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Alexandre Langlois : « Il faut a priori que les policiers apprennent à grimper aux immeubles pour être reçus à l’Élysée »
Alexandre Langlois, Secrétaire Général du syndicat de police VIGI, revient sur les émeutes qui ont embrasé des quartiers à Nantes et sur le passif très lourd du délinquant tué.
Il évoque les réactions relativement mesurées des médias et des politiques, mais déplore celles du ministre de l’Intérieur et du président de la République Emmanuel Macron.
Le quartier du Breil, à Nantes, connaît sa deuxième nuit d’émeute suite à la mort d’Aboubakar. En savez-vous un peu plus sur ce qui s’est passé ?
Nous n’avons pas d’autres nouvelles. Le gouvernement avait promis, depuis plusieurs années, que les policiers seraient équipés de caméras piétons. Malheureusement, nous sommes toujours en attente de ce matériel. Ce type de matériel éviterait que la parole des policiers soit remise en doute et permettrait de savoir exactement ce qu’il s’est passé.
Mes collègues de la PJ sont en train de faire le tour des réseaux sociaux et des riverains pour trouver des vidéos plus ou moins bien cadrées et chronométrées suivant l’angle de vue et la durée. Le manque d’équipement et de vision politique nous amène à cette situation.
Je tiens à souligner que la police de sécurité du quotidien a prévu 10.000 caméras pour les policiers et gendarmes, d’ici fin 2019. Cela représente 5 % des effectifs. Le monde de demain ne sera donc pas encore très satisfaisant.L’affaire Théo a sans doute servi un peu de leçon, car les réactions politiques ont été un peu plus nuancées et prudentes sur le sujet. L’opprobre n’a pas été jeté sur les policiers de manière automatique.
Cela a peut-être servi de leçon aux personnels politiques. Trois prises de position nous intéressent plus particulièrement, car elles sont institutionnelles.
Le Premier ministre était sur Nantes pour un déplacement. Il a fait l’effort de venir et de s’intéresser au sujet en disant qu’il soutenait les forces de l’ordre. Nous n’avons pas bien compris pourquoi il était allé voir la famille de la victime, mais c’est une autre question.
D’autre part, le ministre de l’Intérieur condamne une fois de plus avec une grande fermeté. C’est ce qu’il fait à chaque nouveau fait divers. Il condamne avec fermeté. Mais jamais rien n’est fait derrière. Il parle du décès d’un automobiliste suite à un contrôle de police. C’est politiquement correct. Nous préférerions qu’il parle d’un délinquant mort en tentant d’échapper à la police qui a agi dans le cadre du Code de la sécurité intérieure ou de la légitime défense. La présentation du même fait n’est pas du tout identique. Nous attendons davantage du ministre de l’Intérieur.
La palme revient à notre président de la République. Il a déclaré que ce n’était pas son rôle d’écumer ces choses-là. Il agit sur le long terme. Il faut a priori que les policiers apprennent à grimper aux immeubles pour être reçus à l’Élysée…
Tous les autres partis politiques font leur beurre sur le sujet, mais nous ne sommes pas jetés en pâture comme pour Théo.Aboubakar était natif d’Île-de-France. Il se trouvait à Nantes pour voir de la famille.
Il était placé sous mandat d’arrêt. C’est un délinquant bien connu des services de police avec un passif assez lourd. Aurait-il dû être en prison ?Son mandat d’arrêt était daté du 15 juin 2017. Depuis cette date, les services de police et de gendarmerie avaient pour mission, s’ils le trouvaient, de l’envoyer en prison.
Cela fait donc plus d’un an. Il était originaire de Garges-lès-Gonesse, en région parisienne. Il était à Nantes pour échapper aux poursuites dont il faisait l’objet. En étant à Nantes chez sa famille, il se camouflait.Pour l’instant, les émeutes sont circonscrites à Nantes. Craignez-vous que ce phénomène se propage dans d’autres villes et dans d’autres quartiers sensibles ?
Il y a un risque que cela se produise à Garges-lès-Gonesse. Une marche blanche est organisée. Nous savons que ce genre de manifestation peut toujours déborder.
