Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • «Gilets jaunes»: La presse étrangère raille Emmanuel Macron

    640x410_emmanuel-macron-6-septembre-2018-luxembourg.jpg

    Emmanuel Macron le 6 septembre 2018 au Luxembourg. — Frederic Sierakowski / Is/SIPA

    MOBILISATION Pour la presse étrangère, le mouvement des « gilets jaunes » va bien au-delà de la hausse du carburant et de la « prétendue insensibilité écologique » des Français…

    Si les contestations des « gilets jaunes » font la Une de l’actualité française depuis une semaine, qu’en pensent nos voisins ? « Erreurs », « symptôme d’une rupture », « folklore »… Du côté de la presse étrangère, Emmanuel Macron n’est pas épargné par les critiques.

    « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre », analyse Die Welt, le journal conservateur allemand qui estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. »

    Lire la suite

  • Terres de Mission n°103 : Après l’IVG, des femmes témoignent

    Eglise universelle : Un automne romain. Journal sans moi

    En octobre 1996, Michel De Jaeghere, est envoyé par son journal « couvrir » la mort de Jean-Paul II, qu’on annonce imminente, et le conclave qui désignera son successeur. Le pape, en fait, ne décédera qu’en 2005. Désœuvré, l’envoyé spécial, aujourd’hui directeur du Figaro-Histoire et des Hors-série du Figaro, arpente la ville éternelle, explore le Vatican, les ruines de la Rome antique, les musées. Il multiplie les rencontres avec vaticanistes, prélats et cardinaux. C’est le récit coloré, érudit et amoureux de cette promenade automnale que nous sommes invités à suivre.

    Eglise en France : Prier un automne avec les saints au jour le jour

    Directeur du séminaire saint curé d’Ars à Flavigny (21) l’abbé Troadec achève, avec ce livre : Prier un automne avec les saints, une série de dix volumes couvrant toute l’année liturgique et permettant d’avoir, chaque jour de l’année, les textes de la liturgie commentés et enrichis de notes historiques et de propositions de résolutions. L’objectif est de mettre à la disposition de chaque fidèle, chaque jour un texte clair, simple et abordable pour l’aider à progresser vers la sainteté.

    Eglise en Marche : Après l’IVG, des femmes témoignent

    Responsable du site ivg.net Marie Philippe a écouté depuis dix années des milliers de femmes témoigner de leurs souffrances et de leur détresse face à l’avortement. C’est une partie de ces témoignages qui sont recueillis et analysés dans cet ouvrage : Après l’IVG des femmes témoignent. Ils sont complétés par des expertises de médecins et de psychologues. Un coin du voile se lève sur une réalité douloureuse et cachée que notre société peine à entendre.
    Tous ces auteurs seront présents à la fête du livre de Renaissance Catholique le 9 décembre prochain à Villepreux (78).

    https://www.tvlibertes.com/terres-de-mission-n103-apres-livg-des-femmes-temoignent

  • Jean-Pierre Maugendre : « Les auteurs présents à la fête du livre de Renaissance catholique ont pour dénominateur commun le refus de l’utopie »

    Capture-d’écran-2018-12-04-à-10.29.13.png

    Propos recueillis par Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire cliquez ici

    Ce dimanche 9 décembre se tient, à Villepreux, la grande vente de livres de Renaissance catholique. C’est certainement une des plus grandes séances de dédicace de la région parisienne… Il y a donc encore des Français qui lisent sur de vrais livres en papier ?

    Effectivement ! Cela pour la raison bien simple qu’il existe encore des Français qui ont le goût, ou éprouvent la nécessité, de la réflexion, de l’apprentissage et de l’enracinement. Or, la lecture d’un livre reste l’outil privilégié de l’étude. Le livre est fidèle, il demeure. On peut le relire, l’annoter : « Celui qui lit sans crayon à la main dort » (Voltaire). On le lit à son rythme, prenant le temps de l’assimiler, voire de le méditer. On peut se déplacer avec et le prêter. L’ordinateur n’est pas conçu pour de longues heures de face-à-face. Or, ce face-à-face est nécessaire pour se pénétrer d’une pensée, acquérir un niveau de connaissances qui ne soit pas uniquement un vernis superficiel pour dîners mondains et effets de manche en clôture de banquets républicains.

