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  • Suite à la manifestation du Renouveau Français devant le QG de BHL, hystérie sioniste !

    Il y a quelques jours de cela, des jeunes Français du RF Paris ont commis l’innommable… Ils ont osé protester contre l’influence catastrophique de l’icône médiatico-politique Bernard-Henri Lévy ! (Voir ici)

    Depuis, divers organes et officines extrémistes (UEJF, SOS Racisme…) s’excitent et se laissent aller à des propos délirants.

    Par réflexe, ils assimilent automatiquement toute critique de BHL à de l’antisémitisme, comme ce dernier ne s’en prive pas, pour couper court à toute remise en cause de sa politique aux résultats monstrueux (dernièrement en Syrie).

    Voici quelques échanges : ici =>http://www.contre-info.com/suite-a-la-manifestation-du-renouveau-francais-devant-le-qg-de-bhl-les-sionistes-senflamment

  • De retour de Syrie, une députée affirme que La France "soutient indirectement l'EI"

    "La France soutient des groupes modérés - soit-disant modérés - mais qui sont proches d'Al-Qaïda et donc proches de l'État islamique", a assuré à RMC, la députée Véronique Besse, à son retour de Syrie. 
    La France "soutient indirectement (le groupe) État islamique" en Syrie, a affirmé jeudi Véronique Besse, députée non-inscrite de Vendée et membre du Mouvement pour la France (MPF), qui vient de rencontrer Bachar al-Assad à Damas avec deux autres députés chrétiens de droite. 
    "Aujourd'hui on soutient indirectement l'État islamique. (...). C'est ce qu'on nous a dit en tout cas là-bas" 
    "La France soutient des groupes modérés - soit-disant modérés -, mais qui sont proches d'Al-Qaïda et donc proches de l'État islamique", a-t-elle assuré à RMC, à son retour de Syrie. "La France soutient notamment Al-Nosra", a-t-elle ajouté, pressée d'apporter des précisions à cette affirmation... "Aujourd'hui on soutient indirectement l'État islamique. (...). C'est ce qu'on nous a dit en tout cas là-bas". 
    Choisir entre Assad ou Daech 
    Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, a pour sa part déclaré sur RTL que Bachar al-Assad "considère en tout cas que la passivité de la France à se bagarrer effectivement et réellement contre Daech (...) lui donne l'impression que la France soutient d'une manière indirecte l'État islamique". "La situation en Syrie, c'est soit Daech soit Assad. La France n'a pas fait de choix clair dans cette alternative. Elle essaie d'inventer une tierce solution qui n'existe pas en disant 'il faut d'abord qu'Assad s'en aille pour qu'on fasse quelque chose'. Je pense qu'il ne partira pas. Bachar al-Assad est au pouvoir, il ne le quittera pas, il n'est pas aux abois, il faut discuter avec lui", a affirmé M. Poisson. 
    Des "allégations scandaleuse" selon Elisabeth Guigou 
    Ces propos ont fait bondir la présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, Elisabeth Guigou (PS), qui a "condamné avec force les allégations scandaleuses" des deux parlementaires. Leurs propos "indignes" sont "la preuve directe de leur instrumentalisation par le chef du régime syrien, co-responsable de la poursuite de la guerre et de son cortège d'atrocités", a-t-elle jugé dans un communiqué. 
    Invité de Radio Orient, le président de l'Assemblée Claude Bartolone a désapprouvé "à la fois les mots qui ont été prononcés" et "ce voyage". "Je pense qu'il crée beaucoup plus de difficultés qu'il n'apporte de solutions pour permettre à la fois aux pro-gouvernementaux et à ceux qui sont dans la rébellion et appartiennent à des milieux modérés de pouvoir se retrouver pour pouvoir se représenter pour trouver une solution pour la Syrie", a estimé M. Bartolone. 
    Mme Besse et M. Poisson ont également plaidé en faveur du rétablissement d'une représentation diplomatique française en Syrie. "En dépit de tout le mal que les Européens disent de lui, le président Assad est prêt à ce que, si jamais la France en faisait la demande, nous rétablissions une représentation diplomatique en Syrie", a déclaré M. Poisson. "Il faut discuter avec ceux qu'on considère comme ses adversaires. C'est ça la diplomatie, non ?" Outre M. Poisson, seul parlementaire du Parti chrétien-démocrate, un parti affilié aux Républicains, et Mme Besse, coprésidente du groupe d'études sur les Chrétiens d'Orient à l'Assemblée, faisait également partie du voyage en Syrie Xavier Breton, député LR de l'Ain, qui dirige le groupe d'études sur le Vatican à l'Assemblée.

  • Premier Forum de la dissidence – troisième partie

    Robert Ménard, maire de Béziers, dissident !

    ♦ En exclusivité pour Polémia Infos, Robert Ménard évoque la dissidence, cette attitude, cette liberté de ton qui fait sa marque de fabrique.


    Pourquoi participer au Premier Forum de la dissidence, organisé par Polémia  ?

    R.M. : C’est pour moi une évidence ! Le seul fait de penser en dehors des voies officielles vous vaut d’être cloué au pilori. Il faut rencontrer ceux qui sont dans le même cas et voir ensemble comment résister. Regardez ce qui est arrivé à Nadine Morano : il est devenu impossible de dire de simples évidences ! Et cette pensée molle est partagée aussi bien par la droite que par la gauche. J’ajouterai que Jean-Yves Le Gallou est un très bon ami et que je serai ravi de le revoir à cette occasion.

    Qu’est-ce qu’être dissident aujourd’hui et que risque-t-on ?

