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  • L’entreprise de racolage de Macron dézinguée par Finkielkraut

    La campagne de second tour d’Emmanuel Macron ? Après le grotesque – la récupération de ceux qui font le show –, l’ignoble : l’instrumentalisation des victimes de la Shoah.

    Le grotesque, pour une fois, n’est pas totalement de son fait, mais de celui d’artistes pétitionnaires – au nombre de cent – appelant (quelle surprise) à faire « barrage à Marine Le Pen ». Inutile, chez ces gens, de chercher les têtes d’affiche de leurs arts respectifs, s’agissant plutôt de têtes de gondole destinées aux soldes de printemps ; bref, de troisièmes ou quatrièmes couteaux jouant à se faire peur avec une possible Nuit des petits canifs.

    Leur texte est grotesque à double titre. Par sa formulation hasardeuse, déjà : « Le Front national ne cesse de tirer à boulets rouges sur l’art contemporain, c’est-à-dire sur les formes de l’art sans précédent » [définition pour le moins sujette à caution, NDLR]. C’est pourtant là que réside l’éminente fonction de l’art qu’est la subversion, qui va du léger déplacement au renversement scandaleux. La liberté de penser et de créer, la liberté d’inventer et d’affirmer, la liberté d’interpréter et de critiquer le monde comme il va ou ne va pas, sont choses précieuses, ô combien ! »

    Aussi précieuses que leurs subventions publiques, soit l’argent du contribuable ? Nos anarchistes d’État ne le précisent pas.

    Pis : ces mutins de Panurge, incapables d’aller au bout de leur logique, n’appellent même pas à voter pour Emmanuel Macron, puisqu’il est reproché à ce dernier de vouloir privilégier « mécénat et partenariat privé ». Nos chers zartistes ne devraient pourtant pas faire la fine bouche, à en juger du goût de latrines de milliardaires tels que Bernard Arnault, jamais avare de prébendes. Surtout lorsque distribuées avec un mauvais goût très sûr aux tenants d’un art « conceptuel » aux concepts plus que flous, art volontiers « dérangeant », mais ne dérangeant finalement plus personne : le bourgeois contemporain, au même titre que l’antifâchiste classique, donne aujourd’hui d’indéniables signes de fatigue.

    Après le grotesque, l’ignoble. Et là, les récentes déclarations d’Emmanuel Macron ne prêtent plus à rire, au contraire de la très distrayante pétition plus haut évoquée.

    Ainsi, ce dimanche 30 avril, après une visite à Oradour-sur-Glane, le jeune Trogneux était-il en marche vers le mémorial de la Shoah, dans le IVe arrondissement parisien, histoire de rendre hommage à « toutes ces vies fauchées par les extrêmes ». Suivez le regard appuyé et l’œil en coin. Les extrêmes ? Le Pen ou Mélenchon ? Quel cadavre planqué dans l’armoire en caleçon à croix gammées ? Ce n’est pas pour rien que sa Brigitte lui a enseigné le théâtre ; de boulevard, semble-t-il.

    Puis, toujours en roue libre, le même d’assener : « Nous avons aujourd’hui un devoir qui est double, le devoir de mémoire. Nous avons aussi le devoir que cela n’advienne plus jamais, en acceptant en rien l’affaiblissement moral qui peut tenter certains, le relativisme qui peut en tenter d’autres, le négationnisme dans lequel certains trouvent refuge. »

    S’il avait poursuivi de ses assiduités sa prof d’histoire plutôt que celle de français, Emmanuel Macron aurait su que l’un des premiers à s’être historiquement « réfugié » dans le négationnisme n’était autre que Jean-Gabriel Cohn-Bendit, frère de Dany Cohn-Bendit, l’un des premiers soutiens du micro-parti En marche ! Comme quoi « l’affaiblissement moral » se niche aussi dans les meilleures familles, entre aîné révisionniste et cadet appréciant les mains enfantines dans sa braguette…

    Cette visite aux allures de racolage sur des lieux de mémoire a provoqué la sainte colère d’Alain Finkielkraut qui, ce dimanche, sur les ondes de RCJ (Radio communauté juive), lors de l’émission hebdomadaire « L’Esprit d’escalier », présentée par Élisabeth Lévy, s’insurge de la sorte : « C’est le fils de déporté en moi qui hurlait. On ne peut pas faire de l’extermination des Juifs un argument de campagne. Les morts ne sont pas à disposition. Le devoir de mémoire dont on parle tant consiste à veiller sur l’indisponibilité des morts. »