Tant que l’on encouragera les personnes en leur disant qu’ils peuvent prendre la défense d’une pauvre victime innocente, ça ne peut que conduire à un embrasement.Tribune reprise de Boulevard Voltaire
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«Ce qu’on vous cache» : le nombre de demandeurs d’asile continue d’augmenter en France
En baisse dans l’ensemble de l’Europe, le nombre de demandeurs d’asile continue d’augmenter en France. C’est l’une des réalités, parmi d’autres, que l’opinion ignore. Et pour cause : le discours dominant affirme que la crise migratoire est derrière nous. Le Figaro Magazine fait l’inventaire des vérités passées sous silence parce qu’elles dérangent.
Il a fallu que Gérard Collomb soit poussé dans ses retranchements pour qu’il consente à lâcher que notre pays compte actuellement «autour de 300.000 personnes en situation irrégulière». Le ministre de l’Intérieur a reconnu en présentant sa loi asile et immigration que le faible taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français créait une situation qui n’était «bonne pour personne», mais il a refusé de donner des chiffres précis. […]
L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui traite les demandes d’asile, constate dans un document interne que sur les cinq premiers mois de 2018, elles sont en hausse de plus de 15 % par rapport à la même période l’année dernière. Les deux premiers pays de provenance des primo-demandeurs d’asile sont l’Afghanistan et l’Albanie. Ce simple fait met en évidence une des failles les plus importantes de notre système de lutte contre l’immigration clandestine: l’absence de distinction entre les pays classés «sûrs» par l’Ofpra, dont l’Albanie fait partie, et les pays non sûrs. […]
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Les dieux grecs [2000 ans d'histoire]
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Le Conseil constitutionnel encourage le grand remplacement de population
Le Conseil constitutionnel a été saisi le 11 mai 2018 par la Cour de cassation d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des articles L. 622-1 et L. 622-4 du CESEDA, dans leur rédaction issue de la loi n° 2012-1560 du 31 décembre 2012 relative à la retenue pour vérification du droit au séjour et modifiant le délit d'aide au séjour irrégulier pour en exclure les actions humanitaires et désintéressées.
En application du premier alinéa de l'article L. 622-1 de ce code, le fait d'aider directement ou indirectement un étranger à entrer, circuler ou séjourner irrégulièrement en France est un délit puni de cinq ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Toutefois, son article L. 622-4 prévoit plusieurs cas d'exemption pénale en faveur des personnes mises en cause sur le fondement de ce délit. Le 3° de ce même article accorde quant à lui une immunité pénale à toute personne physique ou morale ayant apporté une telle aide à un étranger lorsque cet acte « n'a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte et consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d'hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l'intégrité physique de celui-ci ».
Il était reproché à ces dispositions de méconnaître le principe de fraternité, faute que les exemptions pénales qu'elles prévoient s'appliquent à l'entrée et à la circulation d'un étranger en situation irrégulière sur le territoire français et faute de prévoir une immunité en cas d'aide au séjour irrégulier pour tout acte purement humanitaire n'ayant donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte. Le Conseil constitutionnel a jugé que la fraternité est un principe à valeur constitutionnelle. Il découle de ce principe la liberté d'aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national.
Le Conseil constitutionnel prononce, d'une part, la censure des mots « au séjour irrégulier » figurant au premier alinéa de l'article L. 622-4 du CESEDA, en jugeant que, en réprimant toute aide apportée à la circulation de l'étranger en situation irrégulière, y compris si elle constitue l'accessoire de l'aide au séjour de l'étranger et si elle est motivée par un but humanitaire, le législateur n'a pas assuré une conciliation équilibrée entre le principe de fraternité et l'objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l'ordre public.
D'autre part, formulant une réserve d'interprétation, il juge que les dispositions précédemment citées, qui instaurent une immunité pénale en cas d'aide au séjour irrégulier, ne sauraient, sans méconnaître le principe de fraternité, être interprétées autrement que comme s'appliquant également à tout autre acte d'aide apportée dans un but humanitaire que ceux déjà énumérés par ces dispositions.
Le Conseil constitutionnel a affirmé vendredi qu'une aide désintéressée au "séjour irrégulier" ne saurait être passible de poursuites, au nom du "principe de fraternité", et a censuré des dispositions du Code de l'entrée et du séjour des étrangers. L'instance répond à une demande de Cédric Herrou, devenu le symbole de l'aide aux immigrés à la frontière franco-italienne et qui réclamait l'abolition du "délit de solidarité".
