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  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XIV)

    Charlie c’est fini !

    Si on a tenté de nous faire croire qu’à la suite des attentats du 11 janvier 2015 un vent « d’union nationale » et de rassemblement autour du président de la République soufflait en France, le mirage s’est vite dissipé. Comme en témoignent ces sondages.

    La défiance vis-à-vis de la classe politique institutionnelle est toujours aussi élevée.

    Aussi bien vis-à-vis de la gauche…

    77% des personnes interrogées ne souhaitent pas que François Hollande brigue un second mandat présidentiel (sondage BVA/Orange/iTélé dans Le Bulletin quotidien du 2 mars 2015).

    La cote de confiance de François Hollande rechute à 25%, soit 4 points de moins par rapport à février 2015 (sondage CSA/Les Echos/Radio classique des 3 et 4 mars). Elle s’établit à 21% en avril selon l’enquête de satisfaction IFOP/Le Journal du dimanche du 19 avril 2015, soit une baisse de 4 points.

    18% seulement des personnes interrogées déclarent faire confiance au président de la République « pour résoudre les problèmes qui se posent à la France » (sondage TNS Sofres/Le Figaro Magazine du 26 au 30 mars 2015).

    L’action de François Hollande mécontente 79% des personnes interrogées trois ans après son accession à l’Elysée (sondage Opinionway/LCI/Le Figaro des 15 et 16 avril 2015).

    81% des personnes interrogées estiment que le bilan des trois ans de François Hollande à l’Elysée est négatif (sondage Institut CSA/Atlantico des 28 et 30 avril 2015).

    …que vis-à-vis de la droite :

    22% seulement des personnes interrogées souhaitent que Nicolas Sarkozy soit candidat aux présidentielles de 2017 contre 33% en juillet 2014 (sondage BVA/orange/iTélé des 19 et 20 février 2015).

    39% des personnes interrogées désignent Alain Juppé comme la personnalité politique « préférée des Français », soit 10 points de moins par rapport à février, selon le sondage Odoxa des 19 et 20 mars 2015.

    53% des personnes interrogées désapprouvent le « ni-ni » prôné par le président de l’UMP Nicolas Sarkozy vis-à-vis du Front national et du Parti socialiste (sondage CSA des 24 et 25 mars 2015).

    59% des personnes interrogées ne font confiance « ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays » (sondage Opinion Way/Cevipof des 26 janvier au 4 février 2015).

    Comme la défiance vis-à-vis de la politique économique…

    74% des personnes interrogées estiment que les impôts locaux vont augmenter (baromètre Opinion Way pour Axis consultants/Le Figaro/BFM Business des 18 et 19 février 2015).

    69% des personnes interrogées ne prévoient pas de baisse du chômage avant 2017 (Baromètre Opinion Way/Axis Consultants/Le Figaro publié le 26 mars 2015) ; 75% des personnes interrogées pensent que le chômage « ne diminuera pas de façon continue d’ici la fin du quinquennat » (sondage Odoxa/iTélé/Le Parisien des 29 et 30 avril 2015).

    70% des personnes interrogées estiment que le retour de la croissance en France « n’est qu’une amélioration ponctuelle qui ne durera pas » (sondage Odoxa/Les Echos/Radio classique des 13 et 14 mai 2015).

    …vis-à-vis de l’enseignement…

    74% des personnes interrogées estiment que « les enfants d’aujourd’hui sont en général moins bien élevés qu’à l’époque où ils étaient eux-mêmes enfants » (sondage BVA dans Les Echos du 2 mars 2015).

    7 personnes interrogées sur 10 se déclarent opposées à une législation pour interdire gifle ou fessée pour les enfants (sondage IFOP/Le Figaro dans Les Echos du 16 mars 2015).

    60% des personnes interrogées estiment que la manifestation des enseignants contre la réforme du collège du 19 mai 2015 est justifiée (sondage Odoxa/iTélé des 13 et 14 mai 2015).

    …comme vis-à-vis de l’immigration et de l’islam

    69% des personnes interrogées estiment qu’il y a « trop d’immigrés en France » et 56% que « l’islam représente une menace pour la République » (sondage Opinion Way/Cevipof du 26 janvier au 4 février 2015).

    53% des personnes interrogées se déclarent opposées à ce que les cantines des écoles publiques proposent des repas sans porc (sondage Odoxa/CQFD/iTélé des 19 et 20 mars 2015).

