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  • A gauche les grandes manœuvres s’enlisent

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    Francis Bergeron Présent cliquez ici

    Si vous voulez savoir ce qui se passe chez les socialistes, allez directement à la source, suivez, dans Le Monde, le feuilleton de ces grandes manœuvres qui agitent une poignée d’individus, engagés au sein d’une myriade d’associations, de partis et de laboratoires d’idées.

    Quel est le problème posé ? Les listes doivent être bouclées pour le 3 mai. Il reste 60 jours. Mais dans cette gauche dite raisonnable, dans cette gauche de gouvernement, trois listes se disputent 15 et 20 % de l’électorat. Les deux listes vraiment socialistes, celle de Faure et celle d’Hamon, ne décollent pas

    Dans un mouvement de panique de plus en plus perceptible, Le Monde se fait le grand metteur en scène de projets de convergence des listes, pour sauver les meubles, c’est-à-dire le socialisme même. Car si, le 26 mai, ni le PS de Faure, ni le PS-bis de Hamon n’atteignait les 5 %, le socialisme, dans sa forme archaïque, celui de Jaurès, de Blum, de Mendès France, de Guy Mollet, de Mitterrand, de Jospin, de Hollande, disparaîtrait, et disparaîtrait sans doute à jamais.

    Glucksmann, sa femme, son club, son carnet d’adresses

    Horrible perspective ! Aussi Le Monde, ses amis du Nouvel Observateur, des Inrockuptibles, de Libération, de France Inter et France Culture, de France Info, des chaînes publiques, ont-ils lancé d’abord le « produit » Raphaël Glucksmann. Avec son club de gauche personnel (Place publique), sa femme Léa Salamé, leur carnet d’adresses monstrueux, Glucksmann a reçu pour mission de créer une dynamique, de recoller les morceaux, de faire fusionner les listes, de sécuriser un volume d’électeurs tel que la survie du socialisme soit garantie. Le PS, Génération.s, les écolos proches de 5 %, c’était le risque qu’un vote utile profite par exemple à Mélenchon d’un côté, à Macron de l’autre, et que les trois structures passent à la trappe. Une fusion sauvait les meubles, garantissant, à défaut de dynamique, des élus. Mais Glucksmann a échoué. Glucksmann était invité partout. Mais la « glucksmania » a cessé aussi vite qu’elle avait pris.

    Le Monde et ses têtes chercheuses ont alors sorti une autre solution de leur chapeau : Bernard Cazeneuve. Cazeneuve, vous en souvenez-vous ? C’était ce petit monsieur socialiste, ministre de l’Intérieur pendant la vague des attentats islamistes. Il a acquis de ce fait une relative notoriété, laissant le souvenir d’un homme courtois, et ouvert à l’idée que tous les tueurs islamistes ne sont pas des militants d’extrême droite ou de braves malades mentaux. Cazeneuve en tête de liste, c’était la possibilité d’attirer la gauche macronienne, et d’obtenir une certaine neutralité de la droite (même si certains se souviennent que c’est sur son intervention personnelle que 4 millions d’euros ont été alloués arbitrairement à L’Humanité, en décembre 2013). Voilà l’homme susceptible de rallier à lui les multiples courants du socialisme, son affabilité lui ouvrant toutes les portes ou presque. Depuis le 13 février, à l’occasion d’un excellent dîner de sénateurs socialistes, cette candidature fédératrice a été testée. Las, le 1er mars, Le Monde a révélé que cette piste était un cul-de-sac, que Cazeneuve renonçait.

    Et un malheur n’arrivant jamais seul, le dernier sondage en titre, publié le 27 février, annonce une percée des écolos qui, de ce fait, n’ont plus de raisons d’accepter une liste commune, tandis que PS et hamonistes pourraient finir sous les 5 %.

    Alors, un nouvel homme providentiel ? Mais qui ? Une nouvelle martingale électorale ? Mais comment ? L’horloge tourne.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Schiappa/Joffrin : même ignominie dans l’amalgame

    Schiappa/Joffrin : même ignominie dans l’amalgame

    On se rappelle que, tout récemment dans un entretien à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, Marlène Schiappa avait affirmé : “Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l’existence d’une convergence idéologique”, avant de plus ou moins retirer son propos (Gilbert Collard rappelait dans un tweet cet aphorisme de Jules Renard : « Il y a des gens qui retirent volontiers ce qu’ils ont dit comme on retire une épée du ventre de son adversaire »).

