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  • Pays-Bas : percée d’un second parti patriote européen ?

    L’information nous est transmise par le site de Lionel Baland, spécialisé dans l’information des partis patriotiques. Le sondage Maurice de Hond du 29 octobre 2017 donne le PVV de Geert Wilders à 17 sièges (contre 20 lors des législatives de mars 2017) et le Forum voor Democratie à 11 sièges (contre 2). Ce parti est en constante progression puisque donné à 7 sièges le 10 août 2017 (contre 21 au PVV, à qui le FVD semble prendre des voix)

    Le FVD a été créé en 2016 et prône l’euroscepticisme et de conservatisme. Il souhaite organiser un référendum sur l’appartenance des Pays-Bas à l’Union européenne et faire des bourgmestres ainsi que du Premier ministre des postes dont les occupants sont choisis directement par les électeurs et non plus par un système indirect. Inversement, le parti plaide pour un gouvernement apolitique constitué d’experts dans leur domaine, et une administration nationale dont les dirigeants doivent être reconfirmés dès qu’un nouveau cabinet entre en fonction.

    Son chef est l’historien Thierry Baudet, qui comme son nom l’indique est d’ascendance wallonne, sa famille ayant fui la Révolution en 1795. L’autre élu est un avocat, Theo Hiddema.  Pour les prochaines municipales de mars 2018, la journaliste Annabel Nanninga, critique de l’islamisation, sera la tête de liste du Forum voor Democratie à Amsterdam, le 21 mars 2018. Le deuxième de liste sera le publiciste d’origine indonésienne Yernaz Ramautarsing et le troisième sera l’ancien député du parti libéral de droite VVD Anton van Schijndel. Il n’y aura pas d’autres listes dans le pays, mais le FVD soutiendra Leefbaar Rotterdam dans la ville du même nom.

    Notons que le 20 mars 2017, Geert Wilders avait appelé à une Union sacrée entre le VVD [libéral de droite], PVV, CDA [chrétien-démocrate], 50Plus [plus de 50 ans], SGP [chrétien protestant ultra-conservateur] et Forum pour la Démocratie. Cette alliance disposerait d’une majorité tant à la Chambre des députés qu’au Sénat. Le PVV voit des convergences entre ces divers partis à propos d’une limitation de l’immigration, de plus d’attention à la sécurité, des soins pour les personnes âgées et pensions, et de la limitation du rôle de l’Union Européenne.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/pays-bas-percee-dun-second-parti-patriote-europeen/82537/

     

  • LA FRANCE SOUS VICHY : GENÈSE D’UN SOCIALISME ENRACINÉ

    Vichy-Compagnon-de-France-290x400.jpgDe nos jours, l’héritage vichyste, pourtant toujours présent au sein des institutions françaises, est volontairement occulté. La paternité de nombreuses mesures sociales est arbitrairement attribuée au Front populaire et à l’action syndicale.

    Or, un simple travail de rétrospective historique suffit à démontrer que certains dispositifs encore mis en œuvre aujourd’hui sont issus du planisme Pétainiste.

    Le courant planiste se développe au sein du groupe x-crise en 1930. Une des figures de proue de ce courant fût Henri de Man. Auteur de l’ouvrage « Au-delà du marxisme » (1926), Henri de Man dresse l’inéluctable constat de l’échec du marxisme. Il entend ainsi générer un syncrétisme doctrinal en refondant le socialisme, dans un courant de pensée alliant réformisme et doctrine révolutionnaire.

    En effet, le marxisme, comme le capitalisme mondialiste prévaricateur, partagent tout deux une certaine vision de l’homme collectivisé, uniformisé, objectivé. La finalité de ces idéologies réside dans la création d’une sous-humanité, guidée par des contingences mercantiles, qui se meut dans une société où ce qui ne relève pas du matériel ou de l’économie est relégué au rang de « superstructure ». Le planisme s’impose donc comme une alternative entre socialisme collectiviste et capitalisme sauvage.

