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  • Bock-Côté : « Depuis une quarantaine d'années, on a assisté à la criminalisation progressive du sentiment national, »

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    GRAND ENTRETIEN - Dans une charge contre le multiculturalisme et le politiquement correct, le sociologue québécois puise dans l'actualité récente des exemples éloquents : suppression du mot « race » de la Constitution, passages piétons aux couleurs de la gay pride à Paris... Bien d'autres sujets essentiels sont évoqués dans cet entretien foisonnant et sans concession réalisé par Alexandre Devecchio pour Figarovox [29.06]. Serons-nous d'accord sur tout ? Pas forcément. Sur le fond, sur la pensée si riche de Mathieu Bock-Côté, nous le serons, à l'évidenceLFAR 

    Sur fond de moralisation de la question migratoire et de radicalisation féministe, les députés ont voté en commission le retrait du terme «race» de l'article 1er de la Constitution et y ont également introduit l'interdiction de « distinction de sexe ». Que cela vous inspire-t-il ? 

    Cela faisait un bon moment que la proposition d'un retrait du terme « race » de la Constitution traînait dans le paysage politique. On rappelle avec raison que François Hollande en avait fait la promesse lors de l'élection présidentielle de 2012. Le raisonnement est le suivant : si les races n'existent pas, comme on le dit aujourd'hui, pourquoi les mentionner ? Ils y voient l'aboutissement constitutionnel d'un antiracisme authentique. Pourquoi pas ?

    Mais il y a néanmoins un paradoxe étonnant sur lequel on doit se pencher : c'est au moment où on veut bannir le mot race que la question raciale resurgit au cœur de la vie politique, à travers l'action des groupuscules identitaires d'extrême-gauche, dont les Indigènes de la République sont emblématiques. La mouvance indigéniste entend achever la décolonisation en dénationalisant la France, ce qui implique à la fois sa soumission et sa conversion à un multiculturalisme qui veut non seulement réintroduire la race dans le débat public, mais qui veut en faire la catégorie fondatrice de la citoyenneté et de la représentation. Elle pousse à une racialisation des appartenances qui accule ensuite au séparatisme racial revendiqué, comme on le voit avec la multiplication des « rencontres non-mixtes pour personnes racisées » dans le milieu universitaire, pour emprunter les termes de la novlangue diversitaire. En fait, si on se penche un peu sur les textes de référence de cette mouvance, on constate qu'elle cultive un racisme antiblanc décomplexé. S'il y a une tentation raciste en France, elle vient de là. La mouvance indigéniste excite le repli communautariste et cherche à fissurer le noyau intime de la nation. Mais cela ne semble pas troubler exagérément les grands médias, qui accueillent les représentants de cette mouvance à la manière de grands démocrates. La haine raciale est officiellement proscrite, sauf lorsqu'elle vise ceux qu'on nous invite à appeler les « Blancs » parce qu'il s'agirait simplement d'une critique des « dominants » par les « racisés ». La mauvaise conscience occidentale a de l'avenir.

    Qu'on me permette un mot sur cette sociologie racialiste qui s'impose de plus en plus dans l'université. Faut-il mettre le Français, l'Allemand, l'Écossais, l'Anglais, le Russe, le Letton, le Québécois et le Néerlandais dans la même catégorie parce qu'ils sont « Blancs » ? Faut-il faire de même avec le Malien, l'Haïtien, le Kenyan et l'Afro-Américain parce qu'ils sont « Noirs » ? Cette racialisation débile des appartenances est incroyablement régressive : elle pousse à l'abolition de l'histoire et de la culture pour naturaliser les groupes humains en grandes catégories zoologiques. Mais puisque cette proposition vient de la gauche, ou du moins, d'une certaine frange de la gauche radicale, on l'accueille favorablement, ou du moins, sans trop la condamner.

    Alors devant cela, je me demande quel est le sens de ce vote des députés, qui me semblent incroyablement détachés du réel politique, auquel ils devraient pourtant porter attention. Que pensent les députés qui se sont ralliés à cet amendement de cette effrayante racialisation des appartenances ?

    Ce progressisme langagier peut-il vraiment réduire ou corriger les injustices et les inégalités ?

    Allons-y d'une évidence : le langage évolue, et d'une époque à une autre, il y a une forme de tri naturel qui n'est rien d'autre qu'un mouvement de civilisation des mœurs. Dans notre monde, on ne dit plus nègre, on ne dit plus rital, on ne dit plus youpin, et globalement, c'est très bien. L'histoire de la politesse nous rappelle que ce qui peut se dire ou ne pas se dire d'une époque à l'autre varie et on peut se réjouir que certaines insultes hier prisées méritent aujourd'hui à ceux qui les emploient une très mauvaise réputation. Il arrive aussi que ce souci de « politesse » bascule dans l'euphémisation du réel, lorsque le sourd devient le malentendant ou l'aveugle, le non-voyant. On ne sait pas trop ce qu'on gagne à parler ainsi, sinon à déréaliser le langage et à l'enfermer dans un univers autoréférentiel.