    Cette assimilation rappelle en écho l’éditorial de Laurent Joffrin paru le 24 juillet 2015 dans Libération, qui ne le cède en rien à l’ignominie : « Affaire Lambert : la menace intégriste ».

    D’un côté, les personnes qui souhaitent que tout enfant ait une chance de bénéficier de l’amour de son père et de sa mère ; de l’autre, des parents et amis qui demandent simplement que l’on accorde à leur fils et ami des soins qui, d’une façon inexplicable, lui sont toujours refusés. Tous assimilés à des terroristes musulmans. Un bel amalgame et aucun déséquilibré à l’horizon.

    Cet éditorial est reproduit ci-après dans son intégralité. Seul commentaire : M.Joffrin est une locomotive des bien-pensants dans les media français.

    « L’intégrisme l’emportera-t-il sur la loi française ? On se gardera ici de vouloir influencer la décision que doivent prendre les médecins du CHU de Reims sur le cas de Vincent Lambert. On rappellera, à ce stade, que l’arrêt des soins, s’il était finalement choisi par la communauté médicale, respecterait la loi Leonetti, comme en a décidé le Conseil d’Etat, et serait conforme à la jurisprudence de la CEDH qui s’est prononcée à une nette majorité. Mais, en lisant entre les lignes le communiqué des médecins annonçant leur volonté de surseoir, on voit bien qu’il s’agit de toute autre chose. Ces praticiens, dont la probité et le dévouement sont largement reconnus, estiment que les conditions de « sérénité » et de « sécurité » nécessaires à un choix libre ne sont pas réunis. Parlons clair : ils font allusion aux menaces physiques proférées par un certain nombre de militants extrémistes à leur encontre. La femme de Vincent Lambert, Marie, parle carrément de « terrorisme ». De quels extrémistes parle-t-on ? Les parents de Vincent Lambert sont liés à la fraternité Saint-Pie-X, secte catholique d’extrême-droite dont le Vatican, en dépit de certaines tentatives de négociations, a toujours déclaré l’illégitimité. Ainsi, c’est une phalange intégriste qui a réussi, par la menace, à faire dévier la procédure légale. Elle n’a rien à envier aux groupes équivalents dans les autres religions, par exemple les intégristes musulmans.

    On est prompt à brandir la laïcité pour dénoncer certaines pratiques extrêmes de l’islam (et souvent en fait pour mettre en cause l’islam dans son ensemble). Voilà un cas où l’intégrisme, d’origine chrétienne a réussi, par une forme de terrorisme verbal, à piétiner les principes laïcs. Cette atteinte à la République mérite, pour le moins, une égale dénonciation. »

    https://www.lesalonbeige.fr/schiappa-joffrin-meme-ignominie-dans-lamalgame/

  • « Droite républicaine » : la fin d’un mythe

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    Laurent Wauquiez – le président du parti Les Républicains – dit « chiche », du Salon de l’agriculture, à son ancien collègue de l’UMP Édouard Philippe – qui est devenu, depuis, le Premier ministre de la Macronie – concernant son idée d’instaurer des « contreparties » aux aides sociales (le vendredi 15 février, dans le Finistère). Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a, en effet, déclaré : « Depuis huit ans, je me bats pour que des heures de travaux d’intérêt général soient réalisées en contrepartie du revenu de solidarité active. Ça me fait sourire que le Premier ministre l’ait reprise. » Wauquiez avait dénoncé, en mai 2011, « le cancer de l’assistanat » consubstantiel à la France. Il était sous-entendu que ce « fléau » serait une des principales causes du chômage de masse depuis 1983. Alors doit s’imposer progressivement une lame de fond médiatico-politique favorable à l’impôt universel, voire à l’allocation universelle.

    Le gaullisme (social) est bel et bien mort. Il n’y a plus une feuille de papier à cigarette entre le « libéralisme de droite » et le « sociétalisme de gauche ». De fait, cette alliance politique prône une précarisation accélérée de l’individu sans qualification, ou de celui qui est trop érudit pour être informaticien ou boursicoteur. Le Président Macron est clairement un Thatcher avec plus d’arrogance : il entend multiplier les emplois à six cents euros. Comment ne pas penser, ici, aux réformes Hartz menées par Gerhard Schröder en Allemagne dès 2003 ? Bien qu’obliger le bénéficiaire du RSA à accomplir des travaux d’intérêt général comporte quelque chose de louable, il n’en demeure pas moins qu’aucun des emplois concernés ne peut déboucher sur un contrat à durée indéterminée. Enfin, ce n’est pas seulement le travailleur qui est appelé à disparaître, mais d’abord le travail lui-même.

