2020 aura été pour nous, parmi mille autres choses, une année très jüngerienne.
Avec le numéro vingt-sept des « Idées à l’endroit » sur TV Libertés lui ayant été consacré, la parution inédite de La Figure du Travailleur chez Ernst Jünger de Julius Evola1, la publication de sa correspondance avec Carl Schmitt2, le colloque à venir organisé par Éléments3, la parution prochaine du livre d’Alain de Benoist4… on en oublie mais l’homme aux quatorze blessures est bien présent, parmi nous. L’occasion de découvrir ou de relire certains morceaux d’une œuvre foisonnante, singulièrement multiple.
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Vers un référendum d’initiative populaire pour réformer l’hôpital public ?
L’association Notre hôpital, c’est vous va déposer auprès du Conseil constitutionnel une proposition de loi pour « un accès universel à un service public hospitalier de qualité », texte qui devrait ensuite être soumis à un référendum afin d’obtenir 4,8 millions de signatures (soit 10 % du corps électoral), puis être examiné par le Parlement et peut-être enfin adopté. Long parcours semé d’embûches destinées à diminuer sérieusement les chances de succès de ce type d’initiative. Pourtant, plus de 185 parlementaires, issus de différents groupes politiques, ont signé pour soutenir cette proposition, ce qui est un bon début pour un texte qui veut attribuer les moyens nécessaires aux soins en termes de lits et de soignants, redéfinir les modalités de financement et « démocratiser la gouvernance des hôpitaux ».
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Donald Trump va poursuivre Facebook, Twitter et Google pour censure illégale
Evincé des réseaux sociaux depuis l’an dernier, Donald Trump a annoncé ce mercredi qu’il lançait une plainte collective contre Facebook, Twitter, Google et leurs patrons, en les accusant d’être responsables d’une « censure illégale, inconstitutionnelle ».
« Aujourd’hui, aux côtés de l’America First Policy Institute », « je dépose, en tant que principal représentant, une action collective majeure en justice contre les géants de la tech comprenant Facebook, Google et Twitter, ainsi que leurs patrons Mark Zuckerberg, Sundar Pichai et Jack Dorsey ».
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Nivellement par le BAC
Le « bachot » est mort et enterré. Toutes les personnes un tant soit peu sérieuses le savent, le disent et le répètent depuis des années. Pourtant, une fois encore, on a rejoué en ce début d’été la grande comédie de cet examen aussi coûteux que désormais sans valeur, dans des conditions encore plus ubuesques que par le passé, crise sanitaire oblige. Les résultats viennent de tomber. Va-t-on enfin atteindre les 100 % d’admission exigés par notre société inclusive et égalitaire ?
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La formation de l’esprit capitaliste chez Werner Sombart. Seconde partie
Pour comprendre l’économie, il faut privilégier une approche pluridisciplinaire s’appuyant sur l’histoire et la sociologie. C’est ce que propose Werner Sombart (1863-1941). Livre 2 : « Pourquoi l’esprit capitaliste a-t-il pu advenir ? »
Werner Sombart est, avec son directeur de thèse Gustav von Schmoller, l’un des chefs de file de l’école historique allemande. Il met en avant, contre l’économie classique, une approche pluridisciplinaire de l’économie, à travers une analyse sociologique et historique.
Voir aussi : La formation de l’esprit capitaliste chez Werner Sombart. Première partie
Les prédispositions au capitalisme
Sombart décide d’aller plus loin que l’analyse des seuls individus et de leurs aptitudes en s’intéressant aux grands groupes humains, les peuples historiques. Il remarque que certains peuples semblent avoir une prédisposition particulière pour le capitalisme. Ainsi, deux groupes de peuples ont des prédispositions différentes pour le capitalisme. D’un côté les peuples de héros montrent des dispositions particulières pour les entreprises violentes de grand style (brigandage, piraterie…).
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Effets pervers du « quoi qu’il en coûte » : ils ne veulent plus retourner bosser !
Il paraît que la vie reprend. Je veux y croire. D’ailleurs, il y a un signe qui ne trompe pas : les syndicats cheminots (SUD Rail, CGT, UNSA, CFDT) appellent à une grève nationale le 1er juillet, jour de départ en vacances. Déjà, ce lundi 21 juin, le trafic était perturbé en Île-de-France. Un rodage, en somme, après tous ces mois d’activité réduite.
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STOP AUX HÉROS-VICTIMES
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Liberté de choix ? En souffrance depuis qu’elle a avorté contre son gré
Les féministes et autres militants de l’avortement ne défendent pas les femmes forcées à avorter par leur conjoint, leurs parents, leur patron… Et pourtant, les témoignages ne manquent pas. En voici un publié dans Slate hier :
Nous sommes une famille heureuse avec deux enfants de 3 et 6 ans. Nos filles ont un caractère bien trempé, ce qui peut être difficile à gérer parfois, mais nous les aimons de tout notre cœur.
Au mois d’octobre 2020, j’apprends que je suis enceinte. Mon conjoint a toujours dit qu’il ne voulait pas avoir de troisième enfant. On en discute. Nous n’avons pas la même vision des choses. Il ne se voit pas du tout élever un troisième enfant vu la conjoncture actuelle, les frais (changement de voiture et autres), etc.
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Xavier Bertrand refuse la primaire : LR lance la machine à perdre
Adepte convaincue du roi Pyrrhus plutôt que de Machiavel, la droite semble s’apprêter une fois encore à enclencher sa fabuleuse machine à transformer la moindre de ses victoires, même par climat électoral désertique, en une défaite ronflante. Il aura suffi qu’apparaissent le commencement d’un début d’espoir, la lointaine ombre d’un vague sentier serpentant hasardeusement vers les jardins élyséens, pour que les ambitions personnelles s’affolent. Le tocsin des guerres picrocholines retentit. Assis sur les résultats de scrutins régionaux rendus totalement creux pour cause d’un abstentionnisme généralisé, chacun posé sur un trône territorial aux pieds démocratiques devenus très étroits, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, les trois primus locaux de la droite, se disputent maintenant âprement la candidature à l’élection présidentielle.
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Le trop-plein et le vide
À droite comme à gauche, la classe politique française se prépare à d'intenses tractations qui devraient courir tong au long de l'été. Les grandes manœuvres tendent à désigner ceux qui porteront l'an prochain la casaque de leurs écuries respectives. La monture a beaucoup évolué, en 53 ans. De Pompidou, en Giscard, de Mitterrand en Chirac, de Sarkozy en Hollande, pour aboutir à Macron, on doit souhaiter que la courbe cesse de baisser avant que le tigre mythique, qu'on imagine encore pouvoir chevaucher ne se révèle définitivement chat de gouttière.