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  • Aide médicale d’État: scandales en série à l’hôpital public

    Totem ou tabou hexagonal, l’AME bénéficie chaque année à 320.000 personnes en situation irrégulière. Elle est au cœur des discussions parlementaires, dans le cadre de la loi sur l’immigration. Derrière la volonté de solidarité, un système largement dévoyé qui autorise tous les abus.

    Dans son bureau exigu de l’hôpital public, rempli des cadeaux de patients reconnaissants, ce grand chirurgien a l’air abattu: «Je ne veux plus qu’on m’agresse ni qu’on me menace. Cela fait trente-six ans que je sers à l’hôpital. Je ne pensais pas me retrouver un jour aussi las», chuchote-t-il, l’administration ayant refusé qu’il se confie officiellement à un journaliste. Tout au long de cet entretien, mené après sa journée d’opérations, les anecdotes fusent.

    Lire la suite sur Le Figaro

    https://www.tvlibertes.com/actus/aide-medicale-detat-scandales-en-serie-a-lhopital-public

  • Politique-Eco n°233 La fronde des banquiers centraux contre la BCE et M. Draghi avec Vincent Brousseau (UPR)


    Ancien haut fonctionnaire à la BCE pendant 15 ans devenu conseiller économique de l’UPR, Vincent Brousseau évoque la tribune au vitriol d’un groupe d’anciens membres de la Banque centrale européenne ou de banques centrales nationales sur l’action menée par Mario Draghi, futur ex-président de la BCE. Ils dénoncent sa politique dévastatrice de taux d’intérêt négatifs, accommodants certains gouvernements lourdement endettés, notamment celui de son pays, l’Italie… Vincent Brousseau est l’invité de « Politique-Eco ».

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n233-la-fronde-des-banquiers-centraux-contre-la-bce-et-m-draghi-avec-vincent-brousseau-upr

  • L’or et les Bourses montent car la crise monétaire a déjà commencé

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    Le  a vu son prix multiplié par 7, entre 1980 et 2008, à environ 14.000, pour retomber à environ 6.000, en 2009, et se retrouver, aujourd’hui, au chiffre stratosphérique d’environ 27.000. La Bourse de Paris, à 5.700, est aussi à son plus haut niveau depuis le 12 décembre 2007. Quant à l’indice du prix des logements rapporté au revenu par ménage, en prenant l’année 1965 comme base de référence, il a toujours oscillé autour de 1 de 1965 à 2000, pour s’élever brusquement à la verticale, à 1,7, de 2000 à 2019.

    Il y a donc bien, dans le monde, une méga- et immobilière, suite à l’afflux de liquidités illimitées par les banques centrales. À terme, l’effondrement monétaire est inéluctable, mais cela n’exclut pas un  dans un premier temps qui ne fera qu’aggraver la crise monétaire qui a déjà commencé.

    L’horizon économique s’assombrit en Allemagne, avec 1 % de croissance pour 2020 et 0,5 % pour 2019. L’économie chinoise ralentit, avec une croissance à 6 % au troisième trimestre, soit sa plus faible performance depuis 27 ans, malgré plus de 100 mesures de soutien monétaires et fiscales. Les USA vivent le plus long cycle de croissance répertorié depuis 1854, avec de mauvais chiffres de production industrielle, suite à une croissance artificielle générée par des mesures fiscales et l’injection, en moyenne, de 4 dollars de liquidités par les banques centrales pour un dollar de croissance obtenu. La Banque mondiale et le FMI alertent, de leur côté, sur une chute drastique de la croissance « dans près de 90 % du monde » et des échanges commerciaux.

    Kristalina Georgieva, nouvelle patronne du FMI, enfonce le clou : « Si un ralentissement majeur se produisait, la dette des entreprises exposées au risque de défaut de paiement augmenterait à 19.000 milliards de dollars, soit près de 40 % de la dette totale dans huit économies majeures » (notamment Chine, Japon, États-Unis et Europe). En Chine, les dettes risquées ont bondi, en dix ans, de 40 à 75 % du PIB. Le risque de défaut de paiement dans le monde serait alors supérieur aux niveaux observés pendant la crise financière de 2008. Les dettes des entreprises pourraient jouer le rôle des prêts immobiliers subprime aux États-Unis en 2008.

    Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, nous avait promis que le resserrement monétaire quantitatif serait aussi ennuyeux « que de regarder de la peinture sécher ». Manifestement elle s’est trompée car la Fed, après avoir réduit la taille de son bilan de 600 milliards de dollars, jusqu’à octobre 2018, est en train de faire marche arrière, sous peine de faire exploser le système financier, en augmentant de nouveau la taille de son bilan de façon permanente. L’achat des bons du Trésor T-bills par les banques américaines réduisait, en effet, leurs liquidités d’une façon très dangereuse, selon la Fed de Dallas.

    Suite à la crise monétaire actuelle du « Repo » aux États-Unis, la Fed va acheter au moins 60 milliards d’obligations à court terme par mois jusqu’au second trimestre de 2020, soit environ 400 milliards de dollars. Les États-Unis ne peuvent donc plus se passer de « QE », qui est devenu une drogue irremplaçable, mais mortelle à terme. C’est la Fed qui, en émettant de la monnaie de singe, tout comme la BCE, finance en fait les déficits budgétaires américains (1.200 milliards de dollars en 2019, soit 7 % du PIB). La Fed de Powell est donc en train de faire exactement ce que souhaitent faire Draghi et Lagarde à la BCE.

    En Europe, le Parlement des Pays-Bas a alerté la BCE sur les risques de diminution des retraites que les taux très bas et négatifs causaient aux fonds de pension de retraite. En France, pour éviter la faillite de l’assureur Suravenir, suite aux taux négatifs, le Crédit mutuel Arkéa a dû recapitaliser sa filiale à hauteur de 500 millions d’euros. Après Lombard Odier en France, UniCredit, la première banque italienne, toujours en raison des taux d’intérêt négatifs, vient de déclarer qu’elle allait taxer les dépôts de plus de 100.000 euros. La bombe à retardement des taux négatifs pourrait bien même se propager un jour aux États-Unis.

    Il n’est donc pas étonnant que les banques centrales et le monde entier s’intéressent de nouveau à l’or qui monte, paradoxalement, en même temps que les Bourses. La seule différence, c’est que les actions et les obligations s’effondreront un jour ou l’autre, tandis que l’or, lui, au moment de l’effondrement monétaire final, continuera son envolée à la verticale, tout comme en Allemagne en 1923 !

  • LES CELTES, CONCEPT FLOU

    Le mot « celte » fint par désigner tout et n’importe quoi. Les historiens essaient d’y voir clair.

         Entre 800 et 450 avant J.-C., ces peuples venus d’Asie centrale ont fait vivre, de la Bohême à la Bavière, une civilisation dont on a retrouvé les vestiges autour de Halstatt, en Autriche. C’est à partir de ces régions que ces hommes, qui exploitaient le sel, maniaient le feu et travaillaient le fer, se sont répandus vers l’Asie mineure, l’espace danubien, les îles Britanniques, la Gaule et la péninsule Ibérique. On les appelle les Celtes. Que sait-on d’eux ?
         Graham Robb est un historien britannique. Francophile invétéré, il a déjà publié Une histoire de Paris et Une histoire buissonnière de la France, livres qui, nourris d’anecdotes et de portraits, ont été conçus comme des récits de voyage à travers leur objet d’étude. Ayant découvert au fond de son jardin, près d’Oxford, une broche ciselée de l’âge du fer, Graham Robb a eu envie de partir sur les traces des Celtes. Il en a tiré un ouvrage écrit selon le modèle des précédents. De la Grande-Bretagne à l’Italie du Nord et du Rhin aux Pyrénées, l’auteur explore les secrets du monde celte dans une quête destinée aux passionnés, tant elle foisonne de détails (1).
         Le Français Jean-Louis Brunaux, lui, est un spécialiste des Gaulois. Ce terme a été inventé par les Romains, alors que les Grecs désignaient les habitants de l’Europe occidentale sous le terme de Celtes. Celtes, Galates, Gaulois, la proximité du vocabulaire traduit l’analogie des cultures, mais trahit également les fausses assimilations opérées au fil du temps entre des populations différentes. A propos des Celtes, observe Brunaux, « il n’est plus possible de distinguer aisément la réalité du rêve, l’histoire de la fiction, les faits de la pure idéologie ». Mariant l’histoire, l’archéologie et la linguistique, c’est à ce discernement que le chercheur s’emploie dans un livre lumineux, dont la conclusion est paradoxale : au terme de 300 pages consacrées aux « Celtes », Jean-Louis Brunaux appelle en effet à se défier d’un concept « obsolète », tout en jugeant « probablement impossible de se séparer d’une idée reçue qui a eu la vie aussi longue » (2). Humilité de l’historien…

    Jean Sévillia

    (1) Sur les sentiers ignorés du monde celte, de Graham Robb, Flammarion, 464 p., 26 €. Traduit de l’anglais par Lucile Débrosse et Isabelle Taudière.