    Quel est le système politique qui prône le tri entre les techno-scientistes et les affairistes, d’un côté, puis les intellectuels et les travailleurs, de l’autre, si ce n’est le libéralisme économico-financier ? En outre, la loi « anti-casseurs », imaginée initialement par le sénateur LR Bruno Retailleau en mai 2018, a été recyclée par le parti quasi unique à l’Assemblée nationale pour en faire un symbole de la nouvelle autorité de l’actuel chef de l’État. D’ailleurs, cet enfant roi ne pouvait se retenir d’en remettre une couche en rendant les gilets jaunes « complices du pire« concernant les débordements en marge de leurs manifestations (le 26 février). Par machiavélisme, ce parti « de l’ordre » n’arrête ni les Black Blocs ni les islamo-gauchistes – autrement dit, les vrais responsables de ces violences.

    Il n’est donc pas étonnant que Macron ait, à force de caresser dans le sens du poil la droite libérale, regonflé sa cote de popularité (39 %, soit 4 points de plus qu’en janvier). Tel est le cynisme d’une classe sociale qui ne considère que ses petits intérêts, et ce, au détriment de l’intérêt général. Telle est, aussi, l’expression du mépris de classe de ces foulards rouges qui défilaient à Paris, le 19 janvier dernier. Dans tous les cas, la « droite républicaine » perd chacune de ses cibles sociologiques. Alors, qui incarnera, à terme, les camps et national et social tant caricaturés par les médias de masse ? Parce que, tant que ce vide subsistera, la Macronie pourra s’étendre durablement, c’est-à-dire bien au-delà de deux mandats présidentiels.

    Henri Feng

    http://www.bvoltaire.fr/droite-republicaine-la-fin-dun-mythe/

  • Vidéo du matraquage d’un couple âgé par des CRS à Toulouse

    Les forces de l'ordre lors des manifestaions des Gilets jaunes
    © Sputnik . Irina Kalashnikova
    France
    Un couple de passants a été matraqué par des CRS en fin de manifestation des Gilets jaunes à Toulouse samedi dernier.
    L’incident a été filmé en vidéo.
    Le compte Facebook pro-Gilets jaunes Born to be Media Rider a publié la vidéo du matraquage d'un couple de passants âgés par un groupe de CRS pendant la manifestation des Gilets jaunes à Toulouse, samedi 2 mars.
    La scène a été extraite par France 3 Occitanie d'un live.
    Le couple ne faisait apparemment pas partie des manifestants. L'homme et la femme ont traversé un cordon de CRS qui faisait face aux Gilets jaunes.
    On peut voir que la femme s'est arrêtée et a parlé à un CRS. 
    Étant donné que la vidéo a été filmée de très loin, il est impossible d'entendre ce qu'elle lui a dit. 
    Quoi qu'il en soit, elle a été frappée à coups de matraque et projetée au sol. 
    L'homme qui l'accompagnait a tenté de la protéger mais a été lui aussi frappé puis jeté à terre.
    Selon des témoins, ils ont ensuite été pris en charge par des équipes médicales. 
    On ne connaissait toujours pas, samedi soir, leur état de santé.
    Ce samedi, la 16e manifestation des Gilets jaunes s'est déroulée en France. 
    Le nouvel acte s'est déroulé sans incidents majeurs
    sputniknews
    http://by-jipp.blogspot.com/

  • Joachim Son-Forget : "L'identité française doit primer sur l'identité européenne"

