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  • Maurras et le Fascisme [9]

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    Drieu la Rochelle - Mussolini 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici depuis quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'est étalée sur une dizaine de jours. Ceux qui en auront fait ou en feront la lecture - car elle restera disponible - en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Le fascisme français (suite)  

    Déat et ses amis s’inspiraient du « plan de travail » élaboré, vers le même moment, par Henri de Man, qui venait de s’emparer de la direction du parti ouvrier belge. Henri de Man préconisait la nationalisation du crédit et des monopoles de fait, la rationalisation et l’élargissement des marchés intérieurs. 

    Néanmoins, la petite et la moyenne industrie, l’artisanat et, bien entendu, l’agriculture demeureraient sous le contrôle de l’initiative privée. 

    Lui aussi soutenait que ces réformes exigeaient un État fort. Dès 1929, Paul Henri Spaak et lui-même parlaient déjà de la nécessité d’une « démocratie autoritaire ». L’Assemblée nationale, en particulier, devrait être assistée de « conseils consultatifs dont les membres seraient choisis en partie en dehors du parlement, en raison de leur compétence reconnue ». Ce qui revenait à légaliser les brain-trusts d’inspiration technocratique, qui, toujours à la même époque faisaient leur apparition dans l’Amérique de Roosevelt. 

    Par la suite, Henri de Man, dans Après coup, donnera une assez bonne définition des objectifs qu’il poursuivait. Il s’agissait de substituer à la lutte des classes de style marxiste, qu’il estimait périmée, « le front commun des couches sociales productrices contre les puissances d’argent parasitaire ». Ce qui n’était rien d’autre que le programme même de Mussolini.

    70353832.jpgLe Duce, à l’époque, était d’ailleurs fort loin de faire figure, dans les milieux de gauche, de réprouvé. C’est ainsi que, dans la revue Esprit qu’il venait de fonder afin de renouveler, de l’intérieur, la démocratie chrétienne, Emmanuel Mounier (photo) traitait de l’expérience italienne avec une sympathie qu’il ne songeait pas à déguiser. Il en condamnait certes l’aspect totalitaire, mais il n’hésitait pas à se montrer dans les congrès aux côtés des jeunes dirigeants du syndicalisme fasciste. 

    La grande crise de 1929 faisait plutôt apparaître Mussolini comme une manière de précurseur. En effet, nous mesurons mal à distance l’ébranlement prodigieux provoqué par le grand krachboursier et la vague de chômage qui déferla à sa suite comme un mascaret et faillit bien emporter le capitalisme. 

    Les remèdes classiques empruntés à la pharmacopée du libéralisme se révélèrent non seulement inefficaces, mais nocifs. C’est que les économistes libéraux continuaient de raisonner comme si l’ouvrier continuait d’être uniquement un producteur. Effectivement, au XIXe siècle, il ne consommait qu’une fraction négligeable des produits de l’industrie, l’essentiel de son salaire étant absorbé par l’alimentation. Depuis, cependant, il s’était organisé, et, grâce à la lutte syndicale, il était parvenu à élever son niveau de vie, si bien qu’il n’était plus exclusivement, pour la grande industrie, un producteur, mais aussi un consommateur, dont elle ne pouvait plus se passer. Le premier, l’Américain Ford, avait pris conscience de ce phénomène nouveau. Il en avait déduit la nécessité, pour le patronat, de pratiquer désormais une politique de haut salaire. 

    On se rendit compte qu’on ne sortirait de la crise qu’à l’unique condition de fournir aux chômeurs, fût-ce artificiellement, le pouvoir d’achat qui leur manquait. Il est remarquable que l’Allemagne d’Hitler et l’Amérique de Roosevelt s’engagèrent simultanément dans la même voie. Les chômeurs furent employés par l’État à des grands travaux « improductifs » (ainsi les autoroutes allemandes). Ce qui supposait l’abandon de l’étalon or et de la conception traditionnelle de la monnaie. Dans sa célèbre « théorie générale », l’Anglais Keynes s’efforça de fonder en doctrine ce renversement de l’économie classique. L’Italie fasciste, où le chômage sévissait à l’état endémique, depuis la fin de la guerre mondiale, avait la première montré l’exemple, en utilisant son surcroît de main-d’œuvre à l’assèchement des marais pontins. 

