Le patron de la République En Marche, Christophe Castener s’est entretenu devant ses troupes et a rappelé le fervent attachement de la Républque En Marche à la PMA et à la congélation d’ovocytes. Ludovine de La Rochère réagit au micro de Boulevard Voltaire :
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Journal de bord n°517
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Lyon : le père qui avait amené les agresseurs de son fils au commissariat incarcéré
Nous avions rapporté il y a quelques jours l’histoire de cet homme qui était allé cherché les agresseurs de son fils et, aidé d’amis, les avait amenés au commissariat non sans les avoir molesté.
« Le jeune homme [son fils] avait été forcé de se déshabiller par deux agresseurs âgés de 17 et 18 ans. Ces derniers lui avaient ensuite dérobé la totalité de ses effets personnels. Son père avait alors monté une expédition punitive avec deux amis presque quadragénaires.
Le père, âgé de 39 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire, rapporte Le Progrès.
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Approximations, mensonges et fausse symétrie
Lors de son grand meeting de rentrée politique hier à Fréjus (Var), Marine n’a pas manqué de pointer les menaces, de désigner l’adversaire (l’idéologie portée par Emmanuel Macron et l’Europe de Bruxelles) et d’afficher les hautes ambitions du Rassemblement national , en ce moment historique ou nos idées sont déjà au pouvoir en Pologne, en Hongrie, en Italie…La présidente du RN a cité le sondage Odoxa sur les intentions de vote aux élections européennes de mai 2019 , publiée vendredi par Le Figaro. Il qui indique qu’avec 21% des intentions de vote, la liste RN fait d’ores et déjà quasiment jeu égal avec celle de LREM (21,5%),« les anciens partis (étant) relégués au rang de figurants ». De quoi apporter de l’eau au moulin du conseiller régional RN de PACA Philippe Vardon, lorsqu’il constate qu’« aujourd’hui, c’est le camp Macron/Merkel qui est isolé et nous qui nous inscrivons dans ce grand mouvement européen. » Un statut d’opposant principal, confirmé par les enquêtes d’opinion, les propos de M. Macron lui-même et implicitement validé par les persécutions juridico-financières dont l’opposition nationale est aujourd’hui la cible. Car c’est un vent mauvais pour le Système, un vent de fronde qui souffle désormais sur la macronie. Un autre sondage, Kantar Sofres OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, diffusé hier, indique que moins d’un Français sur cinq – 19%- juge positif le bilan de l’ action d’Emmanuel Macron depuis son élection. « Le recul est très net, constate Le Figaro , puisque la chute par rapport à la même enquête publiée en janvier 2018 fait état d’une baisse de 19 points d’avis positifs et d’un bond de 23 points d’avis négatifs (…). C’est l’amélioration du pouvoir d’achat qui vient en tête des attentes des Français (55%) devant la baisse du chômage (40%) , la diminution des impôts (39%) et la maîtrise des problèmes de l’immigration (29%). »
Démonétisé dans les mêmes proportions qu’un François Hollande à la même période, Emmanuel Macron perd de sa superbe auprès de toutes les catégories socio-professionnelles et de toutes les clientèles électorales. Président pro-business aux résultats économiques les plus mauvais de la zone euro comme l’a rappelé Marine, c’est aussi pour se démarquer de son image de président des riches que l’ancien banquier a multiplié les annonces pour tenter de recoller les morceaux avec le peuple de gauche.
