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  • Silence sur une catastrophe séculaire

    6a00d8341c715453ef0240a48c049d200c-320wi.jpgCes jours-ci, en France, on aura assisté une fois encore au plus médiocre détournement de la mémoire, cet ersatz du passé réellement vécu. Il est vrai que la cinquième république enterrait l'un des pires présidents de son histoire, elle-même peu glorieuse.

    Il est non moins vrai, plus généralement, que l'on occulte désormais le vrai pour promouvoir le ressenti.

    Dès lors, le régime capitalo-communiste dictatorial de Pékin peut impunément fêter, en un grand arroi essentiellement militaire, les 70 ans de la conquête du continent par le dictateur Mao Tsé-toung. Et flatteurs, comme obligés, d'applaudir au basculement de centaines de millions de pauvres dans un statut d'esclaves. Voilà qui permet aux géants occidentaux de la grande distribution de réaliser de superprofits sur le dos de quelque 300 millions d'ilotes. Habitants des caves, ces derniers sont aimablement surnommés par les privilégiés pékinois "le peuple des rats". Et ils sont menés à la règle de fer par les millions d'apparatchiks et d'oligarques, tous membres du Parti, rappelons-le.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    Or, ce Parti, qui glorifie bien sûr Marx, Engels, Lénine et Staline, prend racine en réalité dans le mouvement protestataire strictement nationaliste des étudiants chinois de 1919, il y a exactement un siècle : centenaire oublié.

    Ceci nous annonce sans doute un temps d'hégémonie chinoise au XXIe siècle. L'étoile de la puissance américaine dominante au XXe siècle pâlit manifestement, après avoir pris le relais de celle de l'Angleterre du XIXe siècle. L'Europe, notre vieille terre, elle n'en finit plus, quant à elle, de renoncer à son âme au gré de ses divisions nombrilistes et de la lâcheté de ses dirigeants.

    Ce sombre tableau resterait incomplet si l'on en omettait le péril que représente en parallèle le mouvement islamiste. Apparu un peu plus tard en tant que tel dans les années 1920. Dès la conférence de Bakou de 1920, dont j'imagine que, là aussi, on n'évoquera guère son anniversaire[1] la Russie bolchevique avait imaginé d'en attiser les démons.

    Une des causes communes de l'ensemble de ces menaçantes poussées, aussi bien le mouvement des étudiants de Pékin que la conférence de Bakou et l'hégémonie des puissances extra-européennes sur l'Europe, relève des folies, des injustices et des illusions du traité de Versailles : on ne doit guère s'étonner par conséquent que pas plus le centenaire de sa signature, imposé le 28 juin à la délégation allemande, ni celui de sa ratification par les députés de la troisième république, le 2 octobre, n'ait fait l'objet de la moindre commémoration.

    Pendant quelque temps, j'essaierai de contribuer dans cet espace de liberté à combler ce vide.

    Certes, votre chroniqueur est parfaitement conscient de ramer à contre-courant.

    Notre univers médiatique, en effet, raffole, surtout, telle la plus intolérante des sociétés de pensée connues, des batteries de deuil. Il s'agit, en fait, des plus éphémères encensements. Ces feuilles mortes commémoratives s'envolent aussitôt tombées. La vanité de leurs intoxications ne devrait échapper désormais à aucune personne sensée. 430 ans avant Jésus-Christ, Périclès prétendait que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière[2]. Tu parles.

    Nous voyons s'assombrir au contraire l'ombre de l'ignorance organisée.

    Ceci Chateaubriand le déplorait déjà, il y a deux siècles, en 1818, quand il lance le journal Le Conservateur.

    "Quand donc les ministres alarment des sujets fidèles, quand ils emploient le nom du Roi pour faire passer de fausses mesures, c’est qu’ils abusent de notre ignorance, ou qu’ils ignorent eux-mêmes la nature du gouvernement représentatif."[3]

    Or, il ajoutait plus loin : "On remarquera qu’un des principaux caractères des écrits du jour, c’est l’ignorance ; elle perce à chaque ligne, se décèle à chaque mot. Il faudra quelquefois la corriger en riant."[4]

    Ignorance. Ce dernier travers n'a pas pu, contrairement à ce que pensait l'auteur, être "corrigé en riant". Il doit être considéré comme impardonnable quand il obère la tâche des professionnels supposés dispenser l'information, le savoir et même, ambition incroyable, l’éducation. Il se trouve aggravé, depuis 50 ans, par le délabrement de notre école monopoliste étatique. Depuis 1968, en effet, les marxistes et assimilés, de plus en plus mal lavés, ont submergé et colonisé les vieux francs macs que nous subissions dans notre jeunesse et que l'on se prend, aujourd'hui, à regretter[5].