    45% des personnes interrogées se déclarent opposées à la construction de nouvelles mosquées en France (sondage Ifop/Valeurs actuelles des 18 et 19 mars 2015).

    Bref, Charlie c’est fini !

    Michel Geoffroy, 20/05/2015

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)


    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)


    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)

    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)

    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)


    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)


    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (X) :

    Et si l’on donnait la parole aux francais ? (XI)

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XII)

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XIII)

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-xiv/

  • USA contre Russie: nouvelle révolution de couleur en Europe pour la suprématie énergétique

    Une fois de plus c’est la volonté de Washington d’avoir la haute main sur toutes les ressources énergétiques qui, comme en Ukraine, est à l’origine d’une tentative de déstabilisation de la Macédoine, l’un des petits états des Balkans qui a résulté de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie.

    Les faits sont simples, le dimanche 17 mai un appel à manifester de la part du principal chef  de l’opposition, Zoran Zaev, a rassemblé entre 100 et 1000 personnes, selon les sources, devant le siège du gouvernement à Skopje.
    Le Premier ministre conservateur, Nikola Gruevski, mis en cause a aussitôt réagi: « Zaev est une marionnette jouant un scénario étrange », a-t-il déclaré l’accusant de tenter d’initier dans le pays une version ukrainienne des révolutions de couleurs. Il a du être convaincant au vue de la contre-manifestation en sa faveur qui a gagné les rues de Skopje ce lundi 18 mai où environ 30 000 manifestants se sont rassemblés, selon des sources concordantes. Les manifestants ont afflué vers la place du Parlement dans la soirée, alors que dans le même temps les opposants de gauche, principalement musulmans, campaient toujours à deux kilomètres de là, devant le siège de l’exécutif pour continuer d’exiger le départ du chef du gouvernement.
     
    La manifestation de l’opposition avait été précédée d’une importante attaque d’un commando pan-albanais, le 9 mai dernier à Koumanovo, dont nous nous étions déjà fait l’écho,  avec un bilan de 22 morts, 30 prisonniers et de nombreux blessés. sans compter un quartier dévasté. Le terrorisme albanais, à la conquête d’une prétendue Grande Albanie, sévit dans le sud de la Serbie, au Kosovo et en Métochie, depuis la fin des années 90, encouragé par les forces de paix de l’OTAN, sous mandat international, qui ferment les yeux sur les camps d’entrainement du Kosovo. L’Albanie, membre de l’OTAN étant la base arrière des USA.
    Cela explique que les chrétiens aient réagi en foule à la tentative de déstabilisation OTANo-musulmane. Les Macédoniens savent bien que le désir de conquête des musulmans de l’UCK est utilisée par les Occidentaux qui avaient favorisé les exactions de l’UCK (Armée de Libération du Kosovo), ils n’ont pas envie de se retrouver, comme au Kosovo, sous domination musulmane.
     
    La dimension internationale de l’affaire apparaît avec la réaction des USA et de l’Union Européenne. Pour les puissances occidentales, il s’agit de diaboliser le pouvoir en l’accusant de dérive autoritaires. La Commission européenne accuse la République d’un «recul observé récemment, notamment concernant la liberté d’expression et des médias et l’indépendance du système judiciaire», indiquait-elle dans un communiqué du 8 octobre 2014, qui dressait un état des lieux de l’élargissement de l’UE.  Par ailleurs, le dimanche 17 mai, l’OTAN et l’UE avaient mis en garde les autorités macédoniennes, et plusieurs ambassadeurs s’étant entretenus à huis clos avec le Premier ministre. Ce dernier ainsi que M. Zaev étaient attendus au parlement européen de Strasbourg le mardi 19 mai.
     
    Ainsi, les pressions conjuguées des USA et de l’Union européenne toujours aux ordres du grand frère américain, étaient bien synchronisées avec la manifestation de l’opposition le 17 mais. Ce qui ne semble pas avoir été prévu est l’ampleur de la contre-manifestation. Mais  le processus de type révolutions de couleur est mis-à-feu, il n’est pas forcément destiné à marcher du premier coup. Pour le moment il ne s’agit que d’avertissements qui sont destinés à monter en puissance avec un battage médiatique proportionné, afin que le gouvernement cède aux intérêts américains.

