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  • A-t-on le droit de critiquer l'Insee ?

    6a00d8341c715453ef022ad3d82522200b-320wi.jpgSur le site, d'ordinaire sérieux et digne de confiance du quotidien L'Opinion étaient en ligne le 23 janvier, sous la signature de Jade Gradin de l'Eprevier, trois articles en défense des statistiques officielles. Le premier texte[1] s'interroge, le second accuse[2]. Vous avez dit : populiste ? l'étiquette, aujourd'hui infamante, est donc collée. Impossible de s'en défaire. Mieux vaut, par conséquent s'en moquer. Enfin, une troisième charge nous atteint ce 24 janvier en plein cœur : critiquer l'Insee "ne fait pas avancer le Schmilblick.[3]"

    Tout d'abord on peut sourire. Le titre du journal semble renvoyer à l'Opinion publique – avec un grand O. Mais, grosso modo tout l'argumentaire tend à critiquer la distance entre le ressenti des populations, mal informées, et la mesure supposée exacte de ce qu'on appelle pouvoir d'achat, étalonné par l'Insee.

    Les Français se méfieraient plus volontiers, apprenons-nous, des statistiques officielles, dont ils se détournent à 60 %, que des chiffres fournis par l'Insee qu'ils ne semblent prêts à remettre en cause qu'à 50 %. La différence ne semble pas considérable. Mais elle donne, à l'auteur des articles, l'occasion de montrer sa science qui s'oppose à l'ignorance du public et de son opinion, – avec un petit o. Car, nous précise-t-elle doctement, il s'agit des mêmes chiffrages puisque l'institut des statistiques et études économiques détient une sorte de monopole des chiffres officiels, lié à l'idéologie régnante de son époque de naissance, celle de ce qu'on appelle pompeusement les Trente glorieuses

    Il est en effet rétorqué aux benêts, aux ignorants et autres complotistes que ce sont les mêmes chiffres…

    L'auteur nous révèle la clef de sa riche documentation : un livre sur "l'Indice des prix à la consommation" publié dans l'excellente maison de la Découverte. Ah certes ce label continue, sous un autre nom, l'œuvre créée en 1959 par François Maspero et dont le nom semble aujourd’hui oublié. Fils d’un célèbre orientaliste, le fondateur connut une certaine célébrité en son temps comme un des meilleurs soutiens du gauchisme germanopratin des années 1960, membre éphémère du parti communiste, puis trotskiste, etc[4]. Son œuvre a ainsi continué. La collaboratrice de L'Opinion ne se préoccupe pas de chercher plus loin, par exemple dans les travaux sur le Pouvoir d'Achat[5] de Philippe Herlin, dont le livre a été publié, banalement, par les Éditions Eyrolles, connues dans des domaines vulgaires, statistiques ou techniques.

    Dans la foulée des considérations des trois articles, mélangeant à peu près toutes les questions, le véritable sujet porte sur la mesure de l'évolution du pouvoir d'achat et par conséquent de l'érosion de la monnaie.

    Dans une précédente chronique nous évoquions la distorsion relative, sur une période de 20 ans, du prix du pain, des journaux, du SMIC et de quelques autres composantes représentatives de cette évaluation.

    Pour faire court, rappelons que la question essentielle dans la composition des indices de prix correspond à la pondération des dépenses contraintes, et non de la présence, ou de l'absence, du prix administré du tabac.

    L’exemple typique se situe donc dans l’appréciation de ce qu’on appelle le coût de la vie. Dans tout ménage moyen français d'aujourd'hui, Mme Grandin de l'Eprevier pourrait s'en rendre compte par elle-même, le poids du logement représente plus de 30 % du budget familial. Or, l'Insee fait figurer ce poste pour une part beaucoup plus faible, en avançant des raisons dogmatiques.

    Originellement, en effet, les indices publiés reflétaient le panier d'une ménagère supposée représentative de la classe ouvrière, en région parisienne, logée en HLM, fumant des gauloises bleues, votant pour le parti communiste etc. Il s'agissait de dialoguer métaphoriquement avec la CGT, laquelle publia quelque temps son propre indice. Les classes moyennes ne l'intéressaient pas. Cela correspondait à une vision de l'économie qui se résume dans la fameuse équation de production de Cobb-Douglas, qu'on apprenait bien sagement dans ma jeunesse, et dans laquelle en dehors du facteur travail et du facteur capital existait une petite dimension appelée significativement facteur résiduel[6].

