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  • 18 mars 1978 : assassinat de François Duprat, théoricien du nationalisme-révolutionnaire

    FD-e1458317067874.jpgC’est le 26 octobre 1940 que François Duprat naît à Ajaccio dans une famille que l’on pourrait plutôt classer « à gauche ».

    Dans les années 50, il suit une scolarité normale, d’abord à Bayonne puis à Toulouse. C’est à cette époque qu’il commence à s’intéresser à la politique. Dans un premier temps, peut-être par atavisme familial, il fricote un moment avec les trotskistes. La raison finissant toujours par l’emporter, en 1958, il commence à fréquenter les « milieux nationalistes ». En 1959, il intègre le Lycée Louis-le-Grand à Paris. Sur les bancs de celui-ci, il y côtoie entre autre Régis Debray ainsi que le fils du dirigeant communiste Maurice Thorez. Mais pour lui l’essentiel est ailleurs. En dehors de ses cours il fréquente assidument le mouvement Jeune Nation, alors animé par les frères Sidos et par Dominique Venner, qui mène campagne tambour battant pour la défense de l’Algérie française. Devenu étudiant, il continue à partager son temps entre la politique et les amphis de la Faculté. Récompense de ses brillantes études, il obtient un diplôme supérieur en Histoire en 1963.

    Après la fin de la guerre d’Algérie et l’échec de l’OAS, en 1962, le mouvement nationaliste était à la recherche d’une nouvelle orientation. C’est à ce moment-là que Dominique Venner publie son fameux opuscule intitulé « Pour une critique positive ». Duprat milite alors à la Fédération des étudiants nationaliste qui donnera naissance à la revue Europe Action. Très vite, à la suite de discordes avec les autres responsables de la FEN, proches d’Europe Action, Duprat sera exclu de ce mouvement.

    Après une année passée au Congo comme coopérant, année au cours de laquelle il fera quelques déplacements au Nigéria alors confronté à « la sécession biafraise », il reviendra à Paris en 1965 où il rejoindra le tout nouveau Mouvement Occident qui rassemble les militants de la FEN qui ne se reconnaissaient plus dans la ligne proposée par Europe Action.

    Dès le milieu des années 60, Duprat commence à collaborer à la revue de Maurice Bardèche, Défense de l’Occident. En 1967, au moment de « la Guerre des 6 jours », conflit opposant Israël à ses voisins arabes, il rédigea un numéro de la revue condamnant « l’agression sioniste ». Position qui tranchait singulièrement avec celles communément adoptées par l’extrême droite d’alors.

    Durant les événements de mai 1968 il s’intéresse de très près aux mouvements gauchistes qui tiennent le haut du pavé. Il fera d’ailleurs sensation en publiant quelques mois plus tard Les journées de mai 68, les dessous d’une révolution (préfacé par Maurice Bardèche), le premier ouvrage consacré à ces événements qui ont secoué un instant le régime gaulliste.

    Décembre 1969, c’est la création du mouvement Ordre nouveau. Très vite, François Duprat prendra des responsabilités au sein de cette jeune organisation. Il y retrouve un grand nombre d’anciens du Mouvement Occident et de la FEN. Ordre nouveau deviendra en quelques mois la principale force de la Droite nationale. Mais son image activiste, liée à sa lutte salutaire contre les gauchistes, lui empêche de s’affirmer comme un véritable parti politique. D’où la création, à son initiative en juin 1972, du Front national destiné à rassembler les chapelles éparpillées de la famille droitière en vue des élections législatives de mars 1973. En novembre 1972, Jean-Marie Le Pen deviendra Président du FN naissant. Mais, pour Duprat, depuis quelques mois les relations n’étaient plus au beau fixe avec les autres responsables d’Ordre nouveau et, au lendemain des élections, il doit s’éloigner du mouvement.

    Ordre nouveau sera dissout par le gouvernement le 28 juin 1973 après avoir tenu au Palais de la Mutualité à Paris le premier meeting nationaliste contre l’immigration sauvage une semaine auparavant. Meeting qui fut marqué par de graves affrontements dans le Quartier latin entre les gauchistes, qui avaient la prétention de l’empêcher de se dérouler, et les forces de police.

