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  • Düsseldorf : encore un « maboul » ?

    8818-20170311.jpgL’« épidémie » de mabouls, de déséquilibrés, d’agités du bocal, de fêlés, de malades mentaux, n’en finit plus de faire des victimes. Que ce soit en France ou dans un autre pays de leur Europe si accueillante, pas une semaine où presque sans qu’un « perturbé » du mental ne fasse parler de lui. Jeudi soir, c’est une nouvelle fois l’Allemagne de « maman » Merkel qui a eu droit à son « fait divers », comme ils disent, perpétré par un homme atteint de « troubles psychiatriques ».

    Le « fait divers » en question s’est déroulé en gare centrale de Düsseldorf. Aux alentours de 21 heures, un homme est descendu d’un train de banlieue avec à la main, non pas un attaché-case, mais une hache. L’individu, un homme de 36 ans originaire d’ex-Yougoslavie, s’en est alors pris aux voyageurs présents dans la gare. Tel bûcheron déboussolé, il frappe au hasard parmi les usagers se trouvant sur son passage. Bilan : « sept blessés dont trois graves et quatre légers ». Après avoir pris la fuite et s’être grièvement blessé en sautant d’un pont, l’homme, présenté comme souffrant « apparemment de troubles mentaux », est interpellé par la police mais ne sera pas en état d’être interrogé dans l’immédiat, précisent les autorités.

    Peter Altmaier, chef de la chancellerie et proche conseiller d’Angela Merkel, a aussitôt réagi en apportant son soutien aux victimes du fou furieux. « Quoi qu’il se soit passé à la gare centrale de Düsseldorf, notre compassion et nos pensées vont aux personnes innocentes blessées. » Même compassion pour Thomas Geisel, maire de la ville dont les « pensées vont aux victimes et à leurs proches ». Des pensées qui, on s’en doute, font une belle jambe aux victimes et à leurs proches, tout comme au peuple allemand.

    Un peuple allemand de plus en plus sous le choc et sur le qui-vive à force d’être confronté à des « mabouls » et à une menace djihadiste qui pèse sur le pays, notamment depuis l’attentat terroriste au camion bélier – revendiqué par les barbus du groupe Etat islamique – en décembre dernier à Berlin.

    Pierre Malpouge

    Article paru dans Présent daté du 11 janvier 2017

    http://fr.novopress.info/

  • Entretien avec Marion Sigaut : la vermine antifasciste contre l’Histoire

    L'historienne Marion Sigaut qui nous a accordé naguère un entretien sur Voltaire revient pour RIVAROL sur son agression à la mi-janvier par des "antifascistes" du sud de la France et nous parle également en toute liberté de ses travaux et de ses découvertes.

    RIVAROL : Vous avez été victime d'une série d'odieuses agressions lors d'une tournée de conférences dans le Sud-Ouest les 13 et 14 janvier. Vous avez été la cible d'une campagne d'harcèlements physiques de la part de militants "antifas" Pouvez-vous revenir sur l'enchaînement des faits ?

    Marion SIGAUD : À l'origine il s'agissait d'une invitation émanant d'un prêtre qui désirait m'entendre sur trois sujets historiques que j'avais déjà traités : l'un concernait les enlèvements d'enfants par la police du roi Louis XV au milieu du 18e siècle, événement douloureux à mettre en regard de ce qu'on sait aujourd'hui sur la pédocriminalité dé réseau, et surtout la sexualisation des enfants. Le second sujet regardait l'état de la paysannerie à la veille de la Révolution. Une troisième conférence était prévue dans le cadre d'une institution religieuse et devait évoquer le culte marial en France.

    Quand je suis arrivée en gare de Montauban, quelques heures avant la première intervention qui devait se tenir à Espinas le vendredi 13 janvier, le prêtre m'a annoncé que le maire de la commune de Verfeil, où devait se tenir la conférence du samedi, avait retiré l'autorisation primitivement accordée car, me dit-il, je fréquentais des gens qu'il n'aimait pas. J'ai bien compris qu’il s'agissait d'Alain Soral…

    La chose est proprement scandaleuse. Un maire n'a pas à accorder la liberté d’expression aux uns et à la refuser à d'autres en fonction de ses affinités personnelles. La loi existe, il était en train de là bafouer.

    Alors que le prêtre m'a assuré que la conférence se tiendrait dans son église, j'ai prévenu Alain Soral et la rédaction d'E&R de ce qui se passait, et je me suis rendue à la salle d'Espinas où je devais parler d'enlèvements d'enfants.

    La petite salle s'est remplie peu à peu, jusqu'à ce qu'un groupe déjeunes la remplisse entièrement Us étaient une vingtaine, et je n'ai pas été surprise de leur présence, de nombreux jeunes viennent m'écouter habituellement.