  • L’Allemagne remet Macron au pas

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    Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 
    Cela a été présenté poliment comme un « compromis » franco-allemand lorsque l’UE a hésité à adopter une directive sur le gaz qui aurait sapé le projet Nord Stream 2 avec la Russie. 
    Néanmoins, rhétorique diplomatique mise à part, le blocage par Berlin la semaine dernière de la tentative du président français Emmanuel Macron d’imposer une réglementation plus sévère sur le projet gazier Nord Stream 2 était sans aucun doute une rebuffade ferme à Paris. 
    Macron voulait donner à l’administration européenne à Bruxelles un contrôle accru sur le nouveau pipeline reliant la Russie à l’Allemagne. Mais finalement, le prétendu « compromis » était un rejet de la proposition de Macron, réaffirmant l’Allemagne dans le rôle principal de mise en œuvre du Nord Stream 2, aux côtés de la Russie. 
    L’oléoduc de 11 milliards de dollars, d’une longueur de 1 200 kilomètres, devrait être opérationnel à la fin de cette année. Venant de Russie, sous la mer Baltique, il doublera l’approvisionnement de l’Allemagne en gaz naturel russe. Le gouvernement berlinois et l’industrie allemande considèrent ce projet comme vital pour l’économie toujours vigoureuse du pays. L’approvisionnement en gaz sera également distribué, depuis l’Allemagne, vers d’autres États européens. Les consommateurs, particuliers et entreprises, ont tout à gagner d’une baisse du prix du gaz. 
    Ainsi, l’ingérence bizarre et tardive de Macron a été repoussée par Berlin. La pression accrue exercée par Washington pour que le projet Nord Stream 2 soit annulé a également été critiquée. La semaine dernière, l’ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell, et deux autres émissaires américains ont écrit un éditorial pour Deutsche Welle dans lequel ils accusaient la Russie d’essayer d’utiliser le « chantage de l’énergie » dans la géopolitique européenne. 
    Pourquoi la France de Macron, a-t-elle tenté, à la dernière minute, de saper le projet en imposant des règles plus strictes ? C’est une question curieuse. Ces réglementations supplémentaires, si elles avaient été imposées, auraient potentiellement rendu l’approvisionnement en gaz russe plus cher. En fin de compte, le projet sera exécuté sans restrictions sévères. 
    En bref, Macron et les tactiques néfastes de Washington, ainsi que des États de l’Union européenne hostiles à la Russie, la Pologne et les pays baltes, ont été remis à leur place par l’Allemagne, et l’affirmation de ses intérêts nationaux, afin de garantir un approvisionnement gazier économique et abondant en provenance de Russie. Les autres États membres de l’UE ayant soutenu Berlin sur Nord Stream 2 étaient l’Autriche, la Belgique, Chypre, la Grèce et les Pays-Bas. 
    Les affirmations de Washington, selon lesquelles Nord Stream 2 donnerait à la Russie un levier sur la sécurité de l’Europe, ont été reprises par la Pologne et les États baltes. La Pologne et l’Ukraine, non membre de l’UE, risquent de perdre des milliards de dollars en frais de transit. Une telle décision est toutefois la prérogative de l’Allemagne et de la Russie pour trouver un mode de livraison plus économique. En outre, de quel droit l’Ukraine peut-elle revendiquer quoi que ce soit sur une question bilatérale qui ne la concerne pas ? La mauvaise foi antérieure de Kiev, qui refusait de régler ses factures d’énergie à la Russie, discrédite le bien fondé de ses objections. 
    Un autre facteur est la russophobie inhérente aux politiciens polonais et baltes, qui voient tout ce qui concerne la Russie à travers un prisme paranoïaque. 
    Pour les Américains, il s’agit bien évidemment de chercher à vendre leur propre gaz naturel, beaucoup plus coûteux, au marché géant de l’énergie en Europe, au lieu du gaz russe. Sur la base de chiffres objectifs fournis par le marché, la Russie est le fournisseur le plus compétitif de l’Europe. Les Américains tentent donc de s’emparer d’une affaire stratégique par tous les moyens de propagande et de pression politique. Ironiquement, l’ambassadeur des États-Unis, Richard Grenell, et les autres émissaires américains ont écrit récemment : « L’Europe doit garder le contrôle de sa sécurité énergétique ». 
    Le mois dernier, Grenell a menacé les entreprises allemandes et européennes impliquées dans la construction de Nord Stream 2 d’encourir des sanctions punitives américaines dans l’avenir. À l’évidence, c’est la partie américaine qui utilise le « chantage » pour contraindre les autres à se soumettre, pas la Russie. 
    Retour à Macron. Que faisait-il dans ses tactiques dilatoires tardives sur le Nord Stream 2 et en particulier les problèmes qui se poseraient à l’Allemagne si la réglementation supplémentaire avait été imposée ? 
