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Boussole anti Macron [2]
« Et toute la clique ... »
• Soutien de poids et qualité : ex-conseillère de Pompidou Marie-France Garaud votera Marine Le Pen, « la seule à pouvoir rendre à la France sa souveraineté... ».
« ...Elle a, je crois, le sens de l'Etat au point de préserver notre nation... manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France... aujourd'hui, elle est la seule candidate qui n'est pas pieds et poings liés devant les Allemands... »
• Sale temps pour le politiquement correct et le Front républicain tout pourri : Marie-France Garaud et Dupont-Aignan ont déchiré le voile, ont mis une grande claque à l'Etablissement, aux Tartuffes, au Système, à son bourrage de crâne. An 1 de la libération mentale ?
Ils peuvent bien hurler les généraux de l'armée morte (Sarko, Fillon, Bertrand, Estrosi, Le Maire, Raffarin, Juppé, NKM et toute la clique) : leur « machin » ne marche plus, et c'est tant mieux ! Dupont-Aignan a raison : « Tous ceux qui ont échoué depuis 30 ans sont avec Macron ». L'urgence ? Faire barrage à Macron, aucune voix pour lui !
• Dupont-Aignan a déposé plainte - et il a très bien fait - contre 3 voyous, qui l'ont insulté, comme des racailles qu'ils sont :
1. Benjamin Biolay: «À tes risques et périls petite teupu. Tu vas le payer cher» ;
2. Mathieu Kassovitz : « espèce de trou du cul » ;
3. Gilles Lellouche : « grosse merde » ;
Conscients, mais trop tard, de l'énormité de leur haine et de leur racaillerie, ces trois énergumènes ont assez vite retiré de leurs comptes Instagram ou Facebook ces propos orduriers qui, pourtant, les reflétaient si bien, et les montraient sous leur vrai jour : ceux qui dénoncent une prétendue « haine » sont haineux; ceux qui se présentent, évidemment, comme des républicains et des démocrates, ce sont eux les « fâchistes », qui veulent faire taire leurs adversaires et faire régner leur ordre; ceux qui sont pour la tolérance et l'accueil de l'autre (sic !) sont férocement intolérants et radicalement hostiles à toute autre idée que la leur. Dans leur tête, inconsciemment (?), la guillotine !...
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/05/02/boussole-anti-macron-2-5939294.html
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Les vrais chiffres de l'immigration
Entretien avec Jean-Paul Gourévitch
Jean-Paul Gourévitch est depuis 1987 consultant international sur l'Afrique, les migrations et l'islamisme radical. Il a enseigné à l'Université Paris XII Créteil C'est un spécialiste du dialogue, impossible sur l'immigration
Malgré une immigration importante et une expatriation qui n'est pas nulle, vous réfutez l'idée d'un « grand remplacement »...
Jean-Paul Gourévitch : Si l'on ajoute le solde migratoire de l'immigration légale, environ 190000 personnes, au solde migratoire de l'expatriation, entre 80 000 et 120 000, et le petit solde migratoire de l'immigration irrégulière, on arrive à un changement de population de 310 000 personnes, soit un peu moins de 0,5 % de la population française. Ce n'est pas rien, mais ce n'est pas non plus le grand remplacement.
Il y a pourtant certaines réalités locales, telles les « banlieues ». Et certaines réactions de maires soulignent ainsi de petits remplacements.
Il y a localement, dans un certain nombre de villes, et même un département, la Seine-Saint-Denis, premier département où la population d'origine étrangère est plus importante que la population française, une mutation de population. Ce qui m'a amené à conclure que le problème est moins aujourd'hui celui du vivre ensemble que celui du vivre côte à côte, qui suppose que les communautés refermées sur elles-mêmes acceptent de se reconnaître, et que l'une ne veuille pas imposer à l'autre sa façon de vivre, de se vêtir, de se nourrir, etc.
Quelle est la place de l'islamo-business, pour reprendre le titre d'un de vos livres, par rapport à une immigration plus ancienne ? Notamment à l'heure de l'élection présidentielle...
L'immigration est aujourd'hui un sujet majeur de la Présidentielle, bien qu'il soit occulté par un certain nombre d'affaires et de fractures à gauche et à droite. Les différents partis ont pris des positions, et le but de ce livre était de les faire connaître. Il n'y manque que Macron, dont le programme vient seulement de paraître. Sans porter de jugement, je dois constater que, en matière d'immigration, il y a chez lui un déficit abyssal trois petites mesures.
