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  • Le site d'Islam et Vérité hébergé en ... Corée du Nord

    6a00d83451619c69e201b7c81a8c96970b-120wi.jpgSuite à la confiscation des serveurs par la police du régime de Manuel Valls, l'équipe du site de l'abbé Pagès Islam et Vérité nous informe :

    "Nous avons la joie de vous annoncer la remise en ligne de islam-et-verite.com, après les péripéties relatées ici , ici et ailleurs encore.

    Désormais le site est hébergé en Corée du Nord ! C'est tout de même un comble de devoir chercher dans un tel pays les moyens d'assurer notre liberté d'expression... pour nous qui vivions encore en France il n'y a pas si longtemps !

    Ce qui implique des coûts supplémentaires, aussi, ceux d'entre vous qui souhaitent nous aider financièrement peuvent utiliser la fonction paypal présente sur la page d'accueil, ou les identifiants suivants : 

    Association Salut et Miséricorde IBAN : FR76 2004 1000 0157 7862 0P02 072 BIC :PSSTFRPPPAR

    Permettez-nous de vous signaler la troisième édition de "Interroger l'islam, 1501 questions à poser aux musulmans". Sa traduction en italien est achevée, celle en espagnol se poursuit,  celle en portugais cherche un éditeur au Brésil, tandis qu'une maison d'édition allemande s'est déclarée et cherche un(e) traducteur(trice) en allemand... Nous voudrions beaucoup qu'il soit traduit aussi en anglais et en arabe... Merci de le faire connaître."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/le-site-dislam-et-v%C3%A9rit%C3%A9-h%C3%A9berg%C3%A9-en-cor%C3%A9e-du-nord.html

  • Réforme du code du travail et aveuglement idéologique


    Les personnes qui veulent conserver une législation du travail relativement favorable aux employés tout en considérant qu'il faut abattre les frontières et éviter tout protectionnisme ne comprennent rien à un monde moderne qui a pourtant été mis en place avec leur complicité.
    Dans un système globalisé où tous les pays sont en concurrence entre eux, à défaut de disposer de moyens de pression sur le marché (le fameux protectionnisme), il est impensable d'imaginer conserver notre législation en l'état.
    Les socialistes outrés et les politologues du dimanche qui vitupèrent contre ce projet de loi sans soulever cette contradiction fondamentale sont bien naïfs, au mieux.
    On ajoutera que les annonces chocs sur cette réforme ne sont destinées qu'à faire accepter plus facilement une version du projet de loi expurgée des articles les plus clivants. Manœuvre politique classique qui permet de simuler des concessions de taille afin de donner bonne conscience aux députés qui voteront alors ce projet de réforme allégé avec la sensation d'avoir obtenu une victoire.
    Le seul moyen de conserver un semblant d'acquis sociaux est le suivant : instaurer un protectionnisme intelligent permettant à la communauté française d'opposer une résistance à la voracité du marché.
    De manière complémentaire, il conviendrait d'en finir avec l'accueil irraisonné sur notre sol de 300 000 immigrés par an alors que la France compte plus de 6 millions de chômeurs ! (Catégories A, B, C, D et E réunies)
    Notons tout de même, par souci d'équité, que les Républicains (ex-UMP) proposent exactement le même programme que les Socialistes (refus du protectionnisme, ouverture totale des frontières, etc.) mais ont au moins l'honnêteté d'assumer que cette politique a des conséquences énormes sur l'emploi des Français.
    Ils sont ainsi favorables à l'abaissement des acquis sociaux.
    Point commun avec l'aveuglement socialiste : l'incapacité à comprendre que mettre le travailleur français en concurrence avec le travailleur d'un pays du tiers monde nécessitera bientôt bien plus qu'un simple toilettage du Code du travail.
    L'ouverture des frontières, l'immigration massive et le refus de tout protectionnisme entrainera l'appauvrissement de la France et la misère sociale.
    Pour aller plus loin : L'immigration détruit l'emploi

    http://www.ventscontraires.fr/

  • Cuvée Pierre Petrus, le retour

    En vrac, voici les dernières vidéos qui incitent à l’amour et au rapprochement entre les peuples, triées de la plus récente à la plus ancienne. Comme d’habitude, le but étant de partager AU MAXIMUM ces vidéos, partout où vous le pouvez. Ca serait très gentil :)