    Le monde a évolué, pas la statistique officielle. Son institution monopoliste se trompe ici de façon manifeste, mais elle théorise son erreur. Et comme le montant effectif des loyers, sous toutes les formes du marché immobilier, connaît une hausse considérable, qui paupérise les classes moyennes, cette obstination, à elle seule, condamne l’institution et relativise le reste des informations qu’elle diffuse et que l’on ne peut prendre au sérieux qu’à titre indicatif.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "L’Insee, nouvelle cible du populisme" 
    [2] cf. article "Comment s’explique la défiance envers la statistique ?" 
    [3] cf. article "Clash Que choisir-Insee sur le pouvoir d’achat: les cinq critiques qui ne font pas avancer le Schmilblick." 
    [4] Son éloge a été publié par Le Monde au moment de sa disparition cf. article "L'éditeur François Maspero est mort" 
    [5] Philippe Herlin "Pouvoir d'achat le grand mensonge" 
    [6] Quand on se préoccupait de mesurer ce facteur on évaluait, au départ, son poids relatif aux alentours de 35 %, ou 40 %. Pratiquement plus que la quantité de travail. Pas tellement résiduel…

  • Pacte pour les Réfugiés : le petit frère du Pacte de Marrakech

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    Le pacte sur les migrations sûres, ordonnées et régulières adopté par 150 pays au sein de la conférence intergouvernementale de Marrakech le 10 décembre 2018, signé par la France sans le moindre débat dans notre pays et ratifié par l’Assemblée générale de l’ONU le 19 décembre n’est pas tout seul.
    Il est accompagné d’un petit frère, le pacte mondial sur les réfugiés beaucoup plus discret dont l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU le 17 décembre dernier est passée quasiment inaperçue.
    Renforcement du dispositif du pacte sur les migrations, roue de secours en cas d’échec de celui-ci ? En tout cas il fait partie intégrante de la démarche mondialiste d l’ONU en rupture avec sa vocation première qui est la défense de la paix et non la constitution d’un gouvernement mondial.

    Il apparaît indispensable que le public et plus particulièrement les opposants aux pactes sur les migrations et sur les réfugiés sachent que cette forfaiture est doublement attentatoire à nos souverainetés nationales et doublement mortifère pour nos sociétés.

    Une très grande discrétion

    Comme le Pacte sur les migrations, le Pacte mondial sur les réfugiés découle d’une Déclaration de New York adoptée à l’unanimité en 2016 par les 193 membres de l’ONU et qui visait à améliorer leur aptitude à mieux accueillir réfugiés et migrants.

    Rédigé sous l’autorité du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), basé à Genève et dirigé par l’Italien Filippo Grandi, le Pacte mondial sur les réfugiés a pour but de favoriser et organiser une réponse internationale adéquate aux mouvements massifs de réfugiés et aux situations de réfugiés prolongées.

    Les phases de consultation multilatérale des Etats membres et d’autres parties prenantes, de négociation et de rédaction ont eu lieu en 2017 et surtout 2018 pendant 18 mois, parallèlement à celles du pacte sur les migrations. Le projet de pacte sur les réfugiés a été publié le 20 juillet 2018, approuvé par la commission compétente de l’ONU, le 13 novembre 2018 et ratifié par l’Assemblée générale de l’ONU le 17 décembre.

    Tout au long du processus la discrétion a été de mise. Il y eut peu de communication de la part des médias alors que le pacte sur les migrations a été nettement plus visible. Les actes d’approbation et de ratification n’ont donné lieu qu’à peu de publicité et les oppositions ont été muettes.

    Peu d’opposition

    La résolution sur ce Pacte sur les réfugiés a été approuvée par 181 pays, deux seulement ont voté contre, les Etats-Unis et la Hongrie, et trois se sont abstenus.

    L’administration de Donald Trump, qui a été partie prenante aux négociations pendant 18 mois, a expliqué que si elle soutenait l’essentiel du texte, elle était opposée à certaines dispositions comme celles visant à limiter les possibles détentions de personnes cherchant l’asile dans un pays.

    Quant à la Hongrie elle a soutenu qu’il n’existait pas le besoin d’un nouvel instrument légal faisant ainsi référence à la convention de 1951 sur les droits des réfugiés.