    Mais ce n'est plus de cela dont il s'agit ici dans cette orwellisation du langage qui caractérise aujourd'hui la langue médiatique. Souvent, il s'agit de masquer le réel, tout simplement, comme c'est le cas avec la référence obsédante au vivre-ensemble, au moment même où la société se décompose et s'effiloche. Il peut aussi inverser le sens du réel. Il faudrait se souvenir de Jacqui Smith, l'ancienne ministre de l'intérieur britannique, qui en 2008, avait affirmé qu'il fallait parler non plus d'attentats islamistes, mais anti-islamiques, parce qu'ils seraient contraires à la vocation naturellement pacifique de l'islam. De la même manière, quand un homme comme Jacques Toubon joue avec les chiffres et les définitions pour laisser croire que l'immigration massive n'a pas eu lieu en France depuis 40 ans, comme on l'a vu récemment, il s'engage dans un travail de falsification de la réalité qui pousse le commun des mortels à croire que les autorités cherchent moins aujourd'hui à agir sur le réel qu'à le dissimuler. Cette idéologisation du langage devrait nous pousser à relire Milosz et Koestler, qui ont consacré des pages lumineuses à l'aveuglement idéologique.

    La guerre culturelle, qui s'est substituée à la lutte des classes, est d'abord une bataille pour déterminer la signification de notre univers symbolique et pour transformer les codes et repères qui constituent le monde commun. On veut déterminer les paramètres de la perception commune et décider quels phénomènes sociaux ou aura le droit de voir ou non. Comment se représente-t-on la société ? Comment a-t-on le droit de la représenter ? En fait, le politiquement correct est un dispositif inhibiteur installé au cœur de l'espace public qui a pour fonction de refouler dans ses marges ceux qui affichent leur dissidence avec l'orthodoxie diversitaire. Et le politiquement correct se radicalise au rythme où la société diversitaire se décompose, comme s'il fallait à tout prix empêcher qu'on en tienne compte. De ce point de vue, le multiculturalisme est un régime idéocratique et autoritaire.

    Je vous donne un exemple : on parle beaucoup, depuis quelques années, d'une « libération de la parole xénophobe » et il est bien vu de s'en inquiéter. Il y aurait même une montée de l'intolérance en Europe, et la démocratie serait mise en péril par la tentation du repli identitaire - on connaît ce lexique. Mais on peut voir les choses autrement : depuis une quarantaine d'années, on a assisté à la criminalisation progressive du sentiment national, au point où même la forme la plus bénigne de patriotisme a été assimilée à une inquiétante dérive nationaliste. À travers cela, c'est le besoin d'enracinement qu'on a moralement disqualifié. Il n'est plus légitime, pour un peuple, de vouloir assurer sa continuité historique ou de défendre ses frontières devant l'immigration massive sans qu'on présente de telles aspirations comme autant de symptômes de la progression de l'extrême-droite dans la vie publique.

    Alors s'agit-il vraiment d'une libération de la parole xénophobe, ou du simple éclatement d'une digue idéologique et médiatique qui censurait le sentiment national ? S'agit-il d'un retour du racisme 70 ans après la deuxième guerre mondiale ou d'un refus enfin affirmé de xénophobiser tout ce qui relève de près ou de loin de la nation ? À tout le moins, on comprend que toute bataille politique suppose une bataille pour définir la réalité, mais celle-ci n'est pas infiniment malléable et elle finit par regagner ses droits, que nous la regardions en face ou non.

    Plus anecdotique, Anne Hidalgo a décidé d'installer de manière permanente des passages piétons LGBT après qu'un passage piéton « arc-en-ciel » a été recouvert d'insultes homophobes. Dans le même temps, l'Assemblée nationale sera pour la première fois pavoisée aux couleurs LGBT. Cette politique en direction des minorités, sous prétexte de lutte contre les discriminations, ne trahit-elle pas finalement l'idéal égalitaire et anti-communautaire républicain ?

    Je ne suis pas certain que cela soit si anecdotique. Ces insultes contre les homosexuels sont inadmissibles, évidemment, et il est bien qu'on le dise, qu'on le répète, même. Ils relèvent d'une bêtise crasse, abjecte et militante qui devrait avoir honte d'elle-même.

    Mais on voit ici comment le politiquement correct récupère ces insultes pour les instrumentaliser : on cherche ainsi à faire croire qu'elles seraient symptomatiques d'une renaissance du démon de l'homophobie qui hanterait la France. Il faudrait urgemment se mobiliser contre lui pour le chasser de la cité. Cela correspond à la sociologie diversitaire qui soutient que les sociétés occidentales se définiraient aujourd'hui essentiellement par une structure patriarcale, homophobe, raciste et sexiste qu'il faudrait faire tomber urgemment. Pouvons-nous raison garder ? On constate ici que le système médiatique est prêt à récupérer n'importe quel événement pour maintenir en vie ce grand récit de l'hostilité occidentale à la différence.

    Et cela peut aller plus loin. Si la France suit la pente nord-américaine, c'est au nom de la lutte contre l'homophobie, et demain, contre la transphobie, qu'on voudra de nouveau la convertir à la théorie du genre ou qu'on militera pour la reconnaissance d'un troisième sexe normalisé dans les formulaires administratifs, et cela, pour en finir avec la représentation binaire de la différence sexuelle. Et comme on doit s'y attendre, à ce moment, ceux qui ne participeront pas aux applaudissements obligatoires seront rangés dans le camp des réactionnaires. Cela devrait nous amener à réfléchir à la « lutte contre les discriminations », à laquelle en appellent tous les politiques, sans prendre la peine de réfléchir au cadre théorique dans lequel elle s'inscrit et qui la justifie. La moindre différence est désormais pensée comme une discrimination illégitime à combattre.

