourd'hui le cœur stratégique de la construction de la société de demain. En détruisant la famille, les socialo-libertaires cherchent non seulement à exterminer une cellule sociale qu'ils ont en horreur, parce qu'elle est à la fois naturelle et chrétienne, mais d'abord à renforcer le rôle d'enrôlement d'une Ecole entièrement soumise à leur idéologie, à leurs fantasmes et à leurs perversions. Pour eux, l'éducation des jeunes Français (lesquels, au reste, sont peu à peu remplacés par des jeunes de Fiance, c'est-à-dire des jeunes vivant sur la terre de France, cette terre qu'ils veulent d'autant moins maternelle qu'ils l'exigent nourricière), c'est d'abord leur embrigadement en vue de la construction d'individus conformes à leur vision de l'humanité et de la société.

    LE MATAMORE ET LA MAURESQUE

    C'est la raison pour laquelle l'indifférence dont l'immense majorité des parlementaires UMP-UDI a fait montre après la publication des principaux axes de la réforme ainsi que la mollesse, le manque de pugnacité et l'indigence argumentative qui ont caractérisé les réactions de ceux qui ont bien voulu s'intéresser au sujet, sont à la fois affligeants, atterrants et criminels. Quant aux autres retardataires, disons à leur décharge que s'ils ont montré autant de retardement à l'allumage, c'est parce que l'experte en manipulation et en dissimulation qui parade du côté de la rue de Grenelle les a roulés dans la farine, en celant habilement les visées de fond de sa réforme dans un fatras de mesurettes qui fleurent plus la réformette, la retouche de forme, que le renversement révolutionnaire.

    C'est que la Barbie beur est rouée comme souvent le sont les personnes de sa... qualité. Comme sa comparse Taubira, elle est rusée comme un petit... sage. Sa méthode lui a plutôt réussi jusqu'à présent. Elle a su se rendre indispensable auprès de Hollande et de Valls. Ce dernier remmène partout lorsqu'il se déplace. Le matamore ne peut plus se passer de sa mauresque. Charmant tableau : celui de la revanche sur Isabelle la Catholique et Philippe III d'Espagne. Belkacem, c'est la louloute qui sait montrer patte blanche. C'est le loukoum dans la bergerie. Pour parvenir à ses fins — réaliser son ambition d'être un jour à la tête de l'Etat et déconstruire la société française traditionnelle (ceci étant la condition de cela) —, elle sait y faire. Elle embobine comme personne. Elle sourit tout le temps. Elle a la lèvre cajoleuse. Elle parle doucement, posément. Simplement. On l'écoute et l’on se dit qu'une bouche pareille ne saurait mentir. Ses yeux désarçonnent en même temps qu'ils harponnent. Son regard, on le croit enjôleur quand il est d'abord enrôleur. Aguicheur en diable, il est un composé de provocation libidineuse et d'intransigeance idéologique. Mélange de suavité intéressée et de placidité coruscante. A la façon de ces filles qui officient dans les bars à hôtesses.

    La réforme du collège est une étape essentielle dans le parcours politique de l'actuel ministre de l’Education nationale. Mais peut-être — en tout cas, il faut l'espérer — un premier faux-pas d'importance. Voulant donner des gages à la fois à la gauche pédagogiste, à la gauche égalitariste, à la gauche immigrationniste, à la gauche éducationniste, à la gauche islamisationniste..., Mme Belkacem ne pensait pas se mettre à dos autant de Français concernés par la question scolaire. Elle s'imaginait que son discours farfelu sur les vertus de l'interdisciplinarité — qui n'est qu'une façon habile de maquiller à la fois l'échec de la politique de recrutement en nombre suffisant de professeurs compétents et l'échec flagrant, en terme de réussite scolaire, du plus grand nombre, des politiques éducatives des dernières décennies —, que ses prises de position contre les pratiques pédagogiques anciennes qui font que les « élèves s'ennuient », que sa proposition d'en finir avec les options et les sections prétendument élitistes et anti-égalitaires, que le mirage de la deuxième langue obligatoire dès la classe de 5e, que ses éloges de la pédagogie du projet et des bienfaits de l'évaluation des compétences plutôt que des connaissances, suffiraient à susciter l'enthousiasme de toutes les forces progressistes du pays.

