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  • Rare : un document sonore dévoile la voix de Maurice Barrès

    Maurice Barrès est mort en 1923. Le document sonore ci-dessous est le seul où l’on peut entendre sa voix.
    Il s’agit d’un extrait de son intervention à la tribune de la Chambre des députés, dans le cadre du combat qu’il mena pour la défense des églises de France menacées de tomber en ruines. Il s’adresse aux parlementaires hostiles à l’idée que l’on réserve de l’énergie et des fonds à la restauration et à l’entretien des édifices cultuels, notamment ruraux. Nous sommes en 1912, et Maurice Barrès a 50 ans :

    Retrouvez des livres de Maurice Barrès et sur lui en cliquant ici.

    Le texte de l’intervention :

    Vous n’en êtes pas touchés ! Ce beau clocher qui est l’expression la plus ancienne et la plus saisissante du divin dans notre race, cette voûte assombrie où l’on prend le sentiment d’avoir vécu jadis et de devoir vivre éternellement, cette table de pierre où reposent les grands principes qui sont la vie morale de notre histoire, rien de tout cela ne vous persuade, rien ne vous retient de renverser cette maison qui, par sa porte ouverte à toute heure au milieu du village, crée une communication avec le divin et le mêle à la réalité quotidienne ? Et comme autrefois l’humanité rejeta les dieux de l’hellénisme, vous croyez le moment venu pour que le Christ n’ait plus ni temples, ni fidèles.

    Si un tel calcul existe, ce calcul sera trompé et cette haine déçue ; si quelqu’un se réjouit de pouvoir un jour, en passant près des églises rurales effondrées insulter le cadavre d’un ennemi, il n’aura pas cette honteuse satisfaction. Le catholicisme ne serait pas écrasé sous des pierres qui s’écroulent, il s’en irait dans les granges et sur des autels improvisés. Et, je vous le prédis, une immense jeunesse l’y suivrait, indignée de notre brutalité et de notre ingratitude. Un opprobre éternel tomberait sur cette Assemblée si elle laissait s’écrouler les plus vieux monuments de notre vie spirituelle. J’ai la certitude que les nouvelles générations nous mépriseraient un jour, si elles dataient de notre passage l’écroulement des vénérables églises de France.

    Source

    http://www.contre-info.com/rare-un-document-sonore-devoile-la-voix-de-maurice-barres#more-41342 

  • ls s’apprêtaient à frapper Paris

    8569-Chard.jpg

    (Présent 8569)

    8569-Une.jpgQuatre islamistes soupçonnés de préparer un attentat imminent ont été interpellés mercredi en région parisienne par la DGSI. Ils avaient le projet de frapper Paris.
    Trois hommes et une femme, tous fichés S pour leur appartenance à l’islam radical, ont été arrêtés à l’aube dans deux arrondissements parisiens et en Seine-Saint-Denis. Parmi eux, Youssef E., un islamiste franco-marocain de 28 ans déjà bien connu des services antiterroristes. Il avait été intercepté avec deux complices en 2012 à l’aéroport de Saint-Étienne alors qu’il s’apprêtait à partir faire le djihad en Syrie.

    Condamné à cinq ans de prison en 2014 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il avait été libéré en octobre dernier ! Ce qui lui a permis de préparer son djihad chez nous. Il était assigné à résidence depuis les attentats de novembre. Sa compagne ainsi que deux frères français d’origine turque, Aytac et Ercan B., ont été arrêtés avec lui.

    Fan de Ben Laden et Merah

    Lors des perquisitions, une cartouche de kalachnikov et un pistolet d’alarme ont été retrouvés. C’est surtout le matériel informatique que les enquêteurs sont en train d’étudier qui pourrait contenir d’autres éléments de preuve.