    (2) Les Celtes. Histoire d’un mythe, de Jean-Louis Brunaux, Belin, 350 p., 23 €.

    Publié le :vendredi 10 octobre 2014

    https://www.jeansevillia.com/2015/04/11/les-celtes-concept-flou/

  • Des vols de l’ONU en provenance d’Afrique transportent directement des migrants en Allemagne

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    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies a annoncé le tout premier charter qui transportera des migrants africains directement en Allemagne, avec des vols supplémentaires déjà prévus.

    Mardi, le compte twitter IOM Ethiopia a joyeusement publié un clip vidéo montrant 154 « réfugiés » somaliens arrivant à l’aéroport de Kassel dans l’Etat fédéral de Hesse.

    La légende du tweet dit :

    « C’est arrivé ! Dans LE PREMIER VOL international affrété par les Nations Unies au départ de l’Ethiopie, 154 réfugiés sont partis d’Addis-Abeba pour Kassel en Allemagne dans le cadre du programme de réinstallation allemand », « Un deuxième vol est prévu pour partir mi-novembre avec 220 autres réfugiés ».

    Le communiqué de presse se lit comme suit :

    « L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Ethiopie a organisé mardi son premier vol charter international transportant 154 réfugiés somaliens réinstallés en Allemagne. Le groupe résidait dans les camps de réfugiés de Jijiga et Dolo Ado dans le sud de l’Ethiopie. Il comprenait 63 hommes et 91 femmes, dont 47 mineurs. »

    « L’OIM a soutenu le Programme de réinstallation allemand dans ses efforts pour réinstaller 500 réfugiés vivant en Ethiopie en Allemagne depuis mars. Ces efforts sont étroitement coordonnés avec l’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés (ARRA), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Gouvernement fédéral allemand. »

    Le communiqué de presse indique également que « 220 réfugiés supplémentaires décolleront pour l’Allemagne sur un deuxième vol affrété par l’OIM à la mi-novembre ».

    Milun Jovanovic, officier des opérations de l’OIM en Ethiopie, a déclaré : « Il est important que nous facilitions la réinstallation des réfugiés en assurant un transport sûr. »

    « Nous sommes heureux que les réfugiés aient pu profiter de ce vol charter facilité du décollage à l’atterrissage, sans tracas », a ajouté Jovanovic.

    L’année dernière, après avoir soumis une demande d’information au gouvernement fédéral, le député de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), Leif-Erik Holm, a constaté que près de 30% des « demandeurs d’asile » étaient arrivés en Allemagne par avion, a rapporté Junge Freiheit.

    Avec les vols de « réinstallation des réfugiés » de l’ONU, qui partent désormais officiellement directement d’Afrique pour se rendre en Allemagne, ce chiffre de 30 % devrait augmenter considérablement.

    Source: Voice of Europe, le 20 octobre 2019 – Traduction par Nouvelordremondial.cc

    https://www.alterinfo.ch/2019/10/21/des-vols-de-lonu-en-provenance-dafrique-transportent-directement-des-migrants-en-allemagne/

  • Le siècle rouge - Les mondes communistes 1919-1989, de Jean-Christophe BUISSON

    Une histoire-monde illustrée, des communismes de la fondation de la IIIe Internationale à la chute du mur de Berlin. Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991); mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917l’année qui a changé le monde.

    Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes.Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXème siècle...

    (paru le 10 octobre 2019) Perrin, 420 pages, 27 euros

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/13/le-siecle-rouge-les-mondes-communistes-1919-1989-de-jean-chr-6182081.html

  • Brexit : Deal or dead ? – Journal du lundi 21 octobre 2019

     

    Brexit : Deal or dead ?