    En octobre 1973, les militants de l’ex-Ordre nouveau qui, il faut bien le dire, constituaient l’essentiel de l’armature du FN font scission pour protester contre leur marginalisation par Le Pen au sein de l’appareil du FN. Ils créent les Comités Faire front qui donneront naissance, un an plus tard, au Parti des Forces nouvelles. Mais ça, c’est une autre histoire…

    Parallèlement, c’est donc à l’automne 1974 que Duprat et ses amis, qui entre temps avaient créé Les Cahiers européens, font leur retour au FN. La manœuvre était habile puisque celui-ci se retrouvait démuni de la plupart de ses militants. Il y avait, comme on dit, « des places à prendre ». Duprat a su profiter de l’opportunité. Il deviendra l’idéologue du Front.

    En réalité, François Duprat à une stratégie bien précise qui ressemble à s’y méprendre à celle préconisée par Ordre nouveau au moment du lancement du Front : constituer un noyau nationaliste révolutionnaire influent et homogène au sein de ce qui devrait être (et qui allait le devenir quelques années plus tard…) « un parti de masse », à savoir le Front national.

    Pour réussir son projet, il ne lésine pas sur les moyens. Côté force de frappe, il organise donc une structure militante : ce furent les Groupes nationalistes révolutionnaires (GNR). Certes, ceux-ci resteront très squelettiques mais ils ne demandaient qu’à s’étoffer. Côté presse, outre Les Cahiers européens dont la parution devint vite hebdomadaire, il lança plusieurs bulletins de combat : Salut public et Année zéro. Enfin, et afin d’assurer la formation politique et historique des militants, il crée La Revue d’Histoire du fascisme, outil indispensable qui ne manquera pas, bien plus tard, de faire des émules.

    Au milieu des années 70, on commence à observer les premiers symptômes d’un rejet grandissant au sein de la population de l’immigration. Duprat comprend qu’il y a là, pour le Front national, un thème original à développer. Mis à part la campagne d’Ordre nouveau en juin 73 sur le thème « Halte à l’immigration sauvage ! », l’extrême droite se contentait depuis des décennies de slogans anti-communistes et anti-gaullistes. En identifiant le Front à la lutte contre l’immigration, Duprat met d’emblée celui-ci sur une vague porteuse. Certes, il faudra un certain temps, mais le message finira bien par passer. On connaît la suite…

    Hélas pour lui, François Duprat ne verra pas les résultats de la tactique qu’il avait imaginée. Le 18 mars 1978, à la veille du second tour des élections législatives, un terrible attentat à la voiture piégée mettra fin à ses jours et blessera très grièvement son épouse qui était à ses côtés. On ne connaît toujours pas, ou on nous les cache, les véritables raisons de ce crime. Toutes les hypothèses possibles ou imaginables ont été avancées par les uns et par les autres, et toutes sont discutables. Certes, Duprat n’avait pas que des amis et, dans sa vie tumultueuse, il a dut croiser les chemins de multiples officines qui n’étaient pas vraiment composées d’enfants de chœur, mais est-ce suffisant pour finir assassiné avec des moyens aussi sophistiqués que ceux qui furent utilisés ?

    Pour le moment, la mort de François Duprat demeure un mystère. Un jour peut être…

    * Introduction du n°2 des Cahiers d’Histoire du nationalisme consacré à François Duprat

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    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/18-mars-1978-assassinat-de-francois-duprat-theoricien-du-nationalisme-revolutionnaire_156025.html#more-156025

  • Sortir de la zone euro : un choix technique ou politique ?

    Editorialiste à Monde et Vie, Eric Letty répond à Bruno Larebière sur l'économie et la sortie de l'euro :

    6a00d83451619c69e201bb08cb1702970d-800wi.jpg"Je partage les critiques de Bruno Larebière à l’égard de l’étatisme – pas seulement en économie – et du centralisme jacobin, et considère, comme lui, que la France étouffe sous les règlements et les lois – ceux qu’émet la Commission européenne de Bruxelles venant s’ajouter à ceux que produisent le parlement et l’administration français. En revanche, je ne suis pas d’accord avec lui lorsqu’il dit que « La sortie de la zone euro n’est qu’un choix technique, dont l’importance politique a été exagérée ». Rester dans la zone euro ou en sortir est au contraire un choix éminemment politique – à moins de considérer que la souveraineté, le maintien d’une industrie nationale ou l’emploi ne sont pas des thèmes politiques.