    « On ne peut pas parler d’action imminente tant que les auditions n’ont pas été terminées », a tenu à nuancer le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. C’est vrai que la nuance, c’est très important.
    Surtout quand on se souvient du profil nuancé de Youssef E. lors de son procès en 2014. Il avait déclaré que son objectif était de « nouer des contacts » en Syrie pour « s’entraîner au maniement des armes » : « J’ai jamais été radical. Je pratique ce qu’il y a à pratiquer. Je sais pas c’est quoi le fondamentalisme » (sic), avait expliqué ce bon père de famille, papa d’une petite fille prénommée djihad.
    Surnommé « l’émir » il n’avait pas caché lors des audiences son admiration pour Oussama Ben Laden et Mohamed Merah. Voilà le genre de salopard que l’on garde complaisamment au chaud (et en liberté) chez nous. On peut s’étonner après que « le niveau de la menace reste très élevé » comme l’a confirmé François Hollande mercredi soir.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Nom des régions : entre folklore et tentation séparatiste

    Des discussions concernant le nom des nouvelles régions sont en cours. Maxime Tandonnet estime que souvent, elles reflètent une tentation régionaliste ou provincialiste comportant des références à une époque où la France n’était pas constituée en Etat-nation. 

    Les nouvelles grandes régions issues du scrutin de décembre 2015 sont appelées, jusqu’au mois de juillet à choisir leur nom. Cet exercice ne semble pas encadré par des règles ou des principes bien définis. En général, quand une nouvelle collectivité est créée, le choix de son nom est lié à une réalité géographique. C’est ainsi que les départements, instaurés par la loi du 26 février 1790, portent le plus souvent des noms de cours d’eau, de massifs ou de vallées. Les régions, issues d’un décret du 30 juin 1955 ont été baptisées par l’Etat sur la base de notions tenant également à la géographie et à l’histoire : Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Cote d’Azur, Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-Loire, etc.

    La dénomination de nouvelles régions de 2016 a une caractéristique : elle est laissée à l’appréciation des collectivités elles-mêmes. En quelque sorte, le choix d’un nom est considéré, non pas comme une formalité administrative, mais comme le choix d’une identité. Ainsi, la grande région du nord de la France a été la première à choisir son nom : elle s’appellera les « Haut-de-France ». Le critère adopté est non pas celui d’une réalité mais celui de la quête du prestige. En général, l’adjectif « haut » accolé à une collectivité locale reflète la réalité du relief : Haute-Corse, Hautes-Pyrénées, Hautes-Alpes, etc. L’utilisation du Haut-de-France, pour marquer un positionnement au nord, sur la partie haute d’une carte, semble notateur. Il donne une impression mitigée de sentiment de supériorité sur le reste du pays, plus au sud - les Bas-de-France. Parce que cette région du nord de la France a été rudement frappée par le destin, l’accès de fierté dont témoigne le choix de son nom lui sera aisément pardonné. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Nom-des-regions-entre-folklore-et

  • Polygamie subventionnée en France : un reportage effarant

    Un bref reportage sur une famille étrangère, polygame, subventionnée par les Français…

    http://www.contre-info.com/

  • Les Indo-Européens, origine de la société occidentale blanche

    Évoquer les Indo-Européens dans ce livre peut paraître surpre­nant. Leur faire place, c'est rappeler l'unité de culture et d'origine des peuples européens, et nous persuader que leurs qualités et leurs défauts, ayant traversé les siècles, nous posent encore des problèmes aujourd'hui, dont la solution n'est pas évidente.
    ie_jp_5.jpgDe l'Inde à l'Islande, presque toutes les populations blanches ont la même origine culturelle, et une parenté ethnologique, confirmée par la distribution spécifique des groupes sanguins. Aujourd'hui leurs descendants, expatriés en Amérique du Nord, du Sud, en Australie, sont partout disséminés dans le monde.
    Ces populations occupent tout l'espace européen et iranien, après avoir balayé en deux vagues d'invasion (2200 à 2000 av. J.-C. et 1200 av. J.-C.) les populations plus anciennes dont il ne subsiste plus que des traces culturelles et raciales.
    Ainsi, de la race néolithique primitive, qui occupait l'Aqui­taine, le Sud-Est de la France, l'Espagne, l'Afrique du Nord et les Canaries, les seuls éléments, importants et originaux qui survivent sont les Basques. Les autres populations, conquises par les Indo-Européens, se sont fondues à eux. A l'autre bout de l'Europe, seules les tribus pacifiques finno-ougriennes (Finnois, Lapons, Estoniens, Livoniens, etc.) ont échappé elles aussi, grâce au rude climat et à une nature dangereuse, à l'assimilation.
    L'unité linguistique