    Autre chose. Il faudrait se questionner sur ce qui, dans le logiciel médiatique, permet de transformer un fait divers en fait politique. Ces insultes sont comprises comme un événement politique exigeant une réponse politique. Mais quelle est la matrice idéologique qui transforme les faits divers en faits politiques, et comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi, par exemple, le scandale de Telford est-il traité comme un fait divers n'ayant aucune signification particulière ? Pourquoi avons-nous parlé avec tant de pudeur des agressions sexuelles à grande échelle de Cologne ? Pourquoi la hausse de l'insécurité causée par l'immigration massive est-elle tue, ou même niée, au point même où ceux qui en font mention passent pour des agitateurs racistes et des prêcheurs de haine ?

    En fait, tout ce qui remet en question la grandeur de la société diversitaire est abordé avec une gêne extrême : on craint que si l'information se rend au peuple, ce dernier n'en tire des conclusions indésirables. Alors on ira même jusqu'à criminaliser les porteurs de mauvaises nouvelles, comme on le voit avec les procès idéologiques à répétition, qu'ont subi bien des intellectuels et journalistes français ces dernières années.

    De manière plus large, est-on en train d'assister en France à un nouveau tournant politiquement correct? Régis Debray a-t-il raison de parler d'américanisation de l'Europe ?

    Je ne suis pas particulièrement porté à l'anti-américanisme mais je constate qu'il est aujourd'hui nécessaire de critiquer une nouvelle forme d'impérialisme idéologique qui vient d'Amérique et qui pousse chaque nation à la déculturation. Ce n'est pas être anti-américain que de ne pas vouloir devenir américain et de ne pas vouloir plaquer sur la France des catégories historiques et sociologiques qui n'ont rien à voir avec elle. Pour parler du politiquement correct, on pourrait peut-être même parler, pour s'inscrire dans l'histoire culturelle américaine, d'une forme de puritanisme idéologique, qui consiste à vouloir purger une société de toutes ses aspérités culturelles et symboliques, pour les rendre conformes au dogme diversitaire. Il faut refouler les mauvais sentiments que nous inspire la postmodernité et envoyer sans cesse à ses contemporains des signes ostentatoires de vertu, pour emprunter la formule de Vincent Trémolet de Villers. On le fera en dénonçant rituellement, et sur une base quotidienne, s'il le faut, les phobies qui polluent notre monde, quitte à en inventer des nouvelles, comme la grossophobie ! Ceux qui prendront la peine de s'intéresser à ce que devient aujourd'hui l'université américaine et aux types de controverses qui l'animent seront sincèrement horrifiés.

    Mais on peut aussi voir dans l'idéologie diversitaire qui a fait du politiquement correct son régime de censure médiatique une poursuite de la tentation totalitaire qui hante la modernité et qui se présente aujourd'hui sous un nouveau visage. De nouveau, on rêve à un monde réconcilié, réunifié et absolument transparent à lui-même. Un monde sans identités, mais aussi sans carnivores, sans fumeurs, sans buveurs, sans dragueurs, sans aventuriers et sans relations particulières, c'est-à-dire un monde sans amitié, absolument programmé, lisse, amidonné - un monde qui aurait fait mourir d'ennui un Joseph Kessel et qui donnerait des envies d'exil à un Sylvain Tesson. Nous recommençons à rêver de l'homme nouveau, mais il s'agit cette fois de l'homme sans préjugés, délivré de ses appartenances, de sa culture, de ses désirs et du vieux monde auquel il était encore lié. Le politiquement correct a pour vocation d'étouffer la part du vieux monde encore vivante en lui pour lui permettre d'enfin renaître après son passage dans la matrice diversitaire, purifié et prêt à embrasser une nouvelle figure de l'humanité, délivrée de cette préhistoire morbide qu'aura été l'histoire de l'Occident. Car pour que l'humanité nouvelle advienne, on doit d'abord en finir avec l'Occident en général et l'Europe en particulier. Si on ne comprend pas cela, on ne comprend fondamentalement rien au progressisme d'aujourd'hui.

    Ce politiquement correct a été embrassé depuis longtemps en Amérique du Nord. Quand est-il né exactement? Comment a-t-il imposé son hégémonie culturelle ?

    En un mot, il naît sur les campus américains, à partir de la fin des années 1960, et se développe jusqu'aux années 1980, où il commence à s'institutionnaliser dans l'université, avant de devenir médiatiquement hégémonique avec les années 2000. C'est le fruit des Radical Sixties et d'un croisement bien particulier entre le néomarxisme et les formes les plus toxiques de la contre-culture. Très schématiquement, il repose sur une critique radicale de la civilisation occidentale, accusée d'avoir construit une figure aliénante de l'homme, qu'il faudrait déconstruire en s'appuyant sur les différentes minorités qui auraient subi son hégémonie. Il faut dès lors attaquer ou censurer ce qui était encore hier la norme majoritaire de nos civilisations, et valoriser ce qui était marginalisé ou laissé de côté. Sur le plan philosophique, le politiquement correct repose sur une inversion radicale du système normatif de notre civilisation, qui doit désormais neutraliser et déconstruire son noyau existentiel, pour se définir désormais à partir de ceux et celles qu'elle aurait historiquement exclus, qui sont désormais investis d'une charge rédemptrice quasi-religieuse.