    Alain Cotta le disait dans nos colonnes en novembre 2011 : «L’euro est une création politique, défendue par les politiques. » Et qui a eu pour résultat politique de priver les nations européennes du contrôle de leur propre monnaie et de transférer cette fonction régalienne à la Banque européenne, que Jean-Claude Trichet, lorsqu’il la dirigeait, déclarait « férocement indépendante » vis-à-vis des peuples européens et des gouvernements nationaux. En novembre 2015, s’exprimant à la Convention nationale de la Compagnie des Conseils et Experts Financiers (CCEF), l’économiste et financier libéral Charles Gave a raconté comment François Mitterrand avait naguère donné son blanc-seing à la réunification allemande en posant comme condition le passage à l’euro. Le président socialiste pensait éviter ainsi à la France d’être dominée par le Deutschmark. Helmuth Kohl ayant accepté, Mitterrand quitta la réunion en disant : « J’ai cloué la main de l’Allemagne sur la table de l’euro. » À cela près, a conclu Charles Gave, que c’est exactement le contraire qui s’est passé. À cause, entre autres, du coût que l’obésité de l’État français fait peser sur les entreprises françaises, et aussi de la politique de l’euro fort qui a profité à l’Allemagne, celle-ci a absorbé la croissance européenne, tandis que la Francea perdu 12 % de sa production industrielle sans pouvoir dévaluer pour permettre à ses entreprises de retrouver leur compétitivité. Or, comme l’explique encore Charles Gave, « en détruisant la rentabilité des entreprises françaises, l’euro nous amène à une hausse du chômage et à une augmentation du poids de l’État dans l’économie (…) parce qu’il faut bien rémunérer tous ces gens qui ne sont plus embauchés par les entrepreneurs ».

    La sortie de l’euro est bien une question politique. Elle est non seulement possible et souhaitable, mais si la France n’en fait pas le choix, elle sera satellisée par l’Allemagne – si toutefois la monnaie unique survit aux nouvelles tempêtes économiques qui menacent."

    Michel Janva

  • Histoire générale de la chouannerie (Anne Bernet)

    histoire-generale-de-la-chouannerie.jpgAnne Bernet, historienne et critique littéraire, est l’auteur de nombreux ouvrages de grande qualité.

    Il y a beaucoup d’ouvrages généraux sur la guerre de Vendée, parce que celle-ci présente une certaine unité et connaît une durée relativement courte et précise : elle commence en mars 1793 et s’achève en mars 1796 avec l’exécution de Charrette. En revanche, la chouannerie est une mosaïque d’insurrections peu coordonnées, discontinues dans le temps et dans l’espace. Ce livre comble une lacune : rassembler en un seul volume l’histoire des chouanneries mainiotte, bretonne et normande, du début à la fin.

    Les chouanneries, faute de se rebeller ensemble et en même temps, faute donc de pouvoir constituer, comme la Vendée militaire, une armée catholique et royale, se livrèrent à une guerre de coups de main, de buissons, une guerre de chemins creux et d’embuscades nocturnes, avec la complicité d’une population qui, si elle n’avait pas massivement pris les armes, n’en sympathisait pas moins avec les rebelles. Les chouans ne pouvaient pas être vaincus par les méthodes habituelles, dans de grands affrontements décisifs.

    L’insurrection qui, après avoir couvé près de deux ans, éclata à l’été 1792, embrasant le Maine, la Bretagne et la Basse-Normandie, ne prit fin qu’en 1804, avec l’exécution de Cadoudal pour se réveiller pendant les Cent-Jours. Ainsi pendant douze ans, dix départements de l’Ouest menèrent contre la République, puis contre le Consulat, une guérilla obstinée.