    Si bien qu’elle fut, avec la Russie stalinienne, le seul pays que la grande crise de 1929 ne bouleversa pas. On comprend, dans ces conditions, l’incontestable prestige qu’en retira le Duce.

    Ceux des contemporains qui étaient imprégnés d’idéologie socialiste et démocratique, en tirèrent deux conséquences. D’une part, que la révolution économique qui s’opérait s’accomplissait dans le cadre national. D’autre part, qu’elle n’avait pas été réalisée par le bas, grâce à une pression des masses, mais par le haut, grâce à l’initiative gouvernementale. Ce n’étaient ni les lois universelles de l’économie, ni l’insurrection généralisée du prolétariat mondial qui avaient contraint le capitalisme à s’organiser en dehors du libéralisme, mais les décisions de l’État, et, qui plus est, d’un État national, utilisant des méthodes de police économique. 

    4209493180.jpgEn France, il n’y eut sans doute que Drieu la Rochelle (photo)pour aller jusqu’au bout de l’analyse. Cherchant à fonder la doctrine d’un « socialisme fasciste », il expliquait qu’il s’agissait d’une « adaptation à la révolution industrielle ». 

    Selon lui, le régime parlementaire correspondait à la libre concurrence du premier âge capitaliste. Au XIXe siècle, il y avait une libre concurrence des idées, comme une libre concurrence des produits. Désormais cependant, l’économie se trouvait contrainte de s’organiser, de se discipliner. Elle n’y pourrait parvenir qu’à condition d’être soumise à une « police de la production » et donc indirectement de la répartition des biens. Cette police, remarquait Drieu, n’était susceptible de s’exercer que par les moyens éternels de la police. 

    Incapables de s’organiser et de se discipliner eux-mêmes, les capitalistes se voyaient obligés de confier ce soin à l’État, même si la fiction de la propriété privée était conservée. Ainsi le parti unique de style fasciste représentait l’agent de police de l’économie. 

    952168099.jpgSelon Drieu, « une nouvelle élite de gouvernement apparaît et alentour se forme une nouvelle classe d’appui et de profit » qui est formée « d’éléments empruntés à toutes les classes ». Elle comprend en effet la bureaucratie politique des militants du parti unique, qui constitue l’appareil d’État, la bureaucratie syndicale chargée de l’encadrement des masses et aussi bien les bureaucrates de l’économie, car « les propriétaires se transforment en de gros fonctionnaires, non pas tant héréditaires que se recrutant par cooptation – et partageant le prestige et l’influence avec leurs surveillants étatistes ». On remarquera que le livre de Drieu date de 1932 – c’est-à-dire de ce moment crucial qui précède le 6 février (photo)

    Drieu disait du fascisme mussolinien qu’il était un demi socialisme et du communisme stalinien qu’il était un demi fascisme. Sur ce point, il était bon prophète. Il s’agit effectivement de deux régimes qui vont à la rencontre l’un de l’autre, parce qu’ils recouvrent, en définitive, une réalisation sociale assez semblable. Le régime que préconise Drieu en 1932 ne recouvre-t-il pas exactement celui que décrit l’ancien compagnon de Tito, Djilas, dans son livre La Nouvelle Classe, publié à New-York, il y a quelques années ?    (A suivre)

    Lire les article précédents ...

    Maurras et le Fascisme  [1]  [2]  [3]  [4]  [5]  [6]  [7]  [8]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/13/maurras-et-le-fascisme-8-6084172.html

  • Le député LREM Aurélien Taché pose la première pierre d’une mosquée

    Le député LREM Aurélien Taché pose la première pierre d’une mosquée

    Le député du Val d’Oise Aurélien Taché a participé à la cérémonie de pose de la première pierre de Jour-le-Moutier dans le Val-d’Oise. Et il en est visiblement très fier :

    Voir l'image sur Twitter
    Aurélien Taché
    @Aurelientache

    Très heureux d’avoir posé la première pierre de la mosquée de Jouy le Moutier ce matin. Bientôt un nouveau lieu de culte pour accueillir dignement les musulmans et pour faire découvrir la culture de l’Islam. @LaRepEnMarche95 @LaREM_AN @enmarchefr

    Le terrain, situé au croisement de la rue d’Ecancourt et de la rue Claude-Debussy, à côté du lycée de l’Hautil, a été cédé à la commune par l’agglomération pour un euro symbolique. L’association culturelle a conclu un bail emphytéotique de soixante ans, avant une éventuelle acquisition. Evidemment, les laïcards sont muets.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-depute-lrem-aurelien-tache-pose-la-premiere-pierre-dune-mosquee/

  • Hervé Juvin sera-t-il le couteau suisse du Rassemblement national pour les européennes ?