    Nous ne devrions rien regretter mais lutter pour la vérité afin de reconstruire.

    [1] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant".
    [2] Cette phrase fameuse, extraite du discours sur la première année de guerre, nous est parvenue grâce aux bons soins de Thucydide
    [3] cf."Le Moment Conservateur" page 38.
    [4] cf."Le Moment Conservateur" page 50.
    [5] D'où la popularité d'un Blanquer à droite.

    https://www.insolent.fr/

  • Un nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme (n°17) : La FANE et les ultras des années 1960-1980

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    Présentation de ce nouveau Cahier  :

    Le sujet est délicat mais il mérite d’être traité. Du milieu des années 1960 jusqu’au début des années 1980, divers groupements se réclamant ouverte­ment du “socialisme national” sévirent en France et défrayèrent la chronique. Ce fut, entre autres, le cas de la Fédération d’action nationale et européenne. Ce mouvement qui resta somme-toute assez marginal eut un retentissement con­sidérable tant il fut présenté comme un épouvantail destiné à discréditer le combat nationaliste par la presse aux ordres de l’époque.

    Pourtant, la FANE regroupait des militants sincères et courageux qui payèrent très cher leur engagement. Ils furent calomniés, persécutés et, malgrè tout, la dissolution de leur mouvement fut, à plusieurs reprises, cassée par le Conseil d’État. Quarante ans après, il nous a semblé intéressant de revenir sur cet épisode controversé de l’histoire.

    La FANE et les ultras des années 1960-1990, Cahier d'Histoire du nationalisme n°17, Franck Buleux et de nombreuses contributions, 220 pages, 20 euros (+5 euros de port).

    Le commander en ligne cliquez là

    Bulletin de commande 

    Sortie le 12 octobre 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/04/un-nouveau-cahier-d-histoire-du-nationalisme-n-17-la-fane-et-6180361.html

  • Drame de la préfecture de police, la France de l’ensauvagement – Journal du vendredi 4 octobre 2019

    1) Drame de la préfecture de police, la France de l’ensauvagement

    Une attaque au couteau par un individu aux motivations possiblement islamistes a fait quatre morts jeudi à la préfecture de Paris. Une actualité qui rappelle la menace permanente qui pèse sur les Français.

    2) Consommation : enfin une lutte contre l’obsolescence programmée ?

    Le Sénat et la Commission européenne ont adopté une batterie de mesures contre l’obsolescence programmée. Une volonté politique, au moins de façade, qui met en lumière la complexité que constituerait un changement des modes de production et de nos modes de consommation.

    3) FIFA : escroc… mais pas trop !

    Alors que les montants des transferts atteignent des sommets, la Fifa tente de réguler le marché. L’instance internationale du football va limiter les commissions des agents et les prêts de joueurs. De quoi limiter l’appétit financier de certains acteurs du ballon rond.

    4) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/drame-de-la-prefecture-de-police-la-france-de-lensauvagement-journal-du-vendredi-4-octobre-2019

  • GPA : la nuit où fut désaboli l’esclavage

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    Le 3 octobre 2019, vers 23 h 00, une poignée de députés, principalement de La République en marche, ont voté l’amendement 1591 présenté par le Dr Jean-Louis Touraine, contre l’avis du gouvernement. Cet amendement prévoit la retranscription automatique, dans l’état civil français, de tout enfant né d’une convention de gestation pour autrui à l’étranger. Le pied est mis dans la porte pour légaliser la GPA en France, d’abord en la reconnaissant à l’étranger comme une pratique normale, avant de l’autoriser à condition de lui coller une étiquette éthique, qui ment dès le premier jour et se décollera bien vite. C’est l’histoire des transgressions que l’on normalise petit à petit (cf. l’avortement seulement dépénalisé en 1975 et que certains voudraient voir inscrit dans le marbre de la Constitution comme un droit fondamental).

