La victoire très nette des droites italiennes aux élections municipales de dimanche dernier montre qu’une alliance des droites pour stopper le Grand Remplacement est encore possible. Car point de prétendu « front républicain » de l’autre côté des Alpes : pour ces élections, le parti de centre droit Forza Italia de Silvio Berlusconi présentait des candidats communs avec les régionalistes de la Ligue du Nord et les nationalistes de Fratelli d’Italia. Et d’ailleurs, la force motrice de cette alliance, c’est plutôt la Ligue du Nord qui obtient les meilleurs résultats au niveau local, selon Max Ferrari, un des responsables de ce parti que nous avons déjà interviewé dans Présent.
J’ai demandé à Max Ferrari de commenter cette victoire :
« Nous avons la démonstration du fait que “populistes“ et les “souverainistes“ sont bien vivants et peuvent gagner en Europe. Le soir de notre victoire, j’ai choisi de porter un tee-shirt Front national pour montrer que nous menons la même guerre pour sauver l’Europe de l’invasion et que ce ne sont pas quelques batailles de perdues qui nous arrêteront. Il est évident que nous avons gagné ces élections du fait de nos positions fortes contre le projet de loi sur le droit du sol et contre l’islamisation. Les gens en ont assez et nous attendons maintenant les élections nationales pour pouvoir arrêter l’invasion de l’Europe. »
Dans les grandes villes, l’alliance des droites italiennes a ainsi remporté 16 des 25 chefs-lieux concernés par ces élections, y compris des bastions historiques de la gauche comme Gênes. La coalition de centre gauche dirigée par le Parti démocrate (PD) du Premier ministre Gentiloni perd 11 chefs-lieux qu’elle gérait jusqu’ici et n’en conserve que six. Quant au Mouvement 5 étoiles, le parti libertaire et faussement anti-immigrationniste jusqu’à récemment en tête des sondages au niveau national, il poursuit sa dégringolade.
Le débat sur le droit du sol, très mouvementé (voir Présent du 27 juin à propos de la manifestation de samedi à Rome), semble effectivement avoir pesé sur ces élections, et les 13 500 immigrants africains « secourus » au large de la Libye et débarqués en Italie pendant les seules journées de lundi et mardi ne vont pas arranger les choses pour le gouvernement en place.
« Les immigrants constituent une menace pour la sécurité de notre pays », a réagi sans détour le procureur national antimafia et antiterrorisme Franco Roberti en rappelant les cas prouvés de terroristes musulmans parmi ces « migrants ».
Au sein des droites, le président du groupe de Forza Italia au Sénat, Renato Brunetta, a critiqué l’impuissance du gouvernement de centre gauche et a appelé le Premier ministre Paolo Gentiloni à bloquer si nécessaire l’accès aux ports italiens pour protéger les intérêts nationaux. Une demande pas très éloignée de celle du leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, qui exige que les navires des ONG soient saisis et que ceux de la Marine italienne soient enfin utilisés pour défendre les frontières et non pas pour faire du trafic de migrants. Sous la pression des électeurs, le ministre de l’Intérieur italien a notifié mercredi à Bruxelles que l’Italie pourrait bientôt interdire l’accès de ses ports aux bateaux remplis d’immigrants.
Olivier Bault
Article paru dans Présent daté du 30 juin 2017
sous le titre « Alliance des droits contre l’immigration en Italie »
https://fr.novopress.info/206702/alliance-des-droites-stoper-grand-remplacement-italie/