La première consiste en une déclaration d'intention pour rapprocher le traitement de la demande d'asile du pays d'origine, ce qui est irréalisable, aussi bien d'ailleurs en Syrie ou en Libye que dans les pays du Maghreb.
La deuxième proposition du candidat Macron est de raccourcir les délais de la demande d'asile, mais ce n'est pas une proposition concrète, pour ma part, j'ai proposé que le débouté, qui veut présenter un recours devant la Cour nationale du droit d'asile, verse une caution, qui ne lui est remboursée que si sa demande aboutit.
La troisième proposition est pertinente, bien que difficile à réaliser elle consiste à conditionner l'aide aux pays en développement au fait que ce pays veuille bien accepter le retour de ses demandeurs d'asile déboutés. La plupart des candidats ont donc des idées sur l'immigration, mais peu de programmes sont précis sur le sujet, hormis - à la limite - le parti socialiste et le Front national.
Quelle est la place de la question islamique dans l’immigration ?
Les motivations ont changé, et les moteurs d'intégration aussi. Les pays d'origine ne sont plus les mêmes qu'autrefois. J'avais comparé, quand j'ai écrit Les Migrations pour les Nuls les motivations à une sorte de labyrinthe. En effet, la trilogie classique entre les migrations économique, familiale et politique ne tient plus. Il y a désormais des tas de migrations qui n'avaient pas été prévues migrations étudiante, environnementale, militante, prénatale. Par ailleurs, nous avons essentiellement désormais une immigration en provenance du continent africain et du Moyen-Orient, et non plus une immigration européenne. Enfin il y a un changement de notre système d'intégration, qui reposait sur des moteurs tels que l'Église, l'armée, la cité, le travail, l'école, aujourd'hui tous un peu grippés.
Malheureusement, et malgré les études qui peuvent être faites, nous n'avons pas pris la mesure de ces changements profonds. Cela explique le déficit d'expertise, non seulement sur l'immigration, mais également sur l'expatriation, qui n'est pas encore perçue comme un phénomène fondamental.
À défaut d'expertise, il devrait tout de même y avoir une expérience...
Il y a un problème idéologique, une sorte de droit-de-l’hommisme qui voudrait accueillir mieux, intégrer mieux. C'est un premier point. Le deuxième est l'impasse faite pendant très longtemps sur la question quantitative de l'immigration et de l'expatriation. Faute d'avoir des statistiques, on disait n'importe quoi, avec des chiffres qui variaient de un à quatre. Certes, l'immigration irrégulière est très difficile à comptabiliser. Mais il y a eu un grand travail de fait, qui permet, entre les 300 000 avancés par les uns et les 1 200 000 des autres, de réduire la fourchette entre 400 000 et 700 000. Ce n'est pas parfait, mais c'est une indication.
D'autre part, le problème de la présence musulmane n'avait pas été bien abordé. Depuis quinze ans, on nous répète qu'il y aurait quatre et cinq millions de musulmans en France, or c'est totalement faux. La communauté musulmane, au sens large du terme, représente aujourd'hui huit millions et demi de personnes en France. Cela ne veut pas dire autant de croyants, ni d'activistes, mais cela montre qu'il y a des cercles concentriques la communauté, c'est donc huit millions et demi, les pratiquants, quatre millions, la tentation de l'islamisme radical touche 150 000 individus, et les activistes se chiffrent entre 10 000 et 13 000 personnes.
Cette importance de l'augmentation de la population musulmane tient aussi au différentiel de fécondité. Dans les populations maghrébines, ce qu'on appelle la « transition démographique » (c'est-à-dire le fait de faire moins d'enfants) est aujourd'hui une réalité on est à 2,4 à peu près, ce qui est tout de même plus que le coefficient de natalité de la population française. Mais la population africaine, par exemple, n'a pas encore subi cette transition démographique on est à 4 enfants.
Pour résumer, vous avez une transformation de la population d'origine étrangère, une difficulté des différents viviers d'intégration à fonctionner, le poids d'une population musulmane, la précarité de la plupart de ces personnes qui sont dans des situations professionnelles plus difficiles que les autochtones, avec beaucoup plus de chômage et des gens qui ne cherchent pas non plus à travailler..
C'est notre travail d'essayer de s'appuyer sur des événements, des faits, des analyses de terrain, et pas sur des concepts idéologiques pour analyser les flux migratoires.