    Les députés de l’opposition se sont élevés avec vigueur et dignité contre le vote de cet amendement, dénonçant l’irruption de la GPA dans ce projet de loi.

    Madame le ministre de la Justice Nicole Belloubet a fait savoir que le gouvernement ferait revoter cet amendement, ainsi que le règlement de l’Assemblée lui en donne le droit. Madame le ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait savoir, dans un tweet, son opposition « à la GPA et à la légalisation automatique des enfants » (il lui faudra expliquer ce que c’est que « légaliser un enfant » et ce qu’est un enfant « illégal »). Le chef des députés En Marche ! Gilles Le Gendre tweete : « Cette disposition adoptée à la suite d’une erreur de vote ne traduit en rien la position du Groupe. »

    L’amendement 1591 sera soumis au vote derechef. Gageons que les députés, dûment chapitrés, changeront le sens de ce vote. Petite remarque incidente : quand « une erreur de vote » est commise par le titulaire du perchoir, on ne revote pas. Deux poids deux mesures ?

    Cet incident est cependant un révélateur de quelques faits très gênants.

    Le plan de communication du gouvernement et de la direction du parti a perdu toute crédibilité, s’il en avait auparavant. Comment prétendre laisser une totale liberté de vote à ses députés sur un texte complexe, clivant, touchant à l’intime, et la leur reprendre quand ils dépassent les bornes ? La nature totalitaire « soft » du parti au pouvoir est bien, ici, perceptible.

    Les digues absolues érigées avec force trémolos dans la voix pour ce qui concerne la GPA prennent l’eau avant même que la transgression d’avant, la PMA sans père, ne soit votée définitivement. Là encore, la crédibilité du pouvoir s’affale lourdement.

    Sur la liberté de vote des députés, gageons que les quelques votes contre des « brebis galeuses » ne seront tolérés que si elles restent silencieuses et afin de se doter d’un alibi. Le traitement réservé à Madame le député Agnès Thill est le vrai signal.

    Autre conclusion incidente : chaque fois que le gouvernement reprend la main et impose son choix aux députés, un doute légitime fait surface : le Parlement est-il toujours en mesure de contrôler le gouvernement ? La Constitution dit oui, les faits montrent que ce n’est pas évident.

    Citer saint Augustin, évêque d’Hippone et docteur de l’Église semble d’actualité :

    « À force de tout voir, l’on finit par tout supporter… À force de tout supporter, l’on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer, l’on finit par tout accepter… À force de tout accepter, l’on finit par tout approuver ! »

    Rendez-vous est donné à tous ceux qui sont révoltés par ces glissements anthropologiques présents et à venir : le 6 octobre à 13 h 00, place Edmond-Rostand à Paris, pour Marchons enfants. Qu’il fasse beau, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.

  • Procédure de destitution : Trump appelle à un vote du Congrès, les démocrates bottent en touche

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    Donald Trump va envoyer à Nancy Pelosi une lettre la «mettant au défi» d'organiser un vote du Congrès sur la procédure destitution. Bien qu'assurés de le remporter, les démocrates refusent. Une preuve de la faiblesse de l'accusation ?

    La procédure de destitution visant Donald Trump va-t-elle tourner au fiasco politique pour le camp démocrate ? C'est en tout cas le pari de la Maison Blanche qui, selon Fox News, va envoyer ce 4 octobre une lettre à la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, lui demandant de tenir un vote au Congrès sur la procédure. Une démarche déjà opérée la veille par le chef de file des Républicains Kevin McCarthy, qui avait appelé Nancy Pelosi à mettre fin à l’enquête sur la destitution jusqu’à la mise en place de «règles et procédures équitables», impliquant donc la tenue d'un vote du Congrès.

    Or cette option est pour l'heure fermement rejetée par la présidente de la Chambre, qui a fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention de laisser les élus du Congrès se prononcer sur la question. «La Constitution, le règlement intérieur et les précédents de la Chambre ne stipulent pas que la Chambre doit voter avant de procéder à une enquête sur la destitution», a ainsi déclaré le porte-parole de Nancy Pelosi, avant qu'elle-même ne réitère cette position.

    Lire la suite sur RT France

  • Climat : le mouvement initié par Greta Thunberg est financé par Aileen Getty, héritière d’un empire pétrolier

    Le Climate Emergency Fund, cofondé par des membres des familles Getty et Kennedy, soutient aussi le groupe radical Extinction Rebellion, qui pratique la désobéissance civile.