    R.M. : Un dissident, c’est quelqu’un qui dit ce qu’il n’est pas convenu de dire à un moment donné. Ce qu’il dit peut devenir acceptable un an, six mois, un jour après qu’il l’a dit, mais sur le moment, c’est interdit par la caste des censeurs.

    En même temps, le mot de « dissident », en renvoyant à la terrible réalité de l’Union soviétique, est bien sûr exagéré. On ne risque rien physiquement, si ce n’est, quand même, l’exclusion sociale ou la relégation professionnelle… Quant aux menaces de destitution dont je fais l’objet, elles me font hausser les épaules !

    Restent les tombereaux d’insultes du milieu politico-médiatique qui ne supporte pas d’être contesté. J’ai fait l’objet de campagnes de presse littéralement incroyables ! On s’en est pris à mon honnêteté, osons le mot, à mon honneur. Heureusement, je trouve du réconfort auprès des Biterrois ; vous savez, ils ne sont pas dupes, ils ne s’en laissent pas conter et ils me soutiennent.

    De plus en plus de voix appellent les représentants de la société civile à prendre la place de cette classe politique à bout de souffle. Vous-même qui en êtes issu, qu’en pensez-vous ?

    R.M. : Je n’ai absolument pas le culte de la société civile, c’est d’ailleurs une expression que je déteste. Dans la société civile, vous avez des responsables d’association qui sont de véritables garde-chiourmes du Système ; vous avez des chefs d’entreprise à qui vous ne confieriez surtout pas vos économies, des syndicalistes qui se moquent de la défense des travailleurs… Et naturellement une foule de gens bien ! Pour faire bouger les choses, il faut réunir, à mon humble avis, des personnes dotées de trois qualités indispensables : le réalisme, la probité et le courage.

    J’insiste sur ce dernier point. Vous savez, en France, on a le culte de l’intelligence ; il faudrait développer celui du courage. Comme le disait Soljenitsyne, « Vous, les Occidentaux, votre intelligence est libre, mais sans courage. Votre univers est spirituellement vide. »

    Des gens prêts à s’impliquer, prêts à prendre des risques, on en trouve dans tous les univers. Ce sont eux qu’il faut mobiliser pour engager une vraie révolution.

    Révolution ?

    R.M. : Entendons-nous : il ne s’agit pas de tout remettre en question, mais de bousculer les évidences telles qu’on nous les sert sur un plateau quotidiennement, de reconstruire les bases qui permettraient d’ancrer à nouveau notre pays dans sa mémoire, dans sa culture, dans son histoire. Elle mettrait en avant la défense des laissés-pour-compte.

    Car, si la droite a oublié la nation, la gauche, elle, a oublié le peuple ; et la classe politique dans son ensemble a oublié qu’elle est au service des autres et non là pour gagner sa croûte !

    Je souhaite aussi que la France reprenne sa place dans le monde, qu’elle redevienne un pays fort, qui ne soit pas le caniche des Américains et qui fasse entendre sa voix, sans souci du qu’en-dira-t-on.

    Au lieu de ça, nous avons un président qui est incapable d’assumer, des ministres qui combattent les évidences, comme pour la Syrie : Bachar el-Assad, qui n’est en rien recommandable, est tout de même bien moins dangereux que Daesh… et Poutine, qui n’est pas le modèle que certains prétendent, devrait tout de même être pour la France un allié important.

    A ma petite échelle, quand je pense que le pays ne peut pas accepter une nouvelle vague migratoire, une véritable immigration de peuplement, je le dis et j’assume cette position, malgré les attaques, les insultes… Car je le fais pour la France que j’aime. Je défends le « proche » face au « lointain » et pourtant j’ai passé ma vie à sillonner le monde, à être au service de gens qui défendaient des causes, à être au service des réfugiés… Des « vrais » réfugiés !

    Vous interviendrez dans une table ronde sur « l’art de la dissidence ». Est-ce un art ou une technique ?

    R.M. : C’est une attitude ! je vais être bien peu modeste en citant Rostand, qui fait dire à Cyrano :

    J’aime raréfier sur mes pas les saluts,
    Et m’écrie avec joie : un ennemi de plus
    !

    Polémia (3)
    27/10/2015

    • Samedi 21 novembre de 13h30 à 19h
    • Cap 15, 1-13 Quai de Grenelle, 75015 Paris
    • Entrée simple : 10 €, Tarif de soutien : 30 €, Tarif bienfaiteur : 100 €
    • Inscription à l’adresse suivante : http://www.polemia.com/dissidence/
  • Premier Forum de la dissidence, le samedi 21 novembre – deuxième partie.

    Répression sociale et judiciaire du politiquement incorrect, restriction des libertés individuelles par l’Etat et de l’indépendance de ceux-ci par l’Union européenne, les USA et la finance : nous vivons dans un totalitarisme feutré !

    Venez rencontrer les opposants à ce régime liberticide et évoquer avec eux les moyens de résister. Soyons tous dissidents !


    La fausse opposition gauche/droite s’épuise, la connivence entre libéraux

    économiques et libertaires sociaux, héritiers de Mai-68, étant trop évidente. La mondialisation « heureuse » sous le modèle unique du capitalisme à la sauce « droits de l’homme » promu par les Etats-Unis ne convainc plus personne. Le règne du politiquement correct imposé par des médias refusant de constater la réalité du monde autour d’eux est lui-même à bout de souffle.

    Et c’est dans ce moment de grand bouleversement que le Système devient le plus dangereux, par instinct de survie : espionnage généralisé, restriction des libertés, immigration de masse pour casser les résistances civilisationnelles au grand marché…

    Face à cette crispation totalitaire du Système, entrons en dissidence ! A l’instar du peuple qui voit le gouffre entre les discours et la réalité, à l’instar aussi de nombreux intellectuels honnêtes qui refusent le politiquement correct, apprenons à résister au Système !