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    Je viens de lire, sur Boulevard Voltaire, les articles de Frédéric Sirgant et Patrick Robert qui demandent à Marine de s’effacer pour laisser place nette, aux européennes, à d’autres candidats et d’autres structures politiques.

    Je pense, comme ces contributeurs, que Marine n’a pas été à la hauteur lors du débat de l’entre-deux-tours. Je pense, aussi, que le Rassemblement national n’est pas assez actif, qu’il ne sait plus descendre dans la rue ni perpétrer des coups médiatiques en mettant en première ligne les dirigeants, quitte à leur faire passer quelques heures dans les cellules d’un commissariat. Mais ceci ne veut pas dire qu’il faut prendre ses désirs pour des réalités. Demander à Wauquiez de s’entendre avec Nicolas Dupont-Aignan ou, à ce dernier, de bâtir une alliance avec la droite hors les murs, c’est aussi vraisemblable que de gagner le gros lot au Loto du patrimoine.

    Alors, me direz-vous que faire si la personnalité n’est ni un politicien de droite, ni Marine ?

    Comme l’expliquait Philippe Olivier, membre du bureau national du Rassemblement national, pour rassembler, il faut chercher le compagnon d’aventure, celui qui, venant de l’extérieur, consent à faire un bout de chemin avec vous. Or, prendre un Nicolas Dupont-Aignan ou une personnalité de l’appareil n’était pas le signe du renouveau que veut incarner le Rassemblement. C’est Sébastien Chenu, le député RN du Nord, qui, depuis un an, plaidait pour un profil « d’ouverture, issu de la société civile », un homme (ou une femme) neuf hors du système politique. Un homme brillant, intelligent et fiable. Or, cet homme, le mouvement national, d’après le JDD, l’aurait trouvé en la personne d’Hervé Juvin.

    Souverainiste convaincu, proche du courant de la Nouvelle Droite, chroniqueur à la revue Éléments, auteur de nombreux ouvrages, entre autres La Grande Séparation, pour lequel il avait donné une tribune dans ces colonnes en 2014, cet homme d’affaires a aussi animé des tables rondes pour étoffer le programme présidentiel de Marine Le Pen.

    Huit mois avant les élections européennes, le Rassemblement national semble, ainsi, tenir sa tête de liste. Une tête de liste qui ne porterait pas, pour une fois, le nom Le Pen au scrutin européen et qui, de plus, n’appartiendrait pas au sérail. Une tête nouvelle bien faite et bien pleine qui écarterait les habituels lieutenants de la présidente : Nicolas Bay et Louis Aliot.

    Spécialiste de l’Europe, de l’écologie, de l’économie et du mondialisme, Juvin est, à lui seul, le symbole du couteau suisse. Très russophile (ce n’est pas moi qui m’en plaindrais), c’est un intellectuel, un vrai, un qui sait causer dans le poste et que l’on ne démonte pas facilement. Un qui a une vision à long terme sur la société mondiale et l’Occident mercantile. Certes, ce n’est pas un ami des États-Unis, mais lorsque l’on voit que la plupart des errances intellectuelles viennent des « States », on ne peut qu’approuver sa démarche (je ne mêle pas à celles-ci Donald Trump).

    Seul point noir : son lien ténu avec le RN. Qu’il joue les francs-tireurs en apportant du sang neuf, voilà une excellente perspective, mais il ne faudrait pas qu’il profite de sa place confortable pour imiter Aymeric Chauprade. Une seule solution s’impose alors : que Marine le fasse passer au « polygraphe », ce détecteur de mensonges que l’on visualise dans tous les polars américains !

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/herve-juvin-sera-t-il-le-couteau-suisse-du-rassemblement-national-pour-les-europeennes/

  • I-Média n°215 : L’arabe à l’école, Blanquer sous influence !