    « Enseigner à lire, telle serait la seule et véritable fin d’un enseignement bien entendu ; que le lecteur sache lire et tout est sauvé ! » écrivait, il y a déjà un siècle, Charles Péguy. C’est dire que le mal dont nous souffrons n’est pas si moderne que cela. Notons, enfin – car c’est bien le fond, non exprimé, de votre question -, que la lecture est surtout supérieure à l’audiovisuel en ce que ce dernier exerce une fascination plus qu’il ne forme l’esprit à réfléchir. L’image, et en particulier l’image animée, fascine pour des raisons physiologiques parfaitement connues des médecins.

    Mais cette journée n’est pas seulement une « vaste librairie », il y aura aussi des conférences. Quel thème et quels orateurs avez-vous choisis cette année ?

    La loi du genre est que nous donnons la parole à des auteurs qui ont publié des livres récemment et dont nous pensons que la présence et l’intervention sont à même de susciter l’intérêt du public. Ainsi, nous accueillerons cette année Éric Zemmour pour son ouvrage Destin français. Quand l’Histoire se venge, François-Xavier Bellamy à l’occasion de sa réflexion philosophique sur Demeure, pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, et enfin Philippe de Villiers, auteur déjà célèbre du Mystère Clovis. Nous sommes, là, sur des ouvrages de fond qui manifestent de manière très concrète la résistance à la pensée unique qui enfle chaque jour et est en train d’inverser les rapports de force en France dans le domaine intellectuel. L’immense atout dont nous disposons est que nous ne sommes pas des idéologues, nous défendons la réalité des faits et, un jour ou l’autre, plus ou moins humide, la vérité finit toujours par sortir du puits. En septembre 2017, le quotidien Le Monde avait organisé, avec Régis Debray et Edgar Morin, un colloque intitulé : « Politique : la fin des utopies ? » Même s’il s’agissait d’une question, le simple fait qu’elle ait été posée manifestait que les utopies constructivistes popularisées par Thomas More (L’Utopie) ou Campanella (La Cité du soleil), réactualisées par les activistes de Mai 68 et les idéologues de tous poils, ne sont plus à l’ordre du jour. Il me semble que le dénominateur commun de la centaine d’auteurs qui nous feront l’amitié et l’honneur d’être présents à Villepreux, le 9 décembre prochain, c’est ce refus de l’utopie. Il existe une réalité, une vérité en philosophie, en politique, en histoire – je pense à l’excellent livre de Jean Sévillia : Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie – en sociologie, dans le domaine religieux, etc., dont la manifestation et la mise en œuvre sont la condition de l’harmonie de la vie en société. Le centième anniversaire de la naissance d’Alexandre Soljenitsyne ravive opportunément, en cette période, l’importance de cette recherche et de ce service de la vérité dans la vie sociale.

    Ce foisonnement disparate favorise les contacts, non seulement entre lecteurs mais aussi entre auteurs – célèbres ou moins connus – dont le point commun est une pensée plutôt dissidente mais qui, habituellement, s’ignorent… Cette impossible union, que l’on attend comme Godot en politique, vous la mettez en œuvre, l’espace d’un jour, en littérature ?

    Il est un fait que notre fête du livre est l’occasion, unique pour certains, de rencontrer des personnes qu’ils connaissent de nom, qu’éventuellement ils apprécient, mais qu’ils n’ont pas l’occasion de rencontrer dans leurs cercles habituels. Nous ne sommes la succursale d’aucun parti politique ni la sacristie d’aucune chapelle. Dans l’amitié française et l’espérance chrétienne, tous les auteurs et participants qui le souhaitent et se reconnaissent dans la tradition religieuse, intellectuelle et politique de notre pays sont les bienvenus. Il est certain qu’au fil du temps, en raison justement de cette indépendance, qui est un affranchissement vis-à-vis des structures mais en aucun cas un syncrétisme religieux ou un relativisme politique et sociétal, de nombreuses personnes, aux opinions et choix parfois différents, ont pris plaisir à se retrouver ou à faire connaissance à cette occasion. La variété des communautés religieuses représentées est le signe le plus éclatant, et manifeste, de cet état de fait. Rajoutons, enfin, que la qualité esthétique et patrimoniale du lieu qui nous reçoit facilite ces rencontres et cette communion au service du vrai, du beau et du bien.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • [vidéo] L’islam radical dans le monde du travail

