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  • Les carburants à prix coûtant sont-ils une arnaque ?

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    L’une après l’autre, les grandes chaînes de distribution annoncent qu’elles vont vendre les carburants à prix coûtant, la promotion se terminant pour certains le 20 novembre, d’autres le 30. Mais ce cadeau est limité, car elles ne gagnent en moyenne que 1 à 2 centimes par litre vendu. En effet, avant la campagne actuelle, l’essence et le diesel étaient déjà des produits d’appel qui permettaient d’attirer le chaland. Les stations-service indépendantes achètent les carburants aux grossistes au même prix qu’Auchan et ses confrères mais sont obligées de prendre des marges de 10 à 15 centimes pour pouvoir vivre, au risque d’apparaître comme des « voleurs ». Les automobilistes ont, du coup, l’impression de faire une affaire en remplissant leur réservoir dans les stations des hypermarchés.

    Cette promotion supplémentaire est-elle une bonne nouvelle pour les consommateurs ? Non, car la ristourne risque de n’être que de 40 à 80 centimes par plein ! Une paille, une aumône ! Tout au plus cette opération va inciter les compagnies pétrolières à répercuter plus rapidement la détente des cours du brut observée depuis septembre (–20 % !). Elles traînaient jusqu’alors les pieds afin de tirer le maximum de bénéfices de la situation, mais leur attentisme ne sera plus de mise.

    Il n’y a rien de gratuit : l’avantage sur les carburants est remboursé par le consommateur sur d’autres marchandises. Le principe économique sur lequel reposent les hypermarchés est le suivant : sacrifier les marges sur un produit attrayant et emblématique, mais augmenter tous les autres. Pour finir, le consommateur est dupé. Les hypermarchés sont un facteur d’inflation et lorsqu’on fait une étude macro-économique fine, on s’aperçoit qu’ils sont, en fait, chers et peu attractifs au niveau des prix, bien plus que les supermarchés, même s’ils sont en apparence plus achalandés.

    Et Mme Brune Poirson, secrétaire d’État à l’Écologie, a raison quand elle remarque que la promotion consentie par Auchan, Carrefour, Leclerc et autres ne porte jamais sur les produits bio qui, même s’ils ne sont pas exempts de pesticides, restent meilleurs pour la santé que les autres fruits et légumes. Les chaînes de distribution ne font pas non plus d’effort sur les doubles emballages. Or, si le réchauffement climatique est une vaste fumisterie et une escroquerie, le plastique est un des problèmes écologiques majeurs de l’humanité et, sans doute, le pire. On ne peut pas continuer à tolérer que se crée un sixième continent d’emballage du fait des courants marins, ni que les animaux marins soient forcés d’ingurgiter les polymères avec leur alimentation habituelle.

    Les grandes chaînes de distribution ont surfé sur la vague de ras-le-bol fiscal qui submerge les Français et se font, du coup, de la publicité à moindres frais. Or, leur démarche est purement mercantile. Il n’y a, derrière cette « promotion », aucun souci de l’intérêt public. C’est une conséquence du cynisme froid du capitalisme, mais cette forme d’organisation économique comporte malgré tout maints avantages, et c’est même la seule qui marche. L’effondrement des pays communistes et du Venezuela nous le prouve abondamment a contrario.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/les-carburants-a-prix-coutant-sont-ils-une-arnaque/

  • A propos de censure, Castaner veut supprimer les vidéos des réseaux sociaux

    A propos de censure, Castaner veut supprimer les vidéos des réseaux sociaux

    Dictature et censure vont de paire :

    Embedded video
    Tancrède ن@Tancrede_Crptrs

    .@CCastaner souhaite que les vidéos des rixes soient retirées plus rapidement des réseaux sociaux et que les médias arrêtent de les relayer.
    La censure reste le meilleur moyen pour cacher la réalité désastreuse du terrain.
    Ces gens vont ensuite donner des leçons de démocratie.

    2 310 personnes parlent à ce sujet

    https://www.lesalonbeige.fr/a-propos-de-censure-castaner-veut-supprimer-les-videos-des-reseaux-sociaux/

  • Patrick Buisson : Les effets de Mai 68 jusqu'à nos jours.