    C’est ce que vous propose Polémia, avec son Premier Forum de la dissidence, placé sous le patronage d’Alexandre Soljenitsyne, double dissident antisoviétique et antioccidental, et d’Edward Snowden, dissident antioccidental. Vous rencontrerez autour de tables rondes animées par Philippe Christèle, de Polémia, et Gabrielle Cluzel, de Boulevard Voltaire, les dissidents d’ici et d’aujourd’hui. Béatrice Bourges, du Printemps français, Gabriel Robin et Charlotte d’Ornellas, de Boulevard Voltaire, et Thibaud Gibelin, de l’Institut Iliade, débattront de la dissidence sur les valeurs.

    Vous retrouverez Robert Ménard, maire de Béziers, autour de l’art et la pratique de la dissidence. L’écrivain Renaud Camus, Julien Rochedy, ancien patron du FNJ, et Damien Rieu, ancien responsable de Génération Identitaire, débattront de la dissidence autour de l’identié. Enfin, Michel Geoffroy, de Polémia, apportera une conclusion radicale à cette journée.

    • Samedi 21 novembre de 13h30 à 19h
    • Cap 15, 1-13 Quai de Grenelle, 75015 Paris
    • Entrée simple : 10 €, Tarif de soutien : 30 €, Tarif bienfaiteur : 100 €
    • Inscription à l’adresse suivante : http://www.polemia.com/dissidence/

    http://www.polemia.com/premier-forum-de-la-dissidence-le-samedi-21-novembre-deuxieme-partie/

  • Orban accuse Soros de déstabiliser l’Europe en aidant les réfugiés

    Source : Le Saker francophone
    Prise de bec entre deux éminences hongroises : le Premier ministre hongrois Viktor Orban accuse George Soros d’alimenter la crise des migrants en Europe.

    Viktor Orban, le premier ministre hongrois n’est pas vraiment un pro-migrant.
    Il a même fait tout son possible pour faire savoir à toute l’Europe que Budapest n’est absolument pas intéressée à accueillir les centaines de milliers de migrants fuyant un Moyen-Orient déchiré pas la guerre. Et voici ce qui arrive lorsque des réfugiés osent tester la résolution d’Orban à défendre la nouvelle barrière anti migrants :

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    Comme nous le savons déjà, la Hongrie a fermé ses frontières avec la Croatie et la Serbie, ce qui a entraîné une véritable bataille aux frontières dans laquelle personne ne sait plus trop comment diriger des centaines de milliers de réfugiés vers l’Allemagne sans transformer son propre pays en une autoroute de migrants.

    De son côté, le marionnettiste ukrainien, fraudeur fiscal, milliardaire philanthrope et hongrois de naissance Georges Soros a déclaré que la politique d’Orban empêchait l’Union européenne de répondre efficacement au défi.
    Voici un extrait d’une analyse de Project Syndicate [le groupe de réflexion financé par Soros, NDT] dont nous avions déjà parlé ce mois-ci :

    Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, vient de sortir un plan en six points pour résoudre la crise. Mais son plan, qui place les droits humains des demandeurs d’asile et des migrants sous la responsabilité des gardes-frontières, menace de diviser et de détruire l’Union européenne en la faisant renoncer aux valeurs sur lesquelles elle a été construite et viole les lois qui sont censées la gouverner.


    Pour rappel, voici les six points proposés par Soros qui devraient constituer une politique européenne envers les migrants :
    1 Accueillir au moins un million de demandeurs d’asile par an.
    2 Mener un effort global pour aider la Turquie, le Liban et la Jordanie à obtenir les fonds nécessaires pour les quatre millions de personnes réfugiées dans ces pays (Soros a estimé les coûts à 5 000 €/réfugié).
    3 Mettre en place une agence européenne de la migration et aboutir à la création d’un corps de gardes-frontières européen (pour remplacer les 28 systèmes actuels différents qui fonctionnent de manière non coordonnée).
    4 Établir des voies sûres pour que les demandeurs d’asile puissent rejoindre leur pays européen de destination à partir de la Grèce et de l’Italie.
    5 Utiliser ces arrangements nécessaires financiers et opérationnels européens comme base pour établir des standards internationaux de traitements des demandeurs d’asile et des migrants.
    6 Mobiliser le secteur privé, les ONG, les églises et les entreprises comme sponsors pour les réfugiés et les demandeurs d’asile.

    Mais Viktor Orban n’est pas vraiment du genre à tenir sa langue et il accuse maintenant Soros d’essayer d’usurper le style de vie européen. Tiré d’un article de presse de Bloomberg :
    Le premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé l’investisseur milliardaire George Soros d’être un membre influent d’un groupe d’activistes essayant de déstabiliser les nations européennes en aidant les réfugiés du Moyen-Orient et d’ailleurs à rejoindre l’Europe.

    Son nom est peut être le meilleur exemple de ceux qui soutiennent tout ce qui peut affaiblir les nations, ils soutiennent tout ce qui peut modifier le style de vie européen traditionnel

    a déclaré Orban au cours d’une interview sur la radio publique Kossuth.
    « Ces activistes qui soutiennent les immigrants deviennent involontairement partie prenante de ces réseaux de trafic d’humains. »
    Des organisations des droits de l’homme ont critiqué Orban pour sa barrière de barbelés aux frontières, pour avoir durci le droit d’asile et avoir tenté de rallier des électeurs avec sa rhétorique anti-immigration. Soros, qui est né en Hongrie et qui est un des plus grands philanthropes d’Europe de l’Est au travers de fondations et d’universités, subventionne les organisations qui fournissent une aide juridique aux demandeurs d’asile.