    Au passage, j’en profite aussi pour dire qu’une deuxième chaîne YouTube vient d’ouvrir ici. C’est plus trollesque, mais les vidéos sont beaucoup moins travaillées. Donc, c’est une question de goût.

    Dernier point. Merci à tous ceux qui m’aident concernant la diffusion, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous me rendez service. La diffusion de masse c’est vraiment LE truc que je ne peux pas faire sans vous. Donc, du fond du cœur, merci sincèrement pour votre implication et surtout je compte sur vous pour poursuivre ce travail de titan !

    A bientôt !

    Pierre Petrus

    https://pierrepetrus.wordpress.com/

  • Programme économique du FN : la mauvaise foi de la droite des valeurs

    Si, sur un plan stratégique, c’est bien à droite que Marine Le Pen a sa plus grande réserve de voix dans la perspective d’une présidentielle, et qu’il est souhaitable que le « ni droite ni gauche » ne devienne pas un « ni droite ni droite », les griefs formulés par les ténors de la prétendue droite des valeurs, qui n’est que trop souvent le cache-sexe de la droite affairiste, sont d’une infinie mauvaise foi et reposent sur ce postulat : le programme économique du Front national serait mélenchoniste. Ne pouvant dépasser le Front national sur sa droite en termes d’identité, de souveraineté ou de sécurité, on l’attaque donc sur l’aspect économique en le rendant anxiogène chez les retraités et petits patrons.

    Or, le Front national n’a jamais remis en cause l’économie de marché mais en critique légitimement ses dérives. Le terme de libéralisme étant fourre-tout et recouvrant des philosophies aussi différentes que celle d’un Tocqueville, Bastiat, Hayek, Adam Smith ou Milton Friedman, il peut dire tout et son contraire. C’est donc bien à dessein que Marine Le Pen ne critique pas le libéralisme mais bien l’ultralibéralisme, à l’instar de Chantal Delsol.
    Or, c’est une lapalissade de rappeler que les grandes entreprises multinationales ne sont mues par aucun sentiment philanthropique de recherche du bien commun mais par la volonté de réaliser un maximum de profit au bénéfice de ses actionnaires, quitte à délocaliser, licencier à tour de bras en mettant sur le carreau des dizaines de milliers de familles. Cela n’est pas très moral, convenons-en honnêtement, ni très catholique, Monsieur de Kerdrel.
    Elles sont la forme moderne des antiques féodalités du Moyen Âge que la royauté a dû combattre pour préserver l’unité du royaume ainsi que les plus petits. Sauf que dans un contexte de mondialisation, ces multinationales ont des capacités largement supérieures aux anciennes baronnies féodales.
    Promouvoir l’État stratège dans un tel contexte, c’est ni plus ni moins rappeler le principe de primat du politique sur l’économique cher à Carl Schmitt et à toute une pensée de droite.
    C’est rappeler, à l’instar de Lacordaire à l’époque du développement du capitalisme sans foi ni loi du 19e siècle, « qu’entre les riches et les pauvres, c’est la loi qui protège et la liberté qui opprime », comme aussi toute la pensée sociale catholique, à des années-lumière de la droite affairiste et louis-philipparde, qui faisait sienne la formule de Guizot : « Enrichissez-vous, enrichissez-vous ». Faut-il rappeler que toute la tradition de la vraie droite, qu’elle soit contre-révolutionnaire ou bonapartiste, a été de combattre le capitalisme financier, autrement dit le primat de la finance sur le travail ?
    Aujourd’hui, ce sont ces mêmes multinationales qui font la promotion de l’immigration de masse pour réduire les coûts salariaux, à l’image du patronat allemand qui y voit une main-d’œuvre fraîche et bon marché, et ce, alors que le taux de pauvreté a augmenté de 48 % depuis 2006.
    Ce sont également elles qui soutiennent massivement les lobbys LGBT afin de promouvoir toutes les prétendues réformes sociétales à l’instar de Microsoft, Apple, Amazon, Starbucks ou encore Nike.
    En réalité, ce capitalisme libéral, mondialisé, fait au moins autant pour la destruction des peuples, des familles et des esprits que madame Najat Vallaud-Belkacem et, avant elle, Vincent Peillon, dans leurs programmes scolaires. Ce sont les frères jumeaux, les deux faces d’une même médaille libérale-libertaire, l’union des soixante-huitards et des traders, le « cœur » à gauche et le « portefeuille » à droite.
    Droite des valeurs, vous avez dit ? Non, droite des voleurs !