Vous évoquiez l'Église...
Le problème de l'Église, c'est qu'elle est dans son rôle, moralement, quand elle veut pratiquer la charité, l'accueil à bras ouverts. Mais, socialement, il ne suffit pas d'accueillir, il faut pouvoir trouver du travail. Et ce n'est pas le rôle de l'Église. Ce qui explique le malaise dans l'Église à propos de l'immigration, quand ses principes moraux s'opposent aux réalités sociales.
Le problème n'est-il alors que politique ?
Il y a aussi trop de différences quantitatives pour l'instant entre les communautés. Il y a ceux qui voudraient partir, mais qui ne peuvent pas, ceux qui pourraient partir, mais qui ne veulent pas, et ceux qui voudraient que les autres partent pour rester tranquilles. Dans notre pays, l'agglomération d'un certain nombre de personnes d'origine étrangère dans un petit nombre de lieux fait que les communautés autochtones sont très largement majoritaires en France, mais que dans certains lieux elles sont carrément minoritaires, voire absentes. Nous avons ainsi 56 % des Africains en région parisienne. C'est une telle masse qu'il est fatal que la région Ile-de-France devienne un lieu de conflits.
En outre, l'économie informelle se développe surtout dans les métropoles et leurs périphéries, ce qui ne fait qu'accélérer ces conflits. L'économie informelle représente, tous modes confondus, 400 milliards d'euros, c'est-à-dire 20 % du PIB. Et ce peut être beaucoup plus dans certains quartiers. On comprend alors que l'état de droit ne fonctionne plus, et que l'on se trouve en présence d'un rapport de force, celui de la transgression ou de la transaction.
Que faut-il faire ?
Tout d'abord, lutter contre la désinformation médiatique. Personnellement, je me bats pour que l'information la plus précise, documentée, objective, soit fournie aux électeurs. C'est un combat de fond contre la désinformation, qui est sans doute perdu d'avance, mais on peut parfois faire entendre sa voix.
C'est le pot de terre contre le pot de fer ?
L'information documentée, sourcée et contrôlable contre l'idéologie, c'est effectivement le pot de terre contre le pot de fer. Car, aujourd'hui, ce genre de sujets est balayé d'un revers de la main. Si vous osez dire que l'immigration coûte plus cher qu'elle ne rapporte, vous n'êtes pas entendu. Si les Français sont adultes, ils peuvent pourtant très bien comprendre que l'immigration est déficitaire - ce qui ne signifie pas qu'elle soit une malchance absolue. Mais le fait est que l'immigration est déficitaire, pour une raison très simple un immigré qui travaille rapporte plus qu'il ne coûte, mais un enfant d'immigré ou un immigré qui ne travaille pas coûte plus qu'il ne rapporte. Or l'immigration de travail est très inférieure à l'immigration de peuplement.
L'électeur ne risque-t-il pas, sur ce point, de se trouver face à un choix impossible ?
Je ne suis pas fondamentalement pessimiste. Je crois que si on abandonnait les exclusives, les invectives, si on mettait autour de la table un certain nombre de spécialistes, et des politiques, on pourrait au moins réduire certaines visions malsaines.
Il est malsain, par exemple, que l'on ne puisse pas reconduire les déboutés chez eux. Or ce sont 96 % d'entre eux qui restent en France selon la Cour des comptes, ou 80 % selon Bernard Cazeneuve. Cette réalité crée un rejet.
Que pour l'Aide Médicale de l'État (AME) on ne trouve pas une solution intelligente entre l'ouverture systématique et la fermeture totale, n'a pas non plus de sens. Tout le monde sait très bien que l'immigré en situation régulière a besoin de trouver une offre de soins. Sinon, il peut développer des épidémies qui seraient dangereuses. Et l'on pourrait multiplier les exemples.
Que risque donc de devenir l'enjeu migratoire ?
On risque tout simplement de repartir à zéro après les élections présidentielle et législatives. On n'aura pas approfondi les problèmes de la politique migratoire européenne, des contrôles aux frontières, de l'aide médicale d'État, etc. D'autant qu'il n'y a pas de politique européenne migratoire cohérente, chaque pays faisant à peu près ce qu'il veut.
Aujourd'hui, on se trouve donc face à ce que j'appelle le shopping migratoire, c'est-à-dire que le migrant va là où il voit le maximum d'avantages et le minimum d'inconvénients. Faute de politique, c'est le migrant qui décide.