    L’arabe à l’école : Blanquer sous influence
    Faut-il enseigner la langue de l’islam pour lutter contre l’islamisme ? Le ministre de l’éducation nationale propose d’étendre l’apprentissage de l’arabe à l’école, l’arabe une langue comme les autres ?

    Le zapping d’I-Média
    Aymeric Caron se compare à Copernic et devient la risée des intervenants de l’heure des pros. Invité vendredi 07 sur le plateau de Pascal Praud, pour défendre la cause végan, Aymeric Caron s’est comparé à l’astronome Nicolas Copernic, la cause végane serait la même que la cause de l’héliocentrisme.

    Avortement, Quotidien contre la liberté de conscience et de pensée
    Le droit des femmes serait en danger, dans la Sarthe il faudrait faire 45km pour avorter. Pour les journalistes de Quotidien c’est un scandale provoqué par la clause de consciences des médecins…clause de conscience qu’il faudrait donc supprimer.

    Les tweets de la semaine
    Le CSA à l’assaut d’internet. Mardi 11 septembre le conseil supérieur de l’audiovisuel a publié son rapport pour « refonder la régulation audiovisuelle ». Le gendarme de l’audiovisuel, dirigé par Olivier Schrameck veut s’adapter au numérique, et étendre son contrôle aux plateformes de vidéos en ligne ainsi qu’aux réseaux sociaux.

    Procès Méric, l’émotion contre les faits
    5 ans après, l’affaire Clément Méric refait surface à travers le procès des accusés. Au tribunal comme dans les médias l’émotion prend le pas sur les faits, c’est la sanctification de Clément Méric, le martyr mort pour ses idées.

    Cliquez sur l’icone en haut à droite pour accéder au chapitrage.

    https://www.tvlibertes.com/2018/09/14/25752/i-media-n215-larabe-a-lecole-blanquer-influence
  • Un double camouflet pour le parlement

    6a00d8341c715453ef022ad36afb2c200c-320wi.jpgEn quelques jours, les mauvaises nouvelles pour le gouvernement se sont accumulées : sur le front de l'économie, des perspectives fiscales, de l'emploi, mais aussi sur celui des sondages d'opinion, également sur l'échiquier européen, etc. La croissance est retombée sous les 2 %, le chômage stagne à plus de 9 %, l’inflation est repartie à la hausse, la France est de plus en plus isolée etc.

    Un an après son élection l'esquif improbable de ce chef de l'État inattendu, trouvé comme dans une pochette-surprise, prend l'eau.

    Dans le même temps, le pouvoir a laissé percer sa propre faiblesse, vis-à-vis de ses plus fidèles partisans. Leur présence leur confère désormais un poids, et ceci pose par là même un problème qu'il va bien falloir résoudre, sauf à sombrer dans le ridicule.

    Deux exemples édifiants se sont manifestés sous les traits d'Alexandre Benalla et de Richard Ferrand. Et ils se sont traduits par deux camouflets infligés au parlement.

    Premier camouflet : à l'encontre du Sénat. S'agissant d'un Benalla, pour commencer, on se demande comment interpréter l'exemplaire arrogance du personnage. L'affaire qui porte son nom a pu sembler jusqu'ici subalterne. Or, tout en acceptant, formellement, mais en traînant des pieds, de se plier à la loi, il n'hésite pas à défier la commission d'enquête sénatoriale. "Aujourd'hui, on me contraint", fait-il mine de déplorer. Il ne viendra, dit-il, que "parce qu'on le menace". Et surtout il ne saurait ignorer que refuser de répondre à une convocation pour une commission d’enquête est passible de deux ans de prison et de 7 500 euros d’amende.

    Rapporteur de ladite commission d’enquête Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret, souligne que la commission "a longuement réfléchi" à la possibilité de convoquer l’ancien chargé de mission. "Au début, nous avons pris en compte les objections" sur le risque d’empiéter sur l’enquête, explique le sénateur PS. "Mais il nous est apparu qu’il pouvait être utile de le recevoir parce que nous avons beaucoup de questions à lui poser, indépendamment de ce qui relève stricto sensu de la justice. Il y a tellement de contradictions, de non-dits, d’imprécisions dans ce qui nous a été dit depuis le début de cette enquête que nous voulons en savoir plus, nous voulons savoir la vérité (…) Ce qui nous intéresse, c’est le fonctionnement de l’État. Or il est évident qu’il y a eu de très lourds dysfonctionnements".