    Il existait une masse de documents républicains hostiles et souvent mensongers, sans compter les idées reçues bicentenaires, fruits d’une propagande magistralement menée par la police de Fouché, et qui ont fait du mot chouan un synonyme de terroriste, de brigand.

    Ce livre réhabilite les chouanneries et raconte avec beaucoup de talent cette épopée faite de héros paysans. Ils se sont battus pour l’honneur et la grandeur de Dieu. Sans eux, sans leur sainte colère et leurs fusils, il n’y aurait peut-être plus jamais eu place en France pour la foi catholique. Sans les chouans dressés devant lui, Bonaparte n’aurait sans doute pas négocié le concordat.

    Histoire générale de la chouannerie, Anne Bernet, éditions Perrin, 688 pages, 27 euros

    Achat en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/histoire-generale-de-la-chouannerie-anne-bernet/51106

  • Le piège tendu par Poutine en retirant le contingent russe de Syrie

    Les médias occidentaux basés sur une rhétorique russophobe, ont été pris au dépourvu par la décision de Poutine, essuyant un cuisant échec quant à leurs prévisions de propagande liées à la Syrie. Ce n’est plus un secret que la guerre en Syrie a été déclenchée par des mercenaires islamistes provenant de l’extérieur, armés et payés par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et d’autres pays afin de renverser Bachar Al-Assad. Habilement, par la Conférence sur la sécurité à Munich, Sergei Lavrov ministre des Affaires étrangères de la Russie, a forcé la main au secrétaire d’Etat américain John Kerry, pour obtenir un arrêt des hostilités en Syrie qui est entré en vigueur le 27 Février 2015.
    Les termes de cet accord pouvaient laisser prévoir, du point de vue américain, que les Russes resteraient encore en Syrie.
    Les Russes ont montré qu’ils ont appris des expériences américaines ratées en Irak et en Afghanistan. Ils ont compris qu’ils ne peuvent pas miser que sur une réponse militaire, et qu’ils doivent apporter en Syrie une réponse intelligente, en utilisant habilement la crème de la diplomatie russe, reconnue comme la plus efficace dans le monde.
    Vladimir Poutine est un leader dont les actions sont imprévisibles par les adversaires, ayant plusieurs atouts dans sa manche avec lesquels il peut surprendre tout le monde. Comme pour un jeu d’échecs, Poutine intensifie le niveau du jeu par le retrait partiel du contingent russe en Syrie, exposant à nouveau intentionnellement Bachar Al-Assad comme appât pour dévoiler les intentions de la Maison Blanche et ses vassaux.
    Dans ce contexte, Washington a deux options :
    La première est de rallier inconditionnellement la position de la Russie pour une solution pacifique en Syrie, négociée avec les parties engagées dans le conflit, à l’exception des groupes terroristes. Ensuite, suivrait la reconstruction de la Syrie. Les négociations s’annoncent difficiles, parce que la Maison Blanche, par la voix de la soi-disant «opposition syrienne» continue à vouloir écarter Assad du pouvoir, avant de commencer une transition vers un nouveau format politique en Syrie.
    Un autre obstacle à une solution pacifique en Syrie est, en plus de ce qui précède, lié aux intentions contradictoires des réseaux occidentaux, depuis les événements en Ukraine. La Russie accuse les Etats-Unis de saboter toute tentative pour parvenir à la paix en Syrie, après des discussions confidentielles entre les deux partis aboutissant à des déclarations à la presse de responsables américains qui, aussitôt après que les accords aient été approuvés par les présidents Américain et Russe, s’empressent de le remettre en cause. Le retrait a été ordonné par Poutine le 15 Mars, 2016, le jour même du début des pourparlers de paix à Genève, comme un signal que ceux qui ne suivent pas la voie proposée par la Russie pour que les négociations aboutissent, se discréditeront aux yeux de l’opinion publique.
    La deuxième option pour Washington serait catastrophique. Il donnerait l’ordre aux groupes islamistes subordonnés de rompre la trêve et de commencer une offensive à grande échelle contre l’armée arabe syrienne. Jusqu’à l’arrivée du contingent russe en Syrie, le principal avantage des groupes islamistes consistait en un labyrinthe de centaines de kilomètres de galeries, de tunnels, d’abris et de bunkers, creusé pendant cinq ans par les moyens souterrains livrés par les Occidentaux. Ce labyrinthe ne pouvait pas être détecté et détruit par l’armée arabe syrienne à partir de la surface. Ce réseau de tunnels a permis aux islamistes de stocker des armes lourdes, de la nourriture, du carburant, des munitions, des capacités de production de munitions et d’aller derrière les troupes syriennes, les surprendre et causer d’innombrables pertes.