Le chef de l’Etat vient ainsi de reprendre à son compte, du moins sur le plan sémantique, le vœu du candidat socialiste à la présidentielle de 2017, Benoit Hamon, celui d’un Revenu universel d’activité, mesure présentée le 13 septembre lors de l’annonce d’une plan de lutte contre la pauvreté. Dans Challenges Delphine Granier étrille la manœuvre : « À l’heure où le revenu universel multiplie les adeptes à travers le monde et jouit d’une aura progressiste de l’Afrique à la Silicon Valley, un homme politique en difficulté doit aisément être tenté d’afficher le label du revenu universel. Mais le dispositif voulu par Emmanuel Macron porte bien mal son nom…» Laurence Dequay dans Marianne ne dit pas autre chose: « ce revenu universel… n’a rien d’universel, au sens où l’entendent communément les économistes et les promoteurs du revenu de base universel. En effet, il ne s’agit pas d’une allocation qui serait versée à chacun, pour mieux vivre et ne pas être contraint d’accepter n’importe quel job payé au lance-pierre. Non, le revenu universel d’activité à la mode Macron est plutôt une nouvelle mouture de l’allocation sociale unique annoncée pendant la présidentielle, accordée sous condition de ressources…»
Relevons que chez les libéraux de droite le débat fait également rage sur les éventuels bénéfices et l’efficacité du Revenu universel. Dans les quatre vérités hebdo, Claude Goudron s’interrogeait: «Comment peut-on croire que notre pays, déjà le plus social-dépensier du monde, avec une dette de plus de 4000 milliards d’euros (2170 + dette sociale avec les retraites des fonctionnaires non budgétisées + les dettes des entreprises nationalisées) pourrait se permettre cette nouvelle folie qu’est le revenu universel ? Nous avons déjà condamné nos enfants et petits-enfants à payer toute leur vie nos incompétences, voire notre lâcheté. Y rajouter de 300 à 600 milliards d’euros supplémentaires par an reviendrait à plomber également tous les deux ou trois ans une génération suivante !»
Mais au nom d’un libéralisme bien compris, et dans la même publication François Schoenfelder , y voit au contraire une arme contre le socialisme. Le revenu universel (RU) permettrait selon lui « de faire les transitions d’un emploi à un autre ; il complétera les faibles émoluments ; et il pourra servir de revenu de base. Il réhabilitera aussi la famille, avec la possibilité pour l’un des conjoints de s’occuper de l’éducation des enfants. Son financement, même à 1 000 euros, ne pose aucun problème avec la flat tax (impôt à taux unique). Il ne faut évidemment pas l’ajouter aux 700 milliards de dépenses sociales ou publiques. Il devra, au contraire, se substituer à une très grande partie d’entre elles (…). Trop d’État finit par tuer l’État. Le RU, c’est évidemment donner une plus grande responsabilité aux individus. C’est le contraire de l’assistanat collectiviste permanent qui les conditionne de la naissance à la mort. Chacun pourra organiser sa vie plus librement. Le RU participera à la croissance fondée sur les commandes et la consommation. L’impôt sur le revenu et la TVA, seront plus rentables (…). »
En mars 2016 sur LCI, Marine avait insisté sur les problèmes « de faisabilité et de financement »dudit revenu universel telle que le concevait M. Hamon et s’inquiétait aussi de la la philosophie générale sous-tendue par cette mesure, vue par beaucoup comme une officialisation de l’assistanat, une déresponsabilisation/marginalisation accrue des citoyens. « Les classes moyennes françaises, notait la présidente du FN, sont systématiquement les victimes des choix qui sont opérés. De plus en plus de gens obtiennent des aides sociales, mais ce sont toujours les mêmes qui ne les obtiennent pas et qui les financent. Ce ne serait pas le cas avec le revenu universel où tous les citoyens auraient un revenu, quel que soient leurs richesses. (…) Ça serait un bouleversement, car l’objectif est de remplacer l’intégralité de toutes les autres aides qui sont versées aujourd’hui. Ces dernières peuvent avoir un effet pervers car les Français de bonne foi peuvent se dire que s’ils travaillent, ils vivront moins bien que s’ils perçoivent des aides. Ça n’est pas sain.»
Ce qui n’est pas sain non plus, c’est l’hémiplégie intellectuelle du président de la république sur la guerre d’Algérie et de son cortège de souffrances. L’Obs l‘a relayé comme l’ensemble des médias français, M Macron s’est rendu le 13 septembre au domicile de Josette Audin. « Il a reconnu devant elle la responsabilité de l’Etat dans la mort de son mari, Maurice Audin, mathématicien, membre du Parti communiste algérien (PCA), militant anticolonialiste, qui a été arrêté, torturé et tué par l’armée française en 1957, pendant la bataille d’Alger (…) La France n’avait jamais jusqu’alors accepté que la vérité soit dite, et avait maintenu la fable de l’évasion de Maurice Audin pendant plus d’un demi-siècle (c’est seulement en 2014 que François Hollande avais admis que Maurice Audin était mort durant sa détention). Relevons que c’est le très immigrationniste mathématicien et député LREM Cédric Villani, qui s’est emparé du cas Maurice Audin (au nom de considérations historico-morales très très faiblardes , indécentes diraient certains ) et qui pressait le président de la République de faire un geste….