    Me Frédéric Pichon

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVyVpVVlZDLzukgVu.shtml

  • Retour à Maurras : « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague ... »

    L’hospitalité 

    Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…) Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain. 

    Charles Maurras  

    L’Action française, 6 juillet 1912

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/02/25/retour-a-maurras-ce-pays-ci-n-est-pas-un-terrain-vague-5765301.html

  • LES 7 MARTYRS DE LA RÉSISTANCE CALAISIENNE (par « Calais Idéoscope »)

    Ci-dessous : compte-rendu de l’arrestation à Loon-Plage (Nord) ce lundi 15 février à 00:30 des membres du groupe de Résistants CALAIS IDÉOSCOPE. L’interpellation s’est déroulée de façon très violente par la police locale aux ordres discrétionnaires du pouvoir central.
    Les 7 inculpés ont été condamnés à leur maintien en détention après avoir été entendus par le Juge d’Instruction, le Juge des Libertés et de la Détention entendu (correction par rapport au texte initial), condamnation qui ne peut excéder 4 mois d’emprisonnement, aucune ITT (Incapacité de Travail Temporaire) n’ayant été relevée sur les prétendues victimes ou présentées comme telles.
    Sur cette simple déclaration d’un migrant devant un groupe de Calaisiens : « J’ai eu peur ! » (tout simplement) nos 7 Patriotes ont été violemment frappés et embastillés.
    Pour la plupart, leurs avocats ont fait appel de cette décision inique qui sera réexaminée par la Cour de Douai le mercredi 24 février. Public non admis.(correction par rapport au texte initial)
    Nous vous tiendrons informés.


    Exemple (parmi tant d’autres) de l’ambiance qui règne aujourd’hui dans la région de Calais :

    Il y a une quinzaine de jours, 4 jeunes femmes se rendaient au cinéma « Le Varlin » avenue du Général de Gaulle à Grande Synthe (Nord). Trouvant leur sortie incongrue, une patrouille de police les a… “interpellées” également. Non, elles n’ont été ni frappées ni placées en GAV (Garde À Vue) quand même ! Mais les policiers ont estimé qu’elles n’avaient pas à sortir, tout simplement… Ça n’est pas tout ! Sommées de vider leurs sacs, les petites bombes lacrymogènes qu’elles avaient emportées eu égard au climat d’insécurité hallucinant qui règne dans la région, leur ont été confisquées !
    Il faut savoir que Grande Synthe était déjà surnommée « Alger » par les habitants du cru, bien avant qu’un nouveau camp de migrants n’y ait été installé… Je ne vous dirai pas pourquoi ! (Je voulais poser un smiley, mais je n’en n’ai pas le cœur.)