    Quand le prêtre a commencé une prière, j'en ai vu certains grogner, j'ai cru bon de leur dire qu'on n'obligeait personne à prier. Sous-entendu, si vous n'aimez pas ça…

    Quand l'abbé a quitté le fond de la salle pour me laisser parler, je me suis penchée vers le micro pour commencer et je n'ai pas eu le temps de prononcer une parole : un grand escogriffe s'est levé et a marché vers moi, a saisi le micro, renversé des chaises et a commencé une bronca reprise par tout son groupe qui s'est levé en scandant des slogans contre moi.

    Je me suis immédiatement levée et je me suis dirigée vers mon agresseur contre lequel je me suis plaquée pour le faire reculer, ce qu'il a fait sur plusieurs pas.

    Puis il s'est ressaisi, a reculé d'un pas et m'a entièrement recouverte de mousse à raser. J'en étais littéralement détrempée.

    La bronca était hurlante et accompagnée de sons de cloches, parlait de fascisme ou de choses de ce genre. Je me suis adressée à eux, ils hurlaient mais j'ai fini par réussir à en faire parler un ou deux, pour m'entendre dire qu'ils savaient tout de moi, qu'ils avaient bien étudié mon cas sur Internet, qu'ils savaient que j'étais proche de Soral, donc que j'étais d'extrême-droite, ou autres âneries de ce genre. En fait j'ai compris qu'ils ne savaient rien de moi avant qu'on leur dise d'aller voir mon nom sur Internet J'en ai eu le cœur net en leur demandant lequel de mes livres ils contestaient et laquelle de mes vidéos disait des choses choquantes : ils ne connaissaient ni les uns ni les autres. J'étais face à une bande de jeunes crétins à qui on crie "Soral" !, "fasciste" ! et qui démarrent au quart de tour sans même savoir de quoi on parle. Ils ne savaient rien de moi à part ma proximité avec Soral dont ils ne savaient même rien de précis, puisqu'ils ignoraient visiblement que je suis adhérente d'E&R et non simple sympathisante.

    Je suis restée au milieu d'eux à leur tenir tête, tandis que quelques fidèles présents essayaient de leur côté de leur faire dire ce qu'ils me reprochaient exactement. « Soral ! Soral ! Soral ! » La répétition du nom maudit leur semblait une explication suffisante.

    J'ai remarqué au milieu d'eux un jeune qui n'a pas cessé de me photographier avec une insistance absolument pathétique. Il arborait un sourire de « Lou ravi » et appuyait sur son déclencheur comme il l'aurait fait d'une gâchette de mitrailleuse, et me lançait des regards triomphants, comme si chaque photo qu'il prenait de moi allait causer ma perte.

    Une jeune femme est venue me demander de vider les lieux pour qu'ils procèdent au nettoyage de la salle ! Il n'en était pas question : c'était à eux de partir, nous, nous restions.

    Ils ont fini par comprendre que c'était la meilleure chose à faire. Après avoir bien hurlé et agité leurs cloches, ils ont quitté la salle, et c'est là que je me suis rendu compte qu'ils avaient dérobé tous les livres posés à rentrée...

    Pendant que le public reprenait son esprit, j'ai prévenu E&R de l'agression et de la disparition de mes livres tandis que l'abbé appelait les gendarmes.

    Une dame m'a dit avoir vu qu'ils avaient jeté mes livres dans le cimetière, je suis sortie pour aller les chercher et j'en ai rapporté une grande partie, mais il en manquait Nous les avons retrouvés, plus tard, entre deux voitures...
    Nous avons laissé la salle en l'état jusqu'à l'arrivée des gendarmes qui ont pris des photos, visionné un film montrant le début de l'agression, sur lequel on voit distinctement l'agresseur. Des religieuses arrivées en retard ont photographié une de leurs voitures, immatriculée dans l'Hérault L'agresseur ne passait donc pas par là, il avait fait des kilomètres pour venir accomplir son acte héroïque contre une femme qui avait le double de son âge et prétendait parler d'enlèvements d'enfants au XVIIIe siècle !

    Quand les gendarmes eurent fait leurs relevés, j'ai simplement donné ma conférence, après avoir été essuyée de toute la mousse à raser qui me détrempait et commençait à me donner froid...

    Le samedi 14 janvier j'ai déposé une plainte à la gendarmerie, où on m'a assuré que ma sécurité serait assurée l’après-midi, puisque les agresseurs de la veille s'étaient annoncés sur Verfeil.

    À Verfeil il y avait quantité de gendarmes et les "antifascistes" de la veille avaient encore doublé de nombre. Ils faisaient une espèce de barbecue devant l'église dont ils avaient barré l'entrée d'un grand calicot censé protéger le lieu de l'extreme-droite.

    J'ai donné ma conférence sous la protection des gendarmes qui m'ont raccompagnée à la fin jusqu'au parking où les zigotos de la veille étaient là, Lou ravi toujours en piste avec son appareil-photo et son sourire béat.

    Les sœurs, à mon grand regret mais je les comprends tout à fait, ont préféré annuler ma conférence du dimanche car les gendarmes leur ont annoncé une plus grande manifestation encore. La France profonde des abrutis dopés au RSA et aux slogans anti-Soral se levait vent debout contre la présence nauséabonde d'une historienne venue parler du culte de la Sainte Vierge à travers les âges... On marche sur la tête !