    Le Brexit n’en finit plus. Alors qu’une sortie de crise pointait en fin de semaine dernière, les députés britanniques ont une nouvelle fois mis un coup de frein au processus de sortie de l’Union Européenne. Le premier ministre, Boris Johnson, a décidé de jouer sa partition en mettant la pression aussi bien sur Bruxelles que sur les parlementaires anglais.

    SNCF : la locomotive déraille

    Alors qu’une partie des agents de la SNCF a exercé son droit de retrait après un nouvel accident sur les voies, la direction de la société et le gouvernement dénoncent une grève sauvage. Un nouveau combat s’est donc engagé avec en toile de fond la réforme des retraites.

    Le Chili en guerre ?

    Après trois jours d’affrontement entre manifestants et forces de police, le président chilien affirme que son pays est en état de guerre. La grogne qui secoue le pays est partie d’une anecdotique contestation de la hausse des tickets de métro et débouche déjà sur des revendications beaucoup plus larges.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-deal-or-dead-journal-du-lundi-21-octobre-2019

  • Marche républicaine à l’Universel : l’ultralibéralisme, poison républicain

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    Ex: http://www.autochtonisme.com

    Nous croyons à tort que l’ultralibéralisme, c’est-à-dire la société ouverte par la déréglementation des marchés et du travail, la concurrence libre et non faussée, la circulation sans entraves des marchandises, des hommes et des capitaux… est d’apparition récente. Pourtant, l’ultralibéralisme est inscrit dans le projet républicain dès le début de la révolution dite « française ». Quoi d’étonnant, quand on sait que cette révolution fut conduite par une bourgeoisie d’affaires qui avait pour seul objectif de défendre ses intérêts, dussent-ils aller à l’encontre de ceux du peuple ?

    Le processus de mondialisation ultralibéral ne s’est pas déclenché par hasard, par accident ou en raison de l’évolution des techniques ou de l’économie. Ce processus a d’abord été fantasmé avant d’être expérimenté il y a déjà plus de deux siècles. Grâce au coup d’Etat de 1789, la bourgeoisie d’affaires a pu légalement se doter de tous les outils nécessaires au déclenchement de cette expérimentation. L’objectif était d’installer une économie sans frontières et sans règles, une économie fondée sur l’exploitation d’une masse humaine atomisée par une petite minorité organisée et concentrant tous les pouvoirs.

    Pour les républicains, la liberté de faire commerce fait partie des droits de l’homme car « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4 de la Déclaration des droits de l’Homme, rédigée par eux). De plus, la protection de la propriété est un devoir sacré. L’individu doit pouvoir en disposer librement. Dans son projet de Constitution présenté à la Convention le 15 février 1793, Condorcet (le concepteur d’un système métrique qui se voulait lui aussi universel) énonce :

    • Que la « Propriété » fait partie des droits civils, naturels et politiques des Hommes (article 1)
    • Que  « Le droit de propriété consiste en ce que tout homme est le maître de disposer à son gré de ses biens, de ses capitaux, de ses revenus et de son industrie » (article18)
    • Que « Nul genre de travail, de commerce, de culture, ne peut lui être interdit ; il peut fabriquer, vendre et transporter toute espèce de production. (article 19)
    • Que « Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre luimême » (article 20)
    • Que « Nul ne peut être privé de la moindre portion de sa propriété sans son consentement » (article 21)
    • Qu’Il y a « oppression » lorsqu'une Loi viole le droit de propriété qu'elle doit garantir, droit faisant partie (art. 1) des « droits naturels, civils et politiques » (article 32)

    De tout cela il ressort que le financier, l’industriel ou l’oligarque peut jouir comme il l’entend des capitaux ou des moyens de production qu’il s’est appropriés : il peut donc délocaliser ses industries, fermer ses usines, transférer à l’étranger des capitaux. Il peut aussi, disposant à son gré de cette industrie, substituer des travailleurs étrangers aux travailleurs français. Toute volonté de restreindre le droit d’un individu à délocaliser ou fermer des usines, toute volonté d’instaurer une limite au mouvement des capitaux, toute volonté de réglementer le fonctionnement des moyens de production est assimilable à une « oppression ».