  • Dernière guerre et points de détail

    6a00d8341c715453ef022ad3bf1d94200b-320wi.jpgOn n'entend plus l'expression de "der des ders". De nos jours lorsque nous parlons de "la dernière guerre" nous évoquons la suivante, dernière "en date".

    En principe, "les faits sont sacrés, les commentaires sont libres"[1].

    Dans la Russie post-communiste, citer certains faits, pourtant avérés, mais supposés contraires au jugement de Nuremberg, expose cependant à des sanctions pénales[2]. Cela nous semble très dommageable et cela dénote chez certains une volonté bien arrêtée de laisser libre cours à la réhabilitation de Staline. Son portrait avait disparu des manifestations communistes, sous l'URSS, depuis 1956. Il a réapparu et on a pu le voir cet été dans les manifestations contre la réforme des retraites.

    Dans ce qui tient lieu de débat franco-français, une législation analogue existe depuis la loi Gayssot. On éprouve au contraire un sentiment différent, presqu'inverse. Nous pensons que n'importe qui peut écrire n'importe quoi sur les faits, sauf [évidemment] ce qui tombe sous le coup de ladite Loi Gayssot, sans que les commentaires puissent apparaître librement.

    Dans un article mis en ligne le 7 sur Figarovox[3], le colonel Michel Goya, docteur en histoire, rappelle ainsi : "Il existe quelque chose qui s'appelle l'Histoire, qui est l'étude et l'écriture scientifique des faits et des événements passés." (…) et on peut apprendre au paragraphe suivant : "Ce que dit l'Histoire est pourtant simple : l'Allemagne déclare la guerre à la France puis envahit la Belgique neutre avant de pénétrer en France." Cela fut vrai en 1914, encore que la France et l'Angleterre aient déclaré la guerre à l'Autriche-Hongrie dans l'écheveau d'engagements des diverses puissances qui se retrouveront belligérantes.

     Les choses ne se sont absolument pas passées de la même manière en 1939 Inutile de rappeler à la plupart de nos lecteurs ce que dit, à l'inverse, l'histoire pour la "dernière" guerre.

    Les dates restent les suivantes  :

    • 23 août 1939, l'Allemagne hitlérienne et l'Union soviétique signent un "pacte de non-agression"[4];
    • 1er septembre 1939, invasion allemande de la Pologne occidentale ;
    • 16 septembre l'accord Molotov-Togo met fin aux hostilités russo-japonaises en Corée et en Mandchourie ;
    • 17 septembre invasion soviétique de la Pologne orientale ;
    • 22 septembre défilé militaire germano-soviétique à Brest-Litovsk
    • les deux armées effectueront leur jonction et le partage du territoire polonais fut [à sa manière] "équitable", 189 000 km2 à l'Allemagne, 199 430 km2 à l'URSS ;
    • 3 octobre 1939, Beria signe le décret 16/91-415 du Politburo autorisant le NKVD à échanger avec les Allemands, du 24 octobre au 23 novembre 1939, 46 000 prisonniers polonais qu'ils détenaient contre 44 000 en sens inverse.
    • entre-temps le 3 septembre ce furent les Britanniques et les Français qui avaient déclaré la guerre à l'Allemagne hitlérienne [et non l'inverse].
    • l'Union soviétique conquiert dans ce contexte de nombreux territoires en Europe orientale, conquêtes que les Anglais, les Américains et quelques autres[5] confirmeront à Yalta, mais elle échoue piteusement devant la résistance héroïque de la Finlande au cours de la guerre d'hiver à partir du 30 novembre 1939.
    • en mai 1940, accessoirement, la Wehtmacht ne fit pas seulement l'impasse sur la neutralité de la Belgique, mais également sur celle des Pays-Bas, et envahit les Ardennes françaises en passant par le Luxembourg, également neutre. Les stratèges de la lIgne Maginot ne l'avait pas prévu. Mais dès l'automne 1939 ils avaient fait évacuer Strasbourg, application avant la lettre du principe de précaution.
    • le 23 octobre à Hendaye le dictateur allemand cherche à négocier-er avec Franco l'entrée en guerre de l'Espagne et une possible prise de contrôle de l'Afrique du nord alors française
    • le 24 octobre il passe au retour par la France dont il va rencontrer le nouveau chef d'état

    Parmi les reproches que l'on fait au maréchal Pétain figure cette rencontre du 24 octobre 1940 en gare de Montoire, où pour la première fois apparaît le mot – mais non la chose – de "collaboration".[6].