    Le terme « Indo-Européen » est une définition linguistique plutôt que raciale. Thomas Young l'utilise le premier pour désigner un ensemble de langues qui lui semblent apparentées par la racine de nombreux mots (1).
    Les travaux de Franz Bopp, puis ceux de Schlegel, de Grimm et surtout d'Adolphe Pictet, publiés en 1859, marquèrent les ressemblances, plus ou moins étroites, existant entre différentes langues.
    Les recherches ont été poussées plus loin. Elles viennent démontrer que les langues Indo-Européennes ont bien une origine commune certaine qui préjuge une certaine forme d'unité raciale. Ces langues se sont diversifiées et ont des traits caractéristiques qui les répartissent en deux groupes.
    Dans le premier, caractérisé par les gutturales (Kentum), on trouve :
    * le grec avec ses dialectes aéolique, ionique, dorique, etc. ;
    * le latin et les langues ou dialectes qui en ont découlé
    (français, espagnol, italien, provençal, etc.);
    * les langues celtiques (ancien gaulois, gaélique, breton,
    gaélique écossais, irlandais, langue de Manx sur l'île de Man);
    * le germanique avec ses trois branches :
    -gothique,
    -norse (danois, norvégien, suédois, islandais)
    -germanique de l'Ouest (anglais, hollandais, frison, fla­mand, bas-allemand, etc.);
    * le hittite.
    La seconde série caractérisée par les chuintantes (Satem) regroupe :
    * le sanscrit, dont la transcription moderne est parlée aux
    Indes, par près de 300 millions d'hommes;
    * l'iranien;
    * le zend;
    * l'arménien;
    * les langues slaves ;
    * les langues baltes (letton, vieux prussien et surtout le
    lituanien dont les racines paraissent les plus primitives et les plus
    anciennes parmi les langues Indo-Européennes).
    Ces travaux scientifiques ont permis aux Allemands de bâtir le mythe d'une race pure de type aryen constituée de blonds aux yeux bleus. Il s'agit en fait de races diverses, rassemblées dans une zone géographique délimitée, et qui se sont, plus ou moins, mélangées et métissées entre elles. « L'agrégation, qui provoquera la formation des peuples Indo-Européens, se manifeste dans les milieux néolithiques, probablement au Ve millénaire (2). » L'histoire, formidable et mouvementée, des Indo-Européens s'étend sur toute la protohistoire européenne, de la fin de l'époque préhistorique à l'aube de l'ère historique. Ce sont ces peuples, particulièrement aptes à la chasse, à l'aventure et à la conquête guerrière, qui vont jeter les bases de notre civilisation européenne.
    Vers la fin de la période néolithique occidentale (aux environs de 4000 avant J.-C.) apparaît, dans le Nord-Est européen, un type culturel nouveau caractéristique du groupe Indo-Européen.
    Il s'est vite imposé, rejoignant puis dépassant le niveau culturel et social des groupes humains qu'il relayait.
    Je suis surpris de voir combien chez nous le fait Indo-­Européen a toujours été éludé. Bien que nous ayons en France, avec le Pr. Georges Dumézil, le plus grand spécialiste des questions Indo-Européennes, notre pays marque un total désintérêt pour ce sujet qui est l'histoire de nos origines. Les Indo-Européens ne figurent dans aucun programme de lycée ou de faculté. Les études les concernant sont heureusement fournies et nombreuses en Angleterre, en Allemagne, dans certains pays d'Europe de l'Est, et aux Etats-Unis (3).
    Là, pourtant, sont nos véritables sources, communes à toute l'Europe. Là, est notre culture primitive. Ces hommes, qui nous ont directement précédés, sont à travers nous à l'origine des civilisations et de la science les plus avancées, de l'art et de la culture les plus raffinés. L'esprit d'invention, de création, les a conduits, en 4 500 ans, par une longue marche progressive, des bords de la Baltique jusqu'à la Lune.
    Le foyer de la dispersion
    Le « peuple » Indo-Européen se présentait, à l'origine, sous la forme d'une sorte de confédération de sociétés, éparpillées sur un large territoire, dont l'unité linguistique constituait le lien le plus conscient.
    L'emplacement du foyer où apparut, et d'où se dispersa, la race blanche, a été circonscrit dans une région comprise entre l'Elbe à l'ouest, la Vistule et le Dniepr à l'est, le Jutland au nord, et la région montagneuse des Carparthes au sud.
