La Macronie a beau avoir une certaine habitude des claques, celle-ci a tout de même une certaine saveur. La loi Immigration, votée juste avant le début des vacances, concentre tout ce qui fait la singularité de ce pouvoir d’extrême centre, à la fois autoritaire et sans colonne vertébrale, violent et doucereux. Il y a eu, pêle-mêle, des mensonges, des promesses faites par Darmanin à certains élus, des alliances « carpo-lapinesques » entre LFI et le RN pour mettre la majorité relative dans l’embarras, puis le vote d’une loi soutenue par Macron « et en même temps » bientôt dévitalisée, à sa demande, par un Conseil constitutionnel aux ordres. Le plus symbolique, dans cette affaire, est évidemment le mépris du peuple : 70 % des Français veulent cette loi, mais 32 départements, une foule d’artistes et un grand nombre de parlementaires refuseront son application, alors même qu’elle est beaucoup trop timide.
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