    R.: Pourquoi cette haine envers une historienne comme vous ? Comment vivez-vous les attaques contre vous ?

    M. S. : Je pense qu'il y a deux types d'attaques. Celles des laïcards qui, depuis que j'ai commencé à décrypter les Lumières, Voltaire et tous les mensonges sur l'Eglise et l'Ancien Régime, perdent leurs moyens car ils n'ont pas d'arguments. Ce sont les teigneux qui enragent parce qu'ils ont perdu et qu'ils le savent. À l'heure d'Internet, quand un professeur laïcard vient débiter des poncifs sur le Grand Voltaire, il est contredit en trois clics par des élèves qui viennent chercher chez moi des informations, toutes sourcées et vérifiables. Ceux-là enragent, pestent et se ridiculisent tous les jours un peu plus. Leurs attaques tournent court et se retournent contre eux.

    Mais il y a aussi les attaques contre les révélations que je fois concernant les crimes contre les enfants. Et ces attaques-là sont beaucoup plus pernicieuses, odieuses, haineuses et potentiellement très dangereuses.

    Un gendarme avec qui je m'entretenais lors de ma plainte m'a fait remarquer que les deux fois où j'ai été attaquée et interdite de parler par des gauchistes anticatholiques, à savoir récemment et en avril 2013 à Aix-en-Provence, c'était à l'occasion d'une conférence sur les enlèvements d'enfants.

    Un hasard ? La configuration, les deux fois, était comparable des jeunes abrutis parlant par slogans totalement éculés et ignorants de mes sujets, sont venus m'interdire au nom de ma proximité avec Soral. Or ce n'est pas Soral qu'Us venaient interdire, c'était moi. Et pas au sujet de Voltaire ou des Lumières, mais au sujet de crimes contre les enfants.

    Sincèrement, je pense que ma proximité avec Judith Reisman, ennemie historique des lobbies pervertisseurs de la jeunesse, a plus que doublé la liste de ceux qui veulent ma peau. Soral+Reisman, j'aggrave mon cas...

    Ce que ça me fait ? Cela renforce ma conviction que mon combat est le bon. Je ne me suis jg& lancée dans cette bataille avec l'idée que ce ferait une promenade de santé. Je sais qui nous avons en face.

    Sursum corda ! Et à la grâce de Dieu.

    R. : Avez-vous l’impression que l’atmosphère a changé dans notre pays à la veille de l’élection présidentielle ? Serions-nous dans la mise en place d'une stratégie de la tension visant à faire disparaître toute la dissidence ?

    M. S.: C'est difficile à dire. Il me semble que l'élection de Trump a au moins autant d'impact que l'effondrement de l'idéologie socialiste. Il y a un grand tout, une gigantesque vague qui est en train de monter, et elle est faite, semble-t-il, autant de la mise en place du chaos planifié par l'Empire que de la résistance à ce plan. Qui vivra verra. Que ce qu'on appelle.« la dissidence » disparaisse ou non, lé travail a été fait et l'information a circulé et circule encore, on ne l'arrêtera pas.

    La presse est définitivement discréditée, la classe politique, n'en parlons pas, tous les plans destinés à abattre la résistance des peuples ont échoué. Nous sommes toujours là, de plus en plus forts, le diable est nu et les caisses sont vides.. Qui peut dire ce qui en sortira ?

    R. : Comment les pouvoirs publics locaux ont-ils réagi ?

    M. S. : Les pouvoir publics n'ont pas montré leur nez, le maire de Verfeil n'est pas venu me saluer ! Je plaisante..

    L'autorité présente a été celle, efficace et parfaitement rassurante, d'une gendarmerie dont j'ai vu qu'elle était une force encore empreinte de ses valeurs et de son savoir-faire. C'est parfaitement rassurant. Je croyais l'Etat mort, il respire encore.

    R. : La presse régionale semble avoir été une fois de plus du côté des agresseurs ?

    M. S. : C'est absolument évident. Le journaliste qui a signé l'article relatant l'agression n'était pas présent, il a repris la version des agresseurs en en reprenant les imbécillités ! Par exemple, la légende de la photo montrant le démontage du calicot devant l'église de Verfeil dit : « Apposée sur l'église de Verfeil sur Seye, une banderole "extrême droite ni ici ni ailleurs" a été décrochée par l'abbé Coulon avant que Manon Sigaut, accompagnée des gendarmes, n'arrive ».

    Le calicot n'était pas "apposé" mais accroché. Et l'abbé Coulon ne l'a pas décroché avant que je n'arrive puisqu'on peut me voir sur la photo, à la droite du calicot que j'ai contribué à arracher, sous la protection des gendarmes debout derrière moi. L'information sourcée relatant les faits n'est vraiment pas l'affaire de la Dépêche du Midi, c'est consternant.