    Qui a raison ? Le milliardaire qui a souvent poussé Washington à fournir une aide létale à Kiev pour l’aider dans son combat contre les séparatistes soutenus par la Russie ? Ou le premier ministre qui fait son possible pour empêcher qu’une profonde différence religieuse entre l’Occident et le Moyen-Orient ne favorise une intense (et même dangereuse) poussée de nationalisme, voire une augmentation de la xénophobie en Europe de l’Est ?
    Nous laissons les lecteurs en décider tout en remarquant que :

    1) Plus l’Allemagne et les autres pays auront à s’endetter pour gérer les centaines de milliers de migrants inondant les Balkans, plus la BCE devra continuer à faire tourner la planche à billets.

    2) Le Premier ministre d’un pays européen a ouvertement accusé George Soros de soutenir involontairement le trafic d’êtres humains. C’est une grave accusation.

    – Source Zero Hedge. Traduit par Wayan, édité par jj, relu par xxx pour le Saker Francophone

    http://fr.novopress.info/194576/orban-accuse-soros-destabiliser-leurope-en-aidant-les-refugies/#more-194576

  • Un Système totalement fou

    Le PS au pouvoir par éclipse depuis 1981 n’a cessé de porter des coups très durs contre les catégories populaires, le monde ouvrier, parachevant avec la complicité d’une droite euromondialiste du même tonneau le démantèlement d’un secteur clé comme celui de l’industrie, ouvrant sans protection nos frontières et nos emplois à la concurrence libre et non faussée, à tous les mauvais vents de l’ultra libre échangisme. Peu importe. Toute honte bue, c’est pourtant sur l’exaltation de ce même monde ouvrier, du petit peuple nordiste, des corons, de la «fierté régionale» et de la «dignité», que Frédéric Cuvillier tête de liste PS dans le Pas-de-Calais, a commis une chanson. Un mauvais clip contre la candidature de Marine Le Pen en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, qui est même un appel à la haine assez retors. Cette vidéo associe en effet le FN aux heures les plus sombres en juxtaposant son nom au visuel des fortifications allemandes du Musée du Mur de l’Atlantique d’Audinghen. Clément Pouffary, conservateur de ce musée militaire, qui a découvert les images de son établissement « associées aux lettres FN», a décidé de porter plainte contre le M. Cuvillier pour «diffamation»…

    D’une diffamation l’autre, c’est sur la soi-disante débilité du programme économique du Front National que les partis du Système entendent mettre en avant pour freiner l’attractivité croissante de l’opposition nationale auprès des Français. Dans Les Echos, l’éditorialiste Cécile Cornudet relève que pour « attraper le Front National, qui menace de crever son plafond de verre aux élections régionales », « désorientées, gauche et droite tirent sur l’un des rares fils un peu solides, celui de l’économie.»

    Mme Cornudet croit savoir également que «l’économie est aussi un point de divergence au sein du FN, comme en témoignent les campagnes parallèles de Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais -Picardie et de Marion Maréchal-Le Pen en Paca. La première ne parle que marchés publics pour les entreprises et l’agriculture locales, la seconde fait de  la baisse des charges et du coût du travail  pour les PME une priorité.»

    L’éditorialiste des Echos feint (?) de ne pas comprendre qu’il n’y a aucune incohérence entre le souci de préserver nos marchés publics à nos entreprises nationales et la lutte contre le fiscalisme confiscatoire. Ce matraquage fiscal est un très sérieux frein à l’embauche, notamment pour nos entrepreneurs, commerçants, artisans, premiers créateurs d’emplois dans notre pays. Nous invitons donc les commentateurs du programme du FN, qu’ils n’ont en général pas lu, d’en prendre connaissance et notamment dernièrement des vidéos réalisées par Thibaut de La Tocnaye, délégué national à la formation, sur le site du Front et sur son blogue latocnaye.fr.

    «Incohérence de la politique, risques en termes d’image et d’attractivité, voilà les angles que ses adversaires (du FN, NDLR) tentent de creuser. Ils ont des arguments mais deux difficultés. L’économie est pour eux aussi un talon d’Achille (…) » poursuit la journaliste.   « Avec l’UMPS, c’est mort aux pauvres, vient de lancer Marine Le Pen, après les couacs fiscaux sur les retraités et les handicapés. En outre, qu’est l’économie dans le choix d’un bulletin FN, au regard du rejet de la classe politique et du refus de l’immigration ? Sans doute pas grand-chose.»

    Un jugement un brin lapidaire car chacun a bien compris que c’est en faisant mieux comprendre la justesse de notre programme économique, qui séduit pour l’instant un moins grand nombre de nos compatriotes que les autres grands axes de notre projet de redressement national , que le FN pourra accéder demain aux fonctions suprêmes.

    Il y a en tout cas urgence au vu de la tiers-mondisation grandissante de notre pays, pointée une nouvelle fois par le dernier rapport du secours catholique portant sur l’année 2014. Il est indiqué que 96% des 1,425 million de personnes accueillies l’année dernière par l’association caritative (dont 662 200 enfants) vivent en dessous de ce seuil de pauvreté (535 euros par mois). «Il s’agit en majorité de migrants» est-il indiqué…

    Dans le même temps, du sommet de l’Etat aux collectivités diverses et variées, c’est la gabegie, particulièrement indécente en cette période de crise, qui règne à tous les étages. Dernier scandale en date, révélé par une enquête de Challenges, le coût du nouveau siège du ministère de la Défense, le pentagone français, «l’Hexagone Balard», qui est inauguré aujourd’hui par François Hollande.