    Dans la conception planiste, particulièrement dans le modèle Pétainiste, chacun a un rôle assigné, une fonction en lien avec un « tout organique » contrairement à un agrégat anarchique où les intérêts et les dispositions individuelles s’entrechoquent.

    Une économie planiste confère donc des avantages sociaux aux individus, selon la strate qu’ils occupent, afin d’éviter la mortifère et interminable lutte des classes.

    Ainsi, le maréchal Pétain dans son discours du 11 juin 1940 réprouvait le libéralisme qu’il considérait comme un « produit importé, étranger à la France ».

    Nous allons donc nous attarder sur les mesures phares, relevant d’une forme d’étatisme mesurée, intelligente et centrée sur le bien commun, qui furent mise en œuvre lors de la période du régime de vichy.

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    Création des comités d’entreprise (1941) : Les comités d’entreprise favorisent le dialogue au cœur de l’entreprise entre chacune des strates (salariés- direction…). Cette volonté s’inscrit dans un besoin de contrer l’impact des conséquences que peuvent engendrer la « lutte des classes », en rendant les clivages sociaux moins saillant dans l’entreprise par le biais du dialogue social. Les salariés peuvent ainsi faire part au patronat de leurs éventuelles revendications ou besoins.

    Établissement d’un salaire minimum vital (1941) : La paternité du salaire minimum revient au gouvernement de vichy, octroyé à tout le monde quelque soit son corps de profession.

    Politique des allocations familiales : Avant 1940, les bénéficiaires des allocations familiales se limitaient à la population salariée. Le gouvernement de vichy, favorisera l’extension des bénéficiaires des allocations familiales : aux veuves et femmes d’agriculteurs, aux malades ainsi qu’aux chômeurs. De surcroît, en 1942, pour les familles de plus de deux enfants, les allocations familiales augmenteront de 20 à 30 % en fonction du salaire départemental.

    Le système de retraite par répartition (1941) : En premier lieu, il est essentiel d’établir une distinction entre la retraite par capitalisation établie avant le régime de Vichy et la retraite par répartition mise en œuvre par le Maréchal Pétain. Le système de retraite par capitalisation repose sur un dogme de responsabilité individuelle : chaque particulier doit cotiser pour lui même. Cette forme de retraite est donc individuelle à l’inverse de la retraite par répartition qui assure une solidarité inter-générationnelle. Cette réforme se complétera de l’ancêtre du minimum vieillesse, l’AVTS.

    Création de la médecine du travail (1941) : La médecine du travail, jouant un rôle essentiel pour la prévention des risques de santé, est rendue obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés (1942).

    La corporation paysanne (1940) : Le régime de Vichy privilégiait un système corporatiste au modèle syndicaliste, ce dernier exacerbant les antagonismes de classes. De ce fait, la corporation paysanne est crée en 1940. Elle est toujours en vigueur sous le nom de FNSEA. En outre, ce syndicat agricole, de part son aspect quasi-monopolistique, présente de fortes analogies avec la corporation paysanne Vichyste.

    L’accès à l’école aux enfants d’ouvrier : L’instruction constitue le substrat d’une société saine, permettant la mobilité sociale, nécessaire pour « déprolétariser » l’ouvrier. Le gouvernement de Vichy supprimera les EPS (Écoles Primaires Supérieures) embourgeoisées en collèges et école de métier. Avant la guerre, seul 2,7 % des enfants d’ouvriers font leur rentrée dans les Écoles Primaires Supérieures, ce nombre sera multiplié par cinq grâce au gouvernement de Vichy (13,2 %) (BARREAU,J-M,2002).

    En conclusion, le modèle plainiste s’avère être une troisième voie entre ce qu’Évola appelait « la civilisation collectiviste de l’homme-masse sans visage » et le capitalisme libre-échangiste déraciné. Tendant à dépasser les intérêts catégoriels et individualistes au service d’un idéal supérieur, le planisme pétainiste pose les bases d’une économie orientée par la célèbre devise « Travail, Famille, Patrie ».