    Le bilan véritable de ces deux entretiens fait apparaître que, les 23 et 24 octobre 1940, ni la France occupée, pas plus que l'Espagne de Franco, ne firent la moindre concession réelle au conquérant de l'Europe, qui sortit de ces négociations très contrarié : "j'aurais préféré que l'on m'arrache, déclara-t-il, cinq ou six dents."

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] devise du Guardian de Manchester
    [2] Le 1er septembre 2016, la Cour suprême de Russie a confirmé la condamnation, en juin, à une amende de 200 000 roubles de Vladimir Luzgin, coupable d'avoir écrit que l'Allemagne hitlérienne et l'Union soviétique avaient envahi la Pologne de commun accord en septembre 1939. Selon la Cour suprême, cette assertion constitue une "négation publique des procès de Nuremberg et la mise en circulation de fausses informations sur les activités de l'Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale". cf. Halya Coynash, "USSR did not invade Poland in 1939’ court ruling upheld", Radio Poland, 2 septembre 2016 et aussi Legal Case of the Week: Vladimir Luzgin
    [3] Son aricle est intitulé : "Polémique sur l'hommage à Pétain : Le futur n'efface pas le passé""

    [4] L'examen des clauses et de la correspondance permet de parler plutôt d'une alliance. Je ne puis ici que renvoyer à mon livre "L'Alliance Staline Hitler".
    [5] Si les historiens (cf. Arthur Conte) et théoriciens gaullistes dans les années 1960 ont utilisé le concept anti-Yalta d'un point de vue mythique, et l'ont développé d'un point de vue rhétorique, il faut reconnaître que la France n'a guère protesté contre les amputations de territoires avalisées par les Alliés anglais et Américains, notamment à Yalta dans la Déclaration sur l'Europe libérée du 11 février 1945.
    [5] Le mot fut repris à Paris par les journaux et les partis "collaborationnistes". La "collaboration d'État" ne constitua la ligne officielle du gouvernement siégeant à Vichy, sous l'autorité nominale du Maréchal Pétain, que dans les premiers mois du second gouvernement Laval en 1942, lequel avait déclaré "je souhaite la victoire de l'Allemagne parce que sans cela le bolchevisme s'instaurerait partout". Son prédécesseur à la tête du gouvernement l'amiral Darlan, resté commandant en chef des forces militaires françaises, passera en Afrique du nord le 5 novembre 1942, où les Américains allaient débarquer le 8 novembre.

    https://www.insolent.fr/

  • Le 17 novembre 2018, nouvelle opposition entre pays réel et pays légal

    Voici le communiqué de Civitas au sujet du 17 novembre :

    Le 17 novembre, nouvelle opposition entre pays réel et pays légal

    Après les “bonnets rouges”, voici les “gilets jaunes” qui appellent à une action de résistance au racket organisé par le gouvernement. Nous voici devant une nouvelle illustration concrète de la fameuse opposition entre pays réel et pays légal.
    C’est qu’il faut en avoir conscience, l’Etat républicain (le pays légal) est intrinsèquement antagoniste aux intérêts du pays réel.
    L’Etat républicain pratique la préférence étrangère au détriment des Français.
    L’Etat républicain organise la destruction de la Famille, cellule de base de la société.
    L’Etat républicain, foncièrement maçonnique, combat le christianisme, la foi du pays réel indispensable au salut de la France.
    L’Etat républicain est soumis aux forces occultes, aux lobbies cosmopolites et à leurs puissances d’argent apatrides.
    L’Etat républicain est le vassal du Nouvel Ordre Mondial.
    L’Etat républicain se maintient par le totalitarisme démocratique.