    Et c'est bien cette évidence qui est en cause, et qui chaque jour se confirme.

    Le 12 septembre L'Obs révélait pourtant que Jupiter proteste contre cette convocation auprès du président du Sénat Gérard Larcher[1]. Or, le chef de l'État n'a pas à autoriser que ses collaborateurs s'expliquent devant la commission d'enquête. La convocation est impérative.

    Deuxième camouflet : il a été infligé à l'Assemblée Nationale. L'élection du président du groupe La République en Marche pour remplacer l'ancien président de l'Assemblée nationale François de Rugy devenu ministre ne s'est pas révélée de tout repos. Outre la très courte majorité dont a disposé finalement l'heureux élu, n'oublions pas que si, en nombre de députés le groupe fourre-tout de La République en Marche peut formellement se passer d'alliance, les élections tant législatives que présidentielle de 2017 n'auraient pu être gagnées sans le ralliement de Bayrou et sans l'alliance avec le MODEM.

    Et, le 10 septembre les auditeurs de France Info avaient pu apprendre, s'agissant du choix du candidat, que les cartes biseautées avaient distribuées d'avance par le pouvoir exécutif. Moyennant quoi, "les députés de la majorité ont donc choisi Richard Ferrand, malgré le fait qu’il soit élu depuis 20 ans, qu’il soit un homme et qu’il ait 56 ans".

    Une telle présentation fait bondir Ingrid Riocreux qui la relève[2] : "C’est, commente-t-elle, une phrase glaçante. Ce 'malgré' laissait attendre une allusion à l’affaire des mutuelles de Bretagne. Mais ce que le journaliste retient comme étant les principaux handicaps de Richard Ferrand, ce sont sa longévité en politique, son sexe et son âge."

    En sa faveur militent certainement, et France Info aurait pu l'indiquer à ses auditeurs, des convictions philosophiques très fermes et la proximité du président.

    Au parlement, aussi bien à l'Assemblée nationale qu'au Sénat on constate bien un recul profond du prestige d'un président, plombé d'abord par ses amis, ses soutiens et ses chouchous. À défaut de tomber sous les coups de ses adversaires, Emmanuel Macron risque fort d'être étouffé par les étreintes fraternelles de ses camarades.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. "Commission d'enquête sur l'affaire Benalla : Macron proteste auprès de Larcher"

    [2] dans sa chronique de Causeur du 11 septembre

    http://www.insolent.fr/

  • Le mensonge « antifasciste », de Staline à Clément Méric

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    Au procès des jeunes gens condamnés pour la mort de l’antifa Clément Méric, la question fondamentale portant sur la nature de l’« antifascisme », ce « masque sous lequel s’opérait la confiscation de la liberté », selon François Furet, fut étrangement absente d’un débat judiciaire qui n’osa jamais affronter la réalité.

    La stratégie « antifasciste », conçue au début des années trente, en URSS, est l’expression la plus aboutie de la perversion stalinienne. En effet, alors que les Soviétiques n’avaient pas réussi à propager leur révolution à un Occident qui restait conscient des horreurs commises par le bolchevisme – dont personne n’ignorait qu’il avait inventé les camps de concentration (goulag) et procédé à l’extermination, planifiée par le Politburo, d’environ cinq millions d’Ukrainiens -, Staline fit de l’« antifascisme » l’écran de fumée idéal pour dissimuler ses crimes, tout en fracturant les sociétés libérales.

    L’« antifascisme » propagé par l’Internationale communiste créa l’illusion d’une menace planétaire, alors qu’il n’existait aucune Internationale fasciste, le fascisme n’étant incarné, vers 1934, que par Mussolini aux faibles moyens et Hitler, tout juste élu et encore perçu en tant qu’agité peu crédible, dont on sait maintenant qu’il fut le complice discret des stratégies de déstabilisation staliniennes. L’antifascisme visa à gonfler la baudruche fasciste pour instaurer une dialectique perverse, camp du bien/camp du mal, les communistes se posant en défenseur de la liberté menacée.

    En France, Maurice Thorez changea radicalement la stratégie du PCF, faisant de l’« antifascisme », selon François Furet, « un double de lui-même », cultivant la peur du complot, tout en se rapprochant de la gauche démocrate pour créer un front antifasciste qui diabolisa, non pas des fascistes – bien peu nombreux en France -, mais l’ensemble de la droite démocratique et patriote.