    Cette région venait de connaître de grands bouleversements. « Vers —8000 avant notre ère, les glaciers Scandinaves se retirèrent, définitivement, vers le Nord. Les îles Britanniques se séparèrent du continent. La Baltique fit sa jonction avec la Mer du Nord. La toundra se couvrit de forêts épaisses. L'Europe jouit dès lors d'un climat tempéré (4). »
    Ces transformations climatiques et géographiques devaient permettre les conditions assez exceptionnelles du développement d'une économie agricole se substituant à celle de chasseurs nomadisants. Les hommes se consacrent à l'élevage et les femmes et les enfants à une agriculture rudimentaire. La société s'organise en génos, grandes familles, de caractère exogamique, qui sur des territoires héréditaires, établissent d'étroits liens familiaux entre elles selon des modes prédéterminés.
    Chaque génos, composée d'hommes libres, est une commu­nauté de sang, de caractère fondamentalement patriarcal. La lignée remonte au dieu père le « Deiwos peter ». Lorsque la situation l'exige, les chefs de génos se réunissent et élisent un chef parmi eux, le « regs » (rex en latin, rix en gaulois, raja en sanscrit).
    Le regs est contrôlé par l'assemblée des chefs de génos : les peteres, assemblée dont nous retrouverons le principe dans la suite des temps avec le « senatus » des Romains, la « gerousia » des Grecs, la « Sahba » des Indo-Aryens, le « thing » germanique et « l'althing » islandais. Dès le début de leur histoire, la souveraineté, chez les Indo-Européens, s'exprime par une sorte d'aristodémocratie qui permet d'allier l'efficacité de commandement du chef avec le contrôle de ses actes par l'assemblée.
    L'esprit de conquête
    Vers l'an 2500 av. J.-C, la souche originelle Indo-Européenne se fractionne. L'une après l'autre, ses branches se mettent en mouvement. Les peuples Indo-Européens partent pour de loin­taines migrations. Pourquoi ces déplacements d'hommes et de familles qui constituent le premier mouvement d'expansion de nos ancêtres?
    La raison, la plus communément avancée, est une modifica­tion des conditions climatiques dans l'Europe de l'époque. Le milieu du troisième millénaire fut, en effet, marqué par une amélioration du climat, provoquant un brusque réchauffement du Nord européen. Le développement de l'agriculture et de l'élevage en fut plus favorisé encore. L'accroissement de la population qui en résulte, entraîne un surpeuplement relatif, dans la zone de forêts, d'îlots lacustres et de marécages où les espaces agricoles demeurent limités. Les récoltes s'avèrent bientôt insuffisantes et les migrations commencent.
    Sans doute, est-ce une raison valable, mais ce n'est pas la seule. Bien des peuples manquant de subsistance et, placés dans les mêmes conditions, n'entreprendront pas pour autant des migra­tions aventureuses de cette envergure. Dans le cas des Indo-Européens domine l'esprit de conquête qui les caractérisera constamment. Il s'agit d'une race animée par un tempérament batailleur, sensible à l'attrait de l'aventure pleine de curiosité de l'inconnu, forte d'une volonté de domination, animée aussi par une mentalité impérialiste que l'on ne retrouve, à ce degré, chez aucun autre peuple.
    A la veille de la dispersion, on évalue les Indo-Européens à environ une dizaine de millions d'hommes. Les migrations les conduisent vers le sud, vers un climat moins rude, où ils pourront donner libre cours à leurs activités créatrices. A partir de 2400 avant J.-C., les vagues de migrants se succèdent, de plus en plus nombreuses, qui conduiront ces peuples à la conquête de la moitié de la terre. Certains groupes vont disparaître en route, ou rejoindre d'autres rameaux. D'autres vont marcher, sans trêve, jusqu'au bout, jusqu'au terme de leur histoire.
    Leur progression ne se fait pas en un mouvement de pénétration pacifique, mais par la conquête. Les envahisseurs Indo­-Européens apportent avec eux une technologie supérieure et ils ont domestiqué le cheval et le bœuf, grâce auxquels ils peuvent couvrir de grandes distances.