    Lire la suite

  • « Et la gauche devint la putain de l'Islam », le nouveau livre de Pierre Cassen

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    Ce livre est remarquable et un outil pour nos futurs historiens, ceux qui seront débarrassés du politiquement correct (et il nous faut lire, savoir… pour renverser la vapeur et donner une chance à nos descendants de pouvoir lire et écrire une véritable Histoire de France), pour de nombreuses et excellentes raisons :

    Pierre Cassen y fait le portrait au vitriol  de 12 salopards, islamo-collabos de compétition, magnifiquement croqués par Ri7.

    On y découvre, en sus, des anecdotes croustillantes sur ces prétendus hommes de gauche qui ont trahi leur mission et leurs électeurs en se détournant des Français pour se consacrer aux étrangers et à l’islamisation de notre pays… C’est que Pierre, au cours de ses 3 décennies de militant de gauche, en a côtoyé certains. Il raconte leurs trahisons, leur arrogance, leur mépris pour le petit peuple, pour ceux qu’on n’appelait pas encore les « sans-dents ».

    La partie du livre où Pierre raconte son « autobiographie politique » permettra à nombre d’entre nous de se reconnaître et permettra aux autres de comprendre pourquoi et comment on est passé, après les Trente Glorieuses, de la fierté nationale, d’une école où l’ascenseur républicain marchait à plein régime, d’un pays où l’on vivait en paix et en sécurité, assurés de la protection de politiques qui, malgré tous leurs défauts, avaient une haute idée de la France et de leur mission, à l’enfer qu’est devenue la France. Elle permettra de comprendre pourquoi les fondateurs de Riposte laïque et de Résistance républicaine, tous venus de la gauche historique, sont devenus des « lépreux », des « infréquentables »… Parce que, eux, ont continué à défendre le peuple français, en véritables hommes et femmes de gauche.

    Ce livre se lit d’une traite, comme un roman. On en sort un peu assommé parce que l’on a, en 325 pages, un tableau d’ensemble des félons, des trahisons, des choix faits au nom de la préférence étrangère. C’est bon à rappeler, à savoir… Pour nous, mais aussi et surtout pour avoir des éléments clairs, irréfutables… à opposer aux contempteurs des lépreux dans les réunions de famille ou les soirées associatives.

    Nous, nous savons, mais le minimum c’est que nous utilisions notre savoir pour éclairer et convaincre les aveugles. Il en va de l’existence même de la France.

    À offrir à ceux qui savent et veulent comprendre. À offrir à ceux qui ne veulent pas voir, pas comprendre.

    Cela peut être aussi un geste militant, profiter des prix pour un achat en nombre, pour oublier quelques livres dans une boîte aux lettres, sur un banc, dans une salle d’attente, dans un train…

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  • Bruno Gollnisch : Le patriotisme français, qui n’a pas été dévoyé en nationalisme agressif par l’idéologie révolutionnaire, c’est notre piété filiale

    Bruno Gollnisch : Le patriotisme français, qui n’a pas été dévoyé en nationalisme agressif par l’idéologie révolutionnaire, c’est notre piété filiale

    Allocution prononcée par Bruno Gollnisch, député européen, à l’occasion d’un récent dîner rassemblant divers « amoureux de la France » :

    Sollicité pour traiter du patriotisme français, à l’occasion du centenaire de l’Armistice de 1918‚ je me suis demandé si les organisateurs de cet événement n’avaient pas remarqué une séquence de télévision dans laquelle j’affrontais Jean-Luc Mélenchon et Vincent Peillon, ancien ministre socialiste de l’Éducation dite nationale. Il est prétentieux de se citer soi-même, et vous m’en excuserez j’espère. Je leur disais vivement mon indignation de la conception exclusivement idéologique qu’ils avaient de la France : les droits de l’homme (que le regretté Jean Madiran appelait très justement les DHSD : droits de l’homme sans Dieu), la démocratie, etc. toutes définitions qui pourraient aussi bien s’appliquer aujourd’hui ou demain à l’Ouzbékistan, au Guatémala ou à la Tanzanie. Je leur disais que mon patriotisme à moi, était d’une autre nature, que c’était une affection charnelle, et que j’aimais la France comme on aime une Mère.