    La société que propose ici Condorcet est une société complètement déréglementée : chacun doit pouvoir exercer le métier, le commerce ou l’activité de son choix, quand il le souhaite et comme il le souhaite (« Nul genre de travail, de commerce, de culture, ne peut lui être interdit ; il peut fabriquer, vendre et transporter toute espèce de production »). Cela veut dire, ramené à notre époque, qu’il n’y a plus besoin de licence pour conduire un taxi, d’avoir un diplôme particulier pour vendre des  médicaments ou d’obtenir une autorisation pour commercer le dimanche. La proposition de Condorcet ne fait que traduire les dispositions de la loi du 2-17 mars 1791 (décret d’Allarde) qui en son article 7 énonce : « A compter du 1er avril prochain, il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d’exercer telle profession, art ou métier qu’elle trouvera bon… ».

    En matière de déréglementation et de dérégulation, l’ultralibéralisme de la période révolutionnaire est bien plus radical que celui d’aujourd’hui. Ainsi, le décret d’Allarde (1791) avait autorisé n’importe quel citoyen à exercer n’importe quel métier. Certains, sans aucune connaissance particulière en médecine ou pharmacie, se sont autorisés à se dire médecin ou pharmacien. Du coup, les formations et diplômes correspondants n’ont plus eu aucune raison d’être. Une loi du 18 août 1792 a donc supprimé la Faculté de médecine. L’année suivante, un décret du 15 septembre 1793 établissait  " la dissolution et la fermeture des Facultés et organisations enseignantes". En quelques semaines, des institutions existant depuis plusieurs siècles ont totalement disparu du territoire : Ecoles de Médecine mais aussi Collège de Chirurgie, Collège de Pharmacie, Académie de Chirurgie, société Royale de Médecine, sociétés scientifiques… Les conséquences furent immédiates. Des milliers de charlatans sans formation exercèrent désormais librement la médecine et la pharmacie. De nombreux patients le payèrent de leur vie. Le scandale était tel que le pouvoir républicain fut obligé de réviser les principes ultralibéraux proclamés. Le rapport de Barras au Directoire (16 janvier 1798) nous laisse clairement entrevoir l’ampleur du problème :

    «  Le public est victime d’une foule d’individus peu instruits qui, de leur autorité, se sont érigés en maîtres de l’art, qui distribuent des remèdes au hasard, et compromettent l’existence de plusieurs milliers de citoyens… O citoyens représentants, la patrie fait entendre ses cris maternels et le Directoire en est l’organe ! C’est bien pour une telle matière qu’il y a urgence : le retard d’un jour est peut-être un arrêt de mort pour plusieurs citoyens !… Qu’une loi positive astreigne à de longues études, à l’examen d’un jury sévère, celui qui prétend à l’une des professions de l’art de guérir; que la science et l’habitude soient honorées, mais que l’impéritie et l’ignorance soient contenues; que des peines publiques effraient la cupidité et répriment des crimes qui ont quelque ressemblance avec l’assassinat ! ».

    Pour endiguer la catastrophe sanitaire, les révolutionnaires avaient rétabli en 1794 des écoles de santé. Cependant, ces écoles étaient consacrées aux seuls militaires et ne remettaient pas en cause la « liberté de faire tel négoce ou d’exercer telle profession ». Il faudra attendre la loi du 10 mars 1803 pour que l’exercice de la médecine soit soumis à une formation et à la réussite à des examens officiels ! Belle réussite !

    Il va de soi que ces déréglementations auraient été impossibles dans le cadre de l’ordre social traditionnel. Cet ordre protégeait l’exercice des métiers et régulait de telle sorte le marché du travail qu’il était impossible de le « libéraliser ». Par « libéraliser », il faut comprendre : « laisser le renard libre dans le poulailler libre ». Il reviendra à la Révolution d’introduire le renard dans le poulailler, non sans s’être assuré auparavant que les poules étaient dans l’incapacité de se rassembler face au prédateur. Au nom de la liberté du travail, on va ainsi interdire les corporations, maîtrises, jurandes par le décret d’Allarde (mars 1791). La loi Le Chapelier (14 juin 1791) fera un délit du rassemblement des ouvriers et des paysans en vue de défendre leurs intérêts. On appellera cela le « délit de coalition ». Toute coalition ouvrière sera punie d’emprisonnement. La grève est interdite. Les coalitions patronales, quant à elles, seront autorisées à condition qu’elles n’aient pas pour objectif de faire baisser les salaires.  Comme le voulait Condorcet, tout individu pourra vendre son service et son temps… aux conditions fixées par son employeur. Certes, il ne pourra se vendre lui-même, mais, comme aux Etats-Unis ou la conditions des ouvriers blancs du Nord industriel sera aussi misérable que celle des esclaves noirs du Sud agricole, la condition ouvrière en France sera assimilable à un esclavage de fait.