Nous l’avions rapporté sur notre blogue en décembre 2012, au nom de la réconciliation franco-algérienne, M. Hollande avait rendu hommage, lors de sa visite d’Etat en Algérie, à Maurice Audin dont une place porte le nom à Alger (comme à Paris). Ce dernier fut complice actif des terroristes du FLN, des poseurs de bombes qui tuèrent, mutilèrent des dizaines de nos compatriotes civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger. Arrêté à son domicile par les paras à Alger le 11 juin 1957; Maurice Audin ne fut en effet jamais retrouvé..
Bruno Gollnisch faisait mine de s’interroger sur twitter jeudi dernier: « Macron va-t-il présenter les excuses de l’Etat aux familles des Français d’Algérie tués rue d’Isly, abandonnés aux égorgeurs du FLN, enlevés, massacrés, comme les malheureux harkis ? »Non bien sûr, le en même temps macronien à ses limites… Approximations, mensonges et fausse symétrie qui sont plus généralement les marqueurs des 16 premiers mois du successeur de François Hollande à l’Elysée. Rien de nouveau sous le soleil.
https://gollnisch.com/2018/09/17/approximations-mensonges-et-fausse-symetrie/
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Marine Le Pen lance sa campagne pour les européennes
Marine Le Pen et Matteo Salvini, souriant ensemble sur une même affiche, donnaient le ton. A huit mois des élections européennes, le Rassemblement national faisait sa rentrée politique dimanche à Fréjus.
Marine Le Pen a ainsi battu en brèche la politique migratoire folle de l’Union européenne.
“Cette submersion est organisée méticuleusement. Alors je le dis clairement, avec nous l’Aquarius n’accostera plus sur les côtes françaises“, a promis la présidente du parti.
Marine Le Pen a fixé les deux objectifs de son parti :
En France, dépasser la liste mondialiste d’Emmanuel Macron et comme en 2014 sortir en tête de cette élection. En Europe, constituer avec nos alliés et les autres groupes anti-européistes une majorité pour rompre avec la déliquescente Union européenne.
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Immigration: Mélenchon ne sait plus où donner de la tête
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Au-delà de l'écœurante repentance macronienne
L'épisode de repentance, manifestée par Macron, chef des armées, chef de l'État, n'a pas manqué d'écœurer ceux qui savent ce qui s'est réellement passé pendant les événements d'Algérie, entre 1954 et 1962. Éric Zemmour l'a fort bien dit, de façon claire, courageuse et documentée ce 14 septembre dans un débat sur RTL. Je regrette que cet enregistrement reste, à l'heure où ces lignes sont écrites, difficile à retrouver sur le site de la radio et j'espère pouvoir bientôt le voir référencé sur Youtube. À plusieurs reprises d'ailleurs il s'était exprimé dans le passé devant les salamalecs successifs de nos derniers présidents.
En l'occurrence Éric Zemmour s'exprimait en débat avec Alain Duhamel, éditorialiste de RTL et dont le texte figure bien en évidence sur le site. Ai-je besoin de dire que Duhamel, lui, approuve Jupiter demandant pardon à la veuve de Maurice Audin, etc.
L'importance de ce débat, en lui-même, ne doit pas nous échapper : à l'époque, le parti communiste trahissait alors la France, comme il l'a toujours fait, sauf lorsque les intérêts de l'Union soviétique lui commandaient une ligne provisoirement, et faussement, patriotique. Rappelons qu'en 1957 le gouvernement de Paris était de gauche, que le socialiste Guy Mollet a envoyé le contingent en Algérie, que toute la gauche, PCF compris, votait les pouvoirs spéciaux, etc.
Si l'on doit s'intéresser à la repentance pourquoi ne parle-t-on pas de la Vendée [1]? Pourquoi le nom du général Tureau figure-t-il encore sur l'arc de Triomphe ?
Mais il faut aller un peu plus loin. Outre le dossier franco-algérien, où on passe sous silence ce qu'est devenue l'Algérie indépendante livrée au FLN, et plus précisément l'armée des frontières, réfugiée en Tunisie et au Maroc, les katibas ALN de l'intérieur ayant été vaincues, ce qui compte pour M. Macron c'est de redorer son blason à gauche.