    Une France qui est d’abord un territoire d’une infinie diversité, véritable jardin où il fait bon vivre, nonobstant les catastrophes naturelles comme celle qui vient d’éprouver nos compatriotes de l’Aude. Une France qui est ensuite un peuple qui procède principalement de la fusion des trois composantes européennes celtique, latine et germanique.

    Celtique comme ces gaulois dont nous avons hérité la bravoure et le goût de l’indépendance, parfois aussi le goût de l’affrontement et de la néfaste division.

    Latine comme ceux par qui nous sommes devenus héritiers de Rome et donc d’Athènes.

    Germanique comme ces Francs auxquels nous devons notre nom.

    Alliance de ces Francs avec le fonds gallo-romain que sacralise le baptême à Reims de Clovis par l’évêque Rémi, premier sacre de nos rois. Ce n’est pas à vous, qui le savez mieux que moi, qu’il faut dire l’importance de cet apport chrétien à notre civilisation particulière.

    Aimer la France c’est aimer ces paysages, ces terroirs, ces clochers et tous les fruits d’une admirable civilisation, exceptionnelle autant par sa diversité que par sa profusion, comme en témoigne l’harmonie du moindre de nos villages.

    Le patriotisme français c’est aussi l’amour d’une langue complexe mais admirable par sa clarté, qui fut la langue des cours d’Europe et du monde diplomatique, dotée d’un immense patrimoine littéraire et politique.

     Le patriotisme français, le vrai, celui qui n’a pas été dévoyé en nationalisme agressif par l’idéologie révolutionnaire, c’est tout simplement notre piété filiale. Un sentiment d’affection mais aussi un devoir que nous impose le droit naturel, gravé en chaque conscience droite, et proclamé par Moïse dans le Décalogue comme dans le livre de la Grande Étude par Confucius, même en l’absence de révélation. Une convergence que constatait feu le révérend Célestin Lou Tseng Tsiang, Premier ministre de Chine dans les années 20, devenu plus tard moine bénédictin au monastère Saint-André de Bruges.

    Je parlais de notre territoire. Il est le seul en Europe à avoir accès aux trois mers : du Nord, de l’Atlantique et de Méditerranée. Le patriotisme français, le vrai, n’a pas honte de l’œuvre des marins, des pionniers, des explorateurs, des missionnaires, des défricheurs, des médecins qui se sont répandus sur les cinq continents et, n’en déplaise aux bien-pensants, y ont laissé une œuvre dont il n’y a pas à rougir comme le savent et le regrettent les populations que nous y avons rencontrées. Le patriotisme français chérit donc nos compatriotes d’outre-mer. Il connaît le prix de ce qui nous reste de notre ancien Empire, confettis épars dans les vastes océans, mais qui nous valent aujourd’hui le deuxième territoire maritime du monde par son étendue.

    Dans le Manifeste du premier numéro de la luxueuse revue Globe, son directeur M. Benamou écrivait : « Bien sûr tout ce qui est terroir, béret, bourrée, biniou, bref franchouillard ou cocardier nous est étranger voire odieux. » Et bien, le fond du problème, en effet, c’est que pour les patriotes que nous sommes tout ce qui est terroir, béret, bourrée, biniou, bref français et national, ne nous est ni étranger ni odieux, mais au contraire familier et attachant.

    Être patriote français c’est donc avant toutes choses se reconnaître héritier de l’immense héritage que nous ont légué nos légistes, nos savants, nos médecins, nos architectes et bâtisseurs, nos poètes, nos philosophes, nos écrivains, nos peintres, nos musiciens, nos sculpteurs, nos navigateurs, nos héros, nos saints.

    Mais aussi plus humblement les deux milliards d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques, ont vécu sur cette terre de France y ont travaillé, aimé, souffert et qui trop souvent sont morts pour elle. Je n’épuiserai pas en un laps de temps si court la description des caractères moraux du patriotisme français. J’en mentionnerai seulement une : c’est le sens de l’honneur, qui parfois nous a rendu certaines défaites plus glorieuses que nos victoires.