    Une présentation rassurante des objectifs

    Tout d’abord, comme pour le pacte sur les migrations, il nous est bien affirmé de manière pateline que ce pacte sur les réfugiés n’est pas contraignant. Nous savons ce que cela veut dire et toute la charge de duplicité que contient cette affirmation.

    Selon ONU info le Pacte mondial sur les réfugiés a quatre objectifs :

    atténuer les pressions sur les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés;
    renforcer l’autonomie des réfugiés;
    élargir l’accès aux pays tiers des réfugiés par le biais de la réinstallation et d’autres voies d’admission;
    soutenir les conditions permettant aux réfugiés de rentrer dans leur pays d’origine.

    Le Pacte s’inscrirait dans le droit fil de la Convention de Genève de 1951

    Rien de bien émouvant par conséquent, d’autant plus que selon ONU info, un pays ne sera pas obligé d’accueillir plus de réfugiés que ce n’est le cas. Le Pacte mondial sur les réfugiés ne ferait que réaffirmer les normes et principes de la Convention de Genève de 1951 sur les droits des réfugiés.

    Le Pacte s’appuie sur le régime international des réfugiés mis en place depuis des décennies. Il n’aurait pas officiellement pour but de créer des charges ou des contraintes supplémentaires pour les pays accueillant un grand nombre de réfugiés, ni de modifier le mandat du HCR en matière de protection et de solutions.

    Une réalité beaucoup plus inquiétante et pernicieuse

    Le chiffre clé

    D’après le HCR, 24 millions de personnes sont des réfugiés de guerre

    Ce fardeau est estimé comme inéquitablement réparti

    Les pays qui reçoivent le plus grand nombre de réfugiés dans le monde sont des pays voisins aux ressources limitées voire très pauvres : Turquie, Liban, Jordanie, mais aussi Iran, Pakistan Ouganda.

    Comme l’indique la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Equatorienne Maria Espinosa « Les pays d’accueil de réfugiés continuent de faire preuve d’une générosité et d’un engagement extraordinaires en faveur de la protection des réfugiés“. Mais “plus de 85% des réfugiés dans le monde sont accueillis par des pays à revenu faible et moyen“.Le nouveau Pacte va permettre de renforcer l’assistance et la protection de ces millions de réfugiés recensés dans le monde, a-t-elle indiqué.

    Le pacte sur les réfugiés élargit la convention de 1951

    La Convention sur les réfugiés traite des droits des réfugiés et des obligations des États, mais pas de la coopération internationale au sens large. C’est ce que fait le Pacte mondial selon Volker Türk, Haut-commissaire adjoint en charge de la protection au HCR.

    Comme pour le Pacte sur les migrations, le document sur les réfugiés favorise les arrangements nationaux et régionaux et les partenariats, propose des moyens de financement et évoque une collecte et un partage des informations et des données.

    Dans des contextes de crise à grande échelle, le Pacte mondial prévoit qu’un État hôte ou un pays d’origine peut demander l’activation par le HCR d’une plate-forme de soutien pour l’aider à faire face. «Ce que nous voulons réaliser, c’est une très rapide mobilisation du soutien politique, financier et de réinstallation», a déclaré M. Türk.

    Vers un partage des tâches et des responsabilités

    Afin de soutenir les communautés et les Etats qui accueillent les réfugiés, le Pacte mondial sur les réfugiés va permettre de partager « la charge et les responsabilités en matière d’assistance et de protection des réfugiés » au niveau mondial selon Mme Espinosa. On passe d’une réponse strictement humanitaire à la crise des réfugiés à « une réponse plus globale ».

    C’est ainsi que le HCR a expliqué que le Pacte doit permettre « une meilleure éducation des garçons et des filles réfugiés, un meilleur accès aux services de santé pour tous les réfugiés et davantage de moyens de subsistance ».

    La question épineuse du financement

    Le Pacte mondial inscrit la réponse à la question du financement dans une approche de partenariat beaucoup plus large. Il examine ce que le secteur privé, la banque Mondiale les communautés religieuses et les institutions financières internationales peuvent apporter sur la table.

    N’oublions cependant pas si l’on parle de solidarité, que l’essentiel du financement de la gestion des réfugiés par l’archipel onusien provient du monde occidental : USA et Europe.