    R. : Pensez-vous avoir été la victime de la rage de certains gauchistes qui ne veulent pas reconnaître qu'ils sont en train de perdre le combat culturel ?

    M. S. : Oui, mais c'est beaucoup plus que ça. Ils sont les idiots utiles de gens beaucoup, beaucoup plus méchants qu'eux et qui savent, eux, ce qu'il y a derrière. Ces petits gauchistes sont surtout ignorants, et j'ai dit et je répète qu'à, leur âge, j'étais largement aussi crétine qu'eux. J'ai appris, ils peuvent encore apprendre. Mais ce sera à la condition que ce qui se prépare les laisse en vie, parce que leurs commanditaires n'hésiteront pas à les sacrifier quand ça va mal tourner.

    Je vais vous raconter une jolie histoire. J'ai fait un jour une conférence avec Etienne Chouard à Roubaix. Etienne avait été menacé de mort pour avoir osé, et les antifas avaient annoncé que la conférence n'aurait pas lieu.

    Le service d'ordre a fait son travail, nous avons fait salle comble et nous avons tenu trois heures... À la fin, les gens faisaient la queue pour que je leur dédicace mes livres, et un grand jeune homme s'est penché vers moi « Je n'ai pas acheté de livre. Mais je voulais vous dire : je suis un antifa, j'étais venu pour vous empêcher de parler. Je suis resté et j'ai tout entendu. C'est formidable ce que vous faites. Merci, continuez. Qu'est-ce qu'on nous manipule quand même. » Et il nous a serré la main…

    Pour ma part, je ne refuserai jamais de serrer la main de mes agresseurs le jour où ils comprendront

    R.:Pour revenir à vos travaux historiques, tous combattez l’image noire de l’lnquisition. Comment l’expliquez-vous ?

    M. S. : L'histoire de l'Inquisition a été écrite par un tireur à la ligne toulousain qui a compris qu'il pouvait se fane de l'argent en publiant au kilomètre des récits scabreux et sadiques sur des religieux torturant des pauvres filles. Les récits sur l'Inquisition d'Étienne-Léon de La-mothe-Langon sont des inventions assez bien ficelées car il avait accès aux archives, et il a pu enrober ses contes d'un semblant de vérité, utilisant de vrais noms et de vrais pour les tourner à sa sauce. C'est l'historien britannique Norman Cohn qui, enquêtant sur l’inquisition à Toulouse notamment, a découvert le pot-aux-roses et a déclaré, références en main, un définitif : « Il n'y a aucun doute sur ce point. Il n'y a jamais eu de chasse aux sorcières dirigée par des inquisiteurs, ni à Toulouse ni à Carcassonne. C'est la plus spectaculaire mystification historique connue à ce jour. » Or, tout le monde a copié sur Lamothe-Langon ou a recopié ceux qui ont recopié, bref, il faut tout reprendre de zéro.

    Ce n'est pas moi qui ferai ce travail, car l'Inquisition a eu lieu durant le Moyen-âge qui n'est pas dans mon champ d'étude. En revanche la chasse aux sorcières, oui.

    R. : Vous avez participé à la démystification des « chasses aux sorcières » de la fin du Moyen-Age. Comment replacer cet épisode dans son contexte ?

    M. S. : La chasse aux sorcières, si j'en crois des historiens aussi sérieux que Norman Cohn, Robert Mandrou ou Jean Delumeau, fut une réalité terrible qui traversa une Europe traumatisée par les guerres de religions et la fin de l'unité de l'Eglise. Elle fut le fait de tribunaux laïcs qui pourchassèrent impitoyablement de pauvres gens désignés comme boucs émissaires de populations en proie à l'angoisse et au malheur. Cette réalité terrible doit être connue, ne serait-ce que pour démentir toutes les contre-ventés qui circulent à son sujet * elle eut lieu à l'époque moderne, donc après le Moyen âge. Elle fut le fait de tribunaux laïcs, donc aucunement de l'Eglise en général et du tribunal de l'Inquisition en particulier. Quand on étudie d'un peu près ce que fut cette folie collective, on comprend qu'il valait mieux tomber entre les mains de l'Église qu'entre celles de ces messieurs des tribunaux laïcs. Enfin et surtout, elle toucha quelques dizaines de milliers de gens à travers toute l'Europe, et le chiffre de « un million » rabâché par tes anticléricaux est tout bonnement ridicule.

    R. : Vous vous dites très attachée à la « tradition catholique ». Qu'est-ce que cela vous apporte dans votre démarche d'historienne ?