    C’est ce qu’avait dénoncé préalablement Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires Étrangères russe, lors de sa visite à Belgrade le vendredi 15 mai. Il a fait part de son inquiétude pour la stabilité du pays et de toute la région des Balkans après les violences meurtrières pan-albanaises du week-end des 9 et 10 mai, qu’il a qualifiées d’ «actes terroristes planifiés». Ces incidents meurtriers «interviennent alors que le gouvernement macédonien refuse de se joindre aux sanctions mais soutient, en revanche, le projet de gazoduc Turkish Stream. » Il s’agit du projet de gazoduc alternatif au South Stream, qui doit relier la Russie à l’Europe par la Turquie.  Le pouvoir macédonien a également refusé d’appliquer les sanctions imposées par l’UE à la Russie, à la demande des USA, suite à la crise déclenchée par la Révolution Orange en Ukraine.

    Comme en Irak, en Syrie, en Libye et en Ukraine, les USA entendent être les maîtres de la distribution énergétique du monde. Ils veulent imposer à l’Union européenne leur propre gaz issu des schistes américains, projet qui implique la construction de grandes infrastructures à travers l’Atlantique pour des coûts nettement supérieurs à ceux que peut proposer la Russie, traditionnel et naturel fournisseur de gaz à l’Europe. le South Stream devait passer par la Bulgarie et les Balkans, mais les USA ont fait pression sur la Bulgarie qui a cédé et rompu le projet.  les Russes ont alors conçu le projet de substitution d’un gazoduc via la Turquie, la Grèce et la Macédoine. Le président macédonien a eu également l’audace d’assister au défilé de la Victoire à Moscou le 9 mai dernier, jour de l’attaque terroriste pan-albanaise.

    http://www.medias-presse.info/usa-contre-russie-mise-a-feu-dune-autre-revolution-de-couleur-en-europe-pour-la-suprematie-energetique/31792

  • Interview d’Alain Soral par la chaîne Arte : les images d’ERTV

    Malhonnêteté Arte: La chaîne de référence prise en flagrant délit de tricherie


    Interview d’Alain Soral par la chaîne Arte… par ERTV

    La chaîne franco-allemande Arte est venue interroger Alain Soral à Paris pour un reportage sur le thème de la « théorie du complot ». Les images obtenues ont été diffusées dans l’émission Yourope du 18 avril 2015, intitulée « Absurdité ou réalité ? Zoom sur les théories conspirationnistes qui prospèrent en Europe ». Sans surprise, le montage tente de nuire au président d’Égalité & Réconciliation. Fort heureusement, ERTV a contre-filmé l’interview, permettant ainsi de rétablir la vérité sur les propos d’Alain Soral…

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Brexit or Not To Be !

    Au lendemain de la victoire des Tories aux Communes, j'ai été très surpris de l'agressivité à l'antenne d'un économiste officiel, d'ordinaire si bonhomme, qui vouait la Grande Bretagne aux gémonies et annulait d'un trait les prétendus succès de la coalition sortante. Alors j'ai compris que l'économiste officiel grassement payé au mois - c'est Elie Cohen - se sentait insulté par la prétention britannique à mettre en débat sérieusement la voie de la longue marche vers la fédération des Etats-Unis d'Europe.
    Incapable de projeter aucune alternative heureuse puisqu'il lui est impossible de s'arracher au sillon européiste, le génie des amphithéâtres s'obstinait à développer les fondamentaux britanniques existants dans tous leurs travers, si tant est qu'il les prît tous. J'ai alors ressenti de la pitié pour un con ! Normalement sur scène, la régie lance là le Requiem de Gainsbourg. Je vous le mets quand même ?

    La Grande Bretagne a ceci d'original qu'elle déroute toujours ceux qui veulent s'en repaître. On ne donnait pas cher de l'Angleterre quand l'Invincible Armada de Philippe II se mit en lignes de combat en 1588 ; les préparatifs d'invasion lancés à Boulogne en 1805 par Napoléon Ier montraient à tous où se poseraient les lauriers de la fortune ; plus tard, même Göring avait compris que c'en était fini de la morgue anglaise quand la France fut couchée ! Et ben non ! Monsieur Cohen a séché les cours d'histoire. Oublions-le.