    Un pacte faussement non contraignant ? Mr Türk mange le morceau

    Le pacte n’est pas juridiquement contraignant, mais après son adoption par l’Assemblée générale de l’ONU« cela témoigne d’un très fort engagement politique des 193 États membres », a déclaré M. Türk, soulignant que « dans le monde d’aujourd’hui, c’est comme cela que fonctionne le multilatéralisme ».

    Des contrôles ?

    Afin de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des quatre objectifs il est prévu de mettre en place des indicateurs. Certes le texte est censé ne pas être contraignant mais une petite émulation bien étalée sur la place publique mondiale ne peut pas faire de mal !
    Conclusion

    En cas d’échec du Pacte sur les migrations, le Pacte sur les réfugiés aurait pu servir de roue de secours.

    Dans l’état actuel des choses et après le vote de Marrakech il en apparaît terriblement complémentaire.

    Comme l’a très bien dit l’article de Médias-presse.info le pacte mondial sur les réfugiés est un autre cheval de Troie de la mondialisation. Le tumulte du pacte sur les migrations a permis d’occulter le processus d’adoption du texte sur les réfugiés dans un contexte de quasi-silence.

    Il semble important que le public sache à quel point l’année 2018 aura marqué un tournant désastreux pour la lutte des nations occidentales contre les invasions migratoires si les signatures de gouvernants complices ne sont pas annulées dans un avenir proche.

    André Posokhow

    Texte repris du site Polémia

    https://fr.novopress.info/213388/pacte-pour-les-refugies-le-petit-frere-du-pacte-de-marrakech/#more-213388

  • Le grand bide des foulards rouges

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    Marx a encore frappé : le 30 mai 1968, un million de Français défilaient contre la chienlit qui, depuis un mois, sévissait en France à l’instigation de l’extrême gauche et de la gauche. Quelques semaines plus tard, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, les élections législatives y conduisaient une large majorité gaulliste bien à droite. Le rapport de force de la rue et de la majorité silencieuse était clairement établi avec les factieux qui avaient menacé nos institutions et affaibli le pays sur la scène internationale. Le peuple réel avait parlé. Le général de Gaulle perdrait, certes, son référendum un an plus tard, mais la droite se maintiendrait au pouvoir jusqu’en 1981.

    Certains ont donc voulu répéter l’Histoire et mobiliser contre la chienlit des gilets jaunes la majorité silencieuse des partisans de l’ordre macronien. La tragédie de 1968 est devenue la comédie de 2019 : en comptant large, quelques milliers de « foulards rouges » se sont rassemblés place de la Nation, témoignant ainsi de l’absence de socle sociologique du macronisme. Devant l’échec de ce mouvement lancé par un militant « en marche » toulousain, les caciques du régime et du parti s’étaient faits discrets tandis que la « marche » se voulait de plus en plus une protestation contre la violence et le désordre plutôt qu’un soutien au Président. Elle s’intitulait pompeusement « Marche républicaine des libertés » et prétendait donc élargir par son nombre celui des supporters du Président. Elle n’a réussi qu’à montrer le petit nombre et la faible motivation de ceux qui le soutiennent.

    Cette manifestation des rouges contre les jaunes reprend inconsciemment l’opposition des couleurs qui avait divisé la Thaïlande en 2008. On ne peut pas dire que cela témoigne des avancées de notre vieille démocratie, mais on doit au contraire y voir le signe de sa chute.

    L’affrontement des jaunes et des rouges révèle la profondeur de l’échec. Tous ceux qui sont exclus de la cordée, des chômeurs aux retraités, des Français « périphériques » aux déclassés des classes moyennes, se sentent plus ou moins solidaires des manifestations des gilets jaunes, tout en critiquant les débordements qui y surviennent. 85 % des Français estiment que le Président n’est pas proche de leurs préoccupations et 80 % qu’il ne leur parle pas comme ils l’attendent. Ce constat de rupture entre la majorité du peuple et le chef de l’État est le nœud du problème. Après le show présidentiel organisé par le biais du grand débat national, il est clair que le brio macronien ne remplace pas une légitimité faible lors de l’élection et qui a fondu lorsque est apparue la personnalité narcissique de l’élu. Comment aimer un chef d’État qui n’aime pas son peuple et qui ne manque aucune occasion de le rappeler à l’étranger ? M. Macron appartient à cette caste de l’oligarchie française qui pousse le snobisme jusqu’à être fatiguée de la France et des Français. Il vient encore de dire qu’il trouvait dans l’allemand un charme romantique que le français ne lui apportait plus.