    M. S. : Il faut regarder le problème à l'inverse. J'ai professé un anticléricalisme bon ton pendant des années, imprégnée que j'étais des mensonges de la république maçonnique. C'est par amour de la vérité que j'ai fait de l'Histoire, et c'est tout à fait incidemment, vraiment, que j'ai découvert que toute la doxa laïcarde était fondée sur des mensonges. Je ne cherchais rien de ce côté-là, j'ai simplement trouvé, par hasard pourrait-on dire - si ce mot peut avoir un sens quand on a décidé de chercher la vérité -, que tout ce qu'on racontait sur les crimes de l'Eglise, le pouvoir de l'Eglise, la tyrannie de l’Église était faux. La conséquence fut que tout ce qui m'avait tenue éloignée de la religion de mes racines a disparu, et j'ai renoué, naturellement et pour mon bonheur, avec la foi de mon enfance et la tradition de mes aïeux. C'est parce que j ai fait de l'Histoire que je suis redevenue catholique, la vérité historique change tout. J’ai croisé quantité de jeunes qui sont venus me dire qu’ils étaient revenus à la foi à cause de mes conférences. C est la raison pour laquelle il faut absolument me décrédibiliser et me refuser le titre d'historienne. Le système est fondé sur le mensonge, la vérité le fera perdre.

    R. : En quoi le rapport Kinsey fut-il une manipulation de l’opinion ?

    M, S.: C'est très simple  les deux rapports Kinsey, le premier sur la sexualité des hommes et le second sur la sexualité des femmes, ont prétendu faire connaître au public, à travers une démarche dite "scientifique", quelles étaient les pratiques sexuelles des Américains.

    Ces publications ont littéralement bouleversé le public américain qui s'est trouvé confronté, avec un relais médiatique très puissant, à une vision de lui-même qui ne correspondait pas à ce qu'il vivait. Alors que les Américains se croyaient chastes, les époux fidèles et les filles sérieuses, on apprenait que l'homosexualité était une pratique courante, que quantité de femmes avortaient et que la plupart des ménagères trompaient leurs maris. Comme la démarche était "scientifique" et que ce fut un bouleversement profond qui poussa les gens à se conforter comme on leur disait que faisait le commun des mortels. Ce fut la révolution sexuelle, qui induisit qu'être normal consistait à coucher à droite et à gauche, que l’avortement était un droit et que les homosexuels devaient défiler dans la rue pour réclamer leur dû.

    Or toutes les données du rapport sont fausses Kinsey a bidonné ses enquêtes, grossi les chiffres, fait pression sur ses enquêteurs qu'il tenait par le chantage, interrogé des populations marginales et criminelles qu'il a fait passer pour normales, etc. Tout le rapport Kinsey est mensonger. Et ce qui est terrible, c'est qu'il sert, aujourd'hui encore, de référence pour justifier l’éducation sexuelle à l'école.

    Kinsey était un pervers sexuel, un pédéraste adepte du sadomasochisme et surtout un abuseur d'enfants qui servirent par centaines à des expériences dites "scientifiques" et qui s'apparentent à de la pédocriminalité.

    Remettre en question Kinsey et ses rapports, c'est mettre à bas tout, TOUT ce qui sert de base à la sexualisation des enfants, au "mariage" homosexuel, à réduction sexuelle à l'école, aux revendications LGBT, à la théorie du genre, à l’avortement de masse, etc.

    Le livre de Judith Reisman est capital il donne les armes pour rétablir, enfin, une décence publique faite de pudeur et de respect des personnes.

    Propos recueillis par Monika Berchvok. Rivarol du 16 février 2017

    À lire : Manon Sigaut, Les Droits sexuels ou la destruction programmée de l’enfance et de la famille, Editions Sigest, 15 euros.

    Manon Sigaut, La Chasse aux sorcières et l'Inquisition, Editions Kontre Kulture, 12 euros. Judith Reisman, Kinsey, la face obscure de la révolution sexuelle, Editions Kontre Kulture, 21 euros. Les livres de Manon Sigaut sont disponibles auprès de Kontre Kulture (< http://www.kontrekulture.com >) et à la librairie FACTA, 4 rue de Oichy, 75009 Paris.

  • Macron : quand le vernis craque - Journal du vendredi 10 mars 2017

  • Zizanies oligarchiques par Georges FELTIN-TRACOL

     

    La campagne présidentielle de 2016 aux États-Unis fut passionnante et inattendue avec le surgissement d’un profond mécontentement populaire cristallisé par le sénateur indépendant Bernie Sanders du côté démocrate, et le protectionniste Donald Trump chez les Républicains. L’élection présidentielle française de 2017 se révèle tout aussi riche en surprises politiques suite à l’application des funestes primaires qui ont sanctionné Manuel Valls, Nicolas Sarközy et, peut-être, Alain Juppé.

    Le conditionnel s’impose pour ce dernier, car, bien que largement défait au second tour de la primaire de la « droite » et du centre (33,51 %), le maire de Bordeaux pourrait finalement se présenter à la présidentielle, cocufiant ainsi les 4 400 000 électeurs qui ont l’habitude (et la joie ?) de l’être. En effet, le « Pénélopegate » est en train de couler la campagne de François Fillon, longtemps grand favori de l’élection.