    UNE ROUSTE D'OUTRE-RHIN

    C'était compter sans le sursaut des Français de bon sens, lesquels ont fini par voir clair dans le jeu funeste de Najat Belkacem. D'où l'entrée en résistance de milliers de parents de future collégiens, inquiets de l'avenir de leurs enfants, et de milliers de professeurs inquiets de l'avenir de leurs élèves et scandalisés de se voir enrégimentés au service d'une cause qui n'est pas la leur, ni professionnellement ni civiquement. Les derniers à avoir réagi — mais peut-être est-ce de là que viendra le salut ? — sont ceux, Français attachés à l'excellence pédagogique, qui demeurent soucieux à la fois de la pérennisation de l'enseignement de la langue -allemande en France et des bonnes relations (échanges culturels, économiques...) entre la France et l'Allemagne.

    C'est que la suppression des classes "bilangues" et des sections « Voie européenne » fait peser la menace de sa disparition sur l'enseignement de l'allemand (et de l'italien), lequel est déjà devenue la portion congrue de l'offre linguistique faite aux collégiens français(1). A cette fronde s'ajoute celle d'une soixantaine de parlementaires membres du groupe d'amitié France-Allemagne, présidé par un député socialiste. Parmi eux, l'ancien ministre de l'Education nationale, l'UMP Luc Châtel, qui rappelle au ministre les termes du traité de l'Elysée de 1963 et le fait que l'Allemagne est toujours notre premier partenaire commercial.

    Faut-il s'attendre demain à des mesures de représailles de la part de l'Allemagne, lesquelles affaibliraient la renommée de la langue française parmi nos cousins et voisins d'outre-Rhin ? Parfaitement justifiées si Valls et Belkacem s'obstinaient dans leur réforme à rejeter en bloc (pour toutes les autres raisons déjà évoquées en plus de celles développées dans ces lignes), elles affaibliraient considérablement la renommée de notre langue en Europe. En tout cas, elles semblent à craindre à en juger par la froide pertinence du ton constatée dans un article paru récemment dans la Frankfurter allgemeine(2) : « Der aus Marokko stammenden Ministerin sind die Klassen mit intensivem Deutschangebot zu elitär und zu beliebt bei Eltern aus dem Burgertum... "La" ministre originaire du Maroc considère que les classes qui proposent un apprentissage intensif de la langue allemande sont trop élitistes et par trop appréciées par les parents d'élèves issus de la bourgeoisie. Elles leur reprochent d'être cause de ségrégation sociale. [...] Contrairement à ce qui se pratique en Allemagne, en France tous les collégiens sont mélangés dans le cadre d'un enseignement unique... » Et de citer minutieusement toutes les réactions hostiles au projet ministériel (notamment celles des présidents du Goethe-Institut de Paris et du deutsch-französisches Jugendwerk (DFJW), l'Office franco-allemand pour la jeunesse), et de mettre l'accent sur la trahison qu'il constitue des promesses que se sont faites, au plus haut niveau, Paris et Berlin, en 2013, lors de la célébration du cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée. L'article se clôt par cette "chute" pleine d'ironie : « Auch Latein- und Altgrie-chischunterricht [...] sind Vallaud-Belkacem ebenfalls "zu elitär". L'enseignement du latin et du grec ancien sont également "trop élitistes" pour Vallaud-Belkacem. » Les Allemands l'ont compris — mieux que beaucoup de Français : la jeune protégée de Hollande et de Valls présente un danger non seulement pour la culture française mais désormais aussi pour l'amitié et la coopération franco-allemande. Mobilisons-nous en masse, dans les prochains jours, pour obliger la petite Najat, à revoir sa copie, voire à retourner dans ses foyers, où eue pourra réviser ses classiques. Où elle pourra apprendre la langue de Nietzsche, dont nous nous souvenons parfaitement du conseil de la vieille femme dans Ainsi parlait Zarathoustra : Wenn du zum Weibe gehst, vergiss di Peitsche nicht ! Ce qui, en traduction libre, peut s'énoncer ainsi : Quand tu t'approches, de Belkacem, n'oublie pas le fouet !