    La gestion du site en partenariat public privé (PPP) apparait proprement hallucinante …A titre d’exemple, il est cité le devis reçu par un général pour modifier le sens d’ouverture de la porte de son bureau : 2 000 euros ! L’installation d’une imprimante et d’un scanner ? 13 613, 21 euros !

    Au-delà même des coûts exorbitants de ces travaux, il est légitime de s’interroger sur l’opportunité de l’emplacement retenu, sachant que l’Etat français qui est propriétaire d’un grand nombre de biens immobiliers. Le loyer annuel versé par le ministère de la Défense pour l’Hexagone Balard devait s’élever en 2016 à 154 millions d’euros ( !), il sera finalement « supérieur » à cette somme allouée, précise le secrétaire général à l’administration Jean-Paul Bodin.

    Et pendant ce temps constate Bruno Gollnisch, la sécurité des Français, les intérêts de notre pays sont directement menacés par les coupes sombres réalisées dans le budget de la défense nationale. Nos militaires, notamment ceux engagés sur les théâtres d’opérations extérieurs dans la lutte armée contre les milices djihadistes, manquent de matériel, les primes ne sont pas versées, sans même parler des retards dans le versement des salaires. Il est vraiment urgent d’en finir avec ce Système totalement fou!

    http://gollnisch.com/2015/11/05/un-systeme-totalement-fou/

  • Cette fois, ils ont même tenté de racketter les handicapés

    Alors que le montant de l'aide médicale d'État - pour les clandestins - atteindra 1,1 milliard d'euros en 2016, ils n'ont rien de trouvé de mieux, ces socialistes, qu'à grappiller lamentablement sur le dos des personnes handicapées !
    Eh bien, c’est du propre ! Alors que le montant de l’aide médicale d’État – pour les clandestins – atteindra 1,1 milliard d’euros en 2016, à l’heure où la gauche aux manettes se montre moins désireuse que jamais d’endiguer – ne parlons même pas de stopper – le tsunami migratoire, ils n’ont rien de trouvé de mieux, ces socialistes, qu’à grappiller lamentablement sur le dos des personnes handicapées !

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  • Les Russes en Syrie : Moscou cherche une issue politique et militaire

    Grâce aux bombardements russes, les discussions internationales reprennent sur la Syrie. En un mois, cette intervention militaire a changé la donne politique, débloquant une situation que personne ne semblait plus maîtriser. Certes, rien n’est réglé, mais ce qui était jugé hier impossible, comme de mettre les Saoudiens et les Iraniens autour d’une même table, ne l’est plus.

    Totalement inattendue avant début septembre, l’opération russe en Syrie a surpris le monde entier. Alors que ce samedi marquera le premier mois des frappes aériennes qui ont débutées le 30 septembre, un premier constat s’impose  : les Russes frappent fort. Bien plus, en tout cas, que la « coalition internationale » essentiellement américaine. Selon les statistiques du Pentagone, depuis le début de l’opération Inherent Resolve, il y a 13 mois, les alliés ont procédé à 2680 frappes en Syrie, soit environ 7 par jour, le rythme s’étant considérablement ralenti (2 par jour) durant le mois d’octobre. De son côté, l’aviation russe indique procéder à plusieurs dizaines de frappes chaque jour, assurant même avoir atteint un chiffre record, le 27 octobre, avec 71 sorties aériennes et 118 cibles touchées. Ces chiffres, alliés ou russes, sont toujours à prendre avec prudence. Que mesure-t-on en effet  : le nombre de missions aériennes, de munitions délivrées, de cibles visées, d’objectifs effectivement détruits  ?

    (Actualisé : le 3 novembre, le ministère russe de la Défense annoncaient que les avions russes avaient effectué 1.631 sorties et atteint 2.084 objectifs depuis le 30 septembre).

    La Russie a engagé des moyens militaires conséquents. Elle a d’abord « sanctuarisé » la région côtière, avec d’importants moyens de défense aérienne – dont un croiseur et des intercepteurs Su-30 – et une brigade d’infanterie navale, l’équivalent des Marines américains. A partir de là, une grosse quarantaine d’avions d’attaque au sol (Su-24, Su-25 et Su-34) frappent des cibles souvent très peu éloignées de la base principale de Hmeimim, proche de Lattaquié. Le 7 octobre, la marine a aussi tiré une salve de 26 missiles de croisière Kalibr depuis la Caspienne, mais il s’agissait plus d’une démonstration de puissance vis-à-vis de l’Otan que de la recherche d’un effet sur le terrain. L’essentiel des bombardements russes est concentré dans le nord-ouest de la Syrie et vise les forces qui menaçaient réellement le régime d’Assad. Daech n’est pas, pour l’heure, l’ennemi principal. Les troupes ciblées sont en majorité celles de Jaish al-Fatah (l’Armée de la conquête), qui regroupent plusieurs organisations et milices, dont le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, et les salafistes d’Ahrar as-Sham. Ils sont soutenus par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. Leurs combattants, ainsi que ceux de l’Armée syrienne libre (modérés), ont reçu des missiles antichars TOW de fabrication américaine, qui localement donnent du fil à retordre aux blindés syriens. En revanche, ils sont dépourvus de missiles sol-air – le seul véritable Game Changer – les Américains refusant toute livraison. [....]