    Depuis des semaines, le pouvoir joue un jeu dangereux où l’irresponsabilité et le cynisme se mêlent. Ce qui s’est produit samedi, place de la Bastille, le révèle amplement. Alors que la police a multiplié les arrestations préventives de gilets jaunes lors des dernières manifestations, on a laissé pénétrer dans l’espace d’une manifestation déclarée et autorisée des Black Blocs qui avaient annoncé leur venue. Leur arrivée a servi de prétexte à une charge de police au cours de laquelle un leader des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé. Il filmait la manifestation. Autour de lui, il n’y avait pas d’attroupement. Il n’y avait donc aucune raison d’user de grenades de désencerclement puisque personne n’était encerclé.

    Un gouvernement qui condamne une violence qu’il laisse se développer quand il ne la provoque pas, qui engage un « grand débat » pour éviter de donner la parole au peuple à travers des élections ou un référendum, qui n’a guère de légitimité faute d’assise populaire finit ainsi par perdre aussi toute légitimité morale.

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-bide-des-foulards-rouges/

  • Le président autrichien accuse les USA de traiter l’UE comme des colonies

    La grosse colère autrichienne est liée à la double affaire Nord Stream 2, qui est un gazoduc censé alimenter l’Europe en gaz russe, et les sanctions avec l’Iran qui empêchent les pays européens de commercer avec Téhéran.

    Pour le président autrichien, les USA traitent l’UE « comme des colonies ». Cela semble pour lui une découverte alors que nous, nous le savions depuis bien longtemps.

    L’Union européenne, au lieu de tenter de se créer et de rêver sa puissance en éradiquant ses propres peuples et ses propres nations, ferait mieux de se penser par rapport aux grands acteurs que sont la Russie, la Chine et les États-Unis.

    C’est en construisant une unité de nos différences et de nos identités aussi précieuses les unes que les autres pour affronter un monde extérieur fort peu sympathique que nous construirons une grande Europe fédérale utile et aimée.

    Charles SANNAT

    Le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen s’en est pris aux États-Unis pour leur attitude envers les pays membres de l’UE, rapporte Die Standard. Selon le média, c’est les différends sur le Nord Stream 2 et l’accord nucléaire avec l’Iran qui ont suscité une telle réaction du chef d’État.

    Washington traite les pays membres de l’UE « comme des colonies », estime le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen cité par le quotidien Die Standard.

    Selon le média, ces déclarations sont liées à la pression exercée par les États-Unis sur l’UE au sujet de la construction du gazoduc Nord Stream 2 et de l’accord sur le programme nucléaire iranien.
    Il a fait remarquer que l’UE, qui est la troisième économie mondiale, doit être plus « sûre d’elle » sur la scène internationale.

    Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique devrait être mis en service d’ici fin 2019. Les États-Unis s’opposent énergiquement à ce projet.

    La Russie a déclaré plusieurs fois qu’il s’agissait d’un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que l’élaboration du Nord Stream 2 ne signifiait pas pour autant l’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine.

    Source Agence russe Sputnik.com ici

    https://insolentiae.com/le-president-autrichien-accuse-les-usa-de-traiter-lue-comme-des-colonies/

  • Lundi 18 février à Paris : Xe Bobards d'Or

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    « 10 ans que les journalistes se font corriger ! »
    …par le rire

    La 10e édition des Bobards d’Or se tiendra le 18 février 2019 à 19h30 au théâtre du Gymnase Marie Bell à Paris. Le mot d’ordre : « 10 ans que les journalistes se font corriger ! »… par le rire.

    Cette année célèbrera les 10 ans des Bobards d’Or, l’événement qui, chaque année, présente les plus gros mensonges des journalistes et des médias. Pour cette édition anniversaire de 2019, plus de 700 spectateurs sont attendus au Théâtre du Gymnase.

    L’événement sera présenté par Philippe Christèle (entrepreneur et contributeur à Polémia) et Nicolas Faure (i-Média) et le jury sera composé entre autres de Samuel Lafont (Damoclès), Martial Bild (TV Libertés) et Ferenc Almássy (Viségrad Post). Et une Gilet Jaune !