    Certes le vieux combat de l'archipel britannique contre le continent se s'est jamais éteint complètement. Mais alors qu'il convoquait toujours la France de la vieille monarchie, il se passe aujourd'hui entre le IV° Reich revenu, avatar moderne de la Prusse de Frédéric le Grand, et la thalassocratie de référence qui va encore nous surprendre. Nous, les phraseurs, nous avons disparu. C'est facile à comprendre, déjà, car l'histoire du futur n'est tracée nulle part, elle est faite d'hommes : qui est David Cameron ?

    C'est un fils de la gentry anglaise qui n'a pas que des origines aristocratiques. C'est un aristrocrate pur sang, au CV impeccable, éduqué dans l'emploi (source), avec une vision du monde, une spiritualité, de ceux qui ne courent jamais sous la pluie.

    David rentre au Ten avec son épouse, pas avec une p...


    Qu'avons-nous en face ici ? François Hollande ? Manuel Valls ? Michel Sapin ? Pierre Moscovici ? Ajoutons Nicolas Sarkozy pour faire le poids. Ce n'est pas que nous souffrions d'un déficit d'élite, mais notre système politique sélectionne les médiocres, la plupart issus de la fabrique des robots de Strasbourg, l'ENA. Le dernier chef d'Etat français qui lisait de la littérature est François Mitterrand ! Nos élites sont "ailleurs". Il est inutile d'épiloguer sur ce plan.
    Ce n'est pas pour autant que David Cameron aura la partie facile avec l'Allemagne et ses alliés de circonstance, la France et l'Italie. Il veut établir clairement une confédération européenne dont le coeur battant restera le Marché commun, alors que les continentaux veulent marcher à la fédération politique, quitte à diviser le groupe en plusieurs sous-groupes de vitesses différentes. En fait, et sans y faire référence continûment, ils clonent les Etats-Unis d'Amérique avec des spécificités cosmétiques locales. Mais l'anglais règne déjà en maître à Bruxelles, un signe qui ne trompe pas sur le mouvement de fond.
    Si les choses tournent mal, au-delà des calculs "avantages et inconvénients" des comptables en lustrines, la Grande Bretagne pourrait ne pas partir seule. Le Danemark, l'Irlande pourraient être intéressés - ils forment déjà le trident rétif*, et les Pays Bas aussi, qui ont voté "non", comme la France à la constitution giscardienne. Ce groupe très maritime peut intéresser la Norvège et l'Islande qui ne sont pas de gros PIB mais de grandes ZEE (zones économiques exclusives maritimes), et revenir immédiatement dans le jeu par derrière en s'intégrant au TAFTA qui reste positionné au coeur du trafic dans le plan mercantile anglo-saxon ; sans avoir à traîner de casseroles de politique étrangère comme la Commission européenne les crée à longueur de temps.

    Rien n'est joué et le combat anglo-allemand peut desserrer les mâchoires du piège à cons, à la réserve près d'une stratégie cachée de Berlin telle qu'en prêtent aux Allemands des gens aussi divers que Pierre Hillard, Jean-Luc Mélenchon ou Marc Fiorentino qui pour sa part verrait bien un couplage Brexit-Grexit à l'instigation des Huns. Mais personnellement, j'opterais pour la thèse d'une primauté de la Deutschland AG en toutes choses. Le Brexit ne lui coûte rien, l'inverse non plus. 

    Puisqu'on a ouvert la boîte à gifles, on va terminer par un Rule Britannia de derrière les fagots :

    (*) Le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande bénéficient d'une clause OPT OUT dans les domaines d'asile et d'immigration, et spécialement la GB dans ceux de la monnaie commune, de la Justice, police et Défense (DK aussi). 
    Cf. la Wikipedia en six cartes sur les op-outs européens.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Législation sur le blanchiment d’argent, défis pour le Japon, réforme du collège… l’actu vue par Gollnisch

    Dans cet entretien, réalisé depuis le Parlement européen de Strasbourg ce mercredi 20 mai, Bruno Gollnisch délivre son analyse sur :

    • les derniers développements de l’actualité du Front National à la lumière de « l’affaire Jean-Marie Le Pen »
    • le blanchiment d’argent en débat au Parlement européen et la législation (liberticide et souvent aberrante) existante dans ce domaine
    • les défis auxquels doivent faire face le Japon, notamment face à la montée en puissance de la Chine
    • la réforme du collège, « réponse détestable à de vrais problèmes »
    • la contre-attaque en cours face aux tentatives de persécutions judiciaires initiées contre lui par le socialiste de longue date Edouardo Rihan Cypel
    • les suites de l’affaire du « coup du parapluie », les calomnies et les procédés du « Petit Journal » de Canal Plus…