    J.-P. R. Rivarol du 23 avril 2015

    1) Dans certaines académies, l'enseignement de l'allemand dans les collèges publics a purement et simplement disparu.

    2) Le 15 avril dernier, sous la plume de Michaela Wiegel.

  • Sens Commun dénonce l'absence de ligne politique à l'UMP

    Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole de Sens commun et secrétaire nationale de l’UMP aux programmes de formation, et Sébastien Pilard, président de Sens commun et délégué national de l’UMP chargé des relations avec les entrepreneurs, écrivent dans Valeurs Actuelles :

    "Les yeux rivés sur les résultats des dernières élections et l’esprit fixé sur les prochaines, embarquée dans le flux changeant de l’actualité et le rythme effréné des stratégies politiques, la droite avance en agitant le drapeau du changement de cap et de l’alternance. Mais l’alternance pour quoi faire ? À quel projet d’ensemble correspondent les réformes que nous proposons ?Quel idéal de la France nous anime ? Ces questions-là restent, pour l’heure, sans réponse.

    Or,la victoire en 2017 ne peut constituer un objectif en soi. Les militants ne s’engagent pas dans un parti pour en battre un autre : ils s’engagent pour faire gagner leurs convictions et leurs valeurs. Semaine après semaine, les militants qui viennent à l’UMP nous font les mêmes doléances :“Nous avons besoin de savoir pour quelles convictions nous nous engageons. Or, nous sommes dans le flou le plus total. Comment voulez-vous que les gens adhèrent à un parti dont on ne connaît même pas la ligne ? ” Ils n’attendent pas de notre famille politique un catalogue de propositions fourre-tout, une liste à la Prévert de mesures chocs.Ce qu’ils réclament, c’est une ligne politique claire, une vision pour la France. Et ils ne la trouvent pas.Comment s’étonner, alors, que leur motivation s’étiole et que la colère gronde ? [...]

    Donnons la parole au peuple de droite et osons l’écouter. Cessons d’opposer classe politique et société civile pour travailler, ensemble, à la construction d’un programme cohérent et ancré dans le réel. N’attendons pas de solution miracle d’un candidat providentiel : aidons plutôt nos élus à porter la France que nous voulons qu’ils portent. Il est temps d’arrêter de commenter le match pour descendre, nous aussi, sur le terrain. La France ne sera forte que de nos volontés communes."

    Michel Janva

  • Les aides à la presse ont coûté plus de 2 milliards d’euros en 2013

    Par Alexis Constant.

    Le Point

    Montant des aides publiques à la presse française en 2013 : plus de 2 milliards d’euros. Le journal le plus subventionné est L’Humanité : 0,61 centime par exemplaire en 2013.

    La presse française reçoit chaque année plus de 2 milliards d’aides publiques. D’abord, des aides directes (aides à la diffusion, au pluralisme, à la modernisation) qui se sont élevées à 373 millions d’euros en 2013 (dont 120 millions pour les abonnements de l’État à l’AFP), d’après les crédits de paiements du projet de loi de finance 2013, qu’a analysés le financier et ex-journaliste Benjamin Dormann dans son essai «Ils ont acheté la presse» (Éditions Jean Picollec).

    aides par numéro

    A ce montant, s’ajoute une ribambelle de soutiens indirects pour un montant de 1,9 milliard en 2013. Des aides fiscales, ensuite : l’État accorde à la presse un taux « super réduit » de TVA à 2,10 % sur les ventes, un régime spécial des provisions pour investissements (certaines dépenses peuvent être retranchées du bénéfice imposable des entreprises), et une exonération de taxe professionnelle.