    Concrètement, le politiquement correct repose aujourd'hui sur une culture de la surveillance généralisée: tout ce qui entre en contradiction avec l'orthodoxie diversitaire est dénoncé et monté en scandale par des groupuscules à la psychologie milicienne qui se comportent comme des professionnels de l'indignation - et il s'agit d'une profession rentable. Pas une semaine ne se passe sans qu'on ne dénonce telle ou telle rémanence du vieux monde et sans qu'on nous répète que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour accoucher de la société diversitaire idéale. Le politiquement correct carbure aux scandales, de temps en temps réels, la plupart du temps artificiels, qu'il sait mettre en scène pour garder la société vigilante contre l'éternel retour du monde d'hier, même sous la forme apparemment neutralisée de la nostalgie. Jamais il ne baisse la garde, jamais il ne veut la baisser. Souvent, il devient ridicule, comme on l'a vu avec la controverse de l'écriture inclusive, et alors, il feint de s'arrêter, mais c'est pour reprendre sa croisade dès que le cycle de l'actualité a repris son cours. De ce point de vue, toute critique du politiquement correct implique une critique du fonctionnement du système médiatique et une explicitation de ses biais inavoués.

    N'a-t-il pas été ébranlé par l'élection de Donald Trump ? La gauche intellectuelle américaine a-t-elle entamé un début d'auto-critique sur ce sujet ?

    Au contraire. La gauche intellectuelle américaine se radicalise. Elle ne doute plus d'elle-même. Devant Trump, qui incarne de manière caricaturale et convenons-en, souvent détestable tout ce qu'elle exècre, elle est ivre de vertu et fait valoir encore plus sa splendeur morale. Jamais elle n'a moins douté que maintenant. Avec un grand esprit de sérieux, elle se demande doctement si l'Amérique ne bascule pas vers le fascisme. On devrait être capable de critiquer la présidence souvent inquiétante de Trump sans verser dans une telle outrance - mais la gauche idéologique est-elle capable de s'imaginer un adversaire qui ne soit pas un ennemi du genre humain ? Sa tentation, à laquelle toujours elle cède, c'est la croisade morale pour chasser de la cité ceux qui ne souscrivent pas à ses dogmes. Elle ne croit pas au pluralisme politique: elle distingue entre l'avant-garde, qu'il faut célébrer, et dans laquelle elle se reconnaît, et l'arrière-garde, assimilée au bois-mort de l'humanité, dont il ne faut pas s'encombrer et qui est de toute façon condamnée par le sens de l'histoire. Au fond d'elle-même, elle croit à la vertu politique de l'ostracisme. Ce qui la menace, toutefois, c'est qu'une part de plus en plus importante de la population se fiche désormais des campagnes de salissage médiatique. Plus encore : plus les médias désignent à la vindicte publique un homme ou une idée, plus cette frange de la population s'y identifie. La société se polarise comme jamais.

    Cette idéologie étrangère à la culture européenne, en particulier française, peut-elle s'imposer durablement sur le vieux continent ? Ne risque-t-elle pas de nourrir, comme aux États-Unis, une réaction « populiste » ?

    On sous-estime le poids de la révolte contre le politiquement correct dans ce qu'on appelle la poussée populiste contemporaine. Le commun des mortels s'exaspère avec raison contre le contrôle tatillon du langage, contre le culte immodéré des minorités quelles qu'elles soient, contre les délires idéologiques comme l'écriture inclusive, contre un certain féminisme radical qui n'en finit plus d'en appeler à la charge contre le patriarcat alors que nos sociétés n'ont jamais été aussi égalitaires, contre la mouvance trans et queer qui veut déconstruire les fondements même de la différence sexuelle, et ainsi de suite. Le commun des mortels sent qu'on veut transformer radicalement sa culture et naturellement, il se braque. Il y a des limites à faire semblant de rien devant un tel matraquage idéologique. Nos sociétés, avec raison, sont prêtes à s'ouvrir à une pluralité de modes de vie, c'est la grandeur des sociétés libérales, mais n'ont pas particulièrement envie d'être transformées en un grand camp de rééducation idéologique à ciel ouvert avec des sermonneurs sur toutes les tribunes qui les accusent d'être arriérées. Permettez-moi aussi une petite réflexion sur le « populisme ». Le « populisme » est un gros mot, très rarement défini, dont on fait usage pour disqualifier moralement et politiquement ceux qui affichent leur dissidence avec l'orthodoxie diversitaire. On s'alarme de sa montée sans jamais nous dire exactement de quoi il s'agit. Et on peut croire que la dénonciation désormais rituelle du populisme dans les médias contribue à cette exaspération populaire, qui pousse aux révoltes électorales comme l'élection de Trump, le Brexit ou l'élection italienne.

    Alain Finkielkraut insiste sur la nécessité de refuser « le politiquement correct » sans pour autant verser dans « le politiquement abject ». Dans un contexte de crise de l'Occident, cet équilibre va-t-il devenir de plus en plus précaire ? Comment le préserver malgré tout ?

    Je partage le même souci qu'Alain Finkielkraut. Le politiquement correct comme le politiquement abject sont les deux faces d'une même médaille et ils s'expriment souvent d'une manière absolument détestable sur les médias sociaux. Mais je vous avouerai mon pessimisme : je crois de moins en moins en l'avenir de la courtoisie démocratique, nécessaire à la conversation civique, même si je la crois absolument nécessaire. Pour que la politique soit civilisée, ou du moins, pour qu'on contienne sa charge polémique, elle doit s'inscrire dans un monde commun, qui transcende nos désaccords les plus profonds. Ce cadre, c'était la nation. Quand elle se décompose, c'est une psychologie de guerre civile qui remonte à la surface. Je ne suis pas certain que nous puissions contenir, du moins pour un temps, la radicalisation de la rhétorique politique. Sur internet, je l'ai dit, plusieurs se complaisent dans la fange. La vie publique devrait exiger une certaine décence. Elle suppose aussi une pluralité légitime de points de vue : aucun camp ne devrait réclamer pour lui le monopole du vrai, du bien et du juste.