    La couleur du mouvement international de lutte contre le réchauffement climatique est aussi verte que les dollars qui le financent. Largement soutenues et promues par la jeune activiste écologiste suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, les manifestations qui déferlent dans les grandes métropoles du monde depuis plusieurs mois sont en partie subventionnées par de richissimes personnalités, dont certaines appartiennent à d’illustres familles américaines. Une manne militante qui soutient des actions illégales et des groupes radicaux parfois violents.

    Le Climate Emergency Fund (CEF), un fond qui finance la désobéissance civile pour le climat, a été lancé en juillet dernier par trois multimillionnaires pour arroser « des activistes disruptifs », dixit Trevor Neilson, un des co-fondateurs. « L’investissement le plus intelligent pour les philanthropes vise cette nouvelle génération de militants qui refusent d’accepter les excuses des adultes dont l’approche paresseuse face au climat nous mène dans le précipice, a-t-il ainsi confié au New York TimesL’ère du gradualisme dans l’activisme environnemental est terminée. »

    Business, Malibu et feux de forêts

    Trevor Neilson est le PDG de la société i(x) investments, co-fondée avec le petit-fils du financier milliardaire et 3e fortune mondiale, Warren E. Buffett. Il a aussi été directeur exécutif de la Global Business Coalition, une coalition de plus de 200 multinationales dédiée aux questions de santé et créée avec le fondateur de Microsoft Bill Gates, le financier George Soros et le fondateur de CNN Ted Turner. Ex-dirigeant de la Fondation Bill & Melinda Gates, Neilson a été nommé « Jeune leader global » par la Forum économique mondial et a servi à la Maison Blanche sous l’administration de Bill Clinton.

    […]

    L’article dans son intégralité sur Valeurs Actuelles

    http://www.fdesouche.com/1272019-climat-le-mouvement-initie-par-greta-thunberg-est-finance-par-aileen-getty-heritiere-dun-empire-petrolier

  • Racisme anti-blanc et « racisme systémique » : ce que personne n’ose dire

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    Le racisme anti-blanc a récemment été un sujet très discuté. Dans un nouveau podcast, le média Sunrise revient sur cette polémique afin d’éclaircir deux points cruciaux imbriqués dans cette question du « racisme systémique ». Premièrement, il est démontré dans ce podcast que le racisme anti-blanc existe bel et bien malgré les discours d’une partie de la gauche. Ensuite, dans la droite ligne d’un article publié sur Polémia il y a quelques semaines, Sunrise démontre à quel point les tenant du mythe du « racisme systémique » sont des obscurantistes.
    Polémia

    Lien direct : https://soundcloud.com/sunrise-europe/racisme-anti-blanc-ce-que-personne-nose-dire-podcast-1

    https://www.polemia.com/racisme-anti-blanc-systemique-personne-ose-dire/

  • François Bousquet : "Faisons notre coming out!"

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    François Bousquet est rédacteur en chef d’Éléments, il publie, aux toutes nouvelles éditions de la Nouvelle Librairie, Courage ! Manuel de guérilla culturelle. Un livre coup de poing. À lire toutes affaires cessantes !

    Eléments : Pourquoi un livre sur le courage ? Serions-nous devenus lâches ?

    François Bousquet. C’est à se demander. Il n’y a jamais eu aussi peu de risques individuels et on n’a jamais été aussi peu courageux. Le courage serait-il indexé à la dangerosité de la vie ? Toutes nos Bastilles sont mentales, tous nos bourreaux sont dérisoires, ils sortent d’une chronique de Philippe Muray ou d’une fête d’Halloween. Leur Terreur s’appelle Tiédeur et cette Tiédeur est saturée d’édulcorants antiracistes, de niaiseries indigénistes, de sucre ajouté féministe. Mais de quoi avons-nous peur à la fin ? D’échanger nos assurances-vie contre une vie sans assurance ? De nous retrouver tout nu face à notre destin programmé de grands-remplacés ? Depuis trente ans, j’entends la même rengaine. Écris sous pseudonyme sans quoi tu vas perdre ton travail, ne fais pas de vagues sinon tu vas être placardisé. Chut ! Tais-toi ! Ferme ta gueule ! Résultat : nous nous sommes laissés enfermer dans une spirale du silence et de la mort sociale. Nos idées ont progressivement disparu de l’espace public, puis de l’espace privé. À ce rythme-là, elles finiront par s’effacer de la conscience du sujet. Moi, Européen de souche, mort de m’être tu ! Nous avons épousé sans demander notre reste la stratégie d’invisibilisation sociale voulue par nos adversaires. Dites-vous que c’est un fantôme identitaire qui vous parle !