    La suite sur secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Russes-en-Syrie-Moscou-cherche

  • Mircea Eliade et René Guénon

    Dans les années 40 de ce siècle, eut lieu en Roumanie un extraordinaire changement de tendance culturelle, dû à l’influence exercée d’un côté par un courant traditionnel très fort qui se manifesta après la Première Guerre mondiale (Vasile Pârvan, Nae Ionescu), et de l’autre par un courant européen de renouveau de l’étude comparée des religions (G. Dumézil, R. Pettazzoni), ainsi que par une reprise de cette Philosophia perennis dont le représentant le plus influent fut René Guénon. De la pléiade d’écrivains et de penseurs roumains qui participèrent à ce changement de tendance, nous nous limiterons ici à en analyser deux : Mircea Eliade et Vasile Lovinescu, influencés tous deux initialement par la pensée de René Guénon, mais qui, ensuite, empruntèrent des voies différentes.

    Pendant sa jeunesse, Mircea Eliade fut un admirateur du fameux historien traditionnel roumain du XIXe siècle Bogdan P. Hasdeu (dont il édita aussi les œuvres), mais aussi de l’historien des religions Georges Dumézil ; en outre il subit l’influence d’un courant oriental hindou. C’est ainsi qu’en 1929 il partit avec une bourse d’études en Inde, d’où il rentra non pas initié — comme on aurait pu s’y attendre — mais enrichi d’un matériel documentaire qui donna lieu à la première version de son étude sur le Yoga (1). L’écrivain Ieronim Serbu (2) atteste avoir eu dans sa bibliothèque un exemplaire du livre de Guénon L’Homme et son devenir selon le Vedanta, signé par Eliade et daté « 19 juin 1929, Calcutta ». Il est évident que le jeune Eliade connaissait certaines œuvres de Guénon ; cependant il ne le cite même pas dans les notes de son volume sur le Yoga. Néanmoins, dans la Roumanie des années trente, Eliade connaissait bien Vasile Lovinescu et Marcel Avramescu, qui étaient en relation avec René Guénon depuis 1934. Eliade collabora également, sous un pseudonyme (3), à Memra, la revue publiée par Marcel Avramescu sous l’influence de René Guénon. Son intérêt pour le courant traditionnel se manifesta à l’occasion de la visite en Roumanie de Julius Evola, que Eliade rencontra et avec lequel il eut une brève discussion (4). Cette visite est aussi évoquée brièvement dans les lettres de Guénon à Lovinescu (5). D’autre part, dans un article publié dans la Revista Fundatiilor Regale et publié à nouveau dans le volume Insula lui Euthanasius, Eliade dit : « Grâce aux œuvres de R. Guénon, de A. K. Coomaraswamy, d’Evola et de certains autres auteurs, s’est affirmée l’idée que l’Orient, loin de se solidariser avec le pathétisme et l’anti-traditionalisme modernes, trouve son pendant en Europe seulement chez Aristote, chez Saint Thomas, chez Meister Eckhart ou chez Dante » (6). Malgré cela, Eliade ne cite pas René Guénon dans ses études sur le symbolisme, bien qu’il s’agisse de thèmes analogues et qu’il en donne des interprétations similaires. L’attitude d’Eliade envers Guénon reste donc, dans sa période roumaine, ambiguë et contradictoire. Après son arrivée en Occident, Eliade ignorera presque complètement Guénon.

    Alors qu’il semble qu’Eliade n’ait rien écrit à propos des livres de René Guénon, ce dernier, sensibilisé par ce que lui en disaient Vasile Lovinescu et surtout Michel Vâlsan, qui se trouvait à Paris, publia une recension du livre d’EliadeTechniques du Yoga (Gallimard), reprise ensuite dans le volume et où, tout en reconnaissant les mérites de fauteur, il se demandait : « Quelle nécessité y avait-il de s’arrêter ainsi à mi-chemin, à cause d’une sorte de peur de trop s’éloigner de la terminologie généralement admise ?… Malgré tout, il y a des points qui demanderaient certaines réserves, comme par ex. une conception, manifestement insuffisante du point de vue traditionnel, de l’orthodoxie hindoue et de la manière selon laquelle elle a pu incorporer des doctrines et des pratiques qui au départ lui seraient restées étrangères ; tout cela reste trop extérieur et donnerait davantage l’idée d’un syncrétisme plutôt que d’une synthèse, ce qui est certainement assez éloigné de la vérité ; et il en sera toujours ainsi, inévitablement, tant qu’on n’osera pas affirmer, de manière claire et inéquivoque, tout ce que la Tradition comporte d’essentiellement `non humain’ » (7). Le diagnostic de Guénon nous semble correct, particulièrement en ce qui concerne le refus de la part d’Eliade à reconnaître l’origine non humaine de toute Tradition authentique.

    En Occident, donc, Eliade ne fait aucune mention de Guénon, jusqu’à la sortie du premier volume des Fragments d’un journal, où l’on trouve un bref jugement négatif, que nous citons en partie : « Ce que disent Guénon et les autres ’hermétistes’ de la `tradition’ ne doit pas être compris sur le plan de la réalité historique (comme ils le prétendent). Ces spéculations constituent un univers de significations articulées entre elles ; elles doivent être comparées à un long poème ou à un roman. Il en va de même pour les `explications’ marxistes ou freudiennes : celles-ci sont vraies si on les considère comme des univers imaginaires. Les `preuves’ sont peu nombreuses et incertaines et correspondent aux `réalités’ historiques, sociales, psychologiques d’un roman ou d’un poème. Toutes ces interprétations globales ci systématiques constituent, en réalité, des créations mythologiques assez utiles pour la compréhension du monde ; mais ce ne sont pas, comme pensent d’autres auteurs. des `explications scientifiques’ » (8). Dans ces quelques lignes, Eliade refuse donc toute réalité objective aux données traditionnelles, en les considérant comme des créations fictives au même titre que n’importe quelle œuvre littéraire et en les invitant sur le même plan que les explications marxistes et freudiennes, ce qui nous semble tout à fait aberrant et malveillant.