    Pour ce philosophe, dont une grande partie de la famille est morte en déportation, de tels comportements paraissent, à juste titre, relever plus encore de l’obscénité que de l’ignominie : « La question du négationnisme demande tout autre chose qu’une halte rue Geoffroy-l’Asnier [adresse parisienne du mémorial en question, NDLR] pour mobiliser l’électorat juif contre Marine Le Pen, car ce ne sont pas des jeunes militants du FN qui rendent impossible l’enseignement de la Shoah dans les écoles ou qui vont chercher des faits alternatifs aux camps de la mort. De cette terrible réalité, je ne vois guère d’écho dans la campagne d’Emmanuel Macron. Il ne cesse de faire des clins d’œil aux jeunes des banlieues et réserve ses coups à la bonne vieille bête immonde. »

    Il n’empêche qu’à reculons et du bout des doigts, Alain Finkielkraut déposera néanmoins un bulletin Macron dans l’urne ce dimanche prochain, tout en se désolant de la sorte : « Marine Le Pen sera peut-être battue, mais comment se réjouir d’une victoire du faux ? » Il y a, décidément, des pas qu’Alain Finkielkraut peine à franchir, posant de bonnes questions tout en y apportant de mauvaises réponses, tel qu’affirmait jadis Laurent Fabius à propos d’un certain Jean-Marie Le Pen.

    http://www.bvoltaire.fr/lentreprise-de-racolage-de-macron-dezinguee-finkielkraut/

  • Enquête : Emmanuel Macron est bien le candidat des États-Unis

    Emmanuel Macron n'est pas seulement le candidat des centristes et d'une partie du Parti socialiste . pour de puissants réseaux politico-économiques, l'ancien banquier est aussi leur représentant quasi officiel à l'élection présidentielle. L'étude de la French American Foundation permet de mieux comprendre le soutien inconditionnel d'un grand nombre de média à sa candidature.

    Enquête. Emmanuel Macron ne se doutait pas qu'en entrant à la French American Foundation en 2012, sa carrière connaîtrait un tel coup d'accélérateur en étant propulsé cinq ans plus tard comme l'héritier de François Hollande, lui-même Young Leader de la French American Foundation en 19%.

    La French American Foundation : incubateur de la pensée atlantisme

    La French American Foundation a été lancée en mai 1976 aux États-Unis, lors d'un dîner à l'ambassade de France à Washington auquel participaient le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, le président américain Gérald Ford et l'ancien conseiller diplomatique Henry Kissinger. Cette fondation ayant deux sièges officiels (l'un à New York et l'autre à Paris) a pour but d'influencer les décideurs français (politiques, économiques, culturels) dans le sens voulu par la politique états-unienne.

    Dès lors, selon un ancien recruteur de la French American Foundation, l'Américain Ezra Suleiman, son travail était de « trouver les personnes qui feraient l'opinion et seraient les dirigeants de leurs sociétés respectives » afin de les former et d'influer sur le gouvernement français, le monde économique et l'opinion publique. D'ailleurs, le programme emblématique visant à sélectionner et à former les décideurs de demain, celui des Young Leaders, « est emblématique d'une nouvelle forme de diplomatie douce : il incarne une des facettes du soft power, sans toutefois s'y restreindre » selon Leah Pisar, ancienne directrice des programmes de la French American Foundation à New York, ex-conseillère de Bill Clinton à la Maison-Blanche. Et depuis 1981 et le lancement du programme des Young Leaders, la French American Foundation a recruté avec une sélection extrêmement poussée la quasi-totalité des dirigeants des grandes entreprises françaises (Henri de Castries, soutien de François Fillon, Anne Lauvergeon, Denis Oliveraies, Hakim El Karoui, Pierre Kosciusko-Morizet...), un président de la République (François Hollande), des dizaines de ministres et de députés (Marisol Touraine, Aquilino Morelle, Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-Belkacem, Pierre Moscovici, Alain Juppé, Valérie Pécresse, Jacques Toubon, Eric Raoult, Laurent Wauquiez...), un grand nombre de hauts fonctionnaires et de journalistes de renoms (Annick Cojean, Jean-Marie Colombani, Matthieu Croissandeau, Jean-Louis Gergorin, Bernard Guetta, Erik Izraelewicz, Laurent Joffrin...).