    La révélation de ce nouveau scandale politico-financier par Le Canard enchaîné témoigne cependant de profondes divergences au sein même de l’oligarchie mondialiste. Certes, la transmission de l’« affaire Fillon » aux journalistes du palmipède imprimé revient principalement à un « cabinet noir » animé depuis l’Élysée par son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. L’ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes (2007 – 2008) du gouvernement Fillon entend de cette manière se venger du procès que lui intenta François Fillon en 2015. Mais, par-delà ces représailles, le puissant secrétaire général à la présidence de la République cherche à sauver le quinquennat de son vieil ami François Hollande en lui donnant pour successeur Emmanuel Macron.

    Contrairement à ce qu’on peut imaginer et quitte à se répéter une nouvelle fois, l’hyper-classe mondialiste ne constitue pas un ensemble homogène cohérent. Outre des nationalités différentes et des âges variables, l’oligarchie planétaire doit composer avec des rivalités, latentes ou non, d’origine privée, financière, économique et marchande. L’ancien et unique premier ministre de Sarközy (une autre fonction fictive ?) a beau avoir donné de nombreux gages au mondialisme, à savoir être le candidat de la City de Londres et de se faire conseiller par Henri de Castries du Groupe Bilderberg (Young Leader en 1994 de la French-American Foundation), François Fillon indispose des membres importants de la « Nouvelle Classe » planétaire.

    Ils n’oublient pas que l’ancien lieutenant du gaulliste social-souverainiste Philippe Séguin (toujours hostile au camp dissident) vota « non » au traité de Maastricht en 1992 avant finalement de l’accepter quelques années plus tard, puis de défendre les autres traités européens dont celui de Lisbonne en 2008 qu’il fit ratifier par le Parlement. Cette « faute originelle » perdure encore. En janvier 2017, François Fillon intervint devant les responsables de la droite allemande au siège berlinois de la Fondation Adenauer. Son discours souverainiste-européiste ravit les cadres de la CSU (Union sociale-chrétienne) bavaroise, mais irrita l’aile gauche de la CDU (les démocrates-chrétiens). Certains milieux mondialistes craignent que le député de la deuxième circonscription de Paris soit un Viktor Orban hexagonal à la puissance cent !

    Par ailleurs, François Fillon n’a jamais caché sa proximité avec Vladimir Poutine qu’il tutoie. Son entourage immédiat (Jean de Boishue, Igor Mitrofanoff Thierry Mariani, Bruno Retailleau) est plutôt russophile. Des cénacles cosmopolites s’effrayent de l’apparition possible d’un axe majeur Trump – Fillon – Poutine capable de contrecarrer leurs visées d’autant que François Fillon fut longtemps un spécialiste à l’Assemblée nationale des questions militaires et de défense nationale. Enfin, le christianisme revendiqué du candidat et le soutien indéfectible de Sens commun (l’émanation droitière de La Manif pour Tous) ainsi que les œillades prononcées du mensuel néo-conservateur Causeur les indisposent grandement. Ils oublient qu’en tant que ministre de la soi-disant Éducation nationale, Fillon a introduit le calamiteux socle commun des compétences et encouragé la suppression concertée de la notation sur 20…

    Les risques sont donc élevés pour que l’hyper-classe ne permette pas un second tour Marine Le Pen – François Fillon. Elle entend par conséquent les affaiblir en déclenchant des enquêtes conduites par une justice instrumentalisée et en publiant régulièrement des sondages manipulés. Elle mise tout sur le seul candidat qui concilie l’ultra-libéralisme économique et le libéralisme culturel libertaire : Emmanuel Macron, indéniable champion des métropoles globalisées, des banques rapaces et des médiats oligopolistiques.

    Incarnation de « Nuit debout pour les traders », Macron (hors le cas d’Alain Juppé) reste la seule garantie de maintenir le carcan austéritaire sociétaliste – multiculturaliste. Chouchou des places financières de Francfort et de Wall Street (en forte concurrence avec la City), l’ancien ministre de l’Économie, s’il parvient à la présidence de la République, accélérera la dissolution de la France européenne dans le magma de l’indifférenciation marchande, ce que ne souhaitent pas d’autres mondialistes qui soutiennent, eux, François Fillon de peur de provoquer d’éventuelles réactions populaires spontanées et incontrôlables.

    Georges Feltin-Tracol

    http://www.europemaxima.com/zizanies-oligarchiques-par-georges-feltin-tracol/

  • Marine Le Pen hostile à la dernière loi sur le « délit d’entrave numérique » à l'avortement

    Extrait de l'entretien donné par Marine Le Pen dans Famille chrétienne :

    "Les questions de société et de bioéthique ne font pas partie des maîtres mots de votre campagne. Est-ce que cela veut dire que ce n’est pas une priorité pour vous ?