    En déployant des bombardiers russes en Syrie, le président Poutine a montré que Moscou est un allié fiable, contrairement à Washington qui a trahi d’anciens partenaires, comme Hosni Moubarak, président de l’Egypte. Durant les cinq mois d’activité en Syrie, les capteurs des satellites militaires et des avions de reconnaissance russes ont localisé la quasi-totalité des réseaux de tunnels et de galeries, qui ont été neutralisés par des avions de bombardiers russes. Les bombardements russes ont également pris pour cibles le parc des véhicules et les principaux centres de commandement et de communication des rebelles dits «modérés» comme le Front Al Nosra, ce qui a eu pour résultat une incapacité à exécuter des manœuvres, d’organiser leur approvisionnement, de se coordonner et communiquer entre eux [1].
    Sur les 40 avions de combat, les deux premiers jours, la Russie en a retiré 20 de la Syrie. Il est possible qu’il ne reste en Syrie que 4 bombardiers Su-25 SM et 4 bombardiers Su-24 M2. Entre temps, 21 bombardiers Su-24 MK de l’armée arabe syrienne avaient été re-motorisés et portés à la norme des Su-24 M2 dans l’usine d’avion N° 514 ARZ de Rzhev. Les avions syriens Su-24 M2 sont équipés de systèmes intégrés de navigation et de guidage d’armes de précision (PNS-M), comme ceux des Russes qui ont opéré à la base aérienne de Hmeymim. En Syrie, au lieu d’avoir 30 bombardiers russes en action, il y a désormais 29 bombardiers russes et syriens [2]. Si nécessaire, la Russie a montré qu’elle peut lancer avec succès en Syrie des missiles de croisière (portée 1500-2500 km) à partir de ses navires de la mer Caspienne et de ses bombardiers à grand rayon d’action décollant des aérodromes Russie.
    Les groupes islamistes tels que le Front Al-Nosra sont si faibles qu’ils sont en dessous du niveau à partir duquel il serait encore possible de les remettre à flot pour poser de sérieux problèmes à l’armée arabe syrienne. Ils représentent la variante « ayant échoué » des plans américains visant au retrait du pouvoir de Bachar Al-Assad. Peu importe la façon dont elle investira sur eux, la Maison Blanche ne réussira qu’à prolonger les atrocités commises par ses mercenaires islamistes, mais n’obtiendra jamais de victoire contre l’armée arabe syrienne. Donc, pour les rebelles américains «modérés» le chapitre semble fermé.
    Le seul groupe islamiste en Syrie, qui dispose d’une infrastructure solide et peut être approvisionné avec des armes modernes pour se battre d’égal à égal avec l’armée arabe syrienne, est l’État islamique. La Maison Blanche pourrait ordonner au Pentagone d’armer secrètement l’État islamique pour modifier l’équilibre des forces au détriment de l’armée arabe syrienne.
    Seulement, les États-Unis ont créé une coalition de 34 États contre l’État islamique, qui bombardent avec 180 avions de combat depuis presque deux ans les objectifs de ce groupe en Irak et en Syrie. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas encore de vision claire des lignes directrices suivies par les États-Unis en Syrie, ni ne savons à quelle stratégie obéissent ses actions et pour quels résultats.
    Mais la Russie a conservé en Syrie un mécanisme de contrôle du respect de la trêve basé sur le complexe C4I, les systèmes S-400, plusieurs dizaines d’avions de reconnaissance sans pilote et une interface d’information fournie par le réseau de satellites de surveillance russes. Ce mécanisme est capable de détecter les livraisons d’armes à l’Etat islamique. Il reste à voir quelle explication donneront les néocons de Washington (en particulier la candidate à la présidentielle Hillary Clinton) quand le monde sera convaincu que l’Etat islamique, est en réalité leur création, et qu’ils les utilisent cyniquement pour satisfaire leurs propres intérêts, dans un contexte où, le 14 Mars 2016, le Congrès a voté (392 pour et 3 contre) une résolution similaire à celle du Parlement européen, selon laquelle l’État islamique est répertorié comme auteur de génocide en Syrie et en Irak [3].