    Eliade exprime une idée analogue également à propos de certains écrits de Vasile Lovinescu, dans une lettre qu’il lui adresse : « J’avais entendu parler de l’œuvre sur Creanga (manuscrite à cette époque-là, n.d.a.) et ce que vous me dites est passionnant. J’ai lu l’article paru dans România Literara. J’ai du mal à accepter l’interprétation symbolique de Craii de Curtea Veche que vous proposez, mais la lecture de votre texte est fascinante » (9). L’appréciation des interprétations symboliques traditionnelles est toujours la même : « fascinantes » comme des textes littéraires, mais sans « valeur scientifique ».

    Un autre jugement d’Eliade sur Guénon paraît dans le second volume des Fragments d’un journal, où, en parlant d’une lettre d’Evola, il écrit : « Un jour, je reçus de lui une lettre quelque peu amère, dans laquelle il me reprochait de ne jamais citer ni lui ni Guénon. Je lui répondis du mieux que je pus, mais un jour je devrai tout de même donner les motifs et les explications que cette question exige. Mon argumentation est des plus simples : les livres que j’écris sont destinés au public d’aujourd’hui et pas aux initiés. Contrairement à Guénon et à ses émules, je pense que je n’ai rien à écrire qui leur soit destiné personnellement » (10). Il est évident qu’Eliade n’a pas écrit pour des initiés qui n’avaient pas (n’ont pas) besoin de ses textes ; mais les initiés ont écrit assez de choses qui ont été traitées également dans les œuvres de l’historien des religions, sans que ceux-ci l’aient mentionné — et ceci est une chose complètement différente.

    En ce qui concerne les raisons qui ont conduit Eliade à éviter de citer les penseurs traditionnels, exception faite pour Coomaraswamy, on trouve des appréciations très édifiantes dans une lettre de Michel Vâlsan à Vasile Lovinescu, dont nous reportons ce passage :

    « Il (M. Eliade, N.d.a.) se sert pas mal de Guénon, sans jamais le citer. En 1948, je l’ai rencontré et nous avons bavardé chez moi de ses convictions et de ses recherches. Il m’a affirmé qu’il était d’accord avec Guénon en tout point, mais que sa position et ses projets universitaires l’empêchaient de le reconnaître ouvertement. J’ai communiqué cela à Guénon qui, dans les comptes-rendus sur ses premiers livres, tint compte de ce que je lui avais dit. Eliade me disait qu’il pensait se servir de la politique du `cheval de Troie’ : une fois bien installé dans le monde scientifique et après avoir recueilli les preuves `scientifiques’ des doctrines traditionnelles, il aurait finalement exposé à la lumière du jour la vérité traditionnelle. Je crois qu’il se vantait : il est ou craintif ou trop prudent. Il a malheureusement rencontré des catholiques hostiles à Guénon et depuis lors il est beaucoup moins enthousiaste, à supposer qu’il le fût jamais. Il y a deux ans, je l’ai rencontré dans la rue et lui ai dit que ses projets allaient plus lentement, alors il m’annonça qu’il allait publier quelque chose ; en tout cas, il n’a jamais cité le nom de Guénon, ni en bien ni en mal, mais certaines de ces accusations envers les traditionalistes m’ont fait une pénible impression » (11).

    Il semble qu’Eliade fasse de plus amples concessions envers Guénon dans son volume de conversations avec Claude Henri Rocquet, L’Épreuve du Labyrinthe, où il dit ceci :

    « J’ai lu René Guénon assez tard et certains de ses livres m’ont beaucoup intéressé, particulièrementL’Homme et son Devenir selon le Vedanta, que j’ai trouvé très beau, intelligent et profond. Mais il y avait tout un aspect de Guénon qui m’irritait : ce côté polémique à outrance ; et son refus brutal de toute la culture occidentale moderne : comme s’il suffisait d’enseigner à la Sorbonne pour perdre toute possibilité de comprendre quelque chose. Je n’aimais pas non plus ce sombre mépris pour certaines œuvres d’art et de littérature modernes. Tout comme ce complexe de supériorité qui le poussait à croire, par ex., que l’on peut comprendre Dante seulement dans la perspective de la “Tradition”, plus exactement dans celle de René Guénon. (…) En d’autres mots, de nos jours, le terme `Tradition’ désigne assez souvent l’ésotérisme, l’enseignement secret. Par conséquent, qui se déclare adepte de la “Tradition” laisse supposer qu’il est “initié”, qu’il est détenteur d’un `enseignement secret’. Ce qui, dans le meilleur des cas, est une illusion » (12).

    Comment un non initié peut-il savoir que l’initiation réelle de Guénon est une illusion ?