    L.A.

    https://www.jeune-nation.com/culture/la-france-sous-vichy-genese-dun-socialisme-enracine.html

  • Merveilleux Maurras ! Que disait-il de la Mosquée de Paris, que craignait-il lorsqu'elle fut construite ?

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    3436479833.pngPublié le 20 décembre 2016 - Actualisé le 1er novembre 2017

    On sait que la décision de construire la Mosquée de Paris, première mosquée construite en France métropolitaine, fut prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux dizaines de milliers de morts de confession musulmane ayant combattu pour la France. Et manifester aux survivants la reconnaissance de leur sacrifice par le pays.

    Qu'en a dit Charles Maurras le 13 juillet 1926, lors de son inauguration ? Pas un mot contre l'idée même de rendre un hommage mérité, aux combattants musulmans de la Grande Guerre. A leur propos il parle des « nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ». Il n'y a pas chez Maurras de haine raciale. Ni de haine religieuse : il ne juge pas de l'Islam en soi. Mais il sait l'antagonisme des religions et des civilisations. Et sa culture historique autant que son jugement et son intuition politique l'amènent à pressentir et signaler un danger pour la France. Presque nul, alors. Présent et menaçant aujourd'hui sur notre sol même. Maurras ne dénonce pas l'hommage rendu aux combattants, ne critique même pas le fait de construire une mosquée à Paris. Avec mesure il écrit : « Nous venons de commettre le crime d’excès ». Son texte explicite en quoi consiste cet excès. Suit le pressentiment d'une menace : la crainte que nous ayons à payer un jour notre imprudence, en ce sens criminelle ; le souhait (Fasse le Ciel !) que les musulmans bénéficiaires de notre générosité « ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse. » Et nous y sommes.   LFAR         

    « Mais s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir... Nous venons de commettre le crime d’excès. Fasse le ciel que nous n’ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse. »  

    Charles Maurras le 13 juillet 1926

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Amsterdam met un coup de frein au tourisme - Journal du Mercredi 1er Novembre 2017

  • Jeudi prochain, 2 novembre, Gilles Cosson à l'émission Synthèse sur Radio Libertés

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    ÉCOUTER RADIO LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

    LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ LÀ

  • THIERRY MAILLARD, MILITANT NATIONALISTE DE REIMS, VICTIME DE L'ACHARNEMENT DE LA JUSTICE

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    Un communiqué des Amis de Thierry Maillard :

    Lundi soir notre ami, notre camarade, notre frère, Thierry, a été condamné à deux ans de prison ferme pour détention d'armes. 

    Nous ne pourrions assez exprimé notre révolte devant une telle condamnation. Tous les jours des crimes bien pires bénéficient d'une indulgence scandaleuse et incompréhensibles. On trouve aux pires racailles des excuses sans fins. Et on écoute à peine les explications d'un père de famille.

    Thierry n'a jamais agressé personne. Il n'a jamais braqué qui que ce soit, avec ou sans armes. Depuis des années, en amoureux des lettres et de la culture, il vit  de son activité de libraire et paye ses impôts comme tous les honnêtes citoyens de ce pays. 

    La semaine dernière sa voiture a brûlé. Menacé depuis plusieurs mois en raison de ses idées, Thierry a pris ses responsabilités, en tant qu'homme, en tant que mari, en tant que père, en tant que Français. Aurait-il pu agir autrement ? Peut-être. Mais il ne nous appartient pas de le juger, nous laissons ce travail à la justice, qui ne le fait que trop sévèrement quand il s'agit de simples français ou de patriotes fiers de l'être. Ce que nous, nous pouvons faire, en tant qu'hommes, en tant que maris, pères, et en tant que patriotes, c'est l'aider à se battre, à se battre juridiquement pour défendre sa liberté et son droit à vivre auprès des siens. C'est la seule raison  pour laquelle ce soir nous vous demandons de l'aider. Alors aidons-le. cliquez ici

    MANIFESTEZ VOTRE SOLIDARITÉ AVEC THIERRY

    Thierry Maillard, dans les milieux nationalistes, c'est une "figure". On est pas forcément d'accord avec lui sur tout, néanmoins sa sincérité et sa personnalité pittoresque en font un camarade attachant.