    Par Valentin Vasilescu

    Source : Réseau International

    [1]. Le pari de Poutine en retirant les troupes russes de Syrie (http://reseauinternational.net/le-pari-de-poutine-en-retirant-les-troupes-russes-de-la-syrie/).

    [2]. Syria’s recently upgraded Su-24s (http://spioenkop.blogspot.ro/2014/01/syria-and-her-recently-upgraded-su-24s-2.html ).

    [3]. La Chambre US des représentants accuse Daesh de « génocide » (http://www.voltairenet.org/article190764.html ).

    Source : al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVlFAuAlpAOrOWmnh.shtml

  • « France - Europe : Entre guerre économique et chaos social » | Conférence de Michel Drac et Lucien Cerise à Nice le 9 avril 2016.

    On ne présente plus Michel Drac et Lucien Cerise, réunis par Culture Populaire pour la première fois à Nice le 9 avril prochain.

    drac-cerise.jpgEn suivant les travaux du premier, vous aurez compris que le « système » est entré dans une zone de « turbulences ». Mieux vaut attacher vos ceintures…

    Le capitalisme néolibéral mondialisé bute sur des limites technologiques et environnementales qui, à moins d’un miracle scientifique, rendent illusoire tout retour d’une croissance pérenne. Au cœur de ce « système », « l’Empire » thalassocratique à prédominance américaine voit sa suprématie remise en cause par l’émergence d’un contre-empire (Russie/Chine) offrant une porte de sortie vers un monde multipolaire. Les élites occidentales, sur la défensive, sont passées d’une politique de la carotte (redistribution équitable du rapport capital/travail) à celle du bâton (prédation financière et casse sociale) dont le terrain de jeu privilégié semble être malheureusement l’Europe.

    Nos invités viendront illustrer les méthodes de ce durcissement envers les peuples, et notamment envers le peuple français. Stratégie du choc et stratégies de la tension, ingénierie sociale et grand remplacement, rien ne nous sera épargné pour que la France, pièce fondamentale de l’échiquier européen, reste dans le giron impérial.

    Réservation : 
    Pour réserver, il vous suffit simplement d'utiliser le formulaire sur le site de Culture Populaire en cliquant ici.

    http://www.scriptoblog.com/

  • Au service de l’Église et du catholicisme

    L’ardeur de Maurras à défendre les vertus du catholicisme aura atteint son maximum pendant la Grande Guerre. Comme elle paraît alors lointaine, l’époque du libertinage quasiment païen des années de jeunesse, le temps de ces passages du Chemin de Paradis ou d’Anthinéa que Maurras retirera plus tard pour ménager les susceptibilités de l’aile dévote de son public ! Mais comme elle semble loin également, la page pourtant à peine tournée des âpres polémiques contre le Sillon et la démocratie chrétienne, de la guerre ouverte que lui déclarèrent une escouade de curés progressistes emmenés par l’abbé Jules Pierre… Il ne reste guère d’écho de tout cela dans les éditoriaux de guerre où Maurras prend la défense de l’Église, du Pape et de la doctrine catholique. Il s’en fait le premier avocat, et s’exprime comme s’il était le seul à porter le flambeau en tête du cortège. Il est en tous cas le plus ardent de toute la presse à dénoncer les menées anticléricales qui, malgré l’Union sacrée, continuent de fleurir dans les journaux de gauche et d’extrême gauche.