    Des aides sociales : exonération de charges sociales pour les vendeurs colporteurs, prise en charge de 50 % des cotisations assurance des correspondants de presse… Toujours prompts à se féliciter de la « justice » fiscale, les journalistes bénéficient d’un régime dérogatoire qui leur permet de déduire 7 650 euros par an de leur revenu imposable et d’un abattement de 20 % sur les cotisations sociales.

    Des aides postales, enfin : 143 millions d’euros ont été versés en 2013 à La Poste pour la distribution de la presse « en zone peu dense ». La Poste a également touché la même année 470 millions pour compenser le déficit dû aux tarifs postaux préférentiels dont bénéficie la presse écrite. Ce trou financier est compensé par les contri- buables.

    Les soutiens à la presse ont été créés au XIXe siècle afin d’encourager « la libre communication des pensées entre les citoyens ». On se demande quelle est leur légitimité actuelle, puisqu’à quelques exceptions près, tous les medias ânonnent aujourd’hui les mêmes versets du politiquement correct.

    Les enquêtes du contribuable

    http://www.fdesouche.com/594495-les-aides-la-presse-ont-coute-plus-de-2-milliards-deuros-en-2013

  • L'empire du Bien repose sur deux piliers : la dimension victimaire et lacrymale, et, une normativité "hygiéniste" omniprésente

    L'empire du Bien repose ainsi sur deux piliers. D'un côté, la dimension victimaire et lacrymale, de l'autre, une normativité "hygiéniste" omniprésente, l'une et l'autre dotées des stratégies de langage et du vocabulaire approprié. On aurait bien tort de ne voir dans les termes du "politiquement correct" qu'une mode éphémère et sans portée. Dans 1984, de George Orwell, Syme explique très bien que le but de la "novlangue" est "de restreindre les limites de la pensée" : "A la fin, nous rendrons impossible le crime par la pensée, car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer." Le politiquement correct fonctionne comme la "novlangue" orwellienne. L'usage de mots détournés de leur sens, de termes dévoyés, de néologismes biaisés, relève de la plus classique des techniques d'ahurissement. Pour désarmer la pensée critique, il faut sidérer les consciences et ahurir les esprits.
         L'objectif final est de normer, de normaliser, d'imposer partout le Même."Evacuer disparités, différences. Homogénéiser les manières d'être, de parler, de vivre, de produire, d'aimer. La définition-programme d'Auguste Comte est, de ce point de vue, paradigmatique : reductio ad unum." On vivait il n'y a pas encore su longtemps dans un mode où les différentes professions, les différents milieux sociaux, les différentes familles politiques avaient une façon de vivre, des valeurs de référence et jusqu'à un langage qui leur appartenaient en propre, les distinguant ainsi les uns des autres. A l'époque où l'on chante les vertus du "pluralisme", tout le monde regarde les mêmes films, écoute les mêmes chansons, s'hypnotise devant les mêmes chaînes de télévision, utilise le même langage (celui de la télévision, précisément), s'habille de la même manière, aspire aux mêmes genres de loisirs ou de divertissements, les différences ne reflétant plus, quantitativement, qu'une plus ou moins grande capacité financière de consommer.
         Le recentrage des discours et des programmes des partis politiques, l'adoption par les syndicats d'une "culture de compromis", le ralliement massif de la gauche aux principes de l'économie de marché, légitimée par le mépris qu'elle affiche vis-à-vis du peuple, c'est-à-dire des aspirations et de la vie réelle des gens simples et ordinaires, l'intérêt porté par l'extrême gauche, non plus aux classes populaires ou aux "prolétaires", mais aux "exclus" et aux "transgressifs" de toutes sortes, quand ce n'est pas un lumpen, rentrent dans le cadre de cette mise aux normes.
         L'uniformisation ne résulte plus d'une "mise au pas" comparable à celle qu'affectionnaient les anciens régimes totalitaires. La Gleichschaltung est bien plutôt le résultat de la permanence fabrication d'une fausse diversité : toujours plus de chaînes de télévision, mais qui disent toutes la même chose. Le choix existe, n'est-ce pas, puisqu'on peut toujours choisir entre Esso et Total, Pepsi et Coca, Mac ou Windows, L'Express ou Le Point. On communique de plus en plus, mais en ayant toujours moins à communiquer. Michel Maffesoli parle très justement de ces "communications" qui "permettent un établissement de l'uniformité par isolement, et ce par la prescription de chaque réaction interdisant la pensée autonome". La modernité avait pour idéal l'autonomie et l'ouverture du domaine de la liberté humaine, mais elle a surtout abouti à faire apparaître des formes d'aliénation, de fausse conscience et d'asservissement inédites. Interdire la pensée autonome, tel est bien l'objectif. Interdire à l'esprit, en prenant du recul, de prendre aussi la pleine mesure du moment historique. Empêcher le questionnement, la vie intérieure, la pensée critique, la critique sociale. Amener chacun à jouir du moment présent sans jamais le mettre (et se mettre) en perspective. Habituer les gens à vivre dans un malaise permanent sans jamais pouvoir s'interroger sur ses causes ni se révolter contre ceux qui en sont responsables. Les habituer à vivre dans la misère spirituelle en les convainquant que c'est cette misère-là qui fait leur "bonheur". Bref, entretenir la résignation. 