    Philippe-Lobjois-600x395.jpg

    Philippe Lobjois, auteur de “La guerre secrète – L’islamisme radical dans le monde du travail” (Editions Fayard), était l’invité d’André Bercoff

  • Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence

    Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence

    Lu dans L’Incorrect :

    […] Ils ne sont pas opportuns, non. Ils arrivent au mauvais moment. La planète n’en peut plus, le Pacte de Marrakech est à portée de signature, il fait froid, il fait moche, les caisses sont vides, et le Grand Remplacement bat son plein. On n’est jamais  opportun quand on n’en peut plus, quand trop c’est trop, quand on a faim et froid et qu’on s’inquiète pour sa subsistance. Pourquoi maintenant, leur disent ceux qui ont le ventre plein et des revenus assurés ? Ce n’est pas le bon moment ! Cette taxe, c’est vraiment rien du tout ! Bien sûr que ce n’est rien du tout, cette taxe, mais quand tu n’as plus rien dans ton porte-monnaie, tu n’as plus rien. (Ça vous est déjà arrivé, de reposer vos courses à la caisse, parce que vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas ?)

    Tu ne peux plus avancer, tu ne peux plus acheter, tu ne peux plus chauffer la maison, tu ne peux plus bouger, et même les mots ont du mal à sortir de la bouche. Ils ne comprennent pas ça, ceux qui expliquent « la dette », « l’écologie », « le Grand Remplacement », « la politique », « la morale », « l’éthique », aux Gilets jaunes. Les Gilets jaunes, ils n’ont pas conscience de « lancer une révolution sociale », et je crois même qu’ils s’en branlent absolument, de savoir si leur colère est sociale, politique, opportune, morale, républicaine, révolutionnaire ou réactionnaire. Simplement on avait pris l’habitude de les traire sans qu’ils renâclent, ou seulement pour la forme, et là, tout soudain, ils trouvent un peu douloureux qu’on leur soutire le lait que leurs mamelles ne contiennent plus depuis longtemps.

    Moi aussi je suis désolé de voir qu’ils ne se sont pas révoltés avant, les Français, et pour plus grave encore, qu’ils ne se sont pas révoltés contre leur disparition programmée, contre la submersion migratoire, contre le changement de peuple et contre l’islam assassin, qu’ils n’ont rien dit quand on les a égorgés un à un, quand on les a obligés à changer de trottoir, quand on a humilié leur langue, leur histoire et leurs traditions. Mais c’est comme ça. Ils n’ont pas vu, ils n’ont pas compris, ils n’ont pas été aware, comme dirait le grand philosophe belge Jean Claude Van Damme. Ils sont obscènes et à contretemps, les Gilets jaunes. La couleur de leur mouvement, cet épouvantable jaune fluo, c’est tout le contraire d’un choix esthétique et éthique ; ils n’ont fait qu’attraper au vol une injonction et l’ont retournée en signal.

    Le gilet jaune, c’est celui qu’on porte sur la bande d’arrêt d’urgence, ce territoire précaire où l’espérance de vie ne dépasse pas une demi-heure. Eux, ces Français-là, ils y sont constamment, sur la bande d’arrêt d’urgence. Ces Français-là – le peuple invisible, le peuple profond –, ils se tiennent sur une toute petite portion du territoire médiatique, et ils sont pétrifiés, car ils sont frôlés en permanence par des bolides des fenêtres desquelles s’échappent une musique et des paroles auxquelles ils ne comprennent rien. Ils ont beau porter leur gilet jaune, ceux qui roulent à 200 à l’heure sur l’autoroute de la France nouvelle ne les voient pas.