Si "L'Humanité" exulte ce n'est pas pour rien. Les traîtres d'hier sont présentés en martyrs. L'armée française, à laquelle on demande de mener la lutte contre le terrorisme dans le Sahel est d'ores et déjà désavouée. C'est aussi parce que le macronisme, discret et purement dialectique, du PCF lui offre une arme plus ou moins secrète dans sa rivalité d'appareil avec Mélenchon. La Fête de l'Huma, quoique transformée au fil des années en Fête à Neuneu, à peine politisée, pourrait bien se révéler intéressante à décortiquer cette année.
Plus largement, observons les efforts désespérés pour apparaître un président "social". Son pauvre plan, présenté comme un plan de lutte contre la pauvreté, remet en selle les vieux poncifs paupéristes les plus éculés, sans apporter de solutions réelles : la vraie dignité résulte du travail, elle prend son socle dans le développement de l'apprentissage, elle suppose aussi la sécurité des banlieues, elle implique un véritable programme de logement, et peut-être enfin la réhabilitation de la famille française, sans même oser parler de la patrie commune, de peur de rappeler la courageuse trilogie interdite.
Au-delà de l'écœurement que nous inspire cette repentance macronienne, il convient d'en percevoir aussi la sottise, presque la naïveté.
Qui peut croire en effet que, durablement, le pouvoir actuel va satisfaire la gauche qu'il courtise ? Qui peut croire que les gens braqués, blessés, depuis des mois par l'attitude technocratique et condescendante du gouvernement vont se rallier à cette république, désormais en marche arrière ?
Une première année de mandat présidentiel et législatif a été largement gâchée. Il en reste quatre. Jupiter en son Olympe gagnerait peut-être à réfléchir quelques jours à un vrai plan d'ensemble, à un vrai changement de politique.
Il pourrait réfléchir par exemple à la reconversion des subventions incohérentes, évaluées aux alentours de 100 milliards d'euros, qu'on pourrait transformer en allégements d'impôts, taxes et charges actuellement supportés par les entreprises françaises, allègements qui leur permettraient de créer des emplois. Et c'est cela qui ferait reculer concrètement la pauvreté.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. Histoire de la Vendée militaire de Jacques Crétineau-Joly
http://www.insolent.fr/2018/09/au-dela-de-lecoeurante-repentance-macronienne.html
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Opération banderoles sur l’A13
Contre l’extension de la PMA, la mobilisation a commencé !
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La Post-démocratie, une démocratie sans liberté ?
Par Michel Lhomme, philosophe, politologue
La montée du populisme, l’hyper libéralisme, la désinformation et les manipulations électorales sont les questions abordées par les derniers best-sellers politiques internationaux comme How Democracies Die (« Comment les démocraties meurent ? ») de Steven Levitsky et Daniel Ziblatt ; How Democracy Ends (« Comment les démocraties se terminent ? ») de David Runciman ou le seul ouvrage déjà traduit en français, Le peuple contre la démocratie de Yascha Mounk [L’Observatoire, Paris 2018]. Tous ces ouvrages sont imprégnés de pessimisme sur l’avenir du pire système politique, à l’exception de tous les autres, comme Churchill le définissait. En France, au contraire, nos universitaires organiques continuent d’animer des séminaires sur la démocratie.
Finis les coups d’État ! Place à la manipulation des opinions
Le dernier rapport de Freedom House qui analyse les données de 195 pays pour évaluer leur état de santé démocratique, souligne que 2017 a marqué 12 années consécutives de détérioration globale de l’intégrité des processus électoraux en raison de facteurs tels que l’argent excédentaire dans les campagnes ou la manipulation médiatique. Selon Freedom House, l’année dernière, dans 71 pays, les droits politiques et civils et les libertés publiques ont été réduits et seulement 35 ont été améliorés. Depuis 2000, au moins 25 pays ont cessé d’être démocratiques. Pendant la guerre froide, les coups d’État ont été responsables de 75 % des cas de rupture démocratique, en particulier en Afrique et en Amérique latine. Aujourd’hui, ces méthodes grossières de coup d’état militaire pour capturer le pouvoir avec la violence ont cédé la place à des stratégies beaucoup plus sophistiquées pour déformer ou déformer la volonté populaire au profit des puissants, quitte même parfois à faire revoter les électeurs (idée qui commence à prendre de l’ampleur en Angleterre face au Brexit) ou à ne pas tenir compte de leur vote (le référendum français sur la constitution européenne). Le paradoxe de cette nouvelle voie électorale vers l’autoritarisme est que les nouveaux liberticides utilisent les institutions mêmes de la démocratie de manière graduelle, subtile et même légalement pour l’assassiner.