Avec cela, le nombre de demandeurs d'asile continue d'augmenter en France. Il a fallu que Gérard Collomb soit poussé dans ses retranchements pour qu'il consente à lâcher que notre pays compte actuellement «autour de 300.000 personnes en situation irrégulière».
Et évidemment, ce principe de fraternité ne s'applique pas aux pro-vie qui auraient l'outrecuidance d'aller sauver des enfants à naître...
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Sondage : l’immigration fait-elle plonger Emmanuel Macron et Édouard Philippe ?
Les sondages de popularité du couple exécutif se suivent et se ressemblent : Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont à la baisse. Néanmoins, les titres accrocheurs de certains de nos confrères de la presse bien-pensante (« L’action de Macron plus désavouée que jamais en juillet, la popularité de Philippe plonge aussi » pour Le HuffPost) ne sont qu’accrocheurs et masquent certaines réalités.
En effet, autant avions-nous eu raison, dans ces colonnes, d’indiquer à de multiples reprises les crashes de popularité de François Hollande face au déni de la presse officielle – un François Hollande pour lequel tous les voyants indiquaient, trois ans avant, qu’il finirait à 8 % et ne pourrait se représenter, autant devons-nous aujourd’hui fortement relativiser la baisse actuelle du couple exécutif, en regardant tout aussi scrupuleusement les chiffres.
Et donc, selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost et CNews, le président de la République perd… un point ! On a connu chute plus violente. Emmanuel Macron recueille toujours 32 % d’opinions favorables. Certes, le niveau des mécontents a atteint un record de 59 %. Mais il n’en reste pas moins que le Président dispose toujours d’un socle solide de plus de 30 %, bien supérieur à son score du premier tour de 2017 (24 %). Quant à Édouard Philippe, il perd lui aussi deux points, à 30 % également.
Les commentateurs expliquent ces tassements par les différents ratés de communication sur l’Aquarius, sur les pensions de réversion et les affaires de la piscine de Brégançon et de la fête de la Musique à l’Élysée ; par le passage aux 80 km/h pour le Premier ministre.
É ce stade, il y a agacement, mais pas impopularité, d’autant plus qu’aucune alternative n’émerge de l’opposition.
Si l’on regarde le détail de la popularité d’Emmanuel Macron, derrière le -1 % se cachent des mouvements plus vastes qui se neutralisent : il perd 15 points chez les sympathisants socialistes, qui le trouvent trop libéral en économie et trop ferme sur la question migratoire, et en gagne 10 chez les sympathisants LR pour les mêmes raisons. Il y a donc un phénomène de vases communicants : Emmanuel Macron se droitise et renouvelle son socle. Ce phénomène dextrogyre – pour reprendre la terminologie de Guillaume Bernard – sera passionnant à suivre. Mais, jusque-là, il est clair que ces mouvements sont parfaitement contrôlés par le locataire de l’Élysée, qui sait très bien où se situe le centre de gravité de l’opinion et qui cherche à occuper ce « centre ».
D’ailleurs, le même sondage indique que le premier sujet de préoccupation des Français est devenu, en juin, l’immigration, devant le chômage et la protection sociale. L’affaire de l’Aquarius, les changements politiques en Italie et en Europe, avec la contestation d’Angela Merkel par la CSU sur cette question, ont interpellé les Français.
Sur cette question, le Président Macron tente de faire tourner son « en même temps » à plein régime : il ne veut pas de l’Aquarius mais il crie haro sur l’Italie et, au final, accueille une bonne partie de ses migrants…
Au moment où une ligne de fermeté se dessine en Europe, l’entre-deux macronien sera difficilement tenable devant une opinion qui se radicalisera des deux côtés, entre une gauche à la Cédric Herrou et une droite qui sera bien obligée de s’aligner sur Orbán et Salvini si elle veut enfin répondre aux attentes de son électorat. D’ailleurs, l’évolution dite « populiste » de bien des pays européens lui ouvre enfin une perspective d’avenir et de crédibilité.
Pascal Célérier
http://www.bvoltaire.fr/sondage-limmigration-fait-elle-plonger-emmanuel-macron-et-edouard-philippe/
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I-Média n°2018 – Délinquant tué à Nantes, les médias en mode bavure
Délinquant tué à Nantes, novlangue dans les quartiers.