    Les éléments indigènes, trouvés sur place par les Indo-Européens, leur étaient, presque toujours, supérieurs en nombre. C'est particulièrement sensible en Orient, où les Indo-Aryens représentaient une minorité infime au milieu des autochtones. La conquête Indo-Européenne a donc provoqué la création d'un système de castes destiné à préserver sa domination. Ce système était d'autant plus rigoureux que la proportion d'Indo-Européens dans la population était plus faible. Il a survécu dans une certaine mesure aux Indes jusqu'à ce jour et certaines formes de recrute­ment des élites s'en inspirent encore même si elles sont fondées sur des critères tout différents.
    L'homme indo-européen
    Un sentiment unissait les peuples Indo-Européens, celui d'appartenir à une même communauté de langues et d'institutions. Les études linguistiques ont mis en évidence que les langues des Indo-Européens constituaient un outil incomparable, parfaitement adapté au raisonnement abstrait et au développement des sciences.
    Hommes actifs, durs pour eux-mêmes, comme pour les autres, ne corrigeant leur emportement que par leur intelligence, ils étaient habités par la volonté de puissance, le goût de l'héroïsme et de la création. Attachés à ce qui enracine, famille, fonction, cité, culture, race, ils alliaient la sûreté technique au génie impulsif.
    Religion et société
    Dans les communautés Indo-Européennes, existait une simili­tude, étroite, entre la religion et la communauté elle-même. Avant la première dispersion, celle-ci dispose, déjà, d'une « idéologie » reposant sur une vue commune du monde, se traduisant par une conception, propre, du fait religieux, de la société, de la souverai­neté et des rapports entre les hommes et les dieux. Elle s'appuie, également, sur une théologie, une liturgie, une poésie et une littérature épique, que l'on retrouve semblables quant au fond, mais adaptées quant aux formes, chez les différents rameaux Indo­-Européens.
    A l'image des hommes, les dieux Indo-Européens, forment une communauté, un « panthéon ». Ils sont dotés d'attributs fonction­nels correspondant aux classes humaines primitives, qui répar­tissent les hommes libres en prêtres, guerriers et paysans. L'organisation sociale est, en effet, fondée sur la distinction entre ces trois niveaux de fonctions : le niveau sacerdotal et souverain, le niveau guerrier, le niveau populaire et producteur. Hiérarchique­ment ordonnés, ces groupes sociaux connaissent un équilibre interne, qui permet à chacun de porter sa part de responsabilité et d'initiative, dans l'action commune.
    La société Indo-Européenne est paysanne et guerrière à la fois. Cette ambivalence, constante dans son histoire, est symbolisée par la scène fameuse du consul romain, requis pour prendre la tête d'une armée et trouvé labourant ses terres... Quant au mode de gouvernement, s'il varie d'un peuple à l'autre, il est toujours chargé de traduire, dans les faits, une tolérance qui exprime une conception concrète de la liberté et de la dignité individuelle. Il est très rare que le pouvoir royal soit héréditaire. Le plus souvent, le roi, élu, ne règne pas en souverain absolu, bien qu'il soit responsable, sur sa tête, de la bonne marche du gouvernement. Il est entouré des conseils et du contrôle d'une assemblée aristocra­tique comme nous l'avons déjà noté.
    Les conquêtes Indo-Européennes
    Ce sont ces peuples qui vont conquérir tout un continent. Les expéditions, victorieuses, des premiers Indo-Européens les amè­nent aux confins de l'Europe centrale, puis, après une halte de quelques décennies, jusqu'aux bornes de la Chine à l'est, de l'Afrique noire au sud. Les contingents de cavaliers qui débou­chent, entre le XXe et le XVIIe siècle avant J.-C, dans les plaines du pourtour méditerranéen, les troupes combattantes et paysannes qui, dans un deuxième temps, coloniseront les péninsules hellé­nique et italique, puis ibérique et britannique, sont les premiers représentants de ce type nouveau, d'homme et de civilisation, d'où nous sommes issus.