    Mais ses qualités de meneur d'hommes, de combattant courageux et d'éternel bout en train (il nous en a encore fait la démonstration le 1er octobre dernier lors de notre XIe journée de Synthèse nationale) énervent nos ennemis. Contre lui, ils sont prêts à entreprendre toutes les persécutions afin de le neutraliser. Sa condamnation récente pour des motifs discutables en est la preuve.

    Que l'on soit copain ou pas avec Thierry, le devoir de chaque patriote est de lui apporter, sous quelque forme que ce soit, un témoignage de solidarité.

    R. H.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • CARLES PUIGDEMONT : LE MASQUE DE L’HÉROÏSME EST TOMBÉ

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    Naïf, je m’imaginais que l’honneur élémentaire, pour lui, était de rester, d’assumer.

    Il y a des départs qui sont des courages, des éloignements qui constituent des audaces. Londres n’était pas la désertion de Paris mais sa sauvegarde.

    Carles Puigdemont, ces dernières semaines, avait chauffé à blanc ses partisans, exalté l’indépendance de la Catalogne, défié le pouvoir espagnol, fait fi de la multitude qui, le 29 octobre, avait encore démontré sa force et son irrésistible entêtement en faveur d’une Espagne unie.

    Le leader, paraît-il, charismatique de l’indépendance catalane était trop intelligent pour pouvoir ignorer les conséquences de ses menaces et de ses actions et, en particulier, que la justice espagnole, s’il allait jusqu’au bout de ses provocations même approuvées par des Catalans purs et durs, n’hésiterait pas à engager contre lui et ses soutiens proches et engagés une procédure, notamment pour rébellion.

    Mais il a décampé en Belgique.

    Naïf, je m’imaginais que l’honneur élémentaire, pour lui, était de rester, d’assumer, de manifester qu’il n’avait pas mis le feu pour seulement éteindre l’incendie pour son propre compte.

    J’avoue que j’ai été édifié sur le caractère de ce professeur depuis longtemps épris de la cause catalane, héroïsé par ses troupes mais qui espérait que tout se passerait sans qu’il ait à payer la rançon de sa volonté de rupture.

    Mais il a fui en Belgique.

    Je sais bien que tous les partis, et le sien en particulier, participeront aux élections régionales annoncées par Mariano Rajoy. 

    Puigdemont veut le beurre mais aussi l’argent du beurre. La provocation catalane absolue mais aussi la tranquillité. Il veut bien troubler la mer mais refuse les vagues. 

    Il a rejoint la Belgique. D’aucuns disent que c’était organisé de longue date. Si c’est vrai, ce serait encore plus triste. Avoir préparé ses arrières alors qu’il flamboyait un temps tout devant !

    Puigdemont verra son aura s’étioler. L’épopée quitte la Catalogne et va se protéger en Belgique. Le sauve-qui-peut succède à l’incandescence qui, aussi minoritaire qu’elle soit, était porteuse d’une flamme.

    Sa fuite en Belgique l’a éteinte.

    Ce sont des choix qui me fascinent. J’ai défendu mon père qui a voulu à toute force rester afin de « composer pour décomposer ». Mais dans mon for intérieur, j’aurais rêvé de pouvoir formuler un « non » résistant, clair et net.

    Il y a des abandons qui sont des héroïsmes.

    Mais des présences, aussi, qui légitiment une cause.

    Carles Puigdemont était prêt à se battre jusqu’au dernier Catalan.