    Comme pour les années précédentes, l’année 2018 a été marquée par de nombreux mensonges médiatiques et sélectionner les 15 Bobards à mettre au vote ne fût pas une tâche simple.

    D’autant que l’environnement social français est en ce moment même marqué par un mouvement social sans commune mesure ces dernières années : les Gilets Jaunes. Ce mouvement subit une énorme répression du gouvernement. Celle-ci n’est possible que grâce aux manipulation des alliés du gouvernement : les médias de masse. Cela aussi est une source d’inspiration importante pour Polémia !

    Au programme : trois catégories de Bobards

    1. La traditionnelle catégorie des Bobards d’Or qui récompense les plus manipulateurs des journalistes français ;
    2. Une catégorie internationale « Golden Bobards »qui récompensera les plus manipulateurs des journalistes étrangers ;
    3. Et enfin une catégorie exceptionnelle qui récompensera le plus gros Bobard proféré à l’encontre des Gilets Jaunes : le Bobard Gilet Jaune.

    Entre chaque catégorie, une vidéo originale sera présentée, l’occasion de revenir sur :

    • 10 années de Bobards d’Or ;
    • Sur l’opposition grandissante entre le peuple et les médias manipulateurs plus visible que jamais dans les diverses manifestations des Gilets Jaunes ;
    • Sur divers portraits d’influenceurs qui utilisent les nouveaux médias pour diffuser un point de vue jamais ou trop rarement mis en avant dans les médias traditionnels.

    Venez découvrir et voter pour les bobards sélectionnés cette année sur le site des Bobards d’or. L’ouverture des votes sera annoncée sur les réseaux sociaux.

    N’oubliez pas de réserver votre billet pour la cérémonie qui se déroulera le 18 février 2019 à 19h30 au Théâtre du Gymnase Marie Bell à Paris.

    Enfin, si vous souhaitez des informations supplémentaires, avoir une accréditation presse à l’événement ou bien organiser un entretien avec l’un des membres du jury, envoyez une demande à rp-fd@europe.com

    En savoir plus cliquez ici

  • Gilets Jaunes et foulards rouges : victoire par KO – Journal du lundi 28 janvier 2019

     

    Gilets Jaunes et foulards rouges : victoire par KO

    Deux manifestations, deux ambiances… Samedi, les Gilets Jaunes ont maintenu la pression contre le gouvernement avec des mobilisations un peu partout en France. De leur côté, les foulards rouges qui plaident pour la fin de la mobilisation sociale, ont peiné à mobiliser et subi les quolibets de leurs opposants.

    Quand les Gilets Jaunes se lancent en politique

    Deux mois après le début du mouvement, des gilets jaunes ont décidé de se lancer dans la politique politicienne. Parti, liste aux élections européennes, ces nouvelles formes de mobilisation pourrait bien mettre en péril le mouvement social.

    Européennes : Un trio pour les Républicains

    Pas un mais trois. Laurent Wauquiez a finalement choisi trois noms pour mener la liste aux élections européennes avec en tête, François-Xavier Bellamy. Une façon de diluer les lignes politiques pour éviter le soulèvement en interne tout en donnant l’avantage à la droite du mouvement.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-et-foulards-rouges-victoire-par-ko-journal-du-lundi-28-janvier-2019

  • En train de filmer, il s’est fait tirer au niveau du visage au flashball

    En train de filmer, il s’est fait tirer au niveau du visage au flashball
  • “Gilets jaunes” aux Européennes : “une combine de Tapie et Macron” pour Éric Zemmour

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    Vers une liste “gilets jaunes” aux élections européennes ? L’annonce a été faite mercredi 23 janvier. Le “ralliement d’initiative citoyenne” (RIC) a diffusé un embryon de liste comprenant dix noms, avec à leur tête Ingrid Levavasseur, une des figures du mouvement.

    Réaction de Nicolas Domenach : “On les a traités de vendus, d’imposteurs, de traîtres. C’est d’une telle brutalité que je ne suis pas sûr qu’ils puissent aller au terme de leur projet“, dit-il.

    Une vision critiquée par Éric Zemmour. “J’aime bien quand on se lamente sur la brutalité, la violence des ‘gilets jaunes’. Ça permet de ne pas montrer ce qu’il y a derrière”, lance-t-il. Et de poursuivre : “C’est une combine de Bernard Tapie et d’Emmanuel Macron, c’est une évidence“.