Aboubakar Fofana, le délinquant tué par la police à Nantes met le feu aux banlieues Nantaises. C’est le retour de la novlangue sur les « quartiers » où la police tue.Le zapping d’I-Média
Evasion de Redoine Faïd, l’homme est présenté comme braqueur. On pourrait presque y trouver une référence aux films d’Audiard, un voleur au grand cœur qui a réussi une « évasion spectaculaire ». Mais les médias ont omis de préciser que Redoine Faïd est présumé coupable du meurtre d’Aurélie Fouquet policière de 26 ans.Gay pride : le rose vous va si bien
Gay Pride, le Lobby LGBT défile dans les rues de Paris. Difficile d’émettre une critique quand tous les médias célèbrent la fête et le combat homosexualiste.Les tweets de la semaine.
Le média « Les décodeurs du Monde » pris la main dans le sac. Le média qui se veut parangon de vérité médiatique a qualifié l’attentat du 1er octobre de la gare Saint-Charles de « Faits divers ».RT dans le viseur du CSA et de la Loi sur les fake-news
L’assemblée nationale a finalement adopté la loi contre les fake news. Le média russe RT est directement visé alors que le CSA vient de le mettre en demeure.https://www.tvlibertes.com/2018/07/06/24076/delinquant-tue-a-nantes-medias-mode-bavure
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Désunion européenne
Georges Feltin-Tracol
Au début des années 2010, on aurait pu imaginer que la dislocation de la soi-disant Union européenne proviendrait du défaut de paiement de la Grèce, voire de Chypre, de l’Espagne, de l’Irlande et du Portugal en pleine crise de la dette de la monnaie unique. Ce ne fut pas le cas. L’éclatement de cette union supposée européenne pourrait-il être provoqué par la crise des « migrants » ?
L’arrivée d’un gouvernement Jaune – Vert (5 étoiles-La Ligue - NDLR) à Rome rebat en effet les cartes de l’équilibre politique intra-européen. Par des actes forts, le nouveau ministre de l’Intérieur et second vice-président du Conseil Matteo Salvini démontre qu’une ferme détermination peut endiguer une part, certes modeste, de la déferlante migratoire. Il y a un an, les cadres européens de Génération Identitaire affrétaientun navire, le C-Star, naviguaient au large des côtes libyennes et lançaient la campagne « Defend Europe » en suivant l’excellent exemple australien. Matteo Salvini s’inspire de leur démarche en lui donnant un caractère régalien incontestable.
L’attitude italienne déplaît à l’Espagne, à Paris et à Merkel. Cependant, si à la fracture Nord – Sud sur le sort de l’euro s’ajoute dorénavant une opposition Est – Ouest, il serait impropre de spéculer sur la formation rapide d’un « bloc mitteleuropéen ». En effet, cet ensemble se trouve par ailleurs divisé. L’accord de coalition Mouvement Cinq Étoiles – Ligue stipule une répartition obligatoire des immigrés dans tous les États-membres de l’Union pseudo-européenne. Or la Hongrie vient de rendre cette mesure inconstitutionnelle. Les États du Groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) ne veulent pas être solidaires des États en première ligne du flot migratoire (Italie, Grèce, Malte, Espagne) comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et les pays baltes rejettent toute solidarité monétaire, économique et financière avec leurs partenaires méridionaux.
L’« axe Berlin – Vienne – Rome » évoqué par le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le ministre fédéral allemand de l’Intérieur, le conservateur bavarois Horst Seehofer, reste une simple intention tandis que le moteur franco-allemand s’enlise vraiment malgré les tentatives répétées d’Emmanuel Macron de relancer le « Machin » eurocratique. Les élections européennes du printemps 2019 pourraient confirmer un phénomène déjà visible sur tout le continent. Le « dégagisme » anti-Système atteindra bientôt Bruxelles !