    Sauf lui.

    Extrait de : Justice au Singulier

    http://www.bvoltaire.fr/carles-puigdemont-masque-de-lheroisme-tombe/

  • Halloween: in money we trust

    nouvel-ordre-mondial.jpgLes catholiques Français et du monde entier  honoreront demain leurs morts dans le cadre de la  Toussaint,  célébration par l’Eglise  de  tous les saints, fixée dés le IVe siècle.  Cette fête,  également d’une grande importance et solennité  chez les orthodoxes et les catholiques  de rite byzantin  -elle se déroule  alors le dimanche suivant la Pentecôte-, plonge aussi ses racines dans notre plus vieille mémoire européenne. La Toussaint est la christianisation  de la Samain (en gaulois Samonios – selon le calendrier de Coligny), une des quatre grandes fêtes de l’antiquité celtique, dont l’importance a été  mise en lumière notamment par les remarquables travaux des historiens spécialistes de la mythologie et civilisation celtiques que sont Françoise Le Roux et Christian J. Guyonvarc’h.  Elle   clôturait  la saison des campagnes guerrières mais   revêtait aussi une  forte connotations sacrée  intervenant à une période charnière, de  passage,  où le monde des vivants  selon les croyances établies  entrait en contact avec celui des ancêtres, des défunts de la communauté. Sous le terme anglais Halloween (veillée de la Toussaint), cette fête populaire dans le monde anglo-saxon importée par les colons aux Etats-Unis s’est laïcisée.  Elle s’est imposée de prime abord comme un moment d’amusement  familial et de voisinage ,  où l’on se déguisait pour chasser les mauvais esprits avant l’arrivée de l’hiver, occasion de déguster quelques sucreries. Un  divertissement  récupéré par les marchands du temple, qui s’attachent  à fidéliser le plus tôt possible les jeunes consommateurs,  pour devenir  un  des grands temps fort commercial  de l’année outre-Atlantique avec son lot de campagnes publicitaires,  de promotions, de ventes de produits divers et variés.  Sans même parler du mauvais goût, du  gore, voire  de  la violence qui s’est invitée ces dernières années dans cette célébration

    Dans une  France largement déchristianisée (mais il y a des motifs d’espoir de rebond! ), les pros du marketing, les entreprises et grandes marques anglo-saxonnes comme françaises  n’ont pas ménagé leurs efforts dés la fin des années 90  pour y acclimater Halloween.  Ce qui n’est pas forcement pour déplaire aux partisans du village global, d’une transformation définitive  de la vieille Europe en banlieue américaine,  et autres  adversaires  vigilants de nos racines chrétiennes qui constatent et/ou encouragent ce travestissement d’une fête catholique. Il convient cependant de noter, une  fois n’est pas coutume, l’assez vive réaction des autorités catholiques ces dernières années  visant à redonner du sens à la Toussaint et contrer l’offensive matérialiste et commercial d’Halloween.

    Bruno Gollnisch l’écrivait en 2012  « ce mois de Novembre est – ou était – chez nous le mois du culte des morts : fête de la Toussaint, suivie de celle des Trépassés. Cérémonies du 11 novembre, rappelant l’incroyable sacrifice de millions de Français. Visite des cimetières.Ce culte est de tous les temps et de toutes les civilisations. Peut-être même peut-on dire qu’il est à l’origine de la Civilisation. Les monuments de l’Égypte ancienne qui nous fascinent encore ne sont-ils pas le résultat du prodigieux effort auquel ce culte donna lieu ? (…) . Un pays n’est pas seulement la propriété de ceux qui y vivent ; mais aussi de ceux qui y ont vécu. Effacez leur souvenir, et vous déclarez la terre ouverte à tous. Vita mortuorum in memoria est posita vivorum ; La vie des morts est de survivre dans l’esprit des vivants disait Cicéron et, plus près de nous, Chateaubriand : Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants.Disons-le tout net : un peuple qui n’honore pas ses morts n’a plus d’avenir. D’autres viendront, qui progressivement prendront la place des amnésiques, et ne coloniseront pas que ses cimetières. Car tout se tient. Barrés avait bien compris le lien charnel qui existe entre la terre et les morts. C’est que la terre de France n’est pas seulement la propriété des soixante millions de personnes qui y vivent aujourd’hui, et dont on ne sait trop s’il faut les qualifier d’habitants ou de nationaux. Elle appartient aussi au milliard d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques y ont vécu, travaillé, souffert, aimé, et qui, si souvent, ont donné leur vie pour elle.En honorant nos morts, en respectant la dernière et intangible demeure, à laquelle ils ont droit, nous nous relions à eux, qu’ils fussent riches ou pauvres, glorieux ou humbles : Dona eis, Domine, requiem sempiternam. »