    Mais je suis convaincu d'une chose : plus le discours dominant fonctionnera au déni de réel et plus il diabolisera ceux qui cherchent à en rappeler l'existence, plus il poussera à la révolte de grandes couches de la population et dégagera un boulevard pour des entrepreneurs politiques qui sauront canaliser cette exaspération. En fait, cette recomposition est déjà commencée. Reste à voir quel visage elle prendra.   

    Mathieu Bock-Côté   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/05/bock-cote-le-politiquement-correct-se-radicalise-au-rythme-o-6064535.html

  • Le mouvement perpétuel

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    par Louis-Joseph Delanglade

    Ce que nous écrivions le lundi 28 novembre 2016 ...  

    Ce n’est certes pas le « fameux trois-mâts » de la chanson, mais plutôt, à en juger par la photo, le Karaboudjan du capitaine Haddock. L’Aquarius, ce « navire humanitaire » affrété par l’association « citoyenne » européenne SOS Méditerranée n’en finit pas de procéder à des sauvetages au large des côtes libyennes. La ficelle est un peu grosse : des dizaines de milliers de migrants, les uns faute de pouvoir transiter par la Turquie et la Grèce aussi facilement qu’avant, les autres parce qu’ils remontent de l’Afrique occidentale, prennent le risque, qu’ils ne peuvent plus ignorer, de se noyer en Méditerranée, sachant qu’ils ont quand même une chance d’arriver jusqu’en Italie, sauvés par les « humanitaires » européens. Ainsi se trouve avérée la faillite totale de l’Europe dite de Schengen : incapable de contraindre l’Aquarius à ramener les malheureux rescapés à leur point de départ, donc incapable de sécuriser nos frontières face à la vague migratoire. Qu’on sauve les gens, soit, mais pourquoi les débarquer en Europe où ils n’ont rien à faire ?

    De Lampedusa où on les débarque le plus souvent, la plupart vont remonter jusqu’à la frontière française. Et là, ça recommence. Empêchés de passer par Menton, ils tentent de s‘infiltrer clandestinement par la vallée de la Roya. Ils ne risquent plus la noyade mais, paraît-il, souffrent des conditions climatiques. Aussi, à l’instigation de la Ligue des Droits de l’Homme et d’Amnesty International, s’est créée « l’association » Roya Citoyenne qui entend  « défendre les intérêts des citoyens du monde » - comprenez : qui favorise l’entrée en France des migrants clandestins et indésirables. Deux de ses membres, MM. Herrou et Mannoni, se sont donc retrouvés devant le tribunal de Nice. Gageons que, s’ils sont condamnés, ils auront droit à tout le soutien moral, financier et médiatique possible. En tout cas, grâce à ces messieurs, voici nos migrants en Gaule.

    En Gaule justement, le gouvernement, incapable donc de contrôler au mieux les frontières nationales, vient d’avoir une idée lumineuse : une aide exceptionnelle au retour pour « faciliter les départs de France des ressortissants étrangers, en situation irrégulière, qui souhaitent rentrer dans leur pays ». Cette prime de Noël de 2500 € à tout clandestin acceptant de repartir « volontairement » est majorée d’une aide de 10000 € « pour la réinsertion sociale, l'emploi ou la création d’entreprise ». On nous explique que cela coûte moins cher qu’une reconduite forcée, laquelle nécessite une démarche judiciaire et un accompagnement physique très onéreux. Que voilà de la bonne politique ! D’autant que l’ « humanisme » est sauf car, si le clandestin veut rester, pas de problème : une association « citoyenne » sera toujours là pour lui faciliter le séjour et culpabiliser le Gaulois raciste qui s’en tire déjà trop bien en ne finançant pas par ses impôts un retour à 12500 €.

    Et si le clandestin, sauvé par le Karaboudjan, pardon l’Aquarius ; infiltré par les valeureux guérilleros de La Roya ; dédommagé, c’est la moindre des choses, par le contribuable français ; si, donc, il revient ? Tout est en place, semble-t-il. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Emmanuel Macron va-t-il promouvoir des Frères Musulmans ?

    6a00d83451619c69e2022ad39ef0c6200b-250wi.jpgHakim El Karoui, ami d’Emmanuel Macron, lui fait des propositions sur la réorganisation de l’islam de France. Sa note que Le Monde divulgue inquiète : la volonté de propulser au Conseil d’administration de l’Association musulmane pour l’islam de France des imâms et prédicateurs liés aux Frères Musulmans. Figurent comme personnes pressenties :