    Je n’ai pas de nouvelles choses à annoncer parce que j’ai toujours été d’une clarté absolument totale. Je n’ai jamais varié, à la différence d’autres candidats, qui font de ces sujets un élément essentiel de leur image, mais qui dans leur projet, ne changent rien de ce qui a été mis en œuvre par les socialistes ! J’ai toujours été claire : je suis radicalement opposée à la gestation pour autrui (GPA), et je ne veux pas de mesure visant à rendre valides les GPA effectuées à l’étranger, comme le propose M. Macron. On ne peut pas mettre le peuple français devant le fait accompli, la loi française est la loi française ! Elle n’a pas à se soumettre à ces tentatives de détournement. Je souhaite également continuer de réserver la procréation médicalement assistée (PMA) comme réponse médicale aux problèmes de stérilité, et donc ne pas l’accorder aux célibataires. Enfin, comme je l’ai toujours dit, je veux créer une union civile (Pacs amélioré) qui viendra remplacer les dispositions de la loi Taubira, afin que les couples de même sexe bénéficient de facilités patrimoniales.

    Vous voulez interdire la PMA aux célibataires, mais voulez-vous également le faire pour les couples de femmes ?

    La PMA restera réservée en cas de problème médical. Comprenez qu’un couple qui a un souci de fertilité doit pouvoir y avoir recours.

    En revenant sur le « mariage pour tous » instauré par la loi Taubira, revenez-vous aussi sur la filiation ?

    Je suis contre l’adoption par les couples de même sexe. Un enfant qui est adopté démarre avec un certain nombre de difficultés dans la vie, et donc il faut lui donner la chance de grandir avec un papa et une maman.

    Votre électorat est divisé sur cette question, comme sur celle de l’euthanasie ou du suicide assisté. Une grande partie y est favorable. Quelle est votre position ?

    Je suis pour ne pas aller au-delà de la loi Leonetti. Je pense que les soins palliatifs sont un vrai chantier qui n’a pas encore pris la plénitude de ce qu’il devrait être en France. La gestion de la souffrance, de manière générale, n’est pas au niveau d’un grand pays avancé et attaché à l’humain que devrait être la France.

    Vos positions sur l’IVG sont connues. Le programme du FN a changé en conséquence…

    Assez peu ! De mémoire, en 1987, quand il y avait 35 députés du FN à l’Assemblée nationale, il n’était pas question de revenir sur l’avortement.

    Certes. Mais il semble pour beaucoup de catholiques que votre mouvement est divisé sur cette question, ou qu’il entretient le flou.

    Il n’y a pas de flou. Aujourd’hui, parmi les dirigeants du FN, personne n’est pour une restriction de l’accès à l’IVG. Il a pu y avoir des sensibilités différentes qui se sont exprimées sur la question du remboursement illimité, mais j’ai tranché cette question. Par conséquent, je ne toucherais pas à l’IVG, ni à ses conditions de remboursement. C’est clair. En revanche, je suis opposée à la dernière loi sur le « délit d’entrave numérique ». Le gouvernement a créé les conditions d’un effondrement de la liberté d’expression. Il ne peut pas décider des sujets dont on a le droit de parler, et de ne pas parler. On a le droit d’être contre l’accès à l’IVG, et de le dire. S’ensuivrait une dérive qui interdirait de critiquer le fondamentalisme islamiste ou l’immigration. Et pourquoi pas de rétablir le délit de blasphème !

    Mais l’avortement reste un problème de santé publique. Que proposez-vous pour en faire baisser le nombre et aider les femmes enceintes en détresse ?

    Je crois qu’il faut évidemment demander au Planning familial de faire un effort tout particulier, pour offrir aux femmes qui le souhaiteraient un support et un soutien pour conserver leur enfant si elles le souhaitent. Il est vrai qu’aujourd’hui, beaucoup de femmes doivent renoncer à un enfant pour des raisons économiques. De plus, elles sont souvent seules quand cette nouvelle arrive. Les familles monoparentales ont subi de plein fouet la crise et les choix économiques. Il faut que la nation apporte un soutien à ces femmes qui souhaitent garder leur enfant. Mais j’ai aussi évolué sur un certain nombre de choses. J’étais favorable à l’adoption prénatale. Je vois bien aujourd’hui qu’elle sera utilisée aujourd’hui pour détourner l’interdiction de la GPA, et j’y suis désormais opposée. [...]"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/03/marine-le-pen-hostile-%C3%A0-la-derni%C3%A8re-loi-sur-le-d%C3%A9lit-dentrave-num%C3%A9rique-%C3%A0-lavortement.html

  • Sondages : la nouvelle manipulation de Hollande

    Les sondages, dans les prochaines semaines, devraient faire monter les candidats de droite.

    Donc, depuis que l’UDI a mis fin à sa « tentation » Macron (c’est le mot qu’ils ont eux-mêmes employé), M. Fillon est remonté en selle et l’on retrouve donc notre quinté : Mélenchon, Hamon, Macron, Fillon et Mme Le Pen.

    Et toujours les mêmes sondages, aussi : Mélenchon, 10-12 % ; Hamon, 14-16 % ; Macron, 23-25 % ; Fillon 19-21 % ; Le Pen, 25-27 %. Avec la marge d’erreur de 2 %, les choses sont, en fait, très serrées, d’une part entre les trois premiers, d’autre part entre Hamon et Mélenchon. D’ailleurs, l’institut Filteris, le seul à avoir donné Fillon gagnant à la primaire, donne des chiffres vraiment très serrés : les trois grands à 22 %, Hamon et Mélenchon chacun à 14 %. Et surtout, le total des candidats de droite encore plus bas !