    Le Figaro  qui consacre un article à Halloween  rapporte qu’ «Aux États-Unis, 179 millions de personnes soit 55% de la population, s’apprêtent à participer activement à la fête, en décorant leur maison, ou en se déguisant. Et le chiffre d’affaires global généré par l’événement s’annonce colossal: chaque participant devrait dépenser entre 75 et 96 dollars, et plus de 9 milliards de dollars de rentrées sont attendues, d’après la National Retail Federation citée par France tv Info. Il y a 10 ans, ce chiffre n’était encore que de 5 milliards de dollars.»

    Quid de la France? Le site du quotidien relaie le sondage réalisé par le site maison-budget.com, qui  indique que « 45% des foyers français auront au moins une décoration d’Halloween)  à l’intérieur, et plus d’un tiers (37%) des maisons seront même décorées à l’extérieur. Les citrouilles, toiles d’araignées et sorcières volant sur leur balai vont venir donner un air d’épouvante à des foyers plus nombreux que l’année dernière, d’autant que la fête d’Halloween est souvent évoquée dès la maternelle, et que nombre d’enfants attendent de pied ferme de sculpter leur cucurbitacée…  Festivisation dès l’enfance? Simple moment de détente en famille? Interrogés sur la signification qu’ils donnent à Halloween, les Français ne sont cependant pas dupes: pour 46% des personnes interrogées par maison-budget.com, il s’agit d’une fête commerciale en premier lieu. Mais 19% d’entre eux soulignent qu’il s’agit d’abord d’une occasion de faire plaisir aux enfants (…). Où va s’arrêter la folie Halloween? (…). Même si l’événement semble déjà faire plus d’émules que la traditionnelle visite aux morts, nous sommes encore loin des pratiques d’outre-Atlantique, qui il est vrai donnent souvent le la de nos comportements futurs ». 

    Si comme l’affirme l’eurasiste Alexandre Douguine, « L’Amérique, comme le Terminator activé par son programme automatique, est venu du futur vers nous, et c’est son effrayant secret »,  nous ne sommes pas condamnés à subir les outrances  d’une certaine  Amérique progressiste. Sachant que celle-ci est  souvent bien éloignée de l’Amérique profonde,  tant il faut se méfier des généralisations au sujet de cet Etat mosaïque,  de ce pays-monde célébré il y a quelques  années par Jacques Attali comme l’ébauche de la société planétarienne à venir. Il y a encore au sein de notre peuple, un esprit de résistance à la colonisation - culturelle, sociétale, politique -  yankee, même si de recul en recul, à commencer par celui de nos élites et de nos dirigeants,  sous les coups de boutoir du mondialisme, les particularismes français, nationaux,  tendent à s’effacer.

    Bref,  au-delà-même de la défense de nos racines spirituelles,  ne pas se soumettre au diktat marchand d‘Halloween,  c’est aussi manifester  une volonté politique de ne pas plier  face à l’américanisation-mondialisation des esprits.

    https://gollnisch.com/2017/10/31/halloween-in-money-we-trust/