    Il y a longtemps qu’on leur a expliqué que le peuple, ce n’est pas eux, ce n’est plus eux. Les quartiers populaires, ils n’y habitent pas, et les subventions que l’État aime à distribuer avec emphase, ce n’est pas pour eux. Eux, ils habitent simplement la Creuse, la Picardie, la Lozère, la Somme, ils habitent dans le désert, ils n’habitent pas les Territoires perdus (de la République), ils habitent les territoires invisibles, ceux qui n’intéressent ni le parti dévot ni les investisseurs internationaux ni l’industrie du spectacle. Tout cela remonte à très loin et c’est ce qui leur donne cet élan qui surprend tout le monde.

    Je trouve indécent qu’on parle d’écologie aux Gilets jaunes. Ils fument des clopes et roulent en diésel ? Mais je m’en fous ! Mais alors qu’est-ce que je m’en fous ! Qu’on leur fiche la paix avec la planète, qu’on s’occupe des gros, des vrais pollueurs, de ceux, par exemple, qui prennent l’avion comme les Gilets jaunes prennent leur voiture, et peut-être, ensuite, pourra-t-on leur opposer le sentiment écologique. Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas le problème, aujourd’hui. Quand j’entends des slogans du genre « ensemble pour la planète », par exemple, j’ai l’impression d’entendre les Enfoirés, ces milliardaires déculturés et moralisateurs, qui demandent aux smicards de donner de l’argent aux RMistes et aux chômeurs. Salopards, misérables fripouilles ! Quant aux dépenses, il s’agit bien de ça !

    Tant que des prédateurs milliardaires se goinfreront impunément sur le dos des entreprises publiques et tant que continuera cette folle politique du changement de peuple, on pourra faire tout ce qu’on veut pour économiser trois sous, la balance sera indéfiniment déficitaire, et tout coûtera trop cher. Ces gens qui nous parlent de « la dette » en se rengorgeant de leur pauvre science comptable me sont odieux. Quelle dette ? Imagine-t-on ce que coûte vraiment cette folie, le Grand Remplacement ? Et pour quel résultat ? Même un Giscard d’Estaing en est aujourd’hui conscient, qui fut à l’origine de cette monstruosité, et la regrette. À un bout, ce sont des milliards qui sont soustraits tranquillement aux nations, sans qu’elles mouftent, et à l’autre, on reproche à de pauvres gens de coûter trop cher. Il y a de quoi devenir fou.

    Les Gilets jaunes veulent seulement continuer à exister. Eux seuls n’auraient pas ce droit ? Chacune des minorités de ce pays tyrannise la société pour un oui ou pour un non, et le peuple français dans son immense majorité n’aurait pas le droit de simplement subsister, alors qu’il ferme sa gueule depuis quarante ans, tétanisé par les fêlés qui théorisent un nouveau monde auquel il ne comprend rien ? C’est bien le sens profond de ce mouvement qui est un mouvement de fond : est-ce que nous, peuple français, avons encore le droit de persister dans notre être en ce pays qui naguère était le nôtre ? Je constate une chose : moins on demande et moins on obtient.

    Ceux qui gueulent très fort et emmerdent le monde à longueur d’année – féministes, LGBT, minorités diverses, casseurs – obtiennent à peu près tout ce qu’ils veulent. Les Gilets jaunes ont fini par entendre la leçon, et sortent de l’ombre. Mais comme ils sont beaucoup plus nombreux que ces fameuses minorités, évidement, ça fait beaucoup plus de bruit, et ça effraie, car le mouvement une fois mis en branle, il semble difficile à arrêter. Pour ma part, je m’en réjouis. C’est – enfin – le retour à un ordre des choses normal, en démocratie. La majorité veut se faire entendre comme ce qu’elle est, la majorité – pour combien de temps, ça c’est une autre question…

    La transcendance et les bonnes manières sont remises à une date ultérieure, car la vie est courte. Les Gilets jaunes, c’est ça qu’ils voient : leur vie est courte, et elle n’a pas encore commencé. Ils s’impatientent, et je comprends cette impatience. Et puis, merde, ils sont détestés de BHL et de Kassovitz, et ça, ça compte double.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-gilet-jaune-cest-celui-quon-porte-sur-la-bande-darret-durgence/