    Dans une France que tous les résultats électoraux de ces dernières années et toutes les analyses décrivent comme très majoritairement à droite et partagée en trois forces à peu près équivalentes : gauche, droite, Front national. Bizarre…

    Ces sondages révéleraient, donc, deux tendances contradictoires avec cette situation : d’une part un quatre-quarts (et non une tripartition) entre une gauche protestataire (Hamon-Mélenchon), une gauche libérale et centriste, une droite de gouvernement et le Front national ; d’autre part une gauche totalisant 50 % ou plus des suffrages.

    Que la gauche soit divisée, c’est un fait. Mais que ces deux tendances soient toutes les deux si élevées, c’est quand même très surprenant : Macron, l’héritier de Hollande vers qui tendent actuellement les socialistes à 25 % ? Quasiment le score de Hollande en 2012 ! Et Hamon et Mélenchon totalisant, eux aussi, 25 % des suffrages, c’est-à-dire le double de la gauche protestataire de 2012 ? Tout cela est impossible. Il y a une grosse embrouille quelque part. De deux choses l’une : soit Macron a siphonné la quasi-totalité de l’électorat socialiste, et alors Hamon ne pourrait être à 15 % ; soit Macron est très fortement surévalué dans les sondages. En fait, les deux sont certainement très surestimés.

    Mais alors, cela signifie que les sondages, dans les prochaines semaines, devraient faire monter les candidats de droite. Car il faut bien que nos sondeurs se rapprochent, « en marche » ou à reculons, de la vérité du 23 avril.

    Mais sur ce chemin, dans une campagne très particulière, on pourrait aussi imaginer que celui des trois candidats de la gauche qui baisserait au point de se marginaliser mais qui menacerait le plan Macron se retirerait. M. Hamon serait parfait dans ce rôle du figurant qui disparaîtrait dans la dernière ligne droite. Et, d’ailleurs, les grandes manœuvres ont déjà commencé pour atteindre cet objectif. Chaque jour apporte son lot de socialistes qui passent chez Macron : tel député, tel ministre (Le Drian), tel vieux sage (Delanoë). Histoire de continuer le siphonnage en douceur. Quelques fidèles de Hamon crient à la trahison :

    « On donne aux électeurs le sentiment qu’on les prive de leur choix de la primaire, c’est un viol démocratique »

    confie l’un d’eux au Figaro. Il ne reste plus qu’à attendre le retour du perdant de la primaire pour accélérer ! Et on peut compter sur Valls pour être un peu plus énergique que Juppé ! En fait, après la séquence « torpillage de Fillon », Hollande, sans surprise, s’est lancé dans la même manipulation avec son propre parti, espérant que dans dix jours Hamon, se retrouvant tout seul, avec un sondage à 5 %, vienne au « 20 Heures » de France 2 annoncer son désistement en faveur de Macron, « avec l’accord du président de la République, dans l’intérêt de la France, et de la gauche. »

    http://www.bvoltaire.fr/pascalcelerier/sondages-nouvelle-manipulation-de-hollande,318200

  • Levée de boucliers contre le Turc Erdogan qui veut faire campagne en Europe

    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Le 16 avril prochain, les Turcs sont appelés aux urnes pour plébisciter leur président Erdogan. Le référendum porte sur une réforme constitutionnelle visant à présidentialiser davantage la République turque, notamment en supprimant le poste de Premier ministre.

    Au-delà des polémiques sur le caractère autoritaire du régime turc, ce sont les manifestations prévues en Europe qui inquiètent. Dans les pays à forte immigration turque, les partisans de l’AKP, le parti islamiste dit modéré au pouvoir, entendent organiser des rassemblements en faveur du « oui » au référendum. Des hommes politiques turcs sont même conviés : le ministre des Affaires étrangères turc prévoyait ainsi de se rendre aux Pays‑Bas ce samedi.

    Mais cette propagande électorale turque n’est pas du goût des dirigeants européens. En Allemagne, en Autriche, aux Pays‑Bas, les gouvernements s’opposent à ces rassemblements et à l’invitation d’officiels turcs. Ils craignent les débordements, notamment avec les opposants à Erdogan. Ils ne veulent pas non plus faciliter le plébiscite de ce dernier.

    La pression des partis populistes est aussi pour quelque chose dans ces décisions, qui émanent de gouvernements « politiquement corrects ». Le PVV (le Parti de la liberté néerlandais), le FPÖ autrichien, l’AFD allemande réclament une position de fermeté face à la Turquie. Ces rassemblements électoraux pourraient en effet accroître l’emprise du régime turc sur les immigrés turcs, concourant à faire de ces derniers, une cinquième colonne de l’Etat turc. En période électorale ou pré-électorale, les dirigeants européens préfèrent prendre les devants.

    http://fr.novopress.info/