    Dès 2500 avant J.-C., et jusqu'en 2000, voire 1600, les vagues migrantes sortent, l'une après l'autre, du réduit et se dispersent, souvent sans marquer culturellement et socialement les peuples autochtones, si ce n'est en laissant en place une aristocratie dominante. Une dernière grande vague, vers —1250, va permettre aux Indo-Européens de fixer les limites de leur domaine. Il englobera les sociétés védique et iranienne, l'empire hittite, les royaumes des plateaux d'Anatolie, les civilisations historiques des Grecs, des Latins, des Celtes et des Germains, la Gaule, la péninsule Ibérique, l'Angleterre, l'Islande et la Scandinavie.
    La même énergie inépuisable, la même âpreté à la guerre et la volonté de conquête, qui ont caractérisé les peuples Indo-­Européens, seront à l'origine de tous les grands mouvements ultérieurs de l'histoire de l'Occident : la tentative de conquête du Proche-Orient à l'occasion des croisades; l'occupation de l'Amé­rique centrale et de l'Amérique du Sud, puis celle de l'Amérique du Nord; la conquête de l'Australie et des terres de l'Océanie; l'occupation de l'Afrique, à l'époque romaine et plus tard aux siècles des conquêtes coloniales...
    Lorsque aucun conflit ni aucune expansion n'est envisageable à l'extérieur, les peuples Indo-Européens, dans leur impétuosité vitale, retournent le fer contre eux-mêmes dans des guerres entre voisins — comme on l'a vu à travers toute l'histoire et jusqu'au cours des deux dernières guerres « mondiales », qui étaient d'abord des conflits fratricides entre Européens.
    Quand le maître devient apprenti sorcier…
    Cette insatiable volonté de conquête ne se traduit pas seulement en termes guerriers. C'est la race Indo-Européenne qui porte l'élan scientifique, technique, culturel et qui imprime sa marque à l'essor de nos sociétés. Mais ce développement positif a son revers négatif. Maître et dominateur, l'homme Indo-Européen est devenu apprenti sorcier. Les bouleversements qu'il a imposés à la société humaine, ont pris une telle ampleur qu'il parvient difficilement à les maîtriser.
    La division du monde entre des blocs antagonistes, la continuation des conflits et des guerres sont un risque majeur parce qu'ils déboucheront inéluctablement sur un anéantissement absolu. L'agressivité naturelle des peuples Indo-Européens les place, aujourd'hui encore, à la tête de cette compétition terrible, comme en témoigne la lutte pour l'hégémonie qui oppose depuis trente ans les États-Unis et l'Union soviétique, les deux peuples Indo-Européens les plus puissants.
    L'héritage génétique Indo-Européen, positif par certains aspects, est dangereux par d'autres. Il doit trouver en lui les moyens de son nouveau destin
    Un monde, fini et limité, où n'existent plus d'espaces vierges à conquérir, est en effet un monde fragile où la moindre étincelle peut déclencher une explosion fatale. Il faut canaliser notre agressivité naturelle vers des expressions autres que la domina­tion. Il faut l'orienter vers des défoulements positifs et créateurs. Faute d'objectifs concrets et de desseins généreux, notre trop-plein d'énergie se décharge, encore aujourd'hui, comme aux débuts de l'espèce. Ce que les ethnologues appellent pompeusement la « lutte intraspécifique », la guerre fratricide, est un élan vital qu'il faut sublimer parce qu'il devient mortel.
    Ce risque est actuel et la géopolitique nous montre clairement les éléments possibles de l'affrontement entre les deux plus grandes puissances Indo-Européennes.
    Sources : Michel Poniatowski, L’avenir n’est écrit nulle part-Ed. Albin Michel-1978
    Notes :
    (1) Dans le Quaterly Review d'octobre 1813, article de Thomas Young (1773-1829). C'est l'un des meilleurs philologues de son époque, mais il a aussi contribué à la théorie ondulatoire de la lumière et à l'analyse de la perception des couleurs
    (2) P. Bosch Gimpera, Les Indo-Européens, Payot, 1961.
    (3) Où est éditée une importante revue trimestrielle The Journal of Indo-
    European Studies (Suite 108, 1785 Massachusetts avenue, N. W., Washington
    B.C. 20.036).
    (4)John Geipel-Laffont, L'Anthropologie de l'Europe.

    Pour en savoir plus :

    Les Editions de la Forêt :

    http://www.terreetpeuple.com/les-indo-europeens/1400-les-indo-europeens-origine-de-la-societe-occidentale-blanche.html