    Il semble invraisemblable que Macron s’inquiète soudainement de la paranoïa de la Pologne et des États baltes au sujet d’une prétendue invasion russe. 
    Macron essayait-il d’obtenir des faveurs de l’administration Trump ? Depuis le début de la présidence de Macron en 2017, ses rapports obséquieux avec Trump se sont estompés. Après avoir tenté de saper le projet Nord Stream 2 à Washington, Macron tentait-il d’entrer à nouveau dans les bonnes grâces de Trump ? 
    Les contradictions concernant Macron sont légion. Il est censé être un champion des « causes écologiques ». Le souhait de l’Allemagne de réaliser le projet Nord Stream 2 est en grande partie motivé par le fait que l’augmentation de l’approvisionnement en gaz réduira la dépendance des centrales électriques européennes vis-à-vis des combustibles polluants comme le charbon, le pétrole et le nucléaire. En mettant en place des barrières réglementaires, Macron complique la tâche de l’Allemagne et de l’Europe pour passer à des sources d’énergie plus propres telles que le gaz naturel russe. 
    En outre, si Macron avait réussi à imposer une réglementation plus stricte au projet Nord Stream 2, il aurait inévitablement augmenté les coûts supportés par les consommateurs pour leurs factures de gaz. Ceci à un moment où son gouvernement est assailli par les manifestations d’ampleur nationale des gilets jaunes contre la flambée du coût de la vie, en particulier la hausse du prix de l’essence. 
    L’un des facteurs pouvant expliquer la tentative de sabotage de Macron, dans le cadre du projet allemand Nord Stream 2, était son dépit face au rejet par Berlin de son programme de réformes tant vanté pour le bloc de l’Eurozone au sein de l’UE. Malgré l’affichage très public de son amitié avec la chancelière Angela Merkel, Berlin a constamment repoussé les ambitions de réforme du dirigeant français. 
    Il est difficile de discerner le véritable objectif des réformes Macron. Mais elles semblent constituer une « Charte du banquier ». De nombreux économistes allemands éminents ont éreinté ses projets, qui, selon eux, pousseraient davantage au renflouement, financé par les contribuables, des banques insolvables. Ils disent que Macron tente d’éloigner encore davantage l’Union européenne de l’économie sociale de marché qu’elle ne l’a déjà fait. 
    Ce que Macron, un ancien banquier de Rothschild, semble viser est une réplique de la politique pro-riche et anti-travailleurs qu’il impose à la France et son extension à l’ensemble de la zone euro. Berlin n’en veut pas, sachant que de telles politiques vont éroder davantage le tissu social. Cela pourrait être la raison principale pour laquelle Macron a tenté d’utiliser le projet Nord Stream 2 comme levier pour faire plier Berlin. 
    À la fin, Macron et Washington – bien que travaillant pour des objectifs différents – ont échoué dans leurs tentatives de saboter le commerce énergétique naissant entre l’Allemagne, l’Europe et la Russie. Nord Stream 2, comme Turkish Stream au sud de l’Europe, semble inévitable par la force même du partenariat naturel. 
    À ce sujet, les commentaires du gouvernement hongrois cette semaine étaient bien adaptés. Budapest a accusé certains dirigeants européens et américains de « grande hypocrisie » en décriant toute association avec la Russie à propos du commerce de l’énergie. Macron a déjà participé au forum économique de Saint-Pétersbourg, et pourtant il a récemment tenté de « faire chanter » et de perturber l’Allemagne au sujet de ses projets commerciaux avec la Russie. 
    Quant aux Américains, leur arrogante hypocrisie dépasse les bornes de la décence. En plus d’essayer de sermonner l’Europe sur les « principes du marché » et la « sécurité énergétique », on a appris cette semaine que Washington demandait de la même manière à l’Irak de mettre fin à ses importations de gaz naturel en provenance de l’Iran voisin. 
    L’Irak souffre de pénuries d’électricité, et d’énergie, en raison de la guerre criminelle que les États-Unis ont menée contre ce pays de 2003 à 2011 et qui a détruit une grande partie de ses infrastructures. L’Irak a absolument besoin de l’approvisionnement en gaz iranien pour faire fonctionner l’éclairage et les ventilateurs. Pourtant, les États-Unis exigent maintenant de l’Irak qu’il mettre fin à son importation essentielle de carburant iranien afin de se conformer aux sanctions imposées par le gouvernement Trump contre Téhéran. L’Irak est furieux de la dernière ingérence de Washington dans ses affaires souveraines. 
    L’hypocrisie de Washington et des politiciens élitistes tels que Emmanuel Macron est devenue trop difficile à supporter. Peut-être que l’Allemagne et les autres réalisent enfin qui sont les charlatans. 
    Finian Cunningham 
    Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/02/28/l-allemagne-remet-macron-au-pas-6132230.html
  • Prendre la mesure du danger : le pire, c’est Emmanuel Macron