    Ce sont au total, « 400 dirigeants français et américains issus de la politique, du monde des affaires, de la culture, de la recherche, et du secteur militaire » qui sont passés par cet incubateur de la pensée atlantiste et pro-américaine.

    Macron et la French American Foundation

    Recruté en tant que Young Leader en 2012 alors que cet organisme cherchait à attirer des membres de la finance, Emmanuel Macron « est actif au sein de la fondation et recommande des candidats comme potentiels Young Leaders ». En septembre 2016, il participait à un petit-déjeuner organisé par cet organisme et, lors de son voyage à New York en décembre 2016, le candidat d'En Marche ! a rencontré « une trentaine d'invités de la French American Foundation lors d'un petit-déjeuner au Links Club de l'Upper East Side ».

    Voici donc les liens qu'ont pu tisser Emmanuel Macron et les dirigeants de certains média au sein de clubs d'influence

    • Emmanuel Macron avec Michel Combes, n°l du groupe SFR (BFM TV, RMC).

    Cette appartenance à la French American Foundation vient mette en lumière, une nouvelle fois, les liens unissant les dirigeants du groupe Alice-SFR (présidé par le milliardaire Patrick Drahi) et Emmanuel Macron. En effet, au sein 'de cette organisation, on y retrouve en tant que membre du conseil d'administration, Michel Combes (Young Leader depuis 1998), le n°l de Numericable-SFR et le n°2 d'Altice (la maison mère de l'opérateur), dont BFMTV et RMC sont les fleurons médiatiques.

    Jean-Luc Allavena, administrateur d'Altice et recruteur de Macron à la French American Foundation.

    Autre personnalité du groupe SFR que connaît bien Emmanuel Macron, l'ancien président de la French American Foundation (2010-2015) et actuellement le président d'honneur de cette organisation, Jean-Luc Allavena. Car ce recruteur d'Emmanuel Macron, au sein de ce groupe d'influence américain fait partie lui aussi, depuis 2014, des sept dirigeants d'Altice, en tant qu'administrateur indépendant du groupe. Pour l'anecdote, la fiche de présentation de Jean-Luc Allavena présente sur le site d'Altice est celle... de la French American Foundation.

    Yannick Bolloré, le PDG d'Havas, soutien de Macron, est à la French American Foundation.

    Quelques média ont évoqué la proximité de Yannick Bolloré et d'Emmanuel Macron. En effet, le fils de Vincent Bolloré (PDG du groupe Bolloré auquel le groupe Canal + appartient), était présent au premier meeting du candidat d'En marche ! en juillet 2016 à la Mutualité (Paris). « Venu par intérêt personnel » selon Médiapart, le PDG d'Havas (le premier publicitaire de France, et le sixième groupe mondialement) est lui aussi un habitué de la French American Foundation. Il était présent au diner de gala 2016 de ce puissant réseau d'influence américain.

    Arnaud de Puyfontaine, président de la French American Foundation et de Vivendi.

    Autre personnalité que côtoie Emmanuel Macron au sein de ce cénacle, le président du groupe Vivendi depuis 2014, mastodonte des communications internationales, Arnaud de Puyfontaine. Ce proche de Vincent Bolloré (actionnaire majoritaire de Vivendi) est désormais le président de la French American Foundation depuis 2015.

    La banque Rothschild.

    En 2008, recruté par François Henrot sur recommandation de Jacques Attali et de Serge Weinberg, Emmanuel Macron devient banquier d'affaires chez Rothschild & Cie. Son recruteur, François Henrot, a la double casquette, celle de bras droit de David de Rothschild à la banque d'affaires et de membre du conseil d'administration de la French-American Foundation. Il s'occupe du poste hautement sensible, depuis plusieurs années, de président du jury sélectionnant les 13 jeunes décideurs français parmi 150 postulants. Même si les informations manquent, il est probable que François Henrot ait poussé et aidé l'ambitieux Emmanuel Macron à rejoindre la French American Foundation.

    En tout cas, la banque Rothschild & Cie est l'une des organisations engagées financièrement, et ce depuis plusieurs années, en tant que « membres actifs » auprès de la French American Foundation. Le patron de la banque, David de Rothschild, lauréat depuis 2008 du « Benjamin Franklin Award for Public Diplomacy » du département d'Etat américain, assiste quant à lui régulièrement, aux cérémonies de la French American Foundation.