    Depuis notre enfance, nous vibrons au souvenir de Vercingétorix vaincu jetant ses armes aux pieds de César. Nous nous sentions proches du jeune prince Philippe, trop jeune pour manier la lourde épée auprès du roi, son père, à la bataille de Poitiers, « Père gardez-vous à droite, gardez-vous à gauche » et auquel son courage vaudra le surnom « Le Hardi ». Nous pensons à François Ier écrivant à sa mère Louise de Savoie après le désastre de Pavie : « Tout est perdu Madame, sauf l’honneur ». À Bayard, blessé à mort, le dos brisé, disant au Connétable de Bourbon qu’il préfère son propre sort à celui de son vainqueur, qui a trahi le roi son suzerain.

    Il ne manque hélas pas dans notre Histoire de tels épisodes malheureux autant que valeureux. La Garde qui meurt plutôt que de se rendre à Waterloo, les légionnaires à Camerone, les dernières cartouches de l’infanterie de Marine à Bazeilles, la charge de Reichshoffen, les Cadets de Saumur, le dernier et poignant échange radio du camp retranché de Diên Biên Phù avant qu’il ne succombe.

    Que le souvenir de ces glorieuses défaites reste en nos mémoires, c’est bien. Encore ne faut-il pas trop en faire et j’ai été assez scandalisé qu’on ait trouvé le moyen d’envoyer notre porte-avions pour commémorer, célébrer l’anniversaire de la défaite de Trafalgar mais qu’on ait refusé d’envoyer ne serait-ce qu’une section d’infanterie, pour la commémoration de la victoire d’Austerlitz, où le rôle des Français dut être tenu par des soldats slovaques.

    Alors j’aimerais bien que notre patriotisme français puisse se nourrir et se réjouir d’un peu plus de victoires, pas nécessairement dans le domaine militaire, mais aussi des victoires politiques, diplomatiques, économiques, culturelles et morales et pas seulement footballistiques.

    Et puisque, en fait de victoire, vous voulez marquer celle du 11 Novembre, permettez-moi d’évoquer la mémoire de l’un de ceux qui m’ont transmis ce patriotisme. Mon grand-père maternel, Pierre Collier, chevalier de la légion d’honneur à 23 ans, issu d’une très modeste famille de Haute-Marne, ancien élève de la Communale à Langres, qui réussit à 19 ans le concours d’entrée à Polytechnique en juillet 1914, s’engage en août, fait quatre ans de guerre comme lieutenant d’artillerie. Faisant fonction de capitaine lors de la dernière offensive allemande en mai 1918, il reçoit l’ordre de se faire tuer sur place plutôt que de reculer, afin de ralentir l’avance de l’ennemi. Il commande, impassible, le tir de la batterie. La vague des assaillants n’est plus qu’à mille mètres, à cinq cent mètres, à cinquante mètres. Il s’effondre soudain frappé d’une balle qui lui est entrée dans l’œil et qui est sortie par la tempe. « Le lieutenant est tué », sont les derniers mots qu’il entend. Laissé pour mort sur le champ de bataille, il est déclaré tel par l’autorité militaire française. Seule sa mère, qui va tous les jours à l’église prier pour lui, refusera de croire à sa mort. Il ne doit la vie sauve qu’à un médecin militaire français prisonnier qui persuade les Allemands de ne pas l’enterrer.

    Et comme il existait encore dans ces terribles tueries un reste d’humanité, legs des patients efforts de l’Église, il est emmené dans une ambulance, énucléé sur le champ, échangé des mois plus tard par l’intermédiaire de la Croix Rouge avec d’autres grands blessés incapables de reprendre le combat. Il rentre dans sa ville de Langres. Il entend soudain toutes les cloches sonner à toute volée. C’est l’armistice, c’est la victoire ! C’est le 11 novembre. Évoquant ce souvenir devant moi, il ne pouvait retenir ses larmes. Et moi-même aujourd’hui je ne puis le faire sans émotion.