  • L’Italie CONDAMNE la France et l’Allemagne – “Nous les avons attrapés avec la main dans le pot de confiture !”

    La FRANCE et l’Allemagne utilisent une rhétorique pro-européenne vide de sens tout en poursuivant leurs intérêts nationaux, a averti le Premier ministre italien Giuseppe Conte dans un entretien percutant.

    Paris et Berlin ont été la cible d’une attaque cinglante lancée par M. Conte, qui a accusé les deux principaux membres de l’UE d’être de mèche. S’adressant au quotidien italien Corriere della Sera, M. Conte a accusé la France et l’Allemagne d’utiliser “une rhétorique pro-UE qui cache la poursuite d’intérêts nationaux”. Il a ajouté : “Ils ne pensent qu’à leurs intérêts nationaux.” 

    Cela fait suite à la signature d’un traité bilatéral entre Emmanuel Macron et Angela Merkel en début de semaine à Aix-la-Chapelle, où la France s’est engagée à soutenir la candidature de l’Allemagne à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

    Depuis sa fondation en 1945, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a eu que cinq membres, la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis – les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans les années 1990, les membres ont commencé à étudier la possibilité d’ajouter un nouveau siège pour l’Union européenne.

    M. Conte a dit : “Au lieu de cela, il y a quelques jours, le traité d’Aix-la-Chapelle est sorti.”

    “Le siège de l’Allemagne est signalé comme une priorité dans ce traité.”

    “L’Allemagne a-t-elle gagné la guerre ou l’a-t-elle perdue ?”

    “La vérité est que nous avons attrapé la France et l’Allemagne la main dans le sac.”

    Mais ce n’est pas la première fois que la France et l’Allemagne tentent d’utiliser leur force en Europe pour défendre leurs intérêts nationaux, a déclaré M. Conte.

    Les deux pays avaient tenté plus tôt ce mois-ci de bloquer l’offre d’un constructeur naval italien, Fincantieri, pour reprendre un concurrent français.

    Il a dit : “Pensez-vous qu’il est normal que pendant que tous les autres pays se consolident et que nous sommes envahis par des sociétés étrangères, la seule fois où Fincantieri essaie de se déplacer à l’étranger, il y a l’intervention des autorités antitrust françaises ?”

    M. Conte a souligné l’importance pour les membres européens d’être “francs” et honnêtes les uns envers les autres à un moment particulièrement crucial pour l’UE.

    Il a dit : “Les problèmes ont été éludés et n’ont pas été réglés au cours des dernières années, mais il est maintenant temps de les regarder en face.”

    “Et j’invite mes alliés à faire de même.”

    “Cette campagne électorale pour les élections européennes va être la plus importante depuis des années.”

    Les citoyens de l’UE des 27 éliront leurs représentants au Parlement européen en mai prochain.

    La France et l’Allemagne devraient œuvrer activement à une véritable intégration européenne plutôt que d’essayer d’accroître leur propre pouvoir, a ajouté le Premier ministre.

    Et il les a avertis de ne pas essayer d’isoler l’Italie.

    S’exprimant au sujet du sommet sur l’immigration qui s’est tenu en juin, M. Conte a dit avec fierté qu’il avait forcé les deux dirigeants à faire un volte-face après avoir déjà pris eux-mêmes les décisions importantes dans ce domaine.

    Il a dit : “Nos alliés ne peuvent certainement pas croire que nous resterons silencieux à la table pour approuver les décisions prises par d’autres.”

    “Pourquoi devrais-je assister à un sommet s’ils ont déjà tout décidé ?”

    “Il y a plusieurs mois, en juin, lorsque, à la fin du sommet, ils m’ont dit qu’une médiation avait déjà été trouvée, je les ai forcés à relancer les discussions pendant des heures.”

    “Et j’ai dit au président Macron et à la chancelière Merkel que si la médiation n’avait pas lieu en ma présence, elle n’aurait pas de sens pour moi.”

    Les tensions entre la France et l’Italie ont culminé la semaine dernière lorsque le vice-Premier ministre Luigi Di Maio a accusé la France d’appauvrir l’Afrique et de pousser les migrants vers l’Europe en autorisant 14 pays à utiliser le franc CFA, une monnaie réglementée par la France.

    Source: Express.co.uk, le 26 janvier 2019 – Traduction Nouvelordremondial.cc