    Alain de Benoist, Les démons du Bien

    http://www.oragesdacier.info/

  • Vladimir Poutine en abominable homme des neiges

    Dernière nouvelle de Russie, dernière mauvaise histoire russe : Vladimir Poutine aurait commandité le meurtre de Boris Nemtsov, 1 % des voix aux élections. Mais qui en veut au Président russe - qui assurément n'est pas un saint, mais qui, en tout cas, n'est pas un imbécile ?

    La Russie est un pays merveilleux. Dirigé par un autocrate autiste (hypothèse subtile envisagée par le Pentagone en 2008 et rendue publique en février 2015) obsédé par un rêve impérial aussi vain qu'injuste, il offre l'horrible visage de l'ogre tapi au fond de la forêt ou de la sorcière touillant ses infâmes brouets. Il est par excellence la menace menaçante, la puissance corrompue, la force dévoyée. Et chaque jour apporte son lot de confirmations stupéfiantes et dignes de foi : quand Poutine ne s'acharne pas à envahir l'Ukraine, qu'Européens et Américains s'acharnaient à ignorer, il assassine ses opposants, détruit des avions en plein vol, noue des alliances commerciales avec Fu-Manchu (enfin, la Chine, mais qui n'est pas la même Chine que la Chine des accords américains, qui est une autre Chine, un double mystérieux, maléfique et parfaitement superposable) et déstabilise les pays baltes. Et même, horresco referens, distribue des décorations. Signe infaillible s'il n'en fallait qu'un, que le Fantomas russe a atteint les derniers stades de la folie sanguinaire et n'a plus que l'apparence d'un homme. C'est bien simple, sur l'échelle de la déchéance et de la surveillance, il n'y a que les candidats frontistes aux départementales qui sont plus bas et mieux surveillés.