Propos recueillis par Hugues Dalric monde&vie 6 avril 2017
✍ Jean-Paul Gourévitch, Les véritables enjeux des migrations. Éditions du Rocher, 18 €.
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Désislamiser l'Europe : Karim Ouchikh (SIEL) pour une action politique
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Guillaume Bernard : « Le front républicain a du plomb dans l’aile et l’élection est loin d’être jouée ! »
Guillaume Bernard
Politologue et maître de conférences (HDR) à l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures)
Boulevard Voltaire cliquez ici
L’élection présidentielle est-elle déjà jouée, comme s’efforcent de le faire croire nos élites politiques et médiatiques ? Quelles conséquences auront les choix des ténors des partis éliminés au premier tour sur les législatives ? Décryptage de Guillaume Bernard.
Nous sommes à quelques jours du second tour de cette élection présidentielle. Est-ce-que pour vous l’élection est jouée et, Emmanuel Macron, le vainqueur évident de cette élection ?
Il faut quand même noter que le front républicain a du plomb dans l’aile. Il est plus que fissuré.
Le deuxième aspect est la question du résultat. Je crois très sincèrement que tant qu’une élection n’est pas faite, tant que les résultats ne sont pas proclamés, on n’est absolument sûr de rien. Par conséquent, non, l’élection n’est pas faite !
On peut raisonnablement penser qu’il y aura d’une part à droite un assez grand nombre d’électeurs qui se reporteront sur Marine Le Pen. Ils le feront ne serait-ce que pour signifier aux caciques de LR que leur empressement à se reporter sur Emmanuel Macronétait d’une certaine manière indécent ou, en tout cas, incohérent par rapport à la campagne qui a été menée. Et puis aussi, on peut penser qu’une partie très restreinte, beaucoup plus restreinte que ne le pense sans doute la direction du Front national, d’électeurs de gauche pourra se reporter par anti-libéralisme sur le Front national.
L’un des enjeux, c’est quand même la question de l’abstention. Plus l’abstention est haute, plus la barre pour être élu est basse. Et donc, lorsque l’on voit qu’un grand nombre d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont a priori destinés, ou en tout cas on fait le choix de s’abstenir, on peut penser que, encore une fois, avec cet élément supplémentaire, l’élection n’est absolument pas jouée. Et puis, bien sûr, s’il y a une très grande abstention, cela délégitimera celui qui sera élu quel qu’il soit.
Est-ce-que le score plus ou moins élevé d’Emmanuel Macron, s’il venait à gagner, aurait une influence sur les législatives, et donc demain sur la manière de gouverner ?
Il est certain que s’il faisait un score trop bas, c’est-à-dire moins de 60 % puisque c’est ce qui est a priori donné par les sondages (60 % pour Emmanuel Macron – 40 % pour Marine Le Pen), cela montrerait que l’opinion publique ne suit plus les consignes de vote.Il y a véritablement une distorsion entre la France d’en bas si j’ose dire, et en particulier la droite d’en bas, et la France d’en haut et donc la droite d’en haut. Donc oui, la légitimité du vainqueur dépendra évidemment de l’importance du score qu’il obtiendra. C’est vrai que la suite des évènements, les législatives, c’est un épisode politique important parce qu’on peut se demander si une majorité va véritablement se dégager. Certes, Emmanuel Macronest sur un positionnement politique intéressant parce ce qu’il fait la grande coalition droite-gauche. On peut donc penser qu’il pourrait obtenir, ne serait-ce que thème par thème, une majorité de circonstance.Mais il n’y a pas de certitude du point de vue des résultats des législatives parce qu’il devrait y avoir un assez grand nombre de triangulaires, ce qui pourrait peut être permettre au Front national d’obtenir un assez grand nombre d’élus.Comment analysez-vous politiquement la volonté affichée par certains cadres des Républicains de vouloir soutenir aujourd’hui Emmanuel Macron pour demain lui imposer une cohabitation à travers les législatives ?
Si Les Républicains veulent imposer une cohabitation au Président de la République qui sera élu le 7 mai, j’avoue que je ne comprends pas très bien pourquoi ils ont choisi l’un des deux candidats. Si l’objectif des Républicains est d’imposer une cohabitation, ils auraient bien pu effectivement annoncer qu’ils voulaient le faire et imposer cette cohabitation aussi bien à Emmanuel Macron qu’à Marine Le Pen.