    • Tareq Oubrou, l’imâm de Bordeaux, qui défendait il y a quelques années ouvertement le califat et la lecture salafiste du Coran, admis son appartenance aux Frères Musulmans dans un livre d’entretien paru en 2013, au même moment où l’organisation armée des Frères en Egypte passait à l’action (80 églises attaquées, plusieurs monastères, milices armées au Caire etc.). Dans Le Prêtre et l’imâm , paru aux éditions Bayard en 2013, Tareq Oubrou affirme page 134 :« Le mouvement des Frères Musulmans prétend moderniser la religion, sans rien toucher à l’essentiel. Ce discours, peu audible, est en perte de vitesse. Je continue d’être membre de ce mouvement ».  Autres perles de l’imâm de Bordeaux : « Les Arabes n’avaient d’autres choix que d’attaquer pour survivre » Tareq Oubrou, imâm de Bordeaux, dans Un imâm en colère, éditions Bayard, 2012. « Si le Coran a appelé à la guerre, c’est pour imposer la paix » imâm Tareq Oubrou, France Culture, 20/11/2012. « L’Imâm Al Banna veut qu’on soit comme des salafistes » Tareq Oubrou, conférence en ligne à la gloire du fondateur des Frères Musulmans.
    • Mohamed Bajrafil. Très conciliant avec Tariq Ramadan, et tendre avec les « savants » du Conseil européen de la Fatwa, on lira ici notre portrait ce celui qui est imâm d’Ivry pour comprendre l’ensemble de ses références radicales. Sur son site officiel, il se vante dans sa biographie d’avoir été formé à l’école des islamistes radicaux Safwat Hegazi  et Al QaradawiSafwat Hijazi , égyptien, invité au congrès UOIF en 2012, conférencier dans plusieurs mosquées UOIF dont Mulhouse ces dernières années. Principal intellectuel des Frères Musulmans dans le Moyen-Orient. Emprisonné par Sissi. A affirmé à la télévision égyptienne en juillet 2012 >« Si vous lisez la littérature des Frères Musulmans, voilà ce qui ne peut jamais être perdu de vue : le califat islamique et la domination du monde. Oui, nous serons les maitres du monde, l’un de ces jours. »
    • Enfin, Azzedine Gaci membre de l’UOIF, imâm de Villeurbanne. Sur l’UOIF, lire notre dossier sur ses prédicateurs incitant à la haine et à la violence. 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Donald Trump veut mettre fin à la discrimination positive pour l’accès aux universités

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    Donald Trump entendrait demander aux écoles de ne plus tenir compte des critères raciaux dans leurs politiques d’admission. Autrement dit, il mettrait fin à la discrimination positive. Cette décision n’est sans doute pas sans rapport avec la volonté d’abroger les directives d’Obama visant à promouvoir la diversité, ni avec la proximité des élections de mi-mandat. Il n’empêche que, sur le fond, il a raison.

    Dès son origine, l’Affirmative Action, comme on la nomme aux États-Unis, censée favoriser l’accès des étudiants issus des minorités ethniques à l’enseignement supérieur, a été contestée par une majorité de la population blanche. Moins pour des raisons raciales que parce qu’elle leur semblait injuste, en privilégiant des critères ethniques sur les critères de mérite. Certaines personnalités noires, elles-mêmes, lui reprochent de faire apparaître les Noirs comme naturellement inférieurs aux Blancs.

    La discrimination positive est une politique visant à avantager un groupe de personnes, considérées comme lésées du fait de leur appartenance ethnique ou de leur sexe. L’État français se refuse à reconnaître les termes de « race » ou d’« origine ethnique » afin de ne pas contrevenir à l’article 1 de la Constitution selon lequel « [la France] assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Alors, il utilise des biais pour traiter différemment des catégories tenues pour défavorisées.

    En instaurant, en 1981, les zones d’éducation prioritaires (ZEP), le gouvernement a mis en place une politique de discrimination positive. Il ne faisait pas référence à l’origine immigrée d’une grande partie de la population concernée : seules les inégalités territoriales, en matière culturelle, sociale et économique, étaient prises en compte. À en voir les résultats, il n’est pas certain que cette politique dispendieuse ait porté ses fruits.

    La réforme de la procédure d’admission à l’Institut d’études politiques de Paris, instaurée en 2001 par Richard Descoings, permet à certains élèves de ZEP, par la voie d’un concours spécifique, d’accéder à la prestigieuse école parisienne. Officiellement, il s’agit d’ouvrir l’école à d’autres étudiants que ceux issus des catégories sociales supérieures : dans la pratique, à la « diversité », comme on dit aujourd’hui. Dans la même ligne, la proposition de Jean-Louis Borloo de créer un concours de la fonction publique réservé aux jeunes des quartiers défavorisés.

    On pourrait en dire autant du système de quotas, introduit dans les affectations dans l’enseignement supérieur, y compris par la procédure de Parcoursup. Ainsi, certaines filières, comme les BTS, doivent-elles obligatoirement accueillir un pourcentage d’élèves issus de lycées professionnels – où la « diversité » est abondante. Comme si les élèves méritants de ces établissements avaient besoin qu’on leur fît la courte échelle. Cette mesure n’est pas profitable aux élèves médiocres, mais se fait au détriment d’autres élèves.

    Cette épidémie de discrimination positive touche autant la droite que la gauche. La droite, au nom de l’équité, y trouve un moyen de paraître sensible aux questions sociales. La gauche, au nom de l’égalité, juge normal de prendre en compte les conditions sociales de chacun. En fait, ces politiques traduisent, voire déguisent, un échec : l’incapacité de mettre en œuvre une juste méritocratie qui reconnaisse et promeuve les talents de chacun, quel que soit son milieu d’origine.

    Pour masquer son impuissance, on a inventé la discrimination positive, qui est la plus hypocrite des discriminations.

    http://www.bvoltaire.fr/donald-trump-veut-mettre-fin-a-la-discrimination-positive-pour-lacces-aux-universites/

  • J’étais à la soirée d’anniversaire du « Diable de Montretout » !

    On doit s’arracher les cheveux et la barbe (pour ceux qui compensent !) dans les milieux gauchos, bobos, macronistes, mondialistes et européistes de tous poils à la figure !

    Figurez-vous que le Diable, Le Pen Jean-Marie lui-même, avait tenu, en cette soirée du 30 juin, à convier dans « l’enfer de Montretout » (comme l’avait qualifié un journaliste « mainstream » en mal d’hyperbole) nombre de ses amis, à l’occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire.