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°85. cliquez ici
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Matteo Salvini un chapelet à la main a lancé à la foule: « Voulez-vous jurer de (…) libérer les peuples d’Europe ? »
N’hésitant pas à brandir un chapelet face à la foule pour attester de la solidité de son engagement, Matteo Salvini a annoncé sa volonté de créer en Europe « la Ligue des Ligues »: une association paneuropéenne de partis souverainistes et identitaires à l’occasion du rassemblement annuel de La Ligue à Pontida au Nord de Milan:
« Pour gagner, nous devions unir l’Italie, maintenant nous allons devoir unir l’Europe », je pense à une Ligue des Ligues d’Europe, réunissant tous les mouvements libres et souverains qui veulent défendre leurs populations et leurs frontières », « Ce que nous avons réussi à faire cette année, l’année prochaine, nous le ferons au niveau continental », a lancé le fougueux ministre italien de l’Intérieur à propos des élections au Parlement européen en mai 2019. Source Les Observateurs
Matteo Salvini a annoncé qu’à titre d’alternative à «l’Europe fondée sur l’exploitation et l’immigration de masse», il envisageait de créer une «Ligue des ligues» avant les élections de mai 2019 au Parlement européen. Les Izvestia
Matteo Salvini fera appel à tous les partis qui n’appartiennent pas actuellement au même groupe que nous au Parlement européen. Par exemple, en plus de nos amis d’Autriche, d’Allemagne et de France, il y a des partis intéressants en Suède, en Belgique et en Bulgarie « , a déclaré aux Izvestia le conseiller du leader de la Ligue, Gianluca Savoini. « Étant déjà dans le statut de l’alliance paneuropéenne, nous continuerons à défendre une coopération étroite avec la Russie et des relations amicales avec elle.«
Une stratégie confirmée par Marcel de Graaf, l’eurodéputé Hollandais, qui co-préside le parti de « l’Union des Nations et de la liberté » au Parlement européen:
« Nous soutenons pleinement l’initiative de M. Salvini de créer une grande ligue de partis dans l’Union européenne qui veulent voir l’Europe des nations, pas le super-État européen fédéral. » « Notre groupe au Parlement européen pourrait être étendu aux partis des pays qui ne sont toujours pas affiliées – a-t-il déclaré aux Izvestia. «Matteo Salvini s’adressera à tous les partis qui ne font pas déjà partie du même groupe que nous au Parlement européen. Par exemple, en plus de nos amis d’Autriche, d’Allemagne et de France, il y a des partis intéressants en Suède, en Belgique et en Bulgarie. En obtenant le statut d’alliance paneuropéenne. », a déclaré Gianluca Savoini, conseiller du leader de la Ligue.
Le groupe de « l’Union des Nations et de la liberté » unit la Ligue italienne avec le Rassemblement national français (ex-FN) , le Parti des Pays-bas de la Liberté, le Parti de la liberté d’Autrichie (FPÖ) et des représentants des forces politiques de droite belges, polonaises et allemandes, mais les eurosceptiques wallons de Belgique ne sont pas encore représentés.
Dans le même temps, au Parlement européen il existe actuellement un autre groupe eurosceptique – « l’Europe de la liberté et de la démocratie directe », qui comprend 45 députés. Les plus nombreux députés de ce groupe appartiennent au parti britannique UKIP, mais l’année prochaine après le retrait du Royaume-Uni de l’UE, cet Eurogroupe sera vidé de son sang. Les députés qui seront réélus ou élus parmi eux devront donc soit rester indépendants soit chercher un nouveau groupe. Or parmi eux se trouve le Mouvement 5 Etoiles.
En faveur du réseau de partis nationalistes qu’il veut créer dans l’Union européenne, il a notamment cité la présidente du Rassemblement national français (ex-Front national), Marine Le Pen, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le jeune chancelier autrichien Sebastian Kurz. Ce qui est un noyau très solide.
« Avec sa ligne dure sur les migrants et les négociations avec l’Union européenne, le gouvernement italien, entré en fonction le 1er juin, a fait plus en un mois que ses prédécesseurs en six ans » , a poursuivi Matteo Salvini qui annonce que son parti est en place pour les 30 prochaines années. « Chacun d’entre vous est mon frère et ma sœur. Les enfants de chacun de vous sont mes enfants », a-t-il lancé à la foule de ses partisans, et brandissant un chapelet il l’a interrogée : « Voulez-vous jurer de ne pas abandonner tant que nous n’aurons pas libéré les peuples d’Europe ? » Franceinfo
Si les élections européennes remportaient le succès attendu ce serait une vaste coalition en faveur d’une Europe des nations qui investirait la Parlement européen au printemps 2019.