    Eléments : Que faire ?

    François Bousquet. Faisons notre coming out ! On ne peut pas vivre à rebours de ses croyances, sauf à s’enfermer dans le mensonge. Vivre dans le mensonge nous oblige ou bien à changer de vie ou bien à changer d’idées. La seconde solution étant de loin la plus commode, c’est elle qui s’impose généralement. Redevenons visibles, cherchons la lumière, quittons les catacombes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire. Sans courir le risque d’avancer à découvert, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombres parmi les ombres. Inspirons-nous des homosexuels. Qui niera les extraordinaires profits qu’ils ont tirés de la pratique du coming out ? Or, qu’est-ce d’autre que le courage d’être soi ? Dès l’instant où les homosexuels sortent de leur clandestinité, ils ont gagné. Faut-il être fou pour s’imaginer gagner quoi que ce soit en se cachant ? C’est à notre tour de sortir du placard et on a autrement plus de légitimité à le faire que les homosexuels, lesquels ont introduit la sphère privée dans la sphère publique, alors qu’il s’agit pour nous de cesser de rabattre sur le privé des engagements qui ne prennent tout leur sens que dans l’espace public.

    A commander ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/04/francois-bousquet-faisons-notre-coming-out-6180414.html

  • GRANDS TEXTES XL : Maurrassisme et Catholicisme

    Maurras s'explique ici, avec une hauteur de vue incomparable et dans une langue superbe  sur le grand respect, la sourde tendresse, la profonde affection qu'il voue - et avec lui toute l'Action française, croyants ou non - à l'Eglise catholique. Au temps où Maurras publie ce vrai grand texte, comme au nôtre, cet attachement a toujours suscité une sorte de critique catholique venue de milieux bien déterminés - suspectant sa sincérité ou mettant en cause ses motivations supposées. Cette même mouvance s'employait par ailleurs, à combattre tout ce qui, dans l'Eglise pouvait relever de la Tradition. Nous partageons aujourd'hui encore les analyses et les sentiments de Maurras envers le Catholicisme - ce qui est pourtant devenu parfois fort difficile du fait de tels des revirements, évolutions, ou prises de position actuelles de l'Eglise. Mais nous n'ajouterons pas à la longueur de ce texte superbe. Lafautearousseau 

    I

    3350972466.pngOn se trompe souvent sur le sens et sur la nature des raisons pour lesquelles certains esprits irréligieux ou sans croyance religieuse ont voué au Catholicisme un grand respect mêlé d'une sourde tendresse et d'une profonde affection. — C'est de la politique, dit-on souvent. Et l'on ajoute : — Simple goût de l'autorité. On poursuit quelquefois : — Vous désirez une religion pour le peuple… Sans souscrire à d'aussi sommaires inepties, les plus modérés se souviennent d'un propos de M. Brunetière : « L'Église catholique est un gouvernement », et concluent : vous aimez ce gouvernement fort.

    Tout cela est frivole, pour ne pas dire plus. Quelque étendue que l'on accorde au terme de gouvernement, en quelque sens extrême qu'on le reçoive, il sera toujours débordé par la plénitude du grand être moral auquel s'élève la pensée quand la bouche prononce le nom de l'Église de Rome. Elle est sans doute un gouvernement, elle est aussi mille autres choses. Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine ; mais la plupart du temps son autorité participe de la fonction pacifique du chef de chœur quand il bat la mesure d'un chant que ses choristes conçoivent comme lui, en même temps que lui. La règle extérieure n'épuise pas la notion du Catholicisme, et c'est lui qui passe infiniment cette règle. Mais où la règle cesse, l'harmonie est loin de cesser. Elle s'amplifie au contraire. Sans consister toujours en une obédience, le Catholicisme est partout un ordre. C'est à la notion la plus générale de l'ordre que cette essence religieuse correspond pour ses admirateurs du dehors.