    Les invités absents pourront le regretter amèrement.

    Non seulement parce qu’ils auraient pu voir, écouter et parler à un « Menhir » affaibli mais toujours pugnace, et totalement dépourvu d’attributs diaboliques.

    Non seulement parce que, pour la première fois, depuis des temps reculés, avant la réunion, il a pu étreindre ses trois filles réunies dans sa maison d’habitation et, toutes querelles et haches de guerre enterrées, les embrasser et leur tenir la main, la sérénité d’un pur bonheur familial inscrite sur les traits du patriarche.

    Non seulement parce qu’ensuite, plus de 350 invités se pressèrent à Montretout pour dire les mots de l’amitié, vous savez, celle qui n’existe pas ailleurs que chez ceux qui font de la politique pour faire gagner leurs idées, et non pour s’arracher des places bien juteuses.

    Non seulement parce qu’outre la présence du patriarche, de sa famille et des ses amis de toujours, nous eûmes la chance de pouvoir entendre et voir se produire Les Brigandes pour un concert alliant la qualité musicale et les chants d’amour pour notre nation, nos paysages, notre civilisation et notre inaliénable liberté de penser, déclenchant dans l’assistance un enthousiasme profond.

    Non seulement parce que, si vous vous y étiez trouvé, vous auriez pu entendre parler aussi italien, russe, serbe et espagnol, certains participants n’ayant pas hésité à accourir de très loin pour venir dire leur affection à leur vieil ami.

    Mais aussi parce qu’ils auraient pu assister à des prodiges !

    Certes, dans « l’enfer de Montretout », Jean-Marie n’a pas réalisé de multiplication des petits fours ou des bouteilles de champagne.

    Mais il a pu réunir des amis qui furent aussi, tout au long de son immense et longue carrière, des acteurs de la vie politique française au sein de sa création : le FN. Cela conduisit à des retrouvailles émues entre « anciens » que les circonstances de l’existence avaient amenés à se perdre de vue.

    Seule cette invitation à l’anniversaire du Breton indomptable pouvait permettre de telles rencontres, de telles conjugaisons générationnelles entre les « vieux grognards » et les « jeunes pousses » qui viennent à peine de se lancer dans le combat d’une vie pour la survie et la grandeur de la France.

    Le second prodige fut climatique. En cette soirée où pas le moindre souffle d’air ne venait desserrer l’étreinte de la touffeur d’une canicule propice à rappeler leur pays d’origine à certains touristes sans visas chouchoutés par l’Union européenne, personne n’a eu trop chaud !

    Est-ce à dire que la droite nationale, c’est le frigo ?

    Ou serait-ce plutôt que l’amour et l’amitié partagés sont si chauds qu’ils nous font oublier la canicule extérieure ?

    Mais dans tout combat, fût-ce d’amitié, il est des victimes collatérales !

    Bouteilles de champagne tombées au champ d’honneur, vous avez témoigné de l’âpreté de l’engagement !

    Pour ta présence, pour ton tempérament indomptable, pour ton indéfectible amitié, merci à toi à jamais, « Diable de Montretout » !

    http://www.bvoltaire.fr/jetais-a-la-soiree-danniversaire-du-diable-de-montretout/

  • Testing Tolerance: un grand reportage sur l’immigration en Suède et ces habitants qui disent stop

    Au plus fort de l’afflux d’immigrants en Europe en 2014 et 2015, la Suède, avec une population de 6,7 millions d’habitants, a accepté 244 178 demandeurs d’asile – de loin le taux par habitant le plus élevé de l’UE. Depuis, le taux de crimes violents a grimpé en flèche, particulièrement dans les cas d’agression sexuelle.

    La police suédoise a défini plus de 50 zones à forte population immigrée qui sont « marquées par la criminalité, l’agitation sociale et l’insécurité ». De ce nombre, 23 ont été classés comme étant « particulièrement sensibles », ou ce que les critiques de la migration appellent des « no-go zones », où même la police a du mal à opérer.

    Outre la fréquence importante du trafic de drogue et de la violence des gangs, les résidents se plaignent que ces zones sont pratiquement colonisées par des immigrants dont les cultures sont en conflit avec les valeurs suédoises. Beaucoup de Suédois et d’immigrants plus âgés ont commencé à dire que la Suède ne semble plus être la Suède.

    Les critiques des politiques ouvertes du gouvernement en matière d’immigration se plaignent que la police a peur d’intervenir de peur d’être accusée de profilage racial, alors que la presse politiquement correcte du pays qualifie généralement de raciste toute personne soulevant des préoccupations au sujet des immigrants.

    Mais maintenant, certaines personnes qui en ont assez de ce qu’elles considèrent comme l’inaction des autorités ont pris les choses en main. Ils ont commencé à organiser des groupes qui s’appellent « Les soldats d’Odin » pour patrouiller dans les quartiers les plus dévastés du pays. On les appelle parfois des justiciers ou des racistes, mais les groupes disent qu’ils veulent pouvoir vivre dans leur propre pays comme ils le faisaient avant le début de la crise des migrants.

    Reportage en anglais

    RT Documentary

    http://www.fdesouche.com/1038313-testing-tolerance-un-grand-reportage-sur-limmigration-en-suede-et-ces-habitants-qui-disent-stop
  • Camp Maxime Real del Sarte 2018, Université d’Été d'Action française, du 19 au 26 août

    150 nuances de Maurras ... 

    Des repères pour le XXIe siècle. 