    Finalement, revenant à de meilleurs sentiments dans le volume Occultisme, sorcellerie et modes culturelles, Eliade reconnaît en partie l’importance de l’œuvre de Guénon, mais en particulier à cause de la critique qu’il formule à l’égard du néo-spiritualisme moderne :

    « Le représentant le plus important et significatif cependant de l’ésotérisme contemporain — René Guénon — s’oppose énergiquement aux pratiques ainsi dites occultes… La critique la plus savante et la plus acerbe dont tous ces groupes ainsi dits occultistes ont été l’objet, ne provenait pas d’un observateur rationaliste, “en dehors” d’eux, mais d’un auteur qui appartenait à leur propre cercle, initié comme il se doit à un ordre secret et bien informé de leurs doctrines ; une critique donc qui n’était pas seulement d’orientation sceptique ou positiviste, mais qui rappelait même ce qui pour son auteur était l’ésotérisme traditionnel… De son vivant René Guénon fut un auteur plutôt impopulaire. Il avait des admirateurs fanatiques, mais leur nombre était plutôt restreint. C’est seulement après sa mort, et spécialement ces dix ou douze dernières années, que ses livres ont été réimprimés et traduits et que ses idées ont eu une plus ample diffusion. Le phénomène est plutôt curieux, du fait que, comme je l’ai déjà dit, Guénon a une vision du monde pessimiste : il en annonce en effet la fin imminente et catastrophique » (13).

    Dans ses jugements qui ont probablement été les derniers à être publiés, Eliade reconnaît les grandes qualités et l’importance de Guénon, même s’il ne revient pas sur les réserves qu’il a exprimées précédemment.

    D’après ce que nous savons, ce devraient être les idées les plus importantes exprimées par Eliade, par écrit ou dans des conversations rendues publiques, sur son rapport avec Guénon. En résumé, on peut dire que cette relation est passée par trois phases : une première phase coïncide avec ses années de jeunesse passées en Roumanie, quand, après avoir lu quelques livres de Guénon, Eliade s’y intéressa et manifesta par écrit ou verbalement sa propre admiration, limitée toutefois, envers Guénon et sa pensée. Une seconde phase commence après l’émigration de l’écrivain des religions en Occident, quand il s’impose un silence quasi total, qui durera plus de vingt ans, sur Guénon et sur ses textes. Finalement, nous avons une troisième phase, celle de la reconnaissance de l’importance du métaphysicien français, avec toutefois certaines réserves sur sa doctrine.

    Sans vouloir insister davantage, puisque chaque lecteur peut tirer les conclusions des textes ci-inclus, nous pensons que le rapport inégal et souvent contradictoire entre Eliade et Guénon est dû en premier lieu à l’évolution de la pensée de l’écrivain roumain, qui passe de l’homme de foi et à la recherche d’une réalisation initiatique à l’historien des religions agnostique préoccupé par des recherches scientifiques et de reconnaissance internationale.

    Alors qu’il était au départ proche des idées de Guénon, Eliade s’en est éloigné tout comme il s’est éloigné du métaphysicien traditionnel, jusqu’à s’y opposer sous bien des angles. Ensuite, l’arrivée d’Eliade en Occident dans des milieux universitaires et scientistes qui ne comprenaient pas Guénon et ne l’appréciaient pas, au point de lui être hostiles, fa amené à s’intégrer dans ces milieux et à s’adapter à leur position pleine de réserves. Plus âgé, après avoir reçu la reconnaissance des milieux scientifiques du monde entier, Eliade a en partie modifié ses propres jugements sur Guénon en appréciant sa valeur même si toujours partiellement, et sur un autre plan que scientifique. Une adhésion complète à l’œuvre de Guénon et aux doctrines traditionnelles se manifeste par contre chez deux autres Roumains, Vasile Lovinescu et Mihai Vâlsan, qui, tout en restant éloignés de la pensée positiviste occidentale, se sont intégrés dans une mentalité et dans une pratique de vie spirituelle au caractère ésotérique et initiatique, très éloignées des possibilités de compréhension de l’histoire des religions.

    Même si à des niveaux différents, Guénon et Eliade restent deux figures importantes de la pensée contemporaine en lutte contre l’indifférence de notre époque envers l’esprit. En ce sens, leur œuvre est un témoignage de la crise d’identité de l’époque moderne : celle de Guénon parce qu’elle ouvre un voie de réalisation intérieure, et celle d’Eliade parce qu’elle indique des voies de recherche.

    ► Florin Mihaescu, Antaios n°16, 2001.

    (Texte publié dans Origini XIII, Milan 1997 et traduit de l’italien par Blanche Bauchau)

    Notes :

    • (1) M. Eliade, Yoga : Essai sur les origines de la mystique indienne, Paris 1936.
    • (2) I. Serbu, Vitrina cu amintri, Bucuresti 1973.
    • (3) C. Ungureanu, JX Uranus, Revista de Istorie si Teorie literara, 1-2, Bucuresti 1989.
    • (4) C. Mutti, Mircea Eliade e la Guardia di Ferro, Parma, 1989, pp. 42-43.
    • (5) R. Guénon, Lettera a V. Lovinescu, Le Caire 30 mars 1938 (manuscrite et inédite).
    • (6) M. Eliade, Ananda Coomaraswamy, dans lnsula lui Euthanasius, Bucuresti, 1943.
    • (7) R. Guénon, Études sur l’Hindouisme, 2e éd., Paris, 1976, pp. 210-211.
    • (8) M. Eliade, Fragments d’un journal, Paris, 1973, éd. it., Milan 1976, p. 402.
    • (9) M. Eliade, Lettera a V. Lovinescu, Chicago 9 nov. 1970 (manuscrite).
    • (10) M. Eliade, Fragments d’un journal IL 1970-1978, Paris, 1981, p. 194.
    • (11) M. Vâlsan, Lettera a V. Lovinescu, Paris, 12 mai 1957 (manuscrite et inédite).
    • (12) M. Eliade, L’épreuve du Labyrinthe, Paris, 1970, p. 170.
    • (13) M. Eliade, Occultisme, sorcellerie et modes culturelles, Paris, 1978, éd. it. Florence, 1982, p. 53, 56, 74.

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