    Il ne faut donc pas s'arrêter à la seule hiérarchie visible des personnes et des fonctions. Ces gradins successifs sur lesquels s'échelonne la majestueuse série des juridictions font déjà pressentir les distinctions et les classements que le Catholicisme a su introduire ou raffermir dans la vie de l'esprit et l'intelligence du monde. Les constantes maximes qui distribuent les rangs dans sa propre organisation se retrouvent dans la rigueur des choix critiques, des préférences raisonnées que la logique de son dogme suggère aux plus libres fidèles. Tout ce que pense l'homme reçoit, du jugement et du sentiment de l'Église, place proportionnelle au degré d'importance, d'utilité ou de bonté. Le nombre de ces désignations électives est trop élevé, leur qualification est trop minutieuse, motivée trop subtilement, pour qu'il ne semble pas toujours assez facile d'y contester, avec une apparence de raison, quelque point de détail. Où l'Église prend sa revanche, où tous ses avantages reconquièrent leur force, c'est lorsqu'on en revient à considérer les ensembles. Rien au monde n'est comparable à ce corps de principes si généraux, de coutumes si souples, soumis à la même pensée, et tel enfin que ceux qui consentirent à l'admettre n'ont jamais pu se plaindre sérieusement d'avoir erré par ignorance et faute de savoir au juste ce qu'ils devaient. La conscience humaine, dont le plus grand malheur est peut-être l'incertitude, salue ici le temple des définitions du devoir.

    Cet ordre intellectuel n'a rien de stérile. Ses bienfaits rejoignent la vie pratique. Son génie prévoyant guide et soutient la volonté, l'ayant pressentie avant l'acte, dès l'intention en germe, et même au premier jet naissant du vœu et du désir. Par d'insinuantes manœuvres ou des exercices violents répétés d'âge en âge pour assouplir ou pour dompter, la vie morale est prise à sa source, captée, orientée et même conduite, comme par la main d'un artiste supérieur.

    Pareille discipline des puissances du cœur doit descendre au delà du cœur. Quiconque se prévaut de l'origine catholique en a gardé un corps ondoyé et trempé d'habitudes profondes qui sont symbolisées par l'action de l'encens, du sel ou du chrême sacrés, mais qui déterminent des influences et des modifications radicales. De là est née cette sensibilité catholique, la plus étendue et la plus vibrante du monde moderne, parce qu'elle provient de l'idée d'un ordre imposé à tout. Qui dit ordre dit accumulation et distribution de richesses : moralement, réserve de puissance et de sympathie.

    II

    On pourrait expliquer l'insigne merveille de la sensibilité catholique par les seules vertus d'une prédication de fraternité et d'amour, si la fraternité et l'amour n'avaient produit des résultats assez contraires quand on les a prêchés hors du catholicisme. N'oublions pas que plus d'une fois dans l'histoire il arriva de proposer « la fraternité ou la mort » et que le catholicisme a toujours imposé la fraternité sans l'armer de la plus légère menace : lorsqu'il s'est montré rigoureux ou sévère jusqu'à la mort, c'est de justice ou de salut social qu'il s'est prévalu, non d'amour. Le trait le plus marquant de la prédication catholique est d'avoir préservé la philanthropie de ses propres vertiges, et défendu l'amour contre la logique de son excès. Dans l'intérêt d'une passion qui tend bien au sublime, mais dont la nature est aussi de s'aigrir et de se tourner en haine aussitôt qu'on lui permet d'être la maîtresse, le catholicisme a forgé à l'amour les plus nobles freins, sans l'altérer ni l'opprimer.

    Par une opération comparable aux chefs-d'œuvre de la plus haute poésie, les sentiments furent pliés aux divisions et aux nombres de la Pensée ; ce qui était aveugle en reçut des yeux vigilants ; le cœur humain, qui est aussi prompt aux artifices du sophisme qu'à la brutalité du simple état sauvage, se trouva redressé en même temps qu'éclairé.