    L’« antifascisme » cristallisa ainsi, sur le débat d’idées français, un leurre qui changea durablement le centre de gravité sur lequel s’articulait traditionnellement la vie politique hexagonale, faisant de ce pseudo-clivage, communisme/fascisme – tous deux issus d’une même critique sociale de gauche -, la fausse perception (devenue, aujourd’hui, antifascisme/extrême droite) qui aveugle encore nos sociétés contemporaines et permet de soumettre l’opposition libérale culpabilisée – suivant la doctrine léniniste d’ « opposition contrôlée ».

    C’est Willi Münzenberg, l’un des leaders de l’Internationale communiste, un « génie de la propagande », lequel, écrit, Sean McMeekin, avait « découvert la terrifiante puissance de ceux qui savent étancher la soif de bien de leurs semblables », qui mit au point la stratégie antifasciste qu’il fonda sur le recours à l’émotion contre la raison, au mensonge contre la vérité, chargeant intellectuels et artistes amis de diffuser la propagande travestie en art, tout en discréditant l’adversaire pour éviter le débat.

    Les antifas, dont on oublie trop souvent qu’ils sont issus des Redskins (skinheads communistes), et dont les comportements nauséabonds les rapprochent des Gardes rouges et Komsomol de triste mémoire, sont les héritiers de la perversion stalinienne, chargés, aujourd’hui, par l’ingénierie sociale marxisante, de maintenir, par la violence de rue, la fracture sociétale manichéiste.

    Ainsi, la Justice qui vient de juger l’affaire Méric a condamné lourdement des accusés qui semblaient pourtant avoir été agressés par un « antifascisme » qui n’est rien d’autre qu’un stalino-fascisme, au cours de ce qui ne fut qu’une tragique bagarre de rue entre gamins immatures et manipulés, tous dupes d’une Histoire qu’ils ne comprennent pas. Le maintien du refoulé qui névrose dramatiquement la société française est-il au prix d’une telle décision judiciaire qui risque d’être interprétée comme étant l’expression d’une justice politique ?

    http://www.bvoltaire.fr/le-mensonge-antifasciste-de-staline-a-clement-meric/

  • Chemnitz : « L’OPA hostile » de l'Islam qui occupe et mobilise les peuples d’Europe

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    Les manifestations de Chemnitz, ville saxonne de 240 000 habitants, nous renvoient l'image d'une Allemagne « nouvelle », nous voulons dire en rupture avec celle que nous connaissions depuis 1945 ; celle dont la capitale était à Bonn au bord du Rhin et non à Berlin en Prusse,  celle d'Adenauer, Helmut Schmidt, Schroeder ou Angela Merkel, la « petite »  que Kohl avait couvée pour qu'elle lui succède ; une Allemagne vaincue, unie dans les affres de la défaite, culpabilisée et repentie ; mais une Allemagne unie pour renaître après l'apocalypse de 1945, reconstruire sa prospérité, se réunifier dès qu'elle le pourrait ; une Allemagne paisible,  pacifiste, atlantiste, sous le parapluie américain alors indispensable. se satisfaisant d'être un géant économique et de n'être qu'un nain politique, sagement européen. Une Allemagne du consensus sur ces bases sans grande gloire mais assise sur des montagnes de deutsche marks,  ou d'euros,  bourrée d'excédents commerciaux et budgétaires.  

    On pouvait croire son nationalisme éteint. Il n'était qu'endormi. Ou plutôt, il avait changé de champ d'application, optant pour la puissance économique. Il se révéla unitaire et puissant lorsque vint l'heure de la réunification et qu'il fallut reconstruire l'Est ruiné par 45 ans de communisme. Effort titanesque accompli en trente ans. Ce furent les formes du nationalisme allemand des années 1945-2010 sans-doute aujourd'hui dépassées. 

    Comme il se passe partout en Europe et ailleurs, l'intrusion massive de l'Islam sur notre continent, l'afflux de migrants, d'abord turcs en Allemagne, ensuite orientaux et africains, quasiment tous musulmans, semblent avoir progressivement réveillé outre-Rhin un nationalisme allemand politique et identitaire cette fois.  