    Vive la France !

    https://www.lesalonbeige.fr/bruno-gollnisch-le-patriotisme-francais-qui-na-pas-ete-devoye-en-nationalisme-agressif-par-lideologie-revolutionnaire-cest-notre-piete-filiale/

  • Défense européenne : Macron a encore frappé

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    M. Macron a encore frappé !

    Le gamin immature, chef des armées, a jugé opportun, à deux jours de la commémoration du 11 novembre 1918, de faire une déclaration agressive vis-à-vis de trois pays étrangers, dont aucun ne présente une menace à court terme. « On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne […] Il faut nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis. »

    La Chine, c’est si loin ; la Russie, dont l’OTAN tant vilipendé nous protège, apparaîtrait moins hostile si nous avions nous-mêmes montré moins d’hostilité à son égard ; et alors – cerise sur le gâteau – mettre les États-Unis, nos alliés depuis 250 ans, qui nous ont sauvé la mise trois fois* au cours du siècle passé, au rang des ennemis potentiels est proprement insultant, comme l’a dit le président américain. Lui faire ce coup au moment où il atterrissait en France, à l’invitation de la France, pour les cérémonies du 11 Novembre est proprement hallucinant de bêtise, d’ingratitude, d’injustice, et manifeste en outre un manque total de « lucidité » diplomatique. À la place de M. Trump je serais aussitôt rentré dans mon pays.

    La presse servile, effrayée par la bévue, essaie d’en minimiser la portée et a transformé sa déclaration, qui est devenue un simple désir de voir se concrétiser une défense non inféodée aux États-Unis.

    Que l’Europe ait besoin d’une défense dans l’absolu, évidemment. Même si on ne peut pointer du doigt dans l’instant une menace exogène probable, ne serait-ce que parce que forger un outil militaire efficace prend vingt ans au moins. La définition de la menace sera donc plus floue et tiendra davantage compte de sa forme que de son objet précis. Et les problèmes à résoudre pour y arriver sont nombreux. Ne serait-ce que le fait qu’on ne voit pas, en dehors d’alliances, comment créer une défense européenne alors qu’il n’y a pas d’Europe politique.

    M. Macron, dont j’accueillais avec bienveillance et patience certaines des initiatives économiques, me paraît de plus en plus inapte à exercer ses fonctions régaliennes.

    * Je compte l’aboutissement heureux de la guerre froide. Car imagine-t-on que l’Europe aurait échappé à l’ogre soviétique sans l’appui prépondérant des États-Unis ?

    Général (2s) Roland Dubois

    http://www.bvoltaire.fr/defense-europeenne-macron-a-encore-frappe/

  • Les Gilets jaunes et la théorie du complot

    Les Gilets jaunes et la théorie du complot

    Dans Libération, Vincent Glad conteste que le mouvement des Gilets jaunes soit une manoeuvre pilotée par la droite de la droite :

    […] S’il ne fait pas de doute que cette grogne fiscale réunit de nombreux sympathisants d’extrême droite (qui constituent 20% de l’électorat français et sont surreprésentés dans les zones périurbaines et rurales), sa genèse n’a rien à voir avec Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan, qui ont annoncé soutenir la cause. C’est un ras-le-bol qui est parti de l’Internet vrai : une pétition change.orgdes événements Facebookdes groupes Facebook et des vidéos virales filmées en mode selfie. Bien davantage que la «fachosphère», le carburant de cette mobilisation aura été le nouvel algorithme Facebook. Depuis un changement majeur effectué au début de l’année, le news feed survalorise les contenus issus des groupes au détriment des contenus des médias. Il suffit de deux ou trois likes sur les publications d’un groupe Facebook pour voir immédiatement son fil inondé de publications issues de ce groupe.