    Un pareil travail d'ennoblissement opéré sur l'âme sensible par l'âme raisonnable était d'une nécessité d'autant plus vive que la puissance de sentir semble avoir redoublé depuis l'ère moderne. « Dieu est tout amour », disait-on. Que serait devenu le monde si, retournant les termes de ce principe, on eût tiré de là que « tout amour est Dieu » ? Bien des âmes que la tendresse de l'évangile touche, inclinent à la flatteuse erreur de ce panthéisme qui, égalisant tous les actes, confondant tous les êtres, légitime et avilit tout. Si elle eût triomphé, un peu de temps aurait suffi pour détruire l'épargne des plus belles générations de l'humanité. Mais elle a été combattue par l'enseignement et l'éducation que donnait l'Église : — Tout amour n'est pas Dieu, tout amour est « DE DIEU ». Les croyants durent formuler, sous peine de retranchement, cette distinction vénérable, qui sauve encore l'Occident de ceux que Macaulay appelle les barbares d'en bas.

    Aux plus beaux mouvements de l'âme, l'Église répéta comme un dogme de foi : « Vous n'êtes pas des dieux ». À la plus belle âme elle-même : « Vous n'êtes pas un Dieu non plus ». En rappelant le membre à la notion du corps, la partie à l'idée et à l'observance du tout, les avis de l'Église éloignèrent l'individu de l'autel qu'un fol amour-propre lui proposait tout bas de s'édifier à lui-même ; ils lui représentèrent combien d'êtres et d'hommes, existant près de lui, méritaient d'être considérés avec lui : — n'étant pas seul au monde, tu ne fais pas la loi du monde, ni seulement ta propre loi. Ce sage et dur rappel à la vue des choses réelles ne fut tant écouté que parce qu'il venait de l'Église même. La meilleure amie de chaque homme, la bienfaitrice commune du genre humain, sans cesse inclinée sur les âmes pour les cultiver, les polir et les perfectionner, pouvait leur interdire de se choisir pour centre.

    Elle leur montrait ce point dangereux de tous les progrès obtenus ou désirés par elle. L'apothéose de l'individu abstrait se trouvait ainsi réprouvée par l'institution la plus secourable à tout individu vivant. L'individualisme était exclu au nom du plus large amour des personnes, et ceux-là mêmes qu'entre tous les hommes elle appelait, avec une dilection profonde, les humbles, recevaient d'elle un traitement de privilège, à la condition très précise de ne point tirer de leur humilité un orgueil, ni de la sujétion le principe de la révolte. 

    La douce main qu'elle leur tend n'est point destinée à leur bander les yeux. Elle peut s'efforcer de corriger l'effet d'une vérité âpre. Elle ne cherche pas à la nier ni à la remplacer par de vides fictions. Ce qui est : voilà le principe de toute charitable sagesse. On peut désirer autre chose. Il faut d'abord savoir cela. Puisque le système du monde veut que les plus sérieuses garanties de tous les « droits des humbles » ou leurs plus sûres chances de bien et de salut soient liées au salut et au bien des puissants, l'Église n'encombre pas cette vérité de contestations superflues. S'il y a des puissants féroces, elle les adoucit, pour que le bien de la puissance qui est en eux donne tous ses fruits ; s'ils sont bons, elle fortifie leur autorité en l'utilisant pour ses vues, loin d'en relâcher la précieuse consistance. Il faudrait se conduire tout autrement si notre univers était construit d'autre sorte et si l'on pouvait y obtenir des progrès d'une autre façon. Mais tel est l'ordre. Il faut le connaître si l'on veut utiliser un seul de ses éléments. Se conformer à l'ordre abrège et facilite l'œuvre. Contredire ou discuter l'ordre est perdre son temps. Le catholicisme n'a jamais usé ses puissances contre des statuts éternels ; il a renouvelé la face de la terre par un effort d'enthousiasme soutenu et mis en valeur au moyen d'un parfait bon sens. Les réformateurs radicaux et les amateurs de révolution n'ont pas manqué de lui conseiller une autre conduite, en le raillant amèrement de tant de précautions. Mais il les a tranquillement excommuniés un par un.