    LS
    luc.sommeyre@minurne.org

    http://www.minurne.org/?p=6578

  • Immigration : les dangers d'une loi irresponsable votée en catimini

    Jeudi 18 février, subrepticement, en catimini, dans l'indifférence générale, la cachoterie, le désintérêt absolu des médias, l'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur l'immigration de M. Valls et M. Cazeneuve. Cette réforme transforme profondément le système français de l'immigration. Pourquoi ne pas le dire, pourquoi le dissimuler? Il va de toute évidence dans le sens de l'ouverture, de l'accueil, du renforcement des droits des étrangers et de l'affaiblissement des outils de l'Etat dans la lutte contre l'immigration illégale.
    Ainsi, cette loi crée une «carte pluriannuelle de quatre ans» (article 313-17 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ou CESEDA). Elle met fin au système classique en France de la carte de séjour temporaire d'un an renouvelable pendant cinq ans, avant de passer au titre de résident de dix ans. Ce système imposait une période probatoire à un ressortissant étranger qui devait faire la preuve de sa volonté d'intégration avant d'obtenir un titre de séjour durable. Désormais, il obtient, dès la fin d'une première année en France, une carte de séjour «solide»de quatre années, ne nécessitant pas de renouveler sa démarche en préfecture.
    La nouvelle loi adoptée hier prévoit un dispositif particulier en faveur des étrangers en situation irrégulière, malades en France, après trois mois de résidence. Ces derniers, atteints d'une maladie d'une exceptionnelle gravité - terme qui recouvre quasiment toutes les maladies graves, y compris psychiatriques - , s'ils n'ont pas les moyens personnels d'être soignés dans leur pays (revenu suffisant, couverture sociale, proximité d'un hôpital de son domicile), obtiennent le droit d'être régularisés en France et de bénéficier du système de soin français (article L313-11-11 du CESEDA). Il incombe à l'administration, si elle envisage de refuser de le régulariser, d'apporter la preuve qu'il dispose personnellement des moyens d'être soigné dans son pays. Ce dispositif ouvre un engrenage, un risque d'un appel d'air, dont on ne voit pas où il peut s'arrêter.
    Enfin, la loi Valls-Cazeneuve rend infiniment plus compliquée la lutte contre l'immigration illégale. Elle supprime la rétention administrative de cinq jourspendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d'organiser son départ. Celle-ci passe à 48 heures. Seul le juge des libertés pourra la prolonger au-delà de 48 heures (article L 551-1) Or, les juges des libertés sont dans l'ensemble extrêmement réticents à maintenir en rétention en vue de leur éloignement des étrangers en situation illégale n'ayant pas commis d'infraction pénale (la jurisprudence et la loi Valls du 31 décembre 2012 ont dépénalisé le simple séjour irrégulier). En 48 heures, il est totalement impossible au préfet d'organiser le départ d'un migrant en situation irrégulière. Le dispositif de lutte contre l'immigration illégale va ainsi se trouver en grande partie bloqué. En outre, la nouvelle loi interdit le placement en rétention administrative des familles avec enfant mineur (article L551-1 et L561-2). Dès lors, l'éloignement des familles en situation irrégulière devient quasi impossible.
    D'ores et déjà, aujourd'hui, seule une décision d'éloignement sur quatre prises par les préfets est exécutée. La nouvelle loi a toutes les chances d'aggraver encore bien davantage la paralysie de l'Etat dans la lutte contre l'immigration illégale.
    Dans le climat actuel, alors que la crise des migrants bat son plein en Europe, cette réforme aura forcémement pour effet d'affaiblir l'Etat dans la maîtrise de l'immigration. Avec cette loi, le gouvernement donne des gages à la frange la plus idéologique du parti socialiste. L'affichage de la fermeté, à travers la constitutionnalisation de la déchéance de la nationalité, totalement inutile, cache mal une fuite en avant dans le renoncement plus général. Mais tous les partis sont concernés. La nouvelle loi a été voté dans un climat d'indifférence et de légereté qui donne le vertige. Seul un député des Républicains était présent à l'Assemblée lors du vote final, expédié en moins d'un heure. Aucun des deux députés Front national n'assistait à cette séance (ni à la précédente). Il est intéressant de voir ce parti qui a prospéré sur la provocation anti-immigrée, se montrer totalement absent dans un débat aussi stratégique. Bref, une fois encore, face à un intérêt essentiel pour l'avenir du pays, en pleine crise migatoire, la classe politique dans son ensemble, comme d'ailleurs le monde médiatique, sont surpris en pleine dérobade, en pleine dissimulation. Irresponsables et coupables.