     

     

     

     

  • Chronique de livre: Capitaine Paul Watson "Earthforce, le manuel de l'eco-guerrier"

    Le présent ouvrage est l'édition française de Earthforce, An Earth Warrior's Guide to Strategy, paru en 1993 dans la langue de Shakespeare. Il s'agit d'un ouvrage clef de la bibliographie du Capitaine Paul Watson, activiste écologiste canadien qui serait un des fondateurs de Greenpeace en 1971, mais surtout le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) en 1977 suite à des désaccords avec les dirigeants de Greenpeace. Il a également participé comme personnel soignant à la défense de Wounded Knee, dans le Dakota du sud en 1975 avec l'American Indian Movement, contre les forces etats-uniennes.

    Engagé dès son plus jeune âge, Paul Watson est un homme d'expérience, souvent dépeint comme « le dernier pirate ». Il est une source d'inspiration, comme ce fut le cas pour Alice Ferney qui préface le manuel. C'est tout naturellement à Lamya Essemlali, présidente de la branche française de Sea Shepherd, qu'il est revenu de rédiger l'avant-propos de la présente édition. C'est grâce à elle que la SSCS a connu un fort développement en France sur les dernières années.

    Paul Watson présente tout d'abord ses quatre sources d'inspiration : Sun Tzu, général et stratège chinois du VIe siècle av. JC, Miyamoto Musashi, bushi et philosophe japonais du XVIIe siècle, Marshall McLuhan, théoricien de la communication décédé en 1980, et enfin Paul Watson lui-même. L'édition française débute par une autre source d'inspiration : Napoléon. L'objectif de Paul Watson est d'utiliser le savoir stratégique, tactique, médiatique et opérationnel de ses différentes sources d'inspiration pour les appliquer à l'écologie profonde. Il enrichit son propos de nombreuses citations de personnages plus ou moins célèbres et de nombreuses locutions latines. Le livre se termine d'ailleurs par les trente-six stratégies de Miyamoto Musashi actualisées et appliquées à l'écologie, comme par exemple l'art de l'invisibilité, la stratégie du grand frère ou même la stratégie du charme féminin...

    Trois autres parties d'inégale longueur constituent le manuel, les fondamentaux, le fondement spirituel de l'eco-guerrier et le continuum ; cette dernière partie peut elle-même être divisée entre une introduction plus philosophique et un développement en 13 points centré sur les aspects purement stratégiques. Les réflexions philosophiques ne sont pas dénuées d'intérêt dans ces différentes parties car elles permettent d'en apprendre plus sur ce qui motive Paul Watson et les siens, en particulier dans la partie intitulée « le Continuum ».

    La base même de sa philosophie, et donc de son engagement, est l'opposition entre la pensée biocentrique et la pensée anthropocentrique. Dans la pensée biocentrique, l'homme est une partie du vivant et il ne doit pas agir seulement pour son intérêt propre, mais pour l'ensemble du vivant. Cette pensée s'accompagne d'un respect des ancêtres, et de la conscience que nous ne faisons qu'emprunter notre planète à nos enfants. Nous sommes connectés entre générations mais également avec les êtres non-humains. La Terre y est « sacrée ». Nous pouvons voir ici l'influence chez Watson de la pensée amérindienne, d'autant qu'il fait également référence dans son ouvrage au rôle du chaman.

    La pensée anthropocentrique, à l'inverse, consiste à placer l'homme au centre de nos préoccupations et à faire passer l'humanité avant le reste du vivant. Paul Watson est donc plutôt critique envers le christianisme qui est, selon lui, une religion totalement anthropocentrique, ce qui rejoint d'ailleurs une partie de la pensée dite « néo-païenne » en Europe. Pour Paul Watson, les sociétés anthropocentriques accordent par exemple plus d'importance à la quantité de vie qu'à la qualité de vie, ce qui conduit à des périls mortels. Il défend au préalable l'avortement et considère que « […] vous êtes obligés, au sein du Continuum, d'assumer la responsabilité de la protection, de l'alimentation, du soutien et de l'éducation de l'enfant ». Il critique également le fait que les Etats-nations cherchent à accroître leur population par des politiques natalistes et par l'immigration dans le seul but de produire (industrie, agriculture) et de faire la guerre. On décèle dans l'ensemble une pensée malthusienne, anti-productiviste et anti-technicienne. Vous serez peut-être heurtés par certaines de ces considérations, l'auteur allant jusqu'à critiquer l'agriculture et à considérer qu'il ne faut pas accorder trop d'importance aux différentes créations humaines.