    On le voit, Emmanuel Macron est vraiment le candidat des Américains. Mais pas de l'Amérique de Donald Trump. De celle qui s'oppose à lui et lui savonne la planche par tous les moyens

    Rivarol du 30 mars 2017

  • Pour un vote de rupture radicale

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    Georges FELTIN-TRACOL Europe maxima cliquez ici

    Un examen rapide des résultats de ce premier tour vraiment historique confirme avec éclat les travaux de Christophe Guilluy, rejeté par une université française sclérosée. Le vote distingue une Hexagone des métropoles connectées à la mondialisation et des catégories sociales les plus aisées d’une « France périphérique » des « oubliés », des « déclassés », des perdants de la mondialisation. Cette lecture est cependant brouillée par le phénomène des « Insoumis » de Jean-Luc Mélenchon. L’indéniable tribun populiste de gauche a porté dans les agglomérations mi-bénéficiaires mi-victimes de la mondialisation un véritable programme altermondialiste et universaliste. Mélenchon a ainsi plumé la volaille sociale-démocrate quand bien même il s’inscrit toujours dans une logique libérale, humanitariste et progressiste. N’est-il pas favorable à la dépénalisation du cannabis, à la l’inscription dans la Constitution de l’avortement et de l’euthanasie (mais pas de la peine de mort), et à la légalisation de la PMA et de la GPA ? Le vote Mélenchon constitue une variante interne au « Dispositif » établi.

    Par leur mécontentement surgi des urnes, les électeurs ont donné une sévère correction aux deux formations de gouvernement qui, depuis quatre décennies, les entraînent vers la ruine et le déclin. Outre une abstention relativement forte (22,23 %) et un nombre assez élevé des suffrages blancs (659 997) et nuls (289 337), les Français ont dégagé le projet social-écologiste multiculturaliste de Benoît Hamon et la vision libérale cosmopolite soi-disant conservatrice de François Fillon. Il faut s’en féliciter.

    En effet, entre Emmanuel Macron, fils de François Hollande et de Nicolas Sarkozy, petit-fils de Jacques Chirac, hybride réussi de Jean-Jacques Servan-Schreiber et de Jean Lecanuet, qui va (peut-être ?) gagner, rejeton idéal du mondialisme et du progressisme, remarquable synthèse du libéralisme économique le plus brutal et du libéralisme social le plus dévastateur, et Marine Le Pen, la candidate du peuple, de la patrie et de la nation, le choix est désormais limpide. Il est exceptionnel qu’un second tour de présidentielle française présente deux orientations politiques aussi dissemblables, aussi tranchées. Il y eut bien sûr 2002, 1981, voire 1974. À rebours d’ailleurs des sondages, il est envisageable que le résultat définitif du 7 mai prochain soit aussi serré que celui de 1974 entre Valéry Giscard d’Estaing, ministre de l’Économie et des Finances de Georges Pompidou, et François Mitterrand, candidat socialiste pour la seconde fois, battu pour seulement 425 000 voix d’écart.

    Tandis que Jean-Luc Mélenchon, échaudé par ses appels à voter Chirac en 2002, puis Hollande en 2012, ne donne aucune consigne de vote à ses millions d’électeurs et qu’une certaine jeunesse – favorisée des grandes villes ou totalement marginalisée, manipulée par quelques groupuscules antifas, manifeste aux cris : « Ni Macron, ni Marne ! Ni patrie, ni patrons ! », retrouvant ainsi un sympathique « Ni – ni » -, ce second tour ne laisse pas indifférent. Si de nombreux électeurs de François Fillon, de Jean-Luc Mélenchon, de Jean Lassalle, de Nathalie Arthaud et de Jacques Cheminade s’apprêtent à s’abstenir ou à voter blanc ou nul, les identitaires grand-européens n’ont aucun dilemme pour dimanche prochain. Leur engagement ne peut être qu’en faveur d’une rupture radicale, à savoir Marine Le Pen.