    Camp de formation Maxime Real Del Sarte, pour étudiants, lycéens et eunes travailleurs (15-35 ans)

    Conférences magistrales, cercles d'étude, ateliers pratiques, sport et camaraderie !

    Renseignements inscriptions :  ACTIONFRANCAISE.NET

  • Immigration : l'Autriche s'est construite comme l'Etat placé à l'Est pour résister à la poussée de la puissance musulmane

    6a00d83451619c69e2022ad3591817200c-800wi.jpgDe Constance Prazel sur Liberté Politique :

    "Le 14 juillet 1683, on ne fêtait pas encore la prise de la Bastille. Le 14 juillet 1683, débutait le siège de Vienne par les Ottomans, dernière grande offensive d'un Empire déjà sur le déclin contre la puissance habsbourgeoise, qui depuis deux siècles s'était posée comme le rempart contre la poussée turque en Europe. Le 12 septembre, la victoire était emportée grâce à l'intervention de la cavalerie du roi de Pologne. C'était le début de la reconquête de l’est de l’Europe, par la Hongrie, sous occupation ottomane depuis le début du XVIème siècle.

    Il est à parier que l'épisode du siège de Vienne n'évoque aujourd'hui plus grand-chose aux observateurs de la vie politique autrichienne, qui d'une manière générale ont une fâcheuse tendance à oublier les leçons de l'histoire pour comprendre les enjeux politiques. Il est utile de s’en rappeler alors que l’Autriche vient de prendre la présidence de l’Union européenne depuis le 1ejuillet.

    La crise des migrants ne saurait être vécue de la même façon à Vienne et à Paris. Tout d'abord, parce que les flots de réfugiés transitent prioritairement par la Hongrie et par l'Autriche.Ensuite parce que l'Autriche s'est construite pendant des siècles comme l'Etat placé à l'Est pour résister à la poussée de la puissance musulmane en Europe. Et cette réalité est inscrite dans les fibres de son être.

    Avoir eu des reines autrichiennes n'a jamais empêché les Français de cultiver à l'encontre du pays de Mozart une incompréhension foncière et structurelle. Dans l'entre-deux guerres, devant la montée des périls, on n'essaie pas de comprendre l'Autriche, qui ne se jette dans les bras d'Hitler que parce qu'aucune autre voie ne lui est proposée. Pour les dirigeants de la IIIème République, le régime autoritaire du Chancelier Dollfuss ne vaut pas mieux que le régime nazi, ce qui empêche de bâtir toute politique d’équilibre intelligente face à l’hitlérisme. Dans les années 2000, ce fut l’hystérie sur le cas Haider qui prit le relais.

    Dans le contexte actuel de l’Autriche de Sebastian Kurz, se réactivent les mêmes réflexes. L’histoire étant un éternel recommencement, se réveille aussi le vieil antagonisme entre Vienne et Berlin.  Le chancelier autrichien, d’accord avec l’Italie, s’oppose à la politique inconsciente d’une Angela Merkel qui ouvre grand les bras, et enfonce un coin dans son gouvernement, en obtenant le soutien du ministre de l’Intérieur bavarois Horst Seehofer, en faveur d’une politique migratoire résolument restrictive.

    Depuis Paris, leur accoler l'étiquette commode de déviants d’extrême-droite est au mieux une facilité de pensée ; au pire, une erreur politique, et c'est s'empêcher de comprendre ce qui se passe en Autriche et dans les pays environnants. Aux temps de l'affaire Haider, la posture idéologique de condamnation n'a eu aucun effet sur le terrain, si ce n'est de conforter les électeurs du gouverneur de Carinthie dans leur mépris pour Bruxelles. Aujourd'hui, la Pologne, la Hongrie et l'Autriche, et maintenant l’Italie retrouvent le réflexe qui assura leur survie pendant des siècles et reconstituent une alliance de culture et de civilisation, devant des phénomènes profonds qui touchent de manière fondamentale à leur identité et à leur histoire. Le pragmatisme politique nous invite à comprendre ces mécanismes réactualisés, et à savoir les encadrer. On peut toujours rêver que nos dirigeants politiques soient plus lucides que leurs prédécesseurs…"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Réaction de Bruno Gollnisch suite à sa mise en examen

    Bruno-Gollnisch-au-Parlement-europeen-de-Strasbourg-300x200.jpg

    Avec ma mise en examen signifiée aujourd’hui par Mme Thépaut, juge d’instruction français, le Parlement européen a ajouté à la persécution politique et au mépris du contradictoire, le délit d’escroquerie au jugement.

    Par une procédure arbitraire interne, dirigée exclusivement contre des députés d’opposition, son administration hostile et politisée tente de me ruiner malgré la production de preuves surabondantes du travail effectif et considérable de mes collaborateurs, travail conforme en tous points à la législation et aux usages de la vie parlementaire.

    Il s’agit en fait d’une tentative d’assassinat politique qui vise à ruiner nos formations politiques et leurs dirigeants en leur extorquant des sommes pharamineuses avant tout jugement et au mépris de toutes les règles de droit.

    Devant le tribunal du Luxembourg que j’avais saisi, l’administration parlementaire européenne avait affirmé n’avoir entamé aucune procédure contre moi, ni au civil, ni pénal. Son mensonge éclate au grand jour.

    Je continue bien sûr à formuler tous les recours possibles en France et à Luxembourg pour faire valoir mon bon droit et me rendre justice. En outre j’envisage de porter plainte contre les responsables européens concussionnaires qui sont à l’origine de cette persécution parfaitement relayée.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/