Quoi qu’il en soit, le désir de rejoindre l’alliance eurosceptique annoncée de Matteo Salvini entre le « M5S » et un certain nombre d’autres partis de droite dépendra largement d’une conjoncture politique qui pour l’heure penche clairement en faveur du leader de la Ligue. A peine arrivé au pouvoir, Matteo Salvini, élu sous les mots d’ordre de renforcement de la lutte contre les clandestins, est passé des paroles aux actes. L’une des premières mesures a été le refus de lancer des navires avec des immigrés clandestins sauvés dans les ports italiens, ce qui a provoqué beaucoup de critiques de la part des partenaires européens de Rome, mais a considérablement renforcé la popularité du vice-premier ministre et de son parti. Si dans les élections de mars, la Ligue aobtenu le soutien d’un peu moins de 18% des électeurs, sa côte dépasse déjà 30% aujourd’hui.
La croissance de la popularité des sentiments anti-migrants est notable non seulement en Italie, mais elle a considérablement renforcé sa position, aussi, en Allemagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Bulgarie et dans les pays scandinaves [Suède et Danemark ndlr]. En outre, les adversaires d’une politique migratoire sont déjà au pouvoir en Hongrie et en Autriche. Le tournant est notable depuis les précédentes élections du Parlement européen en 2014, soit avant la première vague des partis anti-migrants qui n’ont pas hésité à résister ter fortement à l’afflux de réfugiés. Source « les Izvestia »
Sebastian Kurtz, le jeune chancelier autrichien, va prendre pour six mois la tête de l’Union européenne, une conjoncture favorable au tournant anti-immigration actuel, lorsqu’il la quittera nous serons très proches des élections européennes. Sa présidence sera suivie de celle de la Bulgarie dont l’orientation reste très incertaine.
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Mayotte : l’immobilité du gouvernement devant la submersion migratoire, par Anne Isabeth
Les débats et prises de bec pour déterminer qui devait accueillir, ou pas, les migrants embarqués sur l’Aquarius ou le Lifeline ont fait oublier la situation dramatique qui est celle de notre 101e département français depuis 2009, Mayotte. Mansour Kamardine, député Les Républicains tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
« A Mayotte, c’est un “Aquarius” qui arrive par semaine. En 4 mois et en toute impunité, 12 000 clandestins sont arrivés sur l’île, ce qui représente une croissance démographique record de + 4,7 %. Rapporté à la population, c’est comme si la métropole avait accueilli plus de 3 millions de clandestins en 4 mois ! Voilà ce que nous vivons à Mayotte ! Quel territoire de la République supporterait une telle pression migratoire ? », s’est alarmé le 4 juillet le député, dans un communiqué.
Il faut dire que rien n’est fait pour aider, sur place, les autorités à refouler ce flot de clandestins qui submergent littéralement l’île. L’horizon est pour le moins obscur puisque les autorités comoriennes ont décrété, en mars dernier, qu’elles ne voulaient pas admettre leurs ressortissants sur le territoire, car les Comoriens seraient chez eux à Mayotte ! Cette prise de position, pour le moins ahurissante, ne risque pas d’être infléchie par la position de notre gouvernement qui réagit plus que mollement. Après avoir décidé, le 4 mai dernier – soit deux mois plus tard ! – que plus aucun visa pour l’espace Schengen ne serait délivré aux ressortissants comoriens, le gouvernement est revenu en partie sur sa décision en indiquant que cette mesure n’affecterait pas les étudiants en demande de visa.
C’est donc un flot ininterrompu qui, depuis quatre mois, vient grossir le nombre des clandestins. Une situation qui ne semble pas émouvoir en métropole – Mayotte est loin des yeux et donc loin du cœur ? Le député LR ne mâche pas ses mots : « Dans les faits, derrière une façade de fermeté et de détermination, se cachent la mollesse, la faiblesse, la lâcheté et l’impuissance de nos dirigeants actuels à protéger le territoire national, à garantir le contrôle des frontières et à protéger nos compatriotes, en particulier les plus pauvres d’entre eux. » Et il conclut en prévenant : « J’en appelle au sursaut de conscience du gouvernement, avant qu’il ne soit trop tard, avant que les citoyens ne décident d’assurer leur sécurité par eux-mêmes à la frontière du territoire. »
Anne Isabeth
Article paru dans Présent daté du 5 juillet 2018