    Nationalisme défensif et non offensif. Ceci pour d'assez simples raisons : 1. L'Allemagne, malgré ses traditions guerrières et militaires n'a pas ou presque pas d'armée. C'est un fait. 2. Son peuple se compose de beaucoup de vieillards. Ils ne sont guère taillés pour les aventures extérieures. Exception faite de l'exportation... 3. Le souci aujourd'hui dominant en Allemagne est la préservation de l'identité du peuple allemand. Souci d’ordre intérieur. Qu'en sera-t-il à des horizons plus lointains ? Nous l'ignorons. Tout est possible. Nous évoquons ici la réalité présente de l'Allemagne qui n'est, sans-doute pour un temps assez long, un danger militaire pour aucun de ses voisins. 

    3470218525.jpgEn 2010, déjà, Thilo Sarrazin, avait publié « L'Allemagne disparaît » - ou suivant une plus juste traduction « L'Allemagne se suicide » - un livre pour dénoncer l'invasion islamique dans une Allemagne qui démographiquement s'effondre sur elle-même et risque d'en être doublement dénaturée. Thilo Sarrazin n'est pas n'importe qui. Il n'a rien d'un militant d'extrême-droite. Membre ancien et éminent du SPD, économiste et banquier, siégeant au directoire de la Deutsche Bundesbank, il appartient plutôt à l'établissement politique et économique. Son livre eut un retentissement considérable et devint emblématique du courant anti-immigration en train de prendre corps en Allemagne à droite et à gauche de l'échiquier politique.  

    Cinq ans plus tard, ignorant ce courant grandissant, on sait comment, à4137313480.jpg l'automne 2015, Angela Merkel se crut bien imprudemment autorisée à appeler l'Allemagne et l'Europe à accueillir un million et demi de migrants et ces derniers à s'y précipiter. Ce qu'ils firent spectaculairement. Cette décision fut l'une de celles dont les conséquences n'en finissent pas de retentir à court mais aussi à très long terme. Angela Merkel l'a payée très cher. Mais aussi son parti la CDU, dont l'unité a été brisée par la fronde de la CSU sa traditionnelle alliée bavaroise antimigrants ; et le vieil équilibre consensuel du Bundestag rompu par l'arrivée de 93 députés de l'AfD. La population allemande a sérieusement souffert des migrants, de diverses manières et en divers lieux, comme à Cologne, comme lors des attentats de Munich, Berlin et autres lieux. Sa colère a grandi comme elle grandit dans toute l'Europe.  

    Huit ans après son premier livre, son premier cri d'alarme, Thilo Sarrazin publie en cette rentrée un nouvel ouvrage dont, dans le contexte actuel, il y a gros à parier qu'il aura un écho considérable. Son titre ? « OPA hostile de l'Islam » . OPA lancée, bien entendu, contre l'Europe, c'est à dire contre les peuples et contre les nations d'Europe, unis, au moins provisoirement, comme en d'autres temps, pour leur commune défense, leur commune survie face à l'islam. 

    Regardons les cartes, comme il se doit : Chemnitz se situe à l’est de l’Allemagne, dans ce qui fut la DDR, non loin de Leipzig et de Dresde, où les horreurs de la dernière guerre atteignirent leur paroxysme, non loin de Prague, l’une des capitales des pays de Visegrad où l’on se refuse à l’accueil des migrants. Tel est tout simplement aujourd’hui l’enjeu vital qui occupe et mobilise les peuples d’Europe.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/05/c-6077484.html

  • Ligne droite – Une droite nouvelle pour rendre un avenir à la France [Vidéo]

    ligne-droite-nouvelle-avenir-france-video-588x330.jpg

    Nous avons déjà repris plusieurs excellents articles de Ligne droite durant les derniers mois. Découvrez la vidéo de présentation de cette entité désirant redonner un avenir à la France.
    Polémia

    Face à l’affaissement de la droite française, il est urgent de reconstruire une droite nouvelle, libérée du politiquement correct et en phase avec le monde d’aujourd’hui.

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    Ligne droite est un rassemblement de Français engagés pour une droite nouvelle.
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    Loin de tout passéisme et de toute idéologie, nous voulons tracer une Ligne droite pour la France et les Européens.

    Ligne droite 12/09/2018

    Source : Page Facebook de Ligne droite / Vidéo Youtube

    Crédit photo : Ligne droite

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