    Certes, la candidate nationale réclame la sortie de l’euro et de l’Union pseudo-européenne (même si l’alliance avec Nicolas Dupont-Aignan relègue au second plan ces deux sottises), souhaite la suppression des régions, l’interdiction de tous les communautarismes imaginables et le renforcement d’une supposée laïcité. Toutefois, ces mesures ne pèsent guère devant le péril mondialiste-progressiste « Emmanuel Hollande ». Les révolutionnaires-conservateurs, les identitaires et les nationalistes-révolutionnaires, partisans d’une authentique union européenne enracinée et libérée de Wall Street, de la City et de Francfort, doivent se mobiliser en masse au cours de cette semaine décisive pour inciter leur entourage à adopter un choix révolutionnaire crucial. « C’est le vote paradoxal, explique Christine Boutin – avec qui on est pour une fois d’accord – qui fait voter pour faire en sorte que celui de votre camp soit battu (dans Présent du 27 avril 2017). » Sans illusion aucune sur l’issue finale du scrutin, il importe donc de déstabiliser le plus fortement possible leRégime.

    Il est enfin rare d’avoir en même temps dans le viseur l’« esprit bourgeois (et beurgeois) », les banksters, les traders, la finance apatride et anonyme, le « Parti médiatique » (BFM-TV, RMC, Le Monde, Le Figaro, Libération, L’Obs, L’Express, Le Point, Télérama, etc.), les ONG (Fondation Abbé-Pierre, Aides, ATTAC, Greenpeace, Planning familial, France – Terre d’Asile, SOS Racisme, Emmaüs, Ligue des droits de l’homme, CCFD, JOC, Ligue de l’enseignement, CIMADE, Osez le féminisme !, Maison des potes, Médecins du monde, Fédération des associations de Marocains en France, Secours islamique – France…), Jacques Attali, Bernard – Henri Lévy, un certain SYNDEAC (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), la CFDT, la CGT, la CFTC (le I pour remplacer le C serait maintenant plus juste, vu le profil des nouveaux adhérents souvent barbus), la FSU, SUD, Nicolas Sarközy et les autres charlots du parti Les Républicains (mentions spéciales à « Ali » Juppé, à « Ben» Le Maire, à Valérie Pécresse, à Jean-Pierre Raffarin, à l’amoureux des costards chics appelé François Fillon, à Xavier Bertrand, au « faux-dur » Laurent Wauquiez et au « motodidacte » azuréen Christian Estrosi), Pierre Laurent du groupsculaire PCF, les hiérarques traumatisés du solférinisme abattu, les clowns de l’UDI (Jean-Christophe Lagarde), Les Verts décomposés, la LICRA, Patrick Gaubert, François Hollande, le maître ès-trahison Manuel Valls, le « coup-de-boulleur » Zinedine Zidane, Pierre Bergé, Robert Hue, Alain Madelin, Laurence Parisot, l’expatrié fiscal Dany Boon, l’UOIF devenue « Musulmans de France » ainsi que les ectoplasmes du show biz (les réalisateurs pitoyables et surfaits Luc Besson et Mathieu Kassovitz, le chanteur tête à claque Benjamin Biolay, l’acteur de pissotière Gilles Lellouche ou bien, désaoulé de temps en temps, Renaud Séchan). On pourrait continuer encore tant cette liste de privilégiés est longue comme un jour sans pain. « Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneurs », affirme le proverbe.

    Par conséquent, sans aucun état d’âme, au nom du peuple compris dans sa triple acception d’ethnos, du demos et du plebs, contre la caste « cosmoligarchique » de l’Établissement, mettons le 7 mai prochain une magistrale quenelle au Système !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les chances de succès de Marine Le Pen en hausse

    Avec le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan, la base de Marine Le Pen s’élargit d’un apport solide, complété par celui des « petits » candidats.

    Le second tour de l’élection présidentielle se présente de mieux en mieux pour Marine Le Pen. Il y a à cela des raisons.
    D’abord le fait que le premier n’avait pas été, pour elle, si mauvais qu’on l’a dit. Si Macron apparaît largement en tête, c’est par la conjonction, relativement fortuite, de deux événements. La chute plus grande que prévue de Hamon, descendu à 6,36 %. Le succès relatif des candidats souverainistes indépendants : Dupont-Aignan (4,7 %), Jean Lassalle (1,21 %), Asselineau (0,92 %), Cheminade (0,18 %), soit au total 7,01 %.

    Imaginons que, au contraire, les petits candidats souverainistes n’aient pas été là et que le candidat socialiste ait tenu la ligne des 10 % : Marine Le Pen aurait été à 28,31 % et Macron à 20,37 % (en faisant des additions nécessairement simplificatrices) sans qu’il y ait, quant au fond, de changement du rapport de force global droite/gauche.