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    La poursuite des manifestations hebdomadaires semble, désormais, profiter au pouvoir, au moins superficiellement : des manifestants moins nombreux et un chef de l’État qui rebondit dans les sondages. Cela démontre, d’abord, l’efficacité de nos institutions qui tiennent le choc d’une contestation importante par son ampleur et sa durée. Mais cette impression ne doit pas masquer le maintien d’un degré élevé de sympathie pour les contestataires. Le fait que le seizième samedi a été marqué par moins de violences, à l’exception de deux incidents à la charge des « forces de l’ordre », ne plaide pas en faveur d’un arrêt des hostilités.

    Quatre facteurs doivent intervenir dans le scénario du film souhaité par le pouvoir. Le premier constitue le fond de la stratégie présidentielle : le pourrissement ! Plus le mouvement se poursuit, plus les arguments à son détriment s’additionnent. Il n’était pas possible d’interdire les défilés partout en France, mais il était possible d’en réprimer les débordements puisqu’ils n’étaient pas, pour la plupart, autorisés. Dans cette ambiguïté a résidé l’amorce d’une tentative de retourner l’opinion grâce au choc des images. Le saccage de l’Arc de Triomphe, qui aurait sans doute pu être évité, a été le sommet de la manœuvre. Que des groupes d’extrême gauche aient pu intervenir, notamment à la fin des cortèges, pour incendier des voitures ou briser des vitrines, malgré un quadrillage policier important et des gardes à vue préventives, laisse d’autant plus songeur que les auteurs sont, pour beaucoup, parfaitement identifiés.

    Le second élément est l’utilisation du premier dans un matraquage médiatique inouï en vue de diaboliser les gilets jaunes. L’addition est tellement lourde qu’elle pèche par excès : ils ruinent le commerce, gâchent les soldes, freinent la croissance, coûtent cher au contribuable urbain ; ils accroissent l’insécurité en épuisant les forces de sécurité. En s’attaquent aux policiers et en détruisant les radars, ils sont responsables de la montée de la violence dans les banlieues et de la mortalité sur les routes. Enfin – comble de l’horreur – après avoir été comparés aux chemises brunes, les voilà associés à l’antisémitisme. Le Président a signé cette mise en scène fondée sur l’amalgame avec une formule assassine : en manifestant, on se rend complice du pire. Ce qui est excessif est insignifiant, certes, mais calomniez, il en restera toujours quelque chose.

    En troisième lieu, un glissement politique s’est produit : la révolte fiscale était de droite. Mais les atteintes à l’économie, et particulièrement au commerce, de même que les agressions de policiers ont fait basculer une partie de la droite soucieuse d’ordre. C’est désormais La France insoumise qui mène le bal. C’est, pour le pouvoir, une divine occasion pour récupérer des électeurs au profit de LREM aux élections européennes. Lorsque Valérie Pécresse appelle à un arrêt du mouvement, elle se laisse bêtement récupérer sans percevoir qu’on peut parfaitement en déplorer certains effets tout en approuvant la démarche d’origine.

    Enfin, il y a le festival macronien qui aligne les images porteuses : du Salon de l’agriculture à la rencontre nocturne avec des SDF, on joue la compassion ; avec Juppé, on cherche à séduire « à droite » ; et dans la tournée du grand débat, on affiche son savoir-faire, qui n’est d’ailleurs qu’un savoir-dire. Dans ce western, il y a d’un côté « Super Intelligent » face aux brutes, mais les Français, là encore, ne sont pas dupes. 62 % pensent que rien ne sortira du fameux grand débat. Roulés en 2017, accepteront-ils de l’être à nouveau ?

    L’envers du décor est, en effet, de nature à redoubler l’amertume, voire la révolte. Macron a tout du pompier incendiaire ! C’est sa politique, son matraquage fiscal au détriment notamment des retraités, les déclencheurs ! C’est, surtout, son mépris systématique à l’encontre du peuple français qui a soulevé la colère. Son recul ou son changement d’attitude ne doivent tromper personne. Cet homme n’aime pas son pays. Son objectif est de le voir se fondre dans une Europe technocratique, soumise politiquement aux États-Unis, version « démocrate », et acceptant une mondialisation irréversible. Il faut, maintenant, que l’opposition de droite cesse ses escarmouches et prenne la mesure du danger pour le pays : le pire, c’est lui !