Je crois que leur empressement à voter pour Emmanuel Macron et à appeler à voter pour lui manifeste tout simplement le fait qu’ils ont une grande proximité idéologique avec lui. Il y a donc une distorsion entre un électorat LR qui a une porosité, qui a une proximité avec le FN, et puis de l’autre côté les ténors de LR qui, eux, en revanche, penchent vers le libéralisme d’Emmanuel Macron. Ça, c’est une vraie distorsion, c’est une vraie différence qui aura sans doute des conséquences, on vient d’en parler, sur les législatives. En effet, que pourront effectivement utiliser comme arguments les candidats LR lors des législatives quand ils seront opposés aux candidats d’Emmanuel Macron alors qu’ils auraient appelé à voter pour le Président de la République Macron quelques semaines auparavant ? Il y a là une sorte d’incohérence du parti Les Républicains à choisir un candidat plutôt qu’un autre lorsqu’ils veulent imposer une cohabitation.
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Violences du 1er mai : la hiérarchie policière mise en cause
Il pourrait y avoir une escalade de la violence, les policiers n’ayant alors d’autre choix que d’utiliser leur arme de service pour sauver leur peau.
Les images des CRS en flammes lors des violences urbaines commises au cours des manifestations du 1er mai à Paris ont ému la France entière. Ciblés par un groupe d’environ 150 personnes que le ministre de l’Intérieur qualifiera de « casseurs professionnels », six policiers ont été blessés, dont un très grièvement.
L’un d’entre eux a décidé de briser le silence et de témoigner à visage découvert, dénonçant les graves dysfonctionnements dans la chaîne hiérarchique qui ont conduit à ce lourd bilan.
En effet, Régis Debord, profitant de la liberté de parole que lui confère son statut de délégué syndical au sein de l’UNSA Police, lui même blessé au cou lors de l’affrontement avec ce qu’il qualifie à juste titre de « tueurs de flics », a vivement mis en cause la hiérarchie policière dans la réponse apportée aux émeutiers.
Rappelons, ici, que les CRS, tout comme les gendarmes mobiles, lorsqu’ils sont en unité constituée pour une opération de maintien de l’ordre, ne peuvent en aucun cas agir d’initiative. Par conséquent, leur action est systématiquement subordonnée aux ordres qu’ils reçoivent ou, dans ce cas précis, qu’ils ne reçoivent pas.
Ayant isolé le groupe venu pour en découdre avec les forces de l’ordre du reste des manifestants, les CRS ont reçu des projectiles incendiaires en n’ayant que des bombes lacrymogènes pour riposter, alors qu’ils disposaient sur place d’un engin « canon à eau » et de lanceurs de balles de défense qu’on ne leur a pas donné l’ordre d’utiliser.
Par ailleurs, parmi les émeutiers, seuls quatre ont été interpellés.
Ce laxisme, ayant pour conséquence directe d’exposer les policiers à des blessures graves – et, dans ce cas précis, à risquer leur vie -, est d’autant moins digéré au sein des CRS qu’il est habituel. En effet, des voix s’étaient déjà élevées parmi eux pour dénoncer les mêmes carences lors des violences urbaines commises à Nantes et à Rennes en marge des manifestations contre la loi Travail.
Il convient, dès lors, de s’interroger quant aux motivations de cette hiérarchie qui, de toute évidence, reçoit ses directives du plus haut sommet de l’État. Pour quelle raison laisse-t-on des milices d’extrême gauche, que l’on pourrait neutraliser, agir impunément ?
Ce scandale, dont la nature politique n’échappe à personne, pose plus que jamais la question de la complaisance à l’égard d’une frange marginale et violente de la population qui, galvanisée par l’absence de fermeté, passe à l’acte avec une détermination croissante.
Si la hiérarchie policière persiste à courber l’échine au péril de la vie de ses subordonnés par carriérisme, il pourrait bien y avoir une escalade de la violence avec des conséquences dramatiques, les policiers n’ayant alors d’autre choix que d’utiliser leur arme de service pour sauver leur peau.
Sébastien Jallamion
Ancien Policier, Président de l’Association Nationale de Défense Egalitaire de la Liberté d’Expression (ANDELE), membre du SIEL -
Des gagnants de la mondialisation voteront Marine Le Pen
Lu ici :
"Nous sommes du bon côté de la mondialisation. Nous sommes « jeunes cadres dynamiques » et habitons dans les grandes métropoles mondialisées. Nous ne sommes pas atteints par le communautarisme, la désindustrialisation, le chômage. Nous sommes entourés de ceux qui se réjouissent qu’Emmanuel Macron ne parle pas des problèmes d’identité, d’intégration, de ceux qui pensent que la crise de notre pays est seulement économique et que le retour de la croissance s’accompagnera de la fin des problèmes identitaires.