    Voir la marque de l’extrême droite derrière le mouvement relève d’une forme de théorie du complot très courante dans le discours médiatique et politique. Un mouvement de citoyens ne peut être que manipulé par des gens plus intelligents et aguerris qu’eux, les fameux corps intermédiaires. Ce qui frappe justement chez les «gilets jaunes», c’est l’absence de chef, l’absence de structure formelle qui chapeaute la lutte, ou pour le dire autrement, l’absence des syndicats, des associations et des partis politiques. Le mouvement s’est littéralement constitué au fur et à mesure de la discussion sur Facebook. Comme l’a expliqué CheckNewsce sont deux chauffeurs routiers trentenaires originaires de Seine-et-Marne qui ont lancé l’idée d’une action le 17 novembre en créant un événement «Blocage national contre la hausse du carburant». Dans ces mouvements grassroots venus d’Internet, le chef, c’est l’admin de la page Facebook. Rien de plus.

    Le communiqué de la CGT sur le sujet est un modèle de réaction de l’«ancien monde». Entre mépris, jalousie et incompréhension, le syndicat décrit «une colère légitime mais dont les ressorts sont obscurs»«Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre», ajoute la CGT. «Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération !» dénonce la centrale, dont le métier est précisément d’instrumentaliser l’exaspération. On retrouve la même morgue du supposé «nouveau monde» : «Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, a déclaré Emmanuel Macron. On trouve derrière un peu tout et n’importe quoi, des choses qui n’ont rien à voir ensemble.» Tout ce qui n’a pas les traits d’une organisation représentative traditionnelle est forcément suspect aux yeux du créateur d’En marche, le mouvement participatif le moins participatif de tous les temps.

    […] En 2014, un collectif hétéroclite baptisé «Jour de colère» avait appelé à une grande journée de mobilisation contre François Hollande. Ce mouvement réunissait une forme de Tea Party à la française, une myriade de collectifs ou de pages Facebook se battant au choix contre le mariage pour tous, contre l’islam, contre le complot sioniste, contre les impôts excessifs, tous réunis par un seul coagulant : l’anti-hollandisme. Par certains égards, la mobilisation des «gilets jaunes» est une héritière de ce «Jour de colère». Au-delà de la question des prix du carburant, très vite, la question devient celle d’Emmanuel Macron, jugé seul et unique responsable de la situation. Il suffit de voir l’incroyable succès de cette vidéo où Emmanuel Macron se fait bousculer par des manifestants en 2016. Une vidéo ressortie opportunément, comme si elle était récente, et qui cumule 2 millions de vues sur Facebook. L’anti-macronisme qui monte pourrait devenir un puissant vecteur de révoltes sur Internet.

    Quatre ans après «Jour de colère», la mode n’est plus à la page Facebook, mais plutôt aux groupes et surtout à la vidéo. Plusieurs vidéos, filmées au portable, de Français expliquant leur ras-le-bol, ont connu un immense succès viral, cumulant des millions de vues: Jacline MouraudFred Tfevent ou Frank Buhler (un membre de Debout la France). En 2018, les manifestes s’écrivent avec un smartphone. La vidéo horizontale est le nouveau blog.

    «Je ne suis pas habitué à faire des vidéos, prévient un internaute qui se lance dans un long édito filmé et n’est manifestement un spécialiste de l’agit-prop. Vous pourrez d’ailleurs vous en apercevoir par mon attitude plutôt maladroite.» Les «gilets jaunes», c’est l’avènement d’une nouvelle génération digitale, une génération où tout le monde est passé aux réseaux sociaux, du petit-fils au grand-père.”

    Dans Le Figaro, Francis Brochet estime que ce mouvement est une jacquerie numérique

    L’apolitisme revendiqué des gilets jaunes oblige à reposer autrement l’éternelle question de la «récupération» politique: le problème ne serait pas qu’ils soient récupérés, mais qu’ils ne puissent pas l’être. Le poujadisme avait ainsi été «récupéré» en entrant en force à la chambre des députés, puis en nouant une alliance avec le général de Gaulle. Une évolution semblable n’apparaît plus possible – sauf à imaginer une déclinaison française du Mouvement 5 Étoiles, porte-voix de toutes les frustrations nationales, né sur Internet, dont les contradictions éclatent avec l’arrivée au pouvoir.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-et-la-theorie-du-complot/