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/prendre-la-mesure-du-danger-le-pire-cest-emmanuel-macron/

  • Mathieu Bock-Côté: « Marlène Schiappa et les amalgames de la gauche mondaine »

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    CHRONIQUE - Les propos de la secrétaire d'État sur la Manif pour tous et les terroristes islamistes traduisent l'incapacité d'une certaine gauche de débattre autrement qu'à travers le scandale moral. [Le Figaro, 22.02]. Mais Bock-Côté va plus loin lorsqu'il dénonce l'amalgame que fait la gauche mondaine entre l'islamisme radical et la tradition profonde de notre civilisationLFAR 

    Une violence idéologique inouïe

    Interviewée par Valeurs actuelles , la secrétaire d'État Marlène Schiappa en a profité pour s'en prendre avec une violence idéologique inouïe aux militants de la Manif pour tous, en les comparant aux islamistes, avec lesquels elle leur trouve quelques troublantes ressemblances.

    Certes, le commentaire est bête, et de ce point de vue, pas nécessairement surprenant de la part d'une ministre qui n'est pas la puissance intellectuelle dominante de son gouvernement. On pourrait aussi dire simplement qu'il est absolument odieux et fermer le dossier. Pourtant, une telle déclaration est révélatrice de ce qu'on appellera la psychologie politique de la gauche mondaine et de son incapacité quasi congénitale à penser le désaccord politique autrement qu'à la manière d'un scandale moral. Elle mérite qu'on s'y attarde.

    Essayons de reconstruire le raisonnement de Marlène Schiappa. Dans son esprit, la société française est engagée dans un mouvement d'émancipation diversitaire comme le sont les autres sociétés occidentales. Ce mouvement se concrétiserait autour de grandes réformes sociétales s'enchaînant logiquement une après l'autre, chacune appelant la suivante. Il faudrait suivre le rythme du progrès et ne jamais s'arrêter, l'humanité se purifiant ainsi de ses toxiques préjugés. Devant cela se dresserait un grand parti conservateur transculturel fédérant les retardataires de toutes les civilisations, qui se caractériserait par le refus de la différence.

    En d'autres mots, entre les militants de la Manif pour tous et les islamistes, la différence ne serait pas de nature, mais de degrés. Dans son esprit, la droite versaillaise et les islamistes sont les deux revers d'une même médaille. Ils convergeraient idéologiquement. Marlène Schiappa a même trouvé le moyen de rendre la Manif pour tous responsable des agressions contre les homosexuels.

    On avait entendu un semblable raisonnement après la tuerie du 12 juin 2016 à Orlando. On s'en souvient, Omar Mateen qui avait prêté serment d'allégeance à l'État islamique, avait fait 50 morts et 53 blessés dans une discothèque gay. Sans surprise, le commentariat progressiste avait entonné le chant désormais célèbre du « pas d'amalgame ». L'islamisme n'aurait non seulement rien à voir avec l'islam, il en serait même le contraire. Mais l'argument avait été poussé plus loin. Cet attentat aurait en fait été révélateur de la profonde homophobie inscrite au cœur des grandes religions monothéistes. Autrement dit, s'il fallait refuser l'amalgame entre l'islam et l'islamisme, il fallait en faire un entre l'islam, le christianisme et le judaïsme, décrétés coupables par association de ce massacre. D'ailleurs, à ce moment aussi, la Manif pour tous avait été ciblée, comme si sa position sur le mariage la conduisait automatiquement à la persécution des homosexuels et même à la volonté de les exterminer ! En d'autres mots, du conservatisme traditionnel à l'homophobie meurtrière, il n'y aurait qu'un pas ou deux à franchir.

    À travers cela, le parti progressiste trouve une nouvelle manière de relativiser l'offensive islamiste, qu'il n'accepte de dénoncer qu'en lui trouvant quelque ressemblance avec un péril intérieur pour éviter toute forme de stigmatisation. Ainsi, on ne dénoncera l'islamisme qu'à condition de dénoncer en parallèle l'islamophobie et la tentation identitaire qui rongerait nos sociétés de l'intérieur. On ne s'inquiétera de l'antisémitisme islamiste qu'à condition de soutenir au même moment que l'antisémitisme européen demeure le principal vecteur de la haine des Juifs. Dans le même esprit, on condamnera l'infériorisation structurelle et explicite de la femme dans l'islam à condition d'ajouter que son sort ne serait guère plus enviable dans le monde occidental, l'aliénation par le niqab trouvait son équivalent dans l'aliénation par le string.