    III

    L'Église catholique, l'Église de l'Ordre, c'étaient pour beaucoup d'entre nous deux termes si évidemment synonymes qu'il arrivait de dire : « un livre catholique » pour désigner un beau livre, classique, composé en conformité avec la raison universelle et la coutume séculaire du monde civilisé ; au lieu qu'un « livre protestant » nous désignait tout au contraire des sauvageons sans race, dont les auteurs, non dépourvus de tout génie personnel, apparaissaient des révoltés ou des incultes. Un peu de réflexion nous avait aisément délivrés des contradictions possibles établies par l'histoire et la philosophie romantiques entre le catholicisme du Moyen-Âge et celui de la Renaissance. Nous cessions d'opposer ces deux périodes, ne pouvant raisonnablement reconnaître de différences bien profondes entre le génie religieux qui s'était montré accueillant pour Aristote et pour Virgile et celui qui reçut un peu plus tard, dans une mesure à peine plus forte, les influences d'Homère et de Phidias. Nous admirions quelle inimitié ardente, austère, implacable, ont montrée aux œuvres de l'art et aux signes de la beauté les plus résolus ennemis de l'organisation catholique. Luther est iconoclaste comme Tolstoï, comme Rousseau. Leur commun rêve est de briser les formes et de diviser les esprits. C'est un rêve anti-catholique. Au contraire, le rêve d'assembler et de composer, la volonté de réunir, sans être des aspirations nécessairement catholiques, sont nécessairement les amis du catholicisme. À tous les points de vue, dans tous les domaines et sous tous les rapports, ce qui construit est pour, ce qui détruit est contre ; quel esprit noble ou quel esprit juste peut hésiter ?

    Chez quelques-uns, que je connais, on n'hésita guère. Plus encore que par sa structure extérieure, d'ailleurs admirable, plus que par ses vertus politiques, d'ailleurs infiniment précieuses, le catholicisme faisait leur admiration pour sa nature intime, pour son esprit. Mais ce n'était pas l'offenser que de l'avoir considéré aussi comme l'arche du salut des sociétés. S'il inspire le respect de la propriété ou le culte de l'autorité paternelle ou l'amour de la concorde publique, comment ceux qui ont songé particulièrement à l'utilité de ces biens seraient-ils blâmables d'en avoir témoigné gratitude au catholicisme ? Il y a presque du courage à louer aujourd'hui une doctrine religieuse qui affaiblit la révolution et resserre le lien de discipline et de concorde publique, je l'avouerai sans embarras. Dans un milieu de politiques positivistes que je connais bien, c'est d'un Êtes vous catholiques ? que l'on a toujours salué les nouveaux arrivants qui témoignaient de quelque sentiment religieux. Une profession catholique rassurait instantanément et, bien qu'on n'ait jamais exclu personne pour ses croyances, la pleine confiance, l'entente parfaite n'a jamais existé qu'à titre exceptionnel hors de cette condition.

    La raison en est simple en effet, dès qu'on s'en tient à ce point de vue social. Le croyant qui n'est pas catholique dissimule dans les replis inaccessibles du for intérieur un monde obscur et vague de pensées ou de volontés que la moindre ébullition, morale ou immorale, peut lui présenter aisément comme la voix, l'inspiration et l'opération de Dieu même.

    Aucun contrôle extérieur de ce qui est ainsi cru le bien et le mal absolus. Point de juge, point de conseil à opposer au jugement et au conseil de ce divin arbitre intérieur. Les plus malfaisantes erreurs peuvent être affectées et multipliées, de ce fait, par un infini. Effrénée comme une passion et consacrée comme une idole, cette conscience privée peut se déclarer, s'il lui plaît, pour peu que l'illusion s'en mêle, maîtresse d'elle-même et loi plénière de tout : ce métaphysique instrument de révolte n'est pas un élément sociable, on en conviendra, mais un caprice et un mystère toujours menaçant pour autrui.

    Il faut définir les lois de la conscience pour poser la question des rapports de l'homme et de la société ; pour la résoudre, il faut constituer des autorités vivantes chargées d'interpréter les cas conformément aux lois. Ces deux conditions ne se trouvent réunies que dans le catholicisme. Là et là seulement, l'homme obtient ses garanties, mais la société conserve les siennes : l'homme n'ignore pas à quel tribunal ouvrir son cœur sur un scrupule ou se plaindre d'un froissement, et la société trouve devant elle un grand corps, une société complète avec qui régler les litiges survenus entre deux juridictions semblablement quoique inégalement compétentes. L'Église incarne, représente l'homme intérieur tout entier ; l'unité des personnes est rassemblée magiquement dans son unité organique. L'État, un lui aussi, peut conférer, traiter, discuter et négocier avec elle. Que peut-il contre une poussière de consciences individuelles, que les asservir à ses lois ou flotter à la merci de leur tourbillon ? 

    Charles MAURRAS

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