À l’ère du numérique, le pouvoir politique dispose désormais de multiples instruments pour dénigrer la volonté populaire sans recourir à la violence, à la répression. Dans sa large gamme d’options, le pouvoir utilise la manipulation des documents de recensement, les scandales créés de toutes pièces par « la transparence », les calendriers électoraux (les législatives post-présidentielles), l’exclusion arbitraire de candidats, le redécoupage des circonscriptions. De fait, le vol électoral parfait est celui qui est perpétré avant que les gens votent.
Pour les politistes, il n’y a rien à redire à 2017 : les Français se sont librement exprimés, même si au final Emmanuel Macron ne représente que 15 % des inscrits. À l’échelle mondiale, seulement 30% des élections entraînent un changement de gouvernement ou un transfert de pouvoir à l’opposition. Et ce chiffre est encore plus bas dans les pays ayant un passé autoritaire récent. De fait, il n’y a pas un seul autocrate du 21ème siècle qui n’ait appris qu’il est plus facile de rester au pouvoir à travers des « exercices démocratiques », ce qui explique le paradoxe que même s’il y a plus d’élections que jamais, le monde devient moins démocratique.
L’autoritarisme numérique au service de la démocratie libérale
Mais fi du processus électoral désormais maîtrisé pour que la populace ne parvienne jamais au pouvoir, la post-démocratie est en train d’opérer une synthèse encore plus radicale celle de l’autoritarisme numérique et de la démocratie libérale utilisant l’intelligence artificielle et les données recueillies pour surveiller et prévenir tout dérapage oppositionnel à la vision mondialiste car le numérique ne promet pas seulement une nouvelle économie pour réformer le monde, il promet aussi aux gouvernements de lui permettre de mieux comprendre le comportement de ses citoyens pour les surveiller et les contrôler en permanence. Cette nouvelle réalité citoyenne offrirait ainsi aux gouvernants une alternative possible à la démocratie libérale d’hier restée trop gênante parce que source d’oppositions argumentatives. Il ne s’agirait plus d’éduquer mais de formater, à la lettre une éducation non plus critique à la Condorcet mais de la confiance à la Blanquer, soit la confiance en l’autorité immuable de l’administration des choses, prélèvement à la source et contrôle du privé par impôt et compteur link en prime, par solde de toute monnaie papier, par suivi informatique des déplacements et des pensées.
L’intelligence artificielle permettra aux grands pays économiquement avancés d’enrichir leur citoyenneté sans en perdre le contrôle. Certains pays sont déjà dans cette direction. La Chine, par exemple, a commencé la construction d’un État autoritaire en support numérique, une sorte de nouveau système politique, un système de contrôle social indolore avec l’utilisation d’outils de surveillance perfectionnés comme la reconnaissance faciale qui vise à pouvoir contrôler n’importe quel secteur turbulent de la population. Plusieurs États liés à l’idéologie numérique ont commencé d’ailleurs à imiter le système chinois. Une grande partie du XXe siècle a été définie par la concurrence entre les systèmes sociaux démocratiques, les fascistes et les communistes. On en discute encore en Gaule dans les bibliothèques du Sénat alors que la synthèse de la démocratie libérale et de l’autoritarisme numérique se déroule sous nos yeux.
Les gouvernements pourront censurer de manière sélective les problèmes et les comportements sur les réseaux sociaux tout en permettant aux informations nécessaires au développement d’activités productives de circuler librement. Ils mettront ainsi un terme enfin au débat politique réalisant de fait le projet libéral en son essence : la dépolitisation du monde.
Michel Lhomme
15/09/2018Source : Metamag
Crédit photo : Domaine public, via PixaBay
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Partout en France : les premiers actes de soutien à Estéban et Samuel, victimes de la "justice" du Système
Paris, Place St Michel:
Bordeaux :
Lille :
Une quête pour les prisonniers politiques a été faite lors de la journée régionale de Synthèse nationale à Nieppe dimanche après-midi...
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