    10 % pour le candidat du PS, cela aurait déjà été un grave revers. Que près de 4 % des électeurs socialistes aient basculé de Hamon à Macron au dernier moment échappait complètement au contrôle des candidats de droite.

    Non seulement de Marine Le Pen, mais aussi de François Fillon : un point de plus retenu par Hamon (soit 11 %) et Fillon se serait même retrouvé au second tour ! Parler de défaite retentissante à son sujet est donc exagéré. Dans un contexte national et européen d’effondrement des partis de gouvernement, Les Républicains s’en sont même bien mieux tirés que les socialistes. Imputer l’échec de Fillon à Sens commun est absurde. Le ralliement à Macron d’électeurs du centre a précédé de beaucoup l’intervention de ce mouvement, d’ailleurs très exagérée. C’est à gauche que, dans la dernière ligne droite, Macron a gonflé son score, par la volonté de Hollande et de son entourage. On peut même dire que, compte tenu de tout ce qui lui a été infligé, atteindre les 20 % n’était pas si mal pour Fillon. Chirac avait fait moins que lui au premier tour de 1995.

    D’une certaine manière, en n’étant pas en pole position, Marine Le Pen amortit le mouvement « Tout sauf Marine ». L’attention se concentre davantage sur Macron, ce qui est une chance pour elle.

    Or, Macron a une grande faiblesse : le seul réservoir de voix qui lui soit assuré (et encore) est celui de Hamon. Les électeurs de Mélenchon et ceux de Fillon sont bien peu motivés pour se rallier à lui. D’avoir, par une audacieuse anticipation, fêté sa victoire finale le soir du premier tour avec la jet-society n’a rien arrangé.

    Avec le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan, la base de Marine Le Pen s’élargit au contraire d’un apport solide, complété par celui des « petits » candidats. 

    Ainsi, pour le second tour, le résultat est plus serré qu’on ne pense : Macron + Hamon + ¼ de Fillon + ¼ de Mélenchon + Arthaud = 40,91 %. Le Pen + NDA, Lassalle, Asselineau, Cheminade + 50 % Fillon + 10 % Mélenchon = 40, 21 %. Ce calcul repose sur des hypothèses qu’on peut juger optimistes mais il n’est pas invraisemblable. En définitive, comme en 2012, gagnera celui qui sera le moins rejeté.

    Le silence pesant de Mélenchon laisse supposer qu’une partie de ses voix manqueront à Macron. Les jeunes en recherche de radicalité que le brillant tribun de la France insoumise a attirés dans les derniers jours de la campagne au point d’approcher, lui aussi, les 20 % semblent plutôt attirés par Marine Le Pen. Les vieux de la vieille de l’extrême gauche, dressés à l’« antifascisme », n’iront pas jusque-là mais ils ne sont pas pour autant complètement idiots : comment ne verraient-ils pas que le candidat de Goldman Sachs est, pour eux, aux antipodes ? Combien de mélenchonistes s’abstiendront est une variable cruciale. Les contorsions sociales de dernière minute n’y changeront rien : ils suivront leur propre logique.

    Ce n’est pas le cas de l’électorat de Fillon, qui est, lui, le champ de bataille décisif. D’avoir échappé à la tentation Macron au premier tour montre qu’ils ne sont pas modérément à droite. Ils comprendront assez vite, surtout si on le leur dit clairement, que le centre de la machination contre Fillon qui les a tant perturbés n’était autre que Macron lui-même et sa garde rapprochée.

    L’expérience de terrain montre que, par le bouche-à-oreille, ils virent facilement d’Emmanuel Macron à Marine Le Pen, dont ils partagent – les sondages le montrent – à peu près toutes les idées (hors de l’Ouest parisien, où l’attachement à l’euro est fort). Les piteux ralliements des chefs républicains à Macron les ont largement privés de leur autorité sur leurs troupes. Au total, 90 % des électeurs de Fillon peuvent basculer vers Marine Le Pen dans les derniers jours, pour peu qu’ils soient travaillés au corps à cet effet. Or, il semble bien que beaucoup de militants, issus de LR, s’en chargent.

    http://www.bvoltaire.fr/chances-de-succes-de-marine-pen-hausse/