    Quant à l'aspect stratégique, qui est l'essentiel de l'ouvrage, il saura être utile quelque soit la cause qu'on défend. Il définit tout d'abord six stratégies (la stratégie du guérisseur, la stratégie du communicateur, la stratégie de l’artiste, la stratégie de l'agent infiltré, la stratégie de l'instigateur et la stratégie du chaman) qui correspondent surtout à des « profils militants ».

    Il consacre également de nombreuses pages au commandement et aux chefs dans la sous-partie 1, intitulée « Les préparatifs », et il détermine neuf sortes de chef (les chefs humanistes, les chefs dévoués, les chefs courtois, les chefs intelligents, les saints, les chefs de terrain, les chefs de première ligne, les chefs charismatiques et les grands chefs). On comprend assez vite que là aussi, tout est une question de profil et qu'il est assez absurde de déterminer des « chefs de tout » qui deviennent rapidement « les hommes orchestres » dont parlait Dominique Venner. Surtout, il insiste sur l'importance de la METHODE et de la DISCIPLINE [NDR : les mots sont en lettres capitales dans l'ouvrage]. Les 12 autres sous-parties sont également très intéressantes : « La duperie . L'art et l'usage de la duperie stratégique », « L'art de se battre sans se battre » (dont une page est consacrée à « Combattre vos alliés »), ou encore « L'utilisation des agents de renseignements » (agents locaux, agents infiltrés, agents doubles ou convertis, agents pions et agents survivants). On y sent la forte influence de Sun Tzu. Bien sûr, P. Watson explique également l'importance de contrôler son image, de connaître le monde des medias, de travailler sa communication et recommande la lecture de MacLuhan.

    Au final, cet ouvrage me paraît incontournable sur le plan de la réflexion, mais surtout de la stratégie pour quiconque désire agir avec sérieux et crédibilité. C'est une synthèse intéressante de diverses influences sur le sujet. Les principes qui animent P. Watson ne sont pas tellement différents de ceux de la droite radicale des années 70 (selon la terminologie alors en vigueur) : joindre l'action à la pensée, importance de la discipline, de la stratégie, de la tactique, de bien définir ses objectifs et l'importance d'accepter l'idée de la mort. En conséquence, je ne me suis pas senti vraiment en terres inconnues à la lecture de cet ouvrage, qui pourrait aisément être enrichi par une pensée plus « européo-centré » : je pense en particulier à la ruse incarnée par Ulysse dans l'Iliade et l'Odyssée, qui ne diffère pas tellement de la duperie dans la stratégie chinoise, à la pensée de Machiavel ou encore l'importance accordée à la nature dans les mythologies européennes.

    Jean / C.N.C.

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  • Compte-rendu de la randonnée du groupe TRACE Nord sur les sentiers de la Lys romane

    Compte-rendu de la randonnée du groupe TRACE Nord sur les sentiers de la Lys romane

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    Des militants et sympathisants du Mouvement d'Action Sociale se sont retrouvés samedi 16 mai dans l'après-midi, à proximité de Bethune, pour une marche d'une quinzaine de kilomètre sur les sentiers de la Nave et de la Clarence.

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    La météo s'est révélée favorable et c'est dans une ambiance toujours bonne que nous avons pu resserrer les liens qui nous unissent et faire mieux connaissance avec de nouveaux venus. L'occasion aussi de se rendre compte qu'il existe bel et bien des lieux agréables dans notre région pourtant si malmenée sur le plan environnemental. Nous avons aussi procédé au ramassage de déchets abandonnés par des propriétaires négligents. Comme souvent les canettes sont bien placées parmi les déchets ramassés.... Et comme souvent nous avons pu noter le nombre beaucoup trop rare de poubelles dans les villages ou aux abords de certains chemins de randonnée.

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    La journée s'est poursuivit par une soirée agréable avec charcuterie, breuvages divers et chants !

    Le groupe TRACE Nord

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