
Amélie Oudéa-Castéra aurait sans doute rêvé d’une prise de fonction plus sereine. Cinq jours après sa nomination à la tête de l’Éducation nationale, la polémique sur son choix de scolariser ses enfants à Stanislas, un établissement privé catholique, et non dans une école publique, ne s’essouffle toujours pas. Au contraire, le ministre, acculé par une gauche faussement indignée, a même été contraint de se rendre, ce 16 janvier, dans l’ancienne école publique de quartier fréquentée par son fils aîné afin de présenter ses excuses. Dans ce brouhaha médiatique, quelques voix profitent de l’occasion pour vanter les mérites de l’enseignement privé sous contrat, remède miracle, selon eux, contre le naufrage de l’Éducation nationale. Mais qu’on ne se leurre pas. À l’exception de quelques rares écoles privées sous contrat - dont, notamment, l’école Stanislas -, la très grande majorité des établissements privés, contraints de suivre les programmes et méthodes de l’Éducation nationale, connaissent malheureusement la même dérive - certes en léger différé - que l’école publique.