    A la libéralisation du travail et à l’esseulement de l’ouvrier exploité s’ajoute l’ouverture complète du marché. Le décret de l’Assemblée du 30 et 31 octobre 1790 supprime les douanes intérieures. Les douanes extérieures seront bientôt repoussées jusqu’aux frontières des pays conquis, avec un tarif national douanier unique s’appliquant aussi bien en France, qu’en Italie, Espagne, Suisse, Belgique, Pays Bas ou Allemagne. Mais ces frontières européennes elles-mêmes ne doivent-elles pas être abolies ? Car la République est « universelle, une et indivisible » proclame le député du Cantal Jean-Baptiste Milhaud en 1792. Autrement dit, le « morcellement politique » et les « corporations nationales » doivent être supprimés au nom de « l’indivisibilité du monde » ajoute le député Anacharsis Cloots (1792). Il faut abattre les frontières et installer une « gouvernance globale » ou plutôt, dans le langage du XVIIIe siècle : un « sénat du genre humain », une « législature cosmopolite » (Cloots) ou un « Congrès du Monde entier » (Chénier, 1792).

    La République universelle projetée par les révolutionnaires se confond avec le marché unique planétaire. Ecoutons Cloots, qui annonce l’immigration  de peuplement, la monnaie unique, le marché libre, globalisé et homogène ainsi  que l’âge d’or du négoce et des manufactures : « les peuples sauront franchir les barrières pour s’embrasser fraternellement. C’est alors que les vicissitudes du change monétaire, du commerce maritime et continental ne troubleront plus la valeur des marchandises. La nourriture, le vêtement, la santé, la tranquillité, ne dépendront plus de spéculations et de l’agiotage des corporations étrangères. La circulation des subsistances et des médicaments ne trouvera aucun obstacle nulle part (…) Le bon prix  se soutiendra partout par les nombreux canaux d’un commerce permanent et invariable, par la concordance des poids et mesures (…) Les négociants ne craindront plus les flétrissures de l’infâme banqueroute. L’agriculture et les manufactures, jamais troublées par la guerre, ne se ressentiront point de l’inclémence locale des saisons…. ». (Discours à la barre de l’Assemblée nationale au nom des Imprimeurs, 9 sept. 1792)

    Pour finir, Anacharsis Cloots promet d’étendre au reste de l’Europe et à toute la terre le « commerce sans entraves, sans bornes et sans limites » qui unit, dit-il, la France et les provinces conquises en Espagne, en Italie et en Allemagne. Et il termine par ces mots : « L’Univers formera un seul Etat, l’Etat des Individus-Unis (…), la République-Universelle ».

    En conclusion, il est tout à fait clair que le processus de mondialisation, la fin des Etats nations, la dérégulation, la déréglementation, la loi absolue du marché, l’effacement des frontières, la libre circulation des hommes et des marchandises, la volonté d’esseuler l’individu face à l’employeur… ont été pensés, voulus et construits, brique à brique, par une république qui se voulait universelle. Nous vivons aujourd’hui l’aboutissement d’une grande marche globaliste commencée en 1789. Notons que cette marche a été cependant ralentie par des luttes autochtones. Des rapports de force favorables ont parfois obligé le régime à reculer : ainsi du retour des professions réglementées, de l’abrogation du délit de coalition, de la loi sur la création des syndicats ou de la loi sur les associations. Cependant, nous voyons bien que, globalement, ce sont les conceptions de la bourgeoisie d’affaires de 1789 qui déterminent  aujourd’hui la nature du marché et son organisation. Le marché est libre, sans entrave et sans bornes comme le voulait Cloots. Les syndicats ne sont plus que des auxiliaires du pouvoir. L’offensive pour déréglementer à nouveau les professions, notamment celles du droit, de la médecine et de la pharmacie, a recommencé. Le code du travail, code protecteur s’il en est, conquis de haute lutte, est progressivement démantelé. Le contrat collectif de travail, conquis de haute lutte lui-aussi, s’efface devant un contrat individuel à la carte. Quant aux frontières, symboliques, elles  n’empêchent ni la libre circulation des hommes, ni celle des capitaux, ni celle des marchandises.