  • À propos de Stepan Bandera (1909 – 1959), une figure controversée du nationalisme ukrainien par Pascal G. LASSALLE

    Vendredi 1er janvier [2016], des milliers d’Ukrainiens ont défilé lors d’une marche aux flambeaux à Kyiv et dans plusieurs villes du pays pour commémorer le 107e anniversaire d’une figure éminente, mais controversée de l’histoire tumultueuse de leur nation, Stepan Andriïovytch Bandera.

    Né en effet le 1er janvier 1909 en Galicie (Ukraine occidentale), alors sous domination autrichienne, d’un père prêtre grec-catholique (uniate), le jeune Stepan a grandi dans une atmosphère de patriotisme et de culture nationale ukrainienne.

    Conjointement à ses études secondaires, il devint membre du mouvement scout patriotique Plast et milita dans un groupe de jeunes nationalistes. En 1927, muni de l’équivalent du baccalauréat, il entra à l’Institut agronomique de L’viv.

    Dans une Galicie sous administration polonaise, objet d’une violente politique d’assimilation et de « pacification » de la part de Varsovie, il adhéra à l’Organisation militaire ukrainienne (UVO) du colonel Yevhen Konovalets, vivier de jeunes activistes dans laquelle il rencontra des hommes comme Yaroslav Stetsko ou Roman Choukhevytch.

    À partir de 1929, il devint membre de la toute nouvelle Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) dont il gravit rapidement les échelons hiérarchiques jusqu’à prendre la tête de l’exécutif de sa branche d’Ukraine occidentale.

    Au sein de cette structure politique marquée par le nationalisme intégral de l’idéologue Dmytro Dontsov, il organisa un attentat contre le consul soviétique Maylov à L’viv (1933), puis ordonna l’exécution du ministre polonais de l’Intérieur Bronislaw Pieracki (1934), sanglant « pacificateur » de la Galicie et de la Volhynie.

    Arrêté et condamné à mort, sa peine fut commuée en emprisonnement à vie.

    Libéré au moment de l’invasion allemande de la Pologne en septembre 1939, il s’opposa à la ligne suivie par le dirigeant de l’OUN, Andriy Melnyk, qui avait pris la tête de l’organisation après l’assassinat de Konovalets par un agent de Staline.

    Représentant les combattants de l’intérieur, Bandera, Stetsko et Choukhevytch contestèrent vivement la ligne suivie par les dirigeants émigrés, refusant notamment un alignement sur l’Allemagne et exigeant une intensification de la lutte contre les Soviétiques. 

    La rupture intervint dès février 1940 avec la création d’une branche révolutionnaire de l’organisation, l’OUN-B (B pour Bandera, qui adopta notamment le célèbre drapeau aux bandes rouges et noires) désormais distincte et souvent rivale de l’OUN-M (Melnyk), ce qui occasionna par moment des règlements de compte entre représentants des deux branches.

    Circonspects vis-à-vis des Allemands, Bandera et ses partisans n’en négocièrent pas moins auprès de laWehrmacht, la formation d’une Légion ukrainienne de 680 hommes constituée des bataillons Nachtigall etRoland.

    L’OUN-B se prépara à prendre le pouvoir en Ukraine avec ou sans l’assentiment des Allemands : au moment de l’offensive hitlérienne de juin 1941 contre l’URSS, 5 000 à 8 000 éléments de l’organisation s’infiltrèrent en Ukraine soviétique.