    On sait que le zèle clérical de Maurras ne sera guère payé de retour. Ainsi, le 5 mars 1915, fait-il un éloge appuyé du cardinal Andrieu… celui-là même qui déclenchera, un peu plus de onze ans après, l’offensive qui devait aboutir à la condamnation de l’Action française par le Vatican.

    Mais les textes des années de guerre doivent d’abord être lus dans le contexte de l’époque, et n’être que très secondairement éclairés par ce que nous savons de l’agnosticisme de Maurras, de ses écrits antérieurs et des événements qui vont survenir en 1926. Dès l’ouverture des hostilités, tout le pays est tendu vers l’effort de guerre ; l’Action française joue pleinement la solidarité nationale autour du gouvernement de l’Union sacrée, et prend acte de ce que les socialistes sont loin d’en faire autant. Pour eux, il est naturel que les royalistes mettent leur drapeau dans leur poche, que les catholiques en fassent autant de leur chapelet, alors qu’eux-mêmes restent naturellement en droit de poursuivre leur propagande — ce qui met bien entendu Maurras en fureur.

    Seul le vieux révolutionnaire enragé qu’était Jules Guesde trouve grâce à ses yeux. Celui-là n’a-t-il pas déclaré, au congrès socialiste international d’Amsterdam en août 1904, que l’anticléricalisme des radicaux et des socialistes n’était qu’une manœuvre de diversion pour « berner le prolétariat » ?

    Tous ces articles publiés dans L’Action française quotidienne ont été réunis en 1917 dans un ouvrage intitulé Le Pape, la Guerre et la Paix. Les éditoriaux sélectionnés y vont de septembre 1914 à l’automne de 1916. Sans doute faut-il voir dans cette interruption une conséquence de la disparition d’Henri Vaugeois ; après sa mort, les rôles au sein de la rédaction du quotidien sont redistribués, et les affaires religieuses sont désormais du ressort de Louis Dimier.

    La plus grande part de l’ouvrage (78 articles ou fragments d’articles) est consacrée aux polémiques avec les journaux anticléricaux, au premier rang desquels figurent L’Humanitéet La Dépêche de Toulouse. Mais ce n’est pas, et de loin, le plus intéressant. Des réflexions originales de Maurras sur le rôle de l’Église, du Vatican et de la doctrine catholique dans l’équilibre de l’Europe et du monde, souvent des perles de finesse d’analyse politique ou de vision prospective, se livrent au lecteur attentif au fil des autres chapitres :

    • la seule Internationale qui tienne (25 entrées)
    • le Saint Siège et la France (17 entrées)
    • Rome et les barbares (13 entrées)

    et constituent autant de compléments et d’enrichissements à la somme rassemblée dans La Démocratie religieuse.

    À cela il faut ajouter deux textes spécialement rédigés pour la publication du recueil, une préface qui est une sorte de pacte proposé à Louis Dimier, ce qui n’empêchera pas celui-ci de se brouiller avec l’Action française trois ans plus tard, et un épilogue, valant avertissement sur ce que risquent de devenir les institutions internationales si l’Église n’y prend pas la part qui doit lui revenir.

    Cette vision de l’avenir, qui a certes trouvé quelque confirmation dans les péripéties de la brève histoire de la S.D.N., aura été en fait oblitérée par un événement survenu quelques mois après sa publication, à savoir la révolution bolchévique. Mais, 72 ans plus tard, l’effondrement du monde soviétique allait lui redonner toute sa portée. Maurras décrit en 1917 un monde de nations affaiblies d’avoir été toutes jugées semblables et comparables, puis peu à peu soumises à des juridictions internationales fondées sur une vague et dangereuse idée mystique de la Justice et sur la fiction des Droits de l’Homme ; n’y sommes-nous pas, et l’effacement de l’Église n’y est-il pas pour quelque chose ?

    http://maurras.net/2013/10/31/au-service-de-leglise-du-catholicisme/#more-2061

  • PMA : Hervé Mariton veut attaquer en justice les médecins qui violent la loi

    Enfin quelqu'un qui appelle la justice à faire son travail à l'encontre des 130 médecins qui ont violé la loi :

    Michel Janva