    On reconnaît l’arbre à ses fruits, dit-on. Avec de telles racines républicaines, l’ultralibéralisme ne pouvait produire que des fruits empoisonnés.

    Antonin Campana

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • VINCENT VAUCLIN : LES ACTIONS CONCRÈTES DE LA DISSIDENCE FRANÇAISE AU SERVICE DES FRANÇAIS.

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    Discours de Vincent Vauclin, Président de la Dissidence française, aux 13ème Journées de Synthèse nationale, le dimanche 13 octobre 2019 à Rungis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Quand Le Monde se fait le porte-parole de 90 personnalités criant à la haine des musulmans

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    Le 15 octobre 2019, Le Monde a publié une tribune de 90 “personnalités” intitulée “Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ?”.

    Dans cette tribune adressée à Emmanuel Macron et signée par l’acteur (sic) Omar Sy, l’humoriste (sic) Kev Adams, le chanteur (sic) Nekfeu, et bien d’autres, est dénoncée l’islamophobie qui régnerait dans ce pays, et en particulier symbolisée par la prise de parole le 11 octobre de Julien Odoul (désavoué par sa hiérarchie), président du groupe RN au Conseil régional de la Bourgogne-Franche-Comté, pour pointer du doigt le port du voile par une accompagnante d’enfants en sortie scolaire.

    Pleurnicheries, pathos, culpabilisation

    La tribune commence avec l’éternelle culpabilisation des Français, “responsables collectivement” de tout cela. “Mais par notre lâcheté, par nos renoncements, nous avons contribué, petit à petit, à les laisser passer, à les accepter”. Au grand regret de ces personnalités, il est scandaleux qu’il n’y ait pas eu “d’indignation générale”. Que l’on attend d’ailleurs toujours de leur part, lors d’attentats islamistes.

    Succède un petit florilège de termes nous donnant l’impression d’avoir vécu un événement d’une gravité extrême, “violence et haine inouïes” répété à trois reprises, “Qui se préoccupe du traumatisme que peut représenter une telle agression dans la tête d’un gamin d’à peine 10 ans ?”, “humiliation publique”, et tant d’autres… La femme concernée n’a d’ailleurs pas hésité à témoigner par la suite dans Le Parisien dans un article intitulée “ils ont détruit ma vie”. Rien que ça. De quoi alimenter les « mêmes » parodiques sur les réseaux sociaux : « Je suis rentré avec mon casque de scooter dans une banque, ils m’ont obligé à l’enlever. Ils ont détruit ma vie ».

    “La droite et la gauche dites républicaines” sont aussi pointées du doigt car elles feraient quotidiennement le jeu de l’extrême droite par le biais de divers agissements. Même l’Université de Cergy-Pontoise en prend pour son grade pour “demander à son personnel de lui faire remonter les “signaux faibles” de détection de radicalisation d’étudiants ou de collègues”. Une demande d’abstention de recherche de « signaux faibles » qui devrait aussi être adressée à la Préfecture de Police peut-être ? Les “Indigènes de la République” seraient ravis, les familles des quatre policiers assassinés le 3 octobre 2019 sans doute moins.

    Face au politiquement correct, les langues se délient dans les médias

    Au même moment, de nombreuses voix se lèvent à contre-courant de ce type de tribune et les langues se délient désormais sur d’autres médias.

    En l’espace d’une semaine, nous avons eu le droit à une critique de cette tribune sur RMC pour affirmer par ailleurs l’absence de “haine anti-musulmans, mais un rejet anti-islamistes”. Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro a déclaré sur LCI “détester la religion musulmane” et que “l’islamophobie n’existe pas”. Et l’émission “Face à l’info” de CNews avec Eric Zemmour a bien été maintenue.

    Parmi les signataires de la tribune, on remarque Guillaume Meurice, un des humoristes autorisés de France Inter, Alessandra Sublet autrefois accusée de plagiat par une confrère, et Christophe Girard maire adjoint de Paris. Pour la signature de ce dernier, peut-être un clin d’œil à l’électorat musulman parisien. Un électorat de taille significative dans plusieurs arrondissements de Paris, à quelques mois d’élections municipales fort incertaines dans la capitale.

    Article repris du site OJIM

    https://fr.novopress.info/215865/quand-le-monde-se-fait-le-porte-parole-de-90-personnalites-criant-a-la-haine-des-musulmans/