    Le 30 juin 1941 à L’viv, les représentants de l’OUN-B proclamèrent unilatéralement un État ukrainien indépendant sous la direction de Yaroslav Stetsko. Quelques jours plus tard, Bandera et plusieurs de ses partisans furent arrêtés par les Allemands chez lesquels avait prévalu la ligne funestement raciste et pangermaniste défendue par Hitler et nombre de ses exécutants, dont le sinistre Erich Koch, futur commissaire du Reich pour l’Ukraine.

    Transféré à Berlin, Bandera fut ensuite interné au camp de concentration de Sachsenhausen jusqu’en septembre 1944. Dès lors, il refusa de s’associer au Comité national ukrainien créé avec l’aval des Allemands et entra dans la clandestinité alors qu’en Ukraine même, les résistants nationalistes de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) dirigée par Roman Choukhevytch (alias Taras Tchouprynka), menaient un combat désespéré contre l’Armée rouge et les troupes du NKVD après avoir lutté contre les forces duReich et les Polonais lors des tragiques événement de Volhynie en 1943 (une blessure mémorielle qui n’est toujours pas complètement cicatrisée entre les deux voisins slaves et que Moscou ne manque pas d’exploiter).

    Après 1945, il resta en RFA où il devint président de l’OUN-B en exil, mobilisa la diaspora et coordonna la résistance des derniers noyaux de l’UPA jusqu’au début des années cinquante.

    Très actif, il édita de nombreuses publications et suscita la création du Bloc antibolchevik des nations(ABN).

    Bête noire des Soviétiques qui redoutaient plus que jamais l’action des Bandéristes et autres « nationalistes bourgeois » ukrainiens, il fut l’objet de multiples attentats jusqu’à ce jour fatal d’octobre 1959, où il mourut assassiné par l’agent du KGB Bohdan Stachynskyi (1). 

    Aujourd’hui, la figure de Bandera reste éminemment controversée.

    Honoré dans la diaspora et en Ukraine de l’Ouest (plusieurs monuments ont été érigés à L’viv, Ivano-Frankivsk ou Ternopil’), il suscite des sentiments beaucoup plus mitigés dans le reste du pays qui vont jusqu’à la franche hostilité tant les effets d’une propagande soviétique mensongère qui le dépeint comme un simple collaborateurs des nazis et un abominable massacreur de Juifs (accusations sans fondements) ont porté leurs fruits, en particulier dans cette poche de soviétisation et de russification extrême que constitue le Donbass, avec les résultats que l’on connaît depuis bientôt deux ans.

    Ces mensonges et contre-vérités continuent à êtres véhiculés par les nostalgiques du communisme, mais aussi et surtout par le Kremlin, en particulier depuis la « Révolution Orange » de 2004, qui dénonce l’« instrumentalisation de l’Histoire à des fins politiques », les multiples atteintes à l’« Histoire commune » (comprendre l’historiographie russo-soviétique, hégémonique en Occident qui englobe le « petit frère » ukrainien et lui dénie toute histoire propre) et la « réhabilitation des collaborateurs des nazis » en Ukraine. Le pouvoir russe actuel sacrifie en fait à une tradition moscovite immuable, celle de vouer aux gémonies toutes les figures et événements historiques qui rappellent au monde entier que les Ukrainiens ne sont pas des Russes et qu’ils n’ont jamais cessé, comme l’affirmait Voltaire, de lutter obstinément pour leur liberté et la reconnaissance de leur identité.