    Or donc, Poutine, le 8 mars, a décoré de l'Ordre de l'honneur le président de la république autonome de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov (c’est une manie, il se fait décorer de la collection complète, depuis plus de dix ans). C'est donc bien la preuve que les Tchétchènes arrêtés pour le meurtre de Boris Nemtsov ne sont que hommes de paille. Voilà une preuve irréfutable et seuls des esprits peu avertis ou volontairement aveugles, tels un Mélenchon moyen, sont incapables de décrypter des signes aussi clairs. D’autres preuves suivront, mais vraiment, pourquoi s'en inquiéter ? Poutine n'est-il pas responsable de « la plus grande menace » qui pèse sur l'Europe en matière de sécurité (Philip Hammond, ministre anglais des Affaires étrangères), à cause de son action en Ukraine ? Alors que les Etats-Unis s'efforcent de maintenir la paix en envoyant des chars, des hommes et des armes, selon l'infaillible méthode qui leur a permis de garantir une paix durable en Lybie, en Irak, en Syrie, en Afghanistan et partout où la Pax Americana règne. Et qu'on ne vienne pas parler de terrorisme islamique : l'exemple merveilleux des attentats en France, en Belgique, au Danemark, etc., et du Kosovo (ravagé, ruiné, déserté) sont là pour nous prouver qu'il n'y a de vrai danger que la seule Russie, et que Poutine est son prophète. Russie d'autant plus dangereuse qu'elle réussit à paraître régulièrement innocente : alors qu’il était évident qu'elle avait abattu un avion au-dessus de l'Ukraine, John Kerry se dépêchant de proclamer qu'il en avait les preuves (souvenez-vous, c'était en juillet 2014, le vol MH-17), où en sommes-nous aujourd'hui ? Un rapport sera publié à l'été 2015 et les dernières hypothèses agitées font état d'un tir de missile par un pilote ukrainien. D'ailleurs, que dit-on depuis en décembre 2014 ? Rien. L'avion abattu s'est en plus abîmé dans l'oubli. Merveilles russes ! C'est encore plus fort qu'une ville magique au fond d'un lac, qui ne ressurgira plus jamais. La Russie est un mirage oriental, un djinn glacé qui dissout la vérité officielle et vraie des démocraties occidentales.

    Remontons le temps. Quelles victimes l'ogre russe avait-il médiatiquement dévorées naguère ? Les Pussy Riot, grotesque groupe punk. Arrêtées pour avoir « chanté » et « dansé » en février 2012 dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur (une prière punk, selon elles...), elles sont devenues l'emblème des droits de l'homme immolés sur l'autel de la terreur. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, elles tournent dans la série américaine House of Cards, car après avoir été jugées en public et devant les caméras de la chaîne américaine HBO (super totalitaire, le coup des caméras étrangères !), avoir été condamnées à deux ans de camps de travail après un procès rapide - plus rapide qu'en France, en tout cas -, avoir fait appel et avoir été libérée en octobre 2012 pour l'une d'entre elles, bénéficiant d'un sursis, après tout ça les Pussy Riot sont libres comme l'air et manifestent régulièrement contre Poutine. L'ogre Poutine n'a réussi à offrir à son Baal personnel que 22 mois à deux gourdes, ce qui n'est pas très fair-play pour tous ceux qui lui demandent d'être un méchant très fou. Sinon, Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème en novembre 2010, est en prison depuis 2009, au Pakistan.

    Est-ce à dire que Poutine et la Russie sont à jamais innocents de tout crime et qu'ils ont abdiqué toute volonté de puissance ? Non. La Russie est un état moderne à souhait, corrompu comme un vieil Etat européen, autorisant la GPA et acquis à l'idéologie libérale. Mais son impérialisme dénoncé n'est que sa volonté d'échapper à la vindicte américaine. Nous faut-il à tout prix voir Poutine et sa patrie avec les yeux des Etats-Unis, qui veulent transformer l'Europe en front militaire et ne fonctionnent qu'avec les vieilles théories géopolitiques (elles datent de 1904) du contrôle de l'Europe de l'Est permettant de contrôler « l’île monde » (que serait la Russie) et donc le monde ? Qui menace vraiment la paix dans le monde, et qui a véritablement intérêt à ce que l'Europe ne s'entende pas avec la Russie ? Le mirage russe est essentiellement dans les yeux de celui qui regarde Poutine et la Russie. Et les vraies histoires russes dorment encore dans l'archipel du goulag.

    Hubert Champrun monde & vie 18 mars 2015