Si l’on estime, comme Spengler, que « la politique n’est qu’un substitue à la guerre utilisant des armes plus intellectuelles » (1), appliquer la grille de raisonnement propre à la stratégie militaire au combat politique peut s'avérer fécond.
Les grands principes en matière de stratégie militaire, sont au nombre de cinq
Le premier, la concentration des forces, consiste à frapper avec le maximum de puissance l'ennemi, en un point choisi comme étant le plus faible de son dispositif, pour obtenir soit une percée, soit sa destruction totale. En effet, seule l’attaque du fort au faible est payante, l'attaque du fort au fort ne conduisant qu'au carnage, comme l’Histoire l’a montré. Tel fut le cas de Gettysburg, en 1863, qui coûta 23000 hommes aux Nordistes et 28000 aux Confédérés, soit un tiers des troupes. Même résultat tragique pour l’offensive anglaise de la Somme, en juillet 1916, qui entraînait des pertes ahurissantes, la résistance allemande n’ayant pas été entamée par les tirs d’artillerie préalables : 19240 morts le premier jour, et plus de 600000 jusqu’en novembre ! À noter que la concentration des forces implique la maximisation de la puissance de feu : il faut impérativement concentrer son feu pour s'assurer la destruction de L'ennemi, plutôt que de le disperser sur plusieurs cibles...

André Gandillon, Grandeur du christianisme, préface de l'abbé Claude Barthe, François-Xavier de Guibert, 448 pages, 30 €
Deux personnes grièvement blessées à l’arme blanche à Londres, plusieurs autres poignardées à Gand, les gendarmes de Dieuze attaqués au couteau… Alors qu’au cours des dernières 48 heures, la barbarie islamiste aura frappé pas moins de trois fois en Europe, nous sommes, une fois de plus, atterrés par les révélations faites par les grands médias sur le profil des assaillants, dont tout laissait à penser qu’ils passeraient à l’acte, et par cette incompétence incroyable, criminelle, dont font preuve les gouvernements européens dans leur lutte contre l’islamo-terrorisme.