    Ce phénomène récurrent s’est depuis intensifié sous la forme d’un Blitzkrieg médiatique malheureusement efficace visant à sidérer et hystériser des pans entiers des populations russes ou russophones d’Ukraine, avec un certain succès (sans parler des relais occidentaux cyniquement instrumentalisés et menés en bateau, qu’ils soient sincères ou simplement stipendiés), en présentant notamment les événements de l’hiver 2013 – 2014 et ceux qui ont suivi comme un remake de la « Grande guerre patriotique » qui assimile la lutte contre les patriotes et nationalistes ukrainiens à celle menée par les grands ancêtres soviétiques contres les « fascistes » (usage d’une rhétorique vintage dans laquelle la « junte fasciste de Kiev » côtoie, entre autres, les prétendues exactions des « bataillons punitifs »), sans parler aussi des délires sur Gladio, les manipulations des services occidentaux et tout un fatras indigeste et confus qui en dit plus long sur leurs auteurs qu’il n’en reflète des réalités plus nuancées et complexes. Stepan Bandera n’était certainement pas un enfant de chœur, mais sûrement pas le monstre qu’une propagande virulente et diabolisante continue de dépeindre sur un mode obsessionnel. Il fut quoi qu’il en soit, malgré ses failles et ses limites dans un contexte historique troublé et extrême, l’incarnation d’un nationalisme intransigeant inaccessible à tout compromis et à toute corruption, ce qui constitue plus que jamais un symbole puissant et agissant dans des franges croissantes de l’opinion ukrainienne, ce qu’il convient donc d’éradiquer, du côté du Kremlin et de ses soutiens inconditionnels.

    Pascal G. Lassalle 

    Note 

    1 : Il n’existe à ce jour aucune biographie en français sur Bandera. L’histoire du nationalisme ukrainien reste encore une terra incognita dans notre pays. 

    Christophe Dolbeau a rédigé un formidable outil de travail et de mémoire avec son Petit dictionnaire des résistances nationales à l’Est de l’Europe 1917 – 1989 face au bolchevisme (Première édition chez Artic, en 2006, réédition chez Akribéia en 2015) dans lequel on trouve une partie très complète sur l’Ukraine. 

    L’ouvrage de l’Italien Alberto Rosselli, La résistance antisoviétique et anticommuniste en Europe de l’Est de 1944 à 1956, a enfin été traduit en français, toujours aux Éditions Akribeia (Saint-Genis-Laval, 2009), avec un bon chapitre consacré à la lutte de l’UPA.

    Roland Gaucher a naguère également parlé du combat des nationalistes ukrainiens dans son ouvrage L’opposition en URSS 1917 – 1967 (Albin Michel, Paris, 1967).

    Le journaliste Patrice de Plunkett, ex-A.F. et GRECE (sous le pseudonyme de Patrick Louth) a aussi évoqué la lutte du chef de l’OUN-B dans le tome 2 de l’ouvrage collectif, Les survivants de l’aventure hitlérienne (Éditions Famot, Genève, 1975), titre d’ailleurs très équivoque qui peut contribuer à entretenir la controverse sur l’action du chef nationaliste. 

    Dans son livre Safe for democracy : The Secret Wars of the CIA (Ivan R. Dee, Chicago, 2009), l’historien étatsunien John Prados, rappelle que la CIA considérait Bandera comme « anti-américain » et a refusé de le protéger, s’efforçant de convaincre le SIS britannique de faire de même. 

    Le lecteur intéressé pourra, le cas échéant, se référer à l’énorme fond documentaire de la Bibliothèque ukrainienne Symon-Petlura au 6, rue de Palestine dans le XIXe arrondissement de Paris. 

    Notons également que le cinéaste ukrainien Oles Yanchuk a évoqué la dernière période de la vie de Stepan Bandera dans un long-métrage réalisé en 1995, L’attentat, un meurtre automnal à Munich (Attentat, ossinnye vbystvo v Miounkheni / Assassination, an autumn murder in Munich). De nombreux documentaires , généralement bien faits, ont aussi été réalisés en Ukraine ces dernières années, sans parler des très nombreux ouvrages, inégaux, parus là-bas et non traduits.

    • D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 2 janvier 2016.

    http://www.europemaxima.com/?p=4680