  • Le Système ne veut pas voir les signes annonciateurs du krach

    shutterstock_560446045-845x475.jpg

    Jacques de Larosière, ancien directeur du FMI à Washington, est aujourd’hui l’exception qui confirme la règle, un homme hors Système qui parle vrai en matière économique. Le titre de son dernier ouvrage est tout un symbole : Les 10 préjugés qui nous mènent au désastre économique et financier. Il commence son ouvrage en citant la reine d’Angleterre qui, en 2008, face à la crise et au krach, devant un parterre d’économistes prestigieux de la London School of Economics, s’était exclamée : « Comment a-t-on pu laisser faire cela ? Comment se fait-il que personne n’ait rien vu ? »

    Jacques de Larosière dénonce la financiarisation extrême de l’économie mondiale actuelle et cite John Maynard Keynes : « Lorsque l’organisation des marchés financiers se développe, l’activité de spéculer l’emporte sur l’activité d’entreprendre. » Il est convaincu que la politique monétaire très laxiste menée par le président de la Fed, Alan Greenspan, de 1987 à 2006, a conduit à une surabondance de crédits et à la crise des « subprimes » de 2007-2008.

    De même, il s’élève contre l’hyper-endettement des gouvernements, des entreprises et des particuliers et la folie de la politique d’assouplissement quantitatif des banques centrales créant des liquidités monétaires pour mettre fin au krach de 2008. Il estime, également, que la politique des taux d’intérêt nuls ou négatifs est de la folie pure et simple qui a déréglé le système alors que, par exemple, rien n’a été fait, en France, « pour allonger impérativement l’âge de départ en retraite ».

    Il est impératif de remonter les taux d’intérêt, suite à l’inflation qui, selon Stephen Roach, économiste et ancien dirigeant de Morgan Stanley, atteindra 3,5 % aux États-Unis, mais Jay Powell, le président de la Fed, commence à fléchir, à douter quant au nombre de hausses de taux d’intérêt en 2019, qui pourraient être ramenées à deux au lieu de quatre. Seule est confirmée, suite aux pressions de Trump et de Wall Street, la majoration de 0,25 % pour le 19 décembre prochain, qui portera la fourchette des taux d’intérêt de la Fed entre 2,25 et 2,50 %.

    Cela aura pour effet de prolonger la vie des « entreprises-zombies ». Ces entreprises qui ne créent pas de revenus et vivent à crédit représentent 6 % des entreprises, selon l’OCDE. General Electric, par exemple, est présentement fragilisée par la hausse des taux d’intérêt. Ses ratios financiers se sont détériorés et sa capitalisation boursière est descendue en dessous de sa dette de 110 milliards de dollars. La Bank of America Merrill Lynch a déjà averti officiellement que la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis pourrait déclencher une nouvelle crise.

    Les banques maquillent leurs ratios financiers pour rassurer la galerie et mentent sur la réalité de leurs capitaux propres, ce qui permet aux médias d’affirmer qu’elles sont plus solides, en passant également sous silence le problème de l’hyper-endettement qui mènera à l’explosion. Certains traders londoniens estiment que le système est redevenu très fragile. Ils datent le prochain krach à mars ou avril 2019 (Brexit et élections européennes).

    Personne ne veut voir que l’indice du Dow Jones rapporté au prix de l’once d’or tourne, aujourd’hui, autour de 20, ce qui est phénoménal et dépasse le niveau de 2008. L’indice Wilshire 5.000, qui compare la valeur boursière des actions américaines au PIB américain, est à 1,4, soit au même niveau très élevé qu’en 2000, et supérieur, même, à 2007. Greenspan parlait, de son côté, d’« exubérance irrationnelle » en 1997 et la bulle Internet a éclaté en 2000.

    Un krach, c’est comme la mort ou une bombe à retardement. L’événement est certain, mais personne ne connaît l’heure fatidique. Dans l’attente, le Système et les médias passent leur temps à mentir et à rassurer, ce que l’on n’a pas osé donner comme réponse en novembre 2008 à la question de la reine d’Angleterre Élisabeth II à la London School of Economics. C’est l’un des paradoxes les plus étranges de notre temps : « Abondance de savoir et pauvreté du savoir, on ne veut pas tirer les bonnes leçons », s’étonne aussi malicieusement Jacques de Larosière dans son dernier ouvrage.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/le-systeme-ne-veut-pas-voir-les-signes-annonciateurs-du-krach/