Pourtant, nous sommes persuadés que ce qui se joue dans notre société est avant tout une crise de sens, une crise identitaire dont la crise économique est un des facteurs aggravants. La priorité de notre époque est de ré-enraciner l’homme, de le protéger face à la mondialisation.
Emmanuel Macron est porté par une vision essentiellement économique de la société. La France est pour lui une entreprise à diriger sans grande considération pour son histoire, son passé, ses traditions. Il fait la promotion des cultures d’origine comme un directeur marketing répond à une segmentation de clientèle. Rien ne doit entraver la libre circulation des marchandises : les accords de libre-échange tels le CETA et le TAFTA ne sont pour lui qu’une nouvelle voie vers plus de rentabilité économique.
De même, pour Emmanuel Macron, rien ne doit s’opposer au désir individuel de l’homme : il prône la PMA et la reconnaissance des enfants nés à l’étranger par GPA. Il s’oppose aux frontières naturelles comme aux frontières étatiques. Or un homme déraciné est un homme déboussolé livré à la toute-puissance du marché.
Au contraire, Marine le Pen est porteuse d’un projet qui répond par des mesures concrètes à ce besoin d’enracinement et de protection : le rétablissement des frontières nationales, la restitution au peuple français de sa souveraineté, la réduction à son strict minimum de l’immigration, la lutte contre le communautarisme, la lutte contre l’islamisme, la réécriture de la loi Taubira pour ré-ancrer l’homme dans une filiation naturelle, le refus de toute reconnaissance de la GPA. La défense de notre identité et de notre souveraineté sont prioritaires.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle reflèteraient un vote de classe : ceux qui se trouvent du bon côté de la mondialisation auraient voté pour Emmanuel Macron, et ceux qui subissent la concurrence déloyale et l’insécurité culturelle qu’elle engendre pour Marine Le Pen.
Pourtant nous, les gagnants de la mondialisation, avons aussi le droit de voter pour protéger ceux qui en sont les premières victimes.
L’objectif aujourd'hui est de lutter contre le mouvement de déracinement de l’homme. L’homme n’est pas une catégorie marketing à laquelle on vend un produit. Nous ne voulons pas d’un pays où tout s’achète et se vend.
Nous voulons préserver la France et son histoire millénaire. Le 7 mai prochain ce sont deux visions de civilisation qui s’affronteront. Nous voulons que le prochain Président de la République gouverne un peuple et non une masse. Emmanuel Macron serait le président d’un territoire, Marine Le Pen d’une nation."
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Pourquoi les islamistes de l'UOIF appellent à voter MACRON
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Une claque pour Estrosi : Marine Le Pen l’emporterait avec 50,5 % en Paca !
Marine Le Pen est en tête ! Avec 50,5 %, elle devance Emmanuel Macron, crédité de 49,5 % ! Tel est le rapport de forces dans la région Paca mesuré par le sondage Cevipof/Ipsos Sopra Stéria réalisé du 30 avril au 2 mai pour le réseau régional de France 3.
Une grande claque pour le président du conseil régional Christian Estrosi et une belle reconnaissance pour le travail effectué par son opposition – sa seule opposition – conduite par Marion Maréchal-Le Pen.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marine Le Pen avait obtenu 28,2 % des voix au premier tour tandis qu’Emmanuel Macron n’en avait eu que 18,9 %, devancé par François Fillon (22,37 %).
Dans toutes les autres régions, Marine Le Pen serait devancée par Emmanuel Macron, y compris dans les Hauts-de-France, où le leader d’En Marche ! recueillerait 50,5 % des voix, ce qui est certes tout autant dans la marge d’erreur que l’estimation concernant la Paca.
Emmanuel Macron, qui est donné à 59 % au niveau national, dépasserait largement ce score dans quatre régions : il recueillerait 63 % des suffrages en Nouvelle Aquitaine, 64 % dans les Pays de la Loire, et même 69 % en Bretagne et en Ile-de-France…
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Débat Macron/Le Pen, 2ème tour : réaction à chaud - Daniel Conversano