    Que l'islamisme soit ouvertement en guerre contre le monde occidental, qu'il cherche à le soumettre en misant notamment sur le terrorisme le plus meurtrier, n'est finalement plus qu'un détail auquel il ne faut pas accorder une attention exagérée.

    Revenons-y : le progressisme version Schiappa se montre manifestement incapable de penser la figure d'un adversaire politique raisonnable, qui ne serait pas un ennemi public, non plus qu'un ennemi de l'humanité. Il se montre étranger au pluralisme politique le plus élémentaire qui consiste à accepter une diversité de points de vue légitimes sur le bien commun, et plus encore, qui tolère la coexistence de plusieurs philosophies politiques s'opposant mais ne cherchant pas à s'exclure mutuellement de la cité. Dans l'esprit de Marlène Schiappa, on trouve d'un côté les gens avancés, et de l'autre côté, les retardataires, qui sont aussi des retardés. Elle a beau prétendre aimer le débat, en fait, elle préfère sermonner, quand ce n'est pas tout simplement diaboliser.  

    Mathieu Bock-Côté 

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/02/28/mathieu-bock-cote-marlene-schiappa-et-les-amalgames-de-la-ga-6132411.html

  • Samedi 6 avril 20 h : 3e DINER ANNUEL DE SYNTHÈSE NATIONALE AVEC COMME INVITÉ MARTIAL BILD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TV LIBERTÉS

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    LA VÉRITÉ N’EST PAS NÉGOCIABLE...

    Pour la troisième année consécutive, les Amis franciliens de Synthèse nationale, présidés par Hugues Bouchu, organisent leur dîner annuel en ce début de printemps. Après Massimo Magliaro, pour les 70 ans du MSI en 2017, et Jean-Marie Le Pen l’an dernier à l’occasion de la sortie du premier tome de ses mémoires, nous aurons le plaisir de recevoir le samedi 6 avril prochain Martial Bild, Directeur général de TV Libertés.

    En effet, cinq ans après le lancement de cette magnifique arme de combat qu’est TVL, il nous a semblé intéressant de donner la parole à son directeur. Ce media était inimaginable il y a encore peu de temps. Il incarne désormais, sur le plan télévisuel, la résistance quotidienne aux tenants de la pensée dominante. Preuve en est : depuis le début du soulèvement populaire des « Gilets jaunes », TV Libertés donne une toute autre interprétation que celle de la presse stipendiée aux ordres du Système. Pour TVL, comme pour nous, au moment où Macron veut nous imposer encore plus de lois liberticides, la vérité n’est pas négociable...

    D’ailleurs, dans cet esprit, depuis deux ans, un partenariat entre Synthèse nationale et TV Libertés a donné naissance à l’émission politique et culturelle hebdomadaire « Synthèse » sur Radio Libertés (la web-radio liée à TVL). La 100émission vient d’être diffusée fin février.

    Les dîners annuels des Amis franciliens de Synthèse nationale sont devenus le pendant printanier de nos Journées nationales et identitaires du mois d’octobre. Elles sont l’occasion pour nos lecteurs et amis de se retrouver, de s’informer et de soutenir la cause qui leur est chère.

    Pour nous, elles sont aussi un véritable encouragement à continuer et intensifier notre combat. Voilà pourquoi nous vous donnons rendez-vous nombreux, le samedi 6 avril à 20 heures, à ce troisième dîner annuel des Amis franciliens de Synthèse nationale*.  

    Roland Hélie,

    Directeur de Synthèse nationale

    * ce dîner est ouvert aux Amis franciliens et d’ailleurs bien entendu...

    RETENEZ DÈS MAINTENANT VOTRE PLACE CLIQUEZ ICI

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/03/01/samedi-6-avril-20-h-3e-diner-annuel-de-synthese-nationale-av-6132478.html

  • [vidéo] Interdit d’interdire – De qui (et de quoi) peut-on encore rire ?

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    Dans cette nouvelle émission, Frédéric Taddeï reçoit Ganesh2 (vidéaste), Sony Chan (humoriste), Océan (humoriste), Patrick Charaudeau (linguiste) et Gaëtan Matis (humoriste).